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And then, my world came to an end - Swan Torres

River & Hills, New Beginning :: RPs
Nathan J. Carter
Nathan J. Carter
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# Lun 23 Mai - 9:10
And then, my world came to an end

Comment les choses avaient-elles pu changer aussi rapidement ? Que s'était-il passé au juste ? Où avais-je pu foirer au point qu'elle disparaisse purement et simplement ? Parfois, j'avais l'impression d'être dans un mauvais rêve, prisonnier dans un monde parallèle duquel j'allais finir par me réveiller à un moment donner. Car comment pouvait-il en être autrement ? Nous étions heureux, commencions même à parler d'avenir puis, soudain, plus rien. Juste le silence et son absence. Bien sûr, j'avais paniqué au départ, inquiet qu'il lui soit arrivé quelque chose de grave pour qu'elle ne soit pas rentrée et pour que son téléphone sonne dans le vide. Puis j'avais réalisé qu'une grosse partie de ses affaires avaient disparut elles aussi, suggérant que ce n'était pas un accident mais bien un départ volontaire...

S'il y avait eu un problème avec sa famille, elle me l'aurait sûrement dit ? Elle savait que je ne me serais jamais opposé à ce qu'elle rentre chez elle au besoin, au contraire même, j'étais pour la paix des ménages et je ne supportais pas de la voir ainsi fâchée avec les siens. C'était compréhensible bien sûr mais, quand même, j'aurais aimé que les choses se passent autrement pour elle et pour sa famille. Hors pas de nouvelles, le problème ne venait donc pas de là ? J'étais passé à son appartement mais il n'y avait personne et je n'avais plus osé depuis, conscient que son silence était sans appel. Par acquis de conscience, j'avait tout de même contacté l'hôpital et différentes cliniques pour m'assurer qu'elle n'y soit pas et son absence de ses lieux m'avait légèrement rassuré même si ça ne faisait que confirmer que c'est moi qu'elle fuyait.

Depuis, j'avais souvent tenté de la joindre, laissant des messages dans l'espoir d'avoir une explication. Des messages où je m'excusais platement d'avoir fait un faux pas sans savoir de quoi je parlais. Souvent aussi, j'effacer mes messages avant de les envoyer, les trouvant trop pathétiques et suppliants... Dès que j'étais seul, je repassais en boucle les derniers jours que nous avions passé ensemble, cherchant l'erreur, le petit couac qui aurait pu expliquer une telle réaction. Est-ce le fait que je sois passé chez un ami après le travail ? Non, elle avait finit par nous rejoindre pour le diner et elle savait pouvoir me faire confiance... Ou peut-être avais-je mal agit le soir où les Kapoor nous avaient rendu visite ? La soirée s'était pourtant très bien passée... Ou peut-être trop bien ? Peut-être avait-elle finit par succomber au charme de l'hindou avec qui elle avait bien plus en commun qu'avec moi ? Non, elle n'aurait pas fuit de la sorte... Mais je n'avais pas osé passer chez lui de peur de l'y trouver, je l'admets.

Ainsi j'avais vécu comme un fantôme ces derniers temps. Dormant peu et mangeant à peine, heureusement bousculé par mes colocataires sans qui mon état aurait sûrement été bien plus pathétique encore. Une vraie loque humaine peinant à mettre un pied devant l'autre, le regard vide et le sourire faux. Une chance aussi que ma quantité de travail ne faiblisse pas, j'avais même accepté de venir les weekends pour aider au quelques menus travaux que mon patron avait voulu faire sans payer de société externe. Après tout, il avait raison, pourquoi payer plus cher pour un simple petit coup de peinture et de nouveau bureau que nous pouvions monter nous-même ? L'activité avait été la bienvenue même si ça n'avait fait que renforcer l'inquiétude de mon mentor à mon sujet... Et, en parlant de mentor, je n'avais pas rendu visite à Logan, refusant de l'entendre me dire qu'il avait eu raison depuis le début. Je n'avais pas la force, je ne l'avais jamais eue.

Dans un élan de désespoir, j'avais également révisé ma candidature dans les forces de l'ordre. Quitte à ne plus réellement vouloir vivre, autant faire quelque chose d'utile non ? Il fallait juste que je repasse ma formation de secourisme et que je valide mes études pour pouvoir m'engager, le reste avait été préparé il y a bien des années avant que la première femme de ma vie ne me quitte... À croire que j'étais maudit, condamné à être seul car incapable de garder les femmes que j'aime... Mais pourquoi était-elle partie ? Qu'avais-je donc fait ? Ne pas savoir était le pire et ça me torturait atrocement... Étais-je donc si horrible ? Pourquoi ?

Installé dans ma voiture après m'être justement inscrit à la prochaine session du brevet, je fermais les yeux un instant, la tête sur le volant, sentant bouillonner des larmes à peine retenues. Pleurer ne m'avait jamais fait honte et ma mère m'avait toujours avisé de ne pas retenir mes sentiments quand ils étaient trop forts... Peut-être aurais-je dû l'écouter ? Peut-être aurais-je dû dire à Swan que je l'aimais ? Et si c'était mon silence qui l'avait poussée à partir ? Si elle avait finit par croire que je ne l'aimais pas ? Impossible, nous parlions vaguement de prendre un appartement ensemble, comment aurait-elle pu croire que je ne l'aimais pas ? Je secouais la tête sans la décoller de son appuie de fortune, insensible à la gêne ou à la douleur physique tant mon âme me brûlait. Il fallait que je sache.

Épuisé par une nuit de Saint Valentin sans dormir, je me décidais à aller au seul endroit où je pourrais trouver des réponses : Le Brews Brothers'. Même si Swan n'y travaillait plus depuis ses retrouvailles avec son père, lui saurait peut-être quelque chose et, si ce n'était pas lui, je savais pouvoir compter sur Ravi, aussi malade que cette idée me rende. L'hindou était proche de Swan, presque comme un frère à ses yeux, il saurait sûrement où la trouver et peut-être même pourrait-il me dire ce qui s'était passé ? Ou peut-être pas mais il fallait bien que je commence quelque part, je ne pouvais plus rester dans cette ignorance douloureuse qui m'empêchait de respirer. Ainsi donc, les yeux en feu et le corps tremblant, j'eu la mauvaise idée de conduire jusqu'au pub...

Le reste ? Aucune idée. Un bruit sourd, des pneus qui crissent, un choc violent, les oreilles qui sifflent et ma vue qui se trouble avant de tout simplement disparaître elle aussi. Ensuite, d'autres bruits plus constants, des bips plus ou moins réguliers et l'impression d'être attaché par plusieurs fils comme un pantin. Impossible d'ouvrir les yeux ou de bouger, l'impression d'avoir la gorge sèche, le nez bloqué par des tuyaux... Est-ce le cas ? L'odeur est insupportable et mes idées ne sont pas claires. Où suis-je, qui suis-je, que s'est-il passé ? Je ne sais plus... Je ne sais plus rien... Mais une chose est très claire pourtant... Un murmure parvint à franchir mes lèvres...

« Swan... »

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@"Swan Torres

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Swan Torres
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# Mar 24 Mai - 10:07
♛And then my world came to an end
 

 
▼▲▼  
 

“L’amour c’est comme une petite fleur, sauf que ça s’arrose avec des drames plutôt qu’avec de l’eau. “  

“ Je n’ai plus peur de la vie depuis que tu es là... “


Inconfortablement appuyée contre le lit d’hôpital, je m’étais débrouillée pour poser ma tête contre son corps et sa main contre ma joue. Comme si, inconsciemment, il s’était mis à la caresser avant de glisser dans mes cheveux plus courts. Comme ces nombreuses fois où je me lovais contre lui, devant un film ou une série qu’il aimais, et qu’il laissait courir ses doigts sur moi comme une petite chose fragile qu’il aimait chérir. Sauf que cette fois le poids de sa main était plus lourde sur ma peau, inanimée. Un poids mort auquel j’essayais d’insuffler un peu de vie... Je me raccrochais à des souvenirs, j’essayais d’agir de façon à ce qu’un contact familier le fasse ouvrir les yeux. Peu importe si je me brise le dos, tendus, les fesses sur une chaise éloignée et le buste à moitié allongé à ses côtés. Les yeux fermés, je me concentrais sur son souffle régulier, la sensation de sa poitrine qui se soulève, le bip des machines autour de moi. Je me raccrochais au moindre son, au moindre mouvement. J’espérais qu’ainsi contre lui, je le sentirais bouger, ou que lui me sente me tortiller.  

Depuis combien de tempos j’étais là, à attendre ? La dernière fois que j’avais regardé mon portable, ça faisait un peu moins de cinq heures. J’étais arrivée deux heures après son hospitalisation, le temps d’être alertée et de faire la route, qu’on m’autorise à venir à son chevet... Depuis, je m’étais mise dans un état léthargique, comme endormie, en attendant qu’il s'éveille. De temps à autre, je m’étirais ou bougeais une jambe pour soulager mes muscles tendus, mais c’est tout. Je ne voulais pas sortir, je ne voulais pas allez manger à la cafétéria en bas ou boire un café, je ne voulais pas prendre le risque qu’il ouvre les yeux et que je ne sois pas là. Je ne voulais pas l’abandonner, c’était au-dessus de mes forces. Pourtant, je savais que je ne devrais pas me donner autant de peine, que la douleur de ces dernières semaines et encore bien présente. Je savais qu’une fois éveillée, je n’aurais d’autre choix que de disparaître à nouveau, pour ne pas succomber à nouveau... mais en aurais-je vraiment la force ? J’avais déjà fait une croix sur le peu de dignité qu’il me restait en campant à son chevet comme l’épouse d’un soldat tombé au combat. Moi qui avais combattus mes démons intérieurs tout ce temps pour le haïr, pour effacer toute trace d’amour le concernant, je venais de rechuter.

C’était plus fort que moi. Je pensais l’avoir perdu. Quand la police m’a téléphoné, j’étais chez Ravi, récupérer mes affaires. Je m’apprêtais à quitter l’appartement pour partir vivre chez mon père ,quand la police m’a appelé, j’ai senti mon monde s’écrouler, comme si je ne touchais plus terre et ne faisait que tomber dans un trou sans fonds. Au diable mes principes et mes rancœurs, je ne pouvais vivre dans un monde dans lequel Nathan Carter ne ferait pas partie. C’était impensable. Même si je souffrais, même si je lui en voulais, je ne pouvais pas le perdre. Le perdre serait me condamner à mon tour... je l’aime. Je ne pouvais rien faire contre ça, pas même essayer de le haïr. Mon amour pour lui est plus fort que n’importe quelle trahison.

Alors j’étais là, fière combattante des heures qui s’écoulent, supportant douloureusement les mauvais souvenirs qui accompagnent l’odeur de désinfectant et le bruit blanc des machines. Ma propre hospitalisation dans cette autre vie, après mon accident de scooter. Ma propre hospitalisation après l’agression derrière le bar, celle de Nathan aujourd’hui... Somme nous condamner à finir ainsi finalement ? Je ne pouvais le croire... Comme je ne pouvais croire que Nathan ne s’en sorte pas. J’avais vu l’état de la voiture, les images du carambolage passent déjà aux informations tant il fut spectaculaire. Trois voitures impliquées, dont celle de Nathan et un conducteur ivre... Aux dernières nouvelles, pas complication à déplorer. La vie de Nathan n’était pas en danger jusqu’à maintenant, mais je ne pouvais pas prendre de risque. Le voir ainsi bloqué dans son lit, le visage tuméfié... je ne pouvais pas. Alors je fermais les yeux, méditant sur nos bons souvenirs, notre première rencontre...

Que penserait Jamilah, Ela, Ravi, mon père... ?  

« Swan... »

À ce petit murmure à peine audible, c’est mon corps qui réagit en premier : mon cœur se mis à tambouriner dans ma poitrine. Si fort, comme si je m’étais éveillée d’une longue sieste en pensant avoir loupé mon réveil. Il s’insinua jusqu’à ma gorge, cognant comme les tambours dans un orchestre. Je me redressai en ignorant les vertiges qui m’assaillent, attrapant sa main par réflexe des deux miennes en la serrant fort.

« Hey, je suis là... » je murmurai sur le même ton pour ne pas le brusquer, les larmes qui me piquent le bord des yeux. Qu’est-ce qu’on est con quand même... se faire la guerre alors que la vie est si précieuse. Qu’étais-je censé faire maintenant ? Hurler dans le couloir qu’un médecin vienne l’examiner ? Sûrement oui... mais je ne voulais pas le quitter, me défaire de son contact. Je ne voulais pas que l’on me l’enlève une nouvelle fois pour des examens supplémentaire.  

« Comment tu te sens ? » attrapant le verre d’eau sur sa table de chevet, je glissais ma main sous sa nuque et l’aidait à boire avant qu’il ne me réponde. Je devrais partir, m’assurer qu’il n’ait pas de douleur quelconque avant de disparaître à nouveau... je devrais. Mais j’en suis incapable, trop heureuse de le savoir en vie.

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# Dim 29 Mai - 21:39
And then, my world came to an end

Tout était très flou dans mon esprit, tout à part ce bruit assourdissant qui revenait souvent à mes oreilles entre deux bips de machine. Des pneus ? Un crissement douloureux et le son de la tôle qui se ratatine, l'ensemble faisant accélérer mon coeur et me donnant d'étranges sueurs froides sans que je puisse bouger pour autant. J'étais comme dans un cauchemar trop violent où la peur vous paralyse et où vous ne pouvez même pas crier, prisonnier de mon propre corps voire même de mon propre esprit. Seules mes paupières réagissent à ce trouble interne, me poussant à froncer les sourcils ou à dilater mes narines dans l'espoir de retrouver mon souffle. Rien n'y fait pourtant, rien à part cette douce chaleur qui englobe soudain mes doigts et m'aide à remonter à la surface péniblement.

« Swan ? » Articulais-je à nouveau, fronçant un peu plus les sourcils car mes yeux refusaient de s'ouvrir. « Merci... » Soupirais-je, soulagé qu'elle soit effectivement là. Péniblement, je tente de l'aider pour me redresser mais je peine à sentir mon corps, avaler étant même étrangement difficile. « Je... Je ne sais pas... » Bafouillais-je, posant délicatement ma main sur la sienne pour éloigner le verre, essoufflé par ce minime effort bien plus que je n'aurais dû l'être. « Que s'est-il passé ? » Demandais-je après quelques secondes, incapable de répondre à cette question moi-même. « Il... Il faudra dire à Ravi et à Ela que je suis désolé d'avoir manqué la soirée je... Je suis sincèrement impatient de les rencontrer. »

Ajoutais-je, soudain étrangement inquiet pour les deux jeunes gens que j'étais persuadé devoir rencontré pour la première fois aujourd'hui. Sinon, pourquoi me seraient-ils revenu à l'esprit aussi abruptement ? C'était ça, j'étais parti du travail plus tôt pour les rencontrer et Swan avait passé la journée avec l'hindou à un parc d'attraction ? Ou de jeu ? Peut-être avec Ela ? Des images floues revenaient dans mon esprit, le texto de Swan m'invitant à les rejoindre, ma proposition de manger tous ensemble et... Et plus rien ? Si, j'étais au travail, pas très bien je crois... Malade peut-être ? Une chose est certaine, je suis heureux que Swan soit là et je lui en suis extrêmement reconnaissant bien que je ne parvienne pas à le montrer tant les blessures de mon visage m'empêche de le mouvoir correctement.

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# Mer 1 Juin - 20:55
♛And then my world came to an end
 

 
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Dieu ce que ça faisait mal de le voir dans cet état : défiguré par des bleus et des égratignures et à peine conscient. Quelle souffrance d’être séparé depuis si longtemps pour finalement le retrouver dans cet état, l’ayant presque perdu en me noyant dans mes rancœurs. Du coin de l’œil, j’eut l’impression d’apercevoir mon démon au fond de la pièce. Celui-ci m’observait en riant de sa main osseuse, un son grinçant qui semblait vouloir dire : voilà ce que tu mérites, tu ne souffrais pas assez à mon goût, et il avait raison. Notre séparation me donnait l’impression de perdre pieds, de ne plus avoir d’objectif ni d’espoir... mon cœur avait été piétiné, réduit en bouillis et ne semblait même plus faire partis de mon cœur. Mais ça n’avait rien à voir aujourd’hui, avoir eu l’impression que tout était terminé à jamais. Ne jamais pouvoir lui dire que je l’aimais, ne jamais plus pouvoir l’embrasser. Survivre dans un monde dans lequel il ne fait plus partis était la plus affreuse des souffrances, c’était la punition que je méritais. Je méritais de payer mon égoïsme par sa perte...  
Heureusement il était encore là, avec moi, et j’en oubliais presque pourquoi je lui en voulais tant. L’espace d’un instant.

Encore bouleversé de l’avoir entendu m’appelé, je me rapprochais de lui pour satisfaire mon manque. Retrouver la chaleur de son corps en posant une fesse sur son lit, tout contre sa cuisse sous le drap fin du lit d’hôpital. Je me nourrissais de lui, de la puissance de mes sentiments qui ne m’ont jamais quitté. C’est évident maintenant, ce sont les battements de son cœur qui m’aident à rester en vie. Malheureusement pour moi et pour les découvertes macabres des dernières semaines...
Qu’importe pour le moment...

« Merci... » Après l’avoir aidé à épancher sa soif, je caressais sa joue du bout des doigts, osant à peine le toucher, comme si je n’avais pas le droit. Comme si je n’y étais plus autorisé, et c’était légitime...
Pourtant, j’avais besoin de le sentir, j’avais besoin de le caresser, mon cœur semblait sur le point d’exploser et je voulais pleurer de soulagement, épuisée et soulagée. « Je... Je ne sais pas... » ce n’est pas bon signe. De par mon expérience avec le milieu hospitalier, je savais qu’il fallait que j’appelle un médecin, ou au moins une infirmière. Il fallait qu’ils sachent qu’il est bien vivant, réveillé, qu’il me parle. Si je n’étais pas aussi égoïste, je partirais sans me retourner pour ne pas me faire plus de mal... Mais voilà, manquer de le perdre une fois venait de faire ressurgir de vieilles angoisses, je ne pouvais pas le laisser. Même si ma raison me hurlait de fuir...

« Que s'est-il passé ? » je me raclais difficilement la gorge, songeant que je devais peut-être boire aussi pour me réhydrater. Voilà des heures que je campais à son chevet, endoloris par mes positions pour être près de lui et fatiguée d’avoir tant pleurer. « Tu... tu as eu un accident de voiture, prêt du Brew Brother Pub... » marmonnais-je après un instant, ne reconnaissant pas ma propre voix tant elle était enrouée par le chagrin et la peur. « Un conducteur ivre t’as percuté du côté gauche et tu as fait une tête à queue avant de foncer dans un autre véhicule... » j’avais l’impression de réciter ces mots comme une présentatrice télé, mais c’était les faits, ceux que m’avait raconté les médecins en me guidant jusqu’à lui.

« Il... Il faudra dire à Ravi et à Ela que je suis désolé d'avoir manqué la soirée je... Je suis sincèrement impatient de les rencontrer. » alors que je caressais distraitement ses cheveux, mon soulagement se transforma en perplexité. J’eut un mouvement de recule suffisamment brusque pour que je le regrette instantanément. « Tu... tu aurais dû voir les Kapoor aujourd’hui ? » je demandais impulsivement avant de réfléchir à la fin de sa phrase. J’eut la gorge encore plus sèche tout d’un coup... « Les rencontrer ? Mais... Nathan... tu les as déjà rencontrés. Il y a un mois de ça... » ma voix se brisa, je réfléchissais à toute allure. Il y a un mois oui... serait-ce possible qu’il ait monté un complot avec Ravi pour que je revois Nathan ? Pour que je discute avec ? Impossible, il ne ferait pas ça. Les battements de mon cœur devinrent si rapides et assourdissants que je n’entendais plus que ça dans mes oreilles. « Tu... tu ne te souviens pas de notre... Notre sépar... » Je ne pouvais pas finir ma phrase. Je ne pouvais pas dire ces mots. Je me levai précipitamment de la couchette pour appuyer avec énergie sur le bouton au-dessus de son lit, celui qui est censé appeler l’infirmière en charge de la chambre.  

« Je euh... il... il faut que je parte. » d’un mouvement agile, j’attrapais mes affaires sans le regarder, je devais avoir l’air d’une folle dangereuse. Surtout que je ne ressemblais plus à la Swan d’il y a un mois : mes cheveux étaient plus courts et j’avais mincis. Je n’étais plus la même et il savait pourquoi... « Tu devrais... tu devrais appeler ton père. Il doit sûrement s’inquiéter... moi je préfère partir avant qu’il n’arrive. » l’idée de me retrouver dans la même pièce que l’homme qui m’a tant fait peur me donna des nausées. Je me penchais pour enfiler mes tennis que j’avais ôté pour me poser sur son lit un instant...

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# Mar 7 Juin - 9:16
And then, my world came to an end

Il y avait quelque chose d'étrange dans l'attitude de Swan malgré ses gestes doux; un tremblement dans sa voix que je ne comprenais pas vraiment même si mon état devait sûrement le justifier. Et quel état d'ailleurs ? Je sentais tout mon corps tuméfié, il y avait ces câbles un peu partout, les machines aussi, les bips, le brume devant mes yeux... Quoi qu'il ce soit passé, ça devait avoir été assez grave pour expliquer ma présence ici et nos états respectifs. Swan finit d'ailleurs pas confirmer mes doutes en évoquant un accident de voiture alors que j'étais en route pour le pub. Tiens, bizarre, j'étais persuadé d'avoir été au travail avant ça, en chemin pour retrouver les Kapoor chez moi... Quoi qu'il m'était dur de confirmer quoi que ce soit dans mon esprit était troublé et tant mes souvenirs étaient difficiles à invoquer. J'étais comme paralysé de partout, du corps et de l'esprit, incapable de reconstruire quoi que ce soit des derniers évènements de ma vie.

« Le pub ? » Demandais-je dans un murmure, plus à moi-même qu'à elle. Les sourcils froncés, je tentais de me souvenir des détails mais en vain. « Je crois oui ? »

Mes sourcils se froncent un peu plus face au scepticisme évident de Swan. N'était-ce pas le cas ? Ne devions nous pas manger avec eux ce soir ? Mon coeur se serre douloureusement alors qu'elle s'est éloignée de moi, brisant le contact si rassurant qu'elle avait établi à mon réveil. Combien de temps étais-je resté endormi ? Quand avait eu lieu l'accident au juste ? Des tonnes de questions se bousculent dans mon esprit alors que les bips de la machine s'accélèrent sans que je m'en rende compte. Mon coeur s'emballe et je sens mon souffle s'écourter un peu, comme si fouiller dans ma mémoire était équivalent à un marathon mal préparé. Puis le couperet tombe lourdement sur ma nuque endolorie : Un mois, mes derniers souvenirs datent du mois dernier et je ne parviens pas à récupérer le reste, la boite noire est détruite et moi je sombre...

Le reste des paroles de Swan se noie dans ce vent de panique qui fait dérailler la machine au même titre que mon coeur. Un mois ? Mais où sont donc ces jours ? Que s'est-il passé depuis ? Quel jour sommes nous ? J'ai l'impression de perdre pieds, ne revenant brutalement sur terre qu'en sentant Swan se lever du lit d'un air encore plus paniqué que le mien. Le bras levé, je tente de la retenir mais en vain là aussi, les fils me retiennent autant que la douleur qui irradie dans tous mon corps. Suis-je en morceau ? Ai-je encore un centimètre de peau sans bleue ou sans égratignure ? Impossible à dire, le brouillard devant mes yeux s'est encore épaissi au point que j'entendais à peine ses excuses ou quoi que ces paroles puissent être...

« Ne vous inquiétez pas, vous pouvez rester. » Lança l'infirmière qui venait d'arriver, un peu essoufflée mais aucunement paniquée. « Il est resté longtemps inconscient, il n'est pas rare que le réveil soit un peu compliqué. » Reprit-elle à l'adresse de Swan alors qu'elle bidouillait déjà les machines autour de moi. « Calmez vous Monsieur Carter, tout va bien. » Me dit-elle avec un sourire, posant une main rassurante sur mon épaule. « On respire doucement... »

Reprit-elle, me poussant légèrement pour m'obliger à me recoucher. Car je m'étais redressé pour tenter de rattraper Swan, geste parfaitement inconscient dont je me rendais à peine compte, comme le fait que j'ai gardé ma main levé en direction de ma source de réconfort bien que cette dernière refuse de revenir vers moi... L'infirmière me fit également baisser le bras, posant une main sur mon front comme pour vérifier ma température ce qui devait être fort inutile en vue de tous les capteurs bruyant qui accablaient mon corps.

« Je ne sais plus... » Murmurais-je, le regard dans le vague, secouant légèrement la tête comme un possédé. « Je ne sais pas... »

« C'est normal, vous êtes encore sous le choc, ça va aller. » Me coupa-t-elle tout en usant d'une petite lumière dans mes yeux qui ne réagirent visiblement pas comme elle l'aurait voulu en vue de sa petite moue songeuse. « Le médecin n'est pas passé n'est ce pas ? » Demanda-t-elle à Swan avant de se lever pour prendre le petit mémo aux pieds de mon lit. « Tentez de dormir un peu, vous avez besoin de repos, tout sera plus clair après, ne vous inquiétez pas. »

Me sourit-elle à nouveau, installant les documents sous son bras puis se dirigeant vers Swan. La sueur perlait toujours sur mon front mais les bips semblaient s'être calmés... Ou n'était-ce qu'une illusion causée par le produit qu'elle avait injecté dans ma perfusion avec une rapidité déconcertante ? Des calmants sans doute ou un petit somnifères pour que je ne me fasse pas mal en me débattant dans cette horrible crise d'angoisse ? Quoi qu'il en soit, je sombrais à nouveau, sentant mes paupières tomber lourdement sur mes yeux emplis de larmes mal contenues. Rapidement, je n'entendis plus un bruit et c'était sûrement mieux ainsi....

« Vous a-t-il parlé à son réveil ? »

Demanda l'infirmière à Swan maintenant qu'elles étaient hors de la chambre. En vue de mes blessures et du choc, elle soupçonnait un ictus amnésique qui n'était malheureusement pas rare dans ce cas... Quoi qu'il en soit, elle voulait s'assurer de quelques petites choses auprès de Swan et en profiter pour lui demander s'il n'y avait personne d'autre à contacter puisque l'adulte qui l'avait emmené n'était plus là et qu'il n'avait pas pu répondre à ses questions. Pas plus que le jeune homme qui attendait dans la salle d'attente depuis des heures, visiblement plus là pour la jeune femme que pour le patient, une drôle d'histoire... Bien que drôle ne soit pas le meilleur mot.
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Swan Torres
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# Mer 6 Juil - 19:00
♛And then my world came to an end
 

 
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Je ne devrais pas être là.
Pourtant je ne veux pas être ailleurs. Et ça m’énerve.  
Qu’importe où je me rende, qu’importe les idées que je souhaite me mettre dans la tête, mon cœur est connecté au siens. Comme dans ce livre où une sirène tombe amoureuse d’un humain, celui-ci dépérit si elle n’est pas là pour l’abreuver de son amour. Loin de lui je fanais comme une rose, me créant une vie que je ne voulais pas vivre. Je voulais allez mieux sans vraiment en avoir besoin, de toute façon ça n’a pas la même saveur s’il ne fait pas partie de ces projets-là. Ma vie n’aurait été qu’un nuancé de gris sans chaleurs, de la tristesse et de la solitude comme seule compagnie, même si je suis bien entourée.  

Entourée pour qui ? Entourée pour quoi ? Rien n’avait plus d’importance que son corps inerte et accroché aux machines. Mes yeux se perdent sur les courbes cabossées de son visage, aux hématomes qui prennent déjà forment et obscurcissent déjà son visage. Beauté fragile dissimulé sous la douleur que je voudrais lui ôter, si seulement je pouvais souffrir pour deux. Si seulement c’était moi, pendante comme une marionnette aux câbles et dépendante de ce lit, plutôt que tout. N’importe quoi, juste l’épargner... Je renifle discrètement, je ne veux pas qu’il ressente ma peine. Je ne veux pas qu’il s’inquiète, même si je suis encore troublée par ces dernières semaines. Troublée par mon comportement alors qu’hier encore je faisais tout pour qu’il sorte de ma vie. Je n‘ai aucune volonté, pas quand il s’agit de lui...

« Le pub ? » je hoche doucement la tête comme s'il pouvait le voir, préférant rester vague sur les circonstances de l’accident, le voir dans cet état est déjà bien assez douloureux. Ma voix est méconnaissable, mais c’est surtout dû aux larmes qui obstruent encore ma gorge et au manque de sommeil... dieu merci, il n’a pas conscience de mon visage boursoufflé strié de rouge et de mes cheveux plus courts que la dernière fois qu’il m’ai vue. Je suis une autre personne, mais mes sentiments restent inchangés. Malgré le mystère qui entoure notre relation et cette presque rupture, je l’aime toujours tellement que j’ai l’impression de sentir mon cœur battre hors de ma poitrine. Amour douloureux, amour qui fait mal à en crever, amour puissant et réel... pourquoi lui ? Pourquoi c’est toujours si difficile... ?

« Je crois oui ? » Je devrais lui dire de se taire, d’économiser ses forces, mais j’en suis incapable. Incapable de bouger, incapable de parler, hypnotiser par ses paroles et la tournure que vient de prendre la situation. Serait-ce possible que Ravi veuille nous rabibocher ? Complotant secrètement avec Nathan pour nous retrouver, tel le médiateur entre Roméo et Juliette ? Impossible, il sait à quel risque il s’expose en agissant ainsi, je n’aurais pas été prête à l’affronter. Pas prête à l’affronter sans être préparée psychologiquement. Ça ressemblait à une trahison... Mon cœur rate un battement quand je constate l’angoisse qui se lit sur les traits de Nathan, malgré ses yeux fermés et son air paisible, je ressens son étonnement. Sa fragilité, son innocence... il n’y a pas de complots. Pas plus qu’il n’y a de rendez-vous aujourd’hui...

Ma prise de conscience m’oblige à lui lâcher la main, m’écarter, établir une distance un peu plus raisonnable. Je parle sans vraiment m’entendre, mon cerveau s’est mis sur mode pilotage automatique. Je fuis encore, je désamorce le danger avant que celui-ci m’explose en pleine figure. Parce qu’il n’y a pas de rendez-vous, celui dont il parle date d’il y a plus d’un mois. Il date d’avant notre rupture. Il date d’avant que j’apprenne tout sur son père. Son père. L’image de l’homme austère me vient en tête, je le vois me contempler derrière ses lunettes de soleil et ses yeux inquisiteurs. Un frisson me frôle la nuque, je m’écarte un peu plus en tentant d’ignorer la détresse de Nathan, ignorer son geste implorant alors qu’il tend la main vers moi. Encore une de tes ruses ? Tu veux que j’aie pitié ? J’ai mal au cœur et je voudrais me réfugier dans ses bras, mais ce serait laisser son piège se refermer sur moi. Ce serait accepter mon dessein, tant d’efforts pour en revenir au même point, encore et toujours. Je déglutis, un vertige m’assomme et m’oblige à m’affaler sur une des chaises au bout de la pièce, la plus éloignée de son lit. Je n’arrive même plus à fuir, je suis sous son emprise. Dans peu de temps, je vais faire la connaissance de beau-papa...  

Ce n’est pas un homme sombre et froid qui passe la porte de la chambre comme je m’y attendait, mais une belle infirmière qui prends rapidement les choses en main. Elle fait preuve d’un calme et d’un professionnalisme respectable, tandis que moi j’ai l’impression d’être un poisson hors de l’eau échouée sur ma chaise. C’est moi qui devrais me faire soigner... Elle me parle, tente de me rassurer mais je ne l’entends plus, un bourdonnement étrange sévit dans mes oreilles et mes yeux s’embuent de larmes. Où est Ravi ? Je voudrais qu’il soit là pour me tenir la main, je ne pourrais pas faire face toute seule... je me pensais capable, je me suis surestimée. Mes efforts ne suffisent pas à affronter ce genre de situation...

« Je ne sais plus... Je ne sais pas... » à l’écart, j’assiste à cette pièce de théâtre aussi étrange que dérangeante. Incapable de bouger, je le regarde se tordre et essayer de se défaire de la poigne forte mais rassurante de l’infirmière qui lui dit d’un ton calme des paroles rassurantes. Je suis jalouse, ma poitrine flamboie alors que je m’en veux de ne pas être aussi sereine. Je m’en veux de ne pas lui apporter le réconfort nécessaire, alors qu’elle semble mieux connaître ses besoins que moi. Je suis une piètre petite amie, je ne suis bonne qu’à le faire souffrir. C’est ma faute s’il est ici, je tue tout ce que je touche. Alfonso, lui... mes plantes vertes. Ma psy disait que s’occuper des plantes avant des humains était un bon exercice de recherche sur soi-même. J’ai même réussi à tuer un banzaï, qu’est-ce que ça représente franchement... ? Que je suis maudite.

Par je ne sais quel miracle, je trouve le courage de me lever et quitter la pièce, n’en pouvant plus des supplications maladives du pauvre Nathan. Un peu plus et je m’effondre... C’est quand la belle demoiselle s’approche de moi que je réalise que, depuis son arrivée dans la chambre, j’empoigne le pendentif en forme de croix que j’ai gardé au cou depuis ma naissance. Quand papa est partie, j’ai décidé de me tourner vers la religion la plus proche de celle de ma mère pour me créer ma propre identité. Ce fut un beau foirage monumental, j’aurais mieux fait de devenir Bouddhiste...  

« Vous a-t-il parlé à son réveil ? »

Je la regarde sans vraiment la voir, aussi blanche qu’un linge malgré mon teint d’olive. Je mets un certain temps à comprendre ce qu’elle me demande, mon cerveau ne semble pas vouloir reconnecter avec le monde réel. « Hein... ? Pardon... Je... » j’esquisse un regard perdu vers la porte qu’elle a fermé derrière nous. « Oui. Oui il a dit mon nom et.. Enfin.. » ma gorge est sèche, je suis épuisée et l’émotion ne m’aide pas à tenir une conversation digne de ce nom. « Il … il m’a parlé d’un rendez-vous qui date d’il y a plus d’un mois. Je.. Enfin.. Je crois qu’il a oublié... enfin vous voyez... j’ai peur que... » peur qu’il se souvienne de notre rupture ? Peut-être bien. Ce serait si simple de tout recommencer, faire comme si rien ne c’était passé. Je lance des regards furtifs vers le couloir, m’attendant à croiser son père d’un instant à l’autre. « Vous pensez que sa mémoire va revenir... ? » je lâche mon collier et croise les bras sur ma poitrine, incapable de croiser le regard compatissant de l’infirmière. « Qu‘est-ce que je peux faire... ? » fuir avant de faire face à mon cauchemar ? Rester et annoncer à Nathan que je sais tout de la machination comis par lui et son père ? Je n’ai plus les réponses à rien et je me dis que peut-être un avis extérieur ne serait pas du luxe...

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# Jeu 21 Juil - 8:14
And then, my world came to an end

Le silence de Swan n'aidait pas, pas plus que sa voix méconnaissable les rares fois où elle prenait la parole. Que c'était-il passé de plus pour la mettre dans cet état et de quoi diable parlait-elle ? Mes souvenirs nageaient dans un épais brouillard alors que mon rythme cardiaque augmentait au point de faire paniquer les machines auxquelles j'étais branché. Tout allait trop vite, surtout cette distance qu'elle venait de mettre entre nous et qui m'avait parut bien plus brutale qu'elle ne l'avait été en réalité: mon monde s'effondrait et la voir loin de moi rendait la chose encore plus effrayante...

Heureusement pour moi et pour les machines au bord de l'explosion, l'infirmière fut alertée et vint à ma rescousse. Quoi que rescousse était un bien grand mot dans la mesure où ses paroles ne furent qu'à moitié rassurantes... Ou qu'elles l'étaient bien moi que le produit qu'elle avait discrètement injecté dans ma perfusion et qui me donnait l'impression de sombrer doucement dans un profond sommeil... Le reste fut à nouveau vague voire même totalement imaginé, je n'étais plus là pour le dire.

Hors de la chambre, l'infirmière avait retrouvé Swan dans l'espoir d'avoir quelques informations supplémentaires sur la situation. Cette dernière ignorait tout comme moi où en était notre relation et elle avait tout naturellement pensé que la jeune femme était ma compagne ce que je pensais aussi être le cas bien que les choses semblent bien moins simple à présent.

« Le choc a été très violent, il n'est pas impossible que sa mémoire soit en effet un peu chamboulée pour le moment. » Affirma l'infirmière d'un ton calme et rassurant, posant doucement une main sur l'épaule de Swan pour la réconforter un peu. « Seul le médecin pourra nous en dire plus avec les résultats de ses analyses que nous allons devoir pousser un peu en vue de la situation. Il n'est pas rare que les patients sortent du coma avec ce qu'on appelle un ictus amnésique qui ne dure en général que quelques jours, le temps que le corps se remette de ses émotions. La perte de mémoire concerne le plus souvent l'accident lui-même mais ça peut remonter à plus loin s'il y a eu un élément traumatique aussi choquant que le cerveau associe ainsi à l'accident par maladresse. » Expliqua-t-elle toujours avec le même calme et la même douceur. « Le mieux à faire est de le préserver d'un autre trauma et de ne pas trop le confronter à cette perte de mémoire. Faire comme si de rien n'était en évoquant de façon succincte les éléments ayant eu lieu à ce moment là voire même aller dans son sens et les ignorer pour le moment. Il est très fragile dans tous les cas, prévenez son entourage pour qu'ils puissent aussi jouer le jeu le temps qu'on puisse trouver une solution et savoir exactement où nous en sommes. »

Suggéra-t-elle sagement avant de lui demander si elle devait aussi prévenir du monde de son côté. Si elle savait ce qui s'était passé entre temps, elle n'aurait sûrement pas dit ça à la pauvre jeune femme... Et si je le savais je ne lui aurais sûrement pas imposé une chose pareille...
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# Mer 17 Aoû - 10:17
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« Le choc a été très violent, il n'est pas impossible que sa mémoire soit en effet un peu chamboulée pour le moment. »

Comme c’est pratique. Je regarde la jeune femme sans vraiment la voir, encore un peu chamboulée d’avoir enfin vue Nathan après autant de temps. Toute mon âme le réclamait, à corps et à cris, pour finalement le retrouver, dépendant d’une machine pour panser ses blessures. J’ai l’impression d’avoir placé mon cœur sous une machine à compression et qu’un petit malin s’amuserait à pousser jusqu’à ce que ça ne devienne plus qu’une flaque de sang. Oppressée par l’odeur de la mort, de l’énergie étouffante qui me ramène à des moments trop douloureux. Tout nous ramène à ce point précis, ma vie est un film où l’hôpital en est le décor principal. Lugubre ironie...

« ... s'il y a eu un élément traumatique aussi choquant que le cerveau associe ainsi à l'accident par maladresse... » je regarde la jeune femme sans vraiment la voir, ses paroles m’atteignent mais avec difficulté. On se croirait dans une partie de tennis ou ses mots viennent à moi comme des balles que je me mangerais en pleine tronche. Chaque coup est douloureux et je m’étonne de pouvoir encore tenir debout, acculée par des informations qui vont et viennent autour de moi alors que je peine encore à respirer. Un élément traumatique choquant ? Mes mains semblent vouloir bouger mais je ne parviens qu’à croiser un peu plus les bras sur ma poitrine, point de compression violent pour m’obliger à tenir bon, à ne pas m’évanouir. Serais-je entrain de m’adosser à la porte de la chambre de Nathan ? Mes jambes ne sont plus que des membres fantômes secoués de fourmille, l’angoisse s’abat sur moi et je songe à simuler un arrêt cardiaque pour qu’elle s’arrête de parler. Simuler jusqu’à ce que ça devienne un réel cas d’urgence, mon cœur semble ne plus vouloir battre tant il est endolori. J’ai mal au ventre, des remontées acides qui assaillent ma gorge... je sens que je vais vraiment me mettre à vomir, songeant à Nathan et à sa douleur qui, peu à peu, devient mienne. J’avais déjà si mal, c’est si intense que ça devient presque supportable. Or aujourd’hui, je souffre pour deux et mon enveloppe corporelle ne supporte pas un tel choque, j’ai l’impression de me disloquer, de n’être qu’une coquille vide qui arpente les couloirs de l’hôpital. Comment blâmer les fantômes à présent ? Prête à en devenir un, je me sens me liquéfier, me perdre entre ma douleur et mes doux souvenirs de lui.

« Le mieux à faire est de le préserver d'un autre trauma et de ne pas trop le confronter à cette perte de mémoire. Faire comme si de rien n'était en évoquant de façon succincte les éléments ayant eu lieu à ce moment-là voire même aller dans son sens et les ignorer pour le moment. Il est très fragile dans tous les cas, prévenez son entourage pour qu'ils puissent aussi jouer le jeu le temps qu'on puisse trouver une solution et savoir exactement où nous en sommes. »

Evidémment, sur le papier ça semblait être un jeu d’enfant. Comment pouvait-elle savoir ? Je me force à sourire pour ne pas l’inquiéter sur mon état, état proche de l’explosion nucléaire, et masquer le fait qu’un coup de poing à l’estomac n’aurait pas été plus violent que ses recommandations. Faire semblant, ignorer sa douleur et sourire. Masquer sa souffrance pour panser celle de Nathan, oublier ce qui s'est passé alors que j’en fait encore des insomnies. Rien de plus simple ? Du coin de l’œil, j’aperçois la mort qui nous observe, dissimulée derrière la porte d’un autre patient comme un enfant qui voudrait faire peur à ses parents. Jusqu’ici je pensais l’avoir rayé de ma vie, mais je sais à présent que jamais elle ne me quittera, car elle fait partie de moi. Tous les chemins mènent à Rome, tous mes chemins mènent à elle. La désolation et la souffrance, pas de répit pour les guerriers.

« Je... Je peux rester un peu ? » je demande d’un air absent en désignant la porte qui donne sur celle de Nathan, après avoir gentiment refusé qu’elle appelle quelqu’un pour moi. Ravi a bien mieux à faire que de s’occuper de moi, il doit sûrement être avec Jamilah et façonner sa propre relation amoureuse. Je les envie pour ça, je donnerais chère pour qu’on me ramène à cette nuit à l’hôtel, à cette valse du bal d’halloween ou, que sais-je, à cet appartement trop étroit à, assis à refaire le monde autour de bonnes crêpes. Je voudrais mieux faire, ne pas lui causer du tort bêtement et l’empêcher de souffrir. Je voudrais changer mes choix...

Après avoir eu l’accord de l’infirmière, je pousse la lourde porte de la chambre en retenant mon souffle. L'odeur de désinfectant me donne des nausées, j’ai l’impression d’entrer dans mes souvenirs. Cette fois où Alfonso est mort et que j’ai troqué certains souvenirs contre un peu plus de temps, perfusée aux trop nombreuses machines et blessée dans ma chair. Je lève les yeux vers Nathan et j’ai l’impression de me voir à sa place, quelques années plus tôt. Je voudrais me voir à sa placer. Il semble si fragile, dépendant de ces machines pour réguler sa tension et je ne sais quoi d’autre... j’ai le ventre qui se tord et je ne sais plus quoi faire de mes grandes jambes. Derrière moi, la porte se referme silencieusement.

Je pousse une chaise jusqu’à son lit pour m’y assoir, respectant une distance de sécurité pour ne pas troubler son sommeil enjôleur. Malgré moi, mes yeux font l’état des lieux de ses blessures et de ses rougeurs, le cœur serré. Tu ne devrais pas avoir à subir ça, tu ne le mérites pas. C’est moi qui devrais être ta place.

« Quand j’étais petite, je... je... je rêvais beaucoup... » ma voix est si étrange, proche du croassement, comme si je ne l’avais pas utilisé depuis des années. Je me racle la gorge et me replace sur mon siège en reniflant, sentant mes yeux s’humidifier peu à peu. « On dit que les rêves sont... eh bien... le miroir sur un autre monde. Le multivers quoi, tu sais... Inutile de te l’expliquer... » un rire triste m’échappe et je ferme les yeux, les mains serrés sur mes genoux croisés. « Je ne sais pas si tu rêves... ou si tu m’entends... je... je dois sûrement avoir l’air d’une idiote à parler dans le vide. Mais il ya quelques années, quand j’étais moi-même dans ce lit d’hôpital, j’entendais ce qui se passait autour de moi. Mais je rêvais... étrange hein ? Un demi-sommeil où je percevais les voix alentours mais plongée dans un autre espace-temps. Ne cherche pas, je ne fais jamais les choses à moitié, tu me connais... »

Le cœur au bord des lèvres, j’ai l’impression de ne pas savoir reprendre mon souffle. Je regarde un instant les fleurs posées sur sa table de chevet, certainement un cadeau de ses collègues ? Des lys d’un blanc éclatant qui semblent refléter la lumière du jour. Un éclat de douceur dans cette atmosphère étouffante. Je me tords les doigts jusqu’à ce qu’ils se mettent à craquer, brisant le bruit blanc des machines. Des sanglots se forment dans ma gorge alors que je pose mes yeux sur le visage blessé de Nathan, songeant à toutes ces fois où j’ai embrassé sa peau. J’aimerais poser mes lèvres sur chacune de ses blessures, embrassant sa joue violacée et le cocard sous son œil. Je voudrais faire courir ma bouche sur sa peau et sentir ses frissons crisper ses muscles. Je voudrais tant de choses de lui que je ne pourrais plus jamais obtenir. Et c’est mon choix...

« C’est de ma faute si tu es là. Je suis désolée.» malgré mes sanglots et ma tristesse, je m’exprime assez bien à ma plus grande surprise. « Tu... tu m’as cherché... et tu as risqué ta vie pour me retrouver. Et moi je n’en fais qu’à ma tête... » je me frotte les yeux du dos de la main. « Même quand tu as... hum... même si tu étais complice de cette machination avec ton père... tu ne mérites pas ça. Je ne mérite pas qu’on souffre autant par ma faute. Je... je ne peux pas supporter de te voir comme ça... Je... » cette fois-ci, je ne peux retenir mes larmes qui inondent mes joues comme un torrent. Un couinement s’échappe de ma gorge, je voudrais éclater comme une petite fille, les épaules déjà secouée par des spasmes incontrôlables. « Je suis... je suis dangereuse Nathan. Je le comprends enfin... ça n’a rien à voir avec Alfonso ou même l’ex à Naya... je suis maudite. Tout ce que je touche se détruit... j’ai tué Alfonso en pensant pouvoir être aimé. Je me suis lancé à corps perdue dans l’amour sans en assumer les conséquences. Je pensais être la victime d’un coup monté, mais je me voilais la face... quand on ne mérite pas d’être aimé et qu’on essais de forcer le destin, il n’arrive jamais rien de bon. » je reprends difficilement mon souffle, la peau du visage un peu rouge à force de pleurer.

« Ton père a sûrement raison. Je... je cherche à repousser les limites. Je n’ai rien de bon à t’offrir... Tu... tu mérites une fille bien, une fille qui t’aime pour ce que tu es. Car tu es formidable. Tu es... tu es un ange tombé du ciel...c’est ce que je me suis dit la première fois où je t’ai vue, quand tu as ouvert la porte de ton appartement. » je ferme les yeux, haletante. Mon cœur est en train de se dissoudre, comme plongé dans de l’acide. « Si... si je pouvais revenir en arrière, je ferais tout ce qui est en mon pouvoir pour te protéger de moi. Je ne m’associerais pas avec Lucy pour mon spectacle pour ne pas croiser ton regard, je changerais de trottoir pour ne pas te percuter et renverser la farine que tu portes dans tes bras chargés, je refuserais ton invitation au bal d’halloween en prétendant avoir trop de boulot, je te giflerais pour ce baiser volé au pas de ma porte alors que dieu sais à quel point je regrette de ne pas avoir eu le temps de le prolonger, je … Je t’interdirais l’accès à mon spectacle pour ne pas croiser ton regard dans le public, pour ne pas que tu m’attendes à la sortie. Je ferais n’importe quoi pour que tu ne saches pas à quel point tu me rends dingue et à quel point tu me combles de bonheur. Je me rendrais détestable pour toi, au point de te dégoûter et t’empêcher de me désirer. J’essaierais même de me convaincre que je ne t’aime pas, car se mentir à soi-même est tellement plus simple que la réalité. Je deviendrais ton pire cauchemar en te regardant aimer une autre jeune fille, Lucy ou même Ela, une douce personne qui ne plantera pas ses griffes en toi et ne t’enverra pas à l’hôpital. Je te repousserais mais veillerais de loin, espérant que tu sois heureux et que tu aies la vie que tu mérites. Je te repousserais et repousserais les autres pour éviter que mon entourage ne subisse le même destin funeste. »

Haletante et à court de larmes, j’inspire profondément. Mon corps tremble et j’ai l’impression d’avoir sceller un accord avec moi-même.

« À défaut de ne pouvoir changer le passer, je peux changer l’avenir. » Avec un courage que je ne me connaît pas, je pose enfin mes yeux sur lui. « Je vais disparaître de ta vie, t’offrir une chance d’être heureux. Je... je ne veux pas être égoïste au point de passer à côté de la vie que tu as toujours rêvé. Je... je m’en vais... et je ne reviendrais pas. » mon visage se tord dans une nouvelle salve de larmes. « Ceci est la chose la plus difficile qu’il m’ait été donné de faire dans ma vie... mais je n’ai pas le choix. Je le fais pour toi. Ne m’en veux pas... »

Je me penche vers lui, papillonne un instant vers ses lèvres qui recueille une de mes larmes. Avant de parsemer ses yeux de pleures, je l’embrasse sur la pommette et me lève avec difficulté. J’ai l’impression d’avoir bu, mon visage est bouffi et je ne marche plus droit.

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# Ven 19 Aoû - 8:24
And then, my world came to an end

Impossible de dire ce que je ressentais ou même ce que je voyais à ce moment là. J'avais l'impression d'être dans une pièce très blanche et très lumineuse où tous les bruits paraissaient étouffés et où j'étais seul. Une solitude écrasante qui vous donne envie de hurler alors que vos poumons ne répondent plus. Il y avait pourtant du mouvement autour de moi, mon corps picotait par endroit comme si on me touchait alors qu'il n'y avait personne. Des picotements pourtant étrangement rassurants que je ne pouvais pas plus expliquer que le reste. Debout au milieu de cet étrange espace, j'étais immobile, paralysé par une douleur inexplicable elle aussi, comme ankylosé, brisé. Pourtant je suis debout et mon regard arrive à balayer ces lieux atrocement vide... Puis quelques mots s'élèvent enfin, résonnant comme au coeur d'une cathédrale antique... Des mots qui n'ont pas de sens tant ils sont décousu et presque inaudibles. La voix est pourtant tout aussi rassurante que les picotement, familière, douce, une voix vers laquelle j'aimerai pouvoir me diriger sans pouvoir le faire. Swan ? J'aimerai oui, j'aimerai qu'elle puisse venir me chercher dans ce lieu éblouissant d'angoisse. Il n'y a qu'elle qui peut m'en sortir et qu'elle à qui je pense. Je tente de parler, de répondre à cette voix même si je n'y comprends rien, je tente de tendre les bras dans l'espoir qu'elle attrape ma main mais rien ne bouge. Seule ma tête réagit plus ou moins à mes ordre, tournant un peu pour aider mes yeux à la chercher. Hors de mon rêve, mon corps est aussi étrangement immobile à part pour quelques spasme en réaction à ses paroles. Paroles que mon cerveau n'est pas capable d'absorber mais qui déchire étrangement mon coeur au passage. J'aimerai pouvoir répondre, pouvoir comprendre, réagir même mais tous mes efforts sont vain et tout ce noie dans les bips désagréables des machines qui m'entourent.

Ma vie se brise sous mes yeux et je ne peux pas réagir. Mon corps trop épuisé et drogué pour m'autoriser à tenter quoi que ce soit. J'ai envie de hurler, d'appeler à l'aide, de revenir à la surface pour me battre, pour l'attirer vers moi car je sais que je ne suis rien sans elle. Ma tête bouge légèrement comme dans un mauvais rêve alors que mes sourcils se froncent, seules actions dont je suis capable et qui sont tout aussi pathétiques que moi. Si seulement j'avais pu faire plus que ça même conscient ! Plus que simplement lui laisser penser des choses aussi fausses ! Je n'aurais pas dû respecter son silence, j'aurais dû défoncer la porte des Kapoor pour lui dire à quel point je l'aimais et à quel point j'étais désolé d'avoir pu lui faire mal... Mais pourquoi faire ? Pourquoi lutter alors que je n'étais rien qu'un minable qui ne la méritait pas ? Et pourquoi avais-je soudain cette idée ? Que c'était-il passé avant l'accident ? Comment mon coeur pouvait-il être aussi lourd ? Un nouveau vent de panique envahit mon âme alors que la pièce devient soudain parfaitement obscure. Une tempête se prépare, je sens le vent battre mon visage sans pour autant que je puisse bouger davantage. Les bips des machines ne réagissent pas, la drogue aidant mon corps à rester de marbre alors que mon coeur explose de doutes monstrueux. Les paroles de Swan me font l'effets de coups de poignards alors que ses nouveaux mots m'atteignent un peu. Rien n'a de sens pourtant, tout est flou et douloureux. De la pluie brulante commence à tomber et je reste paralysé sans pouvoir hurler... Je meurs de l'intérieur. Un peu plus aujourd'hui qu'hier.

Pendant ce temps, hors de la petite chambre, Ravi a tenu sa promesse en accourant pour remplacer Jayan. Bien que son avis sur Nate soit très mitigé, il était inquiet pour lui mais surtout pour Swan qu'il savait très attachée au jeune homme malgré tout. Comment pouvaient-ils en être arrivé là ? Comment avait-il pu fomenter un tel plan ? Ravi avait retourné l'histoire dans sa tête un million de fois sans pouvoir y trouver le moindre sens. Et Nathan n'avait rien fait. Juste quelques messages et quelques appels sans réponse... Comment pouvait-il être assez idiot pour laisser partir une perle comme elle ? L'aimait-il seulement un peu ? L'hindou était tout aussi perplexe que son mentor et que sa soeur et cet accident n'aidait clairement pas à éclaircir les faits. Ou peut-être au contraire que c'était un mal nécessaire ? Un moyen radical de reprendre les choses à zéro ? Car, après tout, rien n'arrive par hasard n'est ce pas ?

« Je ne comprends vraiment pas... »

Avait soupiré Ela installée sur le canapé, son thé à la main et le regard dans le vague. La veille, Swan était arrivée chez eux chamboulée et Ravi n'avait pas vraiment eu le temps de tout lui expliquer, se contentant de l'essentiel pour éviter les impairs. Maintenant, il lui avait tout dit, profitant de l'absence de la jeune femme pour éclaircir un peu l'affaire et, surtout, chercher conseils auprès de la seule personne qu'il savait capable d'y comprendre quelque chose.

« Il n'y a rien à comprendre... »

Soupira à son tour le jeune homme, les coudes appuyés sur les genoux et la tête baissée. Il aurait voulu pouvoir faire plus, peut-être même parler à Nathan mais il s'était retrouvé comme un con à patauger pour sa survie et pour celle de Swan, seulement capable de lui suggérer de fuir... Lui qui était du genre à tout affronter sans réfléchir, prêt même à sortir les poings au besoin... Seulement il s'était ravisé assez vite une fois la tempête passée, la colère laissant place à un doute ravageur qui l'avait empêché de dormir. Et si Nate n'était pas coupable ? Et si tout n'était qu'un abominable mal entendu ?

« Toi non plus tu n'y crois pas ? »

Demanda-t-elle sur un ton si convaincu que sa phrase ressemblait plus à une question rhétorique qu'à une réelle interrogation. La jeune femme connaissait son frère par coeur et il y a bien longtemps qu'ils n'avaient plus besoin de se parler pour se comprendre.

« Je n'en sais rien... »

Répondit-il même si son coeur ne pouvait que lui donner raison. Il ne voulait rien affirmer, tout était trop étrange pour qu'il se le permette, surtout qu'il s'agissait de Swan qui était comme une petite soeur pour lui. Elle était si mal, si blessée, comment pouvait-il risquer de la pousser dans la gueule du loup sur un simple pressentiment ? Il lui manquait des éléments, beaucoup trop pour qu'une quelconque action de sa part ne soit raisonnable.

« Tu les a vu aussi bien que moi, il y a quelque chose de fort entre eux, une alchimie qui se sent à des kilomètres à la ronde ! » Affirma-t-elle avec une véhémence proche de la colère alors que ses yeux ne montraient que du doute. « Et ne me dis pas que tu le penses sincèrement capable d'un truc pareil. »

Ce n'était pas une réelle accusation mais le ton était toujours un octave plus haut que de raison. Une colère fausse car essentiellement teintée de frustration et d'incertitudes. Il y avait trop d'enjeux et les deux Kapoors en étaient parfaitement conscients, assez pour ne pas agir sans être certains de leurs actions.

« On ne l'a vu qu'une seule fois Ela. » Se défendit-il, relevant enfin les yeux vers sa cadette, à peine surpris par son changement de ton. « Et je doute que les éloges que nous en a fait Swan soient totalement objectives. »

Swan avaient les yeux de l'amour, parlant de Nathan comme s'il était la huitième merveille du monde, un homme sans défauts bien trop parfait pour elle... Comment la croire ? La seule chose qu'ils pouvaient affirmer était qu'il y avait effectivement un lien fort entre les deux jeunes gens. Une harmonie visible et attendrissante qui les avait émus ce soir-là. L'amour comme dans les films, les petits regards en coin qui veulent tout dire, les sourires enamourés et les yeux qui brillent quand ils croisent ceux de l'autre... Alors pourquoi cette histoire ? Comment était-ce possible ?

« Il n'empêche que ce n'est pas logique et que je n'arrive pas à l'imaginer faire un truc aussi glauque ! Même Jayan n'y croit pas alors qu'il a toutes les raisons du monde de se méfier de lui... »

C'était vrai, Jayan était tout aussi sceptique qu'eux vis-à-vis du jeune homme. Le connaissant, il avait sûrement mené son enquête en amont afin de s'assurer qu'il soit quelqu'un de bien et il était tombé de haut en découvrant cette affaire. Quelque chose d'illogique donc, quelque chose qui ne collait pas avec le personnage... Bien sûr, l'ancien flic n'avait trop rien dit, pudique sur beaucoup de sujet malgré sa proximité avec le jeune Indien. Et puis, que dire quand les choses sont aussi dingues ?

« Tu as vu sa façon de regarder Swan non ? Sa façon de chercher son sourire, de créer du contact, cette pudeur aussi... C'est un garçon doux et fou amoureux, pourquoi ferait-il une chose pareille ? Alors oui il doit manquer de confiance en lui mais au point de faire mal à Swan ? Je n'y crois pas une seule seconde. »

Bien sûr qu'il l'avait vu, c'était aussi visible que le nez au milieu du visage. Et lui non plus n'y croyait pas, d'où son scepticisme aigu et son inquiétude. Heureusement qu'il n'était pas resté à l'appartement, heureusement qu'il n'avait pas laissé la colère l'emporter car il avait de plus en plus l'impression de condamner un innocent. Si bien d'ailleurs qu'il préféra rester silencieux un instant, contemplant toutes les possibilités auxquelles il avait déjà pensé mille fois.

« Il n'empêche que ça n'a pas de sens... Pourquoi son père aurait-il fait un truc pareil sans son aval ? »

« Jay s'est fait passé pour un client du cabinet... »

Nota très justement la jeune Indienne qui avait eu l'information par le patron lui-même il y a quelques temps. Ils avaient parlé de leur mariage respectif et Jay avait tenté de la rassurer un peu en lui disant que le mariage arrangé était aussi un moyen pour les parents d'être sûrs que leurs enfants soient avec quelqu'un de bien. Bon, il était clair qu'il ne cautionnait pas l'idée mais il avait eu la décence de l'aider à y trouver de bons arguments sans dénigrer ses parents. Un homme sage et très intelligent qui n'avait rien trouvé à redire contre Nathan et qui était au moins aussi perdu qu'eux, c'était un signe non ?  

« Oui mais il ne l'a pas pourrit en le faisant passer pour un pervers abominable ! »

Non, il s'était contenté d'une visite cordiale avec quelques questions bien orientées. Une observation silencieuse de la personne, sa gestuelle, ses paroles... Le flic à l'état pur. Alors que le père de Nathan n'avait pas prit la moindre pincette, agressant presque la pauvre jeune femme pour ne finalement pas prouver grand-chose au final.  

« Tout le monde n'a pas son réseau de contacts et son flegme. »

Sourit-elle avec un haussement d'épaules. Elle admirait Jayan tout comme son aîné mais sans s'en cacher.

« Certes... Mais ça ne nous en dit pas plus et, surtout, ça ne me dit pas ce qu'il faut faire. »

« Le seul qui peut nous expliquer tout ça c'est lui... »

Suggéra-t-elle avec un sérieux presque inquiétant.

« Tu comptes sérieusement aller lui parler ? »

« Elle est partie comme une voleuse et n'aura sûrement pas le courage de lui parler et lui va être trop gentil pour  oser s'imposer... »

Une fois encore, Ela tapait dans le mile et c'était on ne peut plus agaçant pour son aîné... Mais il n'en dit trop rien, lui même parfaitement désemparé face à cette situation. Ils allaient devoir enquêter un peu avant de se lancer de toute évidence. Chercher quelques informations sans trop remuer le couteau dans la plaie... Enfin, chaque chose en son temps, ils allaient d'abord devoir aider Swan à aller un peu mieux pour s'assurer qu'elle ne fasse pas de bêtises.

Autant dire donc que cet accident leur avait grandement coupé l'herbe sous le pied, arrêtant leur projet dans l'oeuf. Ela avait pourtant commencé un peu son enquête en trainant prêt du cabinet notarial où Nate travaillait. Lui aussi ressemblait à un fantôme, le même visage déformé par la tristesse que Swan, un sourire faux de plus en plus difficile à feindre, le regard vague... Aurait-il pu être aussi mal s'il avait été coupable ? La jeune Indienne en doutait grandement et son aîné partageait totalement ses doutes. Ils n'en avaient pourtant plus réellement parlé depuis. Non seulement parce qu'il y avait aussi l'histoire de Jam mais également pour éviter que Swan ne surprenne une telle conversation. Ils n'avaient pas voulu lui faire de mal, elle n'aurait pas supporter une once de souffrance supplémentaire et ils s'étaient senti bien inutiles d'ailleurs... Mais ils étaient là à présent, tous les deux installés dans la morbide salle d'attente de l'hôpital à espérer y glaner quelques informations en attendant de pouvoir la retrouver.

« Excusez-moi, serait-il possible de savoir comment il va ? »

Demanda Ravi alors que l'infirmière en charge de son couloir revenait enfin vers eux. Bien sûr, ils n'avaient pas eu accès à la chambre et ils n'avaient donc pas pu voir Swan à qui ils n'avaient pas non plus osé écrire pour le moment.

« Son pronostic vital n'est pas engagé mais nous allons devoir faire des examens supplémentaires. Savez-vous s'il a vécu un traumatisme récemment ? Quelque chose de fort même sans être physique ? »

Les Kapoors se regardèrent un instant, pas choqués qu'elle pense qu'ils le connaissaient bien mais intrigués par cette questions. En effet, ils s'étaient présenté comme des amis proche de Nate pour pouvoir rester là, ajoutant qu'ils étaient aussi les colocataires de la jeune femme qu'ils devaient ramener à la maison dès que possible. Il était donc évident qu'ils soient considéré comme des témoins mais cette question remuer toutes celles qu'ils avaient eu jusque là...

« Il... Il a perdu quelqu'un de très cher oui. »

Hésita la belle indienne, ne sachant comment Swan s'était présentée et ne voulant pas en dire trop non plus. Après tout, elle ne le connaissait pas autant qu'elle avait bien voulu le dire.

« Hum... Il semble avoir perdu une partie de sa mémoire à court terme. Il est fort possible que les souvenirs manquant s'étalent de cette période à aujourd'hui. Ce n'est pas rare en cas de choc physique violent et ce n'est sûrement que temporaire mais, comme je l'ai dit à sa compagne, il faudra éviter de trop le brusquer pour le moment. Si vous pouviez même jouer le jeu en lui donnant raison, ça pourrait l'aider. Mais les examens vont nous aider à mieux comprendre et à mieux réagir. »

Comme trop souvent dans les hôpitaux, la nouvelle était annoncé comme un simple fait, quelque chose de normal voire même d'anodin. Serait-il possible que Nate ait tout oublié de leur séparation ? Pourrait-il avoir effacé cette période sombre de sa mémoire pour se protéger ? Cette idée fit frissonner Ela et donna à Ravi l'impression de prendre un coup de poing dans le ventre...

« Nous ferons attention, merci. »

Elle leur lança un oui de la tête tout de même rassurant et compatissant avant de disparaître à nouveau, les abandonnant là, seul endroit où ils avaient le droit d'être pour le moment.

« Tu crois... »

Commença la jeune femme, se laissant tomber sur sa chaise le regard fixé dans le vide, sous le choc.

« Qu'il a tout oublié ? »

Reprit l'hindou à peine moins choqué et sans la regarder. Lui était resté debout, se retenant de commencer à tourner en rond pour réfléchir à tout ça de manière plus efficace.  

« Si son cerveau à trouvé ça assez traumatisant pour profité du choc afin de l'oublier c'est que... »

« C'est que nous avions sûrement condamné un innocent. »

« Et que tout ça est de notre faute... »

Ajouta-t-elle, relevant un regard triste et empli de culpabilité vers son aîné qui serrait à nouveau les poings pour une toute autre raison cette fois. Il était en colère contre lui-même, fâché de ne pas avoir agit différemment, de ne pas avoir prit les devants en allant parler à Nate comme il voulait le faire dès le début. À cause de leur inertie, deux jeunes gens avaient souffert et l'un d'eux aurait même pu y perdre la vie... Quoi qu'ils ignoraient si l'accident était "volontaire" mais l'état de Nate dont Ela lui avait fait part pouvait totalement expliquer la chose : il n'était pas bien, épuisé et accablé. Tout était de leur faute.

« Il va falloir que Jay parle encore à l'autre abruti pour éclaircir tout ça, on ne peut plus laisser ces questions en suspens et ce n'est plus Nate qui pourra nous répondre. »

« Tu es sûre que c'est une bonne idée d'envoyer Jayan, surtout maintenant ? Si jamais c'est effectivement un mal entendu ça risque de très mal tourner pour le père de Nate... »

Ela ignorait les détails du passé de leur aîné mais elle avait bien compris qu'il n'était pas du genre à plaisanter quand il s'agissait de protéger sa famille. Sans compter son vaste réseau de contact qui ne semblait pas contenir que des personnes très respectables du peu qu'elle avait vu... Ainsi, si le père de Nate avait volontairement détruit le petit couple en faisant souffrir Swan à ce point, il y avait fort à parier qu'il allait passer un très mauvais quart d'heure.

« Il n'y a que lui qui aura les contacts nécessaires pour le retrouver... »

Soupira le jeune homme qui aurait préféré y aller lui-même mais qui connaissait trop son patron pour savoir qu'il ne lui en laissera pas le temps.

« Je peux peut-être aussi parler aux colocataires de Nathan ? Ils sauront sûrement où est son père voire même qu'ils seront au courant de ce plan ? »

Suggéra-t-elle, songeuse. Ils n'avaient pas rencontré les autres membres de la colocation mais ils savaient sûrement quelques petites choses non ? Sans compter qu'ils avaient forcément vu l'état de Nate ces derniers temps et qu'ils voudraient sûrement les aider à comprendre le pourquoi du comment si ce n'était pas déjà fait ? Quoi qu'il en soit, ils étaient leur meilleure piste pour le moment même s'il se doutaient bien que Jay allait aussi enquêter de son côté et sans doute bien plus efficacement qu'eux deux réunis... Mais qui ne tente rien n'a rien n'est ce pas ?

« Oui, on peut tenter, surtout qu'on sait où les trouver eux. »

Les nerfs avaient lâchés et le jeune homme avait commencé à faire les cent pas devant sa cadette qui, elle, fixait de nouveau le vide en tentant de réfléchir. Ils auraient même dû commencer par là à vrai dire mais ils avaient tellement cru que Nate était coupable que leur volonté d'enquêter s'était atténuée au point d'être presque effacée par le reste. Honte à eux... Et dire qu'il aurait suffit de parler un peu ! De poser simplement quelques petites questions ! Sauf qu'ils auraient pu croiser Nathan en chemin, sauf qu'ils ne savaient même pas qui vivait avec lui, combien de personne et quels étaient réellement leurs liens... Mais ils auraient pu creuser. Ils auraient dû.  

« Il faut que je parle à Swan... »

C'était presque une supplique tant sa voix était chamboulée par les circonstances. Pour lui dire quoi ? Il n'en savait trop rien mais il ne pouvait plus garder tout ça pour lui et ils devaient profiter de cette situation pour réparer les choses. Ela se contenta de lui faire un oui de la tête, consciente qu'ils ne pourraient pas entrer à deux dans la chambre, surtout qu'on leur avait déjà interdit de rejoindre Swan en vue de l'état de Nathan...

« Désolé de vous déranger une nouvelle fois... » Commença-t-il une fois à l'accueil où s'était installée l'infirmière. « Serait-il possible de parler à la jeune femme qui est avec lui ? Juste frapper à la porte et lui poser une petite question sans entrer ? »

L'infirmière lança un regard à sa collègue puis, touchée par l'inquiétude profonde qu'elle pouvait voir dans les yeux du brun, elle soupira.

« Juste quelques minutes et sans entrer dans la chambre. » Insista-t-elle. « J'ai dû le sédater un peu, il est très fragile. »

« Promis. »

Sourit-il, joignant ses mains et lui lançant un humble signe de la tête pour la remercier. Puis il ne perdit pas une seule seconde, se dirigeant d'un pas vif vers la chambre après avoir lancé un autre signe de la tête à sa cadette qui compris tout de suite. Une fois devant la porte, il s'arrêta néanmoins brutalement, ne sachant pas trop comment dire les choses à la pauvre Swan qui était aussi fragile et sans doute terrorisée par la situation. Après une grande inspiration, il leva la main pour frapper mais fut une nouvelle fois stoppé dans son élan, cette fois par la voix de son amie qu'il pouvait à peine entendre par la porte entrouverte.  

« À défaut de ne pouvoir changer le passer, je peux changer l’avenir... Je vais disparaître de ta vie, t’offrir une chance d’être heureux. Je... je ne veux pas être égoïste au point de passer à côté de la vie que tu as toujours rêvé. Je... je m’en vais... et je ne reviendrais pas... Ceci est la chose la plus difficile qu’il m’ait été donné de faire dans ma vie... mais je n’ai pas le choix. Je le fais pour toi. Ne m’en veux pas... »  

Le coeur du jeune homme se serra brutalement et un noeud vint s'installer au fond de sa gorge, le paralysant sur place. Envisageait-elle réellement de partir comme ça ? De l'abandonner une fois de plus alors qu'il avait besoin d'elle ? Certes, il fallait qu'elle se protège aussi mais s'ils avaient tort ? Si Nate n'était effectivement qu'une victime dans cette funeste mascarade ? Il n'eu pas le temps d'y réfléchir que la jeune femme se trouva presque dans ses bras, sa main étant toujours tendue vers la porte qu'elle venait d'ouvrir.

« Swan... » Murmura-t-il, manquant presque de perdre l'équilibre, comme forcé de revenir sur terre un peu trop brutalement. « Désolé je... » Commença-t-il, s'écartant pour la laisser sortir sans avoir eu le temps de voir si Nate était éveillé ou non. « Je crois que nous nous sommes trompés. » Reprit-il, les yeux baissés. « Et je sais que tu n'es pas en état de m'entendre mais il faut vraiment qu'on discute. »

Hésita-t-il, relevant enfin les yeux vers elle. Ils étaient proches à présent, assez pour qu'elle puisse lire en lui tout l'inquiétude et la sincérité de cette requête. Il n'était pourtant sûr de rien mais il fallait qu'ils parlent, ils devaient éclaircir les choses et ils ne pouvaient définitivement pas abandonner Nathan à son triste sort, pas comme ça, pas sans être absolument certains des choses.

« Il y a un café en face de l'hôpital, on sera mieux je pense. Ela est en salle d'attente mais on peut n'être que tous les deux pour l'instant si tu préfères, elle est au courant. »

Expliqua-t-il, ne pouvant s'empêcher d'entourer les épaules de son ami de son bras pour la soutenir. Ce n'était pas pour la guider ou la forcer à s'éloigner de la chambre, juste un geste de soutiens et de tendresse fraternelle pour l'aider, pour lui prouver physiquement qu'il était là pour elle. Il savait que c'était violent de lui demander ça maintenant mais il ne pouvait pas attendre et encore moins maintenant qu'il avait surprit cet horrible monologue... Quoi qu'il puisse penser de Nathan, il ne pouvait pas le laisser ainsi, il ne pouvait plus attendre les bras croisé que les informations arrivent, il devait agir et rattraper ses erreurs.

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You shot me down
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# Dim 21 Aoû - 19:49
♛And then my world came to an end
 

 
▼▲▼  
 

Comme d’habitude, je fais le choix de la facilité : trop fatiguée de me battre, je préfère abandonner. Accompagnée par les “ bips “ constants des machines autour de nous, triste mélodie en fond sonore pour des adieux dramatiques, je lui susurre mes dernières paroles. Je m’excuse à travers cette rupture, j’implore son pardon pour tout le mal que je lui ai causé, et celui que je ne lui causerais plus jamais. Je préfère battre en retraite avant de lui faire plus de mal, plus accablée par son état que ma souffrance de ces dernières semaines. Distraitement, j’ose glisser mes doigts sur son front pour chasser quelques mèches rebelles, trop amoureuse de ses paupières closes pour le laisser ainsi. Il faut que je parte, que j’illustre mes adieux par un départ théâtrale. Il faut que je reste aussi puissante dans mes gestes, que je ne flanche pas en le contemplant trop longtemps. Mais comment résister à la douceur de ses traits ? Ceux qui ont tant hanté mes nuits sans sommeil ? Le comble serait qu’il ouvre les yeux sur le monde et transperce mon cœur de ses iris clairs. Un simple regard pour m’achever, briser ce qui reste de mon cœur meurtris et me convainc de rester. Il suffirait d’un regard pour que j’abandonne mes convictions, que je décide de rester avec lui pour toujours, même si ça devait le condamner à une mort prématurée...

C’est après un instant qui semble durer une éternité que je comprends mon erreur, il ne me retiendra pas car il ne l’a jamais voulu jusque-là.
“ S’il voulait de toi dans sa vie, il aurait remué ciel et terre pour te retrouver “ me chuchote une petite voix derrière mon oreille, celle qui semble prendre le contrôle quand je déconnecte. J’inspire dans un hoquet pour bloquer une nouvelle salve de larmes, mes doigts s’immobilisent sur sa joue que j’ai embrassé un instant plus tôt et que je rêve d’embrasser à nouveau. Dieu que c’est dur de partir, tirer un trait sur l’avenir que je voulais désespérément...

« Swan... » la voix de Ravi me tire de ma torpeur, je me redresse dans un bond en essuyant discrètement mes joues larmoyantes. Depuis combien de temps je suis penchée sur son corps inanimé au-juste ? Derrière mon ami, et le brouhaha de l’hôpital, “ Hallelujah “ de Jeff Buckley passe à la radio, un nouveau frisson me parcourt. Je m’éloigne de Nate comme s’il m’avait brûlé, replaçant une mèche derrière mes cheveux courts, le regard fuyant, perturbée d’avoir été prise en flagrant délit de... faiblesse ? « Désolé je... » « Je... je n’attendais pas. Je pensais rentrer chez Jayan en taxis enfaite... » un faux sourire s’étire sur mes lèvres alors que je me lève de ma chaise, frottant mes mains sur mes cuisses avant de le rejoindre. « Tu n’aurais pas dû te donner la pei... » « Je crois que nous nous sommes trompés. » il me coupe et m’arrache le cœur, pas par plaisir mais surtout car il semble se torturer l’esprit et vouloir en finir. Je m’immobilise, mes sourcils se froncent et je perds mon sourire, assez proche de lui pour voir son visage froissé par... la peur ? La tristesse ? Je ne saurais dire, en tout cas ma palette d’émotions se met au même teint violacé que celle de Ravi, l’inquiétude me gagne et je ne comprends pas. Ou ne veux pas comprendre, encore trop perturbée par les événements récents. Encore une claque cataclysmique à se prendre au coin de la gueule ? « Et je sais que tu n'es pas en état de m'entendre mais il faut vraiment qu'on discute. » je secoue la tête « Je... je te suis... » je ne sais que dire de plus, chamboulée par ce revirement soudain et par mes muscles qui se transforment peu à peu en chewing-gum.

Les mains timidement rangées dans les poches arrière de mon jeans, je le précède jusqu’à la sortie d’un pas mal assuré. C’est au moment où il passe son bras autour de mes épaules que je risque un regard derrière moi, voyant une dernière fois le corps de Nathan câblé aux machines et l’air serein avant que la porte ne se referme sur nous. La voilà ma sortie théâtrale, le rideau de fin sur une possibilité d’avenir...

« Il y a un café en face de l'hôpital, on sera mieux je pense. Ela est en salle d'attente mais on peut n'être que tous les deux pour l'instant si tu préfères, elle est au courant. »

Je marche comme un fantôme dans les couloirs, épaulée par Ravi, le regard rivé sur mes pas, perdu dans le vide.

« Qu’importe, qu’on en finisse... »

Qu’importe qui sera présent pour assister à une nouvelle chute, qu’importe l’intensité de cette dernière. Que ça soit juste rapide et le moins douloureux possible...

UN PEU PLUS TARD, AU CAFE EN FACE DE L’HOPITAL

La serveuse semble avoir capté ma peine, elle me fait un sourire tendre en venant me verser un café brûlant dans ma tasse. Je la remercie à demi-mort, collant mes mains autour de la tasse pour capter la chaleur du breuvage, je n’ai pas envie de boire, je ne pourrais rien avaler...

« Quelles sont les nouvelles... ? On vient de découvrir que Jayan n’est pas mon père ? Que Julian ou un autre des triplés s’est lancé dans un cartel Mexicain ? Balance, j’apprends à encaisser en ce moment... »

Depuis qu’il est entré dans la chambre, je n’ai plus osé croiser son regard, trop effrayée de ce que je pourrais y découvrir. Ces derniers temps, Ravi est passé maître dans l’art d’annoncer les mauvaises nouvelles, je pensais m’y habituer mais chaques salves est pire que la dernière...

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# Dim 28 Aoû - 11:15
And then, my world came to an end

Ravi aurait préféré avoir le courage d'affronter ça seul mais ce ne fut pas le cas. Il n'aimait pas être l'annonciateur de mauvaises nouvelles à ce point, il n'aimait pas briser Swan comme il l'avait fait à l'époque et comme il allait sûrement le faire à nouveau à présent. Ce n'était pas dans son tempérament même s'il était souvent trop honnête et volontiers trop impulsif. Là il s'agissait de Swan, sa petite soeur, celle qu'il voulait protéger à tout prix. Mais la protection est coûteuse parfois, il ne le savait que trop bien puisqu'il avait aussi eu de mauvais moments à passer avec sa vraie soeur, la peinant pour la protéger ou dans l'espoir de la guider. L'amour requiers trop souvent des sacrifices de toute évidence et il s'apprêtait à en faire un de plus, soulagé quand même que Swan accepte la présence d'Ela à qui il fit simplement un petit signe quand ils passèrent devant la salle d'attente.

Le trajet jusqu'à la salle d'attente fut assez compliqué pour le jeune Hindou en vue de l'attitude de la jeune femme qu'il comprenait néanmoins parfaitement. Elle semblait si en colère, si froide ! Mais comment ne pas la comprendre ? Nate avait failli mourir et il se réveillait avec une partie de sa mémoire en moins, elle était à son chevet alors qu'elle le détestait probablement ou qu'elle était bien trop perdue pour savoir ce que son propre coeur en pensait. Comment les choses avaient-elles pu dégénérer aussi vite ? Il n'en avait aucune idée mais son coeur était tout aussi lourd que celui de son amie et sa gorge était douloureusement serrée, l'empêchant d'en dire trop pendant le trajet, même une fois Ela à leur côté. Heureusement quand même que le café était littéralement en face de l'hôpital sans quoi il aurait sûrement craqué et Ela aussi... Cette dernière avait d'ailleurs était étrangement silencieuse, se contentant de passer un bras autour des épaules de Swan quand Ravi lui en avait laissé l'occasion.

« J'aurais préféré que ce soit aussi simple. »

Admit le jeune homme qui n'avait même pas eu le courage de commander quoi que ce soit tant il se sentait mal. Ela avait opté pour un chocolat chaud, imitant Swan malgré elle, ses doigts serrant la tasse chaude comme s'il faisait froid... Bien qu'il aurait voulu qu'elle intervienne, il était soulagé qu'elle garde le silence pour l'instant, le laissant ainsi s'excuser dignement pour son abominable erreur... Même s'il n'était pas facile de trouver les mots justes et même s'il était impatient que tout cela se termine.

« C'est juste... L'infirmière nous a expliqué son état et... Et nous ne pouvons nous empêcher de penser que... Que nous avons peut-être jugé Nathan un peu vite. » Finit-il par lâcher, tripotant nerveusement un petit sachet de sucre vide abandonné par Ela. « J'aurais dû aller lui parler ce soir là, j'aurais dû réagir autrement au lieu de te laisser dans l'ignorance et de me complaire dans l'incertitude. »

« Et il n'est pas le seul à blâmer. »

Murmura timidement Ela, à moitié cachée derrière sa tasse fumante. Elle ne savait pas quoi dire, ne se sentant pas réellement à sa place dans cette histoire. Après tout, elle n'était pas là depuis longtemps, elle ne connaissait pas aussi bien Swan que Ravi, elle n'avait vu Nate qu'une seule fois c'était... C'était beaucoup de choses qui la rendait mal à l'aise mais elle n'aurait quitté cette table pour rien au monde, souhaitant sincèrement les aider à résoudre cette situation au plus vite.

« Tu connais Nathan mieux que nous Swan, tu sais mieux que nous ce qu'il est capable de faire ou non mais... Quand l'infirmière nous a dit que sa perte de mémoire pouvait être liée à un choc émotionnel, ça a fait tilt et... Et on s'est dit qu'il ne pouvait pas être coupable si ton départ avait été aussi brutal pour lui même si... Même si on ne sait pas d'où commence sa perte de mémoire ça... Ça nous a fait tout remettre en question et nous pensons qu'il faudrait éclaircir tout ça avant de prendre des décisions plus hâtives. »

Tenta-t-il, espérant ne pas être trop brutal même s'il voulait aussi faire la méthode pansement pour ne pas trop tourner autour du pot en la faisant inutilement souffrir davantage.

« Si tu veux, je peux parler à ses colocataires ? Ils savent peut-être des choses sur son père ou même sur la situation ? »

Proposa timidement la belle Indienne en posant enfin sa tasse. Elle voulait aider et aurait même accepté de prendre la peine de Swan si ça avait été possible... Les deux Kapoor étaient désemparé mais volontaire et bien décidé à aider leur amie quoi qu'il en coûte. Après tout, elle méritait d'être heureuse et ce qu'ils avaient vu de son couple ressemblait quand même de très près au bonheur à l'époque...

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# Dim 28 Aoû - 16:39
♛And then my world came to an end
 

 
▼▲▼  
 

Assise sur une des banquettes du café mondain en face de l’hôpital, je songe à ma vie et aux différentes péripéties qui l’ont rythmé. Dans le café qui ne reflète pas mes yeux fatigués, je songe à ce que j’étais avant et ce que j’ai enduré pour être celle que je suis aujourd’hui. Finalement, après un court temps de réflexion, je commence à croire que ma vie d’avant me manque. Mon insouciance, cette innocence qui rythmais ma vie et me laissait croire que la vie était un bel horizon malgré les obstacles. Je ne parle pas de l’absence de mon père, la descente aux enfers de ma mère ou même ma séparation spirituelle avec mes frères... je parle juste de moi et de cette charge mentale qui rythme ma vie et mes insomnies. Je voudrais juste trouver le sommeil, arrêter de culpabiliser et penser que je suis une mauvaise personne, juste vivre, manger, dormir et un peu danser, comme ce que je faisais avant. Aujourd’hui je ne suis même plus une danseuse en herbe tant je m’exerce peu, accablée par mon anxiété qui domine et qui m’empêche d’avancer. Et ce n’est pas près de s’arranger grâce aux Kapoor. Ils semblent avoir revêtu un masque de fer, osant à peine me regarder dans les yeux, je m’attends presque à ce que l’on m’annonce un accident ou quelque chose de pire qui finirait par m’achever. Afin de l’encourager à parler et pour qu’il arrête de m’observer avec un air de chien battus, je prends la parole, un peu ironique et acerbe à la fois. La douleur me rend mauvaise, mais c’est une carapace qui semble se renforcer à mesure que le temps passe.  

« J'aurais préféré que ce soit aussi simple. »

Je soupire d’un air las, incapable de répondre quelque chose de positif pour détendre la lourde atmosphère qui s’installe. Si ça ne tenait qu’à moi, je ne me serais pas gênée pour rétorquer : “ ça serait étonnant “ sarcastique qui n’aurait rien arrangé à l’humeur général. Mais je suis trop épuisée par ce chaos pour répondre, lui laissant champ libre pour lâcher sa bombe :  

« C'est juste... L'infirmière nous a expliqué son état et... Et nous ne pouvons-nous empêcher de penser que... Que nous ayons peut-être jugé Nathan un peu vite. » mon estomac se tord dans un sens pas naturel, je détourne le regard pour me concentrer sur les clients autour de nous. Ceux qui vivent sans se soucier de nous et de ma tristesse, une étrange électricité morbide grandis de mon ventre jusqu’à mes tempes. Une sensation que je n’avais plus ressentie depuis que j’ai découvert qui était Jayan et le rôle macabre de ma mère dans sa disparition. Même si ce n’était concrètement pas sa faute... « J'aurais dû aller lui parler ce soir-là, j'aurais dû réagir autrement au lieu de te laisser dans l'ignorance et de me complaire dans l'incertitude. » « Et il n'est pas le seul à blâmer. »

Dans cette pièce de théâtre à moyen budget, je vois Ela comme la médiatrice à notre joug qui m’oppose à Ravi. Un moyen de calmer le jeu entre nous si ça dégénère. Je ne pouvais pas en vouloir à la belle, elle n’a qu'entendu les faits, sans être vraiment présente et réaliser le pourquoi du comment. Je peux chercher des excuses, je peux essayer de comprendre... mais la colère qui me submerge et cette sensation de fatigue qui ne me quitte plus depuis des mois a raison de ma santé mentale.  

« Tu aurais dû, oui. » je romps le silence de petits mots tranchants, tapotant mes doigts sur la table en bois comme si je pianotais un air silencieux. « Je ne voulais pas partir. C’est toi qui m’as convaincu. » la gorge serrée et le cœur en vrac, je ferme les yeux pour ne pas voir leur visage. J’ai envie de rentrer chez Jayan, me coucher et ne plus entendre parler de tout ça. Je voudrais juste qu’on me laisse tranquille, tranquille avec ma peine. Mais ça ne semble pas du goût de tout le monde...

« Tu connais Nathan mieux que nous Swan, tu sais mieux que nous ce qu'il est capable de faire ou non mais... Quand l'infirmière nous a dit que sa perte de mémoire pouvait être liée à un choc émotionnel, ça a fait tilt et... Et on s'est dit qu'il ne pouvait pas être coupable si ton départ avait été aussi brutal pour lui-même si... Même si on ne sait pas d'où commence sa perte de mémoire ça... Ça nous a fait tout remettre en question et nous pensons qu'il faudrait éclaircir tout ça avant de prendre des décisions plus hâtives. »

Je déglutis difficilement en passant mes mains sur mon visage cerné, la fatigue commence à avoir plus d’emprise sur moi que je le pensais. Et les paroles de Ravi n’arrangent rien, elles ont même tendance à mettre de l’huile sur le feu qui commence à bouillir dans mon ventre.  

« Si tu veux, je peux parler à ses colocataires ? Ils savent peut-être des choses sur son père ou même sur la situation ? »

« Non. » je coupe presque la parole à Ela en abattant le plat de ma main sur la table. Le silence se fait un instant dans le café autour de nous avant que les conversations ne reprennent. « Personne n’ira parler à personne. Arrêtez avec ça, stop maintenant, ça suffit. Je suis fatiguée. Fatiguée de ces histoires, j‘en ai marre. » j’enfouie ma tête dans mes mains en me couvrant les oreilles, légèrement tremblante et aussi stable émotionnellement qu’un bébé en pleine crise de colère.  

« Tout allait parfaitement bien dans ma vie avant tout ça. Parfaitement bien ! Puis il a fallu que tu débarques un aprèm, persuadé que Nathan et son père avait monté je ne sais quelle machination macabre contre moi. » Je plante mon regard dans celui de Ravi, l’absence de larmes confirment que j’ai franchis un point de non-retour. « Je t’ai cru car tu as été témoin de quelque chose. Ou alors c’était Jayan je m’enfout. Je t’ai cru et j’ai condamné Nathan car je t’ai fait confiance. J’ai même accepté de fuir sans me retourner car pour toi c’était la meilleure solution. Mais si on avait attendu ne serait-ce qu’une heure, peut-être qu’on n'en serait pas là aujourd’hui. Peut-être que je dormirais correctement la nuit et que je ne me demanderais pas si ce n’est pas moi le problème. Tu comprends ça Ravindranath ? » Employer son prénom en entier me donne l’impression de recevoir un coup de poing dans le ventre, et en même temps me laisser dominer par ma colère est étrangement satisfaisante. « Aujourd’hui c’est trop tard, ok ? Au diable les “ éclaircir avant de prendre des décisions hâtives “ ou que sais-je ? C’est le jour où j’ai claqué la porte pour venir vivre chez vous que la décision hâtive a été prise. Et ça on ne pourra jamais l’effacer. »

À bout de souffle, je garde le silence un instant, mon cœur se comprime dans ma poitrine et j’ai l’impression que je vais m’évanouir. Tout tourne autour de moi et j’entends mon cœur battre dans mes oreilles.

« Et Nathan a aussi pris sa décision en ne cherchant pas à me revoir. » Je tranche, j’ai des remontées acides qui me bousillent la gorge, je vais finir par vomir dans le café ignoble et m’évanouir dans ma galette. Mon corps s’est mis en mode pilotage automatique, ma voix me vient comme lointaine dans mes oreilles. « Il a décidé de ne pas se battre. Il s’en foutait pas mal que je sois partie, il ne m’a même pas écrit alors que j’espérais qu’il le fasse. J’espérais vraiment... » ma voix se brise un instant, les larmes me montent jusqu’aux yeux mais ne coulent pas. « … j’espérais que ça me serve de preuve pour que je comprenne que j’étais en tords. Une preuve que je me trompais. Que nous étions en tords. Mais il ne l’a pas fait, il a confirmé ce que je pensais. Quand bien même il n’est pas coupable de ce qu’on l’accuse, ça ne lui faisait ni chaud ni froid de me perdre... » je commence à ne plus avoir de souffle, les yeux toujours rivés dans ceux de mon meilleur ami. Je ne me suis jamais senti plus forte qu’à cet instant...

« Est-ce que cela te va, comme conclusion ? » je demande lentement en détachant chaque mot, sentant mes mains tremblées si fort que je suis obligé de les serrer entre mes genoux. « Maintenant, si vous le voulez bien, je vais rentrer et ruminer sur ma vie, repenser à cette conversation et faire deux trois cauchemars en lien avec tout ça. » je bois une gorgée du café qui a refroidis et qui semble avoir été coupé à l’eau froide, ce qui lui donne un goût fade qui ne m’apaise pas après autant d’émotions.

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# Mar 30 Aoû - 8:21
And then, my world came to an end

Ravi était impulsif en général, trop même, assez pour avoir préféré fuir ce jour là. Il savait très bien qu'il n'aurait pas eu la patience d'écouter Nathan, trop en colère face à la peine infligée à son amie, trop inquiet pour elle aussi. Comment aurait-il pu savoir qu'il s'agissait d'un mal entendu ? Les choses n'étaient elles pas évidentes ? Tous les éléments accusaient le pauvre garçon et, pourtant, l'hindou avait douté, fuyant donc avant de faire un geste de trop. S'il avait été absolument convaincu de sa culpabilité, il serait resté, il aurait insisté pour lui parler, pour le voir mais là ? Là c'était trop compliqué, trop étrange pour qu'il se permette un faux pas qu'il aurait regrettait autant qu'il regrettait à présent de ne pas avoir fait quoi que ce soit. Mais qu'aurait-il pu faire au juste ? Affronter Nathan ? Risquer de lui en coller une ? Et aurait-il était honnête face à une telle accusation spontanée ? Sans doute oui... Ou peut-être pas. Personne n'en saura jamais rien et c'était bien là le problème.

« J'ai eu peur de faire une bêtise, il nous fallait du temps pour éclaircir tout ça... »

Admit-il à demi-mot, blessé par le ton de la brune sans en être surprit. Oui, elle avait voulu resté mais lui avait eu peur. Peur pour elle, peur de sa propre réaction, peur que Nathan devienne méchant une fois confronté à la vérité... Mais il avait surtout eu peur de lui-même en fait et c'était ce qui rendait la situation actuelle pire encore qu'elle ne l'était déjà : tout était de sa faute et ce malgré la main rassurante de sa soeur posée sur la sienne, elle même posée sur sa jambe qui tremblait nerveusement sous la table. Puis un sursaut fait qu'Ela serre un peu ses doigts, surprise par la réaction brusque de Swan qui n'aurait pourtant pas dû tant les surprendre tous les deux. Elle a raison, il n'est pas le moment de parler de ça mais quand sinon ? Quand il allait être trop tard ? Quand elle aura tout quitté en le laissant seul dans cette abominable situation ? Non, ils ne pouvaient pas le laisser comme ça, ils se devaient de réparer leur erreur.  

La suite ne fut qu'une déferlante violente qui brûla littéralement le coeur des deux Indiens mais surtout celui du jeune homme qui avait voulu bien faire. Il avait voulu la protéger, lui éviter de souffrir, la prévenir d'un danger qu'il pensait imminent... Comment aurait-il pu en penser autrement après tout ça ? Comment le père de Nathan aurait pu faire ça et pourquoi accuser son fils d'un pareil stratagème ? C'était trop bizarre pour ne pas le considérer comme une menace, trop louche pour ne pas s'en méfier. Mais il voulait juste qu'elle prenne un peu de recul, qu'elle prenne le temps de réfléchir à tout ça puis qu'ils en discutent... Hors ils avaient été rattrapé par le temps et l'absence de réaction de Nate les avaient convaincu de sa culpabilité. Car aucun Kapoor ne savait que le pauvre Américain avait tenté de l'appeler en vain et ils ignoraient aussi qu'il s'était souvent arrêté en bas de chez-eux sans oser monter dans le simple espoir de la croiser "par hasard".

« Je voulais simplement te protéger Swan, te prévenir de cette histoire pour que tu puisses réagir en connaissance de cause. Tu as vu son père et tu sais tout ce que je sais sur le sujet. Comment aurais-je pu te laisser là bas sans rien dire ? C'est moi qui n'aurait pas pu dormir de te savoir avec un potentiel malade mental ! »

Rétorqua-t-il, presque en colère tant la situation lui serrait les tripes. Il était en colère contre lui-même bien sûr mais aussi envers Swan qui n'avait pas aidé finalement. Bien sûr, elle l'avait écouté mais elle n'avait pas cherché plus loin elle non plus, s'enfermant à l'appartement sans tenter de joindre Nathan comme ils avaient prévu de le faire. Il lui avait proposé de l'accompagner, de parler avec eux deux pour arranger les choses puis le sujet avait disparut et il n'avait pas voulu insisté, persuadé que le silence de Nate était un fait et une preuve suffisante pour justifier leur choix de départ. S'il avait su, si au moins elle avait un peu insisté il aurait tout fait pour les aider et Ela aussi. Comment pouvait-elle l'accuser ainsi d'avoir voulu son bien ? La belle indienne serra de nouveau sa main discrètement pour le calmer, laissant ainsi la seconde salve les mitrailler avec un peu moins de violence.  

« Tu as raison, il aurait dû bouger lui-aussi. » Répondit-elle calmement, les yeux baissés. Ravi ravala sa colère, retournant la paume de sa main pour serrer celle de sa sœur en y cherchant le courage de ne pas s'enflammer un peu plus. « Il n'empêche que cet accident est peut-être un signe du destin et une chance pour nous tous de rattraper nos erreurs. »

Suggéra-t-elle toujours sur le même ton calme et rassurant, ne souhaitant pas insister de trop pour le moment. Heureusement qu'elle n'avait pas entendu les paroles de Swan à l'hôpital sans cela elle serait sûrement dans le même état que le pauvre Ravi qui rongeait son frein, luttant pour obéir au calme de sa cadette dans cette situation qui le dépassait grandement. Ela avait raison, ils pouvaient mener l'enquête sans Swan, ils pouvaient arranger leur erreur en secret pour le bien de tous.

« Dans tous les cas rien ne pourra se faire dans son état et je pense que nous avons tous besoin de temps. » Répondit-il, se mordant la joue pour ne pas montrer à quel point il était mal. « On va te déposer chez Jay, tu as besoin de te reposer toi aussi. »

L'idée de la laisser seule dans cet état le rendait malade mais il savait qu'il n'avait pas le choix car elle n'était pas en état de l'entendre et encore moins de l'écouter. Swan avait besoin de repos, de cogiter un peu sur tout ça... De leur côté, ils allaient faire de leur mieux pour connaître la vérité, ils se devaient d'arranger les choses ou, au moins, de rétablir les faits. Si Nate était coupable alors ils devaient en être sûrs, tout comme de son innocence dans le cas contraire. Ce n'est qu'avec ça que Swan pourra réellement tourner la page et cet accident était le coup de pied aux fesses dont tout le monde avait besoin pour lancer la procédure. Un mal pour un bien, une chance oui... Drôle de chance mais le destin savait se montrer horrible et fourbe.

Pendant ce temps, à l'hôpital, j'étais encore sous sédatifs, l'esprit complètement chamboulé par les vagues souvenirs que j'avais d'avant l'accident mais surtout d'après : Cette brève conversation avec Swan, son visage dévasté par la fatigue et la tristesse, les mots étranges de l'infirmières... Le bip des machines transperçait mon sommeil agité et j'avais l'impression de tanguer sur un navire en pleine tempête. Que s'était-il passé au juste ? Un mois ? De quoi parlait-elle ? Mon coeur battait trop fort malgré les médicaments et mes paupières s'agitaient violemment. L'hôpital avait prévenu Logan de mon état et il allait aussi être prévenu de ma perte de mémoire... Allait-il pouvoir m'éclairé ? Aucune idée mais, pour l'instant, je vivais un cauchemar dont je ne pouvais pas m'échapper...

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# Dim 4 Sep - 9:37
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▼▲▼  
 

Je ne me reconnaît plus.  
Et je me manque à moi-même.
Je manque des jours de grands soleil, allongée dans l’herbe fraîchement coupé à relire un de mes livres préférés. Je manque de cette sensation de paix malgré la douleur, cette sensation de rien sans angoisses, sans peur pour l’avenir. Je manque de mon sourire qui brille de son absence, je manque de beaux jours et me lasse du ciel gris. Pour la énième fois, j’ai l’impression de sombrer dans le néant, hurler à m’en casser la voix dans une pièce pleine de monde sans que personne m’entende. J’ai l’impression de me noyer quotidiennement dans la douleur que me provoque la perte de mon Nathan, chaque nuit le trou béant dans mon cœur s’agrandit. Jusqu’au jour où je me laisserais engloutir par le vide intersidéral, rendant les armes face à ce trop pleins de souffrance.
Ce jour-là je saurais.
Je saurais que Swan a disparu, assassinée par la propre force de ses pensées sombres qui la torturaient.  

« J'ai eu peur de faire une bêtise, il nous fallait du temps pour éclaircir tout ça... »

Je tombe, je tombe, je tombe...
Entendre Ravi reprendre la parole, me donne l’impression d’émerger d’un mauvais rêve. Ou alors ce n’est que le commencement d’une nuit cauchemardesque, ça y ressemble en tout point. Un mélange de colère et d’angoisse accompagnent les mots de mon ami, sensation trop familière qui se loge dans mes tripes, qui me donnent le tournis. N’en pouvant plus, je ferme les yeux et souffle par la bouche, j’ai envie de disparaître, éviter leur regard tristes et compatissants. J’ai envie de me cacher dans un coin de ma chambre et que personne ne me déranger, hiberner comme un ours en plein hiver, la paix par tous les moyens.

« Je voulais simplement te protéger Swan, te prévenir de cette histoire pour que tu puisses réagir en connaissance de cause. Tu as vu son père et tu sais tout ce que je sais sur le sujet. Comment aurais-je pu te laisser là-bas sans rien dire ? C'est moi qui n'aurais pas pu dormir de te savoir avec un potentiel malade mental ! »

Cette-fois, impossible de retenir les larmes qui menacent depuis que j’ai “ quitté “ Nathan. Le ton qu’emplois Ravi pour s’expliquer finit de m’achever, un mélange de déception et de colère qui me retourne l’estomac. Sa peine fait écho à la mienne, la démultiplie. J’ai l’impression qu’une vague déferlante s’abat sur moi et m’emporte vers les bas-fonds. Jamais je n’ai connu Ravi comme ça, pas avec moi, jamais. Je ne le savais pas si passionné, ou alors je ne voulais pas le voir, trop égoïste et concentrée sur mes soucis. Mais comment m’en vouloir ? Et lui ? Je comprends son point de vue autant que je lui en veux, à sa place j’aurais sans doute été moins diplomate. Mais le manque de sommeil et la tristesse cumulée de ces derniers mois suffisent à me faire sortir de mes gonds. À devenir le monstre qui menaçait de sortir durant toutes ses années. Les barrières autour de mon cœur sont en place, je repousse tout le monde pour ne plus souffrir et je deviens cruel. Pardonne-moi Ravi. Tu ne mérites pas ça...

« Alors arrête de vouloir me protéger. »

Je réponds d’une voix calme et dure en ouvrant finalement les yeux sur mes amis. Je me frotte les yeux puis le nez avant de boire une gorgée du café froid et insipide, comme mon âme.

« En l’espace de deux mois, j’ai été agressée dans une ruelle, retrouvé mon père, été harcelée par le père de mon petit ami, déménager trois fois en catastrophe et cru perdre Nathan pour toujours. » je baisse les yeux sur mes mains, plus par faiblesse et honte mais pas désintérêt de tout ce qui m’entoure. La fatigue est omniprésente dans mes cellules. « Je suis fatiguée de ma vie. Fatiguée d’avoir peur de ce qui va me tomber sur la gueule quand je me réveille le matin. Juste, laissez tomber, ok ? Ça commence à être trop pour moi... »  est-ce que je vais vraiment réussir à finir ce café immonde ? Ça m’embêterait de le jeter... « De toute façon, j’ai découvert l’origine du problème... »

J’annonce en repoussant finalement la tasse fumante plus loin sur la table. Il est vraiment ignoble, combien de dollars ils demandent pour cette daube au-juste ?
Inutile de mettre au courant Ela et Ravi sur ce que j’ai dit à Nate, ils le découvriront bien à assez tôt. Pour autant, je pense chacun de mes mots et admettre être la source de tous les malheurs, c’est certainement un grand pas en avant...
À présent, je vais devoir me cacher chez Jay jusqu’à ce que je ne nuise plus à personne...
Surtout pas à Ela et Ravi qui semblent souffrir de mon comportement.
Je culpabilise tellement...

« Tu as raison, il aurait dû bouger lui-aussi. » Est-ce que ça aurait vraiment changé quelque chose ? Je pense à mon téléphone dans mon sac, au fait qu’il soit toujours éteint depuis mon départ précipité de l’appartement de Nathan. Mon cœur rate un battement et je déglutis avec peine. Je n’ai jamais cherché à savoir s’il avait essayé de m’écrire... le doute m’assaille et les tremblements dans mes jambes se font plus insistants. J’ai toutes les peines du monde à suivre ce que dit Ela par la suite, les rouages de mon cerveau sont en marches... « Il n'empêche que cet accident est peut-être un signe du destin et une chance pour nous tous de rattraper nos erreurs. » je hausse faiblement les épaules, incapable d’argumenter à présent. La colère semble être retombée, remplacer par la tristesse et la peur.  

« Dans tous les cas rien ne pourra se faire dans son état et je pense que nous avons tous besoin de temps. »  je hoche la tête sans vraiment d’énergie, le poids de mon cerveau et de mes larmes suffisent à juste me faire pencher la tête en avant. Mon corps commence à se déconnecter petit à petit, comme si le fait d’avoir quitté Nathan l’obligeait à se mettre en veille. Et ça ne serait pas plus mal...  

« On va te déposer chez Jay, tu as besoin de te reposer toi aussi. » je secoue la tête avec plus de rigueur en ouvrant mon sac à main. « Non ça ira, merci... j’ai... J’ai besoin d’être seule. Marcher me fera du bien... pour réfléchir. » surtout, je ne veux pas risquer de dire encore plus de méchancetés ou même des choses que je ne pense pas vraiment. Je préfère m’isoler, comme je le fais toujours depuis … toujours. Le regard que je lance à Ravi devrait suffire pour l’empêcher de me contredire cette fois, les rues d’Ottawa sont sures depuis que l’ex de Naya n’est plus là pour terroriser le quartier. Mais combien de temps encore...

Je pose quelques billets pour payer les consommations et me lève de la table après un brève signe de la main. Je dois sortir au plus vite ou je risque de m’évanouir...
L’air frais Canadien est une délivrance trop brève, à peine ai-je poussé les portes du café que j’allume mon téléphone portable. Je fais quelques pas dans la pénombre, m’éloignant de la route principale histoire de ne croiser ni Ravi, ni Ela ni, au pire du pire, le père à Nathan. Juste moi et la vérité qui risque de m’arriver en pleine gueule.  

À peine ai-je tapé le code pin que mon téléphone se met à vibrer, en proie à un florilège de notifications qui me retournent le cœur. Chaque appel manqué est un coup de poignards, chaque message, une mort lente et douloureuse...  
J’ai le souffle court, l’impression que quelqu’un saute sur mon plexus solaire à pieds joint pour achever mes dernières forces vitales. Fébrile, j’appuie sur le bouton lecture pour écouter les messages laissés sur ma boite vocale...

Cette nuit à Ottawa, plantée dans la faible lumière d’un lampadaire qui borde la rue de l’hôpital, mon cœur se brise. Ce que j’entends me bouleverse, mon monde s’effondre et emporte mes ce qui reste de mes convictions. Je suis un monstre d’amour, mon cœur est lourd. La nuit est agitée, mais ce n’est rien par rapport à ce qui se passe dans ma tête. Le combiné collé à l’oreille, j’entends l’homme que j’aime avoir peur, être désespéré. J’entends mon démon rire aux éclats, heureux de me voir me décomposer, n’être plus qu’une loque, bouche bée et larmoyante. Il y a trop de messages, trop de souffrance, trop de contradictions. Trop de réponses mystérieuses qui me font quand même douter alors que les larmes coulent sur mes joues en silence. Nathan serait innocent ? Le doute m’accable et en même temps je m’en veux d’encore me poser la question : comment pourrait-je douter de son amour ? Comment pourrais-je après tout ce qu’on a vécu ? Quelle conne. Effectivement, comme je l’ai dit à Ravi, je suis ma propre coupable, celle qui fait souffrir sans chercher plus loin. Secouée par ce constat, j’éteint à nouveau lentement le petit combiné et me met à marcher. Un, deux, trois... un pied devant l’autre, les yeux baissés sur le sol, déséquilibrée comme un pantin en liberté ou comme bambi qui apprends à marcher...

« Tu penses que la chambre de maman est toujours dispo... ? » je lance mollement à Jay après avoir poussé la porte de son appartement et m’être plantée devant lui. Je suis épuisée d’avoir marché et j’ai les nerfs en compote, mes yeux sont rouges et j’ai les paupières lourdes. C’est un fait, je suis morte de l’intérieur, tuée par le propre poids de mes regrets et mes erreurs. Voir mon père encore debout à une heure aussi tardive finit de m’achever, il devait sûrement s’inquiéter. Mais bon, j’ai plus de portables quoi... « Tu sais... là où elle se “ reposait “ … » j’insiste en traînant la patte jusqu’à ma chambre, délaissant mon sac à main au milieu du couloir comme s’il était un poids qui m’empêchait d’avancer. Je commence vraiment à envisager la maison de repos, ne serait-ce que pour me couper du monde et pouvoir me lamenter sur mon sort sans qu’on vienne m’embêter...
Sans convictions, je pousse ma porte en m’appuyant dessus avec mon épaule et me laisse entraîner par la gravité jusqu’à me laisser tomber sur le lit, tête dans l’oreiller. Je ne sais pas si je trouverais le sommeil, ou si j’aurais encore la force de pleurer... je suis... vide.  

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# Dim 4 Sep - 12:54
 
And then my world came to an end

Laisser Swan à l'hôpital avait été une réelle torture tout comme le fait de cacher la vérité à Esme pendant toute la soirée. Il avait pourtant promis de ne plus mentir mais il ne voulait pas que sa femme se retrouver au milieu de cette histoire dont il était finalement le seul responsable. C'est lui qui avait mal jugé Nathan au départ, lui qui avait mal jugé son père, lui qui avait demandé à Ravi de prendre les choses en main au lieu d'agir en père et de foncer dans le tas. Car c'est ce qu'il aurait dû faire, même si Swan n'était pas prête à l'entendre à ce moment là, il aurait dû parler avec elle, lui raconter son entretien avec l'autre abruti et discuter avec elle d'une solution pour éclaircir les choses au lieu de bêtement s'arrêter aux apparences. Dix ans, dix années avaient suffit à lui faire oublier son rôle de père ou, du moins, comment l'occuper correctement. Dix ans d'absence qui aurait pu, en plus, tuer quelqu'un.

Malgré la présence rassurante de son épouse et l'espoir de voir renaître leur amour de ses cendres, Jayan avait passé la soirée à ruminer et ce fut pire encore une fois qu'il fut seul dans cette grande maison à attendre le retour de sa fille. Il avait tenté de l'appeler pour savoir si elle voulait qu'il passe la prendre mais, sans grande surprise, son téléphone était éteint. Une chance quand même que Ravi lui donne un petit point sur la situation, le rassurant un peu bien qu'il sente au travers de ses mots que le reste de la soirée alors être plus que compliqué... Mais c'était son rôle de père, il devait tout faire pour tenter de recoller les morceaux, être là pour elle, la rassurer autant qu'il le pouvait sans en faire de trop en vue de leur relation toujours fragile. Marcher sur le fil du rasoir donc, exercice dans lequel il avait apprit à exceller très jeune...

Pendant ce temps, les Kapoors géraient la crise comme ils le pouvaient, Ravi optant pour un silence triste face à l'ordre de son amie puis face à son bilan de vie effectivement fort accablant. Sous la table, les deux Indiens se tenaient la main pour se donner du courage, le contact ayant toujours été un fort moyen de communication entre eux. Que pouvaient-ils faire de plus ? Comment pouvaient-ils espérer arranger quoi que ce soit ? Compliqué, bien trop pour en parler ce soir de toute évidence. Tendrement, la petite brune tendit une main vers Swan dans l'espoir de la rassurer un peu mais sans réellement s'attendre à un retour positif de la part de son amie. Elle opta donc pour les mots, bien plus agile avec eux que son aîné et ce même si ce n'était pas sa langue natale.

« Tu as été très courageuse ma belle, trop même, tu dois te reposer. Nous voulions juste que tu saches les choses afin de pouvoir y réfléchir à tête reposée quand tu seras prête mais tu n'as rien à faire ou à dire, pas de décision à prendre pour le moment. »

Tenta-t-elle bien qu'inquiétée par la dernière partie de son discours. L'origine du problème ? Que pouvait-elle vouloir dire par là ? Ela n'en savait rien mais Ravi en avait une abominable idée en vue de ce qu'il avait entendu à l'hôpital... Swan envisageait-elle une solution extrême pour se débarrasser du problème qu'elle pensait être sa propre personne ? Non, elle avait simplement dit à Nathan qu'elle allait disparaître de sa vie, ça ne voulait pas dire disparaître de LA vie si ? Malgré lui, il serra un peu plus la main de sa sœur qui sentit son cœur manquer un battement. Ils allaient devoir parler et trouver une solution rapidement, la vie de Swan semblait en dépendre...

« Comme tu veux. Je laisserai mon téléphone allumé si tu as besoin de quoi que ce soit. »

Promit Ela avec un sourire triste, répondant par le même geste de la main après l'avoir remercié de la tête pour l'agent qu'elle avait posé sur la table. Les deux Kapoors attendirent ensuite un instant avant de quitter les lieux à leur tour, marchant derrière Swan de très loin pour s'assurer qu'elle arrive à bon port. Entre temps, Ravi avait prévenu Jayan par texto tout en expliquant à Ela ce qu'il avait entendu à l'hôpital. Tout comme lui, Ela se mit donc à redouter le pire mais ils n'osèrent pas en parler à Jayan afin d'éviter un nouveau malentendu. Après tout, Swan voulait peut-être simplement disparaître de la vie de Nathan ? Quoi qu'il en soit, ils allaient devoir s'en tenir à leur plan initial : enquêter et lever le doute, c'était vital et ils en étaient plus certains que jamais. Le temps était contre eux...

De son côté, Jayan avait préparé du thé, des biscuits et de quoi faire un chocolat chaud. Il avait laissé les gaufres au frigo, doutant qu'elles soient encore goûteuses maintenant qu'elles étaient froides et sachant que faire réchauffer de la chantilly était une idée déraisonnable pour le moment. Quoi que Swan aurait peut-être besoin d'une belle dose de sucre pour se remonter un peu le moral et que des gaufres délicieuses l'étaient tout autant une fois froides ? Qu'importe, il allait s'adapter à elle de toute façon, prêt même à faire chauffer un steak si ça pouvait lui faire plaisir.  

Mais chaque chose en son temps, il allait déjà devoir analyser un peu la situation avant de faire quoi que ce soit, se dirigeant vers la porte pour la déverrouiller quelques secondes à peine avant que Swan n'arrive enfin, le corps et le cœur lourd. La voir ainsi lui brisa bien sûr le cœur et il lui fut très difficile de ne pas tout bonnement la prendre dans ses bras pour espérer lui transmettre un peu d'énergie. Si seulement c'était aussi simple, si seulement il pouvait être sûr d'avoir regagné un peu de sa place dans son cœur ! Or ce n'était pas le cas et il ne put donc que la suivre avec une distance raisonnable, tentant un peu de légèreté pour ne pas l'accabler davantage.

« Je peux toujours appeler pour me renseigner si tu veux mais ils n'ont pas de tchaï ni de chocolat chaud et encore moins des choses grasses et sucrées à manger... »

Dit-il, appuyant son épaule sur l'embrasure de la porte, n'osant aller plus loin alors que la jeune femme était à présent étalée sur son lit. Il avait laissé le sac à main dans le couloir, le poussant simplement pour que personne ne se prenne les pieds dedans dans la nuit, conscient qu'il y avait bien d'autres priorités que ça à l'heure actuelle et ce même s'il n'avait pas la moindre idée de comment les gérer... À croire qu'être père ce n'est pas comme le vélo et c'était un bien triste constat, surtout en vue de l'urgence qu'il avait senti même sans les informations détenues par les Kapoors.

« Puis je crois aussi qu'ils ne cautionnent pas trop la méthode du bisou magique qui est pourtant fort efficace en général. »

Tenta-t-il, n'ayant pas oublié cette merveilleuse méthode qui avait pansé tant de blessures quand elle était petite. Un simple baiser sur le bobo, un câlin et tout allait mieux... Bien sûr, il n'était pas naïf au point de penser qu'une telle blessure pouvait se résoudre aussi facilement mais c'était peut-être un bon début ? Peut-être qu'un peu de tendresse pouvait apaiser un peu son cœur meurtrit et le sien par la même occasion ?

« Tu veux que je t'emmène quelque chose ? »

Demanda-t-il, presque timidement et toujours sans bouger de sa place. Il ne pouvait pas entrer, pas dans son espace, pas maintenant. Swan avait sûrement besoin de repos et d'intimité ou peut-être que non ? Il n'en savait rien et ne voulait pas faire de faux pas, conscient de la fragilité de leur relation et de la complexité de la situation... Mais il était là et ne comptait plus l'abandonner, pas tant qu'elle l'autoriserai à être là en tous cas, plus jamais.

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# Mar 6 Sep - 20:57
♛And then my world came to an end
 

 
▼▲▼  
 

J’ai mal au corps. Comme si mon cœur répandait de la douleur jusqu’au bout de mes doigts, je traîne ma carcasse lourde dans les rues d’Ottawa, les yeux rivés au sol et les épaules voûtées. Accablée par le poids des regrets, des doutes et de la honte, je me concentre sur mes pieds qui frottent lamentablement sur la route sans faire attention aux bruits de la vie qui semble se foutre de moi.

Nathan est innocent.

Comment pouvait-il en être autrement ? Comment ai-je pu douter de lui ? Je déglutis non sans mal et essuis une larme qui me chatouille la joue du dos de la main. Je fais titube jusqu’au repère de Jayan que je trouve non sans mal en essayant de m’orienter dans la nuit noire. L’épuisement me fait bailler plusieurs fois, je frotte mes yeux rougis par les larmes avec la manche de mon t-shirt long. J’ai l’impression d’avoir à nouveau dix-huit ans, quand je passais mes nuits à travailler pour subvenir aux besoins de ma famille. Je m’arrête un instant et lève les yeux vers le ciel sans étoiles, le cœur au bord des lèvres. Comment ai-je pu m’oublier à ce point ? Perdre mes croyances, devenir aussi égoïste ? J’aimerais voir des étoiles à travers les nuages, j’aimerais qu’elles me guident et me donnent une réponse. J’aimerais voir le visage de Nathan sourire à nouveau à travers ces étoiles manquantes, ne pas le savoir allongé dans ce lit d’hôpital par ma faute...
Je ferme les yeux et inspire profondément en serrant le plus fort possible mon portable dans mon poing, comme si je pouvais le briser et balayer mes problèmes d’un simple geste. Revenir en arrière, ne pas importuner Nathan ou qui que ce soit d’autre... ne pas hurler sur Ravi... ne pas rejeter mon père. Une nouvelle salve de larmes se bloque dans ma gorge alors que je m’apitoie, je suis trop épuisée, je ne contrôle plus rien. Encore un changement, moi qui savais gérer et organiser ma vie comme du papier à musique, ces derniers mois tout est chamboulé...

Lentement et pour ne pas faire trop de bruit au cas où papa dormirait déjà, je pousse la porte et pénètre à l’intérieur de l’appartement. Voir Jayan debout à une heure aussi tardive me serre le cœur, je sais qu’il s’inquiète et se rend malade par ma faute, et je ne veux pas ça. À travers mes paupières lourdes, je le regarde tristement et secoue la tête pour répondre à la question qu’il ne m’a pas posé. Non, ça ne va pas, et je ne sais pas si ça ira à nouveau mieux.

« Je peux toujours appeler pour me renseigner si tu veux mais ils n'ont pas de tchaï ni de chocolat chaud et encore moins des choses grasses et sucrées à manger... »

Je pousse un long gémissement plaintif en me cambrant vers l’arrière, les paupières serrées. L’idée même d’avaler quelque chose me donne déjà envie de vomir.

« Je ne peux rien avaler. Tu pourras appeler demain... ? » je souffle en me frottant presque au mur pour rejoindre ma chambre. Jayan ne semble pas réaliser le sérieux de mes propos, jouant au papa comme il sait si bien le faire, et ça me touche qu’il fasse des efforts même après autant de temps. J’aime l’idée d’être encore sa petite fille malgré ma taille et mon grand âge. J’aime l’idée que, de ce côté-là, rien n'est changé... plus ou moins. Mais je commence à penser que me retirer un moment loin de tout ce chaos me ferait beaucoup de bien, quitte à m’éviter une grosse bêtise.
Je n’ai plus de forces, si bien que j’abandonne mon sac, à qui voudras bien de lui, au milieu du chemin. J’enlève aussi mes chaussures sans y défaire mes lacets, de la seule force de mes pieds. Telle Tiana dans “ La Princesse et la grenouille “, je me laisse tomber tête la première sur le matelas, les bras et les jambes en étoiles. J’ai le corps tellement en souffrance qu’on dirait que je viens de courir un marathon de plusieurs centaines de kilomètres...

« Puis je crois aussi qu'ils ne cautionnent pas trop la méthode du bisou magique qui est pourtant fort efficace en général. » la joue sur mon coussin moelleux, je peux encore voir papa appuyé contre le chambranle de la porte. Je garde un moment le silence, croisant son regard soucieux mais doux qui me retourne le cœur. Il n’en faut pas plus, je bas des cils et les larmes s’échappent. J’inspire par la bouche dans un hoquet pour respirer à travers mes sanglots silencieux, frottant mes yeux à la moindre goutte qui s’échappe. Depuis cette presque rupture, c’est la première fois que je n’explose pas, que ma peine reste stagnante... insipide. Je n’ai même plus la force de jouer la drama queen. « C'est bien dommage... » je souffle à travers un sourire tordu, me remémorant ma jeunesse et ces fausses tristesses rapidement balayer par ses bisous. Malheureusement, je doute qu’un de ses bisous puisse me sauver cette fois...

J’inspire et expire plusieurs fois avant de m’allonger sur le dos et poser un bras sur mes yeux, la lumière me bousille, je suis enfin devenue un vampire. « Tu veux que je t'emmène quelque chose ? » une nouvelle fois, j’accueille sa question d’un long silence où je réfléchis sérieusement à la réponse. Je ne voudrais pas le blesser en l’envoyant balader, mais je ne vois pas vraiment ce qui pourrait soulager mon cœur meurtris à l’heure actuelle. « Une machine à remonter le temps... ? » je soupire, pas sûre qu’il m’ai entendu. Je repense à cette fois où Nathan m’avait dit qu’il construisait une machine pour revenir à ce soir à l’hôtel. Le cœur battant, je songe que, à présent, je ferais en sorte de ne jamais croiser sa route pour ne pas le faire souffrir inutilement. Même si ça revient à l’effacer de ma vie...

« Je suis tellement fatiguée papa... j’ai l’impression que c’est absurde, que je surréagis... » ma voix se fêle, je déglutis « ... mais c'est trop pour moi en ce moment. J’arrive plus à encaisser. Je veux juste... je veux juste qu’on me laisse tranquille... » je renifle, songeant qu’il pourrait le prendre pour lui alors que ce n’est pas vraiment ce que je veux. Ou si ? Je ne sais pas. J’aimerais m’enfuir dans un des univers de mon livre, fuir l’oppression et l’angoisse, devenir quelqu’un d’autre, une nouvelle héroïne. N’importe qui mais « ... Ne plus être moi... » je dis à voix haute sans m’en rendre compte, fermant les yeux pour chasser la migraine qui commence à pointer le bout de son nez.

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# Mer 7 Sep - 19:30
 
And then my world came to an end

Les sentiments n'avaient jamais été un problème pour Jayan même s'il avait dû apprendre à cacher les siens pour sa propre survie. Habitude qui, par chance, était restée ancrée au plus profond de ses gênes, lui permettant de ne pas trahir les siens pendant ces dix dernières années et qui l'avait aussi aidé à faire illusion depuis son retour dans le monde des vivants. Ne pas avoir trop l'air déprimé, ne pas avoir l'air d'avoir peur pour l'avenir, ne pas se laisser ensevelir par les larmes pour pouvoir continuer à avancer... Mais les sentiments ne lui faisaient pas peur et il savait aussi leur laisser le champ libre, les accepter tels qu'ils étaient une fois à l'abri des regards et en sécurité. Ici par exemple. Dans cette grande maison où, plus d'une fois, il s'était laissé aller à la morosité et au doute. Jadis aussi, avec les enfants et avec Esme dans l'espoir de leur montrer qu'il ne fallait pas avoir honte de pleurer, d'avoir mal, de douter. C'était humain après tout et retenir ses sentiments étaient de loin la pire des tortures, il ne le savait que trop bien.

Savait-il pour autant comment réagir face au corps inerte de sa fille étendu sur le lit ? Savait-il comment réparer ce petit cœur brisé par beaucoup trop d'épreuves ? Pas le moins du monde et ses dix années d'absence n'aidaient absolument, le rendant maladroit et ajoutant à sa peine un douloureux sentiment d'illégitimité qui lui retournait les entrailles. Jadis, l'homme n'aurait pas hésité à entrer dans cette chambre, il se serait assit sur le lit et l'aurait pris dans ses bras pour la réconforter, pour lui prouver qu'il était là, conscient que les gestes dans ces cas là valaient mille paroles. Car il savait qu'il n'y avait rien à dire de plus, rien à faire même, que seul le temps pouvait panser ses blessures... Malheureusement, aujourd'hui, Jayan n'avait plus que les mots pour aider sa fille, incapable de s'autoriser des gestes de peur de paraître trop pressant. Aujourd'hui, il n'était plus un père mais un étranger qui lui ressemblait et c'était une torture.

« À la première heure. »

Menti-t-il, espérant que son léger sourire fasse un peu illusion et aide Swan à regagner la lumière. Mais ce ne fut pas le cas, elle était immobile sur le lit où elle s'était traînée et elle n'avait rien vu de son manège. Autre obstacle sur son chemin après le sac à main : les chaussures. À croire que la jeune femme semait des embûches pour l'empêcher de s'approcher et il respectait ça, restant sagement à la porte malgré son envie brûlante d'aller plus loin. Il évoqua d'ailleurs le fameux bisou magique, subtile façon de lui demander l'autorisation d'au moins se rapprocher... Après tout, si elle refusait le centre car ils ne le pratiquaient pas c'est sûrement qu'il pouvait le tenter ? Ou peut-être au moins s'approcher un peu ? Le demi sourire qu'elle afficha lui réchauffa le cœur et lui redonna un peu d'espoir même s'il n'osa pas s'approcher si vite, conscient de la douleur qu'elle devait ressentir et de l'étrangeté de toute cette situation.

« Je ne suis pas sûr d'avoir ça mais je peux regarder ? Et j'ai peut-être un Djinn quelque part dans mes contacts qui sait ? »

Une fois de plus, il tentait maladroitement d'user de l'humour pour tenter de la rassurer. Ne pas décrédibiliser sa peine mais attraper les petites perches qu'elle lui tendait en jouant le jeu. Les larmes qu'il pouvait voir sur ses joues le rendaient pourtant malade et il ne put bientôt plus prétendre y être insensible, se décidant enfin à rompre la distance alors que Swan reprenait péniblement la parole, lui brisant un peu plus le cœur même si le mot papa avait créer un étonnant boost d'énergie dans tout son organisme. C'était un peu le mot magique ce soir là, l'autorisation qu'il avait inconsciemment attendu : il n'était plus un étranger mais bien son père. Celui qui, jadis, soignait à coup de bisous magiques et de belles paroles. Il avait le droit ou, du moins, un petit passe droit pour le moment, une brèche qui lui permettait de faire comme si de rien n'était le temps d'une soirée.

Fut-il déstabilisé par ses mots ? Par son envie d'être laissée tranquille ? Un peu, mais pas assez pour changer d'avis car il savait ce qu'elle voulait dire, il comprenait sa peine et les sentiments qui ravageait son être. La pauvre avait traversé bien trop de tempêtes ces derniers temps, il était plus que légitime qu'elle soit épuisée et qu'elle souhaite se couper brièvement du monde pour reprendre son souffle. Ce que lui devait faire ? Lui laisser son espace bien sûr, lui laisser du temps aussi mais tout en lui montrant qu'il était là, qu'elle n'avait pas à avoir honte ou à se sentir coupable, l'aider à lâcher prise, l'accompagner. Être un père en soit, chose dont il avait rêvé depuis des années et qui lui avait atrocement manqué même s'il aurait préféré ne pas reprendre les rennes de la sorte... Il la laissa donc finir, s'installant délicatement à ses côté sur le lit et posant tendrement une main sur son dos pour commencer.

« Il n'y a pas de honte à ne plus en pouvoir et c'est ton droit de lâcher prise. Tu ne dois rien à personne Devika et il faut que tu te préserves. Ne plus être toi n'est pas la solution, au contraire, il faut que tu sois toi et que tu t'écoutes maintenant plus que jamais. » Répondit-il d'une voix profonde et rassurante, caressant doucement son dos comme pour la réchauffer. « Je sais que ça peut paraître insurmontable ou injuste mais les obstacles qui se présentent sur notre route ne sont jamais trop pour nous, ils sont là pour une raison, pour nous aider à revenir sur le droit chemin et à nous recentrer sur ce qui est important. Tu ne pensais plus à toi depuis trop longtemps Swan, tu étais perdue et il fallait que tu reviennes, que tu vois les choses telles qu'elles sont. » Continua-t-il, toujours aussi calmement et chaleureusement. « J'ignore ce que cette épreuve veut te dire mais je sais que tu as le droit de t'isoler et de te reposer. Prendre du recul est primordial dans la vie et à plus forte raison suite à des évènements aussi importants. » Délicatement, sa main monta dans les cheveux de la jeune femme, les caressant doucement. « Tu as le temps et je serai là pour t'aider si tu le souhaites. Tu n'es pas seule mais tu as le droit de vouloir l'être aussi longtemps que tu veux. »

Promit-il, caressant toujours pudiquement ses cheveux devenus étrangement courts depuis peu. Il s'en voulait tellement et aurait tellement voulu pouvoir faire plus... Mais que pouvait-il faire ? Que pouvait-il dire de plus ? Il aurait dû s'excuser encore, pour avoir envenimé malgré lui cette histoire mais ce n'était pas le moment, pas tout de suite en tous cas...

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# Lun 26 Sep - 12:30
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La douleur qui se propage dans mon corps est si aiguë qu'elle en devient presque supportable. Un savoureux mélange d’acide et de feu qui parcours mon cœur, mon estomac, mes intestins... décharge électrique paralysante qui me donne l’impression d’être raide et molle à la fois. Elle aspire mon âme, mon énergie et me laisse comme une loque à la fin, dénuée d’envie, dénuée de vie aussi. Un profond soupire s’échappe de mes lèvres, comme si je voulais me débarrasser de ce poids écrasant qui accapare mes poumons. Je peine à respirer, l’odeur de l’hôpital et du café fade obstrue mes sens. Je divague, je n’ai même plus conscience de ce qui m'entoure si ce n’est la présence rassurante de Jayan dans mon dos. Son aura est comme un rayon de soleil qui me brûle la nuque, brève source de chaleur dans toute cette noirceur. Noirceur noirceur noirceur... j’ai l’impression de semer du charbon à chaque pas que je fais, un pas devant l’autre, maladroite, tanguant. L’ivresse de l’amour n’est pas assez puissante face à la détresse d’un cœur brisé, j’en fait l’expérience...  

« À la première heure. »

Je regarde papa sans vraiment le voir à travers mes yeux voilés de larmes. À quoi pense-t-il en me voyant ainsi ? Le teint blafard, cerné, absente. Je ne suis plus moi-même. Quand est-ce que remonte la dernière fois où j’ai ris franchement ? La soirée de la saint-valentin, cette nuit où j’ai laissé place à l’insouciance pour profiter de mes amies. Sans me douter que plus loin, Nathan souffrait plus que je l’imaginais. Faisant de moi le monstre d’amour sans cœur que j’ai toujours été. Je ferme les yeux comme si les garder ouvert était un supplice, comme si ça me demandait une force surhumaine. Me laisserait-il partir ? Rejoindre ce lui qui avait accueillis maman quand elle était au plus mal ? Pour l’heure, cette décision me semble la plus sage. Car je n’en ai pas d’autres. Et je ne suis pas en état d’en prendre ce soir...

Je traîne ma carcasse jusqu’à ma chambre, même si je n'y ai pas encore élu domicile en vue des circonstances de la journée. On est quel jour exactement ? J'ai l’impression que ce matin remonte à des années. Chaque pas qui me rapproche de mon lit est un supplice, je me décharge de mes affaires au fur et à mesure de ma progression dans le couloir, m’allégeant au possible pour ne pas m’écrouler de fatigue. Les zombies n’ont pas de chaussures, je comprends pourquoi. C’est si difficile de traîner la patte, même en baskets...  
J’ai l’impression d’avoir un petit nuage de pluie au-dessus de la tête, comme ces personnages de dessin animé quand ils sont tristes. Encore un peu et le nuage transformera les goûtes en flocon de neige, vivement... ça sera le signe que mon cœur est définitivement gelé. Je me réjouis d’avance que ça arrive, la douleur est omniprésente dans mes membres je commence à vraiment souffrir. Faîtes que cela cesse...

C’est en m’écroulant sur le lit, tête la première, que je réalise à quel point mes muscles sont endoloris. Comme si j’avais couru un marathon en quête d'un bonheur inatteignable, en bonne masochiste que je suis. Je n’ai même pas passé la ligne d’arriver, je me suis écroulée de tout mon long, sans vie sur l’asphalte. Mes cicatrices me brûlent légèrement, comme pour me rappeler que c’est là où a toujours été ma place. Une vie pour une vie, j’aurais dû y passer il y a cinq ans de cela. Est-ce que c’est pour cela que la vie s’acharne ? J'ai des comptes à rendre pour ma survie ? Si c’est ça, qu’elle me prenne vite et bien, je ne peux plus supporter. À quoi bon vivre si on ne peut plus être heureux ? Atteindre l’apogée du bonheur sans jamais pouvoir le toucher ? Ou est-ce une forme de torture ? J'ai atterri en enfer sans le savoir, me battant pour l’amour dont j’ai toujours rêvé sans jamais en profiter. Les petits démons me mettent des obstacles, se gaussant de me voir chuter toujours plus profondément. Ou alors... la malédiction de l’amour : s’attacher à quelqu’un et le condamner à souffrir pour l’éternité. Donner le coup fatal de sa propre main : repousser Ravi alors que le pauvre ne voulait que m’aider, voir sombrer ma mère dans l’alcool en essayant de l’aider alors qu’elle pouvait s’en sortir par elle-même, envoyer Nathan à l’hôpital alors que je ne voulais que l'aimer, tuer Alfonso alors que je voulais le sauver...  
Je suis ma propre malédiction.
Mais comment y mettre fin ?  

« Je ne suis pas sûr d'avoir ça mais je peux regarder ? Et j'ai peut-être un Djinn quelque part dans mes contacts qui sait ? »

Sa légèreté réchauffe ce qu’il reste de mon cœur, mais sourire est une épreuve. J'ai l’impression d’entendre mon visage se craqueler quand je l’étire pour sourire, je suis resté si longtemps crisper que la joie n’a plus sa place sur mes traits. Le demi-sourire que je lui fais est maladroit, presque une grimace indigne mais ça semble lui convenir. J’aimerais pouvoir être plus... entreprenante avec lui, laisser courir mes émotions et qu’il ne se restreigne pas à être le père qu’il a toujours été. Sauf que j’ai peur, peur qu’il lui arrive quelque chose à lui aussi... peur que mon amour le blesse à son tour. Je ne m’en remettrais pas. Ce serait le coup de grâce...  

« On doit forcément avoir un cousin qui fait du vaudou ou quelque chose du style, non … ? » je croasse de ma voix brisée par les larmes, ne plaisantant qu’à moitié. Entre mon envie que Jayan me trouve un mari comme le voudrais nos traditions, disparaître dans la maison de repos où séjournait ma mère et me laisser mourir dans cette chambre jusqu’à ce que je fusionne avec les meubles... l’idée de faire de la sorcellerie semble plutôt cohérente avec du recul. Qu’est-ce que je demanderais si mon m’accordait trois vœux ? La possibilité de revenir dix ans en arrière pour m’empêcher de faire les mêmes erreurs... et retenir mon père, quitte à ce que ça nous condamne tous.  

Même si nous sommes tous condamnez. Par ma faute, car je ne sème que le chaos...
Une larme roule sur ma joue, bientôt suivis par un million d’autres. Secouée de tremblements, je dissimule mon visage contre mes mains sur le matelas, presque honteuse de craquer une nouvelle fois. À croire que je ne suis plus qu’une boule de larmes ces derniers temps, suintante et dégoulinante. Ce n’est pas qu’à cause de Nate, même si j'ai l'impression de l’avoir perdu à jamais. C'est toute cette succession de mauvais choix vis-à-vis de Ravi, Jayan, Esmé, Ela... je ne suis plus la même et ça me terrifie... j’aimerais me retrouver, celle que j’étais autrefois il y a bien longtemps. Ou juste demeurer l’amoureuse transit qui virvoltait aux bras de Nathan. Je voulais faire naître des sourires, voir le meilleur en chacun de nous et tendre la main aux plus désespérés. Foutaise, je ne suis même plus fidèle à mes propres valeurs. Je ne suis plus moi. Je ne veux plus être comme ça. Mais alors, qui suis-je vraiment ?

« Il n'y a pas de honte à ne plus en pouvoir et c'est ton droit de lâcher prise. Tu ne dois rien à personne Devika et il faut que tu te préserves. Ne plus être toi n'est pas la solution, au contraire, il faut que tu sois toi et que tu t'écoutes maintenant plus que jamais. » je secoue la tête en gémissant, les yeux fermés si fort que je commence à voir des étoiles. Je ne peux pas lâcher prise, ce serait faire preuve d’égoïsme, et j’use déjà d’assez d’égoïsme en rejetant les Kapoor. En quittant Nathan ce soir. Les préserver de moi et de ma négativité. Egoïsme ou altruisme ? c'est trop de nuances, trop de reliefs, ce n’est à rien y comprendre. Je ne sais même plus où est la voie du bien par rapport au mal. Je sais juste que je ne me supporte plus...

« Je sais que ça peut paraître insurmontable ou injuste mais les obstacles qui se présentent sur notre route ne sont jamais trop pour nous, ils sont là pour une raison, pour nous aider à revenir sur le droit chemin et à nous recentrer sur ce qui est important. Tu ne pensais plus à toi depuis trop longtemps Swan, tu étais perdue et il fallait que tu reviennes, que tu vois les choses telles qu'elles sont. »
Jayan continue de parler, ses paroles se veulent réconfortantes mais je n’arrive plus à faire de mise au point sur tout ça. Le focus de ma vie est défectueux. Tout est tellement nébuleux autour de moi que j’ai l’impression de rêver. Le sentant se glisser à mes côtés sur le lit, je me décale pour lui faire de la place et pose timidement ma tête sur sa cuisse en quête de tendresse. Je peine tellement à bouger, chaque mouvement est un supplice mais ce n’est rien par rapport à la sensation d’apaisement que je ressens en me collant à lui.

« J'ignore ce que cette épreuve veut te dire mais je sais que tu as le droit de t'isoler et de te reposer. Prendre du recul est primordial dans la vie et à plus forte raison suite à des évènements aussi importants. Tu as le temps et je serai là pour t'aider si tu le souhaites. Tu n'es pas seule mais tu as le droit de vouloir l'être aussi longtemps que tu veux. » j’inspire et expire plusieurs fois, ses caresses dans mes cheveux trop courts sont apaisantes, les battements de mon cœur se font plus régulier. Mais ce dernier ne cesse de se tordre, en proie à un trop grand désespoir pour que même les mots de mon père ne peuvent pas guérir.  

« Nathan est innocent tu sais... » je déglutis, le cœur au bord des lèvres. Jusqu’ici, je ne l’avais pas affirmé à voix haute, trop angoissée pour faire face à mon erreur. Je ne voulais pas admettre m’être trompé et l’avoir fait souffrir inutilement. Même si je n'ai pas le fin mot de cette étrange histoire, l’avoir lu et entendu me chercher a suffi pour que je crois en lui. Moi qui l’avais condamné si rapidement et me fiant aux qu’en-dira-t 'on. Tout semble à présent si simple quand on y pense... « Je le sais... je le sens, du moins je pense que je l’ai toujours su. Mais j’avais peur... j’avais peur que tout ça recommence. J’avais peur d’avoir mal, de frôler la mort et de souffrir encore. Je voulais penser à moi, prévenir avant de guérir et ne plus prendre de risque. Si j’avais su... » j’entends encore la voix désespérée de Nate sur mon répondeur, mon cœur se déchire encore un peu plus « En réalité, c’est encore pire... car je suis l’auteur de ma propre souffrance. Mes mauvais choix mènent à la mort quoi qu’il arrive... et je ne peux rien y faire... c’est ma malédiction... » ma voix se fêle et je pars dans une crise de larmes incontrôlables. Plus violente que les précédentes, j’ai l’impression de chuter d’une falaise sans jamais connaître l’impact de la mort. Mon corps est secoué de tremblements contre celui, immobile, de Jayan. « Le plus terrible c'est la façon dont j’ai traité Ravi... » je hoquette, mes sanglots sont trop brutaux pour que je puisse respirer convenablement, mes paroles sont saccadées. « Lui ne voulait que m’aider et... l’espace d’un instant... je l’ai accusé d'être responsable de mes malheurs. Car je n’assumais pas. Mais c’est ma faute. Tout est ma faute. La malédiction a encore frappé... j’ai perdu un ami... C’est la malédiction. Je perds à chaque fois. »

Moi qui rêvais de redevenir une enfant, je gémis ma peine comme lorsque j'avais huit ans. Accablée de chagrin d’avoir renversé le statut de Ganesh, de l’avoir brisé en plusieurs morceaux, coupable d’un crime innocent. Je ne suis plus qu’une boule de larme, un monstre d’amour qui cherche les bras protecteurs de son père une nouvelle fois.

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# Jeu 29 Sep - 21:25
 
And then my world came to an end

Les paroles d'Esme tournaient en boucle dans l'esprit de Jay depuis que Swan avait franchi le pas de la porte : Montre-lui que tu es là. Que tu ne bougeras pas. Ne la force pas à parler, écoutes-là simplement. C'est ce dont elle a besoin en ce moment. D'une bulle réconfortante... Rappelle-lui qu'elle ne doit pas tout gérer seule. Plus facile à dire qu'à faire bien sûr, surtout en la voyant si mal et en sentant son propre cœur totalement brisé par un tas de sentiments difficiles à supporter. La culpabilité dans un premier temps, évidement, cette sensation d'être la cause de tout ça malgré lui, cette envie de tout lui dire concernant ses doutes... Puis la terrible frustration de ne pas pouvoir être le père qu'il aurait voulu ensuite, conscient qu'il ne pouvait pas la prendre dans ses bras comme il l'aurait fait jadis et qu'il y a certaines paroles qu'il ne pouvait sûrement pas se permettre en vue des circonstances. Sans compter la tristesse pure et simple de voir sa propre fille aussi mal, sa douleur causant la sienne à une mesure que la jeune femme ne pouvait pas imaginer un seul instant... Bref, il était miraculeux que Jay tienne encore debout mais c'est tout ce qu'il pouvait faire à l'heure actuelle, être là pour sa fille, tenir debout pour pouvoir la soutenir au besoin, ne pas lâcher. Et il tiendrait sa parole, maintenant plus que jamais.  

« Oh sûrement oui. »

Affirma-t-il, sachant que c'était effectivement fort probable et qu'il connaissait sans doute quelqu'un de ce genre dans sa longue liste "d'amis d'amis". Et peut-être que c'était la solution ? Une potion magique, quelques incantations et le tour est joué ? Si seulement c'était aussi simple... Il faut avouer qu'ils auraient tous eu besoin d'un peu de magie dans cette famille, ne serait-ce que pour lever ce fichu mauvais sort qui semblait les condamner à n'être qu'un peu heureux à chaque fois que l'occasion de présentait... Pourquoi ne pouvaient-ils pas goûter à la tranquillité ? Ils ne demandaient pas plus qu'un peu de calme pour pouvoir se reconstruire, un semblant de bonheur pour facilité l'espoir d'une vie meilleure... Trop tôt sans doute, leur dette karmique n'était pas réglée et tout était de la faute de Jayan, il le savait.  

« Je verrai ce que je peux faire. »

Promit-il, pourtant sincère. Après tout, quelques offrandes au temple et un soin karmique ne pourrait pas faire de mal non ? Il connaissait assez de gens ici pour trouver un maître Reiki ou même quelqu'un de plus puissant qui pourrait l'aider sur cette voie de guérison. Cet accident était peut-être une bonne chose au fond, c'était peut-être le coup de pied aux fesses dont il avait besoin pour agir un peu plus concrètement sur sa guérison spirituelle... Au point où il en était de toute façon, ça ne pouvait pas être pire. Malheureusement, pour le moment, Jayan ne pouvait compter que sur la magie des mots et sur l'espoir de ne pas faire de faux pas et, ça, ce n'était vraiment pas grand-chose... Mais il allait faire de son mieux, espérant pouvoir être au moins un peu efficace en suivant au mieux les conseils de son épouse.

Parler sans attendre de réponse, guettant les réactions de sa fille en espérant qu'elle le guide un peu dans son discours. Malheureusement pour lui, Swan était trop épuisée et trop détruite pour prendre part à la conversation, le laissant ainsi prolonger son monologue qu'il tentait de faire rassurant tout en maintenant une distance raisonnable entre eux. Ne pas la brusquer, ne pas la forcer à parler, ne pas s'imposer... Seulement il savait aussi que le contact avait beaucoup joué jadis. Souvent, la petite fille s'était glissée dans ses bras pour y chercher du réconfort et lui-même y avait toujours vu une source de paix plus puissante que n'importe quel mot. Doucement mais sûrement, il s'était donc faufilé jusqu'au lit, son cœur manquant un battement alors que Swan posait doucement la tête sur sa cuisse. Serait-ce un espoir ? Un signe qu'il était dans la bonne direction ? Il ne pouvait une fois encore qu'espérer mais le contact lui avait effectivement fait du bien à l'âme et, ça, ce n'était pas rien.

Surtout en vue de la réponse de sa fille qui lui brisa un peu plus le cœur. Nathan est innocent. Cette phrase tombe comme un couperet sur sa nuque, et lui fait l'effet d'un coup de poignard dans le cœur... Oui, il le sait mais il n'y a pas cru pendant trop longtemps. Il aurait mieux fait de ne rien dire, de gérer ça de son côté sans les mettre dans l'histoire, pas avant d'avoir eu des preuves. Il aurait dû secouer le père du jeune homme un peu plus quitte à en venir au poings, il aurait dû être un meilleur père une fois de plus... Sa main libre se serre au point que ses phalanges blanchisses et que ses ongles courts s'enfoncent dans sa chair, les yeux clos pour cacher sa douleur et sa colère envers sa propre personne. En voulant être un père protecteur il avait été un monstre... Comme il l'avait craint, le rôle lui échappait et il ne savait plus y faire, allant dans l'excès et dans les mauvaises directions, ce rôle n'était plus le sien, il l'avait perdu depuis longtemps et rien ne pouvait pardonner une telle monstruosité.  

« Ce n'est pas ta malédiction Devika, c'est la mienne... » Admit-il à demi-mot et dans un soupir si profond qu'il se fit sursauter lui-même. « Tu as eu besoin de te protéger car je n'étais pas là pour le faire pendant des années. Tu as dû t'épargner car je t'ai laissé souffrir de par mon absence. C'était mon rôle de veiller sur toi, mon rôle de prévenir avant de guérir et je ne l'ai pas fait, t'abandonnant à cette responsabilité qui n'était pas la tienne. » Reprit-il sans cesser de la caresser mais sans que son autre poing ne se desserre. « Et c'est moi qui ai eu peur de Nathan, peur de ce que cette histoire pouvait cacher, peur de te voir souffrir encore une fois... C'est moi qui n'ai pas eu le courage de venir te parler de mes doutes et qui ait envoyé Ravi jouer le mauvais rôle. » Avoua-t-il dans un nouveau soupir, desserrant enfin sa main pour se frotter les yeux, son autre main arrêtée dans le dos de sa fille qu'il ne méritait même pas de frôler. « Tu as le droit d'être en colère, tu as le droit d'être triste et le droit de de laisser tes paroles dépasser ta pensée. Ravi te connaît et il sait tout, il te pardonnera comme tu dois te pardonner. » Ajouta-t-il, incapable d'implorer le pardon qu'il ne méritait pas. « Tu n'es pas maudite Devika, tout est de ma faute et j'en suis désolé. »

Finit-il tout de même par admettre, incapable de rester silencieux et ne souhaitant plus lui mentir ou lui cacher les choses. Il était temps qu'il assume, qu'il tente réellement de reprendre son rôle de père malgré toutes les parts plus obscures que cela impliquait. Assumer ses erreurs, avouer ses échecs, parler, être là... Tout ce qu'il n'avait pas fait depuis plus de dix ans et qui lui avait atrocement manqué. C'est tout ce qu'il pouvait faire de toute façon, il n'y avait plus rien d'autres face à cette situation... Et il ne pouvait qu'espérer que ça aide un peu.

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# Lun 17 Oct - 14:49
♛And then my world came to an end
 

 
▼▲▼  
 

Nathan est innocent.
Je ne sais pas comment j’ai fait pour douter de lui. Comment j’ai pu envisager la possibilité qu’il se moque de moi... pas après tout ce qu’on a vécu. Tout ce qu’il m’a déjà prouvé...
Le cœur lourd, je contemple l’étagère vide au bout de la vaste chambre, celle qui attends que je la remplisse de mes affaires. Affaires qui sont dispersées aux quatre coins d’Ottawa à l’heure qu’il est... Même si je ne suis pas forcément matérialiste, j’ai une pensée triste pour mes affaires et me demande si je retrouverais un jour mes bouquins. Mon sac à dos est échoué derrière la porte et ne contient que des sous-vêtements, deux paires de pantalon, des pulls élimés aux manches et des affaires de toilettes. Si Jam était là, elle rouspèterait je pense... j’espère. Me reste-il seulement des amies pour me faire la leçon ? Quand elle saura comment j’ai traité Ravi, elle m’en voudra certainement à mort. Et ne parlons pas d’Ela... je pousse un profond soupir et ferme les yeux pour chasser de vilaines images. Vilaines images. Vilaines images. La déception dans les yeux d’Ela, la douleur dans ceux de Ravi, l’incompréhension sur le visage de Nate... chasser tout ça. Chasser, supprimer, balayer... juste le vide et faire taire mes pensées. Ne plus sentir l’acide dans mon cœur, juste dormir et m’oublier l’espace d’une semaine. Me faire oublier pour ne plus faire de mal...

« Ce n'est pas ta malédiction Devika, c'est la mienne... »

Je secoue la tête sans répondre. Sans vouloir entendre. Fort heureusement pour moi qu’ainsi allongée je ne vois pas ses yeux, je n’aurais pas supporté y lire de la tristesse. Je ne supporte plus ce que je provoque chez les gens. Où suis-je passé ? Celle qui se souciait des autres, qui faisait naitre les sourires et embellissait les âmes ? Comment ai-je pu faner aussi vite ? Aussi soudainement ? Comment je peux laisser Jayan s’accuser de tous mes malheurs ? Je suis l’unique responsable de mes actes. Pourtant je ne le contredis pas. Et je me déteste pour ça...

« Tu as eu besoin de te protéger car je n'étais pas là pour le faire pendant des années. Tu as dû t'épargner car je t'ai laissé souffrir de par mon absence. C'était mon rôle de veiller sur toi, mon rôle de prévenir avant de guérir et je ne l'ai pas fait, t'abandonnant à cette responsabilité qui n'était pas la tienne. »

Je secoue la tête pour protester, le cœur en bandoulière et les larmes qui perlent au coin de mes yeux. « Ne livre pas de combats qui ne sont pas les tiens papa... » je souffle, la voix brisée et le nez bouchée. Classe. « Tu as fait ce que tu pensais être le mieux pour nous. » même si ça a foiré, ça aurait pu être pire. S'il avait choisi de rester, on aurait pu y passer, se voir torturer les uns après les autres jusqu’à ce qu’il ne reste plus personne. Jayan Thakur n’a fait que faire le choix le moins cruel pour notre survie, et ça j’ai fini par le comprendre...  

« Et c'est moi qui ai eu peur de Nathan, peur de ce que cette histoire pouvait cacher, peur de te voir souffrir encore une fois... C'est moi qui n'ai pas eu le courage de venir te parler de mes doutes et qui ait envoyé Ravi jouer le mauvais rôle. » je déglutis, repensant à Alfonso et cette souffrance constante dans laquelle j’évoluais, les marques sur mon corps sont un rappel constant de cette autre vie dans laquelle je me suis investi. Investissement conséquent pour combler le vide dans mon cœur, causé par la perte de mon père... serait-ce possible qu’il ait raison ? Qu'il ait sa part de responsabilité dans tous mes malheurs ? « Je commence à croire que la souffrance est l’unique porte de sortie à tout ce merdier... » je confesse en fermant fort les paupières dans l’espoir de m’endormir. S’il est impossible d’aimer dans la tranquillité, pourquoi lutter contre le destin ? Logan n’a peut-être pas tort quand il disait à Jay que j’attire les malheurs... il y a trop de fausses coïncidences en ce moment...

« Tu as le droit d'être en colère, tu as le droit d'être triste et le droit de de laisser tes paroles dépasser ta pensée. Ravi te connaît et il sait tout, il te pardonnera comme tu dois te pardonner. » je secoue encore la tête, elle va finir par se dévisser de mon cou. « Tu n'as pas vue comme ils m’ont regardé... » chasse ces images. Chasse ces images. « J'avais l'impression... d’être un monstre. De trancher des gorges à l’aide de mes paroles. J'avais l’impression... j’ai l’impression d’être morte et démoniaque. Je suis terrifiée... »

Terrifiée car mes mauvais choix vont mener au chaos. Je suis comme une bombe à retardement, je vais tout faire exploser et ça n’aura plus aucune importance. Juste le silence et la solitude comme seule compagnie...

« Tu n'es pas maudite Devika, tout est de ma faute et j'en suis désolé. » je serre les poings en entendant ses mots, ceux que j’ai toujours voulu entendre. Mais, étonnement, ça n’eut pas l’effet escompté. Je ne suis pas en paix avec moi-même, pire, je culpabilise et une boule se forme dans ma gorge. Je ne suis pas soulagé que mon papa se tienne responsable de mes malheurs... il a fait plus pour moi depuis son retour qu’avant son absence. Enfin je pense... tout ce qui concerne mon enfance est aussi nébuleux qu’un mauvais rêve.

« Je suis fatiguée. Je... je vais allez prendre un bain et me coucher... » je me lève difficilement et m’éloigne d’un pas trainant vers la salle d’eau, poussant la porte du pieds qui claque malgré moi. Je regrette de ne pas avoir eu le courage de lui pardonner, du moins rebondir à ce sujet. Pas que je ne voulais pas, c’était juste au-dessus de mes forces. Comme si une aura pudique enveloppait notre relation... et que je choisissais la fuite plutôt que la confrontation. Mais c’est plus fort que moi, je ne suis pas en état d’affronter autant de traumatismes aujourd’hui...  

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# Dim 30 Oct - 13:42
 
And then my world came to an end

Voir Swan dans cet état était une torture sans nom pour Jayan qui se sentait responsable de bien trop de choses dans cette histoire. D'abord de ne pas avoir été un bon père et de ne pas avoir été là pour l'aider à traverser ses autres peines de cœur bien sûr. Mais il s'en voulait aussi d'avoir été un père trop cliché  cette fois, tentant de la protéger d'une possibilité sans regarder au delà des apparences. Lui qui avait toujours dit à ses enfants qu'il ne fallait pas juger un livre par sa couverture, lui qui avait toujours prôné l'écoute et les secondes chances... Comment avait-il put être aussi bête ? N'avait-il donc rien apprit ? Ou peut-être avait-il seulement eu très peur de voir sa fille traverser une nouvelle tourmente ? Après tout, il n'avait pas été là pour la précédente et c'est elle qui avait faillit y perdre la vie... Et les médecins lui avaient parlé des marques sur son corps, des craintes qu'ils avaient qu'elles ne soient pas liées à l'accident... Quelqu'un avait levé la main sur son trésor et il n'avait pas été là pour le réduire en cendre lui-même, il ne pouvait pas prendre le risque que ça arrive encore, il ne pouvait pas la voir souffrir encore, physiquement ou moralement. Malheureusement, se faisant, il s'était précipité sur des fausses pistes et c'est lui qui lui avait fait mal, lui qui l'avait éloigné de l'homme qu'elle aimait, homme qui était maintenant sur un lit d'hôpital...

« Je suis ton père, tous tes combats sont les miens Devika, tu n'aurais jamais dû avoir a être seule. » Admit-il, le cœur lourd et la gorge serrée. Entendre le mot papa de sa bouche réchauffait son âme mais la douleur causée par tout ça l'empêchait de sourire et d'apprécier réellement ce petit nom qu'il avait pourtant tant espéré. « La douleur nous aide à apprécier les belles choses différemment, il ne faut pas lui fermer la porte. »

Soupira-t-il, toujours avec tendresse, tristement nostalgique. Il n'avait pas oublié toutes les soirées passées seul avec son verre d'alcool à se souvenir de sa famille en espérant les revoir. Il n'avait pas oublié tous les moments de doute, toutes les larmes de désespoir, toute la colère ressentie face à ses échecs qui le retardaient toujours plus. La seule chose qui l'aidait à se raccrocher à la vie était l'espoir de les retrouver, le bonheur qu'il avait ressenti jadis et celui qui pouvait l'attendre. Et c'est à cause de cette période si sombre et triste qu'il arrivait à être si heureux des petites choses aujourd'hui. Heureux de voir Julian sourire, comblé de pouvoir danser avec sa femme, transit d'entendre le mot papa dans la bouche de Swan... Tant de petites choses qu'il avait prises pour acquise à l'époque et qui transformait son monde aujourd'hui. La douleur et la tristesse demandent à être ressenties pleinement, elles sont des leçons de vie qui nous rendent plus fort, il faut juste apprendre à les écouter, lutter pour ne pas sombrer.

« Tu n'es pas un monstre et il est normal d'avoir peur. Beaucoup de choses se sont passées en peu de temps Swan, n'importe qui aurait été déstabilisé et personne ne t'en voudra. » Affirma-t-il sans une once d'hésitation mais sans hausser le ton. « Nous avons tous laissé échapper des paroles qui dépassaient notre pensée en ayant peur ou en étant en colère et tu avais toutes les raisons du monde d'être les deux, ils le savent. » Continua-t-il sans cesser ses caresses qu'il espérait rassurante bien qu'elles restent timides. « Ils sont inquiets pour toi et ils se sentent sûrement coupable mais ils ne t'en voudront pas, j'en suis certain car ils savent à quel point tu es forte et merveilleuse. »

Peut-être n'était-il pas tout à fait objectif mais il savait que sa fille était une femme forte et il savait aussi qu'elle avait toujours fait de son mieux pour aider les autres, pour faire le bien autour d'elle... Alors elle n'était peut-être pas parfaite mais elle n'était pas un monstre, il en était certain tout comme il savait que les Kapoors ne s'offusqueraient pas de cette situation.

« Tu as raison, ça te fera du bien. Tu veux que je t'apporte quelque chose ? Des couvertures en plus, un chocolat chaud ? »

Demanda-t-il en s'étant écarté pour la laisser quitter le lit, la soutenant un peu au passage mais n'osant pas la suivre à la salle de bain, tout de même prêt à bondir au moindre signe de faiblesse de la part de ses jambes. Esme lui avait dit qu'il devait se contenter d'être là mais il ne savait pas trop comment faire... Que pouvait-il proposer de plus ? Faire de plus ? Dire de plus ? Avant qu'elle ne disparaisse, il soupira doucement, incertain de devoir lui proposer ça... Mais ça l'aidait petite non ? Pendant un orage ou après un cauchemar... Peut-être qu'elle pouvait avoir besoin de lui ce soir ? Qu'il reste là justement ? Timidement, il se gratta un peu la gorge avant de reprendre.

« Je... Je peux rester là si tu veux. »

Proposa-t-il, sans réellement attendre de réponse. Il espérait que sa présence la rassure mais il voulait aussi s'assurer qu'elle dorme un peu en restant à ses côtés... Il était prêt à dormir par terre s'il le fallait, à la chaise du bureau même, juste être là, veiller sur elle dans son sommeil qu'il anticipait agité... Il avait manqué plus de dix ans de sa vie et il pouvait se rattraper, il ne comptait pas manquer l'occasion bien qu'il eu préféré qu'elle soit moins dramatique... Mais le drame est aussi une force finalement, un élément qui aide à se rapprocher... Après tout, n'est ce pas dans la tempête qu'on peut connaître ses vrais amis ?
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# Lun 14 Nov - 18:44
♛And then my world came to an end
 

 
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« Je suis ton père, tous tes combats sont les miens Devika, tu n'aurais jamais dû avoir à être seule. »

Seule. Seule comme perdue entre deux pans de l’univers, bloquée dans le mauvais multivers, j’ai beau me démenée, hurler à pleins poumons, personne ne m’entend. Ou personne ne veut m’entendre. Seule comme abandonnée, pas complètement aimée, pas complètement entourée. Prostrée contre mon père, la tête sur ses genoux en quête d'un peu de réconfort, je me meurs à petit feu. Je deviens une coquille dénuée d’âme, impassible, comme si je pouvais disparaître en ramenant les genoux contre mon ventre meurtris, comme si je pouvais dissimuler mon corps en rentrant les bras dans mon pull élimé. Je voudrais être invisible, disparaître un instant et partir en quête de la paix. La solitude fut longtemps un havre de paix, aujourd’hui j’appréhende le silence et le retour de ces émotions qui m’atteignent. Qui m’éteignent.

Je ne voulais pas de ces combats. Je n’étais pas prête à me battre, je ne le serais jamais. Que pouvais-je bien répondre ? La gorge striée par les larmes qui ne veulent plus couler, je me frotte les yeux avec la manche de mon pull en soupirant. Chaque mouvement me demande un effort considérable, j’ai l’impression de peser une tonne, qu’un camion vient de me rouler dessus et exécuter plusieurs marches arrière.

« Peut-être bien... » je souffle finalement, incapable de parler plus fort qu’un simple murmure. Je ne voulais pas l’accabler plus, lui reprocher son absence que je comprenais. Je ne voulais pas lui donner raison, le mettre devant le fait accomplis : une gamine de quinze ans ne devrait pas avoir à endosser le role de maman. Pas aussi jeune. Pas aussi fragile. Une succession de mauvais choix qui nous mènent à aujourd’hui. Quel intérêt de le blesser ? Le transformer en une loque humaine, comme si je ne suffisais pas pour ça. Toute dégoulinante et déprimante. Je ne pouvais pas me rabaisser à ça, je ne voulais plus faire exploser ma peine pour blesser plus fort. Ravi était un dommage collatéral que je regretterais déjà amèrement, je ne pouvais pas. Pas mon père. Surtout pas lui.

Mes cicatrices ne m’ont jamais plus brûlées qu’à cet instant. Éternel rappel à l’ordre.

« La douleur nous aide à apprécier les belles choses différemment, il ne faut pas lui fermer la porte. » peut-être bien. Je déglutis difficilement en regardant les bibliothèques vierges devant nous, celles que j’aimerais remplir de mes livres préférés.... « Et si je ne suis plus capable d’apprécier quoi que ce soit... ? » je marmonne en fixant mon regard sur une des fissures poussiéreuses sur l’étagère. Mon hypothèse est en fait une affirmation, l’annonce que mon cœur meurtris ne soit plus capable de fonctionner correctement. Plus qu’une simple incapacité, je ne veux plus apprécier... je ne veux plus prendre de risque, j’ai besoin de guérir, de panser mes blessures. Je ne peux plus soumettre mon cœur à de telles épreuves, plus maintenant, j’ai assez donné...

« Tu n'es pas un monstre et il est normal d'avoir peur. Beaucoup de choses se sont passées en peu de temps Swan, n'importe qui aurait été déstabilisé et personne ne t'en voudra. » je ferme les yeux et secoue la tête en serrant fort les paupières. Je voudrais tant croire en ses paroles, mais le regard brisé de Ravi ne veut pas sortir de mon esprit. L’expression démuni d’Ela... je n’ai jamais été aussi virulente de ma vie, et je déteste cette part de moi. Je ne me ressemble plus... est-ce cela qu’aurait ressenti Anakin ? La pente glissante vers les ténèbres. Je peux presque sentir les griffes de mon démon se refermer sur mon petit cœur exsangue. « Nous avons tous laissé échapper des paroles qui dépassaient notre pensée en ayant peur ou en étant en colère et tu avais toutes les raisons du monde d'être les deux, ils le savent. Ils sont inquiets pour toi et ils se sentent sûrement coupable mais ils ne t'en voudront pas, j'en suis certain car ils savent à quel point tu es forte et merveilleuse. » Et s'il avait tort ? Je n’ai jamais remis en doute les paroles de mon père, pas même quand il est revenu dans ma vie et envoyer valser mes croyances les plus profondes. Mais ce n’est qu’un humain comme moi avec ses propres failles. Et s’il avait tort ? Si les Kapoor décidaient de couper les ponts avec moi ? Ce serait compréhensif, je ne leur en voudrais pas. Mais ça me détruirait... « Tu manques d’objectivité... je ne suis pas merveilleuse. Sinon... pourquoi... ? » Pourquoi le père de Nathan a-t-il dit toutes ces choses ? J’aimerais lui poser la question, trouver des réponses à mes interrogations. Savoir ce que j’ai bien pu faire pour mériter un tel sort... mais les mots se brisent sur ma langue, je ne sais plus parler, je suis épuisée...

Je tente de me lever rapidement pour me retirer dans la salle de bain. D’extérieur, j’ai l’air aussi vivace qu’une centenaire qui fait sa dernière promenade avant l’heure du souper, mes muscles sont si endoloris que je pourrais gémir de douleur. La peine n’est pas que psychologique, je commence à me briser physiquement et ça n’augure rien de bon...

« Tu as raison, ça te fera du bien. Tu veux que je t'apporte quelque chose ? Des couvertures en plus, un chocolat chaud ? »

Je m’arrête dans l’encadrement de la porte menant à la salle de bain. Le front posé contre le bois frais, je dois me faire violence pour ne pas vomir, ça m’apprendra à me lever trop vite tiens ! Je ne peux ignorer les battements maladroits de mon pauvre cœur à la proposition de Jayan, heureuse qu’il me donne du temps, qu’il soit patient et attentif. Je n’en demande pas tant. Comme un vrai père, même s'il arrive trop tard...

« Je... j’aimerais bien oui... » je renifle et frotte mes yeux bouffis et rougis avec la manche tachée de mon pull. Il faut que je pense à le mettre à la machine quand je l’enlèverais... « Tu... tu penses que tu pourrais récupérer mes livres chez maman... ? Je... j’ai besoin d’être quelqu'un d'autre un moment... » je souffle en rentrant finalement dans la pièce. Essoufflée, j’ai l’impression que vivre est devenue une épreuve difficile. Comme si j’avais le cœur dans un étau qui ne fait que se resserrer...
Je repense à cette demande particulière faite à mon père : est-il en bon termes avec maman ? Lui racontera-t-il ce qui est arrivé ? Certainement oui. Même si ça me coûte de lui demander ça, j'ai besoin de mes livres. Je n’aurais pas osé lui demander d’aller chez Nathan récupérer le reste de toute façon, même si j'en brûlais d'envie... mieux vaut éviter la guerre tant que c’est possible.

« Je... Je peux rester là si tu veux. »

je me déshabille dans la hâte et ouvre l’eau pour remplir la baignoire. Pour bien me faire entendre, j’entrebâille légèrement la porte et me glisse dans l’eau bouillante sans attendre.

« Tu risques de ne pas beaucoup dormir. »

Je coupe l’eau et m’émerge la tête pour mouiller mes cheveux. Je reste ainsi sous l’eau jusqu’à ce que mes poumons me brûlent. Je ne veux pas être un boulet en emménageant ici, Jayan a un commerce à faire tourner et des obligations, il risquerait d’être fatigué demain matin. Je sais que mon sommeil sera tout sauf paisible, du moins... si je réussi à fermer l’œil.

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# Dim 4 Déc - 22:22
 
And then my world came to an end

Jay pensait tout ses mots en espérant sincèrement qu'ils puissent toucher Swan et la rassurer un peu. Il n'avait que ça pour l'aider, mince pouvoir qu'il sentait vaciller un peu plus à chaque seconde. Comment pouvait-il être plus efficace ? Que pouvait-il dire ou faire de plus pour l'aider à traverser cette tempête ? Rien, rien de plus qu'être là, rien de plus que l'écouter... Mais c'était sûrement déjà ça n'est ce pas ?

« C'est normal mais ça va finir par passer. »

La rassura-t-il, toujours sincère. Qui n'avait pas connu ce moment ? Qui n'avait jamais ressenti cette sensation de vide ? Cette envie de simplement dormir pendant des heures ? Il était passé par là lui aussi, à la mort de ses parents, quand il avait dû quitter sa famille, quand il avait cru qu'il n'y avait plus d'espoir... Mais il avait survécu, il avait finit par reprendre goût à la vie, doucement mais sûrement. Elle n'avait pas à se sentir coupable d'être mal et encore moins à se sentir anormale à cause de ça.

« C'est totalement normal de se sentir ainsi après une si grande tristesse, nous sommes tous passé par là et nous finissons tous par nous en remettre, chacun à notre rythme, chacun à notre manière. »

Enchérit-il, toujours de cette voix douce et presque murmurée comme pour ne pas la réveiller ou la brusquer. Il aurait vraiment aimé faire plus or il se sentait démuni et le désespoir de sa fille le rendait malade. Tenir bon, rester là, continuer à lui répondre et à la rassurer, ne pas craquer pour ne pas qu'elle se sente plus coupable qu'elle ne le ressentait déjà.

« Parce que merveilleuse ne veut pas dire compatible. Tu peux être merveilleuse sans être celle qu'il lui faut et vice-versa. » Affirma-t-il, sans une once de doute et en pensant toujours ce qu'il disait. « Je ne sais pas si tu te souviens de cette histoire mais... Tu sais, certaines croyances veulent que nous ayons tous été une seule et même personne dans une autre vie, séparés par un dieu jaloux et forcés à passer toutes nos vies suivantes à nous chercher. Parfait ou non, Nathan n'est peut-être pas ton autre et tu n'es peut-être pas la sienne. »

Aussi simple que ça... Douloureux quand même bien sûr mais il n'avait rien de mieux en stock et il y croyait sincèrement, lui-même persuadé de l'existence de vies antérieures dans lesquelles certaines choses se répétaient ou s'amélioraient tant qu'on faisait au mieux. Mais était-il suffisant de croire à ces choses là pour aller mieux ? Sans doute que non, surtout pour quelqu'un de moins fervent que lui...

« Tu veux que j'y ailles maintenant que tu puisses lire un peu avant de dormir ? Sinon j'ai quelques livres dans mon bureau même s'ils sont sûrement moins intéressants que les tiens. »Proposa-t-il, déjà debout pour aller préparer le chocolat et prendre les couvertures. En réalité il ne voulait pas la laisser seule... Mais il savait comme arranger ça en tenant sa promesse. « Et je n'ai pas beaucoup dormi pendant plus de dix ans, je ne suis plus à quelques jours près. »

Sourit-il presque tristement tant cette réalité lui faisait encore mal. Des nuits d'insomnies et de peur. Des nuits à retourner le monde dans son esprit, à avoir mal, à vouloir tout changer... Cette fois il pouvait ne pas dormir pour quelque chose de réel et c'était donc bien moins gênant. Et, pour Swan, il était prêt à tout, il l'avait toujours été.

Codage par Libella sur Graphiorum


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Jab tak hai jaan.

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# Dim 9 Avr - 19:30
♛And then my world came to an end
 

 
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[color=#B40404] Le néant. Il ne reste plus de moi que le néant.
Les paroles de Jayan ne font plus sens. Un enchevêtrement de sons qui ne veulent plus rien dire. Pêle-mêle de mensonges qui ne me font pas de bien, juste un peu plus mal.
Parce que lui n’est pas là.
Parce que je ne veux que lui. Lui que je n’aurais plus jamais. Lui que je n’ai jamais possédé. Lui qui hante mon âme et qui s’est propagé dans mes cellules, lui sans qui j’ai l’impression de ne plus pouvoir respirer. Lui qui me faisait me sentir vivante et rayonnante comme je ne l’ai plus été depuis longtemps, lui qui m’a tant donné et si vite repris.
De sa main fragile, peut-être sans le vouloir, il m’a ôté la vie. Celle que je voulais reconstruire pour lui, redevenir moi-même avant que tout ne s’effondre. Aujourd'hui plus rien ne fait sens, juste une sensation de chute libre sans jamais pouvoir toucher le fond.
La douleur constante sans libération. Constante, constante, constante...
Le néant, toujours le néant. Mode auto activé, je ne fais que respirer les yeux ouverts. Ouverts mais absents. Comme si la beauté du monde n’avait plus la même saveur sans sa présence. C’est véritable. La vie n’a plus aucun sens. Qu'est-ce que je fous encore ici ?

L’eau de mon bain a brulé longtemps mes poumons, j’ai forcé mais la mort n’est jamais arrivée. Je remonte toujours à la surface. Je n’ai plus cette volonté de vivre mais la vie n’a pas la volonté de me donner la paix. Juste arrêter cette souffrance lancinante dans ma poitrine, hémorragie interne. Le cœur gonflé de remords, d’impuissance... de détresse.

Je ne veux pas mourir. Je veux juste que la douleur s’arrête. Que la vie cesse de me mettre à terre comme si je n’étais qu’une poupée de chiffon élimée. J’inspire profondément et regarde mon corps abimé qui gît sous l'eau, je pense et pense trop fort. Le souffle encore court de mon apnée improvisée qui ne m’a pas délivrée, je songe à l’avant et je ne vois pas d’après. Finalement, mon visage se tord d’une grimace de douleur. Douleur s’échappe encore de mon cœur comme un millions de coups de poignard. Constante, constante, constante...
Les larmes ne tardent pas à revenir, je sanglote en ramenant les jambes contre mon buste frêle. Je courbe le dos et hurle presque entre deux sanglots, laissant pleinement ma peine prendre possession de la petite pièce embuée. Mes démons m’observent et semble secouer la tête, démunis eux aussi face à cette sensation écrasante. Cette souffrance interne qui se mut en gémissements. Souffrance qui se découvre à travers mes larmes d’enfants. L'enfant que je n’ai jamais été sanglote sur ses remords, elle hurle et se griffe la peau pour sentir le mal. Extérioriser la douleur, hurler, pleurer, se griffer à sang, se tordre les mains et se pencher sur ses genoux comme une enfant en boule. Prête à recevoir le dernier châtiment. Celui qui n’arrivera jamais. La laissant éternellement dans cette boucle infernale, cette tempête interne dont elle ne sortira jamais...

Et c’est ainsi que se finit ma vie. Mortellement blessée par l’amour, je ne pouvais même plus envisager de me lever. Pour la première fois de ma vie, j’ai baissé les bras et j’ai cessé de me battre. Les jours s’enchaînent et les nuits se font longue, je ne sais plus sortir de mon lit sauf pour aller aux toilettes. De toute façon je n’ai plus la force, chaque mouvement de mon corps est un supplice et ne demande qu’à rester allongée. Épuisée, je ne trouve plus le sommeil ni réconfort dans mes livres préférés. La lecture même devient une épreuve, je n’ai plus l’énergie suffisante pour réfléchir ou me concentrer, je préfère voguer dans mes pensées meurtris en contemplant le plafond. Je continue de pleurer quand le crépuscule coule sur ma fenêtre, quand le jour laisse place à la nuit et que l’obscurité emporte le peu de lueur qui brillait encore en moi. Je me découvre chaque jours des nouvelles larmes, je hurle dans mon oreiller, je fais des cauchemars quand le sommeil se présente rarement. Je ne veux plus manger. Mon estomac est obstrué par le chagrin de toute façon. Un peu d’eau et de compote de pomme que l’on donne aux enfants pour le goûter, le nécessaire pour me garder en vie. Mais rien de plus. Juste une enveloppe, une coquille vide qui sert de vecteur à la souffrance. Égoïstement, je laisse toute la peine cumulée durant ces dix dernières années m’envahir, prendre possession de mon corps. Cette fois-ci, je ne sais pas si je m’en sortirais. Pas sans lui en tout cas...

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