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Ambiance scandale | Feat Swan & Jayan

River & Hills, New Beginning :: RPs
Esme Torres
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# Jeu 16 Déc - 22:59
Ambiance scandale | Feat Swan & Jayan
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In a house of attics, she spends the rest of her life trying not to kiss the man who lives with her, no matter how often he brews the tea or brings her caramels. Instead, she walks like a prison guard through the secret rooms of secret rooms, between small cages where she keeps the trees, skinny and whimpering in her flashlight beam, before flaying off their skins
for dance floors.
Dix minutes. Cela faisait dix minutes qu'elle était garée là. Observant les gens entrer et sortir de l'établissement. Pour beaucoup, ce n'était qu'un geste simple, franchir cette porte. Pour Esme en revanche, il s'agissait là d'un vrai défi. Serait-elle résistante face à la tentation de l'alcool? Face à elle, le Brews Brothers' Pub. Un établissement qui avait très vite pris en renommée dans la ville. Elle n'y était jamais allée, pas même pendant sa période d'ivrogne.
Par chance, elle avait à l'intérieur, une vraie motivation. Une motivation qui l'empêcherait de céder: sa petite princesse Swan.

Après quelques inspirations, la mexicaine vérifia rapidement sa nouvelle coiffure à travers le rétroviseur. Oui, petite folie passagère dans sa matinée. Esme savait qu'elle allait rejoindre sa fille le soir-même et avait décidé d'aller chez le coiffeur. Elle avait opté pour un dégradé léger, la longueur s'arrêtant un peu en dessous de ses épaules… Un vrai changement pour la mère de famille qui avait toujours gardé ses cheveux aussi longs que possible. Elle avait toujours eu les cheveux en dessous de son milieu de dos. Un nouveau coup de rouge à lèvres et elle sortit enfin en prenant son sac à main. Elle n'était pas rentrée se changer après sa journée de travail, après tout, elle était toujours bien habillée. C'était un peu le béaba de l'avocat parfait. Toujours avoir l'air irréprochable, inatteignable pour déstabiliser la partie adverse et rassurer ses clients. Et sa robe crayon bleu faisait parfaitement l'affaire. Elle espérait faire la fierté de sa fille. Elle voulait qu'elle voit. Qu'elle voit que sa mère était redevenue cette mère On fire et non plus cette ombre invisible…

Par contre, elle avait sous-estimé le froid des soirées hivernales Canadienne en sortant de la sorte. C'est donc sans attendre qu'elle entre dans l'établissement. Mon dieu qu'il faisait bon à l'intérieur. L'ambiance était chaleureuse malgré le monde présent. Bien vite, Esméralda se rendit compte que le Pub ressemblait fortement à un autre qu'elle avait si bien connue en Angleterre. Son cœur se serra en y repensant. Non. Elle secoua la tête, chassant de son esprit tout lien avec Jayan. Pas ce soir. Il en était hors de question… Pauvre femme qui ne savait pas ce que la soirée lui réservait.
Rapidement, elle trouva sa fille du regard et l'observa quelques minutes avec un sourire de fierté. Swan était devenue une belle jeune responsable. Esme la voyait encore comme une petite chose fragile. Son petit bébé haut comme trois pommes qui couraient dans la maison en riant. Cette petite chose fragile qui était devenue bien plus solide que sa mère avec les années.
Elle se dirigea rapidement vers une table libre et s'installa en souriant. Son sourire s'agrandissant en voyant finalement sa fille venir vers elle. « Hola mi corazon! J'espère que tu n'as pas oublié que tu vas avoir ta mère sur le dos toute la soirée? Car c'est décidé, on va te trouver un beau-père ce soir! » Evidemment, elle ne disait ça que pour ennuyer sa cadette. N'ayant absolument aucune envie d'une histoire d'amour. Elle ne connaissait que trop le ravage de ses sentiments traîtres. Cependant, elle appuya sa blague en pointant un homme face à elle. Un grand chauve bedonnant au regard lubrique. Il semblait observait aux alentours, en chasse d'une pauvre femme seule sans doute. « Lui, tu pourrais l'appeler Beau papa tu crois? » La brune ria avant de secouer la tête et de regarder à nouveau sa plus jeune enfant. « Bon, alors, comment vas- tu? Tu as l'air de te plaire ici, non? Ils sont gentils avec toi? Tu es bien traitée? Dis-le moi, je te promets de ne pas agresser ton patron.» Pauvre âme ignorante. Si seulement elle savait que cette soirée allait tester sa résistance bien plus qu'elle ne le croyait…
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# Ven 17 Déc - 20:38


Ambiance scandale | Esmé & Swan & Jayan
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Perdu dans mes pensées, je contemple la porte du pub sans vraiment la regarder. Le froid glacial qui pénètre dans les lieux à chacun de ses mouvements provoque de vifs frissons sur mes bras. Et pourtant je ne bronche pas, regardant inlassablement le vide en faisant tourner un stylo bic dans main. Chaque clic de la mine qui se répercute sur le comptoir est pareil aux aiguilles d’une horloge. Le temps semble s’éterniser et tirer en longueur sur la nuit qui commence à apparaître. Décembre a recouvert Ottawa de sa couverture de neige, la nuit se couche plus tôt et les clients lambinent dans la salle. Bien que ma posture semble prouver le contraire, je ne trouve pas le temps long. Un coude sur le bar, appuyée en équilibre sur celui-ci, j’aime profiter de ce doux moment avant l’accalmie. Ce petit entre-deux salvateur qui me permet de refaire le point sur mes pensées. Celles-ci sont infatigables, me réveillant jusque tard dans la nuit pour me mettre encore plus de questions dans la tête, comme si je n’en avais pas déjà assez avant de dormir, ça s’accumule dans ma petite caboche. C’est pourquoi j’aime ces moments de calme bien trop rare, l’équipe de journée laisse le relais à celle du soir, les clients se font désirer mais ils ne vont pas tarder. Je peux me permettre un bref instant de pause, soucieuse d’être toujours complètement à jour dans mon travail avant le début des hostilités. Trouble obsessionnel compulsif qui ne doit pas déplaire au patron, ce besoin d’être toujours à cent pour cent dans tout ce que j’entreprends... ce n’est même pas de la compétition avec les autres, juste un besoin d’être au carré professionnellement comme psychologiquement. Et autant dire que dans l’un des deux domaines, ce n’est pas encore tout à fait clair. Prenons l’exemple de l’étrange homme qui est venue il y a quelques semaines, par exemple ! Même si ça fait un moment que je ne l’ai pas vue rôder dans les parages, j’ai toujours cette étrange appréhension. Comme une petite antenne, une intuition qui me hurle qu’une catastrophe est proche, imminente. Je n’en ai que vaguement parlé à Nate pour ne pas l’inquiéter, mais j’ai peur que la prochaine vague soit plus violente que la première. Qui sais ce que Jay pourrait lui faire la prochaine fois, lui qui semblait hors de lui avec sa main en sang... vision d’horreur que je me tarde de chasser, préférant allez servir un des habitués du bar que je salue chaleureusement avant de prendre sa commande. Je ne suis pas de service de nuit habituellement, mais une collègue était très embêtée à cause de ses enfants et j’ai gentiment proposé de l’a remplacé. Je ne sais pas exactement à quelle heure se termine mon service mais je verrais pour demander à Nate de venir me chercher, et s'il dort déjà je trouverais un autre moyen...  
Pour une raison parfaitement inconnue, je me suis maquillée. Chose que je ne fais généralement pas, voir jamais. Je crois que la dernière fois que j’ai porté du maquillage, c’est lors de ma soirée avec Nate, Naya et son meilleur ami au karaoké. La fameuse soirée qui a viré au cauchemar en un clin d’oeil...  
C’est sûrement pour ça que j’évite de me maquiller les yeux, autant par manque de temps et d’intérêt que parce que ça me rappelle un traumatisme qui restera profondément ancré dans ma chair. Mais je ne sais pas pourquoi, ce soir j’ai mis le paquet ! J’ai même décidé de boucler légèrement les pointes de mes cheveux, d’ordinaire si raides, et les ramener vers l’arrière pour qu’ils retombent jusqu’au bas de mon dos, comme ma mère avait pour habitude de faire... avant sa descente aux enfers. Je ne m’en rends compte que maintenant mais j’automatise énormément comme elle. Que ce soit dans ma démarche, dans ma façon d’être ou dans mon allure, je suis devenue l’ombre d’elle-même. Et ce n’est pas pour me déplaire, malgré les erreurs qu’elle a commises et que j’ai pardonné depuis longtemps. Fière de ce que j’ai l’air ce soir, je ne peux m’empêcher de me contempler dans reflet de la caisse enregistreuse avec un sourire timide. Finalement, j’espère que Nathan ne va pas s’endormir trop tard ce soir, qu’il puisse voir de quoi j’ai l’air. Je suis même plutôt contente dû rendue avec l’uniforme qui n’est pas spécialement déplaisant non plus !  

Finalement, l’effervescence du soir finit par se faire ressentir et je suis vite prise d’assaut par des clients que j’installe vivement. Je suis plutôt organisée et j’ai la chance d’avoir des collègues qui savent suivre mon rythme ! Je suis en pleine discussion avec une cliente qui me montre des photos de son bébé, réagissant avec émoie face à sa bouille qui ne manque pas de me faire fondre, quand, dans un légé mouvement, je capte un regard à travers les tables. Mon sourire s’élargit, renvoyant celui de ma mère qui brille aux éclats. Je n’écoute même plus ce que me dit la femme, trop impatiente de retrouver Esmé Torres qui s’installe à une table non loin. Sans la quitter des yeux, je lui fais un signe pour qu’elle comprenne que je suis à elle dans une seconde. Je me trouvais belle ce soir, mais cette femme est tout simplement renversante dans son tailleur bleu roi ! Jamais je n’arriverais à sa cheville, même après des années de chirurgie esthétique. Une fois que j’en ai fini avec ma cliente, je prends congé avec un sourire doux et me dirige vers elle en faisant un grand signe de la main. « Maman ! » je m’exclame avec fierté en galopant littéralement vers elle. Voilà quelques semaines qu’elle est sortie de cure, fière combattante de ses problèmes d’alcool ! Et cette fois, j’ai vraiment l’impression d’avoir retrouvé la femme qui m’a mise au monde, souriante comme elle l’a toujours été, belle et apprêtée. C’est une battante et je me suis toujours efforcée de marcher sur ses traces. Je ne peux m’empêcher de l’enlacer quand j’arrive à sa hauteur avant de m’abaisser pour lui parler, presque assise sur le sol mais pas totalement, pas très à l’aise en vérité de lui parler de haut. « Hola mi corazon! J'espère que tu n'as pas oublié que tu vas avoir ta mère sur le dos toute la soirée ? Car c'est décidé, on va te trouver un beau-père ce soir ! » je ris en levant les yeux au ciel. Ça me fait tellement bizarre qu’elle s’adresse à moi dans cette langue, je n’ai plus l’habitude et ça me rappelle de si doux moments ! Et si, j’avais totalement oublié notre discussion à propos de mon nouveau travail ! Je suis d’ailleurs extrêmement surprise qu’elle soit venue en personne pour voir comment je me débrouille. Son attitude témoigne de sa réussite, elle est capable de se rendre dans un bar sans replonger. Quelle héroïne ! « Je voie bien que tu as mis le paquet ! Moi qui pensais que tu t’étais faite belle rien que pour moi ! » je plaisante, rebondissant sur le sujet du beau-père. Une légère pointe de douleur me traverse le cœur, mais je sais que c’est bénin. Même si nous n’en parlions pas, sujet sensible et tabou dans cette famille, je sais qu’elle serait bien incapable de se remarier. « Lui, tu pourrais l'appeler Beau papa tu crois ? »   je suis son doigt du regarde et fait une petite moue désapprobatrice en voyant l’homme dont elle faisait référence. Oui, oui... Mais non. « Il me paraît adorable ! Ceci dit, s'il ose te demander en mariage, tu lui diras que ta fille n’accepte personne en dehors de Brad Pitt et Johnny Depp. Ce sont mes seules conditions ! » je ris de bon cœur à mes paroles, trop heureuse de retrouver ma maman et cette complicité qui ne nous a jamais quitté jusqu’ici. Je compte bien la chouchouter ce soir et lui montrer ce que je suis capable de faire, mais garde à celui qui l’approche de trop près !

« Bon, alors, comment vas-tu ? Tu as l'air de te plaire ici, non ? Ils sont gentils avec toi ? Tu es bien traitée ? Dis-le-moi, je te promets de ne pas agresser ton patron. » je fais mine de m’écrouler sous le poids de toutes ces questions avant d’éclater de rire. Ma mère est vraiment une force de la nature et une pile électrique doublée d’une mère poule. C’est pour ça que je l’aime ! Je pose le coude sur la table, même si je suis encore accroupie au sol, jouant avec une mèche de mes cheveux. « Non c’est l’enfer. Quand je ne suis pas au ménage, ils me forcent à pédaler dans la cave pour fournir de l’électricité ! Là ils sont gentils, ils m’ont autorisé à remonter après trois jours consécutifs de pédalage. Tu verrais mes fesses, du béton ! » je la taquine en prenant un air faussement dramatique. La vérité c’est que je n’ai plus dansé depuis si longtemps... je ne suis plus qu’une gamine chétive et plus maigre que la moyenne. Même pas un pète de muscle pour me redonner bonne mine ! Faut vraiment que je me rebouge, sinon une autre jolie fille mieux faite va mettre le grappin sur mon Nathan. Et ça, je ne l’accepterais jamais. « Tout va très bien maman. Le taff est super, je rencontre beaucoup de gens super intéressants avec qui j’adore discuter. Et ils me traitent comme une des leurs, ce qui est étonnant parce que la plupart son racistes ! » je hausse les épaules avec une moue résignée. Je parle évidemment des clients, pas des collègues. Ce serait un comble quand on sait que 80% de ceux qui tiennent la boutique sont Indiens ou d’origine Hispanique.   « " Mais vous ce n'est pas pareil “ qu’ils me disent. Et ils sont tout à fait inoffensifs alors je passe outre. Mais à part ça franchement ça va nickel ! Le patron doit être à son bureau mais il se fera une joie de venir te saluer quand il saura que tu es ma maman. Tu verras il est adorable... » je préfère ne pas mentionner mes brèves altercations avec le type chelou de l’autre fois, ne voulant pas inquiéter plus que de raison ma maman qui ne mérite pas ça après tout ce qu’elle a traversé.  





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# Ven 17 Déc - 22:30
 
Ambiance scandale

« Tu es sûr ? »

Jay était installé à son bureau, le siège légèrement penché en arrière, son pouce et son index appuyant sur ses paupières pour cacher son émotion. Il était au téléphone avec son aîné qui lui annonçait la nouvelle qu'ils avaient tous attendu avec grande impatience : Esme sortait enfin de cure, elle allait mieux. Le cœur en morceaux de l'Indien venait de regagner une pièce bien qu'il soit conscient de ne pas être au bout de ses peine car "aller mieux" ne voulait pas dire le pardonner. Mais c'était tout ce qu'il voulait au fond, que sa famille soit heureuse, que tous soient en sécurité et en bonne santé, voeux exhaussé.

« Je... Oui Adit, c'est mieux ainsi ne t'en fais pas. »

À ces mots, il laissa retomber les pieds de sa chaise puis appuya ses coudes sur bureau, gardant ses doigts sur ses yeux qui devenaient brulants. Des larmes de soulagement et de bonheur bien qu'elles soient aussi embrumées de douleur. Sa femme allait mieux, le soleil de sa vie allait pouvoir reprendre une existence normale. Une existence sans lui... Non, "aller mieux" ne voulait pas dire le pardonner et il ne comptait pas rompre sa promesse alors qu'elle sortait à peine de ce gouffre dans lequel il l'avait poussé malgré lui.

« Mais peut-être qu'elle sera heureuse de te revoir maintenant qu'elle va mieux... »

Aubin voulait tant que sa famille redevienne ce qu'elle était. Chaque fois qu'il parlait à son père, il évoquait les autres, tentant plus ou moins subtilement d'organiser des retrouvailles que Jayan repoussé par obligation plus que par envie. Lui aussi voulait reprendre là où ils s'étaient arrêtés mais il avait promis à Esme de rester en dehors de la famille et il ne voulait pas prendre le risque de tout foirer. Patience... Même s'il n'en avait pas eu quand il avait eu l'occasion de se rapprocher de Swan, détail que son aîné ignore encore d'ailleurs. Autre miracle.

« Il est encore trop tôt fiston, je ne veux pas risquer de la blesser alors qu'elle commence à peine à se relever. Laisse lui du temps et ne t'en fais pas pour moi. »

Car le garçon était autant inquiet pour sa mère que pour son père, conscient que ce dernier n'était que l'ombre de lui-même depuis qu'il avait quitté cette femme et cette famille qui comptait tant pour lui. À vouloir les protéger il avait tout détruit et il refusait à présent de précipiter les choses. Si Esme était prête un jour, quand elle sera parfaitement remise, ils aviseront mais pas tout de suite, elle méritait du répit et lui pouvait survivre encore un peu. Après tout, il n'était plus à ça près...

« Oui, tu as sûrement raison... En tous cas cette cure a vraiment été une bonne chose et j'espère que ce travail va lui plaire. »

« Juan n'est ce pas ? »

Demanda Jay, lâchant enfin son visage et laissant ainsi apparaître des yeux rougis d'émotion malgré un léger sourire presque fier peint sur ses lèvres.

« Tu... Tu le connais ? »

Bégaya le garçon, toujours aussi surpris du nombre d'amis de son père. Ce dernier avait gardé les bonnes habitudes et il ne manquait pas de contacts, des "amis d'amis" comme il aimait à les appeler. C'était grâce à des gens comme eux qu'il avait eu le pub, des travaux pas cher, des employés de confiances, des comptes, des investissements... Rien d'illégal néanmoins, plus depuis qu'il était marié en tous cas.

« C'est lui qui m'a parlé de North Bay et j'en ai profité pour lui parler du CV de votre mère. » Admis-t-il, se remettant correctement contre son dossier. « Le travail va lui plaire, elle a ça dans le sang. Ses collègues l'appelaient le requin à l'époque, elle était redoutable et je suis sûr qu'elle n'a pas changé. »

« Dis, puisque tu y es, tu ne connaitrais pas quelqu'un qui pourrait me filer mon diplôme ? »

S'amusa le jeune homme après un bref silence où Jay devina une certaine émotion qui humidifia un peu plus son regard. Il ne pouvait pas être avec eux mais ça ne l'empêchait pas de veiller sur eux et de se donner corps et âme pour leur bien. Il leur devait au moins ça non ? Et le fait que son aîné en soit ému l'émouvait d'autant plus. Au moins un qui savait, au moins un qui pouvait le remercier même avec un simple soupir d'émotion. C'était énorme pour lui. C'est tout ce qu'il avait.

« Non mais j'en connais qui peuvent t'empêcher de l'avoir si jamais j'apprends que tu deviens fainéant ! »

Plaisanta Jay, heureux que la conversation s'allège un peu. Ils discutèrent d'ailleurs encore quelques minutes avant que l'indien ne soit obligé de reprendre le travail, déjà impatient de leur prochaine conversation même s'il avait la présence de Swan auprès de lui en attendant... Douce torture... Quel plan foireux !

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Il s'était passé un petit moment depuis et Jay était heureux des nouvelles que lui donnait son fils tout comme il était heureux de constater que Swan semblait plus rayonnante depuis le retour de sa mère. Doucement, sa famille reprenait vie et il se sentait béni des dieux même s'il restait douloureusement exclu de tout cela. Témoin distant, ange déchu... C'était mieux que rien néanmoins, mieux que ce qu'il avait eu pendant des années et il n'attendait rien de plus pour le moment, conscient qu'il n'avait pas encore payé sa dette Karmique. Quand en aurait-il enfin finit ? Aucune idée mais il préférait ne pas y penser, savourant chaque petites choses du mieux qu'il le pouvait. Chaque chose en son temps oui... Mais vivement quand même.

Quoi qu'il en soit il était dans son bureau comme trop souvent depuis que Swan avait été engagée. En effet, même s'il adorait passer du temps en sa compagnie, il ne voulait pas jouer avec le feu et préférait donc sagement garder ses distances. Non seulement parce qu'être auprès d'elle était aussi douloureux qu'agréable mais aussi parce qu'il craignait qu'elle retrouve la mémoire et qu'elle lui en veuille atrocement pour ce mensonge... Est-ce que le lui dire rendrait la chose moins violente ? Sans doute que non, surtout s'il trainait encore pour le lui annoncer mais il n'avait toujours pas trouvé le quand ni le comment... Et il ne voulait pas s'y résoudre, trop heureux de ce petit peu qui était déjà tant et qu'il risquait de perdre une fois la vérité révélée.

Ayant terminé sa paperasse et n'ayant donc rien de plus à faire dans sa petite boite confortable, l'ancien policier soupira puis tira un petit cadre de l'un des tiroir de son bureau. La photo n'était pas très grande et légèrement froissée par les années qu'elle avait passé cachée en lieu sûr pour ne pas être découverte par ceux qui pourraient le chercher. Une petite photos sur laquelle on pouvait voir quatre enfants et un couple, tous souriant devant un immense gâteau décoré de jolies lettres : Quinceañera. La petite Swan avait une robe superbe, tout comme sa mère d'ailleurs... Et les garçons portaient de beaux costumes assortis, fier des femmes de la maison et de cette merveilleuse soirée... La dernière. L'ultime photo de famille.

Jay sourit bêtement à cette image puis il laissa échapper un grand soupir avant de fermer les yeux quelques instants. C'était si dur de savoir sa petite princesse derrière cette porte, si dur de la savoir si proche sans pouvoir la toucher, sans pouvoir lui dire à quel point il était fier d'elle et à quel point il était désolé. Dur aussi de savoir que les quatre autres étaient dans cette même ville, à l'adresse qu'il connaissait par cœur et où il pouvait se rendre à tout moment... Si proches eux aussi et pourtant si loin... Il avait promis, il n'avait pas le droit de rompre sa parole car Esme avait raison : il ne méritait pas d'être pardonné.

Il secoua la tête puis renferma la photo sans ouvrir les yeux. Les voix étaient de plus en plus nombreuses dans le pub, la soirée commençait doucement. Il se sentait étrange aujourd'hui, le cœur lourd... Peut-être parce qu'il savait sa belle en ville ? Peut-être parce que le secret devenait trop pesant ? Qu'importe, il fallait qu'il se secoue, qu'il sorte un peu de son aquarium pour se changer les idées. D'un bond agile, le patron s'extirpa donc de son fauteuil puis arrangea rapidement sa belle chevelure devant le petit miroir accroché dans un coin. Sortir oui, prendre un bain de foule comme il les aimait tant.

Comme à son habitude, il prit donc directement la direction du bar où il aimait servir car c'était aussi le meilleur endroit pour discuter. Au passage, il croisa le regard de Swan qui était avec une habituée à admirer des photos. Il leur lança un sourire avenant accompagné d'un signe de la tête, heureux de voir que sa fille se sentait si à son aise ici. En peu de temps, la jeune femme avait pris ses marques et son efficacité n'était plus à prouver. Les gens aimaient sa bienveillance et elle était une employée modèle, il était fier... Peut-être un peu trop pour un simple patron même s'il traité tout ses employés comme des membres de sa famille... Heureusement, elle ne l'avait pas noté mais ça n'allait peut-être pas durer.

« Dites donc boss on ne vous voit plus en ce moment... »

Lança une habituée avec un sourire taquin alors que Jay avait enfin prit son poste. Il lui sourit poliment sans un seul regard dans le décolleté pourtant plus que plongeant qu'elle portait. Ce n'était pas les occasions qui lui avait manqué mais l'homme n'avait jamais quitté son alliance et il n'avait jamais fauté. Esme était la seule femme de sa vie, qu'importe si cela devait le condamner à une existence d'abstinence.  

« Ne vous en faites pas, la paperasse de fin d'année n'aura pas raison de moi et ça ne devrait plus durer. »

Promit-il sur un ton amical qui ne sembla pas dissuader la jeune femme pour autant. Elle s'accouda en effet sur le bar dans l'espoir de lui faire détourner le regard mais l'Indien était impassible et un frisson aussi violent qu'inexplicable l'obligea à regarder au delà de la cliente... Elle avait parlé mais les mots étaient passés au dessus de sa tête alors que ses oreilles s'étaient mises à siffler. Était-ce possible ? Rêvait-il ? Son cœur s'était arrêté au même titre que son souffle et il ne sentit pas le verre qu'il nettoyer lui glisser des mains pour s'écraser au sol. Le bruit fut étouffé par la foule mais lui n'entendait plus que ce son blanc alors que le temps semblait s'être arrêté.

« Cariña... »

Souffla-t-il, ses yeux fixés sur la belle. Belle oui, encore plus que la dernière fois qu'il l'avait vu, encore plus que dans ses souvenirs... Se pouvait-il que ce soit bien elle ? Qu'elle soit là ? L'homme était figé, tétanisé par cette vision merveilleuse, inconscient de la catastrophe que cela annonçait pourtant puisque Swan s'approchait joyeusement de sa mère... Le secret allait exploser au grand jour, la vérité allait lui exploser en pleine gueule et il allait les perdre toutes les deux... Encore une fois.

Mais pour l'instant son cerveau était hors d'usage et une larme s'était échappée du coin de son œil pour couler doucement sur sa joue avant d'atterrir sur le coin de sa bouche légèrement ouverte sous le coup du choc. Ses mains n'avaient pas bougé, mimant encore le fait de nettoyer un verre même si ce dernier était à l'image du cœur de Jay : en miette.

« Boss ? Boss tout va bien ? »

Demanda la cliente, choquée par cette scène étrange. Elle claque du doigt près de l'oreille de Jay, le poussant à revenir sur terre bien qu'il fut incapable de réellement réagir. Il ne pouvait pas se cacher derrière le bar comme dans un dessin animé tout de même ! Mais il ne pouvait pas aller les voir non plus... Ce serait comme aller volontairement sur l'échafauds et il n'en avait pas la force. Soudain, une peur qu'il n'avait jamais connu s'empara de ses tripes, assez violente pour lui donner envie de vomir. Il n'en fit rien bien sûr, déglutissant péniblement avant de lancer un sourire désolé à sa cliente.  

« Oui je... Ça va aller pardon... » Bafouilla-t-il en prenant nerveusement un autre verre afin de la servir. « Pour la peine, c'est pour la maison. »

Ajouta-t-il, tentant de se concentrer sur autre chose que sur les deux femmes de sa vie... Son cœur avait reprit du service, battant bruyamment contre ses tempes alors que ses mains devenaient moites. Stress, panique interne, envie de disparaître.... Il aurait dû s'en douter, il n'aurait pas dû mentir mais il était trop tard... Et il n'avait même jamais été autant "trop tard" que maintenant... Quel con.

Codage par Libella sur Graphiorum

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* Les dialogues en italique sont en Hindi (sauf indication contraire)



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Esméralda avait raté beaucoup de choses ces dernières années. Elle le savait, s'en voulait. Chaque jour. Elle savait qu'il lui fallait travailler dur pour rembourser quelques dettes et surtout, aider ses enfants à reprendre le dessus. Inconsciente qu'un ange gardien veillait sur eux depuis si longtemps. Même sur elle. Un ange gardien qui avait l'allure de son bourreau. Elle ignorait beaucoup de choses en réalité. Elle se doutait de certaines choses. Que ses enfants lui cachaient quelques secrets, mais elle avait aussi décidé d'agir en bonne mère et de les laisser venir à elle. Elle savait aussi que tous la ménageaient bien plus qu'il ne le fallait. La mexicaine était tellement déterminée à ne plus décevoir ses enfants. A ne plus les faire souffrir de part ses faiblesses.

Aussi, de voir Swan aussi souriante lui réchauffa le cœur. L'étreinte fut agréable, tellement, qu'elle eut du mal à lâcher sa princesse. Elle fit l'effort pourtant, histoire de ne pas la mettre en mauvaise posture devant ses collègues. C'est vrai, quoi de plus gênant qu'une mère envahissante. Elle en avait eu la leçon avec sa propre mère il y a de ça des dizaines d'années en arrière. Un frisson l'a parcouru rien qu'en y repensant. « Je voie bien que tu as mis le paquet ! Moi qui pensais que tu t’étais faite belle rien que pour moi ! » Un rire amusé s'échappa de ses lèvres avant de secouer la tête et de te décaler sur la banquette pour lui faire de la place. Elle n'appréciait pas réellement de voir sa fille comme ça, accroupie à sa table. « Arrête de dire des bêtises, et d'en faire, assieds-toi ici, au lieu de rester accroupie!»   Elle tapota la place à côté d'elle avant de rire à nouveau en l'écoutant parler. Sa fille avait bon goût, c'était certain. « Dios Mios… Si je pouvais mettre le grappin sur Johnny Depp, je signerais immédiatement le contrat, crois-moi.»   Son regard devint plus sérieux soudainement en regardant sa fille. « Tu crois qu'il me laisserais jouer avec sa barbichette? Les hommes à barbe c'est si sexy…»   Oui bon… C'était une réelle question existentielle au final, non?

Swan était rayonnante. Elle nota rapidement qu'elle s'était maquillée et coiffée. Avait-elle prévu un rendez-vous galant par après? Avec ce… ce petit gars-là… Ras Esmé, tu crains… Elle ne parvenait plus à se rappeler de son prénom mais cela lui reviendrait. Elle enchaîna donc les questions, riant en voyant sa fille faire mine de s'écrouler. « Non c’est l’enfer. Quand je ne suis pas au ménage, ils me forcent à pédaler dans la cave pour fournir de l’électricité ! Là ils sont gentils, ils m’ont autorisé à remonter après trois jours consécutifs de pédalage. Tu verrais mes fesses, du béton ! » Le regard faussement horrifié, tu secoues la tête, la regardant ensuite avec cet air faussement désolée. « Mi pobre querida… Une vraie cendrillon. Tu veux que j'aille botter les fesses de tes collègues? Tu sais que je le ferais ?»   Même si là, elle rigolait, elle n'en était pas moins sincère. C'était bien l'une des seules choses que, même bourrée, elle avait toujours fait… protéger l'honneur de ses enfants. L'ancien proviseur de son plus jeune fils s'en souvenait sans doute encore…

Sans comprendre pourquoi, Esme se sentit soudainement observer. Un regard intense qui lui brûlait la peau. Elle tenta d'ignorer cette sensation, voulant écouter sa fille mais la tentation fut plus forte que tout. Son regard balaya la pièce avant de croiser des yeux qu'elle ne connaissait que trop bien. Des yeux qui l'avaient autrefois fait fondre, rassurer et aimer… Des yeux qu'elle haïssait  présent, où du monde, elle haïssait le fait d'aimer ces yeux. Cependant, la rancœur était bien trop forte…  « Jayan…» Plus qu'un murmure, un souffle court, à peine audible.. Elle n'avait pas entendu les dernières phrases de sa fille, perturbée… Même son sourire s'était effacé, laissant place à une incompréhension totale. Pourquoi Swan lui avait caché que son père travaillait ici aussi…? Avait-elle voulu protéger sa mère de la nouvelle. Après tout, Esmé avait interdit à Jayan de revenir dans leur vie et le voilà, derrière le comptoir où travaillait sa fille…  « Swan… Pourquoi? » Elle secoua la tête un bref instant. Ignorant totalement qu'en réalité, sa fille ne se souvenait plus de son père. Elle avait été tellement à l'ouest lors de l'accident de moto de sa fille. Beaucoup de détails lui avaient échappés. Et la mexicaine s'apprêtait à créer une situation dramatique sans le savoir… D'une façon tremblante, elle prit la main de la jeune femme. De son beau cygne « Pourquoi tu m'as caché que tu travaillais ici avec ton père? » Elle essayait d'être douce avec sa fille, ayant assez fauter pour une vie. Son cœur battait à trois cent à l'heure. Voulant en réalité partir arraché la tête de Jayan pour n'être pas venue la prévenir de ça, pour s'être immiscer de la sorte…   « Depuis quand vous vous êtes retrouvé…? » Elle aurait tout donné pour un verre d'alcool. Chassant cette envie du mieux qu'elle le pouvait. Oui, la mère de famille pouvait supporter beaucoup de chose à nouveau, mais lui… Lui était sa kryptonite… Le seul à pouvoir la faire vaciller à nouveau du côté obscur…

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# Sam 18 Déc - 17:04
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Outre le fait qu’un pan de ma vie soit parti en fumée quelques années plus tôt, je n’ai pas spécialement changé depuis le départ de maman Torres en cure de désintoxe. Elle a fait de moi une femme aux multiples responsabilités, considérée comme trop sérieuse par les filles de mon âge. C’est peut-être pour ça que je n’ai pas trop d’amies ? Déjà avant, je n’étais pas quelqu’un de très sociable. Peu loquace, dans son propre cosmos et qui se contente de sa propre compagnie. Les livres furent mes meilleurs amis pendant de longues années, si bien que je ne voyais ma vie plus qu’à travers eux. Jusqu’à ce que je doive endosser le rôle de maman et trouver le moyen de nourrir une famille de quatre personnes avec de faibles revenus. Je n’ai jamais trop réfléchi à la question auparavant, mais peut-être que je fais peur aux autres. Peur parce que je vois la vie autrement, parce que je pense autrement et que je suis parfois trop terre-à-terre. Trop sérieuse. Trop troublée émotionnellement. Trop étrange. J’ai vite dû mettre ma vie en parenthèse pour penser au bien-être de ma famille, me battant pour ne pas que l’on soit placés en foyer ou séparés. Peut-être que c’est ce jour-là que j’ai réellement perdu mon âme d’enfant ? Elle me manque un peu parfois. Mais grâce à Nathan, j’ai appris à devenir un peu plus légère et à me défaire de ce poids qui commençait à peser lourdement sur mes épaules. Comme quoi, l’amour c’est réellement un remède magique.

Pendant cette trop longue période où maman se reposait, j’ai perdu un peu de poids et j’ai arrêté de grandir. Je suis peut-être un peu plus fatiguée et j’ai encore du mal à mettre de l’ordre dans mon cœur, mais je suis contente de ce que je suis devenue. C’est elle qui m’a transmis l’amour du travail bien fait, cette rage de vaincre et ce besoin de faire plus qu’il ne faudrait. Je veux continuer à la rendre fière, qu’elle puisse se voir à travers moi comme je le faisais à l’époque. Quand je recopiais le moindre de ses faits et gestes, qu’elle était mon modèle et plus encore. Je ne cessais d’être fière, même quand elle a sombré à l’appel d’un démon bien plus fort que l’amour. Le démon de la douleur l’a entraînée dans une torpeur dont elle a eu du mal à se relever, et même à ce moment-là je ne cessais de croire en elle. C’est douloureux de l’avouer, mais quand je la voyais ivre morte sur le canapé, je me faisais la promesse de ne jamais tomber aussi bas. Elle a toujours été un modèle. Pour les bonnes comme pour les mauvaises actions. Mais jamais je ne lui dirais, elle doit pouvoir le lire dans mes yeux attendris.

« Arrête de dire des bêtises, et d'en faire, assieds-toi ici, au lieu de rester accroupie ! » je lève les yeux aux ciels en regardant un instant vers mon patron, trop occupé à discuter avec un habitué pour me voir. « Maman, je suis au travail ! Je n’ai pas le droit de m’asseoir à côté des clients, même si ces derniers m’ont porté pendant neuf mois... » je tapote sa main avec tendresse pour lui rendre son sourire. Je ne dirais pas non à dix minutes de répit, sentant déjà mes pieds me faire mal alors que ça ne fait que deux heures que j’ai commencé. Je devrais penser à investir dans une paire de chaussures de running, vue les kilomètres que je parcours d’un bout à l’autre de la petite salle ! Rien que d’imaginer devoir rentrer peut-être à pied cette nuit, j’ai déjà la flemme. Je devrais peut-être songer à investir dans des leçons de permis avant de m’enflammer, ça c’est une réelle priorité ! Puis, qui-sais ? Je pourrais peut-être demander à Nate de m’apprendre un petit peu aussi. Toutes les raisons sont bonnes pour passer du temps ensemble... « Dios Mios… Si je pouvais mettre le grappin sur Johnny Depp, je signerais immédiatement le contrat, crois-moi. » ma mère est un phénomène. Notre relation n’est pas la même que pourrait avoir une mère et sa fille “ normale “, nous parlons comme deux meilleures amies qui ne se sont pas vues depuis un bail. Et j’adore cette complicité que je ne connaît avec personne d’autre qu’elle. « Tu crois qu'il me laisserait jouer avec sa barbichette ? Les hommes à barbe c'est si sexy… » Qu’est-ce que je disais déjà ? Ah oui ! Complicité, intimité, meilleure amie ! Oui bon bah faudrait quand même pas pousser le bouchon, je suis sa fille quand même. « Maman ! » j’objecte, faussement effarouchée par comment elle est partie en live en deux secondes. C’est ce que j’aime chez elle, elle n’a aucune limite. « Nathan n’a pas de barbes, mais il est tout aussi séduisant ! Je crois qu’on ne partage pas le même amour pour les barbichettes, so dommage... » je réponds en haussant les épaules avec un rire taquin. Oui je sais, tout pour mettre le sujet sur le tapis ! Mais je voudrais crier à qui veux l’entendre que je suis amoureuse de lui. Et à ma mère la première ! Bien que je lui aie déjà rabâcher les oreilles avec lui depuis que je suis allez la chercher au centre, je ne manque pas une occasion de parler de Nathan. J’ai hâte qu’elle puisse le rencontrer, je devrais d’ailleurs penser à organiser une rencontre...

« Mi pobre querida… Une vraie cendrillon. Tu veux que j'aille botter les fesses de tes collègues ? Tu sais que je le ferais ? » je hoche la tête en roulant exagérément des yeux. « Je sais maman, mais c'est pour ça que je t'aime ! Pour ta faculté à me mettre la honte n’importe où, n’importe quand... » je lui tapote légèrement la main pour appuyer mes propos, même si je n’en pense pas un mot. D’aussi loin que je m’en souvienne, ma mère ne m’a jamais mis la honte devant qui que ce soit. Ou du moins, je ne suis pas du genre à le prendre comme ça. Au contraire. J’adorais partager ses délires, c’était des petits moments rien qu’à nous qui me faisait me sentir importante. C’était la seule qui me faisait me sentir spéciale et vraiment vivante.  

Comme je le disais plus haut, je n’ai jamais été très loquace, peu bavarde et peu démonstrative de mes émotions. Et pourtant, je me mets à parler et à plaisanter en racontant mon quotidien dans le bar, de ma vie qui est devenue une routine pas déplaisante. J’alternais entre boulot, manger, dodo et Nathan. Vivre des années dans un quotidien peuplé de mystères et d’épreuves en tout genre vous fait d’autant plus apprécier votre vie monotone quelques années plus tard. Je n’ai pas à me plaindre, ma vie semble s’être remise sur les rails, notamment depuis le retour de la madre Torres dans la ville et dans nos cœurs. Je crois que je n’ai rien besoin de lui pour me sentir vivante et heureuse...
Trop emportée dans mon laïus, je ne fais pas attention tout de suite au changement de regard de ma mère qui semble ailleurs, observant un point invisible par-dessus mon épaule. Je mets fin à ma longue tirade en l’observant, légèrement soucieuse avec la tête sur le côté. Léger TIC que je garde depuis que je suis petite, langage corporel pour faire comprendre que je suis plus concentrée que jamais à essayer de lire ce qui se passe dans la tête de mon interlocuteur. « Maman ? Tout va bien... ? » cette situation me rappelle les longues absences qu’elle pouvait avoir après avoir bu deux trois verres de vin. Qu’est-ce que je suis censé faire dans ces moments-là ? Je ne me rappelle même plus, alors qu’à l’époque j’agissais par automatisme comme un robot... « Swan… Pourquoi ? » je fronce un peu plus les sourcils en voyant Esmé commencer à flancher, l’air totalement égarée et sa peau qui se met à pâlir. Mon cœur se met lui à tournoyer, j’ai l’impression que je suis en train de perdre le contrôle de la situation et je n’aime pas beaucoup ça. Est-ce qu’elle a bu un coup avant de venir ? Ou est-ce que se trouver ici lui rappelle de trop mauvais souvenirs qui sont encore difficiles à supporter ? Ce qui serait compréhensible en soit... qu’elle idiote je suis ! Je devrais peut-être appeler Aub...  

Elle s’empare brusquement de ma main, ses doigts fins et tremblotants contre les miens. « Pourquoi tu m'as caché que tu travaillais ici avec ton père ? » mon état ne s’améliore pas après cette question. Je fixe ma mère, interdite, tandis que la pièce se met à tournoyer autour de moi. La femme qui m’a mise au monde n’est plus qu’une image fixe mais floue qui semble baver dans mon champ de vision. Pourquoi est-ce que j’ai l’impression de chuter dans le vide sans jamais pouvoir atterrir ? Je garde le silence un bref instant, ne sachant que répondre tant sa question m’a mise sur le cul, n’ayons pas peur des mots. Est-ce une nouvelle crise que je n’ai pas connue depuis bien longtemps ? Je ne sais même plus comment gérer ça aujourd’hui, moi qui savais l’apaiser en un instant. C’était peut-être une erreur de l’à faire sortir maintenant. Elle n’est peut-être pas encore totalement maitresse de ses émotions. C’est trop tôt... « Maman... » je prends une voix douce et tente d’apaiser mes traits, crispés un bref instant par la peur que m’a provoqué ses mots, serrant doucement sa main dans les miennes, geste qui se veut rassurant et doux pour ne pas trop la brusquer. « Papa... papa est mort... enfin... » j’ai un petit hoquet d’air/rire soufflé en secouant la tête, essayant d’être la plus pédagogue possible en m’adressant à elle, comme aux enfants dont je m’occupais dans le centre de vacances. « Tu veux que je t’apporte un verre d’eau ? Ça va allez mieux. » je me lève sans me défaire de sa poigne, lui souriant avec tendresse tout en pensant à ce que je devais faire une fois que j’irais lui chercher à boire. Il faut que j’appelle Aubin, je ne peux pas l’a laissé comme ça ni même quitter mon poste pour l’a ramené à la maison. Jay a beau être un formidable patron, je ne peux pas abuser de sa gentillesse. Par rapport à mon père, j’ai appris à ne plus trop faire attention à ce qu’elle me disait à propos de lui. Même si, ce qu’elle disait, était des moments intenses de lamentations après un verre de trop, comme ce soir. Moins j’en savais, mieux je me portais. Cet homme n’a pas eu le courage de me reconnaître à la naissance ? Et bien tant pis pour lui.  


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# Dim 19 Déc - 0:46
 
Ambiance scandale

Le temps s'était arrêté, propulsant Jay des années en arrière, à cette époque où il n'était que Jai Bennet, cadet dans la police de Birmingham. Ce soir là, dans un pub en tous points identique à celui ci, de l'autre côté de l'océan, dans ce qui lui semblait aujourd'hui être une dimension parallèle. Le soir où sa vie avait basculé dans une direction qu'il n'aurait jamais envisagé. Le soir où son cœur s'était réellement mis à battre pour la première fois... Il s'en souvenait comme si c'était hier car l'image n'avait eu de cesse de tourner dans son esprit, étant même encore plus lancinante depuis qu'il avait dû quitter ce rêve pour vivre le début de son cauchemar. Elle était entré dans le pub d'un pas félin et il lui avait semblé que la foule entassée dans le bar avait soudain disparut. Il n'y avait qu'elle dans cette sublime robe rouge, elle et son sourire ravageur, son aisance. La jeune femme n'avait pourtant pas mis le paquet sur son apparence, la robe était sobre, le maquillage discret, ses cheveux ruisselant nonchalamment sur ses épaules dénudées... Le fait qu'elle choisisse sa table plutôt qu'une autre l'avait fait se sentir l'homme le plus chanceux du monde et le sentiment avait perduré depuis.

Depuis ce moment là, Jai Bennet avait été l'homme le plus chanceux de la terre et il n'avait eu de cesse d'aimer cette femme qui n'avait pas changé. Elle était toujours sublime même sans sa robe rouge, même avec les années. Comme il aurait voulu se précipiter vers elle comme dans un film à l'eau de rose, la prendre dans ses bras, laisser couler les larmes de joies, sentir son parfum, sa main se perdre dans ses cheveux... Mais il ne pouvait pas, il n'en avait pas le droit et il était le seul à blâmer. Jai Bennet était mort en effet, mort le jour où il avait décidé d'entrer dans le jeu de son ennemi, le jour où il avait décidé de protéger sa famille sans se soucier des conséquences... L'homme qui se tenait à présent au bar ? Lui n'était personne, juste une vague enveloppe de chair et d'os qui errait sans âme, à peine maintenu en vie par un espoir sûrement tout aussi vain que son existence. Existence qui allait d'ailleurs sûrement se briser à l'image du verre qui traînait toujours à ses pieds, par sa faute là encore.

Sa faute car il avait mentit à sa fille. Sa faute car il n'avait pas tenu sa parole. Sa faute car il était le pire époux et le pire père que la terre ait porté. Sa faute car il n'était pas à la hauteur de ces femmes extraordinaires. Sa faute car il avait eu l'audace d'y croire. Sa faute... Et la culpabilité ne le quitta pas une seule seconde, attachée à lui comme une moule à son rocher depuis trop d'années. Il avait pourtant détourné le regard pour se concentrer sur sa cliente, évitant ainsi de justesse celui d'Esme qui l'avait remarqué, sans doute à cause du verre cassé ou parce qu'elle s'était sentie épiée... Les mains du patron tremblaient alors qu'il servait la jeune femme et il sentait son front devenir brulant pendant qu'une autre larme s'échappait de son œil. Quel con ! Mais quel con ! Il secoua la tête, fermant brièvement les yeux comme s'il espérait se réveiller de ce cauchemar, son cœur battant toujours trop fort dans ses tempes, assourdissant.

« Boss... Tout va bien ? »

Murmura Ravi qui s'était instinctivement rapproché de son patron en entendant le verre se briser. Il n'avait jamais vu Jay dans cet état et ce n'était pas pour le rassurer. Son absence de réaction ne put d'ailleurs que l'inquiéter davantage, le poussant à s'emparer délicatement du verre qui se remplissait un peu trop avant une nouvelle catastrophe.

« C'est bon, je m'en occupe, vous devriez vous assoir... »

Ajouta-t-il, posant le verre sur le comptoir d'une main et l'autre sur le bras du patron. Ce dernier avait toujours les yeux clos, secouant doucement la tête, les deux mains à présent appuyées sur le dessous du comptoir, le corps légèrement penché en avant. Il semblait en transe ou sur le point d'être malade mais il restait debout, toujours avec cette horrible sensation d'être tétanisé, comme si son corps refusait de quitter cette place, comme s'il n'était plus là, plus vraiment.

« Non c'est... Ce n'est rien ne t'en fais pas. » Parvint-il à articuler avant d'attraper un peu vivement l'épaule du jeune homme comme pour y chercher un soutien bien que le but soit de le rassurer. « S'il te plait tu... Tu pourras fermer si je te fais signe ? »

« Fermer ? Boss... Vous êtes sûr que ça va ? Je peux appeler une ambulance si vous voulez... »

Ravi ne comprenait pas, pourquoi fermer le pub à cette heure ? Il y avait tant de monde ! Il ne pouvait décemment pas les mettre tous dehors si ? C'était vraiment la première fois qu'il voyait Jayan dans son état et c'était suffisamment inquiétant pour qu'il lui fasse confiance même s'il aurait préféré appeler les secours.

« Je t'expliquerai Chotã... S'il te plait. »

L'indien releva les yeux vers son ami, des yeux rougies que Ravi n'avait jamais vu et un air de supplique qu'il ne lui connaissait pas non plus. Le cœur du barman se serra mais il ne voulait pas poser de question, il savait que Jay lui faisait confiance et il ne comptait pas lui faire faux bond ce soir, pas quand il le voyait si mal... Il fit une petite moue pleine d'excuse mais lança un oui de la tête avant de s'éloigner pour continuer à s'occuper des clients. Clients que Jay ne pouvait pas oublier non plus, tournant son regard vers la jeune femme qui le regardait toujours d'un air plus inquiet que choqué.

« Vraiment désolé. »

Dit-il dans une tentative de sourire très peu convaincante. La jeune femme haussa les épaules avec un petit sourire gêné avant de disparaître vers une table où d'autres personnes l'attendaient. Il y avait du monde ce soir oui... Mais personne n'était aussi important qu'elles deux... Ces deux femmes qu'il n'osait pas regarder, ses mains à nouveau sur le bas du comptoir, les yeux fixant ces dernières alors qu'il tentait de calmer la tempête intérieure qui ravageait son âme.

« Mūrkh… »

Se maudit-il à demi-mot, ses dents serrées par cette haine profonde qu’il nourrissait pour sa propre personne. Comme toujours, il avait tout foiré et, comme toujours, il allait le payer… Mais hors de question de fuir, il n’en avait plus la force. Pas plus qu’il n’avait la force d’affronter leurs regards, attendant immobile cette sentence qu’il savait déjà pire qu’une peine de mort…

Codage par Libella sur Graphiorum


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# Dim 19 Déc - 7:07
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L'ambiance du Pub lui réchauffait le cœur malgré ses nombreux points communs avec celui du passé. Passage nostalgique, elle repensa au passé. Souvent, le couple était revenu dans le PUB de leur rencontre. Ils avaient discuté des heures durant et ils avaient danser. Oh oui, ils avaient énormément danser. Jai avait toujours été un bon danseur, excellent même. Esméralda, avec ses origines latines, ne savait jamais réellement rester en place. Elle se souvenait que même des années après, devant les enfants, ils ne refusaient jamais de se laisser aller sur des notes de musique. Chez eux, dans des fêtes ou même dans la rue devant des musiciens de rue. Elle avait toujours aimé danser et elle savait que cette passion, sa fille l'avait aussi. Et chez Swan, c'était une passion intense.
Encore un regret dans le cœur de la Mexicaine. Sa fille méritait de vivre de sa passion et elle le lui avait privé en flanch ant. Peut-être que si elle redoublait d'effort, elle pourrait enfin payer à sa fille de quoi vivre son rêve?

Quand elle refusa de s'asseoir, la brune dévisagea sa fille, balayant ses propos du revers de la main. « Neuf mois seulement? Cela m'a semblé être une éternité avant que tu pointes le bout de ton nez! Cependant, à force d'être dans cette position, tu vas avoir mal. Relève-toi si tu ne veux pas t'asseoir. » Elle lui sourit à nouveau. Ses enfants étaient tous plus grands qu'elle, elle avait développé une technique pour les regarder sans avoir de torticolis. Rien que sa fille faisait facilement dix centimètres en plus que sa mère. Et les gens se demandaient encore pourquoi Esme aimait tant les talons…

« Nathan n’a pas de barbes, mais il est tout aussi séduisant ! Je crois qu’on ne partage pas le même amour pour les barbichettes, so dommage... » NATHAN! Voila le prénom du jeune homme. Elle ne l'avait jamais vu mais elle apprécier déjà ce gamin. Tout simplement pour la joie qu'elle pouvait voir dans les yeux de sa princesse dès qu'elle en parlait. « En parlant de Nathan, quand aurais-je l'honneur de le rencontrer? Même sans barbichette, je pense pouvoir accepter qu'il sorte avec fille! » Elle aimait cette complicité retrouvée. Cette confiance qu'elles avaient l'une envers l'autre malgré les égratignures de la vie.
Après les triplés, elle avait absolument voulu un autre enfant. Priant pour avoir cette fille. Mère comblée quand son vœu fut exaucé. Et de la voir face à elle, plus de vingt ans plus tard, était si doux. Elle était si responsable, si chaleureuse, si douce. Oui, Esmé n'avait pas à se plaindre de ses enfants. Tous unique à leur façon et elle les aimait tous avec la même intensité.

A nouveau, elle ria quand il insinua qu'elle lui mettait la honte. D'un haussement d'épaule et d'une grimace digne d'un enfant, elle décida de regarder vers la scène. « Ah je te mets la honte? Attends de voir si je trouve un micro… » Oui, car si elle dansait bien, le chant en revanche… C'était une réelle catastrophe. Et Dieu sait qu'elle en avait user pour leur taper sur les nerfs autrefois. Chantant chaque matin pour les faire bouger rapidement quand ils traînaient leur pied lourdement quand il fallait les conduire à l'école. Elle avait même aimé torturer ses enfants de la sorte et le referait sans sourciller un instant..


Et en un instant l'ambiance avait changé. Brûlante de tension… Cet homme qu'elle redoutait était là… À quelques mètres. Inquiète que sa fille lui ait caché cette nouvelle. Pas déçue, ni en colère. Juste perdu dans une tempête de sentiments incompréhensible. Encore plus perdu en voyant la réaction de Swan face à cette question. « Papa... papa est mort... enfin... » Quoi? A nouveau, Esmeralda regarda vers le bar, esperant réellement avoir eu une hallucination, mais non. Jayan était bel et bien là… Et comment ça mort? Ce fut autour de la mère de regarder sa fille avec inquiétude… « Mais qui t'a dit ça? Ton père n'est pas mort Swan. Il est derrière toi. Au bar… » Elle comprend vite que sa fille semble aussi perdue qu'elle. Alors elle cherche, qu'est-ce qui avait bien put lui faire penser ça mais elle ne voyait pas… Certes, la mère de famille avait souvent parlé de lui. Affirmant qu'il était mort à ses yeux… Mais mort à ses yeux d'être parti. Jamais elle ne l'avait fait passer pour mort. Il l'avait fait tout seul, en Angleterre… Et puis, elle comprit enfin, soufflant doucement… « L'accident de moto… » . Quelle idiote… Elle venait de lui annoncer ça, sans prendre de gant… Elle retapota le siège près d'elle et sortit une photo… Une photo qu'elle n'avait plus regarder depuis des années tant la vue lui faisait mal. Une photo de mariage. De leur mariage.. a Jay et elle… « Regardes… Je suis désolée de te l'annoncer comme ça mi corazon. »

La mère était partagée entre la colère et la culpabilité. Sa fille avait pensé à son père mort et son père avait fait quoi? Il l'avait engagé sans penser aux conséquences. « Je reviens… Ne bouge surtout pas.» . Sans attendre une seconde de plus, la mexicaine se leva, embrassant sa fille sur le front avant de se diriger au bar d'un pas rapide et déterminée.

Jay était bien plus beau que dans ses souvenirs, surtout avec cette barbe. Et oui, les hommes à barbes sont réellement plus sexy… Soit, lancer par un courage dut à son instinct maternel, elle se planta face à lui et alors qu'elle pensait lui hurler dessus, elle se pencha et attrapa le visage de son mari d'une main sous son menton. Le contact lui procura un choc électrique, la faisant frémir de tout son corps. Elle voulait flancher, faire demi-tour… mais sa fille… Non, il fallait qu'elle soit courageuse. Cette mère lionne comme elle l'avait été. Sans lui laisser le choix, elle lui releva la tête pour qu'il la regarde dans les yeux. Putain d'enfoiré… Ses yeux, ses sentiments presque apparantt… Non, elle ne pouvait pas lui gueuler dessus. Du moins pas ici, pas en public. « Jayan. » Son ton était froid, sec, mais elle ne gueulait pas. Vrai exploit pour la latine en furie… « Je te laisse trente secondes pour te remettre de tes émotions et pour nous emmener immédiatement dans un endroit calme. Sauf si tu préfères que je me mette à hurler ici. » Elle relâcha son menton avant de le fusiller du regard à nouveau. Surprise elle-même par cette détermination qu'elle ne pensait pas tenir face à lui. « Et quand je dis nous, je parle aussi de ta fille. »

Pando

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# Dim 19 Déc - 8:43
Ambiance scandale | Esmé & Swan & Jayan
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Je n’avais jamais pensé un jour faire carrière en tant que serveuse dans un pub. Non pas que je dénigre le métier, je le trouve même plus que je respectable. C’est juste qu’on est bien loin du plan de carrière que je m’étais imaginé... surtout ce que j’avais dépeint à Nate en sortant pour le restaurant, lui promettant de me battre pour accomplir mes rêves. Me battre pour faire vivre la danse et en faire mon métier. Aujourd’hui, qu’est-ce qu’il me reste ? J’ai des ampoules, certes, mais pas à cause de mes ballerines. Voyons le bon côté des choses, je n’ai jamais eu les pieds aussi beaux qu’en ce moment... ces derniers si souvent maltraités par mes tentatives de pointes sur des ballerines trop rigides qui m’ont cassé les orteils. Mais je suis plutôt du genre à tenir mes promesses, je sais qu’un jour je l’aurais cette destinée dont j’ai tant rêvé. Ce n’est pas demain la veille ceci-dit, j’ai encore d’autres priorités comme éventuellement passer le permis, payer le loyer, remplir l’estomac de trois grands bébés... Quoi que, avec le retour de mama Torres à la casba, l’objectif sera peut-être atteint plus vite que prévus ? Je vais peut-être pouvoir reprendre les entraînements et retrouver le corps athlétique qui me manque tant ? Je ne suis pas superficielle, mais j’ai la peau sur les os, ça commence à me complexer ! J’aimerais pouvoir rendre fière ma famille autrement qu’en trimant pour de l’argent...

D’ailleurs, j’avais oublié à quel point mes frères et ma mère ont un étrange point en commun : trop/très protecteur. C’est presque dingue à ce stade ! Mamà nous a toujours élevés avec certaines valeurs, que je retrouve dans les triplés qui s’imaginent que je suis faite de sucre. « Neuf mois seulement ? Cela m'a semblé être une éternité avant que tu pointes le bout de ton nez ! Cependant, à force d'être dans cette position, tu vas avoir mal. Relève-toi si tu ne veux pas t'asseoir. » je lui souris en secouant la tête, l’air de dire “ tu n’es vraiment pas possible ! ” et me redresse légèrement pour lui faire plaisir, mais ne cesse pour autant d’être à sa hauteur. Malgré cette longue pause, les années de danse m’ont permis d’être plus ou moins résistante à un effort très long, ce n’est pas en restant légèrement accroupis cinq minutes que je vais avoir des courbatures. Mais je sais que je n’obtiendrais rien d’elle si je continue à faire ma tête de mule, alors autant obéir ! Puis, au sujet des neufs mois, c’est vrai que je n’étais pas spécialement pressée de sortir... peut-être que je savais ce qui m’attendait dehors et que je voulais profiter de l’accalmie dans le ventre de ma mère ? Possible.

Comme toujours quand on me lance sur le sujet de l’amour, son prénom revient sur mes lèvres, comme une douce rengaine. C’est plus fort que moi, je l’ai dans la peau. Rien que de penser à lui j’ai de petits frissons, ça doit se lire dans mon visage que je suis totalement dépendante de lui ! S’il te plaît, Swan, reprends-toi avant de passer pour une folle transit d’amour devant ta maman...  
« En parlant de Nathan, quand aurais-je l'honneur de le rencontrer ? Même sans barbichette, je pense pouvoir accepter qu'il sorte avec ma fille ! » je ris en jouant distraitement avec une de mes longues mèches noires « Je pense que ça devrait pouvoir se faire incessamment sous peu... » je la regarde d’un air malicieux « J'ai... enfin... je... » est-ce une bonne idée de l’annoncer maintenant ? Comme ça ? Je rougis un peu, trop heureuse pour garder un peu plus longtemps le secret. « On va peut-être voir pour emménager ensemble... ! » je lance ça timidement avec un sourire rêveur, ne réalisant pas vraiment ce que je suis en train de faire. Faut dire que ça fait un moment que ça me travaille, plus encore depuis le retour de maman qui compte nous offrir une meilleure stabilité financière depuis son retour. Mine de rien, elle me détache d’un sacré poids en revenant, je ne suis plus forcément obligée de faire la Cendrillon pour les garçons pour que ces derniers puissent se concentrer sur leurs études, je peux peut-être enfin voler de mes propres ailes, espérer faire quelque chose de ma vie... avec lui. Et je suis si heureuse d’avoir annoncé la nouvelle à Esmé en premier, elle qui est si importante dans ma vie. Ma meilleure amie... Nathan va l’adorer, c’est obligé ! Elle me ressemble beaucoup, du moins... en version nettement plus améliorée ! Avec sa petite taille et son visage de poupée, elle a réussi à me créer des complexes depuis toujours.

« Ah je te mets la honte ? Attends de voir si je trouve un micro… » je glapis et joint mes mains en prière pour la supplier « Oh non, je t’en supplie maman ne fait pas ça ! Il y a déjà suffisamment de neige dehors... » je réponds dans un Espagnol bancale que je n’ai pas exercé depuis qu’elle a décidé de mettre les voiles en cure de désintoxe. L’Indien et L’Espagnole sont deux langues que je parlais couramment autrefois, jusqu’ici je ne m’étais pas vraiment posé la question du pourquoi ou du comment. Comme je l’ai déjà signalé à Nathan, j’ai tendance de toujours à ne pas m’opposer aux lois de l’univers, à ne pas essayer de chercher des réponses dans le vent et à assumer ce qui m’arrive. C’est le cas pour ces deux langues qui ont accompagné ma jeunesse, ainsi que l’identité de mon père. Il n’est plus là, c’est comme ça, tombé de rideau. Il n’y a pas à chercher plus loin au risque de faire souffrir ses proches en étant trop indiscret. C’est pourquoi j’ai toujours cherché à ménager ma mère à son sujet, préférant la convaincre que tout va bien dans le meilleur des mondes et que tous ses malheurs ne sont que des mauvais rêves. Si j’avais su...  

Une légère tension s’insinue entre nous deux, si vite que notre douce discussion au sujet de Nathan me semble être un lointain souvenir. Inquiète de voir le beau visage de ma mère se décomposer, je réfléchis à toutes vitesses, ne sachant plus vraiment quoi faire pour essayer de la détendre. Elle a souvent fait ce genre de crise par le passé, mais c’est étrange, je ne l’ai pas vue boire une seule goûte depuis qu’elle est rentré... serait-ce possible que les effluves d’alcool aient raison de sa santé mentale ? Je ne suis pas médecin, je ne pourrais pas établir de diagnostique... Et si j’appelais Aubin ? Il fait des études de médecine, il devrait pouvoir m’aider et peut-être même venir pour essayer d’arranger la situation... roh mince, mon téléphone est dans mon casier, je ne peux pas la laisser comme ça alors qu’elle risque de se faire plus de mal à elle qu’à moi en une fraction de seconde. Ça tourne à vive allure dans ma tête, je reste pourtant calme et stoïque d’extérieur, tentant de sonder son âme en caressant tendrement sa main. Un tourbillon de pensées incohérentes se forment dans mon esprit, serait-ce possible que... ? Non, l’homme qui a aimé ma mère est mort avant que je ne le connaisse, ce scénario a toujours fait sens dans ma tête. Alors pourquoi aujourd’hui elle arrive à me mettre le doute avec ses yeux de chaton blessé ? … Doucement, avec une petite voix pour ne pas qu’elle se sente agressée par mes propos, je la rassure en lui certifiant qu’il est mort et qu’il ne reviendra plus nous hanter. Lui qui a fait tant de mal sans être là, il ne pourra plus lui nuire...

« Mais qui t'a dit ça ? Ton père n'est pas mort Swan. Il est derrière toi. Au bar… »  mon cœur s’arrête, un choc électrique vient malmener ma colonne. Je la regarde, interdite et la main légèrement crispée sur la sienne. Je me rappelle de quand elle délirait, seule et alcoolisée dans le canapé du salon. Souvent, quand je n’étais pas à son chevet pour veiller à ce qu’elle ne s’étouffe pas en vomissant, je me mettais un oreiller sur la tête pour faire taire ses lamentations. Toujours les mêmes. Toujours à propos de lui. Cette fois-ci n’échappe pas à la règle, ce n’est pas différent des autres fois. Juste que j’ai l’impression d’avoir à nouveau quinze ans et être à nouveau dépassée par les événements. Prudente et curieuse, et aussi pour lui faire plaisir, je jette un œil par-dessus mon épaule. Il y a seulement Jay, qui semble mal en point d’ailleurs ? et Ravi... je fronce les sourcils et la regarde, pas plus soulagée de ma vision que par ses propos. « Non maman... » je reprends, la voix légèrement obstruée par l’émotion. « Ça c'est... c‘est mon patron. Il s’appelle Jay... » je lui fais un petit sourire pour sauver les apparences, mais à l’intérieur j’ai l’impression de brûler. Mon cœur se consume et la fumée bloque mes poumons. Il fait trop chaud, qui a poussé le chauffage à son maximum ? Il est si difficile de respirer à présent, encore plus quand elle me regarde, l’air plus peinée pour moi que pour elle. Est-ce de ma faute ? Je fais toujours tout de travers. Malgré moi, ma main dans la sienne se serre un peu plus, jusqu’à ce que mes jointures deviennent blanches. Je me suis levée un peu trop vite pour lui proposer un verre d’eau, sentant mon corps perdre la bataille contre mon esprit. Je ne suis plus qu’une coquille vide, anesthésiée par une émotion nouvelle qui me fait peur. « L'accident de moto… » nouveau coup de poignard, je flanche légèrement comme si elle m’avait asséné le coup de grâce, brisant le mur derrière lequel je tente de me dissimuler, lui offrant un sourire crispé et tendue, signe que je suis en train de perdre la bataille contre ma santé mentale. « Je... je vais te ramener un verre d’eau... ça ira tout de suite mieux après. Après on pourra de nouveau rigoler... » je marmonne en hochant la tête comme une poupée désarticulée, pas plus convaincue qu’elle par ce que je suis en train de dire. J’ai l’impression d’être un personnage de jeu vidéo, le véritable méchant de l’histoire qui se faisait passer pour le gentil et, quand on découvre sa véritable nature, perd le contrôle et essais de se rattacher à n’importe quoi pour éviter au héros de lui tordre le coup. Une dernière tentative de manipulation... et une pensée claire dans mon esprit embrumé : je n’ai jamais été une héroïne.

Elle tapote une nouvelle fois le siège à ses côtés. Je n’en ai pas envie. Je secoue la tête, j’ai envie de lui hurler que tout ira bien, qu’elle n’a pas à s’en faire. Je hurle en silence dans ma tête, toutes les cellules de mon corps s’opposent à obtempérer, tout mon être se débat pour fuir. Et pourtant je me glisse à ses côtés, les muscles atrophiés par l’angoisse, j’ai l’impression de dépérir à vue d’œil. Je continue de secouer la tête, je ne suis plus qu’une marionnette qui n’a plus conscience de ce qui l’entoure. Ma vision elle aussi commence à virer, me donnant l’impression que tout n’est plus que rouge et noire autour de moi. Je suis en train de saigner ? Hémorragie cérébrale... Hémorragie cardiaque. J’ai envie de vomir mon dernier repas sur la table, j’ai envie de balancer celle-ci de l’autre côté de la pièce. Finalement, je me suis tellement battue depuis des années pour ne pas ressembler au côté maléfique de ma mère, celui qui a pris possession d’elle quand elle a succombé au charmer de l’alcool... j’ai tellement combattu vaillamment ce côté sombre, ce soir il profite de ma faiblesse pour serrer ma gorge de ses longs doigts osseux. « Regarde… Je suis désolée de te l'annoncer comme ça mi corazon. » j’ai l’impression d’être dans Spider-Man, mon âme s’est échappée de mon enveloppe corporelle, je suis en train de planer au-dessus de nous, hurlant à ma mère de ne pas faire ça. Et pourtant... je m’empare de cette photo que j’ai envie de déchirer malgré moi, constatant l’inévitable. Je ne suis pas MJ, je ne suis même pas Tessa de After ou qui que ce soit d’autre de mes bouquins fantastique... je suis Mélanie Stryder, victime de son propre corps qu’elle doit partager avec quelqu’un d’autre. Mes mains bougent pour moi, j’ai l’impression d’être sous l’emprise de stupéfiant à mesure que je contemple cette photo qui me donne des aigreurs d’estomac. Comment est-ce possible ? Immobile à dévisager ce couple de marier que je ne connaît que trop bien, tout autour de moi semble avoir disparus. Tout sauf le démon qui me susurre des saloperies à l’oreille, me plongeant dans un état semi-conscient alors que mes doigts se crispent sur la photo à mesure que je l’observe. Je ne sens même pas ma mère partir, mes yeux rivés sur ces visages souriants à mesure que ma vision se trouble. Je suis en train de perdre la bataille finale, me noyant dans un flot de souvenirs qui reviennent en bombe dans ma mémoire. Le corps humain n’est pas assez fort pour subir ce que je suis en train de vivre, j’ai l’impression de plonger dans une cuve d’acide sans possibilité de survie. L’impression que la douleur me ronge la peau jusqu’à la moelle. Ma vie n’est qu’un mensonge. Ma vie n’est qu’un putain de mensonge et tout le monde me pousser à continuer ainsi. Le monde du Truman Show n’est donc pas une fiction, tout le monde s’est bien foutu de moi depuis le début. Je commence même à me demander si Nathan n’est pas un doux mirage pour me faire avaler la pilule.  

Je me lève sans vraiment comprendre comment, tâtonnant sur la table pour m’offrir un certain appui. Je sais que si je ne me tiens pas à quelque chose, je vais tomber à la renverse. Mes muscles sont crispés comme après avoir trop dansé, je n’arrive pas à me mouvoir correctement, les yeux rivés sur ces visages qui commencent à se distorsionner à mesure que je les observe. Ils ne sont plus qu’un amat de regards flous, à moins que ce ne soit mes larmes qui bousille ce faux bonheur mis sur papier glacé ? Bon débarras. Je ne sais pas trop comment, mais je traverse la salle en trombe pour me rendre jusqu’aux vestiaires. Le regard vide, le visage blême malgré ma peau d’olive, j’ai l’impression que le sol se dérobe sous mes pieds à mesure que j’avance à l’aveugle. Finalement, je tombe à genoux dans les toilettes, la photo maudite à mes pieds, et je vomis. Accrochée fermement à la cuvette, je vomis sans retenues, les larmes qui coulent dans mes yeux. Je sanglote en vomissant, comme un bébé en proie à un immense chagrin. C’est le cas. Cette douleur trop intense pour mon corps ne demande qu’à sortir, je vomis pendant de longues minutes, bruyamment. J’ai envie de mourir, de m’étouffer dans mon vomi pour ne pas avoir à faire face à Jayan. Mon père.




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Jayan Thakur
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# Dim 19 Déc - 19:16
 
Ambiance scandale

Combien de minutes s'étaient écoulées depuis qu'il avait repéré la belle dans la foule ? Il n'en avait pas la moindre idée, il n'avait plus conscience de rien, il ne savait plus rien et encore moins quoi faire. Pourtant il avait imaginé des milliards de scénario à tout cela mais aucun ne prenait cette tournure. Tout comme aucun ne se terminait bien d'ailleurs, pourquoi espérer une fin heureuse après tant d'erreurs ? Comment espérer un pardon même minime après cette nouvelle trahison ? Non, vraiment, il ne méritait rien, rien de plus qu'une baffe en pleine figure, il ne pouvait que les perdre car c'est tout ce dont il semblait capable.

Le cœur battant à rompre ses tempes, le souffle court, l'Indien se sentait paralysé, incapable de retenir les quelques larmes qui avaient réussi à transgresser la barrière de ses paupières closes. Ce n'était pas la première fois qu'il cédait à l'émotion, surtout depuis son retour à la vie. Un retour officiel du moins car Jay n'avait eu que très brièvement l'impression de revivre vraiment : quand il avait revu Esme pour la première fois, ce bref espoir de pouvoir racheter ses erreurs... Espoir vain bien sûr, ça aussi il aurait dû s'en douter, il ne méritait rien, il méritait à peine d'exister, il le savait.

Ses doigts se crispent alors que sa mâchoire se serre à l'image de sa gorge. Que faire ? Doit-il aller les rejoindre ? Doit-il anticiper la tempête ? Impossible de toute façon, il n'existe aucun abri nucléaire assez solide pour le protéger de ce destin funeste... Funeste mais qui venait de l'intérieur et le déluge avait déjà commencé puisque l'homme sentait son cœur déjà en miette prendre feu. Sa sœur avait raison, il n'aurait jamais dû accepter une chose pareille, il aurait dû parler à Swan dès le jour où elle était venue poser son CV... Comment avait-il pu être assez idiot pour mentir à sa propre fille ? Comment avait-il pu être aussi égoïste ? Mūrkh oui, c'était bien le mot...

Et des mots, il n'en eu clairement plus en sentant une main douce mais ferme se poser sur son visage. Cette main qu'il connaissait encore par cœur et qui brûlait toujours sa peau de la même manière... Combien de fois avait-il rêvé de la sentir visiter son corps comme à l'époque ? Combien de fois avait-il frissonné en se rappelant de ces moments hors du temps ? Ces moment là mais pas seulement car c'est aussi tout le reste qui lui manquait, tous ces petits gestes, les danses, les sourires, son souffle, ses yeux... Yeux qu'il fut forcé d'affronter malgré son émotion, malgré son corps transi de mille sentiments contradictoires.

« Jayan. » Le ton sec lui fit l'effet d'un coup de poignard, preuve irréfutable qu'il était condamné, une sentence qu'il n'était effectivement pas en l'état de supporter mais il n'avait pas le choix... « Je te laisse trente secondes pour te remettre de tes émotions et pour nous emmener immédiatement dans un endroit calme. Sauf si tu préfères que je me mette à hurler ici. » Clairement pas le choix en effet. Comme toujours, Esme savait ce qu'elle voulait et comment l'obtenir, surtout de lui... Elle avait toujours été capable de le mener par le bout du nez et il s'était toujours amoureusement laissé faire... « Et quand je dis nous, je parle aussi de ta fille. »

Le mot le fit frissonner de plus belle, lui rappellent cette terrible vérité qu'il avait tenté d'ignorer depuis quelques semaines. Faire comme si de rien n'était, espérer que la situation s'arrange par elle même, par miracle... Quel crétin vraiment, comment avait-il pu être aussi naïf ? Qu'espérait-il au juste ? Quelle folie s'était emparée de lui ? Jay était pourtant un homme malin en temps normal, toujours agile, parfaitement capable d'improviser des plans farfelus pour se tirer d'affaires. C'était vital dans sa jeunesse d'ailleurs et il semblerait que ça soit sur le point de le devenir à nouveau... Sauf que cette fois il était consentant, cette fois il comptait laisser son bourreau l'achever. Il ne méritait rien de mieux.

« Bien sûr... »

Parvint-il a articulé après s'être redressé, essuyant ses larmes du revers de la main. Il s'était aussi discrètement raclé la gorge en passant nerveusement cette même main dans sa tignasse, le corps tremblant toujours et menaçant de ne pas supporter son propre poids trop longtemps... Se remettre de ses émotions, facile à dire oui. Savait-elle à quel point il était mal ? Oui, bien sûr qu'elle savait... Quel égoïste, son état devait à peine être meilleur, il l'avait trahit, il avait mentit, il avait fuit... Un monstre, condamné à l'être pour toujours. Sans compter qu'il avait emporté leur fille dans cette affaire sordide.

Cette dernière passa d'ailleurs en trombe au coin de son œil, blanche comme un linge, emportant avec elle les cendres encore brulantes de son cœur. Il l'avait rendu malade, se rendant malade lui aussi par la même occasion : Quel monstre vraiment ! Comment pouvait-il faire autant de ravages tout en espérant faire le bien ? Une fois encore, il avait voulu les protéger et avait fait tout l'inverse, un vrai minable. Où était donc l'agent de police à qui aucune enquête ne résistait ? Où était ce mafieux plein de charme et d'aisance ? Mort, mort avec Jai Bennet avant même de foutre un pied au Canada sans doute... Elle n'aurait jamais dû l'épouser, elle méritait tellement mieux que lui...

« Swan... »

Murmura-t-il avant de jeter un regard à Esme. Regard plein d'une inquiétude sincère, son corps redevenant étonnement fonctionnel pour pouvoir aider sa fille. Les vieux réflexes ? Peut-être oui, même s'il n'avait pas pu prouver à quel point il tenait à sa famille, à quel point il voulait les protéger... Sans réellement réfléchir et surtout sans vraiment s'en rendre compte, il avait fait le tour du bar et s'était emparé de la main d'Esme pour la guider jusqu'aux vestiaires où s'était réfugié Swan. Leur couple ne comptait plus à cet instant, plus vraiment du moins : leur fille, leur trésor, c'était le plus important.

« Swan ? »

Questionna-t-il, sourcils froncés et le souffle court comme s'il avait couru un marathon. C'est alors qu'il avait réalisé tenir encore la main de son épouse, main qu'il lâcha un peu brutalement comme si elle était devenue corrosive. Vieux réflexe encore ? Minable, il ne méritait pas de la toucher. Après lui avoir jeté un discret regard à la fois choqué et désolé, il se re-concentra sur la pièce déserte bien que leur fille y soit entrée il y a peu... Et c'est là qu'un son lui retourna l'estomac : Swan était vraiment malade, physiquement aussi et c'était la pire des tortures. Quel monstre ! Comment pouvait-il faire une chose pareille à la chair de sa chair ? Comment avait-il pu être aussi égoïste ?

« Je... Je pense qu'elle ne voudra pas me voir... »

Admit-il, les mots lui brûlant la gorge et le faisant frissonner à nouveau. Non, Swan ne voudra pas le voir, plus jamais même... Il venait de la perdre, de les perdre toutes les deux. Et dire qu'il avait espéré une fin heureuse malgré les multiples scénario catastrophe ! Il ne se reconnaissait plus, toujours incapable d'agir ou de penser correctement quand il s'agissait de sa famille, quand il s'agissait de tenter de rattraper ses erreurs... Pourquoi avait-il décidé de fuir ? Comment aurait-il pu faire mieux ? Il avait envie de disparaître, envie d'entendre Esme lui hurler dessus, qu'elle l'achève à main nue pour se venger, pour LES venger. Un monstre.

« Je... Je vais lui chercher un peu d'eau et... Et vous pourrez me rejoindre au bureau quand... Quand vous voulez ? »

Proposa-t-il, peinant toujours à respirer et sentant tous ces membres vibrer au rythme violent de son cœur. Il n'avait pas sa place ici, il n'était plus qu'une pièce rapportée du puzzle, une mauvaise pièce d'ailleurs, celle d'un autre puzzle de solitude... Sa place n'était pas là, il avait perdu ce droit, il l'avait perdu depuis longtemps, il était mort en quittant le pays, il n'aurait jamais dû revenir. Quel con. Et lâche aussi puisqu'il disparut après avoir demandé une confirmation silencieuse à Esme du regard. Que pouvait-il faire de plus de toute façon ? Swan était mal à cause de lui, il n'avait pas le droit de rester dans les parages au risque d'empirer la situation. Une nouvelle fois, sa main glissa dans sa tignasse puis il referma la porte derrière lui, rapidement rejoint par Ravi, toujours inquiet.

« Ne t'en fais pas... »

« Vous... Vous voulez que je ferme ? »

« Non c'est... Préviens simplement que nous fermerons un peu plus tôt. »

Demanda-t-il, lançant un regard entendu à son ami qui se contenta d'un oui de la tête. Ravi reprit donc son activité à contrecœur pendant que Jay regagnait son bureau en attrapant deux grands verres d'eau au passage. Se remettre de ses émotions, ne pas flancher, rester calme... Il se laissa tomber dans son siège avec un grand soupir, son visage se réfugiant dans ses grandes mains qui lui semblait bouillantes, le cœur en vrac. Une fois encore, la notion du temps lui échappa, assourdie par les battements de son cœur et nauséeux. La porte du bureau était restée entre-ouverte pour elles, les deux verres trônant devant lui. Quel monstre...

Codage par Libella sur Graphiorum


@Esme Torres & @Swan Torres

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* Les dialogues en italique sont en Hindi (sauf indication contraire)



Jab tak hai jaan.

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# Lun 20 Déc - 7:00
Ambiance scandale | Feat Swan & Jayan
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In a house of attics, she spends the rest of her life trying not to kiss the man who lives with her, no matter how often he brews the tea or brings her caramels. Instead, she walks like a prison guard through the secret rooms of secret rooms, between small cages where she keeps the trees, skinny and whimpering in her flashlight beam, before flaying off their skins
for dance floors.
Le moment était parfait. Calme doux avant la tempête fracassante. Elles riaient ensemble, le cœur léger, parlant de choses et d'autres. Sans importance ou au contraire, bien trop importante. C'était le cas du sujet Nathan. Esméralda le savait, elle connaissait ce regard pétillant, ce sourire niais. Ces paroles remplies d'amour. Elle aussi avait eu tout ça. Et, même si elle ne le disait pas, même si elle le cachait… Elle s'inquiétait de voir sa fille aussi amoureuse. Elle s'inquiétait qu'elle se brise comme elle-même s'était brisée. Perdue dans un amour unique. Cet amour qui pouvait rendre fou. Cet amour qui pouvait donner vie à un cœur seul mais aussi brisé. Ce sentiment d'être cassée à vie. Une partie qui manquerait à vie.

Et en même temps, elle espérait pour sa fille qu'elle connaîtrait ce grand amour. Cet amour qui la rendrait heureuse comme jamais. Qui lui soulagerait le cœur, qui lui rendrait son regard d'enfant. Et ce Nathan semblait sur la bonne voie.  Oui, Esmeralda souhaitait à sa fille de trouver l'amour de sa vie. Sans les côtés négatifs. De toutes façon, elle irait botter le cul à l'homme qui briserait cette jeune femme à l'avenir prometteur. car oui, la mère de famille croyait en elle. Elle croyait en cette fille forte. Et elle serait là, à présent. Pour la guider sans jamais plus la lâcher comme elle l'avait déjà fait.

« Je pense que ça devrait pouvoir se faire incessamment sous peu... » Voila qui était intéressant. Elle se pencha vers sa fille, voyant une courte hésitation dans ses yeux, mais y voyant aussi des étoiles. « J'ai... enfin... je... On va peut-être voir pour emménager ensemble... !» Oh. Elle prend le temps d'analyser la phrase. Sa fille était une adulte. Même si la voir quitter la maison la rendait triste, la savoir voler vers sa vie, lui réchauffa le coeur… Elle fit simplement une moue « Mais… Avec qui j'irais piquer les chocolats de tes frères si tu pars? ». Elle soupira et se redressa sur son siège. « Bon, je vais devoir me résoudre à prendre des kilos toute seule! » Un regard taquin, un grand sourire fier, elle hocha la tête, en signe d'approbation envers sa fille. « Je suis heureuse pour toi Querida. Par contre, vivant ailleurs ou pas, tu n'échapperas pas au repas du dimanche. Et par conséquent, Nathan non plus. » Oui, le repas du dimanche avait toujours été sacré et en disant cela de cette manière, elle acceptait Nathan parmi eux sans même l'avoir rencontré. Faisant suffisamment confiance à sa fille. Tout simplement.

Et après quelques blagues, la catastrophe. Idiote qui n'a jamais sut annoncé les nouvelles avec tacts… Elle voyait sa fille commencer à se décomposer alors qu'elle lui parlait de son père. L'accident de moto, la photo. Putain Esmé… Évidemment que c'était trop en une fois. Elle aussi avait été prise de cours et venait de très mal gérer cette situation. Un endroit calme… Voilà ce qu'il leur fallait… À tous les trois. Ni une ni deux, elle avait donc rejoint l'homme au bar. Son mari… Malgré la douleur, jamais elle ne l'avait qualifié comme son ex. Encore accroché à ces souvenirs d'autrefois comme une petite fille perdu. Le toucher ne l'aida pas non plus.

Son regard humide lui fit mal. Entre Jayan et sa fille, la mère de famille ne savait comment réagir, passant en mode robot comme autrefois. Comme avant de sombrer… Comme ces quelques semaines qu'elle avait passer sobre avant de flancher totalement. Être froide, ne pas lui laisser l'occasion de faire vaciller ses défenses durement remises en place… Elle exigea cet endroit calme. Cet endroit où discuter, où exploser. Cet endroit où demander des explications, où parler… Cet endroit où se regarder en silence. Elle ne savait pas, perdu comme jamais auparavant… Mais non, elle ne flancherai pas, même si la vue du bar lui donna des élans de tentations. Non, pas maintenant… Ce soir, c'était à son tour d'être forte…

« Swan'... » Son regard plein d'inquiétude frappa la Mexicaine de plein fouet. De dos, elle n'avait pas eu l'occasion de voir sa fille passer. Evidemment, elle se retourna rapidement, cherchant sa fille du regard, paniquant en ne la voyant plus. Ne faisant même pas attention quand Jayan lui saisit la main pour l'entraîner. Tout son corps lui criait de lui faire confiance, de le suivre. Son regard inquiet, son comportement… Dieu qu'avait-elle fait en privant ce père de ses enfants?

« Swan?» Oui… Elle s'en voulait à présent de n'avoir rien dit à ses enfants.  Car elle voyait ce père inquiet. Ce père qui avait toujours été bon avec ses enfants avant de partir… Plonger dans l'inquiétude, elle ne remarqua même pas qu'il avait toujours sa main dans sa sienne. Elle ne remarqua même pas réellement quand il la relâcha tellement cela était… naturel.

Le bruit lui fit fermer les yeux une seconde, elle avait merdé. Réellement. Sa princesse était malade, de sa faute… Stupide mexicaine sans tact. Cachottière qui avait tellement voulu oublier Jayan qu'elle avait privé ses enfants d'informations sur leur père. Oui, elle lui en voulait tellement. Elle avait pensé protéger ses enfants en ne disant rien mais n'avait fait que le contraire. La médaille des pires parents de l'année leur revenait de droit. « Je... Je pense qu'elle ne voudra pas me voir... » Elle ne disait rien… Ne sachant pas quoi dire en réalité. La détresse des deux la touchait, la déstabilisait… Si seulement elle n'avait pas faillit des années plus tôt… Ses yeux étaient humides, elle ne savait pas trop à quel moment cela avait commencé. Son cerveau était en ébullition. Finalement, elle posa son regard sur son mari, posant la main sur son épaule. Un regard doux, compatissant. Un regard qui lui demandait pardon aussi pour cette situation. Avant de le relâcher et de se diriger vers les toilettes, le laissant échapper à cette scène.

Sans parler, elle entra dans les toilettes et se mit au-dessus de sa fille, lui relevant les cheveux délicatement. La laissant évacuer dans un premier temps… De légère caresse dans son dos pour la calmer. Pour lui dire "Ne t'inquiète pas, maman est là."
Les vomissements semblant se calmer, la mexicaine se mit à sa hauteur et caressa sa joue avant de lui faire une légère grimace, un sourire doux et rassurant sur ses lèvres. « Et bien… Je me demande comment un ce petit corps peut vomir autant.» Elle ne se moquait pas, mais elle était comme ça, préférant une petite phrase taquine pour désamorcer une situation délicate. Et pour une femme sans tact, c'était encore le meilleur moyen pour ne pas s'enfoncer dans les problèmes. « Swan… » Délicatement, elle poussa la photo plus loin. Ne se concentrant que sur sa fille. Toujours douce, toujours là. Ne flanchant pas, ne pouvant pas flancher. « Je sais que c'est difficile à assimiler… mais… Ne lui en veut pas. » . Oui, elle aurait put dire "Je suis désolée, pardonne-moi ma chérie" .. Mais non, elle aurait tout le temps de le faire plus tard… Là, elle se concentrait sur sa fille. Sur ce père dont elle venait d'apprendre l'existence à nouveau. Sur ce père qui méritait le pardon de sa fille… « Allez, parles-moi… Je ne bougerais pas ma chérie. Je resterais là… Comme tu es resté pour moi, ma petite fille courageuse.» . Et elle le pensait. Elle regardait cette fille magnifique, son trésor avec une fierté incommensurable. Oui, elle était sincère. Sa fille avait été bien plus courageuse qu'elle. Elle avait mis sa vie de côté pour cette famille dysfonctionnelle. Elle avait assuré un rôle qui n'était pas le sien. En réalité, Swan était l'héroïne de sa mère.

Pando

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# Lun 20 Déc - 19:18
♛Ambiance Scandale
 

 
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J’étais soulagée de pouvoir parler librement de mes sentiments envers Nathan à ma mère. C’était même assez bizarre, comme si je m’autorisais enfin à être... normale. Le genre de normalité qui est censé faire peur aux autres mais qui est étrangement bénéfique pour moi. Un quotidien lancinant, des jours qui se succèdent sans jamais changer, j’avais besoin de cette normalité dans ma vie qui n’était que chaos jusqu’alors. J’avais besoin de m’ennuyer tout en pensant d’un air faussement nostalgique à quel point le début de ma vie avait été rude. Je veux être cette Desperate qui bois un verre de vin à dix heures du matin en regardant ses enfants rentrer de l’école. Tout compte fait, je me voyais vivre un quotidien de série télé, chose que j’ai l’impression de vivre avec Nathan qui me donne l’impression de vivre dans un conte de noël. Est-ce que je pourrais enfin prétendre à un dénouement heureux ? Moi qui n’avais fait que repousser l’éventualité jusqu’à ce jour ? Peut-être bien ? En tout cas, je n’avais pas l’impression de mettre la charrue avant les bœufs en suggérant à Nate d’emménager avec lui. Même si nous ne nous connaissions que depuis peu, je sentais qu’il fallait que je saute le pas. Moi qui suis toujours si terre à terre, un brin de spontanéité ne me fera pas de mal ! Ne pas trop réfléchir, oser pour ne pas regretter... Je vais en faire ma résolution pour la nouvelle année tiens...

« Mais… Avec qui j'irais piquer les chocolats de tes frères si tu pars ? » Je lui souris avec tendresse, grâce à mon départ, les triplés ne m’en voudront plus à mort d’être une grosse bouffe au moins ! Quoi qu’à présent que maman est de retour dans nos vies, c’est sur elles qu’ils vont criser. Je me languis d’avance de voir la scène. « Bon, je vais devoir me résoudre à prendre des kilos toute seule ! » je la dévisage, faussement exaspérée avant de dépeindre son corps de sirène qui n’a problème pas un seul kilo en trop. Cette femme a eu quatre enfants et elle reste aussi svelte qu’une athlète de haut niveau ! Moi il suffit que je ne fasse plus de sport pendant quelque semaine et je ne suis déjà plus que l’ombre de moi-même. La vie est monstrueusement cruelle ! Mais je suis soulagée que Mama Torres ne soit pas contre mon envie de m’engager plus que de raison avec un homme qu’elle ne connaît même pas. C’est dire la confiance qu’elle m’accorde ! Je suis à la fois touchée et complètement effrayée par l’éventualité que ça devienne enfin concret dans les jours à venir... « Je suis heureuse pour toi Querida. Par contre, vivant ailleurs ou pas, tu n'échapperas pas au repas du dimanche. Et par conséquent, Nathan non plus. » un sourire figé sur les lèvres, je hoche la tête pour lui promettre au moins cette faveur. J’aime déjà l’idée que nous ayons des rendez-vous hebdomadaires chez moi, entourée par famille et Nathan qui, officiellement, fait enfin partie de ma vie. Pour lui aussi, intégrer une famille comme la nôtre et en devenir membre, lui fera le plus grand bien... lui qui n’a pas eu beaucoup de chances dans sa vie non plus, j’ai envie que l’accueillir dans mon cercle lui apporte autant de bonheur qu’à moi. J’ai vraiment envie d’aller de l’avant... qu’on redevienne la famille parfaite dont j’ai plus ou moins le souvenir...

Oui mais voilà, la catastrophe. Retentissant, un long craquement qui résonne dans mes oreilles, bruit blanc dans mes veines alors que je n’ai de cesse de secouer la tête. Gauche, droite, gauche droite, les yeux rivés sur un du papier glacé jaunissant par les années. Une déchirure puis une autre, accompagnée par des fissures qui font bouillir mon sang. Assassymphonie assourdissante qui me fait tourner de l’œil, je dois me tenir aux bords de la table pour ne pas rejoindre le sol. La pièce, aussi vaste soit-elle, commence à se refermer sur moi. Les bruits environnants ne sont plus qu’une cacophonie d’instruments mal accordées, je dévisage mes parents que j’ai l’impression de ne pas reconnaître. Deux inconnus, souriants devant mon visage blême. Derrière ce vacarme mental, une succession de souvenirs qui m’assaillent : Accident, bitume, odeur de la pluie, coups, larmes, vomissements, vomissements, vomissements, danse, Hindi, histoire d’amour... c’est comme être prisonnière d’une pièce sans fenêtre et entendre des gens crier votre prénom à l’extérieur, crier un mélange de mots clés retraçant votre histoire. Une histoire dont vous n’aviez même pas envie d’écouter l’interlude... Comme si vous préfériez vous complaire dans ce si doux rêve dans lequel vous vous étiez plongiez depuis tant d’années. Finalement, c’est peut-être bien ça le fin mot de mon histoire... quand l’espoir d’être enfin heureuse un jour illumine mon ciel, la foudre se met à me frapper de sa cruauté. Et mes démons aiment se délecter de la douleur que ça aura pu me provoquer... Les craquements. L’impression qu’un marteau tambourine contre une coquille d’œuf... c’est mon cœur essais de survivre. Survivre à ce tsunami d’informations que ma mémoire avait occulté pour mon propre bien... ces nuits d’insomnie à pleurer le départ d’un père, subir chaque journée et voir ses espoirs s’amenuir... Le sang commence à me monter au nez, je vois ma vue se troubler et les tremblements gagner mes doigts qui se crispent sur la petite photo. Je voudrais la détruire, m’acharner sur ces deux amants de l’époque. En faire une relique de la dépression qui commence à me gagner à mesure que j’observe leurs visages faussement heureux. Je voudrais pouvoir hurler pour extérioriser cette douleur qui menace de faire exploser mon cœur, cette pénible impression que... que vous ne serez jamais heureux. Là où la lumière apparaît, il y aura toujours un nuage pour le dissimuler... le bien ne triomphera jamais du mal. Je ne suis pas un cygne...

Sans vraiment comprendre comment je parviens à traîner ma lourde carcasse jusqu’aux vestiaires. Je suis prise au piège, je n’ai nul par où allez pour espérer ne jamais être retrouvée. Je voudrais courir, m’éloigner de cet endroit que j’exècre à présent. Je voudrais mettre de la distance avec mon moi d’avant, celle que je pensais ne jamais retrouver dans les décombres de souvenirs éteints. Je voudrais que Nathan soit là, qu’il me fasse rire pour me réconforter et me promettre que tout va bien aller. Mais voilà, qui me dit que Nate n’est pas le complice de mon père ? L’intermédiaire entre ma démission et le besoin de trouver un nouveau job ? Après tout, c’est lui qui m’a conseillé de quitter mon dernier emploi, lui qui m’a presque mis l’annonce sous le nez quand je cherchais activement un emploi. Tout ça ne serait qu’une machination ? Ma vie entière une pièce de théâtre et ceux que j’aime... des manipulateurs ? Je ne peux pas le croire. Changement de programme, la tempête de neige attendra que je vienne galoper comme Spirit, un haut le cœur m’oblige à me rendre jusqu’aux toilettes. Heureusement, j’arrive juste à temps au-dessus de ma cuvette pour vomir mon dernier repas. La bile me monte jusqu’au nez, faisant pleurer mes yeux qui me provoque de nouveaux relents écœurants. Plus je dégobille en m’étranglant dans mes larmes, plus j’ai envie de tout rendre et d’extraire le démon qui s’amuse avec mon cœur. Les sons autour de moi ne sont que des sifflements stridents dans mes oreilles, je crois que j’ai un acouphène ou que je suis tombé de trop haut pour enfin devenir sourde. Enfin la paix... Du moins, c’est ce que je pensais. Des mains viennent me toucher, m’obligeant à me débattre mollement, manquant de suffisamment de forces pour m’extraire de ce toucher qui me répugne, même si je ne sais pas à qui il appartient. Je ne veux plus qu’on me malmène, faite que ça s’arrête...  
Finalement, je m’avoue vaincue et laisse la personne me tripoter à sa guise alors que je termine de me vider de mon âme dans la cuvette.  

C’est le visage de ma mère qui m’apparaît alors que j’essuis mon nez du dos de la main. J’esquive sa tentative de caresser ma joue en tirant la chasse d’eau, léger mouvement d’épaule pour me défaire de son contact. Je suis en train de me refermer comme une huitre, ce n’est pas bon signe pour elle. Geste d’auto-défense pour protéger mon cœur qui a déjà bien trop souffert. Et aussi parce que je n’arrive plus à m’ouvrir aux autres quand je suis en proie à des émotions trop intenses. C’est la 1ère fois que je pleure depuis longtemps, j’ai envie de me maudire d’être dans cet état en public.  
« Et bien… Je me demande comment un ce petit corps peut vomir autant. » je ricane en la regardant, un sourcil levé. « J’ai eu un bon maître. » je rétorque froidement en la fixant d’un regard vide. Je regrette presque instantanément ces mots, faisant référence à ses propres moments où, ivre morte, elle repeignait les murs de l’appartement et que je m’amusais à tout nettoyer. Un long silence succède mes tranchantes paroles avant que je ne détourne le regard. « Désolée. C’était méchant. » ma voix est presque éteinte, dénuée d’émotions comme si le simple fait de vomir m’avait fait perdre toute notion sentimentale. « Swan… Je sais que c'est difficile à assimiler… mais… Ne lui en veut pas. » je prends une grande inspiration en serrant les dents. Je déteste comme elle me parle. Sa douceur, sa volonté de faire passer la pilule en me parlant comme si j’avais cinq ans. Je suis en train de bouillonner et je préfère ne pas répondre, prétextant me passionner par les motifs sur le carrelage au mur. Qui peux bien mettre du carrelage au mur ?! Sûrement une idée de Jay... PARDON. Une idée de papa. Même sans le dire à voix haute, mon ton me semble tranchant comme du venin. « Allez, parles-moi… Je ne bougerais pas ma chérie. Je resterais là… Comme tu es resté pour moi, ma petite fille courageuse. » là c’est trop. Je la regarde dans les yeux, sentant mes pupilles se dilater jusqu’à ce que mon œil entier devienne noir. Je suis en train de sombrer, j’ai autorisé que les démons de mon passé reviennent en force, qu’ils prennent le contrôle. Je ne suis plus la Swan d’il y a une heure. Je crois bien qu’elle est morte... assassinée par les mensonges. « Mais putain mais tu t’entends ?! Arrête de me parler comme si j’avais cinq an et demi, maman. » je rugis, les bras croisés sur ma poitrine que je serre jusqu’à manquer de m’asphyxier. Le seul moyen de me faire encore toujours terre. « J'ai... je n’ai pas besoin que tu viennes me faire des câlins ou que tu viennes me chanter une berceuse. Ça c’était avant, mais maintenant c’est trop tard. Quand tu étais trop occupée à siphonner une bouteille de bordeaux par minutes. J’ai vingt-cinq ans maman... VINGT-CINQ ANS. ET JE... » je lui hurle au visage, les larmes aux yeux. Ma mâchoire se contracte, une larme se met à glisser sur ma joue sans que je ne l’autorise. Je m’étais faîte belle pour une fois, tout est gâché... mon maquillage ne doit certainement plus ressembler à rien. La lèvre tremblante, je dévisage ma mère comme si je l’a voyais pour la première fois. « J’ai l’impression de mourir...» je chuchote comme pour moi-même. Je pose ma main sur ma poitrine, découvrant un cœur qui bat à la chamade. Mourir sans avoir rien vécu, trop occupée à maintenant à flot une famille, m’oubliant, gâchant ma jeunesse et cherchant une figure paternelle dans de mauvaises relations. Chienne de vie...

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Esme Torres
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# Mar 21 Déc - 5:48
Ambiance scandale | Feat Swan & Jayan
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In a house of attics, she spends the rest of her life trying not to kiss the man who lives with her, no matter how often he brews the tea or brings her caramels. Instead, she walks like a prison guard through the secret rooms of secret rooms, between small cages where she keeps the trees, skinny and whimpering in her flashlight beam, before flaying off their skins
for dance floors.
Situation dramatique. Climat délicat. Vision d'horreur. Comment gérer tout ça? Comment ne pas fuir loin ou même juste au bar pour prendre un shot de téquila? Jamais encore la tentation n'avait été aussi proche. Jamais encore depuis son retour, elle n'avait autant eu l'envie de craquer.
Son mari, sa fille… Cette scène surréaliste pour la mexicaine. Elle qui ne rêvait que d'une soirée avec sa princesse. Princesse qui, à présent, vomissait ses tripes dans les cuvettes de ce maudit Pub. Seule face à ce spectacle déchirant, elle se ressaisit, venant l'aider en tenant ses cheveux. La voir se débattre, même aussi faiblement, n'était en rien un présage. Elle connaissait Swan. Et pour cause, les deux se ressemblaient bien plus qu'Esméralda ne voulait l'admettre. Pas par honte. Ni par pitié… Mais elle avait sincèrement espéré que sa fille ne finisse jamais comme elle. Ne souffre jamais comme elle, elle avait souffert. Et pourtant, les voici en plein dedans. Une tempête d'émotion à l'intérieur d'elle, mais elle tenait. Elle tenait ce visage doux et rassurant.

Même quand sa fille s'éloigna, rejetant le contact. Ce fut comme un coup. Violent. Ok, la situation dérapait complètement. Les paroles cinglantes furent encore plus violentes. Blessure interne qui se rouvre au fur et à mesure que les minutes s'écoulent dans ce bar. Pourtant, une fois de plus, la mère de famille encaisse. Le méritant. Méritant toute la colère de Swan… Si seulement elle avait été moins égoïste à l'époque… Si elle avait accepté de parler de Jayan… Rien, absolument rien de tout ça ne se passerait. Elle s'excusa, mais sa mère ne lui en voulait pas. Tentant simplement de trouver une manière de lui parler. Quitte à ce qu'elle explose. Quitte à ce qu'elle se défoule sur Esmé.

« Mais putain mais tu t’entends ?! Arrête de me parler comme si j’avais cinq an et demi, maman. J'ai... je n’ai pas besoin que tu viennes me faire des câlins ou que tu viennes me chanter une berceuse. Ça c’était avant, mais maintenant c’est trop tard. Quand tu étais trop occupée à siphonner une bouteille de bordeaux par minutes. J’ai vingt-cinq ans maman... VINGT-CINQ ANS. ET JE... » Bingo. Cette colère trop enfouie depuis des années cédait. Le regard noir de sa fille la fit frissonner. Les mots la firent défaillir intérieurement, mais non. Elle ne céderait pas. Il en était hors de question. Même cette phrase à peine soufflé par Swan ne la ferait pas fuir. Mais ce fut une gifle… Car elle comprenait exactement de quoi elle parlait. Ces sentiments affreux, ces doutes qui invitaient les démons à prendre possession de leur pensée. Oui, définitivement, les deux femmes se ressemblaient bien plus qu'il ne le fallait. Et c'était au grand dam de la mère Torres.

Elle resta à la hauteur de sa cadette. La regardant toujours avec ce regard d'une mère inquiète. Cherchant ses mots, non plus pour ne pas la brusquer, mais juste pour être honnête. Elle hocha un instant la tête avant de soupirer. « Je ne te prends plus pour une enfant, Swan. Mais tout le monde a besoin de douceur dans ce genre de moment. Tu n'en veux pas, je peux le comprendre. Tu m'en veux? Tu as le droit. Oui, je ne vous ai pas vu grandir c'est vrai, trop occupée à me battre avec moi-même, avec mes démons. » . La vérité. Voilà ce qu'elle comptait lui dire. Sans embellir les choses, sans la prendre dans ses bras. Respectant son envie de ne pas vouloir de contacte. Elle savait pertinemment ce que ressentait sa fille. Alors, elle commença à lui parler comme elle aurait aimé que quelqu'un lui parle à l'époque. Doucement, elle reprit cette maudite photo qu'elle chérissait pourtant de tout son être. « Je sais ce que c'est… Avoir l'impression que ton monde s'effondre. Que tout n'était qu'un stupide mensonge. Le souffle coupé, pleurer à ne plus savoir respirer… Vouloir être seul, n'écouter personne et céder… » Tu lui souris. Sourire triste alors que ses larmes montaient à nouveau, se replongeant dans ce chaos qu'elle avait chassé pendant des mois. Avançant comme une funambule sur des souvenirs qui pourrait la faire replonger à tout moment. Parlant pour la première fois de tout ça, de choses qu'elle avait tût. « Avoir si mal… Tellement mal au point d'avoir pensé de temps en temps à en finir définitivement, ne plus souffrir.  » Secret qu'elle n'avait jamais osé dire à voix haute. Ses enfants l'avaient sauvé.. Bien plus qu'ils ne le sauraient jamais. Plus d'une fois ces envies suicidaires lui avaient effleuré l'esprit. Et à chaque fois, un de ses enfants avait débarqué. Même ivre, elle savait qu'elle ne pouvait pas leur faire ça. Doucement, elle regarda sa fille, honteuse, mais honnête. Simplement, honnête. « Je te comprends plus que tu ne peux l'imaginer. Les circonstances étaient différentes certes… Mais la douleur est la même. Et moi? Et bien, j'ai cédé. J'ai baissé les bras car je me pensais seule. Toi, tu ne l'es pas… Et même si tu me détestes, si tu le détestes… Tu as toujours tes frères…»

Les larmes coulaient, sa voix avait été étrangler tout du long. Sa fille savait au moins qu'elle la comprenait. Elle savait maintenant ce qu'elle avait ressenti quand elle avait craqué. Cependant, elle ne voulait pas que sa fille cède, abandonne. Car Esméralda n'avait jamais été un exemple à ce moment-là. Swan avait ses frères… Elle avait Nathan aussi… Alors peu importe qu'elle déteste ses parents. Le principale était qu'elle ne soit pas seule. Qu'elle n'écoute pas les idées noires… Elle toussa légèrement pour s'éclaircir la voix, refrénant ses émotions comme elle le pouvait.   « J'espère juste que tu comprendras plus rapidement que tout ça là… C'est un sale moment passé, mais que tu n'es pas seule. Que le passé, aussi douloureux soit-il, ne doit pas empiéter sur l'avenir que TU décideras de construire… Car oui, même si tu penses que je te prends pour une enfant, je sais que tu es une femme bien plus courageuse et forte que moi. » Péniblement, la brune se redressa délicatement sur ses talons, ouvrant à nouveau la porte. Elle jeta un oeil rapide sur les vestiaires avant de le reporter sur sa fille. « Le choix t'appartient maintenant. Tu peux rester ici, partir ou venir affronter la vérité avec moi. Quel qu'il soit, je ne t'en empêcherai pas. » Elle recula, laissant l'entrée la sortie libre, essuyant ses larmes de sa main rapidement. Sincère comme jamais, elle comptait respecter le choix de sa fille quel qu'il soit pour ce soir … Attendant sa réaction, ce qui lui semblait être une éternité…

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# Mer 22 Déc - 17:27
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A cet instant précis, j’agissais avec beaucoup de cruauté. Cruauté que j’avais refoulée depuis toujours. Depuis le jour où mon père a quitté la maison pour être tout à fait honnête, me poussant presque à tenter le diable dans l’espoir qu’il revienne pour me sauver. Je réfléchissais comme Bella dans Twilight qui espérais revoir son beau vampire qui manque de vitamine D : affronter le danger en espérant que son prince parviendrait à la sauver au dernier moment. J’espérais qu’il puisse me sortir des griffes de certaines addictions tel que l’amour... j’espérais qu’il tienne sa promesse de toujours être là pour me protéger. Et finalement, que s'est-il passé ? Accident, commotion, dépression, amnésie, violence et insécurité... On se croirait dans un chapitre d’une mauvaise Fanfiction sur le dernier Boys Band à la mode tellement c’est dégoulinant de clichés dramatiques. Et pourtant... rien que d’y penser, la nausée me rattrape et je réprime une nouvelle salve de vomissements. Je crois que j’ai facilement régurgiter tous mes repas datant d’il y a trois semaines...

Je m’essuie les yeux en passant l’avant-bras sur ma paupière, y laissant une traînée noirâtre tout le long de ma joue. Décidément, ça valait le coup de se maquiller pour en venir à cet état... il va falloir que je trouve une autre excuse pour expliquer à Nathan mon état, encore une fois. Il va en avoir marre de me trouver dans des états pas possibles à chaque fin de service, c’est presque louche ! Je contemple ma mère en reniflant allègrement, culpabilisant un peu de lui crier dessus alors qu’elle ne cherche qu’à m’aider. Je sais que je devrais la réconforter, lui éviter de succomber aux larmes comme je l’ai fait, surtout pas après ce qu’elle a endurer. Mais une part de moi se dit qu’elle n’avait qu’à pas être faible, m’obliger de l’être pour nous deux. La cruauté et la colère de porter le poids d’un foyer sur mes frêles épaules s’abat sur moi, rattrapant les années et me donnant l’effet d’une gifle. Je n’ai jamais voulu ça, je ne voulais pas devenir la maitresse de maison à seulement quinze ans, je ne voulais pas être la sorcière du quartier un peu trop bizarre dont les filles bizarres ne font que se moquer, je ne voulais pas arrêter mes études, je voulais danser. Je ne voulais pas être courageuse, adjectif dont on me qualifie un peu trop en ce moment. Mais est-ce si égoïste d’avouer cela à voix haute ? Avouer que je rêvais de partir loin, de baisser les bras et de partir en claquant la porte et en laissant tout ce petit monde se débrouiller tout seul ? Non, ce n’est pas éthiquement acceptable. Quand bien-même, c’était de mon devoir pour le bien de mes frères... Alors pourquoi ça me fait aussi mal d’avoir l’impression d’être passée à côté de ma vie ? Je pensais m’être résignée, mais ce n’est pas le cas. Cette simple pensée fait repartir de plus belle mes larmes, j’ai l’impression de n’avoir rien accomplis, prisonnière d’obligations et dépendante de cette famille qui ne m’a rien apporté jusqu’ici. Ou du moins, ce que nous étions avant donne l’impression d’appartenir à une autre vie. Je suis si différente de la fille que j’étais autrefois, elle n’est pas moi et je ne suis pas elle... je suis son opposé exacte, la part sombre qu’elle a essayé de chasser toutes ces années. Je suis la pire version de moi-même alors que je rêvais du contraire...

Le cœur battant inégalement, je regarde les néons au plafond en écoutant le bruit du silence. Mes hurlements ont rebondi contre les parois des toilettes, tout est si calme depuis que j’ai l’impression d’être devenue sourde. « Je ne te prends plus pour une enfant, Swan. Mais tout le monde a besoin de douceur dans ce genre de moment. Tu n'en veux pas, je peux le comprendre. Tu m'en veux ? Tu as le droit. Oui, je ne vous ai pas vu grandir c'est vrai, trop occupée à me battre avec moi-même, avec mes démons. » je détourne le regard pour éviter de lui rétorquer d’un ton glaçant d’arrêter de ressasser le passer, d’arrêter de se mettre ainsi en position de victime. J’ai dû assumer à sa place sans me plaindre et en allant toujours de l’avant, et ça pendant dix longues années. Dix années à mettre ma vie entre parenthèse. Je n’ai plus envie de l’entendre parler de cette période glaçante où je ne savais pas ce que j’allais découvrir en rentrant le soir à l’appart. J’ai envie de faire une croix sur ces années qui ont été les plus difficiles de ma vie, soldée par un tas de douleurs physiques causés par mon ex-petit ami de l’époque. Mais ça évidemment, je ne le mentionnerais pas... pas maintenant... pas ce soir. Ça risquerait de m’achever... « Je sais ce que c'est… Avoir l'impression que ton monde s'effondre. Que tout n'était qu'un stupide mensonge. Le souffle coupé, pleurer à ne plus savoir respirer… Vouloir être seul, n'écouter personne et céder… »   J’ai tant pleuré en vomissant... Sanglotant avec des hoquets ridicules, l’impression de ne plus savoir respirer comme elle le dit si bien... nous avons beaucoup en commun, bien que ça m’arrache le cœur de l’admettre. Le démon de mon passé a planté ses griffes sur mon cœur, il parle à travers moi et me murmure des pensées négatives. Je suis en train de succomber à son appel, la noirceur est plus douce que les mensonges...
« Avoir si mal… Tellement mal au point d'avoir pensé de temps en temps à en finir définitivement, ne plus souffrir. » je tourne ma tête vers elle, si lentement que je la vois en panoramique, le cœur déchiré de l’avoir fait pleurer. C’est de ma faute si elle est dans cet état, j’ai été si cruelle... je déglutis en posant mes yeux sur la photo tordue au sol. Le suicide... concept assez flou que j’ai eu l’occasion de côtoyer il y a quelques années de cela. Une camarade de classe, Lucie, qui c’était donné la mort suite au harcèlement qu’elle subissait depuis bien trop longtemps. Les jours qui ont suivis sa mort, une chaise vide à mes côtés et des affiches prévenant des risques du harcèlement et de comment le prévenir... Rien de plus. Une main tendue dans le vent alors qu’il n'y avait déjà plus personne pouvant s’y accrocher. Je me rappelle être rentrée ce soir-là, enjambant les cadavres de bouteilles de la journée, contemplant ma mère avec douceur tout en songeant à ma propre mort. Songe qui n’a eu de cesse de m’accompagner jusqu’au fatal accident de moto, impliquant le décès de mon ex petit ami... J’avais regardé le ciel pleuvoir en me demandant si c’était ainsi que ça devait se finir ? J’avais regardé le ciel, songeant au siège vide le lendemain matin. Il y aurait-il aussi des pancartes pour alerter les élèves des dangers de la route ? Certainement oui... Mais tout comme Lucie, on m’aurait oublié, vaquant à d’autres occupations plus importantes. Je déglutis. J’ai toujours considéré le suicide comme un acte de courage, me pensant incapable d’être aussi forte pour en arriver là. Bien que j’aie souffert de ma vie sans broncher, je n’aurais jamais été capable d’en venir à de telles proportions. Car penser à mes frères qui avaient besoin de moi était la seule raison valable pour continuer à vivre, continuer à avoir mal au dos et à me lever aux aurores. Mais maman Torres ? Finalement, je ne pense pas que le suicide soit réellement une preuve de courage... mais plus une preuve de sa propre faiblesse. Celle d’être capable de laisser tout derrière sois sans songer à la douleur que les autres auront... Je me mords la lèvre pour ne pas formuler cette pensée à voix haute. « Je te comprends plus que tu ne peux l'imaginer. Les circonstances étaient différentes certes… Mais la douleur est la même. Et moi ? Eh bien, j'ai cédé. J'ai baissé les bras car je me pensais seule. Toi, tu ne l'es pas… Et même si tu me détestes, si tu le détestes… Tu as toujours tes frères… » une vague de chaleur s’abat sur mon petit cœur fragilisé par autant d’informations. « Tu te PENSAIS seule, en effet... » je siffle en hochant la tête, les larmes aux yeux. « Tu as baissé les bras parce qu’un... parce que papa s’est barré du jour au lendemain sans donner signe de vie. Tu as baissé les bras car tu ne te pensais pas capable de gérer toute seule une famille nombreuse, parce que tu ne le voulais pas ? Va savoir. Preuve que tu ne voyais pas les efforts que nous faisions pour essayer de garder la tête hors de l’eau. Et je ne parle pas de moi, ça en revanche c’est secondaire. Tu as pensée à tes fils ? Comment ce fut difficile pour eux de maintenir un équilibre émotionnel stable et décrocher leurs diplômes ? » Moi, le seul moyen de tenir la tête hors de l’eau, c’était de me battre corps et âmes pour qu’ils aient un avenir. Ce qu’elle aurait dû faire. « Ce qui est fait est fait maintenant, on ne va pas revenir dessus. » je déclare sur un ton qui est sans appel. « Alors arrête de parler d’avant, de te chercher des excuses car tu es quelqu’un d’autre aujourd’hui. Et je compte sur toi pour dire ce que tu m’as dit aux triplés. Ils méritent aussi de savoir... » je ne sais pas exactement comment il compte réagir... déjà la bombe sur le retour de papa risque d’encore moins bien passer que pour moi j’imagine... Je ne sais pas vraiment, on n'a jamais eu l’occasion d’aborder le sujet jusqu’ici... Même si je la contemple d’un air vide dans mes yeux vitreux, je ne peux pas lui en vouloir. Je ne lui en voudrais jamais... il en va de même pour papa, j’imagine ? C’est juste difficile à encaisser en si peu de temps...

Mollement, je prends un rouleau de papier toilette et lui tends pour qu’elle s’essuie les yeux. On n'a pas l’air fraîche dans cet état elle et moi... et je commence à avoir froid, assise sur le carrelage et dans le courant d’air. « J'espère juste que tu comprendras plus rapidement que tout ça là… C'est un sale moment passé, mais que tu n'es pas seule. Que le passé, aussi douloureux soit-il, ne doit pas empiéter sur l'avenir que TU décideras de construire… Car oui, même si tu penses que je te prends pour une enfant, je sais que tu es une femme bien plus courageuse et forte que moi. » je me frotte le nez en détournant à nouveau le regard « Ok, épargne-moi tes leçons de sagesse ce soir, Ghandi... s’il te plaît... » je marmonne assez fort pour qu’elle m’entende. Je n’aime pas lui parler comme je le fait, mais comme bien souvent quand je suis dans cet état je ne suis plus capable de grand-chose. L’empathie et la douceur ne font plus partie de mon vocabulaire. Je me renferme en une petite boule avec de longs pics aiguisés, gare à celui qui s’y approchera de trop près ! Je la regarde se lever, me demandant sans le dire à voix haute comment elle peut marcher avec ses échasses qu’elle appelle des talons aiguilles ? Très clairement, elle est de loin la plus glamour de nous deux. « Le choix t'appartient maintenant. Tu peux rester ici, partir ou venir affronter la vérité avec moi. Quel qu'il soit, je ne t'en empêcherai pas. » je regarde le couloir vers lequel mon père se trouve, une légère boule de gêne se forme dans mon ventre. Je n’ai clairement pas envie d’y allez, j’ai envie de rentrer chez moi, ou chez Nathan.... J’ai envie de regarder Spider-Man, un Disney... n’importe quoi ! Du moment que je mette de la distance entre eux et moi. « Pars devant. J’arrive dans une minute. » je lance en Espagnole, me redresse maladroitement sur mes jambes tremblantes et endoloris par le froid. Je me rends vers le lavabo le plus proche et me rince la bouche pour évacuer le goût de vomis qui stagne encore. « Vois ça comme un énième sacrifice à la famille... » je marmonne une nouvelle fois, à son attention, en Espagnole, en me lavant les mains. Je n’ai pas envie de le voir, enfin si j’en ai envie... mais pas comme ça, pas maintenant. Mais je sais aussi que c’est le seul choix raisonnable qui s’offre à moi. Alors, comment toujours et comme une leçon apprise depuis toute petite, je fais le choix d’être plus adulte en allant à l’encontre de mes envies. Ça ne devrait pas être si terrible après tout...  

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# Jeu 23 Déc - 5:55
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In a house of attics, she spends the rest of her life trying not to kiss the man who lives with her, no matter how often he brews the tea or brings her caramels. Instead, she walks like a prison guard through the secret rooms of secret rooms, between small cages where she keeps the trees, skinny and whimpering in her flashlight beam, before flaying off their skins
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Personne, absolument personne ne pouvait comprendre ce qu'avait ressentie la mexicaine au départ de ce mari qu'elle avait tant aimé… Qu'elle aimait encore malgré ses nombreuses protestations. Personne n'avait pu comprendre la douleur de son départ. De savoir qu'il avait préférer cette stupide vengeance à sa famille. Sans même une discussion. Non, Jayan avait juste disparu. Pouf, en un instant. Plus rien…
Elle avait tout accepté pour lui… Les risques de son métier de flics, son passé dangereux d'ancien mafieux, les soucis qui allaient de paire avec tout cela. Elle avait tout bravé car il était là. A ses côtés.  Il était là pour toutes ces petites choses qui ne semblaient pas importantes. Il était là pour l'aider lorsque les enfants disaient ces choses mignonnes où quand ils étaient juste complètement barge… Il était ce soutien indéfectible dont elle avait tant eu besoin. C'était cet amant incroyable qui avait su la charmer chaque jour. Ce mari irréprochable où presque… Et son départ l'avait anéantie. Mourir d'un chagrin d'amour n'était pas qu'une légende…

Oui, elle avait été faible. Faiblesse fatale dont elle n'avait su se relever seule.  me errante pendant des années. Sa fille avait raison, dans toutes ses paroles. Swan était dure, froide et tranchante. Frappant sa mère à chaque mot qui sortait de sa bouche. Esmeralda ne savait plus quoi dire, quoi faire. Elle essayait de garder la face. Ne pas sombrer à nouveau même si sa seule envie était de disparaître. Fuir cette situation, cette sensation douloureuse de n'avoir jamais été à la hauteur. De ne plus jamais être à la hauteur de ses enfants. Elle baissa les yeux douloureusement. Non, ses enfants ne pouvaient plus compter sur elle… Elle n'était que cette femme faible. Celle qui avait gâché leur adolescence. Celle qui leur avait caché la vérité sur leur père, sur son retour. Celle qui avait voulu en finir plus d'une fois. Qui s'était réfugiée dans l'alcool.

Comment avait-elle pu naïvement penser que la vie serait meilleure après cette cure? Avec ce nouveau job? Les larmes étaient présentes. La douleur intense. Elle aurait aussi voulu crier, mais non. Elle tenait. Elle tenait pour sa fille brisée. Sa petite fille pleure à cause d'elle. Mauvaise mère jusqu'au bout. Esmé voulait crier, appeler Juan et se déchaîner sur lui. Lui qui lui avait dit que tout se passerait bien, car rien ne se passait bien dans la vie. Elle avait envie d'aller dans cette pièce côté, giflé Jayan en lui criant tout ce qu'elle avait sur le cœur. Elle avait envie d'aller au bar, de vider toutes les bouteilles présentes, de disparaître à jamais. Après tout, à entendre sa fille cela serait mieux si c'était le cas. Mais au fond, elle savait que sa fille était juste perdue, bouleversée. Déversant cette colère retenue depuis si longtemps. Et peu importe ce qu'elle dirait, comment elle le dirait… cela ne changerait rien, absolument rien.  

« Tu as baissé les bras parce qu’un... parce que papa s’est barré du jour au lendemain sans donner signe de vie. Tu as baissé les bras car tu ne te pensais pas capable de gérer toute seule une famille nombreuse, parce que tu ne le voulais pas ? Va savoir. Preuve que tu ne voyais pas les efforts que nous faisions pour essayer de garder la tête hors de l’eau. Et je ne parle pas de moi, ça en revanche c’est secondaire. Tu as pensée à tes fils ? Comment ce fut difficile pour eux de maintenir un équilibre émotionnel stable et décrocher leurs diplômes ? » Enième scud envoyé. Mais celui-ci était sans doute le plus blessant… Comment pouvait-elle penser qu'elle n'avait pas voulu de cette famille? De ces enfants? Elle avait tout fait pour les mettre en sécurité. Loin des problèmes de vengeance mafieuse. Loin du danger. Elle leur avait mis un toît et malgré tout, avait toujours fait en sorte qu'ils aient à manger. Elle avait quitté sa famille, tout contact avec sa propre mère et son frère, pour leur sécurité. Alors oui, elle n'était qu'une pauvre alcoolique, mais les mots étaient durs, très durs. Sa voix se cassa simplement. « T'es cruelle, Swan…Je mérite tous tes reproches, mais pas celui comme quoi je ne voulais pas de vous. » La mère de famille ne rentra pas dans les détails, hochant simplement la tête à la suite. « Je leur dirais, oui. Et te dire tout ça n'était pas pour me chercher des excuses, mais juste pour te dire que je comprenais ce que tu ressentais. » Elle secoua la tête simplement. Blessée au plus profond, sentant à nouveau le sol s'effondrer.

La brune n'en voulait pas à sa fille. Que cela soit pour ses mots, le ton de sa voix ou son comportement. Tout, absolument tout était justifié… Elle prit le morceau de papier sans l'utiliser pour autant. Se redressant de toute sa hauteur pour simplement conclure la discussion.
Mais elle savait que ce n'était pas fini, non. La plus douloureuse était à venir. Et en entendant sa fille lui répondre, en espagnol de surcroît, la mère abandonna. Ne répondant simplement pas, la laissant tranquille ces quelques minutes…

Sans demander son reste, elle partit rejoindre Jayan… Essuyant rapidement ses yeux avec le bout de papier toilette. Comment allait-elle gérer ça…? Ses forces l'abandonnaient, son cœur lui criait de fuir comme une petite fille. Son corps réclamait de toutes ses forces un de ces breuvages fort alors que son cerveau lui murmurait de ne pas gâcher les efforts de ces derniers mois. Doucement, elle entra dans le bureau et ses yeux se posèrent sur son mari. Fini les regards noir, accusateur. Non, Esméralda n'était plus qu'une femme vulnérable. Blessée, le cœur meurtri.

Elle ne s'approcha pas plus que de raison, restant près de la sortie… Elle était comme un animal blessé, apeuré. Elle ne s'en cachait même pas. Swan l'avait achevé sans le savoir et elle ne lui en voulait pas. Doucement, elle secoua la tête, cherchant ses mots « Jayan… Je… » . Elle ferma brièvement les yeux, sentant les larmes venir en ras-de-marée. Reprends-toi Esmé… Tu peux le faire… « Elle est blessée… Et elle va être dure… Elle se protège juste comme elle peut alors… Ne le prends pas pour toi… Elle ne mesure pas ses paroles. » Elle ne sait pas pourquoi elle le prévient. Pourquoi elle lui parle avec autant de douceur, le préparant à la tornade d'émotion de leur fille. Elle ne savait pas pourquoi, elle ne voulait pas qu'il souffre comme elle souffrait à présent. A lui, qui était parti en ne laissant qu'une lettre… « il faut juste… lui laisser du temps… » Elle hoche la tête, absente. Le regard baissée sur le sol. Oui… elle voulait qu'aucun des deux ne souffre encore plus de cette situation… Préférant tout prendre sur elle et espérer que les deux se retrouvent… Après tout, elle avait l'habitude d'avoir mal maintenant.

Pando

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# Jeu 23 Déc - 19:22
 
Ambiance scandale

Jay n’était plus capable de dire depuis combien de temps cet horrible manège avait commencé : L’arrivée d’Esme, le départ de Swan, cette scène qui lui avait tordu les boyaux dans les vestiaires, son arrivée dans le bureau… Les seules certitudes étant que ses mains brûlaient ses joues (ou l’inverse?) et que son cœur se noyait douloureusement dans son estomac. Il n’avait plus pleuré, il n’en avait pas la force en réalité, son corps toujours dans cet étrange transe proche d’un état tétanique qui l’empêchait d’agir et de penser correctement. Sous ses doigts, il avait encore l’impression de sentir ceux de sa femme et dans ses oreilles résonnait le bruit des vomissements de sa cadette… Beau mélange, comment se sentir apaisé et serein avec ça ? Et cette culpabilité totalement justifié qui le rendait malade ! Il rêvait de fuir, il aurait dû écouter Esme quand elle lui avait dit de disparaître. Après tout, il était déjà mort à l’époque, une coquille vide errant sans but… Pourquoi avait-il insisté ? Comment avait-il pu espérer une autre fin à ce plan bancale ? Un imbécile qui ne méritait rien de mieux qu’une mort lente et douloureuse que ses femmes allaient sûrement lui offrir plus ou moins malgré elles…

« Jayan… Je. »

La voix trop douce d’Esme lui fit lentement relever la tête, ses yeux rougis mais relativement secs malgré ce regard incapable de cacher sa peine. Voir la belle dans cet état lui offrit d’ailleurs un nouveau coup de poignard, cela non plus il ne les comptait plus et il les méritait tous, il les acceptait tous à bras ouvert, genoux au sol. C’était le prix à payer, il était prêt.

« Elle est blessée… Et elle va être dure… Elle se protège juste comme elle peut alors… Ne le prends pas pour toi… Elle ne mesure pas ses paroles. »

Surprit par cette bienveillance mais trop ému pour réagir réellement, l’homme resta silencieux, ses yeux incapables de quitter ceux de sa femme comme s’il espérait qu’elle puisse y lire à quel point il était désolé pour tout cela. C’était vain bien sûr, Jay ne le savait que trop bien mais il n’était pas plus maître de son corps qu’il n’était maître de cette situation.

« Il faut juste… lui laisser du temps… »

Conclut la belle Mexicaine, lui arrachant finalement un petit oui de la tête en le forçant soudain à baisser les yeux. Culpabilité encore, envie de mourir, envie de lancer un sort pour leur faire tout oublier, pour revenir en arrière… Il ne les méritait pas et il n’aurait jamais dû les mettre dans cette posture… En fait, les faire souffrir à ce point était inhumain et l’ancien flic ne semblait bon qu’à ça. Monstre. Hors il ne contrôlait plus grand-chose et fut à peine conscient de se relever de sa chaise, persuadé même qu’il n’en aurait pas eu la force. Et pourtant si, pourtant il eu la force de prendre un des verres d’eau, la force de s’approcher d’elle… Folie.

Son parfum qu’il n’avait jamais su oublier, ses joues rougies par les larmes, le cœur en vrac… C’était presque un vieux réflexe, le pur instinct, la preuve que son propre instinct de survie disparaissait quand il était dans son rôle de père ou de mari. Que valait sa vie si elles n’étaient pas heureuses ? Pourquoi vivre si ses fils n’étaient pas épanouis ? Il ne méritait rien et pouvait bien tout sacrifier, c’était ça son happy ending à lui : l’ultime sacrifice pour le bien de sa famille, disparaître pour qu’ils connaissent enfin le bonheur qu’ils méritaient tant. Réflexe donc, peut-être mis en confiance par le fait qu’Esme fixe le sol…

Tendrement, ses bras se posèrent autour des épaules de la brune, le verre toujours dans sa main. Il signait sûrement son arrêt de mort mais qu’importe, c’était la plus douce des morts si c’était dans ses bras, si c’était pour sentir une dernière fois ses cheveux sous ses doigts et son corps contre le sien. Les yeux clos, il la serra doucement comme pour la rassurer, que valait sa vie s’il les rendait si malheureuses ? Rien, rien du tout, autant mourir ici et maintenant, dans les bras de la femme de sa vie et sous les coups mérités de sa propre fille. Il était prêt… Prêt à tout pour elles, il l’avait toujours été.

« Pardonne-moi Cariña… »

Murmura-t-il en Espagnol, parfaitement incapable de dire autre chose et conscient que cela revenait à tendre le bâton pour se faire battre. Mais il était bien contre elle, ultime semblant de bonheur avant la fin… Si elle savait comme il l’aimait… Si elles savaient à quel point il était désolé… Mais il ne méritait pas leur pardon et, ça, il le savait très bien. Trop même. Adieu monde cruel.

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Jab tak hai jaan.

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# Ven 24 Déc - 7:49
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Le temps n'était plus à la colère ou à la haine dans le cœur de la mexicaine. Ces sentiments l'avaient accompagnés bien trop longtemps. Ils avaient dicté ses choix, ses faiblesses. Ruinant sa vie, blessant son entourage. Elle ne voulait plus de ça. Plus depuis sa sortie, plus depuis qu'elle avait eu l'impression de reprendre sa vie en main. Impression était le bon mot. Mirage qui venait d'éclater violemment ce soir-là. Sa fille souffrait, et ses fils n'allaient pas mieux réagir pensait-elle.
Et avec tout ça, il fallait aussi qu'elle accepte d'affronter Jayan une bonne fois pour toute. Mais pas ce soir. Non, ce soir ils devaient se concentrer sur Swan. Ils devaient se concentrer sur la vérité, endosser tous les deux leur responsabilité. Car oui, Esméralda avait joué aussi dans ce drama. En refusant de parler de lui, bien trop égoïste dans sa douleur.

Oui, le temps n'était plus à la colère. Aussi, elle décida de stopper les hostilités envers son mari. Et son regard rougit fit comprendre à la mère de famille qu'elle faisait bien. Elle-même au bord du gouffre, elle comprenait ce regard. Désespéré, désolé, perdu. Elle tenta de le prévenir qu'il mette ce filtre pour ne pas être atteint comme elle l'avait été. Peut-être aurait-elle dû convaincre sa fille de revenir un autre jour? Les esprits apaisés…. Peut-être aurait-elle dû, oui… Mais il était trop tard…

Et sans l'avoir vu venir, les bras de l'ancien flic entoura ses épaules. L'étreinte lui réchauffa le cœur. Elle voulait s'abandonner là, pleurer sur son épaule, laisser ses jambes s'affaisser, mettre tout son poids sur lui. Lui crier de l'aider, de ne pas partir…  de ne plus partir. Oui, il était évident qu'elle l'aimait toujours. Elle l'aimait depuis le premier jour et sans doute jusqu'à son dernier souffle. « Pardonne-moi Cariña… » Oui criait son coeur, non criait sur cerveau. Ne cèdes pas, protège toi… Son cerveau lui criait de reprendre le dessus. Pas ce soir, elle était trop vulnérable. Elle s'écarta de lui rapidement en secouant la tête. Reprenant le peu de contrôle qui lui restait encore. Pas ce soir… De plus, Swan allait arriver d'un moment à l'autre, hors de question de rajouter de l'huile sur le feu.  Son geste n'était pas brutal, mais simplement rapide. « Je… On en parlera plus tard… » Une promesse. Elle lui donnerait tout le temps qu'il voudrait pour discuter. Des enfants, d' eux, de tout ce qu'il voudrait…Elle le lui devait. Elle se le devait. Tous deux devaient avancer au lieu de rester figés dans le temps.  Saisissant le verre d'eau, elle but une gorgée rapide, le remerciant du regard. Elle ne s'était pas rendu compte à quel point elle était assoiffée.

Son regard balaya la petite pièce, marchant quelques pas. Observant les détails de la pièce… Reprenant un peu de contenance avant le deuxième round. La simple étreinte avait réussi à calmer ses larmes, à apaiser légèrement le cœur meurtrie de la mexicaine. Oui, clairement, Esmé aimait toujours cet homme. Le seul capable de la calmer dans ce genre de situation… Et elle s'en voulait… Elle s'en voulait d'avoir privé ses enfants de ce simple réconfort. Elle soupira à nouveau avant de se tourner vers lui à nouveau. « Je parlerais au triplé… Je… Je leur donnerais toutes les explications.» Deuxième promesse. La plus difficile sans doute…Oui, ses fils avaient le droit de savoir. Ses fils avaient le droit à un père… Père qu'elle avait empêcher de revenir dans leur vie par colère, par douleur… Et aussi par peur. peur qu'il disparaisse à nouveau. Elle savait qu'elle allait prendre cher en leur annonçant. Mais tant pis… Elle était leur mère, prête à subir les foudres justifiés… Mais il était hors de question qu'ils apprennent la nouvelle comme Swan venait de le faire…


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# Dim 26 Déc - 9:06
♛Ambiance Scandale
 

 
▼▲▼  
 

Est-ce que je serais capable de vivre à nouveau comment avant après ça ?
Question rhétorique, il est évident que non. Je regarde mon reflet sans vraiment le voir, fermement accrochée au lavabo pour ne pas m’écrouler. Toute ma vie est orchestrée autour de cette question : quand je dois passer un examen important, quand je dois faire face à mon banquier ou même quand je dois passer un entretien d’embauche... l’appréhension est toujours tellement intense que je doute de pouvoir y survivre. Même si c’est totalement bénin, j’étais toujours tellement anxieuse que je n’arrivais plus à projeter ma vie au-delà de ces petites étapes de la vie. Mais par rapport à ce que je dois traverser aujourd’hui, les petites dérives de mon quotidien d’avant n’était... que des dérives sans importances. Je fixe mon reflet dans le miroir sans vraiment me voir, la Swan d’avant essais de se frayer une place dans le corps de la Swan d’après, mais il n’y a de la place que pour une... mon Venom à moi, c’est moi. Je m’intoxique d’une douleur qui semble appartenir à quelqu’un d’autre, pourtant je reconnaît cette sensation d’abandon qui m’a accompagné jusqu’ici. Vieille amie aux doigts osseux qui n’a de cesse de chercher à m’étrangler. Comme quand je bataillais avec mes sentiments concernant Nathan, aujourd’hui la petite mort cherche un à me faire prendre une décision et à faire gagner la plus forte mentalement. Qui du cygne noir ou du cygne blanc aura le dessus sur l’autre ? Je commence à comprendre Natalie Portman et sa descente aux enfers, elle qui a peu à peu laisser les ténèbres prendre possession de son cœur. Elle qui a choisi d’embrasser cette part sombre de son être, le laissant se manifester par la danse. J’aimerais tellement pouvoir allez au-delà de cette colère, essayer de comprendre et de pardonner. Mais à chaque fois que j’essaie d’y voir plus clair, je sens les larmes d’un autre temps mouiller mes yeux. Et la fatigue de nuits sans sommeil me courbaturer les épaules... mon corps ne semble pas enclin à pardonner pour l’instant.
Non. Rien ne sera plus jamais pareil à présent...
Je ne survivrais pas à cette nouvelle épreuve.

J’attrape un paquet de mouchoir dans mon casier, résistant à l’envie d’envoyer un SMS à Nate, et humidifie le papier pour le passer sur mon visage. Rien ne vaut le bon vieux démaquillant, mais je ne pensais pas en avoir besoin ce soir. Pas de cette façon du moins... je renifle un peu de façon pas très glamour, le corps encore tremblant de mes sanglots encore trop récents. Il faut que je sois forte, je ne peux pas m’écrouler devant eux. Je ne peux pas faiblir, je ne suis pas faible. Je me dois d’être forte. Je ne veux pas... je ne veux plus être la Swan qui inquiète tout le monde, celle qui pleure à cause d’un con qui s’est amusé à la taquiner pendant son service. Je ne veux pas être faite de sucre, je veux... Je ne sais plus ce que je veux vraiment. Je veux juste enfiler une carapace protectrice et filtrer les émotions qui pourraient m’anéantir. Je veux devenir aussi insensible que si on m’avait arraché le cœur à main nue. Et c’est ce qui est en train de se produire... plus je laisse le flot de souvenirs malmener mon cerveau, plus je laisse une porte ouverte à la négativité. C’est sans fin, je ne peux pas lutter contre cette part d’ombre. Elle finira par avoir ma peau, et c’est mieux comme ça. Je ne peux pas continuer à pleurer...

Une fois débarrassée du maquillage et du noir laissé sur mes joues, je jette le tout à la poubelle et quitte la pièce, les poings liés sur le ventre. J’ai les muscles atrophiés, heureusement que je sais bouger par automatisme sinon je serais clouée sur place. Les derniers pas qui me séparent du bureau de Jayan semblent durer une éternité. Sur mon chemin, je regarde vers la porte d’entrée qui semble prête à m’accueillir. Il ne suffirait que de quelques pas pour mettre de la distance entre eux et moi, un bref crochet et une course à pieds terrible dans la neige. Un sprint et la liberté. Mon cœur me hurle de me laisser séduire par cette éventualité, ma raison lui réponds calmement que ce ne serait pas raisonnable. Où pourrais-je allez sans être retrouvé ? Chez moi, maman Torres s’y rendrais sans réfléchir... chez Nathan ? Je ne veux pas le mêler à ça pour le moment, pas comme ça... il va finir par vraiment me prendre pour une folle dingue avec mes casseroles de la taille de la Tour Effeil... je ne veux pas prendre le risque de l’impliquer dans des histoires plus grandes que lui. Ce n’est pas raisonnable...  

Plus mon corps me guide jusqu’à la petite pièce faiblement éclairée, plus j’entends leurs voix. Je n’arrive plus à rien entendre à cause des battements de mon cœur dans mes oreilles. Je m’approche prudemment sans faire de bruits et glisse un regard discret, cachée dans l’encadrement de la porte. Voir mes parents ainsi enlacer à un effet dévastateur sur moi. J’ai l’impression de tomber de dix étages mais de ne jamais pouvoir toucher le sol. La gorge obstruée par une boule qui m’empêche de respirer, je serre l’encadrement du mur avec mes petits doigts sans détourner le regard. J’ai envie d’intervenir, mais mon instinct me conseil de ne pas le faire tout de suite. Attendre le moment opportun...

« Pardonne-moi Cariña… » l’entendre parler est déjà difficile, mais que ce soit pour ma mère avec autant de tendresse... une pointe de jalousie apparaît dans ma poitrine. J’aurais aimé qu’il s’excuse aussi, qu’il me prenne dans ses bras dès le 1er jour... ce manque cruel de tendresse que je contracte depuis que j’ai posé les yeux sur lui. Je retiens ma respiration pour ne pas pleurer, constatant que Esmée Torres n’est pas plus encline que moi à se laisser approcher par ce père trop longtemps absent. « Je… On en parlera plus tard… » plus tard, c’est sans moi. Je devrais partir, faire comme il a fait dix ans auparavant et mettre les voiles. Ils seraient bien embêtés après ça. Mais ce ne sont que les paroles d’une adolescente blessée, je régresse à mesure que les minutes s’écoulent. Véritable supplice. « Je parlerais au triplé… Je… Je leur donnerais toutes les explications. » Mes frères... je pense à eux et ma poitrine se serre un peu plus. Je ne sais pas comment ils vont prendre la nouvelle, mais j’espère qu’ils prendront la bonne décision. Je sais juste que certains seront totalement dévastés de la nouvelle... mais je peux me tromper. Depuis dix ans, nous n’avions pas vraiment parlé de lui ou de son potentiel retour. Jayan n’était plus qu’un fantôme dans nos vies, au temps pour moi que pour eux du coup. Je songe vraiment à ne pas être présente quand ce funeste moment arrivera... j’en ai assez de la vaisselle qui se brise et des hurlements. Mais je ne suis pas au bout de mes surprises...

« Eh bien... » je souffle en m’appuyant contre le mur, apparaissant devant eux, les bras croisés. « Je constate que le pardon est plus facile d’un côté que de l’autre... » je marmonne mollement en regardant successivement ma mère et Jayan. Je m’attendais à tout, à ce qu’elle lui hurle dessus ou qu’elle pleure... ma mère n’est plus la drama queen que je connaissais. Je lui ai royalement succédée. Le visage fermé et la carapace revêtit, je fais face à mon père comme pour la première fois. L’air blafard et absente, je ne suis plus que l’ombre de celle qu’il pensait connaître. Celle qui travaillais toute souriante dans ce pub maudit par les fantômes du passé. Que va-t-il advenir de nous à présent ? « Finissons-en... » je soupire en faisant quelques pas au bout de la petite pièce, m’éloignant le plus possible d’eux. Je n’ai pas envie d’être assez proche pour que l’on tente de me caresser ou de m’enlacer. J’ai beau en avoir très envie, je ne veux pas lui donner la satisfaction de penser que je pourrais lui pardonner sa négligence. « Parlons du pourquoi du comment vous avez abandonné vos enfants. Certains optent pour l’orphelinat ou un crime sanglant. D’autres se font passer pour morts ou se mettent minable avec une bouteille de vin. » je parle d’une voix plate, le regard vitreux. Ouais, j’en met aussi pleins la gueule à maman, mais elle est la victime collatérale de mes balles perdues. « Vous avez revisité le genre, je vous félicite. Mais si vous ne vouliez pas d’enfants, il ne fallait pas en faire. » c’est la colère qui parle. Ni plus ni moins. Et je la laisse s’exprimer, parce que ça me fait du bien.   

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# Dim 26 Déc - 11:44
 
Ambiance scandale

Il n’avait rien oublié, ni son parfum, ni la douceur de ses cheveux, ni même l’exact endroit où arrivait sa joue contre son torse. Souvent même, il avait senti une chaleur rassurante à cet endroit précis, frissonnant à l’idée de pouvoir la retrouver un jour, rêvant de pouvoir rapidement mettre fin à cette torture qu’il s’était lui-même infligé. Car il n’était pas parti de guettée de cœur et il avait sûrement souffert autant qu’elle même si ce n’était sûrement pas de la même manière. Un sacrifice pour sauver les siens, une erreur partant d’un bon sentiment, que pouvait-il y faire maintenant ? Comment se faire pardonner une telle stupidité ?

Ainsi, quand la belle Mexicaine s’extirpa rapidement de son étreinte, il ne fut pas surprit. Détruit oui, mais pas surprit. Son geste était totalement légitime alors que le sien avait été égoïste, il était égoïste. Tous les choix qu’il avait fait et qu’il avait naïvement cru altruistes étaient en fait totalement égocentriques : sa vengeance, son combat, sa décision… Si bien qu’il ne pouvait clairement plus espérer les appeler sa famille aujourd’hui, il avait perdu ce droit le jour de son départ et se prenait à présent cette réalité en pleine face. Espoirs vains, naïf encore, ou trop centré sur lui-même pour réaliser ce dont les autres avaient besoin. Un monstre.    

« Je… On en parlera plus tard… »

Avait promis la femme qui faisait toujours battre son cœur comme au premier soir voire même plus encore. Coupable, il baissa les yeux avec un discret oui de la tête les lèvres pincées. Que dire ? Que faire surtout ? Rien, rien à part espérer pouvoir remonter dans le temps pour ne pas refaire la même erreur… Si seulement !

« Je parlerais au triplé… Je… Je leur donnerais toutes les explications. »

« C’est sûrement mieux oui… Tu… Tu as toujours les vidéos ? » Demanda-t-il, s’étant écarté pour s’appuyer contre son bureau, soutenant sa carcasse tout en lui laissant de l’espace. « Peut-être que ça les aidera à mieux comprendre ? »

Suggéra-t-il, incertain bien que son aîné lui ait affirmé qu’il aurait aimé la voir avant. Car il avait donné une copie à sa sœur et l’avait montré à Aubin peu après leurs retrouvailles fortuites… D’ailleurs, il ne pouvait pas ne pas lui dire, finit les mensonges, ils en avaient eu assez. Il releva doucement les yeux vers la Mexicaine, toujours pleins de cette même étrange tristesse teinte d’une culpabilité trop lourde à porter.

« Aubin est… »

Mais il n’eu pas le temps d’en dire plus puisque Swan arrivait dans son champ de vision, pressant son cœur comme une orange et serrant sa gorge d’un peu plus de culpabilité. Et il n’était pas au bout de ses surprises… Il n’osa d’ailleurs pas s’approcher d’elle, même pas pour lui tendre le verre, les bras croisés de la jeune femme étant assez clairs : pas de contacts, la carapace était enfilée et rien ne pourrait la percer, encore moins des excuses. L’homme resta donc silencieux, observant la prunelle de ces yeux alors qu’elle s’apprêtait à le détruire.

« Eh bien... Je constate que le pardon est plus facile d’un côté que de l’autre… Finissons-en… Parlons du pourquoi du comment vous avez abandonné vos enfants. Certains optent pour l’orphelinat ou un crime sanglant. D’autres se font passer pour morts ou se mettent minable avec une bouteille de vin… Vous avez revisité le genre, je vous félicite. Mais si vous ne vouliez pas d’enfants, il ne fallait pas en faire. »

Sa voix plate, ses mouvements pour s’éloigner toujours plus, ses paroles tranchantes… Chaque mot se plantait dans le cœur de Jay comme un poignard, comme s’il n’était qu’une poupée Vaudou entre les mains de sa fille qui s’acharnait sur lui. Mérité, tout était amplement mérité et il ne le savait que trop bien, se laissant donc accabler par toute cette colère qu’il avait lui-même déclenché. Une fois encore, le vaillant policier était paralysé par la douleur, ses doigts serrés contre le bord du bureau qui le soutenait bien plus qu’il n’était prêt à l’admettre. Faible, lâche, minable… Il avait envie de mourir, de ne jamais avoir refait surface car il se sentait misérable et monstrueux.  

« Je ne vous ai pas abandonné parce que je ne voulais pas de vous, au contraire… » Murmura-t-il, les mots peinant à sortir tant sa gorge lui semblait sèche. « Ma présence aurez pu vous mettre en danger alors je me suis éloigner pour vous protéger. » Ajouta-t-il, osant relever les yeux vers sa fille en espérant qu’elle y lise cette honnêteté qu’il ne voulait plus perdre. Plus de mensonge. Jamais. « Mon passé aurait pu détruire votre avenir et je ne pouvais pas le permettre, je ne voulais pas risquer de vous perdre. » Paradoxe finalement puisqu’il les avait perdu même s’il préférait de loin cette manière à la mort qui aurait pu les frapper s’il était resté. «  Mais je ne voulais pas non plus détruire vos vies en vous imposant une protection de témoin contraignante et peu sûre en vue de la personne qui voulait me nuire… » Continua-t-il, son corps tremblant de colère envers son ennemi déchu, de culpabilité, de tristesse et d’épuisement. Misérable… « C’était une erreur, tout comme le fait de revenir ici ou de ne pas te dire qui j’étais le jour où tu as débarqué au pub. » Avoua-t-il, conscient que c’était un discours qui risquait de lui revenir en pleine figure violemment… Tant pis, pas de filtre, juste la vérité. « J’aurais dû, c’était même mon intention mais… Mais j’ai pensé que tu serais plus heureuse de ne pas savoir. Après tout, tu semblais si épanouie et si confiante… Je ne voulais pas tout gâcher et je ne pouvais pas manquer une occasion de t’aider indirectement en t’offrant un emploi sûr. C’était mieux que je reste hors de ta vie où je ne mérite de toute façon plus d’être. »

Conclut-il tristement. L’idée le rendait malade mais il savait que c’était vrai : il avait perdu sa place dans la famille, son droit d’espérer le pardon, tout. Lui qui pensait avoir gagné contre sa Némésis avait en fait tout perdu… Il avait prit la mauvaise décision bien que ce soit avec les meilleures intentions du monde. Deux fois. Si au moins il avait eu le courage de lui dire la vérité ce jour là ! Peut-être aurait-elle un peu mieux réagit ? À l’image d’Aubin même peut-être ? Quoi que ce dernier était le seul à ne jamais avoir oublié son père et à toujours avoir cru en lui… Il allait d’ailleurs être très déçu lui aussi… Quel lugubre crétin, il semblait incapable de ne pas tout détruire sur son passage… Monstre.  

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# Lun 27 Déc - 13:03
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In a house of attics, she spends the rest of her life trying not to kiss the man who lives with her, no matter how often he brews the tea or brings her caramels. Instead, she walks like a prison guard through the secret rooms of secret rooms, between small cages where she keeps the trees, skinny and whimpering in her flashlight beam, before flaying off their skins
for dance floors.
La promesse formulée la fit frissonner. Jamais encore elle n'avait brisé quelques promesses qui soit. Si elle ne savait, elle ne promettait. C'était aussi simple que cela. Peut-être était-ce pour ça qu'elle n'avait même pas chercher à divorcer? Jusqu'à ce que la mort vous sépare avait-elle promis. Ca et la voix de sa mère qui lui crierait dessus "On est des mexicaines, on ne divorces pas, on meurt!" Sa mère lui manquait, oui. Peu importe son âge, peu importe la situation… Elle voulait juste l'appeler après ces dix ans de silence, crier après elle, s'allonger en boule contre elle. Se laisser rassurer comme elle savait le faire. Redevenir la petite fille le temps d'un instant.

Mais non, elle était là, Esméralda l'adulte, la mère de famille qui avait merdé. L'épouse qui ne savait pas avancer, de peur de rechuter. Rester figé dans un passé alors qu'il suffirait d'un pas. Et en parlant de passé, l'entendre demander pour les vidéos la fit frissonner. Il n'avait pas tort, celle-ci aiderait sans aucun doute à la compréhension de la situation. Mais aurait-elle la force d'ouvrir cette boîte qu'elle avait si bien cacher? Seule cachette qu'aucun des enfants n'avait jamais trouvé: sous une planche de parquet. Cliché non? Et pourtant, tellement évident qu'aucun d'eux n'était tomber dessus, jamais… Elle avait "enterré" cette foutue boite à son arrivée à Ottawa. Espérant ne jamais devoir la récupérer sans pour autant vouloir s'en séparer. Autant de contradiction en une si petite femme…
Elle hocha la tête en simple réponse, ne voulant pas directement rentrer dans ces détails. Car Swan devait arriver d'un moment à l'autre et aussi parce qu'elle n'était pas prête pour cette discussion. Une chose à la fois, comme le lui avait appris Juan quand il venait la voir en cure.   « Aubin est… » Quoi? Aubin est quoi? Ses sourcils se froncèrent quand il se coupa dans son élan. Pourquoi parlait-til de lui en particulier? Elle le sentait, elle n'était pas au bout de ses peines.

« Eh bien... Je constate que le pardon est plus facile d’un côté que de l’autre. Finissons-en… Parlons du pourquoi du comment vous avez abandonné vos enfants. Certains optent pour l’orphelinat ou un crime sanglant. D’autres se font passer pour morts ou se mettent minable avec une bouteille de vin… Vous avez revisité le genre, je vous félicite. Mais si vous ne vouliez pas d’enfants, il ne fallait pas en faire. » La mexicaine aimait sa fille, sincèrement. Pourtant, les coups répétés lui donnèrent envie de lui fracasser le crâne. Elle avait le droit d'être en colère et amer. Mais là, ce n'était que de la méchanceté. Et la bref étreinte de Jayan avait réussi à lui redonner un peu de contenance. Aussi, en simple réponse, la mère de famille haussa les épaules et regarda sa fille avant de lâcher sur un ton désinvolte « Le nouveau congélo était trop petit pour cacher les preuves et le marché noir pas encore assez rentable. » Elle s'appuya contre le mur, croisant les bras en faisant attention à son verre d'eau. Oui cela allait peut-être l'énerver encore plus, mais autant qu'elle lâche tout ou qu'elle se ressaisisse un minimum. L'un des deux pourvue qu'elle se calme enfin après ça. Elle ne pleurait plus, comprenant aux comportements des deux qu'elle se devait d'être le maillon fort pour les soutenir dans cette épreuve, tous les deux.

Évidemment, Esméralda ne pensait pas un mot de ce qu'elle venait de dire. Elle aimait ses enfants profondément, comme elle aimait Jayan. Les cinqs faisaient partie de sa vie, les cinq étaient royalement sa vie. Des parties indissociables d'elle, son équilibre. Finalement, elle laissa Jay s'expliquer.   « Mais je ne voulais pas non plus détruire vos vies en vous imposant une protection de témoin contraignante et peu sûre en vue de la personne qui voulait me nuire… » Pardon? Plait-il? Elle tourna la tête vers celui-ci en se redressant de ce fameux mur. Vraiment? C'était ça son excuse? Pour ne pas en avoir ne serait-ce que discuter avec eux? « Ca on ne le saura jamais, tu ne nous en a même pas parlé avant de prendre ton choix… » Un murmure de reproche. Oui, elle aurait aimé qu'il leur demande où qu'il leur en parle de lui-même avant de juste disparaitre en ne laissant qu'une putain de lettre. La colère commençait à refaire surface alors que quelques minutes avant, elle se sentait incapable de quoique soit, presque résignée. Elle leur tourna le dos pour observer les photos au mur, se contenir. Oui… Contiens-toi Esmé… Elle règlerait ses comptes un autre jours… ll fallait qu'elle pense à ses enfants en priorité.

Elle le laissa continuer ses explications, buvant un peu d'eau en respirant calmement. Peut-être devrait-elle laisser place à l'avocate froide et non en la mère de famille à sang chaud… « J’aurais dû, c’était même mon intention mais… Mais j’ai pensé que tu serais plus heureuse de ne pas savoir. Après tout, tu semblais si épanouie et si confiante… Je ne voulais pas tout gâcher et je ne pouvais pas manquer une occasion de t’aider indirectement en t’offrant un emploi sûr. C’était mieux que je reste hors de ta vie où je ne mérite de toute façon plus d’être. » Oui, elle avait été stupide de privé les enfants de leur père… Il aurait pu leur éviter tellement de soucis… Soucis venant d'elle. Les remords la reprirent de plus belle. Putain de bipolaire qui sautaient d'une émotion à l'autre… Elle les regarda à nouveau, laissant Swan réagir. Prête à intervenir quand il le faudrait, mais ne s'interposant pas inutilement.  


Pando

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« Lay all your love on me »
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# Mar 28 Déc - 8:00
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Je ne m’attendais pas à ce que ça fasse aussi mal.  
L’impression de tomber dans l’immensité d’un trou sans fonds, incapable de m’accrocher à quoi que ce soit. Et c’est pire en croisant le regard rougeâtre de Jayan, expression larmoyante que je ne lui connaissais pas en tant que simple employée. Lui qui semblait toujours souriant, toujours confiant, un brin tête brûlée et ça s’est déjà vérifié... je me devais de le voir d’un autre œil et ce pour des raisons évidentes à présent. Je le contemple, me forçant à adopter une attitude désinvolte et froide pour ne pas qu’il puisse lire en moi. Qu’il ne découvre pas qu’en réalité, j’ai besoin qu’il me prenne dans ses bras et me dise que ça va aller. J’ai besoin de cette tendresse que je recherche constamment auprès de Nate pour combler le trou béant dans ma poitrine. J’ai besoin de l’amour d’un père et je ne peux refreiner les pulsions tendres qui m’attirent inlassablement vers lui. Rien que d’y penser, des larmes menacent de fêler le masque de glace que je m’oblige à adopter face à eux. Il faut que je résiste à la tentation, que je me rappelle de ses nuits où brillait son absence et les conséquences de son départ. Je ne peux pas me laisser et lui tomber dans les bras, tout simplement parce que j’ai attendu ça trop longtemps et que mes espoirs se sont taris en prenant de l’âge...

Pénétrer dans cette pièce est un supplice, mes jambes menacent de céder sous mon poids quand je me dirige dans un coin de la pièce. Comme à l’époque où je choisissais consciencieusement le meilleur coin pour monter un château fort de coussins et de couvertures, aujourd’hui je cherche juste à établir un barrage entre eux et moi. Une forteresse où personne ne pourrait ne serait-ce qu’espérer tendre la main pour me toucher ou m’enlacer. Rien que d’imaginer, mes ongles s’enfoncent dans la chaire de mes bras et crache mon venin. Je ne sais plus rien faire d’autre, succomber aux démons de la colère et laisser allez ma peine, choisir la cible idéale et essayer de prendre le dessus sur eux. Je n’ai pas l’habitude d’être comme ça, je doute qu’un jour mes parents ai déjà eu l’occasion de me voir aussi... virulente. Aussi glaciale. Je ne me reconnaît pas. Mais ça me fait du bien de laisser place à un peu de noirceur. Peut-être qu’au fond j’ai toujours été mauvaise... ? Que l’incident ait fait de moi une pâle copie de ce que je suis vraiment ? Le bien a pris l’ascendant sur le mal et ma vie n’a été qu’un espace de purgatoire sans fin. Être du côté du bien ne m’a pas plus rapporté qu’aujourd’hui...

« Le nouveau congélo était trop petit pour cacher les preuves et le marché noir pas encore assez rentable. » nous y voilà. Ma gorge se serre et la jointure de mes doigts blanchissent à force de s’enfoncer dans mon bras. Pourtant, mon visage est aussi statique que celui d’une poupée de cire. Malgré ma peau d’olive héritée d’un curieux mélange Indien/Mexicain, je suis pâle comme un linge et je menace de tomber dans les vapes d’un instant à l’autre. Je pivote lentement vers Esmé, la mâchoire serrée et le cœur qui saigne de sa pique glaciale. Je ne devrais pas être étonnée, elle et moi avons le même caractère. Le miens je le découvre depuis peu, pourtant je sais que lui renvoyer la balle ne serait pas plus douloureux pour moi que ce face à face. Je regretterais plus tard...   « Contente que ça t’amuse. Si tu en as marre de ton eau, il y a du Bordeaux cuvée 2016 dans la cave. Ta préférée... » je marmonne, la voix si grave qu’elle pourrait briser du ciment. Je suis cruelle, mais à ce moment précis je n’ai plus le contrôle de rien. Pas même de mes mots qui sortent comme de rien, aussi tranchant que du cristal. Même si je lui ai souvent pardonné de ses excès, ça ne veut pas dire que je ne lui en ai pas voulue. Reprochant d’avoir été faible et d’avoir cédé son rôle de mère de famille à sa gamine de quinze ans. J’ai beau l’aimé de tout mon cœur, je donnerais ma vie pour elle... Et pourtant, à ce moment précis, j’ai envie renier mon arbre généalogique et partir élever des cochons sauvages sur une ile perdue dans le pacifique. J’aimerais qu’elle lise dans mes yeux que ce n’est pas contre elle, que je n’ai pas envie de partir comme ça en vrille... mais je ne suis plus qu’un bloc de glace sans émotions, une poupée de chiffon ou un robot... une enveloppe corporelle qui a laissé son âme vagabonder auprès de Nathan... Finalement, toutes ces années où je me suis efforcée de ne pas ressembler à ma mère, j’ai l’impression ce soir de faire face à mon double...  
Et je serais un peu fière si j’arrive à dégager autant de force de caractère qu’elle à cet instant...

« Je ne vous ai pas abandonné parce que je ne voulais pas de vous, au contraire… » je roule des yeux et souffle un rire sans joie en détournant les yeux. Finalement, essayer de maintenir un contact visuel avec lui est plus difficile que jamais. « Ma présence aurez pu vous mettre en danger alors je me suis éloigné pour vous protéger. » je secoue vigoureusement la tête pour chasser ses paroles, m’obligeant à fermer les yeux pour chasser les larmes qui menacent de couler. Si seulement il pouvait se faire ! C’était une mauvaise idée ! Mon cœur se met à trembler, j’ai l’impression que je vais tourner de l’œil s'il continue son charabia qui n’a aucun sens. « Arrête. » je marmonne comme un conseil, me sentant défaillir à mesure que ses paroles viennent jusqu’à moi. J’avais oublié comme sa voix est douce et rassurante, j’ai l’impression d’être à nouveau cette gamine haute comme trois pommes qui pleurait dans ses bras, honteuse d’avoir fait tomber la statue de Ganesh. Cette petite fille est encore là, elle hurle mais personne ne l’entend. Personne ne semble réaliser que je suis en train de mourir devant eux, bousculée par la violence de révélations qui ne faisait même pas sens il y a quelques heures. « Mon passé aurait pu détruire votre avenir et je ne pouvais pas le permettre, je ne voulais pas risquer de vous perdre. Mais je ne voulais pas non plus détruire vos vies en vous imposant une protection de témoin contraignante et peu sûre en vue de la personne qui voulait me nuire… » le thé est brûlant. Le thé bouillonne. Ça siffle. Ça siffle. Un acouphène se forme dans mon oreille droite et je vois des étoiles qui m’empêche de distinguer le visage de mon père qui baragouine des excuses. Une cacophonie infernale d’instruments à vent se lance dans ma tête, je n’entends plus quoi que ce soit autour de moi, pas même ma respiration ou les battements de mon cœur qui s’emballe. Je crois que je manque d’oxygène. Est-ce que ma mère a dit quelque chose ? Était-ce pour me casser moi un peu plus ? Ne se rend-t-elle pas compte que je suis déjà brisée ? Disloquer, un véritable pantin de bois que leurs mots à fait exploser en mille morceaux. Le bureau est décoré de mon sang et de mon vomi invisible, je suis en train d’halluciner. Sans cesse de secouer la tête, je me bouche les oreilles et je ferme les yeux.

« Tomate tomate tomate tomate tomate tomate tomate tomate... » je répète dans un murmure lancinent, serrant les paupières jusqu’à voir des belles couleurs se balancent dans la pénombre. Ce mot me ramène plusieurs mois en arrière, assise dans ce restaurant à peine éclairé et face à un Nathan plus beau que jamais. Innocemment, je lui souriais tendrement en lui expliquant tous les bien fait de la tomate sur un organisme :

« Dès que tu te sens triste ou perdue, il faut fermer les yeux et penser au premier fruit qui te vient à l’esprit ! »

Je lui avais confié, sans oser lui dire que je tirais ce fabuleux remède d’un jeu vidéo auquel je jouais quand j’étais petite. Cette soirée me semble si loin, j’étais si heureuse et si insouciante... pourquoi la douleur refait-elle surface quand tout semble s’arranger pour moi ? Comme si je ne méritais pas d’être heureuse. Je suis l’héroïne d’une série bien trop longue, j’affronte des démons, des monstres, chaque bataille me semble être la dernière... Et quand je sors enfin vainqueur de la douleur, un nouveau super vilain s’amuse à terroriser la ville. Une boucle infernale, mais je n’ai pas signé pour ça. Ce fut déjà tellement dur de me remettre de l’agression du bar, qui sais combien de temps je pourrais me remettre de cette découverte. Et si je vais y survivre...

« C’était mieux que je reste hors de ta vie où je ne mérite de toute façon plus d’être. » me boucher les oreilles en priant le dieu de la tomate ne changea rien. Ses paroles me percutent comme des petits poignards, je suis en train de me perdre. Je secoue la tête, une douleur vive s’étends dans cette dernière. Tel que dans le film d’animation Inside Out, les petites vies qui me fait tenir debout sont en train de se donner la mort une par une... bientôt je ne serais plus qu’une loque dépourvue de vie, n’ayant plus que mes yeux pour pleurer. S’il continue à m’embrocher de ses belles paroles, je vais m’évanouir et je vais perdre la bataille. Je ne peux pas céder à l’appel de sa tendresse, la petite fille me murmure de laisser tomber ce combat, elle sait que j’ai besoin de son étreinte. J’ai besoin de sangloter contre son épaule comme j’ai si souvent fait auparavant... Mais c’est mal connaître le démon qui gangrène ma peine depuis plus d’une dizaine d’année. Ma peine est plus puissante que ma raison...

« TAIS-TOI » je lui hurle en serrant les poings contre mes tempes. Je dois avoir l’air d’une folle, mais c’est un combat intérieur entre le passer et le présent. Je suis devenue une scyzophrène des sentiments... « Tu n’as aucune idée de ce qui est bien pour moi ! AUCUNE IDEE ! » le souffle court, j’aimerais pouvoir lui lancer un truc mais rien ne me vient sous la main. Le désavantage de m’être éloignée à l’autre bout de la pièce, ça ne serait pas ingénieux de lui lancer un des tableaux accrochés au mur, même si je n’ai plus vraiment conscience de ce qui est correct ou non...  
« Tu n’as aucune idée de ce que j’ai enduré à cause de toi. Ton absence... à cause de toi j’ai vécu l’enfer. L’ENFER ! » c’était trop pour moi, je n’arrive plus à retenir mes larmes qui coulent sur mes joues, m’obligeant à reprendre mon souffle sans pour autant atténuer le débit de mes paroles. Coupante comme de l’acier. « Tu te cherches des excuses, comme elle ! On ne laisse pas ses bébés dans un coin ou je n’sais quelle autre connerie de Dirty Dancing. N'importe qui de censé n’aurait pas abandonner sa famille. On aurait peut-être eu peur, on aurait peut-être été en danger. Mais on aurait été ensemble. Et c’est tout ce qui compte. Mais toi tu n’en avais rien à faire. Tu t’es pris pour Spider-Man et tu as décidé de faire ta loi tout seul. Mais putain on a assez vue de Marvel ensemble pour savoir que ce n’est pas bon de faire justice soi-même ! Tu n’en avais rien à foutre à ce point-là ?! » je hurle à pleins poumons, le visage rouget les mains tremblantes contre mon corps frêle. Mes paroles ne sont qu’un bouilli de son désordonnés, tout le fouillis dans ma tête se déverse dans ma voix. « Tu ne vaux pas mieux qu’elle. Tu as trouvé l’échappatoire et Swan c’était la bonne pomme pour s’occuper de tout. Comme toujours. A croire que vous étiez de mèche dans cette affaire... » je conclus d’une voix plus calme mais tremblante, leur tournant le dos comme ma mère a fait un peu plus tôt. « Et pendant que l’un chassait des méchants et l’autre se noyait dans un grand cru Français, moi je devais... je devais... » ma voix se fêle, je repense à Alfonso et à l’enfer subis pendant trois années consécutives. Du bout des doigts, je suis la ligne de mes cicatrices qui semblent battre au rythme de mon cœur, les larmes chatouillant ma gorge. « Je devais combler le manque de ton absence ailleurs. » je conclus d’un ton sans appel, faisant le choix de lui mettre tout mon malheur sur son dos. J’agissais comme une adolescente en pleine crise, mais je n’ai vraiment plus le contrôle de rien et j’ai juste envie de faire mal. Le rendre responsable de ce qu’Alfonso a fait de moi est la meilleure façon de lui faire mal. « Pendant que je souffrais, tu étais là, planqué derrière ton bar... et tu n’en avais rien à foutre. » Je fixe le mur, les doigts finalement serrés dans mon ventre et le corps chancelant d’un côté à l’autre. C’est miraculeux que je ne me sois pas encore écroulée au sol...

CODAGE PAR AMATIS

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# Mar 28 Déc - 23:10
 
Ambiance scandale

Bien que la scène soit hautement surréaliste, Jay n'avait plus la force d'être choqué ou surpris. Il avait la terrible impression de flotter au dessus de son corps, témoin distant de sa propre déchéance, pétrifié par son incapacité à arrangé les choses. Il aurait voulu garder Esme dans ses bras plus longtemps, pouvoir lui ouvrir son cœur et lui prouver son amour hors il savait en avoir perdu le droit depuis longtemps. Misérable, résigné, accablé, l'homme n'était plus que l'ombre de lui-même et peu de gens l'avaient vu dans cet état. Ainsi, une forme de honte se liait à la culpabilité qui le hantait, conscient qu'il était de devoir monter l'exemple, devoir garder la tête haute, être courageux pour eux, pour cette famille, pour leur prouver qu'il tenait à eux, qu'il n'avait jamais cessé de se battre... Seulement la force lui manquait et la violence de la séparation physique suivie par la violence verbale de Swan eurent raison du peu de courage qu'il lui restait. Misérable oui, si bien que c'est Esme qui réagit la première au poison de leur fille.

Remarque cinglante qui trouva un écho immédiat dans la bouche de la jeune femme, détruisant un peu plus son cœur... Comme il aurait aimé pourvoir se mettre entre elles pour faire office de bouclier humain ! Tout était de sa faute, sans lui rien de tout cela ne serait arrivé et Esme serait restée la mère extraordinaire qu'elle était au départ. Il méritait tous les coups, toutes les piques, tout le poison, toute la haine... Il était prêt à tout recevoir, il ne voulait plus fuir. Hors il ne pouvait faire obstacle à des mots, incapable de les arrêter en route, incapable même de faire quoi que ce soit qui pourrait les calmer et les empêcher de les dire... Trop tard, tout était "trop tard" sans doute, ils étaient condamnés et la culpabilité l'étranglait, l'empêchant de faire la moindre remarque. Que dire de toute façon ? Il n'aurait pu qu'empirer les choses en prenant partie... Et il ne méritait aucun des deux camps, contraint de devenir la Suisse malgré lui. Ce n'est d'ailleurs que par miracle qu'il finit par prendre la parole, à peine conscient tant son corps était dans une étrange tétanie...

« Ça on ne le saura jamais, tu ne nous en a même pas parlé avant de prendre ton choix… »

Ses mots eurent l'effet d'un couperet tranchant, lui coupant brièvement le souffle alors que son cœur manquait plusieurs battements. Elle avait raison bien sûr mais il savait aussi que cette protection n'aurait pas pu être efficace. Ils auraient peut être pu tenter oui, mais il n'aurait pas pu vivre si les choses avaient mal tourné... Car il savait que sa Némésis l'aurait laissé en vie, juste pour le faire souffrir, c'était bien son genre. Non, il regrettait la tournure qu'avaient pris les choses mais il ne regrettait pas son choix, ils étaient vivant au moins, c'était tout ce qui comptait. Quoi qu'il en soit, la douleur fut telle que le discret « Arrête » de Swan lui fut imperceptible et qu'il reprit donc son étrange monologue. Des paroles sincères mais qu'il savait sans impact car il était trop tard et parce que les choses auraient dû se passer autrement. Minable.

« TAIS-TOI »

Ce hurlement soudain le fit presque sursauter et le fait de voir Swan dans un tel état fut un nouvel électrochoc. Il avait pourtant envisagé les hurlements, les éclats de verre et les éclats de voix mais là ? Là c'était trop pour lui et il eu réellement l'impression de sentir son cœur exploser pour de bon. Tout était de sa faute, absolument tout et les paroles de Swan n'en furent qu'une preuve de plus. « J’ai vécu l’enfer. », « Tu te cherches des excuses», « On aurait été ensemble », « Tu n’en avais rien à foutre »... Jay était attaché à un pilier par sa culpabilité et Swan le lapidait de vérités acides. Acides mais légitimes et qu'il ne comptait pas nier. Elle avait raison et sa connaissance unilatérale de l'histoire ne lui permettait pas d'avoir de recul. Sans compter que l'attitude qu'avait eu l'ancien mafieux quand elle était arrivé au pub n'aidait pas sa cause. Minable oui, c'était même largement en deçà de la réalité.

« Tu as raison... »

Allait-il commencer, coupé dans son élan par les nouvelles paroles toujours plus acides de sa fille. « Tu ne vaut pas mieux qu'elle... ». Étrangement, la douleur venait plus du fait qu'elle s'en prenne encore à sa mère bien que la brûlure lui coupe de nouveau le souffle. Il n'avait jamais vu Swan ainsi, même pendant les rares caprices qu'elle avait pu faire dans son enfance... Il y avait tant de colère en elle, tant de peine aussi... Tout cela par sa faute, parce qu'il était un mauvais père, parce qu'il avait prit la mauvaise décision en entrainant tout le monde dans sa chute. Si seulement il pouvait remonter le temps ou au moins protéger les deux femmes de sa vies de ces paroles trop violentes ! Hors il était encore incapable de faire quoi que ce soit, condamné aussi à n'être qu'un bourreau, à blesser ceux qu'il aime en permanence... Il n'était pas Spiderman non, il était Venom, incapable de se dépêtrer de son passé et de ses erreurs qui faisaient de lui un monstre...

« Je devais combler le manque de ton absence ailleurs. »

Nouveau couperet qui, cette fois, manque de lui scier les jambes. Il sait très bien de quoi elle parle car il était en effet "derrière son bar" à ce moment là... Pas par choix mais pour respecter sa promesse; pas parce qu'il n'en avait rien à foutre mais parce qu'il ne voulait pas aller à l'encontre de la volonté d'Esme... Il avait pourtant eu envie de pousser ses recherches un peu plus loin concernant cet Alfonso qui ne lui inspirait pas confiance... Il avait eu envie de surveiller Swan de plus près mais il n'avait pas osé... Et dire qu'il avait cru que se rapprocher ne pourrait que lui faire du mal ! Hors cette distance avait condamné sa fille à vivre l'enfer et à frôler la mort... Chose que le père ne savait que trop bien et qui le torturait tous les jours. Aubin avait pourtant tenté de le rassurer en lui disant que même eux n'avaient pas soupçonné l'horreur de la situation en étant à côté mais rien ne pouvait apaiser sa conscience... Il méritait tout ça, il était immonde.

Immonde et sans voix.

Sans qu'il n'en ait conscience, ses doigts s'étaient serrés sur le bord de son bureau, assez pour blanchir ses jointures alors que sa mâchoire se contractait également. Lui aussi était victime d'une vague de colère mais elle n'était pas à l'encontre des filles, elle était contre lui, lui le seul responsable de toute cette souffrance, encore et toujours. Elles étaient fortes pourtant, ils leur avait fait confiance, elles auraient dû s'en sortir sans lui qui n'était rien mais... Mais trop de choses s'étaient passées, le destin semblant s'acharner cruellement sur eux au moindre rayon de bonheur. Il avait tout planifier pourtant, les comptes, les vidéos, la maison à Vancouver... Une protection de témoin sur mesure qui aurait dû leur permettre d'être sereines... Peut-être que leurs vies auraient été plus douce ainsi ? S'il avait prit le temps d'en parler un peu à Esme pour être sûr qu'elle accepte ? Trop de si... Trop de malheur... Trop tard.

Un soupir s'échappe de ses lèvres alors qu'il ferme les yeux, un étrange silence enveloppant soudain la pièce. Esme d'un côté, Swan de l'autre à leur tourner le dos et Ganesh qui regarde la scène sans un mot. Était-ce un de ses plans ? Un obstacle nécessaire à leur évolution ? Et si toute cette violence n'avait fait que les guider vers un avenir meilleur ? L'hindou voulait y croire mais son vieux cœur était épuisé d'espérer et les coups reçus avaient été plus douloureux qu'il ne voulait l'admettre... Un lion blessé jusqu'à la crinière, brisé de l'intérieur, pris au piège de ses propres erreurs, acculé par des accusations trop justes aussi... Il ne savait vraiment plus quoi faire, son esprit n'ayant même plus la force de trouver des solutions. Il ne voulait rien, rien de plus qu'une étreinte et ce silence si réconfortant après la tempête. Perdu, le père déchu lance un regard à son soleil avant de se jeter dans l'arène. Il ne voit qu'une chose à faire, conscient qu'il signe une fois encore son arrêt de mort. Il l'est déjà de toute façon, Aléa Jacta Est...

Jayan n'a jamais été très à l'aise avec les mots ni très loquace niveau sentiments. Pour lui, les gestes ont toujours eu plus de valeur que les longs discours, lui faisant préférer un sourire à un merci tout en lui interdisant de redouter les larmes, qu'elles soient de joie ou de peine. Il avait pleuré avec ses enfants, il avait éclaté de rire avec eux, toujours sincère, vrai... Le mafieux était mort le jour où il avait posé ses yeux sur cette belle Mexicaine dans ce bar qui ressemblait à s'y m'éprendre à celui-ci. Mort mais pas enterré puisqu'il avait fait un retour sauvage le jour où il avait prit cette funeste décision de se venger pour les sauver... Aujourd'hui ? Aujourd'hui il était mort à nouveau en voyant la détresse de Swan dont il s'était prudemment approché sans un mot. Sûrement pas enterré là encore mais Jay ne voulait pas de lui en ce moment, il voulait redevenir cet amant attentionné et ce père attentif même s'il savait qu'elles n'avaient pas besoin de lui. Un jeu dangereux dont il n'avait que faire car il voulait jouer avec le feu, prendre le risque, se brûler les ailes pour un semblant de bonheur éphémère.

Délicatement, il passe ses bras autour des épaules de sa fille, se penchant assez pour que son nez se perde brièvement dans sa chevelure tout en lui offrant un support qui semble nécessaire... Elle lui avait manqué. La chute allait être brutale mais en valait la peine.

« Ça va aller... » Murmure-t-il, plus machinalement que consciemment, la sentant encore tremblante de ce trop plein d'émotions. Il ne se laisse d'ailleurs pas déstabiliser par la potentielle réaction de sa fille, ajoutant d'une voix calme mais vibrante de sincérité : « Et tu as totalement raison sur beaucoup de points : J'ai été con de vouloir jouer les héros sans vous consulter, je n'ai pas la moindre idée de ce que vous avez ressenti pendant toutes ces années et j'étais bel et bien planqué derrière mon bar comme le lâche que je suis devenu par peur de vous perdre. Même si j'avais planifié l'éventualité que mon passé revienne nous hanter, j'ai paniqué... Je voulais régler le problème moi-même car la justice nous avait laissé tombé et parce que l'homme qui nous menaçait avait des yeux et des oreilles partout. C'était autant de la peur que de la fierté j'imagine... J'ai pensé pouvoir être plus rapide qu'eux, plus efficace et je me suis trompé... Je me suis trompé car je n'étais rien sans vous à mes côtés. Si bien qu'il m'a fallut trop longtemps pour nous mettre à l'abri et que je n'ai pas oser revenir réellement car je savais ne plus avoir ma place auprès de vous. »

Il n'évoqua pas la promesse faite à Esme car il ne voulait pas que Swan lui en veuille davantage. Hors de question de mettre de l'huile sur le feu où la faute était de toute façon sienne. Aubin savait ce détail, il savait beaucoup de choses d'ailleurs... Comme il serait déçu de les savoir dans cet état lui qui ne rêvait que le retour à une vie normale ! Hors c'était impossible car Jay avait dit la vérité : il n'avait plus sa place à leur côté et ce soir en était une belle preuve puisqu'il avait détruit le bonheur qu'elles commençaient à peine à retrouver. Encore et toujours... Un monstre. Un monstre qui ne put que soupirer péniblement avant de retourner vers le bureau contre lequel il s'appuya de nouveau, plus par nécessité que par confort.

« Tu as aussi raison sur le fait que je ne sache pas ce qui est bien pour toi, pas plus que je ne sais ce qui est bien pour ta mère ou tes frères... Je sais juste que mes excuses ne seront jamais suffisantes et que mes explications ne justifient rien. Dire que j'ai merdé est un euphémisme alors je ne peux qu'accepter l'avenir que vous choisirez. Je peux disparaître à nouveau même si ça doit me tuer car je ne veux plus vous faire souffrir. Tout comme je peux rester cet inconnu veillant sur vous de loin et en silence. »

Résigné... Ce qui allait sûrement rendre Esme furibonde... Ou pas ? Il n'en savait rien... Il ne savait vraiment plus rien... Et de nouveau il était pétrifié dans cette culpabilité accablante. Minable.

Codage par Libella sur Graphiorum


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* Les dialogues en italique sont en Hindi (sauf indication contraire)



Jab tak hai jaan.

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# Jeu 30 Déc - 10:34
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In a house of attics, she spends the rest of her life trying not to kiss the man who lives with her, no matter how often he brews the tea or brings her caramels. Instead, she walks like a prison guard through the secret rooms of secret rooms, between small cages where she keeps the trees, skinny and whimpering in her flashlight beam, before flaying off their skins
for dance floors.
La colère de Swan avait atteint un niveau que jamais encore la mère de famille n'avait vu. Une colère si forte, si puissante. Des mots acerbes, des reproches à la pelle mais surtout des phrases cruelles. Et ça, ce n'était pas sa fille. Ce n'était pas la Swan de tous les jours. Les vannes du barrage avaient cédées, elle devenait ce qu'Esmé n'avait jamais voulu qu'elle soit: rongée par la colère et la haine comme elle, elle l'avait été au départ de son mari.
Ce sentiment de perdre pieds et de vouloir blesser tous ceux responsable de ça. Oui, elle ne l'avait que trop bien connu. Swan était comme elle sur beaucoup trop de points. Mais elle n'était pas faible. Non, jamais sa petite fille n'avait baissé les bras. Elle était une fierté sans nom au yeux de la mexicaine, même là, même dans cet état.

« Contente que ça t’amuse. Si tu en as marre de ton eau, il y a du Bordeaux cuvée 2016 dans la cave. Ta préférée... » Touché. Esméralda avait mérité cette réponse. mais c'est ce qu'elle cherchait. Elle voulait que toute sa haine sorte, qu'elle soit complètement vidée de toute cette énergie néfaste. Non pas par sadisme, mais par amour. Elle voulait que sa fille se laisse aller pour mieux se relever le lendemain. La revoir sourire, vivre, le cœur enfin léger. Que toute cette négativité accumulée depuis des années s'évapore. Pourtant, elle ne rétorqua pas. Oh, elle avait de quoi lui répondre, avec des paroles aussi tranchantes, mais elle ne voulait pas non plus lui faire de mal. Non, elle voulait que sa fille explose, pas la détruire. Alors, elle se contenta de hausser à nouveau les épaules. Ce genre de remarque, formulée de cette manière, ne l'atteignait plus en réalité. De plus, ce n'était pas la première fois ce soir-là que Swan lui balançait son passé d'alcoolique ce soir-là… Le prendre mal n'aurait servi à rien si ce n'est rajouter de la souffrance à une situation qui en débordait…

Alors, elle écouta, toujours embrumée dans cette tempête de sentiments contradictoires. Envie de crier, de pleurer, de s'énerver… Non, il fallait qu'elle réussisse à tenir. Elle ne pouvait pas céder, de quelque manières qu'il soit. Sa barrière mentale était à nouveau en place, pour le moment. Même si celle-ci subissait déjà des assauts répétitifs comme lorsque le swat défonçait une porte pour entrer dans une habitation par la force. Assauts provoqués par les déclarations de son mari…

« TAIS-TOI » La latina sursauta, relevant la tête vers sa fille. Surprise de ce hurlement, le cœur serré en la voyant comme ça… Elle s'en voulait… Elle aurait dû lui dire de partir, de venir discuter un autre jour… C'était trop… Pour Swan, pour Jayan, pour elle-même. La mexicaine ne savait plus quoi faire, quoi dire pour apaiser sa fille, pour arranger la situation. Elle regarda Jayan par la suite au fur et à mesure que des paroles cinglantes sortaient de la bouche de leur princesse…Elle espérait qu'il se rappelle du conseil qu'elle lui avait donné plus tôt… "Ne le prends pas pour toi" . Elle savait que c'était plus facile à dire qu'a faire. Elle même avait de plus en plus de mal à suivre ce conseil…Et plus ce flots de parole se déversait, plus sa barrière mentale menaçait de céder…  

« Je devais combler le manque de ton absence ailleurs. » Menaçait? Non, la barrière avait totalement lâché. L'avocate resta interdite, figée sur ces paroles… Personne n'avait sut ce qu'il se passait. Et pour être honnête, la mère avait remercié le ciel que ce connard ait péri après tout le mal qu'il avait fait à sa fille. Sauf que là, elle prenait conscience qu'elle n'avait pas été mieux. Certes, elle n'avait jamais frapper ses enfants, mais elle leur avait fait du mal en les abandonnant pour ses bouteilles quotidiennes. Elle avait brisé ses enfants en lâchant le combat… Elle était responsable de ce bordel avec Swan, même de son accident… Si seulement elle avait accepté le retour de Jay à l'époque… Tout ça n'aurait pas eu lieu. Ses enfants auraient eu une meilleure vie, ils auraient fait leur études comme ils le voulaient. Swan danserait au lieu de pleurer… Ses fils profiteraient de la vie, peut-être auraient-ils même déjà une famille…

A présent, c'était elle qui avait un teint livide… Elle n'était plus connectée à la réalité. La pièce tournait rapidement, une envie de vomir, de se laisser tomber à terre. Non, elle ne tiendrait pas. Elle vacillait sur place, loupant toute la scène. Elle ne remarqua pas que Jayan avait bougé, l'étreinte, elle n'écouta pas les explications. Univers parallèle dans sa tête. Elle revoyait chaque putain de moment où elle avait merdé alors qu'une fièvre brûlante prenait possession de son corps. Il faisait chaud dans cette pièce, non?
La mère de famille était dans un état similaire que sa fille, quelques minutes plutôt dans les toilettes… Doucement, son bras prit appuie sur le mur, besoin d'un soutien alors que son autre main lâcha le verre. Elle n'entendit pas le fracas du choc contre le sol. Elle n'entendait plus rien… silence assourdissant.

« C'est de ma faute… » Elle secoua la tête, parlant sans même s'en rendre compte… Moment d'absence qu'elle n'avait pas eut depuis si longtemps… « C'est de ma faute. Il voulait , je voulais pas… Ça ne serait pas arrivé. » Elle parlait pour elle-même, sans se rendre compte de l'intonation brisée, fatiguée se voix… Les larmes avaient repris d'assaut ses yeux. Etat qu'elle n'arrivait pas à quitter… Être forte pour sa famille? Cela faisait des années qu'elle en était incapable. Doucement, elle se laissa glisser le long du mur, à genoux sur le verre brisé, ne le sentant même pas, le regard sur le sol, vide. « Je suis désolée… Je voulais pas… »

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♛Ambiance Scandale
 

 
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Ça ne pouvait pas allez plus mal. Encore une tempête. Encore une tempête. Encore une tempête. L’orage me guette, quand est-ce que tout s’arrête ? L’orchestre qu’était mon cœur commence à se disloquer, cacophonie assommante dans l’univers sourd. J’ai beau crier, personne ne m’entend. Ou personne ne veut m’entendre. Pourtant je m’égosille, j’ai mal à la gorge et le goût du sang sur les lèvres. Comment est-ce possible que personne ne m’entende ? Comment est-ce possible d’être à ce point invisible ? Tâche noire et livide dans ce dramatique spectacle. Elément extérieure qui n’a pas sa place. J’ai beau hurler personne ne m’entend. J’ai beau pleurer, personne ne m’entend. Plus je manque de souffle, plus le démon s’accroche à mes épaules. Je perçois ses chuchotements, ils me guident vers le mauvais choix. Du moins, c’est la plus mauvaise voie qui me sauvera. Me libérer de cette mascarade. Les ténèbres. Les ténèbres. Je n’ai pourtant pas de Death Noth, pourtant c’est bien la mort qui me sourit. Celle qui m’a toujours frôlé. Toujours présente en arrière-plan, ses ongles acérés plantés dans ma chair et mon cœur. Tourbillons de tomates et de larmes, mes parents ne sont plus que deux silhouettes floues dans mon champ de vision. Je m’accroche à l’image d’une tomate, mais ce n’est qu’un doux placebo. Souvenir d’une enfance sans soucis, souvenirs lointains qui ne m’appartiennent plus. Je sombre dans la folie douce, celle qui menace de m’engloutir depuis mes quinze ans. Les mots me manquent, je regrette de ne pas savoir me contenir. Je regrette de ne pas être plus comme ma mère. Moi qui pensais trop lui ressembler, je ne suis qu’une pâle copie à peine stable qui se détruit de l’intérieur. Je voulais autre chose... je voulais faire face dignement, montrer que plus rien ne m’atteint, que j’ai tourné la page. La vérité est ailleurs. J’aurais aimé être Nicole Kidman, beauté froide et insensible capable de convaincre Ewan McGregor qu’elle ne l’aime pas. J’aurais aimé avoir la trempe de ces grandes actrices, pouvoir m’exprimer sans hurler. Pouvoir claquer la porte sans pleurer. J’aurais aimé faire de mon visage un mur de glace sans fêlures. J’aurais aimé ne pas avoir à supporter pareille douleur. J’aurais tant aimé ne pas avoir de faiblesses, comme celles héritées par l’abandon de mes parents. J’aurais tant aimé être de ceux qui ont peur de la mort, plutôt que celle qui partage sa vie avec son dieu. Pourquoi tout est toujours obligé d’être si... compliqué ? Pourquoi je dois sans arrêt me battre ? Lannister ou Stark, pas même Targaryen... dans la grande bataille contre mes sentiments, je ne suis pas celle qui brave le danger. Je l’ai déjà été. Mais c’est trop fatiguant... aujourd’hui, je suis celle qui abandonne. Je suis un marcheur blanc.

« Tu as raison... »

Je le regarde sans vraiment le voir, vrillant un peu plus à chacun de ses mots. Je déteste qu’il ne me contredise pas, je déteste qu’il m’encourage à hurler, je déteste qu’il se laisse porter garant de tous mes malheurs sans sourciller. Mais il me faut un coupable, il faut que je déverse le poison de ma douleur sur quelqu’un. La pression ne fait qu’augmenter sur ma poitrine, la fièvre embrase mon front, je ne cesse de trembler. Un point chaud se balade sur ma peau, ma température corporelle est en chute libre. Je secoue la tête avant de la prendre dans mes mains, me couvrant les oreilles pour le faire taire. Faire taire les murmures schizophrènes du démon, me plonger dans un état hypnotique. Juste me laisser bercer par le doux son de mes plaintes, marmonner, serrer les paupières, essayer d’ignorer les parents comme ils l’ont fait avec moi. Régresser, redevenir une enfant l’espace d’un instant. Encore une tempête encore une tempête encore une tempête...
Cyclone intérieure, je ne sais plus comment formuler ma détresse. J’ai juste envie que le supplice cesse.

Ce n’est pas moi. Je ne suis pas comme ça. Cette Swan qui se tord de douleur, bataillant contre ses démons, venimeuse et tranchante avec ses ainés. Ce n’est pas moi. Je ne suis pas comme ça. Cette Swan ténébreuse et cruelle, celle qui rejette, celle qui blesse. Ce n’est pas moi. Je ne suis pas comme ça. Et pourtant, c’est si agréable... mettre des mots sur ses maux, ne plus être sous pression, juste libérer le démon qui menaçait ma santé mentale. Cette soudaine délivrance de la douleur, cet état presque paralytique causé par le mal... ça me fait penser à une scène que j’avais vue alors que j’étais haute comme trois pommes : Le cris déchirant d’une femme ayant perdu son enfant. Passage d’un spectacle que j’avais vue étant enfant et qui m’avait glacée le sang. Cette femme se tordant de douleur sur les planches, hurlant à la mort la perte de son bébé. Ce hurlement a accompagné mes cauchemars pendant des jours, je la vois encore jouer son rôle à la perfection. Cette femme dépourvue de micros mais qui savait se faire entendre, qui savait transmettre sa peine à travers le son de sa voix. J’ai l’impression d’être comme elle à cet instant, hurlant des mots qui ne font pas sens dans mon esprit, accablant mes parents de leurs négligences. Je ne suis qu’une loque dépourvue d’âme qui a besoin d’extérioriser. Je suis comme cette actrice dont j’ignorais le nom, je hurle ma peine mais personne ne semble réceptif à ce mal-être. Personne à pars mon démon qui me réconforte en empoignant mon cœur de ses grandes mains. Le visage rougis par la colère, je me détourne de Esmé et Jayan un bref instant pour reprendre mon souffle. J’ai du mal à réfléchir, ma tête est prise en étau par des pensées incohérentes et la cohue de mon cœur qui s’abat froidement contre ma poitrine. Je n’avais plus fait de crise d’angoisse depuis longtemps, la dernière remonte au bal d’halloween où je me suis vue mourir dans la pénombre. Heureusement que Nathan était là ce soir-là... Nathan...

Son visage apparaît à travers les nuages de mes pensées, un éclair de culpabilité me transperce le cœur. Que penserait-il de moi en me voyant dans cet état ? Il aurait honte. Honte de moi et de mon comportement toxique. Honte de m'avoir approché, honte d’avoir ouvert son cœur à une fille aussi néfaste. Honte d’être allez aussi loin alors que je ne le méritais pas. Je ne mérite pas l’amour de mes parents, l’écrasant entre mes mains et m’en servant contre eux dans le seul but de satisfaire les désirs de mon démon. Je suis le cygne noir, celui qui vous blesse... je n’ai jamais aussi bien porté mon prénom, alors que j’assène verbalement de coups sans réfléchir aux conséquences. Je ne vaux pas mieux que mon père, je ne suis pas parfaite même si je me suis toujours obstiné à l’être. Tous mes efforts, mes batailles, mes victoires... tout ce que j’ai entrepris jusqu’ici n’est plus que du vent face à un tel comportement. Un flot de sentiments contradictoires s’abat sur ma petite carcasse, j’ai à nouveau envie de vomir. Je presse les mains contre mon ventre, mon t-shirt laisse deviner le contour de mes cicatrices sous mes doigts fins. Quand je pense que j’ai parlé d’Alfonso à voix haute, devant eux, rendant encore plus concret l’horreur que j’ai vécu pendant si longtemps. Rendant Jayan responsable de ses sévices, lui qui était sagement caché derrière son bar à assister à ma descente aux enfers. Sans bouger. Se délectant presque de ne plus avoir à s’en mêler. C’est là qu’est la vérité... il se fichait pas mal que je souffre quotidiennement, il n’a jamais rien fait pour que cela cesse. Du moins j’imagine...

« Ça va aller... » Jayan se glisse dans mon dos et vient m’enlacer comme il l’avait souvent fait autrefois. Mon cœur se déchire un peu plus, je tente de me débattre en enfonçant mes ongles dans ses bras. Ce n’est que là que je réalise que je suis anéantie, totalement vidée de mes forces et incapable de rejeter son étreinte. Les ongles qui s’enfoncent dans sa peau ne sont que des légères griffures, pourtant je me crispe et ma respiration se bloque. Le sentir me toucher ainsi a pour effet de tétaniser mes muscles, je ne suis plus qu’un bout de bois contre son torse et je peine à retrouver mon souffle. Tout un flot de souvenir apparaît grâce à ce parfum familier, grâce à la chaleur de cette étreinte dont je rêvais depuis si longtemps. Ma voix se fêle dans ma gorge, je geins mais seul un sifflement traverse mes lèvres. Comment ça pourrait allez mieux ? Comment faire face à cette ultime épreuve que je n’arrive pas à franchir ? Je joue pourtant des coudes, j’essaie de survivre et faire taire le démon. Mais rien n’y fait. Ses chuchotements sont constants et se mêlent aux paroles de mon père... mélange de miel et d’acide, tout n’est plus que brouhaha dans mon oreille. « Et tu as totalement raison sur beaucoup de points : J'ai été con de vouloir jouer les héros sans vous consulter, je n'ai pas la moindre idée de ce que vous avez ressenti pendant toutes ces années et j'étais bel et bien planqué derrière mon bar comme le lâche que je suis devenu par peur de vous perdre. Même si j'avais planifié l'éventualité que mon passé revienne nous hanter, j'ai paniqué... Je voulais régler le problème moi-même car la justice nous avait laissé tomber et parce que l'homme qui nous menaçait avait des yeux et des oreilles partout. C'était autant de la peur que de la fierté j'imagine... J'ai pensé pouvoir être plus rapide qu'eux, plus efficace et je me suis trompé... Je me suis trompé car je n'étais rien sans vous à mes côtés. Si bien qu'il m'a fallu trop longtemps pour nous mettre à l'abri et que je n'ai pas oser revenir réellement car je savais ne plus avoir ma place auprès de vous. »

Finalement, je ne suis pas Mary-Jane Watson ni même Michelle Jones... je suis Gwen Stacy qui dégringole indéfiniment de la tour de l’horloge. Je dégringole et rien ni personne ne saura me rattraper de cette chute mortelle. Je suis condamnée à mourir, le sol menaçant sans cesse mais sans jamais mettre fin à mon supplice. Une larme glisse le long de ma joue pour atterrir sur la peau de Jayan, bientôt suivis par plusieurs autres. Mais je n’arrive plus à sangloter, le visage livide et les yeux perdus dans le néant. Robot larmoyant, mes bras retombent finalement le long de mon corps, je rends les armes. C’est ainsi que mon père met fin à cette étreinte, regagnant son bureau sous mon œil morne. Mes pupilles ne sont plus que deux billes rondes vidées d’émotions. Mais ce n’est plus aussi froid qu’auparavant, la haine a laissé place au vide intersidérale. Mon regard est le cosmos. Mon iris est l’univers. « Tu as aussi raison sur le fait que je ne sache pas ce qui est bien pour toi, pas plus que je ne sais ce qui est bien pour ta mère ou tes frères... Je sais juste que mes excuses ne seront jamais suffisantes et que mes explications ne justifient rien. Dire que j'ai merdé est un euphémisme alors je ne peux qu'accepter l'avenir que vous choisirez. Je peux disparaître à nouveau même si ça doit me tuer car je ne veux plus vous faire souffrir. Tout comme je peux rester cet inconnu veillant sur vous de loin et en silence. » L’idée qu’il puisse disparaître à nouveau me donne l’impression de tomber toujours plus bas, toujours plus profond dans le puit de la douleur. J’aimerais pouvoir hurler à nouveau, lui dire qu’il est complètement idiot de penser que ça serait mieux pour tout le monde qu’il redevienne un inconnu à nos yeux. Mais les mots restent coincés dans ma gorge, je suis à présent stoïque et muette face à cette scène surréaliste. On dit souvent que, quand on est en deuil, on passe par différentes phases : choc, déni, colère, marchandage, tristesse, résignation, acceptation, reconstruction... ce n’est pas vraiment un deuil à proprement parlé, même si je pense avoir survolé ces phases en une petite demi-heure. Là actuellement je suis dans la résignation, c’est à dire le vide intersidéral.

Un fracas. Mon cœur ? Des sanglots, des plaintes. L’univers semble à nouveau se mettre à tourner, la bulle dans laquelle je me suis plongée explose un instant et je retrouve mon corps un bref un instant. Mes yeux suivent les éclats de verre et les éclaboussures au sol jusqu’au corps de ma mère qui semble animé de soubresauts. « C'est de ma faute… » je baisse les yeux, le cœur serré de la voir dans cet état. Mon démon cesse un instant ses chuchotements, prêt à prendre possession d’une autre âme fêlée. « C'est de ma faute. Il voulait, je ne voulais pas… Ça ne serait pas arrivé. » je fronce les sourcils, la culpabilité me ronge à nouveau. Qu’est-ce que j’ai fait ? Tout se déchire et se dénature, comme une peinture qui prendrait feu sous mes yeux. C’est moi qui ai tout gâché. Encore une fois... « Je suis désolée… Je ne voulais pas… » je détourne le regard et me colle un peu plus au mur jusqu’à me glisser vers la porte la plus proche. C’est trop pour moi, j’ai vraiment foiré à blinde cette fois-ci. Je ne peux même plus regarder mes parents en face, trop écœurée de l’état dans laquelle je viens de mettre ma mère, elle qui paraissait si forte pendant tous ces hurlements. Je viens de briser ma mère et de mourir en même temps. C’est trop pour moi. « Je suis désolée… » je souffle en regardant brièvement mon père, le regard vitreux, avant de passer la porte au pas de course. Mes poumons me brulent, mais je ne m’arrête qu’un bref instant pour récupérer ma veste que j’enfile à la hâte. Tout est trop flou autour de moi, je tape les portes en les traversant, haletante comme après un marathon. Sauf que c’est mon cœur qui se démène pour que je garde le contrôle de mon souffle. Je suis la pire fille du monde, je regrette tellement d’avoir mis ma mère dans cet état. Je la blâmais quand c’était l’alcool qui la mettait minable, maintenant je n’ai plus d’excuse. Je suis abominable. Je dépasse Ravi sans le voir, pousse les portes des deux paumes et m’enfonce dans la nuit, mettant de la distance entre moi et cet endroit. Je n’ai nul par où allez, mais qu’importe, je veux juste m’éloigner et faire taire les cris dans ma tête. Les larmes ont cessé de couler, mais cette fois c’est mon cœur qui saigne en recassant le visage larmoyant de ma mère encore et encore. Il y a des fois où je n’ai plus envie d’être moi...

CODAGE PAR AMATIS

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# Sam 1 Jan - 22:01
 
Ambiance scandale

Il avait envisagé les pleurs bien sûr, les cris aussi, la haine. Il s’était attendu à se recevoir des coups de griffes et des mots durs mais il n’avait pas imaginer que ce puisse être aussi douloureux… Idiot évidement, comment aurait-il pu en être autrement ? Comment avait-il pu envisager ne serait-ce qu’une seule seconde que les choses puissent bien se terminer ? Espoir vain, coup violent, envie de mourir lancinante et corps paralysé par la peine. Voir Swan dans cet état, entendre la voix d’Esme se briser… Tout cela par sa faute, parce qu’il avait été un lâche dans toutes ses décisions. Lâche d’être parti, lâche de ne pas être revenu franchement, lâche de ne pas avoir avoué à sa fille qui il était vraiment…  

Et lâche de ne pas savoir quoi faire face à ces échanges violents entre les deux femmes de sa vie. Hors que faire ? Comment faire barrage à des attaques si versatiles ? Il aurait pu prendre une balle pour elles, sans la moindre hésitation même,  mais il ne pouvait pas arrêter les mots. Il resta donc appuyé à son bureau sans bouger, témoin silencieux d’une scène qui lui donnait pourtant envie de hurler… Lui aussi rêvait de leur dire de se taire, il rêvait d’avoir le courage de pousser une gueulante pour attirer leur colère vers lui, pour l’orienter dans sa juste direction d’ailleurs… Lui le seul coupable de leur déchéance. Monstre.

Un monstre qui parvint pourtant à retenir sa colère, rejoignant sa fille à pas de loup pour la serrer contre lui au moins une fois. La dernière sans doute, autre occasion qu’il ne pouvait pas manqué car elle lui avait atrocement manqué, même depuis qu’ils s’étaient retrouvé… C’était même pire en fait, leur nouvelle proximité ayant été une torture tant il avait dû retenir ses gestes tendres de leur passé. Si seulement elle pouvait lire dans son cœur, si seulement la statuette de Ganesh pouvait lui dire ce que Jay n’avait eu de cesse de souhaiter depuis qu’il avait rencontré Esme et depuis son départ forcé ! Mais Ganesh ne pouvait pas parler, pas plus que Jay d’ailleurs, à peine capable de murmurer un « Ça va aller. » auquel il voulait croire malgré tout...

Après tout, la jeune femme n’avait pas eu de violent geste de recul… Juste ses ongles s’enfonçant dans ses avant-bras musclés, juste ce silence bien plus ravageur qu’une crise de pleurs. L’homme n’insista donc pas, reprenant sa place auprès du bureau qui le soutenait bien plus qu’il ne voulait l’admettre. Lui aussi avait besoin de soutien, sentant ses jambes se dérober sous son poids à mesure que les aveux sortaient de sa bouche. Dire la vérité, rompre le silence, ne plus rien lui cacher à part le fait que son aîné soit au courant. Hors de question de faire du mal à Aubin de la sorte, chaque chose en son temps et la pilule était déjà assez difficile à avaler comme ça… Même s’il avait tenté de tourner les choses le plus délicatement possible, n’ôtant rien à la culpabilité qu’elle lui avait justement lancé.

Coupable de tout et plus encore, Jay ne voulait plus être un lâche, il était prêt à tout accepter.

Tout sauf ce nouveau retournement de situation qui eu raison du peu de courage qu’il lui restait : Esme qui s’effondre. Le bruit du verre brisé qui résonne dans ses oreilles, le sang qui sali les genoux de sa belle, sa voix tremblante qui fait trembler tout son corps… Monstre n’était pas le bon adjectif, c’était bien en deçà de la réalité, il n’y avait pas de mot. Sa gorge se serre dans un sanglot retenu alors qu’il se jette instinctivement à ses côté, ne prenant pas plus garde au verre qu’elle, ses bras s’enroulant tendrement autour de ses épaules pendant que ses excuses lui brisent le cœur un peu plus. Comment pouvait-elle croire que c’était de sa faute ? Comment pouvait-elle s’accabler à ce point de ce qu’il lui avait imposé ? Impossible.

« Tu as fais ce que tu as pu… »

Murmura-t-il, n’ayant pas le temps d’en dire plus en vue de ce qu’il aperçu du coin de l’œil : Swan qui prenait la fuite après une discrète phrase qu’il n’entendit qu’à peine. Des excuses aussi, son reste de cœur s’enflammant d’une nouvelle vague de culpabilité. Sa femme entre les bras, les genoux ensanglantés et tenant à peine droite ou sa fille dans les rues enneigées en pleine nuit ? Il aurait voulu se couper en deux, pouvoir rester auprès d’Esme tout en retenant sa fille, être là pour les deux comme il n’avait pas pu l’être pendant toutes ces années. Lui aussi à genoux, plus droit que son épouse, il tendit une main désespérée vers la porte avec un « Swan… » qui passa à la trappe comme ses explications. Minable.

En désespoir de cause et connaissant assez Ravi pour savoir qu’il n’abandonnerait pas le pub sans son accord, Jay dégaina son téléphone. Il ne l’avait fait que d’une main sans lâcher Esme qu’il tenait toujours contre lui autant qu’elle acceptait de l’être. Aubin était son seul espoir, le seul moyen qu’il avait d’être à deux endroits à la fois. L’aîné étant dans ses favoris, il ne lui suffit que d’un geste rapide pour lancer l’appel de détresse. Par chance, le jeune homme répondit après quelques sonneries seulement, vague rayon de lumière dans cette scène obscure, mince espoir aussi même si Jay savait ne pas être au bout de ses peines. Monstre.

« Adit, j’ai besoin de toi… » Dit-il d’une voix grave. « Swan… Swan est au courant, elle a quitté le pub en catastrophe et je ne peux pas la rattraper. Elle va sûrement aller chez son petit ami ou à la maison, s’il te plaît, retrouve la… »

Il n’eu pas besoin d’en dire plus que son fils avait raccroché après un simple ok. Le jeune homme faisait confiance à son père et il connaissait aussi sa cadette… Allait-il la retrouver ? Sûrement trop tard mais, au moins, il pourrait confirmer à Jay où elle était et s’assurer qu’elle ne fasse pas de bêtises… Pourvu qu’elle aille chez son copain, au moins elle sera en sécurité même si Jay avec quelques doutes sur le garçon. Mais, pour l’instant, il voulait juste savoir où était sa fille et être sûr qu’elle ne soit pas seule. Il ne pouvait rien espérer de plus et il ne méritait rien de plus. Monstre minable.

« Carina, il faut que tu te lèves, tu vas te faire mal… »  

Reprit-il avec tendresse, aidant comme il le pouvait sa femme à se relever. Il y avait du verre de partout, assez pour avoir fait de vilaines plaies à la belle Mexicaine. Galant et inquiet, il avança la chaise vers elle pour qu’elle puisse s’y installer pendant qu’il la soignera. Enfin, pour cela, il allait devoir se rendre dans les vestiaires où était rangée la trousse de premiers soins.  

« Aubin est en route, il va la retrouver. »  Expliqua-t-il le plus calmement possible bien que son âme subisse une tempête de culpabilité et d’inquiétude jamais connue jusqu’ici. « Je vais chercher de quoi soigner tout ça… » 

C’était presque une suggestion, une demande timide. Il voulait qu’elle reste un peu, il voulait prendre soin d’elle, au moins ça… Et pourtant il n’osait pas partir, gardant une main attentionnée sur son épaule, le visage proche de celui de la belle sans trop envahir son espace. Il aurait tout donner pour l’embrasser, pour la prendre à nouveau contre lui et pour traverser cela avec elle. Elle qui avait toujours été sa force, son phare dans l’obscurité. Si seulement il avait eu le courage de rester…

Codage par Libella sur Graphiorum

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* Les dialogues en italique sont en Hindi (sauf indication contraire)



Jab tak hai jaan.

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# Dim 2 Jan - 15:15
Ambiance scandale | Feat Swan & Jayan
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In a house of attics, she spends the rest of her life trying not to kiss the man who lives with her, no matter how often he brews the tea or brings her caramels. Instead, she walks like a prison guard through the secret rooms of secret rooms, between small cages where she keeps the trees, skinny and whimpering in her flashlight beam, before flaying off their skins
for dance floors.
Plus rien n'avait de sens. Trou noir où les sons n'existait plus. Elle était là, perdue dans cette torpeur., absente de la pièce mentalement. Son corps ne répondait plus, son esprit était comme un panne de serveur, si les néons existait à ce moment, un grand "404 error not found" serait affiché au-dessus de la mexicaine. Perdue dans ses choix passés, elle ressassait chacun de ceux-ci. Les paroles sortaient, n'avaient pas de sens, incapable de dire quoique ce soit de cohérent à ce moment là. La phrase de Swan avait réussi à la briser. Non pas parce qu'elle était cruelle, mais parce qu'elle la ramenait à ces choix. A la douleur qu'elle avait infligée à ses enfants.

Elle qui était censée les protéger envers et contre tout, avait abandonné le combat à leur adolescence. Elle avait brisé leur vie. Et si elle avait obéi à Jayan? Si elle avait prit les passeports, l'argent et qu'elle avait été dans cette grande et belle maison… Mais non, fierté mexicaine, colère latine exagérée… Elle avait préféré se débrouiller seule avec ses enfants, loin de tout ce bordel mafieux… Quelle mère aurait fait ce choix? Ce jour-là, elle avait bel et bien condamné toute sa famille…

Les larmes coulaient, barrage qui avait cédé violemment. Elle ne sentait même pas le verre dans ses genoux qui lui déchirait la chair légèrement. Elle ne sentait pas l'eau et le carrelage froid non plus. Ombre d'elle-même… Esméralda avait brisé sa fille. Et celle-ci reportait tout sur son père…

« Tu as fais ce que tu as pu… » Une fois de plus, Jayan avait volé à son secours… Ses bras autour d'elle était un doux réconfort. Si elle n'était pas au fond, elle aurait sans doute trouver ça agaçant, cette manière de toujours venir la sauver. Mais ce qu'elle aurait trouvé agaçant c'était sa réaction à elle… Cette façon de s'apaiser à son contact, devoir avoué que oui, son touché, sa présence, sa voix… Que tout lui manquait atrocement chaque jour. Elle secoua la tête, commençant à sortir de cette absence légèrement. Elle était six pieds sous terre et creusait pour remonter péniblement… « Swan… » Les yeux embués de larmes, la mère de famille parvint à relever la tête, juste à temps pour voir sa fille quitter la pièce… Comment lui en vouloir? Elle avait raison de fuir, sans doute aurait-elle fait la même si ses jambes ne l'avaient pas totalement lâché…

La mexicaine voulait lui dire de ne pas s'en faire, de patienté mais elle en était incapable, encore emmurer dans cette torpeur, même si elle commençait à voir la surface petit à petit. Toujours contre lui, elle ne cherchait pas a fuir ou à s'extraire. Non, elle avait besoin de lui et avait cessé de lutter contre ce constat ce soir-là.  Elle le regarda prendre son téléphone, appeler. L'entendre parler dans sa langue ne l'étonna pas, elle parvint à comprendre une partie. Non pas qu'elle avait oublié ses bases d'hindou, non. Elle-même avait continué a le parler pour ses enfants, qu'ils ne perdent pas cette culture en eux. Mais il parlait trop vite, et elle était encore complètement à l'Ouest pour comprendre correctement les choses.

« Carina, il faut que tu te lèves, tu vas te faire mal… » Mal? Ses yeux se baissèrent sur le sol et elle grimaça malgré elle à la vue du spectacle. «Y mierda, c'était un nouveau tailleurs  » Elle avait murmuré, sortant enfin de sa phase d'absence… Maladroitement, elle se releva pour s'asseoir sur la chaise que Jayan venait de lui ramener… Elle n'avait pas envie de le chasser, pas envie qu'il parte. Non, elle avait besoin de lui. Comme elle en avait toujours eu besoin depuis leur rencontre.  
« Aubin est en route, il va la retrouver. Je vais chercher de quoi soigner tout ça… » Aubin? Comment? Elle fronça les sourcils un instant puis secoua la tête doucement. Non, pas maintenant, elle règlerait cette histoire plus tard. Elle laissa échapper un soupir et frotta ses genoux sans ménagement, mauvaise idée qui déclencha enfin la douleur qu'elle aurait dû ressentir plus tôt sur le sol. « J'ai pas besoin de soin… » Son regard se posa dans le sien. Elle pouvait y lire beaucoup de choses, elle l'avait toujours comprit. Les yeux de son mari avait toujours été un océan de sentiment, un livre merveilleux quand on prenait le temps de les observer.

Alors, sans savoir pourquoi cet élan, elle passa ses bras autour de son cou. Étreinte qu'elle lui rendait enfin car elle comme lui, en avait besoin. « Laissons là respirer… Elle reviendra… » Elle en était certaine. Sa fille avait besoin d'air, d'encaisser les nouvelles qui changeaient entièrement sa vie dans un sens. Oui, Swan avait juste besoin de temps… Il fallait la laisser revenir d'elle-même, ne pas la forcer et être là quand elle en aurait besoin.

La mexicaine relâcha son mari et elle essuya ses larmes avant de lui sourire tristement. « On a l'air beau comme ça… » Deux adultes, complètement dépassés par les évènements… Comment allait-elle rentrer après ça, prendre le volant? Rentrer à l'appartement et affronter les triplés… Non, elle n'en était pas capable. Alors, se surprenant elle même, elle formula une demande à Jayan… « Et… si on partait? Je ne veux pas rester ici et je ne veux pas rentrer… » Oui, on. Elle ne voulait pas être seule loin de lui. Acceptant l'idée qu'il était son rocher dans un océan qui menaçait de l'emmener sous l'eau.


Pando

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« Lay all your love on me »
It was like shooting a sitting duck, a little smalltalk, a smile and baby. I was stuck I still don't know what you've done with me. A grown-up woman should never fall so easily
©️crackintime
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