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Hope is the last thing ever lost ± Jayan

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# Sam 8 Jan - 22:17
Hope is the last thing ever lost
EXORDIUM.
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J’attends patiemment que l’employé du magasin de musique me revienne avec la corde dont j’ai besoin pour réparer celle que j’avais cassée sur l’une des miennes un peu plus tôt. J’avais pesté dans mon coin, dans ma chambre, comme un vrai gamin, mais je ne pouvais m’en vouloir qu’à moi-même. Complètement inattentif puisque je rêvassais tranquillement, j’ai trop serré la vis et elle a cédé sous la tension. Le problème, c’était que j’en avais besoin pour la répétition du groupe de ce soir. Alors, je n’avais eu d’autre choix que d’attraper mon skateboard pour descendre dans la basse-ville au centre commercial. L’endroit était vachement sympa et pour vrai, c’était un endroit où je me sentais bien, où je me sentais zen, mais aussi peut-être parce que je réalisais que je me trouvais peut-être un but dans la vie. Pas trop tôt diront certains, mais je n’avais pas envie de faire quelque chose que je n’aimerais pas. Passer une vie à faire un métier qui nous déplaît, c’est une vie sacrément longue. Si mes frères avaient réussi à trouver leur voie dans le temps de le dire, dans mon cas, c’était tout autre. Les études ne me tentaient guère, les petits métiers souvent fort peu assez payant pour vivre décemment. Oui, je sais, je suis d’une lâcheté surprenante entre le fait d’être paresseux pour réellement ouvrir un livre et l’étudier et vouloir quelque chose qui me rapporterait sans études. Il faut dire que les choix ne sont pas ce qu’il y a de plus nombreux.

Je me promène dans la boutique en l’attendant, observant ses guitares hors de prix qui sont affichées au mur. Je suis déjà content d’avoir pu investir dans la mienne en plus d’avoir trouvé une guitare sèche usagée pour me pratiquer à la maison ou même juste m’amuser avec des amis sur le bord d’un feu de camp. Je me souviens avoir fait rire mes amis quand nous avions parlé de la création du groupe, disant que j’allais investir soit dans un triangle, des claves ou des grelots, que ce seraient les instruments avec lesquels j’aurais le plus de talent sur le coup. Nous étions alors partis dans un délire de prendre les pires instruments du monde pour essayer de faire quelque chose, mais ça été un délire de quelques heures avant que l’idée ne germe vraiment dans notre esprit pour former ce que nous sommes aujourd’hui. Pour vrai, j’avais pensé à un ukulélé. Cette petite guitare de rien du tout qu’on voit peu, mais rendu là, je me disais que j’investirais plus tard, quand j’aurai un peu plus d’argent à mettre sur de bons instruments. Mes amis, vu qu’ils savent mon penchant possible pour taper les gens quand j’explose véritablement, ils me disaient que je devrais opter pour la batterie. J’ai bien essayé, mais finalement, il s’avérait que je n’avais pas vraiment de talent pour cet instrument.

Pour l’instant, je profite encore de vivre chez ma mère pour économiser… Oui, bon pas tant que ça, mais j’avais réussi à la faire parce que j’avais un but. Il ne me restait qu’à poursuivre sur cette lancée. Le bout de mes doigts effleurent la partie inférieure d’une dont les couleurs m'attirent. L’instrument me fait rêver de devenir un de ces artistes reconnus et appréciés par la critique. Elle me donne envie de devenir quelqu’un, d’être quelqu’un et peut-être d'arriver au même titre que mes frères. Bon je ne ferais techniquement pas quelque chose d’utile pour certains, mais en même temps, la musique fait partie de la vie de tout le monde. Il est rare qu’on entende dire que quelqu’un déteste carrément tous les styles.

Et puis y’a le doux son d’une guitare qui s’élève dans le magasin. Ça me fait sourire un peu plus. J’aime souvent l’ambiance qui règne dans ces boutiques, quand les gens avec un peu d’expérience essaient un instrument voir s’il leur convient. Je tends l’oreille, prête un peu plus attention aux notes qui s’élèvent. Un air, qui après quelques secondes, me rappelle vaguement quelque chose. Un sourire légèrement nostalgique, voire mélancolique, pointe le bout de son nez sur mes lèvres, me donnant sans doute un visage incertain de ce que j’entends. L’air de musique s’accompagne bientôt d’une voix. Mes yeux clignent plusieurs fois d’eux-mêmes. Mon coeur, eh bah lui, il s’est fichu de me garder en vie parce qu’il a manqué un ou deux battements. C’est trop près des souvenirs pour que ce ne soit qu’une personne dont la voix ressemble trop à celle que je connais et surtout avec CETTE chanson. Il me faut quelques secondes à me ressaisir, à reprendre le contrôle de mes jambes pour qu’elle me porte vers le son. À petits pas. J’ai les mains moites, si moites que je dois les essuyer sur mon jean d’un mouvement réflexe. C’est ridicule de se sentir nerveux comme ça non?

Je m’arrête sur le coin d’un rayon. Je ne crois pas avoir déjà senti mon coeur se comprimer comme ça dans mon thorax. Enfin si. Une fois. Y’a dix ans. Mes doigts se posent contre la tablette du bout du rayon, comme si je voulais un support si j’avais voulu me mettre sur la pointe des pieds. Parce que j’ai bien l’intention de l’observer de loin seulement. Mais en même temps, j’ai envie de lui défouler tout ce que je pense. Mais je suis figé. Mais je sens la rage commencer à bouillir dans mon ventre. S’te merde toutes ces émotions contradictoires. Je me dis que je devrais juste m’en aller, sans attendre la corde dont j’ai besoin. Faire comme si je ne l’avais pas vu, continuer de faire comme s’il n’existait pas. J’esquisse un petit mouvement, mais en même temps j’accroche les maracas qui sont sur le coin de la tablette. Je plisse le nez, pince les lèvres devant cet échec de ma part tout en me penchant pour les récupérer. Forcément on m’aura entendu et bien que quelques secondes avant j’eusse voulu quitter le magasin, j’ai aussi la curiosité de savoir, de le voir. Comme si j’avais besoin de me confirmer que c’était bel et bien lui. Après tout, c’est un fantôme depuis dix ans…

Je m’approche de quelques pas, tentant de garder cet air le plus neutre possible, mais j’ai le cœur qui se débat comme pas possible dans mon corps. Je n’ai pas envie qu’il voit que je suis blessé, que je suis fâché, mais qu’au fin fin fond de moi, je suis quand même content de le voir. On appelle ça l’orgueil? Parce que j’ai sincèrement espéré son retour pendant des années, jusqu’à ne plus vraiment l’attendre, vivant cet abandon durement. “J’étais convaincu qu’Aubin se fichait de ma gueule quand il m’a dit que tu étais dans le coin. Je l’ai pas cru parce que j’aurais pensé que tu serais revenu nous voir après tout ce temps.” Je me sens petit garçon, toujours ce petit garçon qui avait besoin de l’aval de son père pour faire quelque chose, qui avait besoin de se sentir apprécié par cette figure parentale. J’ai envie de l’accuser de tous les maux, parce que je serais beaucoup plus facile. Je pourrais lui asséner tout ce que j’ai sur le cœur et simplement tourner les talons, mais je me sens cloué sur place, les jambes coulées dans un béton armé. Je me rends compte à quel point j’ai vécu dans le déni depuis que j’ai entendu les paroles de mon frère. Sans doute parce que c’était plus facile que d'espérer pour rien encore une fois. “J’ai deux questions…” Je m’arrête parce que j’ai peur de les poser, mais encore plus d’avoir les réponses. “Pourquoi?” Je relève la tête comme si je tentais d’être fier, d’être fort, mais je me doute fort que mon regard me trahis avec ce mélange de frustration et d'espoir retrouvé. “Et tu disparais quand de nouveau?” Je suis sûr que je dois avoir l’air complètement con avec mes maracas dans les mains, à vouloir des réponses à une question qui me hante depuis si longtemps.


Jayan Thakur
Jayan Thakur
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Pseudo : Lily Cat
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Mes autres personnalités : Nate, Jay, Cha, Ravi, Ela, James, Juan

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Age : 51
Statut Civil : Compliqué
Emploi : Propriétaire du "Brews Brothers' pub"
Habitation : Une maison hors de la ville

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Mes RPs en cours :
Julian Torres
Esme & Swan Torres

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# Dim 9 Jan - 0:16
 
Hope is the last thing ever lost

Jay n'était pas un grand musicien mais il trouvait souvent refuge dans la musique. Que ce soit sur le piano installé au pub ou sur la guitare acoustique cachée dans un coin de sa chambre, il n'était pas rare de l'entendre chantonner discrètement pour apaiser son vieux coeur que la peine accablait. Parfois, il offrait à ses habitués une petite prestation intimiste, n'hésitant pas non plus à prendre le micro avec les groupes qui le lui proposait mais l'indien était humble, préférant de loin réserver ses morceaux à ses proches. Proches qu'il n'avait plus vraiment d'ailleurs, ce qui expliquait sûrement pourquoi il jouait avec moins d'enthousiasme depuis quelques années.

Dix ans même, pour être précis.

Dix ans que la vie de l'ancien mafieux était sur pause bien qu'il ne cesse de rejouer en boucle les souvenirs qui le hantaient ou lui remontaient le moral. Revoir les moments de bonheur avec sa famille, les soirée au coin du feu à jouer de la guitare avec les garçons, la chanson du soir de Swan et les heures de danse avec Esme... Ils avaient été heureux jadis, virevoltant au dessus du monde, trop haut pour ne pas chuter. Ils auraient dû s'en douter. Il aurait dû les protéger autrement qu'en disparaissant mais il était trop tard à présent, faisant de lui un fantôme sans âme qui ne vivait que sur l'espoir.

Espoir vain de pouvoir chanter à nouveau avec sa fille ou jouer de la guitare avec ses fils. Espoir vain de pouvoir à nouveau sentir le corps de sa belle se déhancher contre le sien au rythme d'une musique latine. En voulant protéger tout cela il se l'était ôté, ruinant leur vie bien plus qu'il ne l'aurait voulu et bien au delà de toutes réparations. Car rien ne pourrait réparer cette erreur, l'homme en était conscient. Alors pourquoi restait-il ici ? Pourquoi n'avait-il pas refait sa vie ailleurs comme le lui avait si souvent conseillé sa soeur ? Personne ne voulait de lui dans cette ville, personne à part son aîné peut-être, seul à croire aussi à cette illusion douloureuse.

Comme s'il pouvait espérer autre chose que de la haine après une aussi longue absence... Surtout maintenant qu'il savait qu'Esme n'avait jamais montré ces vidéos pourtant enregistrées avec soin à chacun des enfants. Une vidéo personnelle pour leur expliquer pourquoi il était parti, pour prévoir le cas où il ne reviendrait jamais... Peut-être que les choses auraient été différentes s'ils avaient su ? Quoi qu'il aurait été légitime qu'ils pensent comme leur mère qu'une protection de témoin aurait été plus facile à vivre pour tout le monde. S'ils savaient comme il aurait aimé que cela soit aussi simple... Hors il n'aurait pu faire confiance à personne et n'aurait pas pu vivre en les sachant en danger.

Mourir pour les protéger. Disparaître pour les mettre en sécurité. C'était la seule option viable et il n'avait pas hésiter.


Et si ? Et s'il avait osé tenter le diable, restant à leurs côtés pour les protéger du pire ? Mieux bien sûr, sauf que le pire était de découvrir leurs corps brutalement assassinés en rentrant du travail s'ils n'avaient pas été kidnappés et torturés en amont... Sa Némésis n'était pas du genre à se soucier de la vie des autres, trop agile quand il s'agissait de frapper où c'était le plus douloureux : tuer sans tuer, vous ôter tout ce que vous aimez pour mieux vous détruire, vous laisser vivre avec la culpabilité et ne pas avoir à porter l'arme qui finira par prendre votre vie. Arme que vous tiendrai vous même, accablé par la tristesse... Hors de question.

Jayan avait donc vécu avec ce choix pendant dix ans. D'abord avec l'espoir de pouvoir rapidement revenir auprès d'eux puis, au fil des années, avec le seul espoir de les savoir sains et saufs. Leurs vies valaient mille fois la sienne après tout... Alors il avait arrêté de vivre, mourant avant même d'avoir feinté sa mort, ombre de lui-même. Car il n'était rien sans eux, rien de plus qu'une enveloppe charnelle, une carcasse à belle allure mais sans vie. Bien sûr, l'Indien avait brillamment fait illusion entre temps. Luttant pour arrêter l'homme qui avait détruit sa vie, luttant pour retrouver sa famille et, aujourd'hui, luttant pour les aider dans l'ombre. Esme avait été claire : il devait rester hors de leur vie et il s'y attelait donc, incapable pour autant de les voir dépérir sans rien faire.

Deux ans donc que l'ancien mafieux oeuvrait dans l'ombre, alimentant les comptes des enfants plus activement dans l'espoir de leur offrir bientôt, veillant à ce que Swan puisse quitter son travail avec une belle somme en poche tout en s'assurant que ses frais médicaux soient couverts. Il payait aussi Aubin à ne rien faire, ce dernier mentant à la fratrie sur un soit-disant petit travail qu'il passait en fait à réviser au pub... Jay avait aussi payé la cure d'Esme, bien décidé à l'aider elle aussi à ce sortir de cet enfer dans lequel il l'avait précipité. Ange gardien désespéré qui s'arrachait plume par plume à mesure que son espoir de les retrouver s'amenuisait... Aubin était confiant pourtant mais le black out de Swan avait été un coup de grâce auquel il ne s'était pas attendu.

Monstre naïf.

Quoi qu'il en soit, traînant comme à l'accoutumée ses démons derrière lui, Jayan avait profité d'un peu de temps libre pour se rendre à cette boutique où il aimait traîner parfois. Le propriétaire était devenu un ami qui lui laissait jouer quelques notes à l'occasion, avide de bons conseils et d'anecdotes lui permettant de tromper un peu sa solitude. Aujourd'hui, il venait néanmoins pour autre chose que de la simple flânerie puisqu'il devait récupérer sa guitare. Rien de bien grave, juste un petit entretien qu'il préférait laisser à un professionnel : changer les cordes, nettoyer correctement, remplacer les vis trop abimées... Il faut dire que l'objet était antique puisqu'elle le suivait depuis des années, elle aussi remisée dans ce box pendant dix ans avec le reste de ses souvenirs.  

« Vous avez fait des merveilles. »

Sourit-il au patron, le regard empli d'une reconnaissance sincère. Il jouait rarement sur celle-ci, trop précieuse à ses yeux... Mais celle achetée en arrivant ici n'avait pas le même charme, c'était indéniable. D'ailleurs, Jayan ne put résister, s'installant sur le petit tabouret du comptoir pour tester quelques notes, son sourire se faisant étrangement nostalgique alors que ses doigts courraient naturellement sur le manche... Instinctivement, il avait entamé la chanson que les enfants lui réclamaient souvent petits, un air doux qui ne semblait pas "indien" mais qui l'était pourtant. Les paroles, inventés par leurs soins, ne tardèrent pas à franchir ses lèvres, tout aussi naturellement que le reste. Pendant quelques instant, Jayan était redevenu Jai, ce jeune papa plein d'amour et d'espoir vivant dans une humble demeure Anglaise, entourés de ses trésors.

Charme rompu par des Maracas qui le firent presque sursauter.

Pourtant ce n'était pas ça le pire, son coeur manquant de tout simplement s'arrêter quand le responsable de cette interruption se fit enfin voir... Copie conforme d'Aubin et de son autre frère, il ne put néanmoins pas duper Jay qui avait toujours su les différencier sans la moindre hésitation mais sans savoir comment exactement. Devant lui, à quelques pas, se tenait son dernier fils, cadet du trio à quelques secondes près. Il y avait quelque chose dans son regard, dans son visage qui faisait qu'il n'était pas juste l'un d'eux, il était Julian et ce même sans ouvrir la bouche. Julian Torres donc, nouveau nom qui ne correspondait à rien et qui, par conséquent, était bien plus légitime car bien éloigné de leur monstre de père...

« Vidyut »

Murmura Jay en Hindi, manquant de lâcher sa précieuse guitare. Aubin avait logiquement eu le surnom de Adit qui voulait dire premier né, son second fils avait plus tard hérité du surnom de Lal puisqu'il était un joueur invétéré et Julian était devenu Vidyut l'éclair. Eclair de vie, de bonheur, casse coup aussi... Quant à Swan, il l'appelait souvent Devika comme elle était sa petite déesse à lui... Un bon père oui, il l'avait été jusqu'à leur adolescence, juste avant de tout bonnement disparaître sans jamais revenir. Ou jamais vraiment du moins.

« Je... »

Entama-t-il péniblement, son coeur entrain de fondre dans le bain d'acide qu'était devenu son estomac. Il s'était relevé sans pour autant abandonner sa guitare qu'il ne tenait plus que d'une main, oubliant tout ce qui était autour d'eux et sans savoir quoi répondre à ces accusations indirectes plus que méritées.

« S'il te plait, laisse moi t'expliquer... »

Expliquer quoi ? De quel droit ? Il était trop tard... Mais Jayan ne voulait pas laisser ces questions en suspens, ces réponses étaient la moindre des choses après tout, il leur devait bien ça.

« Je ne veux plus disparaître mais... Mais je peux pas revenir comme ça c'est... C'est compliqué. »

Il avait avancé de quelques pas sans oser aller trop loin, retenant son envie de simplement le prendre dans ses bras comme il l'avait tant fait jadis... Jay était peut-être mort mais son instinct de père ne l'était pas tout à fait et c'était sûrement ça le pire... Finalement, son ennemi avait gagné, laissant Jayan pour mort dans cette vie qui ne valait plus rien.

Codage par Libella sur Graphiorum



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* Les dialogues en italique sont en Hindi (sauf indication contraire)



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# Lun 10 Jan - 20:09
Hope is the last thing ever lost
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@Jayan Thakur
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Je m’entends déglutir quand mon cerveau capte qu’il s’adresse à moi, que je ne suis pas en train d’halluciner profondément. Je pourrais me pincer pour vérifier que je ne suis pas dans un rêve, mais en même temps, il y avait déjà un moment qu’il avait cessé de hanter mes rêves, qu’il n’était qu’un souvenir parmi tant d’autres. Ma lèvre inférieure se retrouve bien vite prisonnière de mes dents, la maltraitant quelques secondes. Pour vrai, ça ne faisait aucun sens. Je ne devrais pas me sentir ainsi et pourtant, je ne sais pas quel mot mettre sur mes émotions en ce moment. Tout ce que je ressens c’est un tourbillon infernal de sentiments à la fois complémentaires et contraires. Il fallait que ça s’arrête. Je voulais pouvoir lui tenir tête, lui déballer tout ce que je voulais sans me sentir comme si je devais encore lui rendre des comptes. J’ai vingt-six ans! Je suis un adulte qui peut faire ce qu’il veut non?

Pourtant, mon regard reste scotché sur sa personne, comme si j’attendais qu’il prenne la fuite, qu’il se défile à ce que je viens de lui demander. Des paroles du cœur qui ont franchi mes lèvres plus vite que mon cerveau n’a pu les analyser pour les retenir. Parce que ses réponses me font peur. Diablement peur. Pouvait-il vraiment avoir délibérément décidé de quitter sa famille comme ça, sans réelle raison? Est-ce que c’était pas qu’il ne nous aimait pas vraiment? Pourtant, dans mes souvenirs, mes parents avaient l'air tellement amoureux, que je me dis que ça doit être difficile de feindre une affection pareille. Non, il y a sûrement quelque chose, mais je ne pense même pas que je suis prêt à le savoir. Mais en même temps, je meurs d’envie de savoir.

J’humidifie doucement mes lèvres en y glissant ma langue. Geste visant à cacher un tout petit peu ma nervosité. En même temps je me dis, qui ne serait pas dans une situation pareille? Et vous savez ce qui est le pire dans toute cette histoire? C’est que je me sens comme si j’allais me faire gronder de ce qui se passe dans ma tête. Comme si j’avais fait une énorme bêtise et qu’il s’apprêtait à me disputer, mais de façon diplomatique? Je ne sais pas trop comment le dire. Pourtant, ce n’est pas moi qui ait merdé en beauté.

Automatiquement, mes yeux s’élèvent vers le plafond en un signe de semi-découragement. Le laisser s’expliquer. J'attends que ça! Dix ans que j’attends ce moment avec impatience. Ça fait des années que je planifie ces retrouvailles dans ma tête, imaginant tout ce que j’allais lui dire, avec toute la rage, toute la rancune. Des scénarios comme celui-là, j’en ai des milliers en tête. Tous plus fous les uns que les autres où je sortais vainqueur et ce, même s’il n’y avait rien à gagner. Après, je me suis faite d’autres versions dans lesquelles, j’étais d’un calme olympien, et je lui reprochais à demi-mots, parce que des fois l’absence de réaction est pire que la réaction en elle-même. Je me voyais dans ce face à face comme quelqu’un de si détaché qu’il en mordait la poussière. Bon, celui-là, en connaissant mon caractère de base était plus improbable que les autres. Personne ne pourrait croire à cette version des faits même si elle était en train de se produire. J’aimerais être capable de ce calme, de ne pas me sentir comme une tornade dès qu’il se passait quelque chose qui était hors de mon contrôle. J’aimerais ne pas être aussi prompt à perdre mon sang-froid. Ce serait tellement plus facile, tellement plus blessant.

Et malgré tous ces scénarios, le seul que je n’imaginais pas se produisait, soit dans une boutique de musique, lui devant moi avec sa guitare et moi avec des maracas dans les mains. C’est sans doute la scène la plus grotesque du monde, à un point où même mon cerveau, par moment tordu, n’a pas pensé lui-même. Mes mains s’élèvent sur quelques centimètres pour redescendre se frapper contre mes cuisses, produisant ce son caractéristique des instruments que je tiens en main. “Compliqué?” Un rire sans émotions franchit mes lèvres sans que je puisse le retenir. C’est plus fort que moi décidément, même si ce n’est pas drôle. “No shit!” Je secoue doucement la tête “C’est la meilleure celle-là, je ne me serais jamais attendu à une réponse pareille tient!" Je ne tente même pas de diminuer la présence du sarcasme dans mon ton de voix. Mais à le voir s’avancer de ces quelques pas crée un mouvement de recul chez moi du même nombre. J’ai pas envie qu’il s’approche. Ma tête n'a pas envie qu’il s’approche. Mon coeur, à lui, on ne lui demande pas son avis en ce moment. Mon bras s’est un peu levé dans sa direction, comme un avertissement, pointant le maraca vers lui. Quoi… Mais…. Je grogne quand je remarque mon mouvement et surtout le ridicule que je dois avoir l’air. Pourquoi un magasin de musique tient-il cet instrument de toute façon? Qui achetait ça? Qui se disait volontairement Ouaipe! Moi je veux devenir joueur de maracas dans la vie! C’est un instrument courant qu’on voit dans toutes les chansons et surtout, mais surtout, ça ne tape pas sur les nerfs du monde! Ouais non personne…

D’un grognement, je me retourne pour les déposer contre la tablette et cessé d’avoir l’air complètement stupide. Au moins après, je l’aurai l’air qu’à moitié. Je me retourne pour faire face de nouveau à cette personne qui a déjà été une figure paternelle importante. “Alors vas-y, franchement. Qu’est-ce qui était plus important que de t’occuper de ta famille? Qu’est-ce qui était important au point où ça ne valait pas la peine de nous voir grandir et de nous aimer? On a jamais été assez bien? On valait pas le sacrifice? Au final tu as une autre vie avec une autre femme et tu t’es dit que ce serait bien de faire dix ans-dix ans? Quoique... au final, tu ne dois pas considérer avoir des comptes à nous rendre vu que tu es revenu sans revenir nous voir. C'est peut-être mieux comme ça d'un sens.” Même mes accusations sont ridicules et je m’en rends bien compte, mais c’est plus facile. “J’espère sincèrement que ça en valait la chandelle pour toi dans tous les cas.” J’ai l’impression qu’il y a un truc énorme qui ne passe pas dans ma gorge. Elle est nouée parce que je n’arrive pas à dire tout ce que je voudrais comme je le voudrais. J’ai envie de lui faire du mal, même s’il en a déjà, ou peut-être n’en a-t-il pas? Je ne sais pas. Ce n’est quand même pas comme si je le connaissais vraiment après tout. Et moi je ne suis pas connu pour ma rationalité.

Jayan Thakur
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# Mar 11 Jan - 17:14
 
Hope is the last thing ever lost

Décrire les sentiments de Jayan à ce moment précis n'est pas possible. Ce n'est qu'une tempête déchirante et confuse qui ravage son âme, interdisant même à son coeur de trouver un rythme convenable. Mélange brutal de bonheur, de tristesse, de culpabilité, de colère, de peur, le tout entremêlé au point de compresser sa cage thoracique en bloquant les mots au fond de sa gorge... Expliquer oui, il aimerait en être capable mais il n'a pas les mots. Que pouvait-il dire après tout ? Comment résumer en quelques secondes des années d'abandon ?

Aubin n'avait pas eu le moindre doute, connaissant l'histoire avant même que Jay n'ait eu besoin de la raconter. Les recherches qu'il avait faites, sa foi inconditionnelle en son père, sa détermination... L'ancien mafieux avait eu beaucoup de chance, trop conscient qu'il n'en serait pas de même pour ses trois autres enfants. Julian était d'ailleurs celui qui l'inquiétait le plus en vue de leur relation passée, forte et vitale pour eux deux... Le jeune éclair, vif et casse coup, l'enfant qui cherchait souvent l'approbation de son père, le plus impulsif aussi, potentiellement le plus rancunier donc.

Et ses doutes furent rapidement vérifiés, son coeur implosant douloureusement à ce rire sans émotions et au sarcasme non retenu de son cadet. Il s'y était attendu bien sûr, comment aurait-il pu en être autrement ? C'était amplement mérité, peut-être même trop gentil pour les circonstances. Jayan aurait accepté plus de violence, la préférant même sans doute à cette froideur glaçante. Avec le sang latin qui coulait dans les veines de ses enfants, le père déchu s'était attendu à bien plus virulent, espérant presque cette colère brulante qui aurait au moins pu le défouler... Mais non, Julian resta sobre et ce fut plus brutal qu'un coup de couteau.

Coup de couteau renouvelé par les quelques pas que le jeune homme fit pour s'écarter, le menaçant de ses Maracas qui semblaient soudainement terriblement tranchantes aux yeux de Jay. Voir son fils le fuir, le voir presque paniqué à l'idée d'un contact physique était monstrueusement douloureux pour lui même si, là encore, il ne s'était pas attendu à une étreinte ou à une effusion d'amour... Le déversement de venin qui suivit fut néanmoins surprenant bien que tout aussi prévisible, détruisant un peu plus ce qu'il restait du coeur de Jayan qui ne savait plus ou se mettre et qui sentait le souffle lui manquer. Et dire qu'il avait eu espoir en retrouvant Aubin, il s'était bien trompé.    

« Vous abandonner était un sacrifice pour moi Vidyut, pas le contraire... » parvint-il à articuler, immobile au milieu du magasin, son regard cherchant péniblement celui de son fils. « Et ce n'était pas pour une autre famille ou pour mon bon plaisir mais parce que je n'avais pas le choix je... Je nous avez mis dans une situation dangereuse dont j'ai voulu vous protéger. » Soupira-t-il, ne souhaitant pas en dire de trop en sachant qu'ils étaient potentiellement écoutés par le propriétaire même s'il s'était écarté discrètement. « Vous êtes encore en vie alors oui, ça en valait la chandelle mais ça ne veut pas dire que je n'ai pas souffert pendant tout ce temps. »

Pas très précis, maladroit aussi mais il ne savait pas comment présenter les choses de façon assez neutre pour ne pas attiser la colère de son fils. Jayan était conscient qu'il avait prit la mauvaise décision mais qu'aurait-il pu faire d'autre ? C'était vrai après tout : ils étaient en vie alors dix années de souffrance n'étaient pas si grave à ses yeux. Sa famille était tout pour lui, ça avait toujours été le cas et ça le sera toujours. Même s'ils le détestaient, même s'il les avait perdu pour toujours au moins ils étaient vivants et Aubin acceptait son aide pour pouvoir les aider à son tour. C'est tout ce qui comptait pour Jay, lui était mort depuis longtemps...

« Si je ne suis pas revenu immédiatement c'est parce que je suis conscient de ne plus vous mériter. Et je voulais aussi trouver un bon moyen pour... Pour faire les choses correctement. »

Hors de question d'accuser Esme en lui parlant de cette promesse, tout était de sa faute après tout, sa femme avait eu raison. Il acceptait donc le blâme pour ça aussi, ses yeux humides d'une tristesse qu'il peinait à dissimuler de plus en plus. Pourquoi était-il resté ? Pourquoi n'avait-il pas écouté les conseils de sa soeur en s'installant dans une autre ville pour ne pas risquer de les croiser ? Pourquoi n'avait-il pas attendu d'avoir un vrai plan avant de se lancer dans cette folie ? Mais il avait quand même tenu deux ans sans croiser leur route... Deux ans à veiller de loin... Le Karma serait-il entrain de lui dire qu'il était temps pour eux ?

Mais temps pourquoi ? Jay n'était pas sûr de vouloir la réponse à cette question... Hors il n'avait plus le choix.


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# Mer 12 Jan - 3:35
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Je ne sais pas par quel moyen j’ai encore envie de rire. Est-ce parce qu’il me dit qu’il a réellement fait ce sacrifice et que je n’ai pas envie de le croire? Sans doute… En fait, je suis tellement partagé par l’envie réelle de l’envoyer bouler, de le laisser en plan dans cette boutique, mais j’aimerais tellement avoir le courage de lui pardonner comme ça, que toute la rage et l’amertume s’envole comme par magie, que je puisse prendre ce père que j’ai déjà profondément aimé dans mes bras. J’aimerais que les dix dernières années s’effacent de ma mémoire et pourtant, pas tant que ça. Parce qu’elles m’ont forgé ce caractère qui est le mien aujourd’hui. Ce même caractère qui lui est inconnu et si familier à la fois. Notre rencontre fortuite dans cette boutique de musique à sans doute mis à l’eau toutes ses idées de beaux discours pour reconquérir cette famille qu’il a lui-même brisée. Je pourrais lui dire qu’on s’est très bien débrouillé dans ces dernières années, qu’il pouvait retourner d’où il venait, mais il était clair qu’il était déjà au courant de ce qui s’était passé et ce, rien que par mon frère. Avait-il revu les autres membres de la famille? Aucune idée, ça l’air que c’était devenu une sorte de sujet tabou, chacun gérant et digérant cet abandon au fil des ans, chacun de leur côté. Les réactions de chacun n’étaient clairement pas les meilleures, mais c’était toujours mieux que bien d’autres solutions.

Voir cet homme vulnérable devant moi vient quand même me chercher dans cette carapace de dur à cuire que je tente d’avoir devant lui.  Ça me fait un peu pitié parce qu’il semble dire la vérité, chose que mon cerveau peine véritablement à assimiler. Je sens mon cœur se déchirer un peu plus à chaque mot qu’il prononce. J’aurais presque aimé ça que ce soit pour une autre famille, qu’il y ait une raison aussi nulle qui fasse en sorte que je puisse l’haïr encore plus facilement. C’est tellement plus facile de détester que de pardonner. Je ne suis pas un saint comme Aubin, qui, je suis sûr, lui a pardonné sur le champ, ayant toujours eu foi qu’il reviendrait à nous. Mon autre frère est juste tellement de mauvaise humeur contre lui d’être parti, que bon, je doute que ce soit à bras ouvert qu’il l’accueille… Combien de personne de la famille avait-il rencontré de nouveau? Nous ne nous parlions tellement plus de notre père que je ne le sais même pas.

Toi? Tu as souffert?” Mon sourcil s’élève vers la ligne de mes cheveux, l’arrogance étant présente plus que jamais. Souffrit de cette décision de nous avoir quittés pour nous protéger, ça me semble un peu étrange vu comment nous avons été inexistant depuis son retour. Qui était je ne sais quand. “Qu’est-ce qu’il y avait de si pire pour que tu nous caches tout alors? C'est parce que tu mènes une vie de con?” L’insolence de mes mots me frappe et je me mords la joue, baissant les yeux sur le sol, mais m’abstenant de baisser la tête. C’était peut-être pas le plus judicieux des mots, mais en même temps, ma colère avait parlé plus vite que ma raison. Eh merde. Moi qui voulais obtenir des réponses, il ne fallait surtout pas que je me tire dans le pied. Il pourrait toujours me rappeler qu’il est mon père, même si du tac-o-tac je lui assénerais probablement que je ne le voyais plus comme telle depuis un moment. Il n'était qu’un figure paternel que j’avais eu jadis, que j’ai tenté parfois de remplacer dans des figures masculines desquelles je pouvais être proche, mais qui au final ne l’as jamais remplacé.

Je fronce les sourcils, le cerveau en ébullition à chercher ce qui pourrait mettre notre vie en péril à ce point? C’était un flic oui, mais je n’avais pas eu conscience de si gros cas qui pourrait menacer la vie de sa famille au Canada. Et cette façon de tout garder dans la neutralité m'énerve tellement, n’obtenant que des demis réponses à des questions. De l’incompréhension dans le regard, je pousse un soupir en relevant les yeux sur lui finalement. “Pourquoi est-ce que tu ne réponds pas simplement à ma question. Pourquoi? C’est simple. J’ai pas quatre ans, je suis capable d'entendre ton explication, aussi mauvaise soit-elle! Nous protéger de quoi? Pourquoi tu n’as pas eu le choix? Ce ne sont pas les adultes qui nous enseignent qu’on a toujours le choix? Combien de fois est-ce que j’ai entendu ce sermon après une bataille de la part d’un adulte? C’est encore un fait ce que je dis, pas ce que je fais de merde?” Je le défi du regard et je suis a peu de choses près que ma voix se casse en parlant. On entend déjà le tremblement dans celle-ci, c'est qu'une question de temps avant que ça n'arrive. Je les veux mes réponses, mais s’il se borne à me dire qu’à demi-mot, je vais rapidement considérer qu’il n’est pas de retour, que celui que j’ai croisé n’est qu’un imposteur.

J’ai définitivement envie de frapper dans quelque chose, mais n’étant pas dans la place opportune pour le faire, je me contente de fermer les poings, suffisamment fort à m’en blanchir les jointures. J’irai boxer un mur s’il le faut en sortant pour défouler toute ma colère. “Et faire un signe de vie au moins ne te tentait pas? Un truc du genre yo, je suis en vie! J’ai besoin de temps pour revenir, mais je suis en vie...” J’avais changé ma voix pour faire cette mauvaise imitation. “... Je crois que ça aurait déjà pu être une avenue logique. Et tu sais que c’est ton fils qui est le plus con qui pense ça?” Je n’avais pas empêcher mes doigts de mimer des guillemets dans le vie lorsque j’ai prononcé le mot fils. Je ne le pense pas vraiment cette sorte de sarcasme à l’endroit de ce mot. Je sais que je suis son garçon, que je le resterai toujours peu importe ce qui arriverait vraiment, mais c’était une sorte de blessure que je nous infligeait à tous les deux. Parce que j’ai quand même l’impression de me sentir vivant à travers ce règlement de compte que j’essaie de faire. C’est comme si ça me ferait plaisir qu’il se fâche contre moi, comme si ce devait être une victoire. Comme si j’avais l’impression que je retrouverais mon père à aller le chercher ainsi. Et même si cette façon à lui soutirer une réaction fait en sorte que je me sente pseudo vivant, je ne me suis jamais senti aussi mort en dedans. Un chouette mort-vivant.

Jayan Thakur
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# Mer 12 Jan - 10:12
 
Hope is the last thing ever lost

Jayan avait toujours fait en sorte de montrer ses sentiments aux enfants. Il n'avait jamais retenu une larme, qu'elle soit de tristesse ou de joie, il n'avait jamais contenu une colère ou sa peur même s'il faisait toujours en sorte de rester maître de tout cela. Pas d'excès, toujours une forme de sobriété ou de fierté peut-être. Après tout, il était l'homme de la famille, celui qui se doit d'être fort pour maintenir l'ordre et la paix, celui qui ne flanche jamais ou jamais assez pour perdre le contrôle. C'est ainsi qu'il avait été éduqué, entre cette force brute et une sensibilité très humaine sans doute grandement influencé par ses croyances.

Était-ce pour cela que Julian le pensait incapable de souffrir ? Non, même si c'était il y a longtemps il ne pouvait pas avoir oublié tout ça, toute ces fois où Jay lui avait avoué avoir peur, avoir de la peine, ne pas savoir quoi faire... Car il tenait vraiment à ce que ses enfants acceptent aussi ces parts d'ombres, ne souhaitant pas les voir souffrir de devoir prétendre être plus fort qu'il ne l'était réellement. Accepter nos peurs et nos douleurs nous rend plus fort, c'est ce que l'Hindou croyait profondément même si sa propre peine commençait grandement à l'accabler...

En d'autre temps, il lui aurait sûrement fait une petite remontrance pour avoir utilisé ce genre de mot. Il ne voulait pas que ses enfants soient insolent même s'il appréciait qu'ils se défendent. Hors quel droit avait-il aujourd'hui ? Comment pourrait-il lui reprocher quoi que ce soit alors qu'il était la source de tous les maux de la famille ? Il n'était plus père, il ne le méritait plus et cette idée était finalement bien pire que d'entendre un gros mot dans la bouche de son fils. Un gros mot qui lui était destiné et qu'il ne méritait que trop. Con oui, c'était le moins que l'on puisse dire.

Con mais calme, acceptant sans broncher la vague de haine qui brûlait pourtant chaque parcelle de son coeur en miette. Comme avec Esme il y a deux ans, l'Indien ne pouvait que s'avouer vaincu, recevant humblement cette punition qu'il s'était lui-même infligé pendant dix ans. Car il avait souffert oui, repensant tous les jours à ce que sa vie aurait pu être, se blâmant sans cesse de toutes ses erreurs et de tous les malheurs que les Torres avaient traversé par sa faute. Immobile, il avait presque l'impression d'avoir les bras ouverts à attendre un coup de poignard en plein coeur... Il n'avait pas le droit de se défendre, pas plus qu'il n'avait le droit d'esquiver le coup.

« Je menais une vie de con oui... »

Admit-il, conscient qu'être dans la mafia ne pouvait pas être qualifié autrement, même s'il n'avait pas l'impression d'avoir été particulièrement mauvais ou injuste. Puis il était jeune à l'époque, il était né là dedans... Peut-être aurait-il dû être plus mauvais à l'époque ? S'il avait vengé ses parents correctement, les choses se seraient passées différemment ? Soudain, une autre vague de culpabilité l'assaillit, brutale et longtemps oubliée, manquant de le faire vaciller : Il n'avait pas vengé ses parents, ni son père biologique ni ses parents adoptifs, tout ça pour "faire les choses correctement". Tout ça pour protéger sa petit soeur...

N'était-il donc pas capable de prendre les bonnes décisions ? Était-il donc condamné à n'être qu'un échec ambulant ? Des larmes plus acides virent lui brûler les yeux mais il résistait encore, conscient que son fils pourraient les prendre pour une mascarade ne visant qu'à lui faire pitié. Jamais. Il refusait de faire pitié à ses enfants, ce serait pire que tout le reste... Colère oui, haine évidement mais pas pitié. Il ne la méritait pas plus qu'il ne méritait leur amour et son reste de fierté ne pourrait pas le supporter. Les bras en croix mais la tête haute.

« Tu as raison, on a toujours le choix et j'aurais sûrement dû faire autrement seulement je vous protégeais d'un homme qui n'aurait pas hésité à vous tuer pour se venger... »

Dit-il finalement, préférant passer à l'Hindi pour ne pas inquiéter le propriétaire du magasin plus que de raison. Son regard c'était légèrement durci mais uniquement pour retenir sa tristesse et pour se donner un semblant de contenance. La colère qu'il avait n'était que contre lui-même, lui forçant d'ailleurs à serrer la guitare un peu trop fort, tout comme sa mâchoire qui peinait à laisser sortir les mots. Julian avait raison, il n'était plus un enfant et il pouvait entendre la vérité... C'était peut-être même sa seule chance d'avoir un peu de considération.

« Le temps me manquait et j'ai eu peur alors j'ai préféré disparaître de vos vies plutôt que de risquer de vous perdre pour de bon. »

Encore un peu vague mais la colère de son fils lui faisait aussi comprendre que son temps de parole était limité. Il aurait pourtant voulu se lancer dans un grand monologue pour tout lui avouer, lui expliqué qu'il avait tout de même prévu cette option à l'avance, qu'il y avait de quoi les mettre à l'abris, des vidéos d'explications aussi... Hors il refusait toujours de parler de cette promesse faite à Esme, ne pouvant accepter de voir ses enfants se retourner contre elle alors qu'il était la raison de tous les problèmes. Prendre le blâme, ne pas broncher même s'il était à deux doigts de tout bonnement s'écrouler.

« Tu n'es pas con Vidyut ! »

Ne put-il s'empêcher d'abboyer, sûrement un peu trop brutalement malgré lui... Voir ses enfants se rabaisser était aussi la pire des torture pour lui, nouveau coup de poignard inattendu et atrocement douloureux. Plus douloureux encore que les guillemets et l'intonation utilisée pour le mot fils qui n'étaient que trop mérité eux aussi. Jay le savait, il n'était plus leur père, il avait perdu ce droit le jour où il avait franchit la porte...

« Et tu ne l'as jamais été. » Reprit-il plus doucement, baissant les yeux comme pour s'excuser de cet élan dont il avait été le premier surpris.  Il était repassé à l'Anglais sans y penser, sans doute aussi parce qu'il savait que Julian n'avait jamais trop aimé parler cette langue... « Tu as raison, j'aurais dû vous faire signe, revenir même à l'écrit dans un premier temps mais... Mais j'étais inquiet pour votre mère, elle était dans une très mauvaise passe et je ne voulais pas lui infliger mon retour dans cet état. » Ce qui n'était qu'un demi-mensonge en fait puisqu'il n'était effectivement pas revenu par rapport à elle... Mais pas pour son état, juste pour une promesse qu'il regrettait. La pire qu'il n'ait jamais faite. « J'avais peur de vous faire plus de mal que je n'en avais déjà fait alors... Alors j'ai voulu d'abord vous aider de loin, m'assurer que vous soyez dans de meilleures conditions pour... Pour accepter l'idée que je puisse être encore en vie justement. » Admit-il, toujours en Anglais, peinant à retenir les larmes et l'envie d'avancer vers Julian. « C'est moi le con de l'histoire Beta et j'en suis désolé. »

Conclut-il, ne sachant que dire d'autre. Non, n'ayant plus la force de parler davantage tant son coeur était brûlant au fond de sa gorge et tant sa vision devenait floue à cause des larmes contenues. Si seulement Julian pouvait lire en lui, s'il pouvait voir toute cette tristesse et cette culpabilité qui l'avait hanté pendant dix ans... Hors il devait rester fort et droit, accepter les coups qu'il savait mériter, accepter la haine... Mais le souffle lui manquait et ses jambes menaçaient presque de ne plus le soutenir longtemps.

Codage par Libella sur Graphiorum


@Julian Torres

_________________
* Les dialogues en italique sont en Hindi (sauf indication contraire)



Jab tak hai jaan.

ANAPHORE
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# Mer 19 Jan - 15:32
Hope is the last thing ever lost
EXORDIUM.
@Jayan Thakur
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C’était complètement inconscient, mais je restais sur ma faim. Mon subconscient avait envie de le voir réagir, de le voir se fâcher de ce que je lui disais. Des paroles essentiellement prononcées pour lui tirer une once de paternité qu’il avait déjà eu à mon égard et pourtant, il restait si calme. J’avais beau venir de lui dire que je n’avais plus quatre ans, que je pouvais savoir ce qui se passait réellement, c’était comme si j’avais envie de me faire disputer comme quand j’avais exactement cet âge. C’était complètement inconscient, mais viscéral à la fois. Je ne sais pas si c’était dû au besoin inconscient que j’avais de lui plaire en tout temps, mais il faut croire que c’était important pour moi. C’est tellement ridicule que c'en est un euphémisme. Si tantôt j’avais mis cette distance entre nous, cette fois, j’avais envie de m’avancer, de le prendre par les épaules et de lui shaker le pommier! Rien que pour créer autre chose que cet homme compréhensif qui me fait face. Et pourtant, je devrais le savoir, il a toujours été comme ça, relativement calme en comparaison de la tornade que j’ai toujours été… Ce n’était pas la première fois que je cherchais à le provoquer… Il ne pouvait pas être simplement d’accord avec moi en me disant qu’il menait une vie de con. Même si j’avais raison. Je m’entends pousser un soupir en courbant un peu l’échine. Pourquoi étions-nous pris dans cette situation…. maudine.

Mon premier réflexe fut de froncer les sourcils en l’entendant parler dans sa langue à lui. Langue que je n’avais pas pratiqué depuis son départ, parce que je jugeais que ça ne méritait pas cette attention. Bon, il faut dire que je n’avais jamais été très fervent d’apprendre les langues de mes parents comparativement au reste de ma fratrie. Je comprenais pourquoi c’était pratique, mais je n’avais pas envie de faire les efforts pour arriver à les parler couramment. Au moins, je comprenais et je parvenais à tenir un minimum la conversation, mais sans grand intérêt, surtout que l’anglais était encore ce qu’il y avait de plus universel. Ses paroles prirent quelques secondes avant d’être assimilées par mon cerveau, que les différentes aires de celui-ci fassent leur boulot, mais quand j’eus enfin saisi le sens de ses paroles, mes lèvres s'entrouvrent pour se refermer dans la seconde suivante. J’ai dû avoir l’air d’un poisson, je suis sûr, mais de nouveau mes sourcils se froncent, posant un regard incertain sur mon père. “Venger? Mais de quoi?” Pourquoi y semblait-il y avoir anguille sous roche? Je farfouille dans ma mémoire à grande vitesse pour essayer de me souvenir de quelque chose qui aurait pu avoir été mentionné à son sujet, un jour, et qu’au final à ce moment, je n’y avais pas vraiment prêté attention. Pas plus qu’en ce moment où je n’ai même pas eu la délicatesse de changer de langue pour les autres personnes présentes dans le magasin. Nous ne sommes pas tant que ça, mais si mon père a décidé de faire attention, c’est qu’il devait sans doute y avoir quelque chose qui méritait de ne pas être entendu par autrui. Ooopsy…

Maintenant que je semblais avoir le droit à quelques réponses, je me sentais un peu plus apaisé, sans pour autant perdre toutes mes envies de frustration, de déception, de rancune à son égard. Tout ce que j'espérais c’était qu’il ne juge pas que j’en savais suffisamment pour l’instant et qu’il me laisserait ici avec toutes ces questions que j’ai encore. Le fait est que, malgré que j’avais une envie monstre de continuer de le haïr, ça me faisait du bien de le voir, de savoir qu’il était encore en vie et pas si loin de nous. Une sorte de baume sur mon cœur meurtri de son départ. Au moins, il n’était pas mort, ça me permettrait de pouvoir lui reprocher ce que je voulais pour les prochaines années. Chouette!

La surprise fut réelle quand mes oreilles perçurent ce haussement de ton à mon égard après que je ne me sois auto-insulté. Eh bah… J’ai senti quelques muscles de mon corps se raidirent, comme si j’allais devoir détaler bientôt après ma connerie. Une sensation si familière quoique moins importante depuis un certain temps. Ça l’air que je m’étais un tout petit peu assagi. Mais au fond moi, c’était venu chercher une petite étincelle de joie. Comme si le fait qu’il veuille slash se sente encore en droit de me sermonner, me disait que tout ce qu’avait été notre famille n’était pas complètement mort. J’ai eu l'impression de ressentir certaines cellules mortes dans un recoin de mon cœur, ressentir cette petite impulsion électrique de vie. Depuis son départ, je sais que j’ai souvent poussé certains hommes à bout dans ma vie, surtout des professeurs. Tout ça parce que ça me permettait de ressentir cette figure d’autorité qui devait décider certaines choses pour moi, même si ça n’avait jamais été identique à quand lui le faisait dans le temps. Comme si j’avais voulu compléter cette figure paternelle qui avait cruellement manqué à mon existence.

Je peux comprendre un peu son point de vue si son but était d’épargner ma mère qui avait été si mal en point pendant une grande période. Avec un peu de recul, je me dis que ça lui aurait peut-être fait du bien de le voir, elle lui aurait peut-être débité un tas de trucs en espagnol ou je sais pas. Je ne suis pas le plus doué pour imaginer des scénarios possibles. Est-ce qu’elle l’aurait engueulé? Est-ce qu’elle l’aurait accueilli à bras ouverts? Pffft, j’en sais tellement rien, que je me demande si je connais ma famille. J’ose me dire qu’au moins, comme c’était une situation particulière, personne ne sait vraiment comment réagir à rien. “Donc, c’était volontaire de revenir vivre aussi près de nous, à risquer de nous croiser tous les jours; ça te semble logique de vouloir être loin, mais proche à la fois! D’accord… Tu sais que, même dans les films, c’est une façon de faire qui ne fonctionne jamais? Ils finissent toujours par se retrouver dans une situation comme celle qu’on vit en ce moment. Ça fait combien de temps que c'est comme ça? Que tu nous surveille dans l'ombre comme un ninja?” Je me moque un peu en tentant de garder un visage de pince-sans-rire, parce que la situation s’y prête un peu, mais aussi parce que ça me fait du bien. À la différence, c’est que dans ces films, en général tout le monde se saute dans les bras, trop heureux de se retrouver et blablablabla. Même la femme du protagonistes dans les films est fâchée le temps de quelques échanges dans le dialogue avant qu’elle ne sourit et lui saute dans les bras. Ouin, non, je ne sauterai pas dans ses bras en lui disant à quel point il m’a manqué, à quel point c’est bon de le retrouver. J’ai encore un peu d’amour propre, même si je sais que ça nous blesse tous les deux. Je pourrais toujours le laisser s’approcher davantage par contre…

En tout cas, faudra revoir tes tactiques d’approches, elle est foireuse celle que tu m’as réservé avec cette boutique de musique.” Je fais un signe vague pour désigner le magasin, même si je sais pertinemment qu’il n’a pas orchestré cette rencontre ici. À voir la tête qu’il avait quand j’ai fait tomber les instruments de musique et qu’il m’a reconnu. À moins qu’il ne soit devenu un excellent comédien… J’ai tenté la blague, pas vraiment drôle, un peu comme une sorte de reproche involontaire, tout en gardant en tête que ce n’est pas ce que lui-même avait voulu. Une rencontre fortuite, c’est tout ce que c’était. Je sens néanmoins mes lèvres s’étirer légèrement, formant un petit sourire sur celles-ci. Parce que je me trouve drôle, bien évidemment. Je suis fier de ce que je viens de lui dire.

Ce qu’il y a de bien, c’est que j’ai l’impression que la tornade d’émotions que j’ai dans le cœur s’apaise un peu. Pas suffisamment pour lui pardonner et faire comme s’il ne s’était rien passé dans ces dernières années… Bien qu’il ne se soit rien passé justement, mais persisté dans ma colère, Je sais que ça ne me mènerait pas à grand chose dans l’immédiat. Malgré la distance, je pouvais voir physiquement ce que ça lui causait toute cette situation. J’ai baissé les yeux, comme si j’avais un peu honte de ce qui s’était passé dans les dernières minutes, même si je sais que je n’ai pas honte, pas vraiment. Enfin… je ne sais pas. Mordillant l’intérieur de mes joues, je redresse la tête pour l’observer de nouveau. “Si jamais tu penses que disparaître de nouveau est une bonne idée, tu pourras aussi utiliser facetime pour discuter avec nous, ça existe et ça permet de prendre des nouvelles, de garder contact..!” Je souris un peu plus, même si je sais qu’il y a des chances qu’il disparaisse bien vite. “Alors c’est quoi ton plan maintenant? Combien de nous as-tu revu? Aubin, moi et? Tu comptes revenir ou notre famille restera continuellement éclatée comme ça?” Je ne sais même pas ce que je préfèrerais. Est-ce que j’aurais envie de me lever tous les matins et de le voir? Qu’il reprenne sa place comme si rien n’était? Je ne suis pas convaincu. J’ai posé la question davantage comme une curiosité que comme si j’entrevoyais la réalité ainsi.


Jayan Thakur
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# Sam 22 Jan - 13:02
 
Hope is the last thing ever lost

Jayan avait imaginé mille et un scénario concernant ses retrouvailles avec le reste de la famille. La plus part commençaient avec Esme en fait, pièce maîtresse en quelque sorte, pierre angulaire de la famille à qui il devait tout. Il pensait d'abord obtenir son accord puis, ensuite, doucement, revenir vers les enfants. Sa rencontre avec Aubin avait légèrement chamboulé ses plans, lui redonnant un semblant d'espoir car son aîné aurait peut-être pu l'aider à adoucir Esme une fois sa cure terminée... Petit à petit, expliquer calmement le pourquoi du comment et, même si ça n'excusait rien, se refaire une petite place en douceur. Trop beau pour être vrai et c'était sans compter sur les volontés capricieuses de son Karma.

Ainsi donc, les choses s'étaient passées tout autrement avec Julian, les laissant face à face dans ce magasin de musique, perdus dans une scène surréaliste et destructrice. Car, malgré les apparences, Jay se sentait doucement couler, son coeur se brisant un peu plus à chaque réaction de son cadet et à chacun de ses mots. Il ne s'était pas attendu à des retrouvailles pleines d'amour, il savait qu'il n'aurait pas le droit à ces scènes mielleuses de film ou toute colère s'efface au premier regard et où les protagonistes s'enlacent en laissant tout derrière eux. Optimiste mais pas naïf quand même, surtout qu'il était parfaitement conscient de ses fautes et était même prêt à s'accabler plus encore pour défendre Esme. Après tout, rien de cela ne serait arrivé sans lui.

« C'est... » Commença-t-il dans un soupir, secouant doucement la tête. En parler ici était délicat, surtout en vue du retour à l'Anglais immédiat de Julian mais il lui devait la vérité. « Se venger d'avoir été mis en prison par mes soins... » Dit-il, conscient que cette partie là de la vérité n'était pas si délicate. « C'était l'un des plus gros bonnet de la mafia Londonienne et... C'est lui qui a assassiné mes parents pour leur voler leur empire... »

Finit-il par admettre dans un soupir, toujours sous le couvert de l'hindi. Façon plus ou moins subtile de lui faire comprendre qu'il avait effectivement mené une vie de "con" jadis. Une enfance au sein de la mafia où il aurait dû rester si cet homme n'avait pas sauvagement assassiné sa famille... Il espérait aussi que Julian comprenne par ce vague aveu que les enjeux n'étaient pas aussi simples qu'ils n'en avaient l'air et, surtout, que tout était bien plus dangereux. Là non plus, il n'espérait pas un pardon instantané mais il voulait vraiment qu'il comprenne, qu'il relativise un peu... Qui ne tente rien n'a rien.

« C'était idiot je sais... » Admit-il à nouveau, sentant ses épaules s'alourdir encore de cette culpabilité déjà trop lourde à porter. Ses jambes menaçaient de se dérober sous son poids mais il tenait bon, conscient de ses torts et ne souhaitant plus fuir. « J'espérait naïvement que les choses iraient plus vite si je restais près de vous. » C'était la triste vérité, preuve qu'il pouvait être idiot quand il s'agissait de sa famille... Non pas qu'il y ait besoin de plus de preuves remarque... « Je... Je n'avais pas envisagé d'attendre deux ans avant que la situation n'évolue. »

À ses mots, il senti une horrible vague de larme s'écraser contre sa rétine. Une chance que le fait de se mordre la joue les retiennent bien qu'elles soient sûrement visible... C'était vrai ça aussi, il n'avait pas pensé devoir souffrir de cette situation deux ans de plus. Les savoir si proches et devoir rester si loin ? C'était bien la pire des choses qu'il avait eu à subir de toute sa vie... Hors Esme n'état pas en état d'accepter son retour et il n'avait pas trouvé le moyen de faire un retour correct ou de les aider moins subtilement. Virer un peu d'argent sur le compte d'Esme sans rien dire, continuer d'alimenter les comptes et leur chercher un logement plus décent aussi... Il avait fait de son mieux sans oser revenir, ne souhaitant pas rompre sa promesse dont il refusait de parler pour le moment.

« Ce n'était pas de mon fait Vidyut... Je voulais vraiment faire les choses correctement... »

Il restait calme, comme toujours. Jay avait toujours cette apparente retenue, ce calme olympien... Rester maître de ses émotions même s'il n'hésitait pas à les laisser surgir, ne pas perdre le contrôle pour mieux gérer les choses... Il avait pourtant eu du mal à contenir ses paroles quand Julian s'était auto-insulté, tout comme il avait eu du mal à rester insensible à la réaction du jeune homme. C'était horrible d'être prit ainsi entre deux feux, entre cette envie de renouer le contact et cette colère... Julian semblait être comme lui, presque heureux de se faire gronder comme si c'était une façon de retrouver le passé... Non pas que Jay l'ait souvent gronder mais... C'est le rôle d'un père non ? Que leur restait-il d'autre que la colère ?

Peut-être l'espoir ?

« Je ne veux plus disparaître. » Se défendit-il, toujours d'une voix calme mais un ton plus sûr. « Et, si tu veux de moi dans ta vie, je serai là quoi qu'il arrive. » Tenta-t-il avec l'horrible impression de marcher sur des oeufs. C'était ce que Julian sous-entendait non ? En tous cas, c'est comme ça qu'il l'avait entendu, son coeur ranimé légèrement par cette vague lueur d'espoir dans les ténèbres. « Il n'y a pas de plan Julian et c'est bien ça le problème... » Soupira-t-il ensuite, clairement épuisé par cette situation et désespéré de ne pas arriver à en voir la fin. Il ne savait plus quoi faire même si la guérison d'Esme semblait être un bon début. « Je voulais attendre l'aval de votre mère pour... Pour ne pas aller à l'encontre de sa volonté et, pour cela, je voulais attendre qu'elle aille mieux. » Expliqua-t-il, toujours avec cette luisante sincérité dans le regard. « C'est encore tôt, je ne veux pas risquer de la faire replonger après tout ce qu'elle a vécu et je ne voulais pas vous mettre entre nous deux à devoir lui mentir pour la protéger. » C'était vrai, Jay acceptait de mentir mais il ne voulait pas mettre les enfants dans cette histoire, Aubin l'ayant pourtant accepté sans broncher. « Je n'ai... » Allait-il commencer, se coupant dans son élan car incertain de devoir lui parler de Swan... Vérité, il ne pouvait plus mentir, c'était le seul moyen. « J'ai revu Aubin dans des circonstances tout aussi étranges et... Et Swan travaille avec moi seulement elle n'a aucune idée de qui je suis... » Il n'était pas fier de cela et même Aubin avait été choqué qu'il puisse laisser cette situation durer... Seulement il était si heureux de pouvoir passer un peu de temps avec elle, de pouvoir la protéger plus concrètement sans... Non, c'était tout aussi idiot mais il n'avait pas pu dire non. « Et je n'ai pas de souhaits Julian, je sais que je ne peux pas me le permettre. Ce sera à vous de décider de mon sort, à vous de me laisser ou non une place dans vos vies je... Je suis resté car j'aimerai recoller les morceaux mais je suis conscient de ne rien avoir fait pour mériter quoi que ce soit. »

Finit-il par dire, soupirant de nouveau et fermant brièvement ses yeux devenus trop brûlants. C'était horrible de savoir sa vie entre leur main mais c'était légitime. Il était prêt à disparaître s'ils le souhaitaient même s'il n'était pas sûr de pouvoir y survivre. Le pub reviendrait à sa soeur qui en ferait bon usage, il pourrait leur donner la maison comme c'était prévu initialement et... Et il pourrait faire semblant de vivre ailleurs. Vivre étant bien sûr un bien grand mot dans ce cas. Une chance que sa religion lui interdise de considérer le suicide remarque, c'était bien la seule chose qui pourrait l'en empêcher si les choses venaient à prendre un mauvais tournant...
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# Dim 23 Jan - 21:56
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L’animosité que j’avais pu ressentir au début de la rencontre s’évanouit aux paroles qu’il prononçait pour se défendre d’être parti. C’était maintenant limpide que la raison derrière son départ était incroyablement plus grande que tout ce que mon petit cerveau d’enfant insolent avait pu un jour imaginer. Pro des scénarios catastrophes, je ne m’étais jamais dirigé dans quelque chose qui puisse vraiment être aussi grave. Un déni volontaire ou parce que je trouvais ça plus facile de diaboliser cet être que je jugeais m’avoir abandonné? C’était tellement plus simple de l’imaginer mener une double vie avec une autre famille que le simple fait qu’on puisse être en réel danger par rapport à son boulot n’a même pas effleuré mon esprit. Une forme de honte s’empara de mon être, baissant un peu la tête en pinçant les lèvres. Un tas d’idées et de conclusions étranges se formaient encore dans ma tête, mais elles n’étaient plus du tout ce qu’elle avait pu être jadis. Franchement, par moment, je m’épuise moi-même. “J’imagine qu’on aura peut-être le loisir d’en reparler dans un endroit plus propice maintenant que tu es revenu.” Parce que je comprends que ce n’est pas vraiment la place pour en discuter pour qu’il en parle sous le couvert de sa langue à lui. Et que je lui laisse la chance qu’on puisse se recroiser un jour, prochainement ou pas. Il faut dire que malgré cette espèce de déchirement interne que je vis, j’ai quand même envie de retrouver ce père que j’ai perdu autrefois.

Deux ans?!? Ça fait deux ans que tu vis dans la ville et qu'on ne s'est pas croisé avant ça?!” Alors, ouais, il était peut-être meilleur cachottier que je ne l’avais cru, me faisant bêtement croire qu’il n’avait juste pas eu de talent pour vraiment se cacher. Quand je dis que je m’épuise moi-même et que je me crée les pires scénarios possibles dans ma tête… Le comble d’une certaine stupidité d’enfant gâté. C'est à ce moment que je réalise la possible difficulté que ç’a pu être pour lui d’être à la fois près et loin. Bon qu’à moitié en vrai parce que j’aime encore le diaboliser dans ma tête et trouvé ça un peu nul qu’il ne se soit pas approché de nous, mais comme tout le reste, il devait y avoir d’autres raisons qu’on ne nous disait pas à nous, les enfants. Parce que ce sont des choses d’adultes. Des décisions d’adultes qu’on juge que les enfants ne peuvent pas vraiment comprendre.

Les iris posés sur cette figure paternelle pour qui j’avais eu une profonde admiration par le passé, je l’entend mettre le doigt sur un énorme dilemme à l’intérieur de moi. Si tu veux de moi dans ta vie, je serai là quoi qu’il arrive. Est-ce je voulais son retour dans ma vie. Est-ce que j’étais prêt à vouloir lui redonner sa place légitime qui lui revenait ou est-ce qu’au contraire, j’avais définitivement aboli ce poste de ma vie? Certaines de mes réactions laissaient présager que j’avais encore besoin de lui, que je n’étais peut-être simplement pas prêt puisque je ne m’attendais pas à le retrouver. Après, est-ce que je jugeais que j’avais encore besoin de lui? Est-ce qu’on a définitivement besoin d’un père toute sa vie ou on peut parvenir à s’en passer à un moment ou un autre?

Et pourtant quelque chose m’irrite un peu dans son discours. Quelque chose que je ne comprends pas totalement le pourquoi du comment. Pourquoi lui fallait-il tant l’aval de notre mère pour nous revoir? Oui, peut-être que nous aurions dû trafiquer nos réponses pour ne pas la faire replonger, mais nous en aurait-elle voulu qu’on revoit notre père avant elle? Est-ce que ça aurait été une forme possible de jalousie? Mon père avait fait de relativement gros dommage en quittant, faisant imploser chaque personne de la famille à sa façon. Aubin l’avait visiblement repris dans sa vie, alors pourquoi mon frère avait-il eu ce privilège et pas les autres? “Il y aurait peut-être eu un moyen qu’on traficote la vérité sans pour autant lui mentir pour la ménager. Mais au final on ne le saura jamais maintenant.” Oui, il y avait une pointe de jalousie dans mes paroles. Faut croire que la foi de mon frère envers notre paternel lui avait porté fruit, là où moi j'avais abandonné il y a quelques années déjà. Sans compter toutes ces décisions prisent dans notre dos en croyant que c’était ce qu’il y avait de mieux… On avait grandi, on avait changé… Je ne suis même pas sûr qu’on pouvait encore dire qu’on se connaissait vraiment rendu-là.

Mes sourcils se froncent d’incompréhension. Ça c'était quelque chose de relativement étonnant et surtout de complètement inattendu. “Comment est-ce que c’est possible qu’elle ne t’aies pas reconnu? On était pas si jeunes que ça quand tu es parti et tu n’as pas changé au point de ne pas être reconnaissable!” Ça ne tenait pas la route. Ma sœur ne pouvait pas l’avoir complètement effacé de sa mémoire volontairement. L’ignorait-elle complètement pour le blesser? Ce serait vraiment, vraiment méchant que ça ce passe ainsi et je connaissais assez ma soeur pour savoir qu'elle ne pouvait pas vraiment être cruelle à ce point. Diabolique envers ses frères, ça oui, c'était même une évidence, mais avec son propre père? Elle avait souffert tout autant que les autres membres de la famille, même peut-être un peu plus parce qu'elle a toujours un peu sacrifié son avenir pour que nous puissions en avoir un, donc franchement, je ne la croyait pas capable d'autant de méchanceté. Je ne crois pas. Pas à ce point-là. “Et j’imagine que tu la laisses dans l’ignorance parce que maman ne semble pas encore être au courant que tu es en ville?Bravo Julian, peut-être un jour tu sera détective…

Je prends une grande inspiration en voyant le poids que pouvait prendre la décision qu’on aurait sur lui de le laisser revenir au pas dans nos vies. Le voir fermer les yeux ouvre une nouvelle petite brèche dans mon cœur parce que je ne peux pas rester absolument insensible. Même si j'essaie de toute mes forces de ne pas vouloir le laisser m'atteindre facilement, je ne suis pas stupide au point de ne pas comprendre que notre refus de le laisser revenir ne le ferais pas souffrir encore plus. Et je ne suis pas assez insensible pour savoir que cette rencontre ne le place pas dans une situation qu’il souhaitait. Parce que je sais que je n’ai pas toujours le caractère le plus facile, puisque c’est beaucoup plus simple de se laisser guider par l’impulsivité. Le problème est que cette décision ne peut pas être vraiment prise sur un coup de tête. En autre parce que la tête et le cœur ne s’entendent pas et qu’au fond, aucun des deux ne sait ce qu’il veut vraiment. Ils ne sont absolument d’aucune aide.

Je sais aussi que j’allais devoir y mettre du mien si je décidais de le laisser revenir dans ma vie. Mettre de l’eau dans mon vin allait être impératif même si ce n’était pas forcément ma tasse de thé. Je mordille doucement ma lèvre inférieure, toujours en réflexion, jusqu’à ce moment où mes lèvres ont formulé des paroles sans un consentement du reste du corps. “Ben… je me suis remis à la musique y’a pas des siècles et j’imagine que je pourrais bénéficier que tu m’en montres encore un peu. Dans ma tête t’étais pas si mauvais alors… j’imagine que tu pourrais me montrer un truc ou deux…” Et au final, ça me semblait un peu logique de tenter le coup, de voir si au terme de quelques visites je serais prêt à considérer son retour. Et comme pour me donner un air un peu désinvolte je ne peux pas m’empêcher d’ajouter : “Tu sais, juste pour voir si ça peut se faire.” Voyons… Ça sonne tellement débile, tellement enfantin, tellement du même calibre que les petits mots qu’on se passait dans les classes avec une question dessus où on demandait à l’autre personne de cocher oui ou non. Ça ne disait pas ici qu’il était pardonné, mais que je tentais une ouverture pour voir si j’allais être capable de passer par-dessus les dernières années. Parce que franchement, c’est la merde de grandir en ayant un modèle absent et surtout quelqu’un à qui j’aurais aimé pouvoir me confier plutôt que de me tourner vers des amis, des gens de mon âge qui n’avait guère plus d’expérience que moi dans la vie. C’était peut-être le pourquoi que je ne me permettait pas toujours de vieillir comme les autres à tourner à pas grand chose dans la vie… Difficile à dire, mais j’imagine que c’était une piste.


Jayan Thakur
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# Lun 24 Jan - 19:36
 
Hope is the last thing ever lost

Jayan parlait très rarement de son passé même s'il ne l'avait jamais caché à son épouse. Ce n'était pas par honte vraiment car il admirait toujours son père bien qu'il ait pu faire des choses qu'il ne cautionnait plus aujourd'hui. C'était plus par pudeur en quelque sorte, pour ne pas que les gens s'imaginent de drôles de choses qui pourraient être parfaitement légitimes voire sûrement assez vraies à l'occasion... Il ne voulait pas non plus que l'on puisse deviner la situation financière que ce passé entrainait, préférant là aussi vivre humblement en laissant sa fortune grandir tranquillement dans des investissements qui n'étaient même pas à son nom. Il ne voulait plus être le cet homme du passé sans pour autant être sûr de mériter un avenir, errant comme un fantôme dans cet entre-deux douloureux qui venait encore de lui revenir en pleine figure. Non, il n'était plus de la mafia mais il n'était plus père et le deuxième constat était de loin le pire.

« Autant que tu le voudras. »

Promit-il, presque dans un soupir tant il était soulagé par cette réponse. Jayan était d'ailleurs revenu à l'Anglais, heureux que son fils ne rembarre pas totalement ses explications qui, pourtant, pouvaient sonner comme une piètre excuse. Quoi que qui pourrait inventer une chose pareille pour cacher une double vie ? Et Jay avait des preuves de toute façon, en plus de celles qu'Aubin avait soigneusement récolté depuis sa disparition. Si seulement les autres l'avaient écouté ! Si seulement il leur avait montré ce dossier et si Esme leur avait montrer les vidéos ! Quoi que ça n'ôtait en rien ses erreurs... Il aurait dû assumer et se devait encore de le faire... Quel lâche...  

« J'ai eu pas mal de voyages à faire la première année pour tout mettre en place... » Admit-il, toujours sincère. Vendre Vancouver, retourner à Londres pour valider son retour à la vie, rendre quelques services à droite à gauche, les travaux pour le pub aussi... « J'ai été discret mais sans chercher à vous fuir, je te le promets. »

Vrai aussi, même s'il était resté prudent il n'avait pas cherché à les éviter. Il était même allé à l'hôpital pour les accidents de Swan, c'est dire... À croire que le destin s'était vraiment joué d'eux au point d'attendre ce moment incongru pour faire le reste... Maudit Karma ! Et en plus cela mettait le pauvre Aubin en porta-à-faux ce que Jayan avait justement redouté... Il lui avait pourtant demandé de ne pas revenir, de rester éloigner jusqu'à ce qu'Esme aille mieux et jusqu'à ce qu'ils trouvent une meilleure solution mais l'aîné n'avait rien voulu savoir, squattant allègrement le pub et passant le plus de temps possible avec son père. Pour le plus grand plaisir de Jay, il ne pouvait pas le nier...  

« Je ne voulais pas faire de vous des menteurs, pas plus que je ne voulais vous mettre dans une position délicate à devoir faire des choix. Votre mère a toujours été là pour vous et moi je n'étais plus rien c'était... C'était plus logique que je reste à l'écart. » Plus douloureux aussi, surtout que ce n'était pas son choix mais il refusait toujours de l'admettre pour protéger Esme. Chose difficile en vue de la suite mais il ne comptait pas céder. « Il semblerait que son accident de moto ait endommagé sa mémoire de façon plus profonde que nous le pensions... »

Admit-il, sa gorge se serrant à cet aveu douloureux. Il se sentait tellement coupable de l'avoir mise dans cette situation ! Perdue, Swan s'était jetée dans les bras d'un monstre qui avait faillit la tuer... Une chance pour son pauvre coeur qu'il ignore une grande partie des horreurs que Swan avait subit et une chance surtout que ce monstre soit mort sinon il aurait eu à faire à Jay... Repentit ou non, l'Indien avait encore quelques techniques douteuses et son calme pouvait cacher une violence insoupçonnée. Personne ne touche à sa famille. Plus jamais.  

« J'ai tenté mais... Mais elle semble si convaincue de ne pas me connaître que je n'ai pas su comment lui avouer. »

Soupira-t-il, les yeux fermés et sa tête se secouant doucement de désespoir. Comment aurait-il pu lui annoncer une chose pareille ? Alors oui, il n'aurait pas dû l'engager, il aurait dû fuir pour le coup mais... Mais passer du temps avec elle était merveilleux tout autant que c'était égoïste... Finalement, c'était lui le monstre et il ne le savait que trop bien. Hors un monstre pouvait-il renoncer une chance de rédemption pareille ? Pas un pardon mais une porte ouverte, une petite lumière dans l'obscurité, un potentiel peut-être qu'il serait fou de refuser... Et quoi de mieux que la musique pouvait les rassembler, eux qui en avait tant fait jadis ! Les yeux de l'homme s'humidifièrent un peu plus, paradoxe par rapport à son sourire lumineux qu'il ne pouvait pas plus retenir que le reste.

« Bien sûr oui... Sait-on jamais. »

Sourit-il après s'être éclairci la gorge dans l'espoir de gommer un peu l'émotion. Il avait envie de le prendre dans ses bras, de hurler de joie ou simplement de laisser couler ces foutues larmes qui lui brûlaient les yeux mais il se retint, se contentant d'un petit signe de tête et de ce sourire qui voulait tout dire.

« Ma guitare est comme neuve et j'en ai une autre à la maison si... Si tu as un peu de temps ? »

Tenta-t-il en soulevant légèrement la guitare qu'il avait toujours à la main. C'était encore un peu timide mais nettement plus enthousiaste. Peut-être pas aujourd'hui, sans doute aura-t-il besoin de se remettre un peu de ses émotions ? Mais c'était une autre porte ouverte, un oui à sa proposition et à cet espoir de renouer les liens. C'était inespéré et Jay peinait même à y croire sans pour autant accepter de penser au pire. Un peu de douceur dans cette lutte infernale, un peu de lumière dans sa nuit sans fin... Il ne le méritait peut-être pas mais il en avait besoin, bien plus qu'il ne voulait l'admettre d'ailleurs...
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# Ven 22 Juil - 4:12
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Sur un navire. Je me sens comme si j’étais sur un navire qui tangue, de gauche à droite, qui me donne le tournis, la nausée, une sorte de mal de mer qui m’est difficile à décrire aussi bien qu’il me donne le goût de l’aventure. Une aventure un peu folle, qui ne me dit pas quelle sera l’état de ma santé mentale à la fin de ce voyage. Une aventure qui pourra m’amener peut-être partout, peut-être nulle part à la fois. Un périple qui pourrait tout aussi bien me détruire, réalisant que j’ai tout idéalisé avec le temps. Ce navire, c’est mon cœur, celui qui a ses émotions qui lui sont propres et qui ne sait pas toujours les gérer. Ce qui tangue est ma tête, celle qui tente de raisonner, celle qui tente de trouver une raison logique à toute cette situation irréelle. Celle qui a tantôt envie d’écouter la raison du cœur, tantôt qui a envie de solidifier toutes les barrières construites autour de ce même cœur pour le protéger encore plus.

Si les explications ne me satisfaisaient pas complètement, elles mettaient une sorte de baume sur une plaie béante qui n’avait eu aucune réponse depuis trop longtemps. Pour aujourd’hui, c’était suffisant. Il me fallait retomber sur mes pieds, absorber ce direct qu’on m’avait asséné dans la gueule quand j’étais entré dans la boutique quelque temps plus tôt. Mes pupilles scrutent son visage, malheureusement toujours un peu sur mes gardes malgré moi. C’est pas comme si c’était tous les jours que les fantômes revenaient à la vie. M’enfin, pas que je croyais qu’il était mort vraiment, mais c’était plus facile de le penser comme tel que de se dire qu’il avait simplement fui ses responsabilités familiales. Je sens mes épaules s’élever dans un mouvement désinvolte, à la manière d’un bah je m’en fou en vrai. Je sais, que nous savons tous les deux que ce n’est pas vrai, que je n’en ai pas rien à foutre de son sans chercher à vous fuir, si ça peut soulager sa conscience tant mieux hein, ça n’en reste pas moins que je trouve ça blessant que nous n’ayons jamais vraiment été considéré dans cette énorme équation.

Je me contente de garder le silence, à la manière d’un détenu dont tout peut être retenu contre lui. Est-ce que mes parents se parlent fréquemment? Est-ce qu’il irait bavasser à ma mère à quel point j’ai pu être frigide, à quel point j’étais hésitant? Est-ce que c’était son genre? RAH! C’est pas comme si je connaissais vraiment cet homme! Tout ce dont j’avais comme souvenirs c’était ceux d’un enfant, ceux qui le prenait pour un super héros qui est devenu un super zéro en l’espace de quelques années quand j’ai fini par comprendre qu’il ne reviendrait jamais. Il y a aussi que je ne sais pas trop encore ce que je m’accorde de lui dire ou de laisser paraître à mon visage. C’est un inconnu en quelque sorte. Et mes parents m’ont toujours dit de ne pas parler avec les inconnus. … Je souris malgré moi à cette pensée, sachant que j’aime toujours prendre les règlements et les tourner à mon avantage. Faut bien que ça serve à quelque chose de se faire inculquer des concepts quand on est jeune non?

Je me sens un peu mal de voir à quel point il est heureux de la porte que j’ouvre afin de lui laisser de la place à nouveau dans ma vie. En vrai, comme je n'ai décidé de rien encore, je ne sais pas ce que je ferai, si je retournerai le voir, si je lui donnerai un signe de vie quelconque, du moins rapidement. Mais pour l’instant, je lui retourne son sourire, bien que plus timide. “Ouais, je vais voir ce que je peux faire avec mon horaire!” J’hoche doucement la tête, comme si je cherchais à me donner contenance, sachant que c’était ma propre idée au départ. Parce que j'ai réellement envie de plongé tête baissée dans cette opportunité, mais j'ai réellement une crainte de le voir disparaître de nouveau.... même s'il semble le plus sincère du monde. J’vous jure, parfois, je déteste le fonctionnement de mon cerveau. Il fait un tel bazar là-dedans! “Sauf que t'sais, s'pas que je m'ennuie, mais je vais devoir filer, j’t’attendu par des amis.Not so sure, par contre, je vais bien me trouver des amis qui ont rien à faire, je rentrerai pas chez moi certainement! Des plans qu’il arrive à la maison parce qu’il vient voir ma mère. “Faque…. bye-là” D’un dernier sourire, je me dirige vers la sortie du magasin pour me sauver de cette situation qui me fait définitivement vivre beaucoup trop d’émotions que je n’étais pas prêt à vivre aujourd’hui. C’est d’une confusion dans ma tête que je dois impérativement faire le ménage dans tout ça, apprendre à savoir ce que je vais vouloir prochainement. La paix ou la guerre?

Ah eh merde! J’ai même pas pris la corde de guitare dont j’avais besoin…. fuck off, une autre fois, j’y retournerai pas!


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# Dim 24 Juil - 12:53
 
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