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Friendship is always a sweet responsibility, never an opportunity. ♨ Swan Torres

River & Hills, New Beginning :: RPs
Ravi Kapoor
Ravi Kapoor
♨ Punjabi Boy ♨
Pseudo : Lily Cat
Avatar & Copyright : Varun Dhawan by Neikal & Lily Cat
Mes autres personnalités : Nathan J. Carter & Jayan Thakur & Charlotte M. Renoir & Ela Kapoor & James E. Campbell & Juan A. Arriola

Friendship is always a sweet responsibility, never an opportunity. ♨ Swan Torres Dkrf

Age : 34
Statut Civil : Célibataire ?
Emploi : Serveur et chef d'équipe au "Brews Brothers' pub"
Habitation : Un petit appartement hors de la ville

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# Ven 31 Déc - 22:22
Friendship is always a sweet responsibility, never an opportunity.
« Deux mois de salaire ? »

Demanda la jeune femme assise en tailleur sur le canapé, une tasse de thé chaude fumant entre ses mains. Elle portait un pyjama en pilou-pilou bien que ce soit le milieu de l'après midi et même si la tenue bien plus légère de Ravi laissait entendre qu'il ne faisait pas si froid.

« Au moins oui ! Enfin, vue la liasse qu'on a récupéré, ça devait bien faire ça... »

Répondit-il en la rejoignant sans grande délicatesse, simplement vêtu d'un caleçon aux motifs écossais et d'une autre tasse. Non pas qu'il soit particulièrement exhibitionniste mais il avait eu la flemme de se revêtir et Amy avait tendance à chauffer son appartement un peu trop... Ou alors n'était-ce que leur activité sportive habituelle qui lui donnait cette impression ?

« Ce n'est pas très sympa de la part de Jay de ne pas tout avoir donné à la pauvre puce. Elle devait être dans un drôle d'état... »

Le jeune homme admirait son patron, peut-être un peu à outrance parfois... Si bien qu'il se mit presque instinctivement sur la défensive, lançant à son amie un regard proche de l'état de choc. Comment pouvait-elle penser une seule seconde que Jayan le grand ait pu faire autrement ?! Ne le connaissait-elle pas encore depuis tout ce temps ?! Scandale ! Enfin, il se retint quand même d'en faire autant, se contentant de secouer la tête en levant les yeux au ciel.

« C'est elle ! Swan est tellement gentille qu'elle a préféré tout distribuer sans rien dire, même à ceux qui n'étaient pas en service ce jour là. Je la soupçonne même de ne rien avoir gardé pour elle. »

Il adorait Swan mais la trouvait parfois trop gentille et trop discrète. Il voulait qu'elle soit plus forte, plus confiante, essayant toujours de l'encourager et de la féliciter pour qu'elle réalise sa réelle valeur. Pas facile car elle partait de loin et il avait récemment apprit que c'était encore pire que ce qu'il avait pu penser... Quoi que, être la fille de Jay n'était pas un drame en soit, Ravi trouvait même ça carrément classe mais.... Mais disons que les circonstances n'étaient pas en leur faveur et la scène de l'avant-veille l'avait clairement laissé sur les fesses.

Le jeune homme avait d'ailleurs hésité à courir après la Swan mais, trop consciencieux, il était resté à son poste et avait fermé le bar pour que Jay et la femme mystérieuse soient tranquilles. Après tout, ça ne le regardait pas et son patron lui avait demandé de tenir le pub pour lui, lui demandant même de fermer un peu plus tôt au besoin... Alors Ravi avait obéi sagement, restant seul au bar jusqu'au bout par peur qu'il n'arrive quelque chose de plus grave. Ce qui s'était passé ? Il n'en avait pas la moindre idée mais il y avait eu des bris de verres et des hurlements, Swan avait couru vers les vestiaires puis vers la porte et il n'avait jamais vu Jay dans un état pareil...

L'homme lui avait ensuite tout raconté de A à Z, assez confiant pour n'omettre aucun détail car il savait que Ravi était une tombe. Il savait déjà pour Aubin et avait eu quelques doutes pour Swan en vue de l'attitude de Jay depuis son arrivée mais... Mais ça ?! Jamais il n'aurait pu penser à tout ça et il ne comptait pas briser la confiance de son ami même s'il restait très perturbé par toutes ces révélations. Comment ne pas l'être en même temps ? Apprendre que votre ange gardien est en fait un ancien mafieux, qu'il a abandonné sa famille à Toronto pour retourner à Londres afin de lutter contre ses vieux démons et qu'il était revenu plus ou moins incognito pour récupérer sa famille qui le fuyait presque ? C'était quand même digne d'un film non ?! Une chance que Ravi ne soit pas du genre à juger mais il allait lui falloir un peu de temps pour s'en remettre.

« Dois-je être jalouse ? »

S'amusa la jeune femme en lui donnant un petit coup de coude. Elle avait sûrement répondu entre temps mais le jeune homme était parti dans ses pensées, entraîné par la souvenir de cette pauvre Swan s'enfuyant de la scène de crime sans un mot... Il devrait peut-être aller la voir ?

« Non ! Non, c'est Jay... »

Rétorqua-t-il, peinant à revenir sur terre, ne sachant pas trop quoi penser. C'était encore frais et flou tout en lui paraissant étrangement lointain. Drôle d'histoire qui lui donnait l'impression d'être prit entre deux feux, à devoir choisir entre son sauveur et son amie... Car Swan allait sûrement détester Jay maintenant... Ou pas ? Même lui ne savait pas ce qu'il aurait fait à la place de la jeune femme ! Peut-être devrait-il en parler à Aubin ?

« Alors là, j'avoue que je ne fais pas le poids face au sacro-saint Jayan ! »

Amy aimait le taquiner sur cette relation qu'elle trouvait adorable. Pour sa défense, Ravi n'avait rien ici, personne à qui réellement s'attacher alors il était naturel que Jay soit devenu une sorte de père de substitution, surtout après tout ce qu'il avait fait pour lui. Et la jeune femme admirait d'ailleurs beaucoup le "boss" pour son altruisme aveugle. C'était un chic type bien qu'elle ne le connaisse qu'en surface.

« Arrêtes, je sais que tu en pinces aussi pour lui ! »

Finit-il par répondre, reprenant un peu de contenance pour ne pas trop inquiéter la jeune femme ou attiser sa curiosité déjà bien trop grande.

« Aussi ? »

S'étonna-t-elle faussement, un vaste sourire s'étendant sur ses jolies lèvres. Ils aimaient se chamailler et auraient pu faire un beau couple s'ils avaient été sur la même longueur d'onde à ce niveau là. Hors il y avait toujours eu un couac, un petit quelque chose qui avait été clair dès le départ : ils ne seraient qu'amis. Des amis qui se permettaient quelques écarts parfois, un peu de tendresse ne fait de mal à personne n'est ce pas ?

« Comme si tu en doutais ! »

Enchaîna-t-il, mimant très mal une voix plus féminine et un maniérisme cliché. La jeune femme éclata de rire avant de lui donner une fausse claque, geste qu'elle chérissait particulièrement d'ailleurs.

« Bon, plus sérieusement ! » Reprit-elle en se redressant un peu, un air exagérément sérieux posé sur son visage de poupée. « Si tu te barrais de chez moi un peu ? »

Ajouta-t-elle, la lueur de malice qui brillait dans ses yeux gâchant sa posture de duchesse exigeante. Ravi ouvrit de grands yeux, bouche entre-ouverte dans un air choqué tout aussi exagéré que l'air sérieux de la jeune femme.

« Qwouah ?! Après que je me sois plié en quatre pour répondre à tes moindre désir et que j'ai préparé ce merveilleux thé !? »

S'offusqua-t-il, une main posée sur son torse imberbe.

« Comme si tu avais été déçu du voyage... »

Répondit-elle en haussant les épaules, un petit sourire malicieux s'étant installé au coin de ses lèvres.

« Déçu est un bien grand mot mais bon... »

Remarque qui lui valut un coup de coussin dans la figure... Une chance que son thé soit terminé car il n'aurait sûrement pas apprécier de recevoir de l'eau bouillante dans cette tenue !

« Monstre ! Va-t-en tout de suite avant que je ne t'ôte ton droit d'asile ! »

S'exclama-t-elle, lui assenant un autre coup de coussin avant de se redresser pour lui en donner un troisième alors qu'il était déjà debout.

« Tout mais pas ça ! Pitié ! Ma vie en dépend, même s'il faut que je dorme à même le sol ! Pardonnez moi ô votre grâce ! »

Dit-il, à genoux et les mains jointes en prière, recevant un quatrième coup de coussin sans broncher. La jeune femme rit de nouveau de ce rire franc et contagieux qu'il aimait tant.

« Comme si ta sœur pouvait être plus pénible que toi ! »

Soupira-t-elle, reposant le coussin tout en secouant la tête. En réalité elle connaissait bien la dite sœur et elles s'aimaient beaucoup... Sans grande surprise remarque puisqu'elles étaient assez similaire de nature. C'est peut-être pour ça d'ailleurs qu'ils n'étaient pas un couple ? Ils ne s'étaient jamais posé la question tant la réponse leur paraissait évidente.

« Tu ne sais pas à quel point... »

Finalement, la jeune femme accepta qu'il revienne se réfugier ici à condition que ce ne soit pas systématique et en échange d'un paiement en nature qu'il tenta à peine de négocier. Une fois les termes du contrat revus, il retourna dans la chambre pour se rhabiller puis revint vers son amie qui n'avait pas bougé du canapé.

« Vous êtes un sacré clown Monsieur Kapoor... » Soupira-t-elle alors qu'il avait fait une étrange pirouette pour lui voler un baiser sur la joue avant de prendre son téléphone posé sur la table basse et se diriger vers la porte. « Et va voir Swan ! Tu avais l'air de dire qu'elle n'allait pas très bien et ça semble t'inquiéter. »

Il était déjà à la porte, se retournant pour lui jeter un regard reconnaissant et un sourire tendre. Elle ne savait pas tout mais comprenait sans peine... Il faut dire qu'ils se connaissaient par cœur depuis le temps.

« Tu sais que je t'aime Amy ? »

Sourit-il, malicieux bien sur sincère. Un amour amical, un amour bien à eux. Il ferma la porte juste à temps pour éviter un coussin volant, quittant donc le foyer de son amie pour faire exactement ce qu'elle lui avait conseiller : aller voir Swan. Sur le chemin, qu'il effectua en moto malgré le froid, il songea au comment... Que pouvait-il lui dire ? Comment réagir ? Elle allait sûrement le détester, lui reprocher d'être du côté de Jay qui les avait abandonné... Peut-être même allait-elle penser qu'il venait en son nom ? Il allait sûrement se prendre une réelle claque ou d'autres oreillers en pleine figure mais il ne pouvait pas renoncer, trop perturbé par tout cela pour faire comme si de rien n'était.

Puis il devait bien ça à Jay non ? Après tout ce qu'il avait fait pour lui... S'il pouvait adoucir un peu Swan ou au moins la pousser à lui parler ? Jeu dangereux mais il se devait d'essayer. Une fois en bas de chez la jeune femme, il ôta son casque et prit une grande inspiration : courage fuyons. Si au moins Aubin était là bas ! Lui savait déjà pour Jay, il connaissait bien Ravi aussi, il pourrait l'aider à calmer le jeu sans trop de peine... Mais il devait être ailleurs, peut-être même au pub avec son père... C'était Dimanche après tout, les gens normaux profitaient du dimanche en général, surtout à l'approche des fêtes de fin d'année.

Nerveusement, l'indien frappa à la porte, son casque autour de son bras et un sourire un peu gêné sur les lèvres. Par chance -ou pas, c'est Swan qui vint lui ouvrir après seulement quelques minutes. Il n'avait pas le code de l'entrée même s'il avait quelques fois raccompagné Swan chez elle, s'étant faufilé avec un voisin pour être sûr de ne pas être rejeter directement à l'interphone. Fourbe mais sans doute bien pensé, au moins il avait une chance de plus... De s'en prendre une.

« Salut. » Sourit-il maladroitement. « Je passais par là et... Et je voulais voir si tout allait bien. »

Mouais, pas très crédible tout ça... Pour les oscars, on repassera.
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# Sam 1 Jan - 20:15
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Dans le miroir de la salle de bain à peine éclairée, je contemple mon reflet. Celui-ci me renvois l’image d’une femme aux traits familiers, vague connaissance au regard éteint. Elle me jauge en silence, une légère moue étire ses lèvres et ses pupilles sont fixes, braqués sur un point perdu entre ma gorge et ma poitrine. Dans son dos, le poids des secrets lui fait courber l’échine. La pression et la fatigue accumulée ces dernières années ont eu raison de son corps frêle. Dans son dos, tapis dans l’ombre, le démon semble sourire, fière d’avoir insinué ses griffes dans un cœur aussi fragile. Le traumatisme d’une enfance écourtée mêlé au retour de certains morts a eu raison de ma santé mentale. Je ne suis plus que l’ombre de moi-même, funambule suspendue dans ma bulle, j’oscille entre sombrer dans la folie ou m’écrouler. Faire la morte jusqu’à ce que la mort elle-même vienne me récupérer. D’une main, je me retiens fermement au lavabo, mon corps toujours fermement accroché à cet état hypnotique dans lequel je suis plongé depuis deux jours. Deux jours où le déni m’accable, ou j’ai l’impression de vivre un rêve éveillé. Comme perdu entre l’univers du Truman Show et celui de WandaVision, ma vie est une pièce de théâtre macabre dont je perds totalement le contrôle. Quelle folie... Quelle folie... Tempête intérieure, accalmie, électricité et destruction... auto destruction... Je ne pensais pas que ça ferait si mal, je n’étais pas préparée à un choc aussi violent. C’est comme un crash, glisser de cette moto et m’érafler sur le bitume mouillé. C’est comme revivre cet entre-deux, se voir mourir mais continuer à respirer sous la pluie battante, incapable de bouger, incapable de parler. C’est comme remettre tout en question, se remettre en doute et s’imaginer que tout aurait pu être différent. Mes yeux deviennent vitreux, je vois flou soudainement, l’impression que la salle est une des pièces du Titanic en pleins naufrages. Puisse le sort m’être favorable, faites qu’une des vagues m’emporte loin...

Machinalement, sans quitter des yeux mon double qui guette mes gestes, je tire un des tiroirs qui se trouve à ma gauche. L’avantage d’avoir vécu aussi longtemps dans cet endroit, c’est que j’en connaît les moindres recoins. Tout a été si rapide ces dernières quarante-huit heures, si brusques. Quand je guette le sommeil en fermant les yeux le soir, je revois ma course folle dans les rues enneigées d’Ottawa. Cette mascarade à l’allure de réunion de famille, soldée par des larmes et des cris. Soldée par ma descente aux enfers, l’acceptation de ma part d’ombre et des ténèbres dans ma vie. Dès lors, incapable de voir l’horizon autrement que par la pluie et un ciel gris. Quand je pense à ce pauvre Nathan que j’ai réveillé en tambourinant à sa porte, laissant mon doigt appuyé sur la sonnette de l’interphone jusqu’à ce qu’il vienne m’ouvrir. Ce pauvre Nathan que j’ai mêlé à mes histoires en m’incrustant chez lui, l’obligeant à devenir complice de mes mauvais choix et de mon craquage nocturne. Je ne suis pas fière de la scène que je lui ai faite, de ma crise de panique, de mes larmes incontrôlables. Je ne suis pas fière de ne pas lui avoir accordé toute la vérité, le suppliant simplement de ne pas me poser de questions. Je ne suis pas fière, mais je ne suis pas prête à mettre de mots dessus pour l’instant. La plaie est encore trop béante dans ma poitrine, le sang ne cesse de se déverser sur mes mains et je ne peux arrêter l’hémorragie. Je lui dirais tout dès que possible, mais avant je dois faire face et essayer de me reconstruire avec mes nouveaux souvenirs. Le pauvre doit être démunie face à mon manque de communication, ma difficulté à sourire à nouveau franchement même si j’essaie de faire des efforts en sa présence...  
Voilà pourquoi je ne pouvais le mêler à ça de base, mais c’est là toute la complexité de la solitude : je n’ai personne d’autre vers qui me tourner. Très peu entourée, mon entourage se résume à ma famille et Nathan... que puis-je faire d’autre ? Même si ça me tue qu’il subisse ma tristesse, je suis quand même contente d’avoir trouvé refuge auprès de lui. Comme un doux cocon, son appartement est un sanctuaire dans lequel je recharge mes batteries. Entourée de son amour et de ses baisers, je ne pouvais pas exiger meilleur remède à la dépression qui menace mon bonheur. Que ferais-je sans lui...

Mes doigts tâtonnent à l’aveuglette jusqu’à toucher ce qui m’intéresse le plus, entre les accessoires pour cheveux et produits d’hygiène : j’extirpe une paire de ciseaux du petit tiroir que je brandis devant moi. La lumière argentée des néons au-dessus de ma tête réfléchis sur la lame, illuminant un peu plus la pièce. Je n’avais pas de plan b, juste le besoin de me faire oublier l’espace de quelques semaines. Je voulais disparaître pour me recentrer sur moi-même, mettre des mots sur mes maux et essayer de voir si mes émotions peuvent refaire un jour surface. Je ne tiens pas forcément à être une coquille vide dépourvue d’âme toute ma vie, ce n’est pas moi. Je ne suis pas comme ça. Et pourtant, cet état proche de celui du zombie me demande tellement peu d’énergie, c’est comme si toute l’anxiété que je cumule depuis des années c’était envolé. Je passe les doigts dans mes mèches distraitement, mesurant leurs longueurs en butant légèrement sur des nœuds pas brossés depuis deux jours. J’ai toujours pris soin de mes cheveux, ils sont ma fierté et ils me font me sentir belle. Enfin... du moins, c’est un atout dont j’ai pleinement conscience. Pourtant aujourd’hui, ils me font mal. Savant mélange de mes deux origines dans la couleur de mes cheveux et de ma peau. Distraitement je coiffe ma tignasse avec les doigts d’une main, de l’autre je viens poser la lame du ciseau contre une de mes mèches tirées. La main tremblante, je reste ainsi en suspend à me défier du regard. J’inspire et j’expire calmement, la lame du ciseau parfaitement brillante m’aveuglerait presque. On dit souvent que se couper les cheveux est signe d’un nouveau départ dans une vie, alors pourquoi je n’ose pas franchir le pas ? Le cœur lourd, ma main se crispe jusqu’à devenir blanche sur le petit appareil. Les larmes me montent aux yeux, je ne me suis jamais senti aussi faible qu’à cet instant...  
Les coups réguliers sur la porte m’arrachent un sursaut, je fais volteface, le cœur tambourinant dans ma gorge. Après un bref instant d’hésitation, je m’élance jusqu’à l’entrée, les ciseaux fermement cachés dans mon dos.

« Salut. » je regarde Ravi, étonné de le voir ici. Je cligne des yeux et regarde par-dessus son épaule, m’attendant à voir la tête de Jay dépassé de celle-ci. « Qu’est-ce que tu fais ici... » je demande prudemment d’une voix plate dont je n’ai pas l’habitude « Je passais par là et... Et je voulais voir si tout allait bien. » je hoche lentement la tête, peu convaincue par son excuse. Ravi est un grand et beau jeune homme avec qui je m’entends parfaitement bien. Ça a tout de suite matché de par nos origines, c’est un garçon au grand cœur qui dégage de bonnes ondes. C’est pourquoi je ne veux pas déverser ma douleur sur ses épaules, il ne mérite pas ça... j’ai vu ce que ça a donné sur ma mère, ce n’était pas beau à voir. « Tu tombes mal. J’allais partir danser... » je fuis son regard, la main toujours fermement attachée à la paire de ciseau dans mon dos, évitant soigneusement sa question rhétorique. Non, ça ne va pas du tout... Dans un autre contexte, on pourrait croire que je me sens menacée par lui et que je cherche à me protéger avec la première chose qui me tombe sous la main. En ce qui concerne mon départ imminent, ce n’est pas tout à fait faux... je comptais partir avant le retour des autres, prenant le maximum d’affaires avec moi pour les ramener dans mon nouveau chez moi. J’avais fait attention à ne pas croiser ma mère ou les jumeaux... je ne m’attendais pas à tomber sur Ravi à cet instant. Le bonheur du karma...  



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@Ravi Kapoor

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# Lun 3 Jan - 9:47
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Il aurait sûrement dû s’y préparer un peu mieux voire même carrément tout déballer à Amy qui aurait su trouver les mots juste pour arranger un peu la situation. Ravi n’était pas un mauvais bougre mais il était un peu maladroit, surtout quand il s’agissait de sentiments. D’ailleurs, il aurait aussi pu en parler à sa cadette, étant une femme elle aurait peut-être eu plus de facilités à parler à Swan ? Quoi que non, pourquoi aurait-elle eu envie de parler à une inconnue ? Elles ne s’étaient croisées que deux ou trois fois, tout comme Amy, elles ne se connaissaient donc pas assez pour ce genre de confidences. Seulement le jeune homme aurait sans doute pu en tirer quelques précieuses informations quant à la marche à suivre dans ce plan bancale...

Hors il n’avait pas osé en parler par respect pour ses deux amis qui n’avaient sûrement pas envie de crier leur drôle d’histoire sur tous les toits. Puis c’était bien du Ravi tout craché ça : se précipiter à la rescousse et réfléchir à un plan après... Pas très malin ? Non, ce n’était pas là le problème, il était juste trop impulsif quant il s’agissait de défendre la veuve et l’orphelin, fonçant tête baissée sans penser aux conséquences immédiates. Pas malin donc, mais pas pour une question de neurones, pas vraiment du moins. Mais que pouvait-il y faire ? Surtout maintenant qu’il était devant cette fichue porte sans possibilité de retour en arrière ? Trop tard oui, et il n’avait même pas pensé à une excuse plus valable que cette première idiotie qui lui traversa l’esprit... Il est bien brave oui, on l’aime bien au village, pauvre Ravi !

Heureusement quand même que Swan fut celle qui lui ouvrit la porte, surtout maintenant qu’il savait que le fils qu’il connaissait avait deux copies conformes et qu’il risquait donc une bévue si c’était l’’un d’eux qui lui ouvrait ! Mieux que rien non ? Signe que tout allait bien se passer ou du moins mieux qu’il ne le redoutait ? Quoi qu’il ne s’attendait pas à grand-chose non plus en fait, n’ayant pas la moindre idée de l’état de la jeune femme à l’heure actuelle... Il l’avait simplement vu fuir le pub en courant et Jay lui avait expliqué brièvement la scène qui avait précédé, le jeune serveur n’osant pas en demander davantage. Après tout, même s’il considérait Jay comme un père, il n’était pas de la famille et n’avait donc aucun droit de regard... Était-il donc légitime qu’il soit là ? Non, pas vraiment, pas par rapport à Jay en tous cas, il n’était là que pour Swan, pour son amie, comme tout bon ami qui se respecte.

Enfin, ça c’est ce qu’il espérait qu’elle se dise car il avait aussi envisagé bien pire... Il était l’ami de Jay, ils étaient même très proches, Swan pourrait aussi penser qu’il n’était qu’un émissaire de ce dernier ou qu’il allait manquer d’objectivité. Peut-être allait-elle être en colère ? Peut-être allait-elle l’envoyer bouler sévèrement sans qu’il ne puisse rien y faire ? Ma foi, c’est l’intention qui compte à ce qu’il paraît et le cœur du jeune homme était empli des meilleures intentions qu’il soit, comme toujours. Seulement, comme toujours, il se retrouvait au pied du mur et le souffle coupé, idiot devant son amie sans la moindre idée de ce qu’il devait lui dire. Une chance qu’elle guide un peu l’introduction, le forçant à sortir cette fameuse excuse facile du je passais par là. Crédibilité zéro mais le ton mi-sec mi-surpris de son ami le déstabilisa un peu plus qu’il ne l’était déjà.

« Danser ? »

S’enthousiasma-t-il, presque émerveillé par cette opportunité venue du ciel. Il savait que Swan aimait la danse puisqu’ils en avaient brièvement parlé mais il ne savait pas qu’elle pratiquait toujours... Et il n’aurait pas pu s’attendre à ce que ça tombe pile maintenant ! Quelle chance ! Lui qui adorait ça également ! Voilà une belle opportunité de remonter le moral de la belle sans passer par les conversations gênantes et trop tristes non ?! Pas besoin de parler, juste se laisser aller à la danse, se défouler au rythme de la musique, vivre l’instant... Savait-elle d’ailleurs qu’il était un excellent danseur et qu’il pratiquait souvent ? Non, en y repensant, il n’en avait pas réellement parlé, se contentant de l’écouter et de lui dire qu’il en la comprenait que trop bien sa passion.

« Je peux venir ? » Demanda-t-il, réalisant soudain que c’était sûrement un peu mal placé... « Enfin... Si ça ne gêne pas bien sûr. On peut même y aller avec ma moto, j’ai un autre casque. »

Il avait envie qu’elle accepte pour pouvoir passer un peu de temps avec elle mais aussi parce que sa religion inventée lui interdisait de refuser une occasion de danser. Bien sûr, il maîtrisait le Bhangra mieux que le reste mais Ravi avait le rythme dans la peau, souple et agile, possédé. Et il avait effectivement le casque de sa sœur dans le petit coffre de sa moto, toujours pratique en cas de rencontre impromptue suivie d’un besoin de s’évader dans un endroit plus calme...
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# Lun 3 Jan - 19:45
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Je regarde Ravi sans vraiment le voir, mes yeux le transperçant de part en part, vitreux et inanimés. Je le regarde sans vraiment le voir, le cœur transpercé des souvenirs qu’il apporte avec lui. Comment le voir autrement que comme le collègue et ami de cet infernal pub ? Comment passer outre le cône de glace qui transperce ma poitrine à chaque fois que je repense à cette nuit cauchemardesque ? Je suis brisée, torturée entre mon envie d’abandonner et me laisser périr, ou continuer de ramper. Je suis comme ces soldats qui se débattent pour rester en vie, leurs corps criblés de balles de fusilles, l’espoir de survivre qui s’échappe peu à peu. Je cherche une raison pour me débattre, mais j’ai l’impression de n’en avoir aucune. L’impression que la dépression pointe le bout de son nez, je ne sais même pas comment je fais pour être encore debout. Mes petits doigts serrent les lames du ciseau contre mon dos, voulant presque qu’elle me transperce pour espérer ressentir quelque chose. Pouvoir me sentir à nouveau vivante dans ce monde qui ne me veux pas du bien. Ce monde qui semble vouloir que je disparaisse.

On ne va pas se mentir, le destin a l’air d’avoir une sacrée dent contre moi.
Manquerais plus que Nathan me trompe pour que je me retrouve au fond du trous, ce qui ne va pas tarder à arriver si je continue à lui attirer plus de mal que de bien. Il finira par se rendre compte qu’il mérite une fille stable et pas une despote névrosée comme quoi. Les larmes me montent aux yeux, je m’appuie difficilement contre la pauvre porte en bois, essayant vainement de garder le masque de glace que je me suis forgée. Depuis mon départ précipité du pub, je ne suis plus que l’ombre de moi-même. Une pauvre âme en peine au visage crispé et aux cernes noirâtres, se battant entre elle et ses démons qui lui glisse des pensées insensées dans la tête. C’est tout moi, quand mon cœur saigne, mon esprit en rajoute. Comme si je n’avais pas assez souffert, celui-ci se donne du mal pour que me torture. Autodestruction activée, encéphalogramme plat, hémorragie mentale. Petite chose fragile face à un Ravi ensoleillé, j’essaie de paraître normal mais je suis incapable de sourire. Mes ongles s’enfoncent dans le bois abimé de la porte, là où il ne peut pas le voir. Ça ne devrait pas être long, juste lui parler deux minutes pour qu’il soit rassuré et je vais pouvoir retrouver mon antre de solitudes. Pour autant, je suis impressionnée par la douceur et la gentillesse de Ravi. Celui-ci doit être au courant de mes histoires vue le lien étroit qu’il entretient avec mon pè... avec Jayan. Comme le fils qu’il n’a jamais eu étant donné qu’il a abandonné les trois derniers. Ma gorge se serre, j’ai envie de me coller des baffes pour cette pensée qui ne m’appartient pas. Oh mon dieu, faites que cela cesse ou ce ciseau me servira pour autre chose que de me couper les cheveux...  

« Danser ? » mes sourcils se lève de surprise face à son ton enthousiasme. Merde, je n’ai vraiment pas choisi la meilleure excuse. Rougissante, je fais tout mon possible pour fuir son regard, pour qu’il ne lise pas dans le miens. J’aurais dû être plus minutieuse, ne pas m’attarder sur mon reflet cadavérique et y allez franco. J’avais pourtant fait une liste avant de quitter l’appartement de Nathan, prévoyant un pillage de ma chambre en cinq petites minutes grand maximum. Pourquoi je me suis laisser distraire ainsi ? Voilà, ça m’apprendra. Pourtant, j’avais pris soin de mémoriser les emplois du temps des triplés, veiller à ce qu’Esmé quitte l’appartement comme prévu pour se rendre à son nouveau travail. Mon plan infaillible ne l’était pas tant que ça finalement...  
« Je peux venir ? » je lève des yeux larmoyants vers lui. Je n’ai jamais eu beaucoup d’amies en dehors de mes collègues de travail, je ne suis pas très douée pour ça. Louve solitaire, j’aimais ma solitude et elle me le rendait bien. Mais depuis peu, j’ai l’impression de manquer quelque chose. Un quelque chose qu’une belle amitié pourrait peut-être combler ? Oui mais comment lui faire confiance ? Ravi a beau avoir toujours été adorable avec moi, peut-être qu’il le faisait pour se faire bien voir de Jayan ? Cette pensée me déchire le cœur et me fait repenser à tous ces moments de rigolade que nous avons partagés...  

Face à mon silence, il s’empresse de rajouter : « Enfin... Si ça ne gêne pas bien sûr. On peut même y aller avec ma moto, j’ai un autre casque. » mon souffre se coupe et une larme s’échappe brièvement de mon œil. Le coup de grâce. Je lâche la porte qui menace de se refermer sur lui, reculant de plusieurs pas avant de lui tourner le dos, m’accrochant à la paire de ciseau comme à un crucifix. « Je... je ne.. Je ne préfère pas... » je bégaie maladroitement, le souffle court en évitant soigneusement son regard. Le démon a trouvé sa brèche, il me renvoie vers un autre temps, un autre lieu. Je me revois sur cette moto qui glisse sur plusieurs mètres, mon corps désarticulé comme une poupée de chiffon sur la route mouillé. Ma souffrance se nourris de ma souffrance, c’est un cercle vicieux. Et malgré lui, Ravi vient de me faire mal. Un mal qui me ronge depuis plusieurs années, cicatrice mal fermée. Mais il n’en savait rien. Ou peut-être que si ? Et qu’il l’a fait exprès pour m’achever pour de bon ? Je pose le ciseau à plat sur la table, ma main toujours posée dessus, je me frotte le nez et dissimule les larmes qui se mettent à couler en torrent. « Je crois... je crois que je me suis trompée. C’était demain que je comptais m’y rendre. » je me frotte rapidement les yeux et me tourne vivement vers lui, me tenant aux bords de la table avec un grand sourire sans joie. Sourire si faux qu’il pourrait me faire gagner un Oscar si je n’avais pas les yeux aussi rouges « Tu n’auras qu’à repasser demain. On ira ensemble et je te mettrais la misère dans une battle ! » j’essaie de montrer un peu d’entrain, mais difficile de donner à ma voix un ton “ normal “ tant celle-ci est brisée par les larmes et le joint que j’ai fumé avec Jamilah. Pourvu qu’il ne s’en rende pas compte... D’un sourire crispé, mes doigts se serrent contre les bords de la table « Merci d’être passé. Tu passeras le bonjour à Jayan de ma part. » je l’invite à prendre congé, le cœur serré. La vérité c’est que je ne sais pas si je le reverrais un jour, ou si je me rendrais à nouveau au pub. Ou si je redanserais encore...  

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# Lun 3 Jan - 22:15
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S'il fallait juger de la capacité de Ravi à être socialement utile dans une situation similaire sur une échelle de zéro à dix -dix étant bien sûr une efficacité remarquable, on pourrait lui mettre moins huit mille sans hésiter. Un peu trop spontané, un peu trop enthousiaste, pas toujours assez observateur, il était plutôt du genre à mettre les pieds dans le plat qu'à vous ôter une épine du pied... Jamais volontairement évidement, il voulait juste bien faire et fonçait un peu trop vite dans le tas en espérant éviter le pire. Compter sur sa chance en somme, même s'il était loin d'être un exemple de 'Lucky dog'... Aaaaaah l'éternel optimisme de Ravi... Mais bon, c'est l'intention qui compte il paraît ?

Cela ne l'avait pourtant pas empêché de remarquer l'état de son amie : ses traits tirés, ses yeux trop rouges, son teint blafard et son regard fuyant... Il faudrait être aveugle pour ne pas voir que quelque chose n'allait pas et ça n'en était que plus effrayant finalement, prouvant qu'il y avait bel et bien un problème, un de ceux qui était bien au delà de ses compétences. C'était sûrement pour cette raison que le jeune indien avait sauté sur l'idée de la danse. Après tout, lui aussi s'y était souvent réfugié et c'était un sujet qu'il connaissait bien mieux que la psychologie ! La possibilité de pouvoir aider son amie en dansant fut donc une réelle proposition du ciel... Juste avant que celui ci ne lui tombe brutalement sur la tête.

D'un geste vif, Ravi arrête la porte à la volée, tentant avant tout de rattraper Swan, persuadé qu'elle allait tomber tant elle s'était échappée rapidement. Ce n'était sans doute pas passé loin en fait mais les quelques pas qu'elle avait eu le temps de faire lui avait permis de s'appuyer sur la table, laissant ainsi apparaître le ciseau qu'elle avait dans la main. Et merde ! C'était donc encore bien plus grave qu'il ne l'avait pensé ! Les yeux écarquillés, une main toujours sur la porte et l'autre tendue vers Swan maintenant hors de portée, Ravi se figea sur place, terrorisé par l'idée qu'il aurait pu arriver quelques minutes trop tard...

« Swan... » Murmura-t-il bêtement alors qu'elle bégayait des excuses peu convaincantes. Le coeur du jeune homme s'était propulsé dans sa gorge et il se sentait aussi perdre pieds face à une telle détresse qu'il semblait avoir empiré malgré lui. « Ok, ok t'inquiètes... » Bégaya-t-il à son tour, avançant doucement vers elle, la main toujours légèrement tendue comme s'il s'approchait de velociraptors voraces. « Ça arrive ne t'en fais pas. » Ajouta-t-il, à présent plus proche, attrapant délicatement le ciseau de ses mains sans la quitter des yeux. Il cherchait vainement son regard, le coeur toujours troublé par cette situation inédite. « Je repasserai demain pour la Battle si tu veux. » Promit-il, déposant l'arme un peu plus loin et posant sa main sur celle de la jeune femme. Elle avait les yeux trop humides, assez pour le rendre triste lui même, fichue empathie ! « Swan... Je sais ce qui s'est passé et il est hors de question que je te laisse seule dans cet état. »

Admit-il finalement, faisant fit de tout faux semblants. La situation était trop grave et la confiance ce Swan avait été trop brutalement bafouée, il devait prendre les choses en main. Ce fut d'ailleurs avec determination qu'il l'attira vers lui, geste pourtant délicat et emprunt d'une tendresse toute fraternelle qui paraissait presque naturelle avec Swan. Une main dans son dos et l'autre dans ses cheveux, l'indien l'enserra donc avec une fermeté tendre, espérant que l'oreille de la jeune femme ne soit pas gênée par les battements trop affolé de son coeur. Que pouvait-il faire de plus ? Que dire ? Il s'était mit dans un sacré merdier mais ne regrettait rien, il lui avait peut-être sauvé la vie.

« Tu n'es pas seule Choti... » Murmura-t-il, son menton posé sur le haut de la tête de celle qu'il venait d'appeler petite dans leur langue commune. « Ça va aller ne t'en fais pas... » Il le pensait, conscient quand même que cela devait sembler dérisoire à Swan. « Tu... Tu veux en parler ? »

Voilà, moins huit mille... Mais que faire de plus ? Il ne pouvait pas la contraindre, il ne pouvait qu'être là et l'écouter en essayant de la comprendre... C'était mieux que rien non ? Quelle galère !

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# Mar 4 Jan - 16:26
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QUELQUES ANNEES PLUS TOT.

« Le traumatisme psychique est insidieux... » avait alors commencé le docteur Jackson, psychiatre réputé dans la région Canadienne, soutiens émotionnel rare dans ma vie qui ne tenais qu’à un fil. Unique confident de cauchemars qui se répètent chaque soir. « Dans notre esprit, le traumatisme est souvent associé au fait de vivre un événement choquant. Cela peut être un accident, un attentat, une guerre, une maladie grave, une agression... » je déglutis à ses mots, l’homme d’un certain âge se promène en arrière-plan, parlant d’une voix grave et posée, comme si je n’étais pas là. J’entends les mouvements sa petite barbe blanche de père noël à chacun de ses pas. Je me crispe légèrement, dévoilant à mes yeux l’hématome qui colore ma cuisse. Hématome que je n’arrivais pas à dissimuler par cette chaude journée d’été. Hématome que j’ai dû couvrir d’un jeans, on remercie la canicule. Je baisse les yeux, soucieuse d’éviter son regard qui semble me traquer dans mon dos. « En psychologie, cela fait référence à ce que l’on appelle un “ traumatisme aigu”. Ce type de traumatisme nous “ marque “ car il représente un afflux d’émotions intenses et engendre habituellement un souvenir traumatique de l’événement. » reprend-il, n’attendant certainement pas de réponses de ma part. Ça tombe bien, je n’en ai aucune. Ma gorge est sèche, l’air est pesant dans ce petit bureau aux meubles ébènes. J’assiste à un cours improvisé dont je ne vois pas l’utilité, cherchant juste l’origine de mes terreurs nocturnes. « Cependant, il existe un autre type de traumatisme qui est, lui, beaucoup plus insidieux et chronique. Celui-ci se met généralement en place au cours de l’enfance, sans que l’on n’en ait forcément conscience. » nous y voilà. Avachis dans mon siège, j’ai l’impression que les murs se referment autour de moi. Le professeur m’emprisonne dans son analyse qui fait sens et qui me perturbe plus qu’il ne m’apporte de réponses. Je n’ai que vingt ans à ce moment-là, insouciante et pourtant fortement marquée par les récents événements qui ont marqué ma vie. « Il s’agit de la carence affective et relationnelle. L’enfant peut souffrir de cette carence dès lors qu’un parent l’abandonne, ne lui donne pas suffisamment d’attention, est très critique ou exigeant envers lui, l’humilie en public, le rejette, l’isole du reste du monde, minimise ce qu’il ressent et ne le réconforte pas... » une boule se forme dans ma gorge, l’air devient irrespirable. Lui seul est au courant du désastre de ma vie, comment peut-il en parler et me diagnostiquer sans tenir compte de mon état ? Je n’ose le regarder, serrant les paupières et m’enfonçant un peu plus dans le siège molletonné. Faites qu’il m’engloutisse une bonne fois pour toute, que je disparaisse de la surface de la terre. J’ai envie de disparaître. « … et toutes ces négligences, toutes ces maltraitances ont une influence néfaste sur le cerveau de l’enfant. Un enfant qui, une fois arrivé à l’âge adulte, peut se retrouver avec une mauvaise régulation des émotions : l’impulsivité, irritabilité, dépendance, violence... » le parquet grince sous ses pas, je le sens s’approcher. Son parfum proche du miel sur une tartine de beurre me vient jusqu’au narine, il est tout prêt. Mais je n’ose ouvrir les yeux, prise dans l’hypnose de ses paroles. Elles font mal, mais elles font sens. Je voudrais donner mon avis, le couper et essayer de dialoguer, montrer que je suis là dans la pièce et qu’il ne parle pas seulement à son dictaphone. Mais c’est peine perdue, le professeur ne me laisse pas le temps dans placer une, trop absorbé par sa prise de conscience et de son analyse à mon sujet. « ... Ou un manque d’empathie, une faible estime de soi, une vision très négative du monde, une anxiété accrue. Dans cette branche, c’est la peur de l’abandon et du rejet, ainsi que de l’anxiété sociale qui prédomine. » mon cœur n’est plus qu’une petite boule de chewing-gum dans mon organisme, hémorragie interne et traumatisme crânien mélangé. Après plusieurs minutes à écouter le bruit des oiseaux par la fenêtre ouverte, j’ouvre lentement les yeux. L’homme au regard doux m’observe, une fesse appuyée sur son bureau en chêne massif. Il semble à présent soucieux de connaître mon point de vue, intéressé par ce que je pourrais lui révéler de cette analyse fort longue et fort révélatrice de mes problèmes. « Mademoiselle Swan... » reprend-il tendrement, sûrement pour ne pas me brusquer « … est-ce que vous vous sentez concernée par ce schéma ? » je cligne des paupières, détaillant cet homme qui me connaît si bien que je connaît si peu. Comment fait-il pour tomber toujours dans le mille ? Réussir à lire aussi bien en moi alors que je force les traits pour ne pas m’écrouler. La mort de mon père, la descente aux enfers de ma mère, toute cette pression constante, cette tristesse latente... mon monde est comme un château de carte qui menace de tomber.

« Oui... » je chuchote dans le petit appareil qu’il me tend, ne reconnaissant même pas ma voix tant elle est enrouée « … J’ai une carence... » je reprends ses mots, mes yeux se perdent vers un point invisible, songeant à tout ce que ça voulait dire. En d’autres termes, je suis brisée avant même d’avoir commencé à vivre. « Ce n’est pas tout à fait exacte, mais nous allons approfondir tout ça ensemble, mademoiselle Swan. » s’amuse-t-il, comme s’il avait lu dans mes pensées. Il appuis sur le petit bouton pour mettre un terme à l’enregistrement et se met à prendre des notes sur son petit calepin à reliures en cuire. Pendant ce temps, je ne réalise pas à quel point ses paroles sont censées. Je ne réalise pas qu’il vient de m’aiguiller sur l’avenir qui m’attends, comme j’aurais aimé connaître mon destin avant.

DE NOS JOURS


« Swan... » comme un chaton qui entends un bruit suspect, je lève les yeux vers lui. Larmoyante, légèrement tremblante, je jauge Ravi du regard, le souffle court. J’ai l’impression d’avoir couru un marathon, la fièvre me barre le front et je crois que je suis en train de délirer. Les murs se rapprochent ou c’est moi qui menace de m’écraser contre eux ? La gorge serrée, je secoue la tête. J’ai beau vouloir penser à des tomates, celles-ci n’apparaissent même plus. « Même les tomates m’ont abandonnée... » je marmonne d’une voix chevrotante, les doigts accrochées à la pauvre table en bois qui n’a déjà pas fière allure. J’ai bien conscience que ce que je dis n’a ni queue ni tête pour le pauvre Indien, ça doit d’ailleurs l’inquiéter plus que jamais. J’ai l’impression d’être un monstre qui menace de tout détruire sur son passage, une pauvre femme qu’on a besoin d’exorciser du démon. Je suis tombé si bas pour une histoire qui n’est même pas de ma faute. Putain, qu’est-ce que je mange dans la gueule depuis quelques jours, c’est extraordinaire. Quand ça ne concerne pas Nathan, c’est mes parents et vice-versa. Le destin voudra-t-il bien m’accorder un peu de répit ou je suis contrainte de souffrir pour le reste de ma vie ? « Ok, ok t'inquiètes... » j’ouvre les yeux à temps, le voyant s’approcher de moi plus que je ne le voudrais « Laisse-moi tranquille Ravi... s’il te plaît... » je l’implore en me ratatinant sur moi-même, les doigts me rapprochant de la paire de ciseau comme une menace. Qu’est-ce que je pourrais bien en faire de toute façon ? Je ne vais tout de même pas lui planter dans le cœur, si ?! Non, j’en suis incapable. Je n’ai rien d’une Jamilah, je ne suis qu’une petite souris comme elle aime m’appeler... une souris inoffensive et sans défense. Je n’aurais même pas le cran de m’en prendre au seul ami qu’il me reste... « Ça arrive ne t'en fais pas. » je secoue la tête, ramenant les bras contre mon ventre comme ultime protection. Je suis tétanisée, petit chat qui cherche à esquiver une potentielle caresse. « Arrête d’agir comme si j’étais dangereuse... » je geins, le sentant en mouvement autour de moi. Trop près de moi. M’enlevant la seule arme qui pourrait me protéger de tous ces contacts que je ne désire pas. « Je repasserai demain pour la Battle si tu veux. » je secoue vivement la tête, comme je l’avais fait ce soir-là. Dans mon déni en ce qui concerne mes parents. Dans le déni de voir que, encore une fois, on c’était bien foutu de moi. Sentir sa main sur la mienne est le coup de grâce, je manque de tomber à la renverse. Mes muscles se tordent, je secoue la tête un peu plus fort, lui intiment de faire machine arrière. Je ne voulais pas pleurer, pas devant lui, je ne voulais pas qu’il me voit me transformer en monstre … comme ce soir-là. Je ne suis pas la belle de l’histoire, plutôt la bête qui devient tout poilus après minuit. Je suis Fiona. Dans son ensemble. Et Nathan n’est même pas Shrek, il est charmant... enfin un vrai gentil charmant, vous l’aurez compris. Je suis aussi moche à l’intérieur qu’à l’extérieur, véritable cadavre ambulant ! « Je ne sais même plus danser... » je me lamente comme une enfant, regrettant de m’être à ce point oublié. Autrefois, j’étais une petite prodigue qui voulait faire de la scène son métier. Aujourd’hui, je ne sais même plus tenir sur les pointes sans me faire un claquage. Qu’est-ce que c’est que cette vie... « Swan... Je sais ce qui s'est passé et il est hors de question que je te laisse seule dans cet état. » j’ai l’air si désespérée que ça ? Une véritable folle aux pensées suicidaires... Elles ne sont pas légitimes, juste mon démon qui s’amuse à tirer sur les mauvaises ficelles. « Il n’y a rien à dire Ravi, il ne s'est rien passé... » je secoue la tête, me laissant attirer vers lui comme une poupée désarticulée. Je n’ai plus maîtrise de rien, je me laisse manipuler sans broncher, sans réaliser que c’est tout ce dont j’ai vraiment besoin finalement. Certains diront que j’abuse, qu’il n’y a pas à se mettre dans des états pareils pour si peu, d’autres comprendront qu’il est presque insurmontable de se battre avec deux émotions bien distinctes. J’ai l’impression d’avoir gâché ma vie pour des gens qui s’en moquent totalement...  

J’enroule mes bras autour de son corps, la tête lovée contre son torse et les larmes qui menacent de plus en plus. Je ne veux pas sangloter, j’en ai assez de pleurer. Pourtant mon corps en redemande, faible et désarmé. Je me colle à lui plus que de raison, comme si je pouvais fusionner avec lui et me blottir dans ses entrailles. Une étreinte dont je manque cruellement, même si Nate n’est pas en reste quand il s’agit de me consoler. Le pauvre doit être démuni, je n’ai pas encore le courage de lui confier mes sombres secrets et ceux qui menacent ma famille. J’inspire profondément le parfum du jeune Indien, étreinte brutale emplis de douceur.  « Tu n'es pas seule Choti... » doux surnom, doux frisson dans mon ventre. Un glapissement sanglotant s’échappe de mes lèvres, je frotte mon front contre son épaule. « Si... plus que jamais... » je marmonne égoïstement, le cœur fêlé. « Pourquoi tu es là Ravi... » je demande une dernière fois, la voix presque engloutis par le flot de larmes qui ne vont pas tarder à abimer le vêtement du garçon. « Ça va aller ne t'en fais pas... » je secoue la tête une nouvelle fois, bien consciente que cet état de torpeur va mettre un temps monstre à s’envoler. J’ai signé pour des années avec le démon de la mort, je crois que je voue un culte à la souffrance depuis toutes ces années. « Tu... Tu veux en parler ? » je ris d’un rire sans joie « Il n‘y a rien à dire... et quand bien même, tu seras toujours du côté de mon père... » je dis avec beaucoup de tristesse, réalisant qu’avant d’être mon ami, ou ce qu’il semble en dire, il est avant tout le bras droit de Jayan. Sûrement le messager de ce dernier pour s’assurer que je n’ai pas sauté du cinquième étage d’ailleurs. Ce serait cruel de se faire passer pour mon ami juste pour s’assurer les bonnes faveurs de mon père...  

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# Mar 4 Jan - 18:16
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Dire que Ravi était déstabilisé ne pouvait pas convenir car il était tout bonnement largué. Le ciseau, l'air zombifié de la jeune femme, les larmes... Il ne s'était peut-être pas attendu à grand-chose en arrivant ainsi mais il n'aurait clairement pas pu imaginer une chose pareille. Une situation qui allait bien au delà de ce qu'il était capable de gérer émotionnellement, ce dont il était parfaitement conscient et qui l'inquiétait grandement. Et s'il empirait les choses ? Si, en voulant aider son amie, il l'incitait à faire pire que le projet initial ? Un mot de travers, un geste déplacé et c'est le drame, il le savait... Mais que diable allait-il faire dans cette galère !? Pourquoi ne s'était-il pas contenté d'un texto ou d'en parler à Aubin tout simplement !? Une belle connerie même s'il ne pouvait s'empêcher d'espérer que sa présence avait empêché le pire, au moins pour le moment. Et ce même si cette histoire de tomate le rendait plus sceptique encore... Il se retint d'ailleurs de relever, préférant se concentrer sur le ciseau et sur le reste, chaque chose en son temps.

« Pardon... »

Murmura-t-il, baissant sa main dans un petit sursaut comme s'il venait de réaliser à quel point c'était idiot de sa part d'agir ainsi. Il faut dire que le jeune homme y était allé à l'instinct, trop choqué par le revirement brutal de situation et parfaitement terrorisé par son incompétence évidente dans la gestion de crise. Il avait ignoré sa requête de la laisser tranquille, incapable de ne pas réagir face à cette scène déchirante et bien décidé à au moins lui ôté l'arme des mains. Et si elle le plantait avec ? Tant pis, c'était mieux dans ce sens là que dans l'autre !

« Ne dis pas de bêtises, je suis sûr que ça va revenir en un rien de temps, je t'aiderai si tu veux. »

Promit-il, espérant encore que la danse puisse leur sauver la mise... Vaine illusion sans doute mais le pauvre n'avait plus grand-chose à quoi se raccrocher maintenant et il ne comptait pas faire demi-tour aussi facilement. Il enchaîna d'ailleurs en jouant carte sur table, préférant aller droit au but plutôt que de tourner encore autour du pot. C'était dangereux mais rien ne lui semblait particulièrement viable en l'état, même si le ciseau était à présent hors de la portée de la jeune femme.  

« Hm... »

Soupira-t-il simplement, la serrant tendrement contre lui. Que pouvait-il dire de plus ? Après tout, elle ne lui devait pas d'explication, il n'était rien pour elle, surtout maintenant qu'elle devait penser qu'il n'était qu'un mignon de Jayan... Il fut néanmoins rassuré que la jeune femme ne recule pas, accueillant avec soulagement son réflexe de se serrer un peu plus contre lui. Les mots ne sont pas toujours efficaces, Ravi en savait quelque chose, ce qui ne l'empêcha pas de reprendre la parole pour tenter de la rassurer. Vainement de toute évidence, mais il ne savait pas quoi faire d'autre.

« Je ne sais pas, j'ai vu de la lumière... » Tenta-t-il, le coeur serré par les sanglots de son amie, riant doucement et nerveusement de sa propre bêtise. « Swanny, tu n'es pas seule. Je sais que je ne suis rien pour toi mais je suis là... » Reprit-il plus sérieusement, caressant doucement le dos de la jeune femme pour tenter de la calmer. Franc toujours, il n'avait que ça. «  Ce n'est pas une question de côté Choti... Et, même si Jayan a tout mon respect, je ne cautionne pas nécessairement tous ses choix. » Expliqua-t-il, l'écartant doucement de son torse pour pouvoir la regarder dans les yeux. « Tu as le droit de ne pas vouloir me parler mais tu n'as pas le droit de croire que je suis assez idiot ou borner pour ne pas t'écouter. » Dit-il, comme une promesse. « Ce n'est pas pour Jay que je suis là mais pour toi, parce que je ne peux qu'imaginer dans quel état tu es et que je ne veux pas t'abandonner ainsi. »

C'était une demi vérité en fait... Bien sûr, Ravi adorait Swan mais il était aussi là car il voulait aider son patron. Jay lui avait indirectement sauvé la vie, il lui devait bien de tenter de sauver sa famille non ? Ainsi, il aidait ses deux amis en même temps, ou du moins il faisait de son mieux... Et ce n'était pas gagné. Une chance qu'il soit effectivement borné sans cela il serait sûrement déjà parti en courant !

« Tu as même le droit de me coller une gifle en imaginant que c'est lui si ça te fait du bien. » Sourit-il, effaçant tendrement une larme de la joue de la jeune femme avec son pouce. Il faisait de son mieux pour sourire, pour la rassurer... « Il paraît qu'on se ressemble alors, avec un peu d'imagination, ça pourrait le faire non ? »

Proposa-t-il, tendant sa joue vers la jeune femme. Pas super comme idée mais il n'avait vraiment rien de mieux... Enfin, il avait la danse mais visiblement ce n'était pas assez. Quel sens du sacrifice !

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Le suicide n’a jamais fait partie de mon vocabulaire. Pour moi, c’était quelque chose de nébuleux, impalpable tant que ça ne nous atteignait pas directement. Pourtant, j’ai déjà été confronté à ce danger à l’école, réalisant même qu’à travers la mort, personne ne viendra à notre secours. Alors à quoi bon se faire encore plus de mal ? J’avais beau souffrir, je ne voyais pas l’intérêt d’en arriver là. Peut-être juste pour sonner l’alerte ? Demander un peu plus d’attention, montrer que l’on est désespéré ? C’est peut-être réellement ce dont j’ai besoin à l’heure actuelle, que l’on s’occupe de moi. Je me suis toujours tellement démenée pour rendre la vie de mon entourage un peu plus agréable, je souffre énormément que ça ne soit pas réciproque. J’ai mal de voir que chacun vie sa vie comme si de rien était, comme si ça n’avait pas d’importance. J’ai mal de cette violence que je ne sais contenir et qui me pousse à menacer mon ami avec une paire de ciseaux. Or, je voulais simplement me couper les cheveux, détruire ce lien avec mes origines, tiré un trait sur nos ressemblances. Mes cheveux sont un atout, je veux m’en débarrasser. Même si je sais que je le regretterais amèrement, j’ai besoin d’un déclic pour me réveiller, un énième choc traumatique pour m’extraire de cette torpeur lancinante dans laquelle je suis depuis avant-hier. Pauvre Nathan qui doit tout autant perdre le contrôle de la situation...  

Déstabilisé, j’implore Ravi de ne pas me traiter comme ça. De ne pas faire comme si j’étais un monstre prêt à bondir. J'ai l’impression de faire face à Chris Pratt qui dompte des Raptors, prête à bondir sur lui pour le planter dans le cœur avec les ciseaux. Je n’en suis pas là, du moins je ne crois pas... j’ai peut-être l’air épuisée, affamée, déboussolée... Mais je ne suis pas encore totalement désespérée. Le démon a beau me chuchoter dans l’oreille, je ne l’écoute pas. Je ne veux pas succomber à nouveau, me laisser allez à la colère. Pas comme ça, pas maintenant... je ne suis pas un cygne noir, je suis tout son contraire. Pourquoi personne n’arrive à le voir à travers moi ? Quelqu’un trouvera-t-il un jour cette étincelle lumineuse au fond de mon cœur ? Ce petit je ne sais quoi qui reste encore de l’ancienne moi ?  

« Pardon... » je ne suis même plus humaine. Petite chose fragile tentant de se dérober du contact de quiconque. Jamilah a raison, je suis une petite souris. Une petite souris perdue dans le monde des géant, incapable de s’en sortir et qui ne fait que pleurer. Ce soir-là, quand je hurlais, ce n’était pas moi. C’était la souffrance sur l’instant, boule de feu qui embrase tout sur son passage. Mais quand se dérobe la souffrance ? Que reste-t-il ? Une autre souffrance. Moins dévastatrice. Un petit bout de rien qui fait de nous une proie facile. Une souris dans le royaume des félins, ni plus ni moins. Trop bonne ou trop conne pour ce monde. Je suis le suis des yeux alors qu’il met les ciseaux en sureté, geignant un peu de ne plus les posséder. Comme pour Jamilah et son cutter, j’espérais que cette paire de ciseau serait mon allier. Une arme qui me sauverait la vie. Mais je ne comptais pas m’en servir contre Ravi, je n’en aurais pas eu la force. Ravi est un rayon de soleil dans ce paysage si noir et sans chaleur. Une vague d’espoir. « Ne dis pas de bêtises, je suis sûr que ça va revenir en un rien de temps, je t'aiderai si tu veux. » je secoue la tête en fermant les paupières. Je me proclame depuis des années danseuse en herbe, combien de temps je n’ai pas foulé les planches ? Je n’ai plus aucune souplesse, plus aucun espoir de rentrer dans les critères très sélectifs. J’ai perdu trop de poids pour une danseuse étoile, je ne suis plus qu’une enveloppe vidée de son énergie. Même retenir une chorée semble insurmontable. Mais ça c’est car je souffre, je m’apitoie pour avoir encore plus mal car c’est salvateur. Alors continuons de nous donner des coups de bâtons.  

Je sais que j’aurais dû me débattre, refuser cette étreinte. Tétanisée, j’aurais voulu être assez forte pour le repousser et montrer que je n’ai pas besoin de son aide. Mais la vérité est ailleurs. Comme ce fut le cas avec mon cœur, dans un premier temps je me crispe, bout de bois inerte contre son corps chaud. Je ne voulais pas lui donner satisfaction de m’avoir amadouée, fierté abusée. Je voulais me rebeller, montrer que je suis indomptable et ne pas succomber à son charme qui est, faut avouer, dévastateur. Pourtant, sa douceur eu raison de mon cœur en lambeau. Les larmes perlant au creux de mes yeux, je me délecte de cette étreinte en me lovant tendrement contre lui. Aucuns sous-entendus, aucune électricité séductrice que ce soit même si Ravi est un bel homme. Juste la tendresse de deux âmes qui s’entraident. Quant à moi, je découvre que les câlins est le meilleur remède pour mon petit cœur en peine. « Je ne sais pas, j'ai vu de la lumière... » au travers de mes larmes, je souris de sa bêtise. « C'est étrange... il fait pourtant si sombre... » paradoxe, c’est le premier jour où le soleil pointe son nez après la neige. Mais dans mon cœur et dans mes yeux, les ténèbres sont entrain de m’engloutir. Heureusement que le corps de Ravi est comme une armure, m’empêchant de me mutiler à coup de mauvaises pensées. « Swanny, tu n'es pas seule. Je sais que je ne suis rien pour toi mais je suis là... » mon cœur se brise, je frotte mon nez contre son épaule « Qui t'as dit que tu n’étais rien pour moi... ? » je demande d’une petite voix, blessée qu’il puisse penser de telles absurdités. Ou c’est moi qui suis fait passer ce message à travers mes actes ? Si c’est le cas, je m’en voudrais tellement. Ravi est le seul ami que je n’ai jamais eu, presque un quatrième frère. Comment peut-il penser que je n’en ai que faire de lui ? « Ce n'est pas une question de côté Choti... Et, même si Jayan a tout mon respect, je ne cautionne pas nécessairement tous ses choix. » D’un côté, je suis contente qu’il ait son propre avis sur le sujet, qu’il ne suive pas Jayan bêtement comme un petit chien dévoué. D’un autre je ne peux pas m’empêcher d’éprouver de la peine pour cet homme qui doit autant souffrir que moi à l’heure actuelle. Fichue empathie... Il se décale un peu, moi je fuis son regard et me frotte la joue, rougis par les larmes. Je ne peux pas le regarder, pas parce que je ne le veux pas, mais parce que ça risque de me faire sangloter encore plus fort. « Tu as le droit de ne pas vouloir me parler mais tu n'as pas le droit de croire que je suis assez idiot ou borner pour ne pas t'écouter. Ce n'est pas pour Jay que je suis là mais pour toi, parce que je ne peux qu'imaginer dans quel état tu es et que je ne veux pas t'abandonner ainsi. » ses paroles font comme un strike dans mon cœur. Il a beau être aussi maladroit que moi, il sait comment me parler. Ou alors je suis tellement mal en point que n’importe qui d’à peu près gentil obtiendra mes faveurs. Non, je pense que c’est surtout le super pouvoir de Ravi qui me met dans une transe irréelle. « J'ai... j‘ai l’impression de trop en faire. De faire ma drama queen à ainsi réagir... mais c‘est bizarre... je me bats avec la Swan du passé et celle d’aujourd’hui... c’est stupide... » je détourne le regard, honteuse. Très difficile d’expliquer l’état dans lequel je suis depuis la grande révélation. Entre le déni et ma séance fumette avec Jamilah, je ne sais plus où donner de la tête. Et le démon qui m’accompagne ne semble pas avoir sommeil...

« Tu as même le droit de me coller une gifle en imaginant que c'est lui si ça te fait du bien. » je le regarde en haussant les sourcils, surprise de ses paroles. Il est vraiment sérieux ? Mais le frisson que provoque sa peau sur ma joue me déstabilise, je n’arrive plus à penser correctement. « Il paraît qu'on se ressemble alors, avec un peu d'imagination, ça pourrait le faire non ? » je louche sur son visage en même temps qu’il se penche pour me présenter sa joue, comme une invitation que je ne saurais décliner. Si on y regarde d’un peu plus prêt, Jayan et Ravi ont beaucoup de traits en communs, c’est vrai. Deux bels hommes assez grands avec une carrure impressionnante. Mais niveau caractère, ce n’est pas tout à fait ça encore. Je caresse tendrement sa joue, là où il espérait recevoir une gifle. « Tu me connaît très mal si tu t’imagines que je vais te faire du mal... » je lui chuchote dans un sourire, comme débarrassée de mon double maléfique qui n’en pouvait plus de toutes ces niaiseries. Même au summum de ma colère, je suis incapable d’être violente. Peut-être avec les mots, oui. Mais physiquement, je suis aussi inoffensive qu’un chaton. Et surtout avec Ravi, même si je m’efforce de calquer le visage de mon père sur le siens. Rien n’y fait.   

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# Jeu 6 Jan - 21:58
Friendship is always a sweet responsibility, never an opportunity.
« Tu devrais aller parler à ta soeur Beta... »

Avait dit sa mère d'une voix douce dont elle seule avait le secret. La jeune fille était revenue de l'école en pleurant sans que personne ne sache vraiment pourquoi, Ravi le premier... Une peine de coeur ? Des moqueries ? Une mauvaise note ? Jeune adolescent, le garçon n'en avait pas grand-chose à faire, facilement blasé par les caprices inutiles de sa cadette. Hors la demande venait de sa mère et il ne pouvait donc pas l'ignorer, pas vraiment du moins.

« Pourquoi faire ? »

Demanda-t-il, relevant à peine ses yeux de son livre. Il aimait détester sa soeur et elle le lui rendait bien en général...

« Parce qu'elle a besoin de toi. »

Réponse simple et concise qui n'attendait pas de débat. La mère de famille avait d'ailleurs quitté la chambre de son fils sans même attendre de réponse, le laissant seul avec son conscience... Après un large soupir qu'il espérait audible depuis le salon, le garçon se décida à rejoindre sa cadette, en pleur sur son lit. L'image lui fendait le coeur même s'il ne pouvait pas l'admettre par pure fierté... Mais qu'y pouvait-il au juste ? Ils étaient proches mais parlaient peu de leurs sentiments finalement... Ils étaient si jeunes à l'époque, si inconscient de la vraie valeur des petites choses.

« Chooha... »

Tenta-t-il maladroitement, toujours sur le pas de la porte. Il évita de justesse un bouquin qui atterrit dans le couloir derrière lui, le message était clair... Mais il ne se ravisa pas et pas seulement pour faire plaisir à sa mère : il avait vraiment mal pour elle, grand-frère protecteur qu'il était derrière ses apparences je-m'en-foutiste qui ne trompaient qu'eux.

« Je suis là... »

Murmura-t-il finalement, s'étant glissé jusqu'au lit en esquivant agilement les obstacles lancés par la jeune femme. Il la prit simplement dans ses bras, il ne savait pas quoi faire d'autre. Après une légère résistance, la petite fille se laissa aller contre son aîné et les pleurs finirent par s'apaiser. Ravi ne su jamais ce qui s'était passé ce jour là mais le regard plein de reconnaissance de sa soeur avait suffit... C'est ce jour qu'il avait comprit que les gestes valaient plus que les mots et c'est pour cette raison qu'il reproduit le schéma avec Swan ce jour là.

Que pouvait-il faire de plus de toute façon ? Il connaissait peut-être la version de Jay mais ça ne faisait pas tout ! Et, quand bien même il aurait eu les deux versions, il ne pouvait pas imaginer ce que ressentait son amie à ce moment précis, imaginant néanmoins à quel point ce devait-être troublant et violent. Après avoir tenté les mots sans grand succès, le jeune indien fit donc ce qu'il savait faire de mieux dans ce genre de situation : un câlin. Un peu brusque peut-être, juste assez pour lui faire comprendre qu'elle n'avait pas le choix sans pour autant la traumatiser davantage. Une brusquerie tendre finalement assez typique du grand-frère sans doute...

« Oh tu sais, je n'ai pas la lumière à tous les étages alors... »

S'amusa-t-il, heureux de lui avoir arraché un semblant de sourire, à peine perceptible dans sa voix encore tremblante. Se moquer de lui-même était aussi dans ses méthodes préférées, toujours pratique pour couper l'herbe sous le pied de sa cadette ou de potentiel détracteurs. Et si ça pouvait remonter le moral de Swan, il était même prêt à s'écraser une tarte sur le coin de la figure... Dommage qu'il n'en ait pas à proximité d'ailleurs !

« Mon petit doigt mais il a peut-être un peu paniqué... »

Sourit-il, le nez de son amie lui chatouillant l'épaule. Il savait qu'il n'était pas tout à fait rien non plus mais... Mais il restait un ami de Jay et, en ce moment, c'était bien assez pour faire de lui un ennemi potentiel. Surtout qu'il était proche de son patron et qu'il n'était pas naïf au point de ne pas avoir pensé à ce scénario là. Ainsi, il fut soulagé de la réponse de Swan puisqu'il tenait aussi beaucoup à elle, ne souhaitant pour rien au monde avoir à choisir un camp justement. Ce n'était pas ses affaires, il n'avait rien à voir là dedans et il ne voulait pas choisir, il en serait incapable, dette ou non.

« Ce n'est pas bizarre, c'est totalement légitime ! Tu as cru à quelque chose de faux pendant des années, tu avais besoin d'un père et il n'était pas là... C'est normal de ne plus savoir où tu en es ou ce qu'il faut penser de tout cela. » Assura-t-il, sincère, ses mains toujours fermement posées sur les épaules de la jeune femme, son regard plongé dans le sien autant que possible. « Tu n'as pas à t'en vouloir d'être triste ou en colère, tu as le droit ! Il faut que tu laisses tout ça sortir... » Ajouta-t-il dans une sagesse dont il fut le premier surprit. La suite fut moins surprenante de sa part : une nouvelle bêtise et elle n'eu pas réellement l'effet escompté. « Tu es trop gentille Choti, ma joue te remercie. »

Sourit-il tendrement, posant sa main sur celle de son amie comme pour la maintenir un peu plus longtemps sur sa joue. Ravi aimait sincèrement Swan comme une soeur, un sentiment qu'il avait rapidement eu, sûrement en constatant à quel point son père Canadien tenait à elle bien qu'il tente de le cacher... Aurait-il senti malgré lui le lien qui les unissait, calquant ainsi ses sentiments sur la place qu'il pensait occuper dans le coeur de son patron ? Trop Freudien pour lui, l'important restant ce qu'il ressentait actuellement et le petit sourire qu'il avait gagné.

« Mais il faut que tu t'aère l'esprit et que tu expulse tout ça ! » Reprit-il en se redressant d'un bon, comme soudain investi d'une mission divine. « Et autrement qu'en fumant des trucs illicites... » Ajouta-t-il, le doigt levé avec un air faussement accusateur. Les yeux vitreux ne trompaient pas, même s'il n'avait jamais vécu ça lui-même, il l'avait vu chez plusieurs amis et était assez déçu que Swan tombe si bas même s'il ne pouvait que la comprendre... « Prends tes affaires et on y va, j'appelle un Ubber pendant ce temps. »

Ce n'était pas une question même si ce n'était pas aboyé brutalement. Pas de négociations, il voulait lui changer lui remonter le moral et avait l'idée parfaite pour cela, qu'elle le veuille ou non... Et ça peut être têtu un Punjabi, Swan le savait sûrement depuis le temps ! D'ailleurs, il n'avait pas prit de chance, son portable déjà en main sans avoir attendu une réelle réponse.

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# Ven 7 Jan - 17:10
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« Opérer un tri dans ses sentiments, c'est opérer à cœur ouvert... »

Le ton soudain si sérieux de mon ainé me laisse perplexe, mes yeux quittent un instant l’écran pour le regarder, interdite. Mario est statique sur l’écran d’accueil, prêt à engager une nouvelle course sur un fond de musique emblématique de la licence. Moi qui me confiais bêtement sur mon anxiété et la gestion de mes émotions, je ne m’attendais pas à ce qu’Aubin soit si profond. Nous ne parlions jamais de nos sentiments, très pudiques depuis le placement de maman en maison de repos, on préférait se chamailler et régler nos comptes sur Mario Kart. Une vieille tradition qui perdure depuis notre toujours, doux cocon qui nous protège de la vie extérieure. Les jeux vidéo... une thérapie enfantine qui est devenue nécessaire à notre survie. Pour les sérieux et moins sérieux, sages ou rebelle... une vraie religion.  

« Quelle mouche te pique ? » Rire taquin pour dissimuler ma gêne, j’ai l’impression de ne plus savoir respirer. L’atmosphère autour de nous semble s’alourdir, agrémenté d’un lointain “ Mario Time “ que nous ignorons pourtant. Aubin ne semble pas prêt à parler tout de suite, fixant l’écran comme s’il allait y entrer pour me fuir. Joueuse, je le bouscule gentiment en lui donnant un coup d’épaule, histoire de le réveiller de sa torpeur. Je n’avais pas envie de lancer un débat larmoyant ou de me détruire l’esprit avec des angoisses. Je voulais juste profiter d’avoir mon grand frère rien qu’à moi pour me changer les idées. « Tu sais, ce n’est pas si grave. Ça fait un moment que j’ai appris à vivre avec... » mensonge éhonté confirmé par mes nombreux rendez-vous psychologiques. Mais je n’ai pas envie de l’inquiéter plus que nécessaire, nous avons tant de chose à penser. Trouver comment payer les prochaines factures ou ce qu’on va bien pouvoir manger le lendemain, c’est plus important que mes déboires sentimentaux. « Là n'est pas le problème... » soupire-t-il, l’air exaspéré de ne pas réussir à me faire comprendre un truc pourtant limpide. Je dois avoir le cerveau en choux fleur car je ne vois vraiment pas où il veut en venir.   « Il faut que tu apprennes à te détacher de tout ça... » il fait un geste circulaire pour imager ses paroles, le salon a l’air encore plus minuscule quand il bouge comme ça « … que tu apprennes à passer outre la douleur. Te trouver une armure qui te protège... » je touche des doigts le collier de maman, unique vestige gardé après son départ, tout le reste étant partis avec elle dans cet endroit étrange. « Parce qu’à accorder trop d’importance à des futilités... » reprend-t-il, posant l’index sur mon front « … c’est là-dedans que ça va finir par tourner pas rond. » mon regard se perd dans le néant de ses pupilles, un ange passe et seul le bruit de nos respirations se fait entendre. Nos respirations et la musique agaçante de Mario Kart qui n’attends plus que nous. Je louche sur son doigt et fait une moue dubitative « Ça ne me dit pas pourquoi tu parles de trucs chirurgicaux... » je rétorque, l’air faussement bête en esquivant agilement un coup de coussin « Tu le fais exprès ou quoi ?! » son rire me réchauffe le cœur, je préfère le voir sourire et déconner. Quand il est trop sérieux, ça finit par faire mal. Je lui tire la langue, il reprend sans se détacher de son sourire espiègle « Essayer de mettre de l’ordre sur ce qu’on ressent, se détacher et faire face sans broncher, c’est aussi difficile qu’une opération à cœur ouvert. » Il laisse planer un court silence pour le suspens, comme dans ces films où l’acteur met un temps monstre entre chaque réplique pour ajouter plus d’impact à la scène. « Sérieux, ça n’a rien de compliqué si ?! J’ai l’impression de parler à une plante !   » je hausse les épaules, incapable de retenir mon hilarité quand il se frustre comme ça « J’sais pas, j’ai décroché au moment de ton “ Tourner pas rond “ ! » grand sourire et nouvelle esquive qui marque la fin de cette discussion. Nous avons poursuivi la soirée en jouant et en riant, sans jamais reparler de tout ça. Faut dire qu’à l’époque j’étais moins réfléchis que maintenant, plus insouciante préférant profiter de l’instant. Je regrette cette époque, même si c’était très peu après la mort d’Alfonso et le placement de maman. Pourtant, j’étais comme prise entre deux feux, en pleine transition entre ma vie d’avant et la nouvelle. Libérée d’un poids et voulant juste profiter de cette nouvelle vie avec mes frères.

« Oh tu sais, je n'ai pas la lumière à tous les étages alors... »

J’ai envie de pleurer, me laisser allez comme un bébé dérangé dans son sommeil. La puissance de cette étreinte avec Ravi me bouleverse énormément, me renvoie à une époque où je câlinais mon père, prête à affronter la vie une fois libérée de ses bras. Détendue mais toujours blessée, je profite de ce moment de douceur rare qui me fait plus de bien que je ne l’avouerais jamais. Je culpabilise un peu vis-à-vis de Nathan qui m’aide comme il le peut, avec les armes dont il dispose étant donné le peu d’informations que je lui ai donné. Le pauvre ne sait plus sur quel pied danser avec moi, je lui fais plus de mal que de bien en ce moment et ça me déchire. « Arrête de dire n’importe quoi... » je le sermonne gentiment en caressant tendrement son dos « Moi à côté je baigne dans l’obscurité alors... » Ravi est quelqu’un de bien, soucieux du bien-être des autres et qui mérite qu’on ne le traite pas comme un bon à rien. Il dégouline de si bons sentiments qu’il glisse dessus, toujours prêt à aider son prochain, allant jusqu’à s’oublier soi-même. On n'est pas si différent l’un de l’autre, c’est ça qui fait notre complicité... « Quoi que, je devrais te traiter d’idiot inconscient à utiliser cet engin de la mort... » je grogne en montrant d’un signe de tête le casque de moto. Rien que d’imaginer Ravi dessus, j’ai des sueurs froides. Hors de question que je l’accompagne sur ce truc, j’ai déjà assez frôlé la mort comme ça.  

« Mon petit doigt mais il a peut-être un peu paniqué... » je prends une grande inspiration, en profitant pour respirer son doux parfum. « Je suis désolée que tu puisses croire que... enfin... » je cherche mes mots, comment je pourrais formuler ça ? “ Désolée de t’avoir laisser croire que je n’en ai rien à faire de toi ? “ je trouve ça un peu violent, surtout que je n’ai pas l’impression d’avoir été spécialement froide. C’est juste tellement dur de faire la part des choses avec l’ombre de Jayan qui plane au-dessus de nos têtes. « C'est juste... je ne suis pas très douée avec les relations amicales... » je rougis un peu face à cet aveu, presque honteuse d’être si peu entourée. Même si ça n’a rien de mauvais à proprement parlé, juste que j’ai un peu de mal à comprendre comment il faut se comporter avec les autres. C’est comme quand j’ai appris à aimer aux côtés de Nathan, ça semblait couler de source même si nos maladresses respectives nous ont fait faire des erreurs. « Mais si tu veux un conseil d’amie, tu devrais ignorer ce méchant petit doigts qui ne cherche que les embrouilles... » je lui dis avec beaucoup d’émotion, prenant doucement sa main pour lui mettre une petite tape sur le dos de celle-ci. Je sais de quoi je parle, les petits doigts ne sont jamais porteurs de bonne nouvelle.

« Ce n'est pas bizarre, c'est totalement légitime ! Tu as cru à quelque chose de faux pendant des années, tu avais besoin d'un père et il n'était pas là... C'est normal de ne plus savoir où tu en es ou ce qu'il faut penser de tout cela. » je me touche le haut de la poitrine, sentant ma respiration légèrement s’entrecoupée et devenir difficile. Les sanglots faisant partie intégrante de ma vie depuis deux jours, je commence à sérieusement manquer d’énergie. Et pourtant, les paroles de Ravi me donnent un coup de fouet monumental. J’ai l’impression d’être comprise, qu’on donne de la légitimité à mes sentiments et à ma colère. Je sais que j’ai mal agis ce soir-là, mais je n’ai pas agi comme une fille capricieuse. Ma douleur est fondée et je remercie mon ami d’avoir touché du doigts la raison de ma tourmente. J’avais besoin d’un père qui se cachais derrière un pub, veillant sur moi de loin. Même pour les meilleures intentions du monde, ça n’enlève pas qu’il était absent. Qu’il a fuis son rôle et ne m’a pas apporté la tendresse dont je manque cruellement aujourd’hui. Dépendante de l’amour, je suis tombé dans les bras d’un monstre qui était prêt à combler le vide. Quel enfer...  
Cette prise de conscience me conforte dans l’idée que je ne pouvais pas en vouloir à Ravi d’apprécier Jayan, comme je ne pouvais pas lui demander de trancher dans cette histoire qui ne le regarde en rien. Je devais juste apprécier d’être en sa compagnie, épaulée, et mettre de côté ma paranoïa. « Ce qui me fait le plus mal Ravi... c’est d‘avoir autant souffert alors qu‘il n’était pas loin. J’ai cherché à combler son manque de bien des manières, et ça m’a détruit... » je me frotte les yeux du dos de la main, comme une enfant se réveillant d’un cauchemar « Enfin ça aussi c’est une longue histoire que je n’aurais pas la force de te conter aujourd’hui... » je suis déjà si mal, parler d’Alfonso et de ses années de torture n’arrangera pas la situation. Puis je ne veux pas qu’il me prenne en pitié, ça risquerait de me faire pleurer encore plus. Alors je souris, même s’il reste un peu maladroit et fatigué, il est bien là.
« Tu n'as pas à t'en vouloir d'être triste ou en colère, tu as le droit ! Il faut que tu laisses tout ça sortir... » je hausse les épaules, les yeux me brûlent et la migraine pointe le bout de son nez « Hola, j’ai déjà tout donné l’autre soir. Je suis contente que tu ne m’aies pas vue dans cet état... tu m’aurais détestée... » je réponds d’une petite voix chagrinée, revoyant le visage torturé de Jayan et les larmes d’Esmée. Infecte, j’ai été une sale garce qui avait juste besoin de blesser. Même pas d’arranger les choses, juste faire le plus mal possible. Si Ravi avait été témoin de cette scène apocalyptique, il ne serait certainement pas là aujourd’hui pour me câliner. Non, il me haïrait, et ça serait légitime. Mes parents doivent me maudire... « Tu es trop gentille Choti, ma joue te remercie. » ce petit surnom me réchauffe le cœur, il adoucit mes traits et sa dopamine fait effet sur mes nerfs. « Je ne suis pas petite... » je ronchonne sans me défaire de mon sourire. En réalité, je suis largement plus petite que lui, mais ce n’est pas difficile vue l’armoire à glace ! De toute façon, j’aime me sentir minuscule dans ses bras, qu’il me protège comme une petite sœur. Car c’est ce qu’il représente aussi pour moi, le grand frère ultime qui manque à cette famille brisée. Sentir sa main se posé sur la sienne a pour effet de me faire sourire encore plus. Un moment de douceur hors du temps qui me fait peu à peu oublier la souffrance qui prédomine mon petit corps depuis 48h.

« Mais il faut que tu t'aère l'esprit et que tu expulse tout ça ! » son enthousiasme soudain me surprends, je le regarde avec de grands yeux « Et autrement qu'en fumant des trucs illicites... » je rougis, prise la main dans le sac. Qu’est-ce qui m'a vendu ? L’odeur de mes vêtements ou mon impression de planer ? Ou est-ce que c’est Jam ? Non, impossible. Même si je l’a connaît depuis peu, je la vois mal me balancer. Surtout que c’est elle qui m’a fourni le joint. « Je... je ne fume pas de trucs illicites... » je balbutie, louchant sur son doigt accusateur avant de regarder ailleurs, honteuse. Je ne suis pas accro à quoi que ce soit, je répugne même l’idée de me shooter quotidiennement avec ces horreurs. Mais je ne sais pas, j’étais tellement désespérée ce soir-là que je n’ai pas réfléchi. La promesse de me détendre étant plus forte que ma raison, je me suis laisser convaincre. Par contre c’est assez angoissant que les effets durent encore... « Prends tes affaires et on y va, j'appelle un Ubber pendant ce temps. » je fronce les sourcils « Je euh... on va où ? Hé ! » le voir dégainer si vite son téléphone me surprends, comme s’il était bien décidé à m’emmener avec lui je ne sais où. « Nathan m‘attends sûrement chez lui, je lui ai dit que j’allais faire un saut ici et ramener le reste de mes affaires... » je montre d’un signe de tête la valise ouverte sur le canapé, signe que j’étais en train de vider ma chambre avant d’être happée par une envie étrange de me couper les cheveux. Même si ça m’angoisse, vivre avec Nathan est synonyme de nouveau départ pour moi. Je ne sais pas s'il va bien prendre le fait que je pars en escapade inconnue avec le serveur du pub... lui qui le connaît si mal et ne comprendrait peut-être pas ma complicité avec le jeune Indien.  


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# Ven 7 Jan - 21:51
Friendship is always a sweet responsibility, never an opportunity.
Dire n'importe quoi, c'était bien LA grande spécialité de Ravi. Il aimait raconter des bêtises, faire le mariole pour amuser la galerie, le tout pour faire sourire. Les jeunes femmes surtout même si l'indien aimait plaire à tout le monde : personnalité solaire qui prenait plaisir à répandre la joie autour de lui. Toujours avenant, toujours prompt à faire le pitre, cherchant toujours à remonter le moral des troupes et aimant tenter le diable. Seulement il n'était pas toujours doué avec les sentiments et les situations délicates comme celle ci, mettant souvent les pieds dans le plat... La preuve avec ce revirement soudain de situation quand Swan s'était mise à le fuir avant de finalement se laisser aller à une étreinte toute fraternelle qui avait grandement rassuré le jeune homme.

« C'est dingue ! Des fois, quand tu parles, j'entends rien... » La taquina-t-il alors qu'elle venait encore de s'auto-critiquer. Il n'aimait pas ça et Swan devait le savoir maintenant mais c'était plus fort qu'elle sûrement... « Engin de la mort peut-être mais vital de là d'où je viens ! »

Nota-t-il avec un petit sourire, ne se souvenant que trop bien de la circulation monstrueuse de son pays d'origine. Avoir une voiture là bas était pratiquement aussi suicidaire que d'avoir une moto ici... Il faudra peut-être qu'il songe à passer son permis voiture d'ailleurs car faire du stop ou prendre le taxi n'est pas nécessairement très rentable à la longue. Un jour peut-être !

« Arrête de t'excuser, il aurait été normal que je ne sois pas bien haut dans ton estime en vue de ma relation avec Jay. »

Reprit-il, toujours sincère. C'était avec ce genre de phrase anodine qui pouvait faire mal malgré lui, ce qui arrivait souvent d'ailleurs... Trop franc, pas assez de réflexion, remuer sans le vouloir le couteau dans la plaie. Hors s'était vrai et il préférait tout de même cela à un mensonge qui ne pouvait que faire souffrir un jour ou l'autre, Jay lui en ayant donné d'ailleurs un bel exemple, malgré lui là aussi.

« Mais tu as sûrement raison, il va finir par me foutre dans la merde. »

Ajouta-t-il sur un ton plus léger en haussant exagérément les épaules pour la secouer un peu en passant. La faire sourire, lui changer les idées, c'était pour ça qu'il était là non ? Faire le pitre était sa seule arme maintenant qu'elle lui avait ôter la danse, une chance qu'il soit tout de même assez doué pour ça aussi ! Peut-être même plus encore ? Ce qui ne l'empêcha tout de même pas d'être très sérieux par la suite, toujours aussi honnête dans ses dires qui pouvaient paraître un peu trop tranchants peut-être...

« Il n'est pas là depuis si longtemps que ça tu sais... Et il en a souffert autant que vous je crois.  » Admit le jeune homme, le coeur brisé au simple souvenir des aveux déchirants de son ami. « Je... J'étais là le jour où tu as été hospitalisée à cause d'une bagarre... Jay a quitté le pub sans hésiter une seule seconde et je ne l'avais jamais vu aussi mal... Enfin, pas à l'époque en tous cas. Quand il est revenu, il semblait légèrement rassuré mais... Mais il s'en voulait clairement pour toutes tes blessures, tout comme il s'en voulait pour toutes celles que son absence vous a infligé. Il n'a jamais rien dit à voix haute, trop honteux sans doute mais son regard ? Je ne prends pas sa défense Swan, je dis juste que je sais reconnaître un homme brisé et qu'il en est un depuis que je le connais. Courageux mais brisé. »

La voix du jeune homme s'était faite étrangement profonde et vibrante. Il pensait chacun de ses mots, frémissant presque aux souvenirs douloureux de toutes ces fois où il avait vu son ami se morfondre en silence. Sans savoir pourquoi à l'époque, Ravi l'admirait de garder la tête haute malgré toute la tristesse visible dans ses yeux. Une admiration qu'il comprenait mieux à présent et qui était, selon lui, bien plus que méritée. Jay avait traversé des tempêtes improbables sans jamais perdre la foi, gardant le cap de ce qu'il pensait être la bonne attitude malgré les obstacles. Faire le bien même en se faisant mal, s'oublier pour les autres et ne jamais flancher.

« Je ne dis pas qu'il a eu raison, il a juste fait ce qu'il avait promis de faire quoi qu'il lui en coûte. »

Conclut-il, conscient que ce débat n'était pas le sien. Extérieur à tout cela, vague témoin d'un seul côté de l'histoire, l'avis du jeune homme était sûrement biaisé et parfaitement injustifié. Aujourd'hui, il venait en ami de Swan, pas en ami de Jay et parler de tout cela n'était donc pas une bonne idée, autre preuve de sa maladresse amicale bien pire que celle dont Swan se targuait plus tôt. Pas un pour sauver l'autre en fait, il n'était pas sortis du sable !

« Je ne déteste personne, mes religions me l'interdisent. » Sourit-il, espérant alléger un peu tout ça... Pas gagné mais bon, on fait ce qu'on peut avec ce qu'on a ! « Non, tu es toute petite ! » La nargua-t-il à nouveau et en hindi, posant son menton sur le sommet de son crâne comme pour illustrer ses dires. Il était grand, certes, mais Swan n'était pas si petit que ça ! Pitrerie encore, seul moyen de se tirer un peu de la lourdeur latente... « Mouais... On va dire ça... De toute façon je t'ai à l'oeil maintenant ! » Menaça-t-il, toujours sans grande crédibilité même s'il comptait en effet garder un oeil sur ses habitudes pour ne pas qu'elle plonge dans ces bêtises. « Il peut venir ! » S'exclama-t-il, déjà entrain de remplir les informations sur l'application. « Comme tu ne veux pas danser, je t'emmène dans l'autre endroit où j'aime me défouler : Fun Haven ! »

Il se fichait bien que le fameux Nathan soit là ou pas, tout ce qui comptait étant le bonheur de son amie. Selon lui, il était vital qu'elle se défoule et Fun Haven semblait être l'endroit idéal pour cela. C'est du moins là qu'il aimait aller avec ses amis, changeant entre Escape rooms, Laser tag, Jeux d'arcade et autre folies. Il y avait de tout dans ce paradis, c'était l'endroit idéal pour replonger en enfance et oublier tous les problèmes. Pas aussi efficace que la danse mais presque aussi bien et Swan n'était visiblement pas encore prête à remonter sur les planches. Chaque chose en son temps.

« Tu as trente minutes pour terminer ta valise... »

Ajouta-t-il finalement, rangeant son téléphone avec un immense sourire. Un peu fourbe sur les bords mais aussi au milieu... Du Ravi tout craché !


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# Dim 9 Jan - 0:04
♛Friendship is always a sweet responsibility, never an opportunity
 

 
▼▲▼  
 

Je sais que j’ai un réel problème de confiance en moi. Ce n’est pas faute de consulter des spécialistes pour m’aider à m’améliorer sur ce point. Mais que voulez-vous, quand on a eu une vie aussi mouvementée que la mienne, on est régulièrement confrontés à nos démons intérieurs. Ce dernier est comme une baby-sitter ces derniers temps, il chantonne dans mon oreille pour m’aider à m’endormir :  “ She's imperfect, but she tries. She is good, but she lies. She is hard on herself. She is broken and won't ask for help. She is messy, but she's kind. She is lonely most of the time. She is all of this mixed up and baked in a beautiful pie. She is gone, but she used to be mine “. Douce comptine à la voix brisée, ses paroles me tournent dans la nuit la nuit et le jour. Incessante et troublante, elle parle de moi. Plus ça tourne et plus je m’enfonce, me noyant sans lutter dans une spirale d’incertitude. Plus ça tourne et plus je m’enfonce au doux son du clavecin. J’aimerais savoir être comme Jamilah, me foutre du regard des autres et être assez forte pour garder la tête haute. Je n’ai pas envie d’accuser mes parents à chaque fois, mais ils n’ont pas aidé à ma construction psychique sur ce coup-là. Pourtant, je n’ai pas l’impression d’être la femme la plus moche de l’univers, ou la plus stupide. J’ai des qualités et des défauts, comme tout le monde, je suis loin d’être parfaite. Mais cette imperfection fait souvent pencher la balance vers les ténèbres, il y aura toujours un côté plus fort que l’autre, c’est tout blanc ou tout noir, le gris n’existe pas.

« C'est dingue ! Des fois, quand tu parles, je n'entends rien... » je me renfrogne à ses paroles. Typiquement le genre de réaction qu’un des triplés aurait avoir pu avoir avec moi. « Qui me parle ? » je feins en regardant autour de moi, tâtonnant sur Ravi comme si je pouvais passer au travers de lui. Enfin, je tâtonne mais je prends garde à où je pose mes mains. Je ne voudrais pas faire quelque chose qui pourrait nous gêner tous les deux. Cette idée me fait rougir, j’enlève tout de suite mes mains avec un sourire désolé avant de croiser les bras sur ma poitrine. « Engin de la mort peut-être mais vital de là d'où je viens ! » mon visage se tord d’une grimace incertaine. Il n’a pas tout à fait tort, même si je n’ai jamais mis les pieds en Inde, j’ai déjà vue des documentaires. Malgré la circulation dense et l’éventualité qu’il roule à deux à l’heure, je ne suis pas spécialement rassurée. Malgré moi, je superpose le visage de mon ami sur celui d’Alfonso et j’ai un frisson « Fait de la marche rapide ! » je propose en balançant mes bras en cadence « C’est bon pour le cœur et ça revigore ! » on plaisante on plaisante, mais je vais sûrement avoir du mal à dormir en m’imaginant mon ami sur cet engin. Qui sais ce qui peut arriver ? Mais je ne vais pas commencer à le sermonner comme la mère que je ne suis pas, ce n’est pas mes affaires...  

« Arrête de t'excuser, il aurait été normal que je ne sois pas bien haut dans ton estime en vue de ma relation avec Jay. » mes petits sourcils se froncent légèrement en un “ v “ avisé, ses mots ont l’effet d’un coup de poids dans mon estomac, mais je ne pouvais nécessairement pas lui donner tort. « J'ai appris à te connaître avant de découvrir que Jayan était mon père... » je le contredis d’une petite voix en regardant derrière lui d’un air vide. Je ne pouvais décemment pas lui en vouloir de ce lien qu’il entretenait avec mon père, les Indiens sont une grande famille et j’ai été la première heureuse d’en faire partie. « Je serais vraiment la pire des garces si mon avis sur toi devait changer à cause de tes amitiés... » et je le pense. Ça fait peut-être mal de s’avoir qu’on a cet homme en commun lui et moi, mais c’est ainsi que va la vie. Même si je le regrette, on n'est pas sur les réseaux sociaux où il suffirait de bloquer la personne pour ne plus avoir de contact avec. Si je veux garder Ravi dans ma vie, c’est accepter d’y garder Jayan aussi, en retrait mais bien présent. Est-ce que je veux prendre le risque ? « Moi qui pensais que je n’étais pour toi que la petite nouvelle un peu gauche... » je m’amuse avec un haussement d’épaules. C’est ça aussi le manque de confiance, ne pas réaliser l’importance de notre présence dans la vie des gens. En ce qui concerne Ravi, dès le début, notre complicité était tellement naturelle et forte que je ne me suis pas forcément posé la question de comment la décrire. Il est celui qui m’aide à ne pas flancher, comme aujourd’hui, et ça fait du bien d’avoir quelqu’un comme ça... il combine assez de force pour nous deux, moi j’ai juste à me reposer sur lui.

« Mais tu as sûrement raison, il va finir par me foutre dans la merde. » je hoche la tête, souriant d’avantage à ses pitreries. Moi qui me pensais rouillée des zygomatiques, cinq minutes avec Ravi et me voilà souriante comme si tous mes soucis c’était envolés. Il a des pouvoirs magiques ce garçon, presque autant que Nathan ! Mais Nathan c’est mon ange gardien alors impossible que quelqu’un passe devant lui. La douleur a beau être toujours présente, elle devient un peu plus vivable. J’imagine que quand je serais à nouveau seule, elle risque de se réveiller et de tout embraser. Mieux vaut ne pas y penser pour le moment...

« Il n'est pas là depuis si longtemps que ça tu sais... Et il en a souffert autant que vous je crois. » C’est partis. Ce que je redoutais est en train d’arriver. Mes bras se resserrent autour de moi, telle une barrière protectrice contre les mots de Ravi. Je me crispe un peu, mon sourire s’évapore pour ne laisser qu’une mine triste et des yeux vitreux. Mais cette fois-ci par les larmes qui menacent de couler à nouveau. Je ne peux pas en vouloir à mon ami, il aime Jayan et le considère comme un père... Du moins c’est l’impression qu’il donne. C’était forcé qu’à un moment il prenne sa défense, ça ne pouvait pas être possible autrement. Mon cœur se serre, comme secoué de milliers de coups de couteaux, je pose mon regard sur son cou pour avoir un endroit où regarder pour ne pas flancher. Je ne veux pas qu’il me regarde dans les yeux, si ça arrive je suis foutu je vais m’effondrer. « Je... J'étais là le jour où tu as été hospitalisée à cause d'une bagarre... Jay a quitté le pub sans hésiter une seule seconde et je ne l'avais jamais vu aussi mal... Enfin, pas à l'époque en tous cas. Quand il est revenu, il semblait légèrement rassuré mais... Mais il s'en voulait clairement pour toutes tes blessures, tout comme il s'en voulait pour toutes celles que son absence vous a infligé. Il n'a jamais rien dit à voix haute, trop honteux sans doute mais son regard ? Je ne prends pas sa défense Swan, je dis juste que je sais reconnaître un homme brisé et qu'il en est un depuis que je le connais. Courageux mais brisé. »

Ma mâchoire se serre, j’ai l’impression d’être une enfant qui se fait gronder. Vous savez, quand un petit fait quelque chose sur le coup de la colère et que sa maman le fait culpabiliser d’avoir été égoïste. Bah c’est mon état... Bon forcément, calquer le truc sur un enfant c’est moins parlant. Mais j’ai vraiment l’impression que Ravi essais de me faire culpabiliser en me racontant les actes héroïques que mon père a fait dans l’ombre. Et ça fonctionne... « J'aime mon père, Ravi... » je lâche d’une voix brisée, les larmes plus menaçantes que jamais. « C’est pour ça que c’est si dur... de lui pardonner... » je renifle, le regard toujours perdu vers un point inconnu, concentrée à ne pas flancher. « C'est pour ça que je n’arrive pas à passer outre... je l’aime et, même si ce que tu me dis est formidable... son départ il y a dix ans me fait penser que cet amour ne va que dans un sens... » je lâche ça tel une bombe, me frottant les yeux du poings, honteuse d’avouer ce qui me pèse depuis deux jours. « Je sais, c’est horrible ce que je dis, je suis quelqu’un d’abominable... mais c’est ce que je ressens. Quand il est parti, ça m’a fait l’effet d’être... d’être abandonnée. Comme un chien que l’on laisse sur le côté de la route parce que c’est trop dur...  Je sais que c’est biaisé je le sais... mais le fait qu’il est gardé secret son retour et son identité... ça ne fait que me conforter dans cette peine qui m’empêche de fermer l’œil... » . Finalement, je ne me pensais pas capable de mettre des mots sur le mystère qui entoure ma peine, grâce à Ravi j’y suis arrivé en un petit quart d’heure. Il devrait faire psychologue, pas barmaid...

« Je ne dis pas qu'il a eu raison, il a juste fait ce qu'il avait promis de faire quoi qu'il lui en coûte. » je hausse les épaules, sentant mes ongles s’enfoncer dans la peau de mes bras. « Peut-être bien. Mais cette promesse, ce n’est pas à moi qu’il l’a fait. Du moins, si j’avais su je ne l’aurais certainement pas laisser partir... » je me frotte le nez d’une façon pas très classe, mais je m’en fout, Ravi est comme un frère donc je doute que ça le gêne de me voir aussi peu glamour. « Mais merci pour lui, je suis sûre qu’il serait fière de toute cette dévotion que tu lui accordes... » je ne disais pas ça méchamment ou pour clore le sujet, je le pensais réellement. Jayan semble réellement attaché à Ravi, le considérant certainement comme son cinquième enfant de substitution. Ça lui ferait certainement beaucoup de bien de savoir ce que Ravi pense de lui. S’il ne le sait pas déjà.  

« Je ne déteste personne, mes religions me l'interdisent. » je ne me décrispe pas, mais je lui accorde un mince sourire pour alléger un peu l’atmosphère « Ton cœur est trop pur pour ce monde... » je marmonne un peu pour moi-même. J’aimerais être aussi tolérante que Ravi sur bien des points, savoir pardonner aussi facilement, ne pas être trop rancunière et voir la vie du bon côté. Mais je pense que le démon m’a déjà bouffé une partie de mon cerveau, c’est trop tard pour espérer devenir une meilleure personne. « Non, tu es toute petite ! » même si je suis extrêmement fière d’avoir compris ce qu’il me disait en Hindi, je grogne comme un bébé ogre et le chatouille, espérant que cette tentative le fasse s’éloigner de ma tête. « Je suis dans la moyenne ! C’est toi qui fais la taille d’une girafe ! Il fait quel temps d’ailleurs là-haut ? » ça fait quand même beaucoup de bien de pouvoir déconner comme deux frangins. Même si les plaisanteries au sujet de ma taille, je n’ai eu de cesse d’en entendre ! J’étais la plus grande de ma classe à l’époque, presque la plus grande du collègue jusqu’à ce que je m’arrête de grandir en secondaire. C’est à ce moment-là que j’ai atteint ma taille adulte et que j’ai arrêté de pousser. Mais ça m’a longtemps créé des complexes, c’est la raison pour laquelle je n’ose pas mettre de talons. Donc d’un côté, les taquineries de Ravi me rassurent, je ne suis pas une grande perche même si je n’ai contre elles. C’est un sentiment particulier... de toute façon, on n'est jamais content de ce que l’on a !  

« Mouais... On va dire ça... De toute façon je t'ai à l'œil maintenant ! » je fais semblant de bouder, dissimulant vainement de dissimuler mon sourire derrière une petite moue exagérée. Savoir qu’il s’inquiète pour moi et qu’il compte me surveiller, ça pourrait m’énerver mais non, je suis très touchée. J’aimerais pouvoir dire “ enfin quelqu’un qui s’inquiète de mon sort “ mais ce n’est pas le cas. Il y a Nathan et mes frères, je suis quand même bien entourée. Je regrette un peu d’avoir dit à Jamilah que la vie ne valait pas la peine d’être vécue, poussée par la colère et les larmes. « Il peut venir ! » je fronce les sourcils. Est-ce que ça plairait à Nate de se retrouver coincer entre Ravi et moi ? Je ne voudrais pas lui imposer ça, mais je peux toujours lui proposer pour ne pas lui faire de faux plans. Je hausse les épaules et lui envoie un SMS :  

SMS : Coucou, je me suis fait accoster par Ravi avant de partir de chez mes parents. Tu veux nous rejoindre ?

Je ne sais même pas s'il travaille un peu plus tard, nous n’en avions pas réellement discuté. Je ne sais même pas s’il apprécie Ravi comme moi je peux l’aimer. De toute façon, impossible de faire changer d’avis le bel Indien qui semble déjà prêt à décoller.

 « Comme tu ne veux pas danser, je t'emmène dans l'autre endroit où j'aime me défouler : Fun Haven ! » je prends un air effrayé « Je n’ai aucune idée de ce que c’est, mais vue le nom on dirait un genre de bar ou un sex shop. Tu ne m’emmènes pas voir des sextoys, Ravi rassure moi ? » je demande avec des gros yeux. Fun Haven... ? Ce nom ne me dit absolument rien. Faut dire qu’à pars pour travailler ou voir Nate, je ne sors pas spécialement de ma grotte. J’ai bien envie de faire un caprice pour ne pas y allez, mais mon ami ne semble pas prêt à me laisser tranquille. Je vais devoir capituler ! « Tu as trente minutes pour terminer ta valise... » je glapis comme un petit chien, bondissant sur place à ses paroles « T'es sérieux ?! Pire que la gestapo toi ! » je ronchonne en m’élançant vers ma valise. Sur le chemin je m’arrête et me tourne vers lui, l’air soucieuse. « On y va sur ta moto ? »   je sais qu’il a appelé un Uber, mais ça m’embêterait de le faire payer un taxi exprès. Même si je ne sais pas si je suis vraiment prête à monter sur cet engin de la mort à nouveau après tant d’années. Est-ce que c’est une sorte de thérapie ? Genre... affronter le mal par le mal en domptant la cause de mes malheurs ? C’est une idée à creuser...


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# Lun 10 Jan - 19:00
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Était-ce pour cette raison que le jeune homme restait un éternel célibataire en fait ? À cause de cette forme d'habitude de toujours devenir une figure fraternelle, trop attentionné et trop tendre une fois la passion envolée ? Ou peut-être avait-il simplement peur de s'attacher de trop lui qui avait passé tant d'années à errer sans savoir s'il pourrait un jour réellement poser sa valise ici ? Il n'en savait trop rien et la question ne s'était jamais posée avec Swan puisqu'il n'y avait jamais rien eu d'ambigu entre eux. Juste cette amitié sincère et instantané, comme si elle avait immédiatement prit la place de cette soeur qui lui manquait beaucoup, peut-être justement à cause de leur légère ressemblance physique ? Qu'importe, l'Indien était heureux de cette relation et il l'était plus encore de constater que ce nouveau revirement n'y avait rien changé pour le moment. Il s'en serait trop voulu autrement, il n'aimait pas perdre, que ce soit des gens ou des jeux.

« Hey, n'en profites pas pour me tripotter ! »

S'amusa-t-il, plus pour arrêter ces chatouilles innocentes que par réelle gêne. Car le jeune homme était à l'aise avec son corps et qu'il savait que Swan n'avait pas ce genre de pensée envers lui. Ce qui était réciproque d'ailleurs, ils étaient presque asexués l'un pour l'autre même si la jeune femme sembla soudain légèrement gênée par ce contact finalement peu habituel entre eux. N'avait-elle donc jamais deviné sa musculature ? Ou peut-être n'avait-elle pas la même chose à la maison ? Après tout, son copain semblait un peu filiforme de loin... Ravi ne s'en préoccupa pas plus que cela, reprenant la parole avec une petite pointe de nostalgie en évoquant son pays d'origine.

« Ici peut-être, là bas c'est presque aussi suicidaire que la voiture, crois moi ! » Répondit-il, ne pouvant que sourire aux pitreries de son amie. « Il faudra que je t'y emmène un jour, tu ne peux pas continuer à vivre sans savoir d'où tu viens. »

Il n'avait -une fois encore- pas réellement pensé aux répercutions de cette simple phrase... Pour lui, l'Inde était un morceau important de sa vie et il savait qu'il allait y retourner, qu'il y emmènera sa femme et ses enfants aussi, incapable de s'imaginer une vie totalement coupée de ses origines. Swan, en revanche, n'était pas née là bas et son seul lien avec cette partie de ses racines l'avait abandonné pendant dix ans... Pas très agile donc, il aurait mieux fait de tourner sa langue quelques fois dans sa bouche avant de l'ouvrir, comme toujours ! Gêné par cette agression involontaire, il lança un sourire désolé à Swan avant de passer la main dans sa tignasse, réel gamin pris en flagrant délit de bêtise... Quel piètre ami il pouvait être parfois !

« Garce peut-être, mais j'aurais compris que tu ne veuille plus de moi pendant quelque temps. » Nota-t-il, on ne peut plus sincère. « Et tu étais la petite nouvelle un peu gauche ! » La nargua-t-il, pas mécontent de pouvoir alléger un peu l'atmosphère avec une petite pique. « Puis la pitié s'est changée en amitié sur un malentendu, tu as juste eu de la chance Choti »

Choti, ce n'était pas si loin du surnom qu'il donnait à sa soeur d'ailleurs, réflexe inconscient qui aurait dû lui faire tilt ? Les deux femmes se ressemblaient un peu au fond et la jeune Kapoor avait beaucoup manqué à son frère même s'il s'obstinait à prétendre le contraire. Quoi qu'il en soit, il était heureux que Swan ne lui ait pas tout à fait claqué la porte au nez, qu'elle lui laisse ainsi une chance d'arranger la situation ou au moins de maintenir leur amitié malgré tout. Et surtout malgré le fait que Ravi ne puisse s'empêcher de défendre son patron, cherchant tant bien que mal à recoller les morceaux entre ses deux êtres qu'il aimait sincèrement.

« Tu n'es pas abominable Swan, il vous a abandonné et c'est la pire des choses qu'un père puisse faire à ses enfants. Il n'attend d'ailleurs pas d'être pardonné, il veut juste que vous lui laissiez une chance de vous expliquer pourquoi il a dû faire ça et pourquoi il est resté dans l'ombre depuis. Mais je ne suis pas là pour parler en son nom, désolé d'avoir évoqué le sujet Choti, ce ne sont pas mes affaires... » Et voilà, monsieur les pieds dans le plat... Quel ami vraiment ! « Je pense plutôt qu'il va m'étrangler d'avoir agit ainsi sans son aval. » Sourit-il timidement, encore troublé par la tristesse de son amie qui lui faisait mal au coeur. Lui qui voulait arranger les choses se trouvait à les empirer... Si Jay le tuait, c'était on ne peut plus mérité ! « Encore pardon, ce n'était pas ma place. »

Un pardon à la jeune femme mais aussi à Jay pour avoir tenté de régler un problème qui n'était pas le sien et dont il aurait dû rester éloigner. À vouloir bien faire, Ravi avait peut-être ajouté de l'eau dans la gas ce qu'il n'espérait pas... Jay était comme un père pour lui, Swan comme une soeur et lui... Lui avait le cul entre deux chaises, incapable de "choisir un camp" ou de rester les bras croisés à observer la débâcle.

« Ne t'en fais pas, je compense ailleurs. »

Répondit-il avec malice, soulagé que la conversation quitte le bourbier qu'il avait lui-même créé comme un idiot. Coeur pur peut-être, il ne faisait pas de mal après tout... Mais pur était peut-être un bien grand mot quand même ! Quoi que c'était plutôt son corps qui n'était plus si pur d'avoir partagé trop de lits mais il était sain malgré tout, mieux que rien n'est ce pas ? Pas de drogues, presque pas d'alcool, juste une légère tendance à la luxure... Personne n'est parfait !

« Ben écoutes, il fait plutôt bon ! » S'amusa-t-il, tendant un peu plus le cou comme s'il cherchait à vérifier la température ambiante. Leur différence de taille n'était en fait pas si grande mais c'était une petite vanne entre eux depuis le début ou presque. « Non, rien à voir ! Mais, maintenant que tu le dis, ça peut aussi être un bon moyen de te changer les idées ! » Répondit-il, une main sous le menton comme s'il considérait réellement cette idée. « Quoi que tu es encore un peu trop jeune pour ça, ton âme est trop pure. » La nargua-t-il en lui pinçant la joue. « On ira quand tu seras plus grande ! » Conclut-il avant de lui annoncer qu'elle n'avait que trente minutes pour être prête. « La Gestapo ? Si tu savais ma belle, ce sont des petits joueurs à côté de ce qu'on fait en Inde ! » Rétorqua-t-il avec une semi-fausse fierté. Car oui, il était fier d'être Indien même s'il savait aussi que son pays n'était pas parfait. « Même si j'ai fait mille fois pire qu'une balade à moto avec une grosse valise, ce sera plus simple en voiture. J'ai appelé l'ami Bebert ne t'en fais pas. Besoin d'un coup de main ? »

Il avait effectivement fait bien pire en Inde où les règles étaient toute relative... À quatre sur sa petite moto, avec plusieurs valises ou sacs de course, sans casque... Combien de fois avait-il frôlé la mort sans même s'en rendre compte ? Trop de fois sans doute mais il était hors de question qu'il mette son amie en danger, elle avait déjà assez souffert comme ça et semblait particulièrement effrayée par l'idée de prendre la moto. Un taxi était donc la plus sûre des solutions, surtout avec ses affaires à balader. Puis il avait les moyens maintenant, autant en profiter !

« Ton copain nous rejoins ? »

Demanda-t-il ensuite, l'aidant à plier ses affaires avec efficacité. Il avait aussi travaillé dans un pressing et dans l'une des boutiques de vêtements de son père, le pliage n'avait plus de secret pour lui. Tout comme le "tétris de valise" dans lequel il excellait à présent. Quoi qu'il n'avait jamais eu grand chose à emporter et pas nécessairement par choix... Mais il ne regrettait rien, toujours prompt à voir les choses du bon côté. Après tout, c'était le mieux à faire non ?

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# Mer 19 Jan - 10:45
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Je suis perdue.
Le voyage vers mon moi intérieur est plus chaotique que je ne l’imaginais, je n’ai aucune boussole et le réseau ne capte pas entre mon cœur et mon estomac. Je pensais que quitter cet environnement toxique m’aiderait à me retrouver, à faire le point sur mes besoins. Tout ce que j’ai gagné c’est un Nathan paniqué et des cauchemars encore plus délirants. Mon père a tête de Ganesh, des triplés déguisés en Spider-man, Nathan en Drake d’Uncharted. Incohérence constante selon les nuits, sommeil trop court et respiration incertaine. Aujourd’hui je vie en apnée et je ne sais pas si je me réveillerais le lendemain. Ou peut-être que mon démon aura enfin eu raison de moi, qu’il m’entraînera dans les profondeurs de ma tristesse. Les limbes de la dépression ou les abysses du désespoir, appelez ça comme vous voulez. Moi tout ce que je sais, c’est que ça ne va pas. Et plus le temps passe, plus j’ai envie de me renfermer. Me blottir dans un coin de mon lit, juste moi et ma solitude comme éternelle amie. Après tout... elle ne m’a jamais trahi. Toujours à l’écoute, toujours compatissante, toujours présente. Elle seule me comprends. Mais je ne peux pas oublier Nathan. Ni Ravi ? J’ai du mal à formuler le fond de ma pensée, la douleur prends une part trop importante de mon cerveau. Plus je force, plus le barbelé qui sépare mes neurones à mon cerveau s’épaissis. Comme si le démon voulait que je perde espoir, que je me laisse entraîner dans ce tourbillon de mauvaises pensées. Ne pas penser aux rayons de soleil, appréhender l’orage... C’est poétique, mais effrayant.

Pour autant, face à Ravi j’essaie de donner le change. Souriante et légère, je ne veux pas l’inquiéter davantage. Juste qu’il se rassure, qu’il puisse dire à Jayan que tout va bien. Dire que je respire encore même si c’est toujours plus difficile. Dire que je mets un pied devant l’autre même si j’aimerais mieux rester coucher. Dire que je souris pour éviter à mes larmes de couler. C’est toujours mieux que montrer ses faiblesses, mieux que de prouver que quelque chose s’est brisé au fond. Même si c’est trop tard, que j’ai déjà suffisamment exposé mon désespoir. Ridiculisée et anéantie, j’ai accepté de dévoiler ce qu’il y a de plus sombre en moi. Plus moyen de revenir en arrière, il faut avancer. Alors je fais ce que je sais faire de mieux : plaisanter. Et je ne pouvais pas espérer meilleur public que Ravi.  

« Hey, n'en profites pas pour me tripoter ! » Je croise les bras sur ma poitrine, d’un air pudique. Comme si en touchant distraitement ses muscles j’allais me retrouver toute nue devant lui. Non pas que je sois spécialement gênée avec mon corps, même si je me suis royalement empâtée ces derniers temps, mais l’idée même de voir Ravi autrement que comme un ami me donne la nausée. Non pas qu’il soit laid, au contraire, dans d’autres circonstances j’aurais peut-être pu être attirée par-lui. Mais dans ce cosmos là, ce multivers où je suis moi et où il est lui, ce n’est pas envisageable. Alors oui, le toucher comme ça, même pour l’embêter, ça serait comme si je touchais à un de mes frères. Les câlins c’est différent... Bref, je m’embourbe en m’auto-justifiant mentalement là ?

« Pas intéressée, j’ai mieux à la maison... » je préfère répondre d’un air sournois. Oui, ma maison n’est plus ici mais là où se trouve Nathan désormais. Cette pensée m’angoisse autant qu’elle me transcende. Après tout ce que nous avons traversé jusqu’ici, nous étions enfin réunis. Et j’ai envie de croire que c’est pour de bon. Je contemple Ravi, essayant de justifier mes paroles en le regardant d’un œil extérieur. Nathan n’est clairement pas aussi musclé, mais il n’a rien à envier à mon ami Indien. D’autant que je ne suis pas spécialement attirée par les montagnes de muscle, l’impression que les gars ont des biceps gonflés à l’hélium. Des petits malteser flottants... l’image me fait rire, mais je ne veux pas dévoiler le fond de ma pensée à Ravi, il me prendrait pour une folle. Ou une bipolaire. Ou les deux...  

« Ici peut-être, là-bas c'est presque aussi suicidaire que la voiture, crois-moi ! » je roule des yeux d’un air peu convaincue. Comme dit, je ne peux pas juger tant que je ne l’ai pas vue de mes propres yeux. « Il faudra que je t'y emmène un jour, tu ne peux pas continuer à vivre sans savoir d'où tu viens. » Sa remarque a pour effet de me tordre le cœur, mais je continue à lui sourire avec douceur. C’est vrai, il n’a pas tort, je ne sais pas d’où je viens. Et c’est encore pire maintenant que Jayan est revenu dans nos vies. Je suis liée à des racines qui me semblent si étrangères, attachées à des coutumes qui ne me sont pas naturelles, je m’efforce de garder le masque de l’Indienne moderne mais je ne suis qu’une actrice dans cette gigantesque mascarade. Enfant perdue au pays imaginaire, seule résidente de l’ile, toujours accompagnée de son amie la solitude. Désolant « Pour dire vrai, je ne sais même plus vraiment qui je suis... » je réponds vaguement en dodelinant d’un pied à un autre, les bras toujours serrés pour masquer mes frissons « Indienne qui ne parle pas Hindi... » même si je recommence à le pratiquer grâce à Ravi « Mexicaine qui ne fait pas du tout honneur à son caractère de feu... » sauf si on parle de cette soirée où j’ai lâché prise, réveillant le dieu des enfers lui-même pour qu’il prenne des notes... « Le pire c’est que je ne suis même plus une danseuse, la dernière fois que j’ai enfilé un chausson de danse remonte à il y a si longtemps... » je me sentais si belle en les portants, capable de tenir des heures sur ces pointes de bois sans jamais ressentir la douleur. Faut dire, j’avais tellement pratiqué... mes doigts de pieds ne ressemblaient plus à rien sur la fin. Au fil du temps, j’ai perdu mon identité. Celle que j’étais autrefois n’existe plus, et celle que je suis aujourd’hui n’est qu’une pâle copie de ce que je pensais être avant. Vous avez dit déprimant ? « Je ne sais pas si je serais légitime de t’accompagner là-bas... » je hausse les épaules, comme pour clore le sujet. Je sais que jamais je n’accepterais de suivre Ravi à l’autre bout du monde, c’est insensé et nébuleux. Et effrayant et angoissant. Trop attachée à ce que je suis, ou étais, ici, je ne sais pas ce que je pourrais découvrir en me connectant à ces “ racines “. J’aimerais être comme Mulan, baignée et attachée à la culture de ses ancêtres... moi je ne suis même pas l’ombre de Pocahontas. Mais tout ça, ce n’est pas de la faute de Ravi, je balaye donc son sourire d’excuses d’un revers de la main. Ça n’empêche pas à l’Indien survolté de me décoiffer en ébouriffant mes cheveux, ce qui me fait instantanément râler et grimacer. Et dire qu’un peu plus tôt je voulais me débarrasser de mes cheveux en y mettant un gros coup de ciseau rebelle dedans. Quelle idée idiote !

« Garce peut-être, mais j'aurais compris que tu ne veuille plus de moi pendant quelque temps. » C’était mal me connaître, mais je ne pouvais pas lui en vouloir d’avoir des doutes. Personne ne pouvait prévoir ma réaction à tout ce micmac, même pas moi. J’étais tellement en colère et blessée que j’étais prête à tout envoyer valser, même ma relation avec Nathan. Valait mieux ne pas être sur mon chemin ce soir-là, heureusement que j’ai su me détendre par après grâce à Jamilah. Est-ce que je devrais en parler à Ravi d’ailleurs ? C’est un peu honteux d’admettre avoir été victime de ses faiblesses, mais on est suffisamment proches aujourd’hui pour ne plus se juger l’un l’autre. « A ce moment-là, je n’étais plus moi-même. Je ne voulais plus de personne... » j’admets d’une voix blanche, fuyant un peu son regard doré en prévision de ce que j’allais lui annoncer « J’ai même été assez stupide. J’ai couru si vite et si longtemps que je me suis retrouvée dans des rues chelou.. Et deux gars m’ont agressé... » c’est un bien grand mot, chahuté serait plus précis. Mais ce n’est pas tant le vocabulaire qui compte que la finalité. Heureusement que la petite teigne était là pour me sauver les miches, m’évitant un traumatisme de plus sur cette liste déjà bien trop longue. Qu’est-ce que ça me fatigue d’être toujours la damoiselle en détresse, celle qui ne peux pas mettre un pied devant l’autre sans devoir éviter une main qui se glisse sous sa robe. Chienne de vie. Je vais me mettre au self défense...

« Et tu étais la petite nouvelle un peu gauche ! » je hausse les sourcils vers lui, incapable d’empêcher un semblant de sourire se dessiner sur mon visage. Ma réputation de maladroite n‘est plus à faire, je l’ai suffisamment prouvé pendant que je travaillais au Brew Brother Pub. Est-ce que j’y travaille toujours d’ailleurs ? L’idée de me rendre là-bas et de le revoir me donne la boule au ventre, mais je ne peux pas rester sans travailler. Même si concrètement je ne paie plus de loyer... « Puis la pitié s'est changée en amitié sur un malentendu, tu as juste eu de la chance Choti » « Tu parles d’une chance ! » je le pique gentiment en m’appuyant à la table derrière moi « Quoi que si... tu serais venue dix minutes plus tard, tu aurais sans doute fait face à Victoria Beckham... merci de m’avoir empêché de faire cette erreur ! » je fais un mouvement de tête vers la paie de ciseau pour illustrer mes propos. Bien entendu, il est plus important pour moi que d’être un sauveur de coupe de cheveux, mais il m’a lancé sur cette pente de taquinerie dans laquelle je n’ai pas envie de sortir. En ce qui concerne mes cheveux, je pense que j’aurais regretté. J’en suis même certaine. Mais j’étais si mal que je ne savais même plus comment réfléchir. Heureusement que j’ai un Ravi dans ma vie, veillant autant sur moi que mes grands-frères. Finalement, je n’ai pas tort quand je dis qu’il est comme un cinquième membre de cette fratrie désordonnée... surtout dans mon cœur.  

Le sujet se sensibilise, j’ai du mal à retenir mes larmes. Parce que je parle avec mon cœur, malmené depuis tant d’années. Parler de mon père a le don de me briser, de dévoiler la petite fille brisée en moi qui pleure toujours le départ de son papa. Et dieu que c’est dur d’entendre les mots de Ravi avec ses larmes en bande-son. « Tu n'es pas abominable Swan, il vous a abandonné et c'est la pire des choses qu'un père puisse faire à ses enfants. Il n'attend d'ailleurs pas d'être pardonné, il veut juste que vous lui laissiez une chance de vous expliquer pourquoi il a dû faire ça et pourquoi il est resté dans l'ombre depuis. Mais je ne suis pas là pour parler en son nom, désolé d'avoir évoqué le sujet Choti, ce ne sont pas mes affaires... » la prise de mes ongles sur mes bras se resserre « C'est vrai. Ce ne sont pas tes affaires. » je réponds d’une voix froide que je ne maîtrise pas. La plaie est encore béante, j’ai du mal à être suffisamment détachée avec cette histoire pour ne pas répondre trop brusquement. « Excuse-moi... » je prends une grande inspiration pour empêcher à mes larmes de couler un peu plus « C'est encore trop tôt pour moi... J’ai besoin de son amour mais pour le moment je n’en ai pas envie. C’est très difficile à expliquer... » Faut dire que je suis un peu bornée. Il peut avoir toutes les meilleures excuses possibles, je doute de pouvoir un jour lui pardonner son absence. Car son départ a été le début d’un chamboulement, une boule de neige qui se transforme en avalanche. Pour autant, j’admire sa dévotion pour cet homme qui serait très touché d’avoir un avocat pareil. « Je pense plutôt qu'il va m'étrangler d'avoir agi ainsi sans son aval. » fragile, je hausse timidement les épaules, l’air de dire que je suis mal placée pour parler en son nom « Tu le connait mieux que moi... » ce n’est pas un reproche, il a passé plus de temps avec lui que ses propres enfants. Est-il toujours cet homme qui me chantais des berceuses le soir ? Ou je me fais une fausse idée de ce qu’il est à présent par rapport à aujourd’hui ? « Encore pardon, ce n'était pas ma place. » je soupire, contemplant le petit salon qui a été témoin de bien des drames durant toutes ces années. « Mieux vaut ne pas être à sa place que de ne pas savoir où est la sienne. Tu ne voudrais pas m’adopter par hasard... ? » je ne suis pas sérieuse, évidemment. Mais avoir un environnement familial stable, ce n’est pas du luxe. Bien que je ne connaisse pas vraiment le milieu d’où viens Ravi, même si on en a déjà parlé sans vraiment parler auparavant...

« Ne t'en fais pas, je compense ailleurs. » curiosité malsaine oblige, je hausse un sourcil accusateur vers lui, me penchant pour plus de confidences. « Tu en as déjà trop dit ou pas assez ! » pas mécontente de changer de sujet, j’aimerais bien en apprendre un peu plus sur le phénomène Ravi Kapoor. Je ne suis pas stupide, j’ai déjà vue des clientes se pâmer devant sa beauté angélique. Je soupçonne même certaines de venir consommer chez nous exprès pour le voir, pour le plus grand bonheur de notre patron j’imagine. En soit il a bien raison d’en profiter... moi je n’ai pas forcément conscience de ce que je dégage, mais ça ne m’intéresse pas spécialement. Il n’y a que Nathan qui compte, son avis et rien d’autre. L’ambiance s’allège, l’Indien s’amuse de ma taille et me tape sur les nerfs. Même si je ne suis pas très douée à ce petit jeu, je le pique avec mes petites vannes enfantines. Comme un frère et une sœur qui se chamaillent, ça ne vole souvent pas très haut... « Ben écoutes, il fait plutôt bon ! » je lui donne une petite tape sur l’épaule, l’accusant alors de m’attirer dans un endroit louche surnommé ” Fun Haven ” « Non, rien à voir ! Mais, maintenant que tu le dis, ça peut aussi être un bon moyen de te changer les idées ! » mes joues se mettent à rougir instantanément, m’imaginant mettre les pieds dans un sex shop avec lui. Gênance ! « Quoi que tu es encore un peu trop jeune pour ça, ton âme est trop pure. On ira quand tu seras plus grande ! » je geins quand il me pince la joue, encore rouge de ses insinuations. « Non mais oh, qu’est-ce qui te fait croire que je suis encore pure ? » je rétorque bêtement en dégainant mon téléphone pour envoyer un texto à Nathan. Bon, je ne suis clairement pas la plus cochonne de son entourage, c'est même certains. Mais de là à être un modèle de vertu ? La petite sainte du quartier ? C’est à ça que je ressemble ? Non, certaines soirées avec Nathan me convainquent du contraire, largement. « Alors si tu me proposes d’inviter Nathan à se joindre à nous là-bas, ça ne me rassure pas du tout ! » je discute tout en écrivant mes messages, souriant bêtement à ce doux échange qui a toujours eu le don de me réchauffer le cœur. Difficile de faire semblant, ses mots sont toujours un régal pour mes nerfs... mais je déchante rapidement quand il m’impose un timing presque militaire pour rassembler mes affaires. « La Gestapo ? Si tu savais ma belle, ce sont des petits joueurs à côté de ce qu'on fait en Inde ! » je lui tire la langue, pas impressionnée « Ouuuh j’ai peur ! Tu vas faire quoi ? Danser d‘un air dramatique pour me faire comprendre mon erreur ? »  je le taquine, faisant référence aux films Bolywoodiens qui ont bercés mon enfance. Ce n’est pas nouveau, j’aime taquiner Ravi sur ces films où les protagonistes règlent leurs conflits en chanson. Si seulement c’était aussi facile dans la vraie vie... je m’imagine déjà mon père et moi entrain de taper la chansonnette dans le pub.  

« Même si j'ai fait mille fois pire qu'une balade à moto avec une grosse valise, ce sera plus simple en voiture. J'ai appelé l'ami Bebert ne t'en fais pas. Besoin d'un coup de main ? » je hoche la tête en avisant son casque de moto. Au pire, on aurait laissé ma valise ici pour la récupérer un peu plus tard, histoire de ne pas laisser sa moto en plan en bas de l’immeuble. Mais je ne suis pas mécontente d’éviter la balade sur cet engin, je ne suis pas prête à vivre un nouveau bouleversement. Pas aujourd’hui... « C’est comme tu veux, tu n’es pas obligé... » je réponds en lançant mes affaires en boule sur le canapé à côté de la valise. Ce n’est pas à lui de faire ça, même si un petit coup de main ne serait pas forcément de refus. Je risque de prendre plus de 30 minutes à plier tout ça, ce n’est pas évident de mettre toute sa vie en valise...  

« Ton copain nous rejoint ? »

Je le regarde plier mes affaires avec beaucoup plus d’efficacité que moi. A croire qu’il a fait ça toute sa vie ! « Non, mais il te propose de venir manger un bout à la maison après... » bien qu’un peu déçue de ne pas retrouver tout de suite mon bien-aimé, je me demande si c’est une bonne idée de les faire se rencontrer ? A pars dans la voiture l’autre jour, nous n’avons jamais vraiment parlé de Ravi. Est-ce qu'ils s’entendraient ? Nathan est beaucoup trop gentil, il sait s’adapter avec tout le monde. Mais c’est une grande étape pour moi, comme si je lui faisais rencontrer un membre de ma famille. C’est déstabilisant.  


CODAGE PAR AMATIS


@Ravi Kapoor

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Ravi Kapoor
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Friendship is always a sweet responsibility, never an opportunity. ♨ Swan Torres Dkrf

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# Sam 22 Jan - 13:05
Friendship is always a sweet responsibility, never an opportunity.
Ravi avait beau aimé Swan, leur relation n'était pas de celles-ci et il ne le regrettait pas le moins du monde. Pour lui, elle était un peu une petite soeur de substitution, cette jolie âme égarée qui lui rappelait Ela en bien des points et avec qui il aimait se chamailler. Au fond, leur relation était la preuve irréfutable que sa véritable soeur lui avait manqué profondément... Chose qu'il n'avouera à personne bien sûr, trop fier et trop conscient que la jeune Indienne le lui ferait payé si elle l'apprenait. Bref, il ne fut donc pas surprit de la réaction de Swan qui l'amusa même un peu.

« Mieux ? Bah c'est vrai qu'il a l'air plutôt pas mal de loin mais... Mieux ? »

Répondit-il, faisant mine d'être un peu déçu voire sceptique face à cette fausse comparaison. Il n'avait vu le fameux Nathan que de loin pour l'instant. Un garçon pas très grand mais qui avait en effet l'air assez charmant. Dans tous les cas, la seule chose qui comptait pour lui était qu'il rende sa "soeur" heureuse et c'était visiblement le cas pour le moment donc il était parfait !

Bien plus que Ravi qui, dans un élan d'enthousiasme typique, blesse malgré lui la jeune femme... Ah ben bravo ! Va lui rappeler qu'elle n'a jamais connu l'Inde qui est le pays d'origine du père qui l'a abandonné pendant dix ans et qui est justement la raison de sa détresse actuelle ! Tu veux pas lui planter la paire de ciseau dans le coeur tant que tu y es ? Parfois, il avait envie de se coller des baffes... Et la réponse de Swan ne l'aida pas à s'en dissuader.

« Tu n'as pas besoin de parler Hindi pour être Indienne ou d'avoir un tempérament de feu pour être Mexicaine Swanny... Pas plus que tu n'as à choisir une origine pour exister. Tu es un mélange et c'est ça qui fait de toi quelqu'un de spécial... Quant à la danse, c'est un peu comme tes origines, ça reste ancré en toi et ça reviendra ne t'en fais pas. Ça ne te qualifie pas plus que le reste, c'est juste... Juste une source d'énergie un peu trop puissante pour toi pour l'instant. Tu as traversé beaucoup de choses, il te faut du temps pour te remettre mais ça ira. » Promit-il, sincère. Il l'avait tendrement attrapé par les bras pour chercher son regard, espérant sincèrement pouvoir la rassurer un peu... Il pensait chaque mot, comme toujours. « Et légitime ou non il est probable que je ne te laisse pas le choix. »

Sourit-il enfin avant de l'ébouriffer tendrement, soulagé par son petit sourire et par la nouvelle tournure de la conversation. Bien que celle-ci retourne un peu dans l'ombre alors que Swan lui racontait enfin ce qui s'était passé après cette étrange soirée. Lui n'avait qu'entendu des éclats de voix avant de voir la jeune femme courir hors du pub sans qu'il ne puisse la rattraper. Il avait immédiatement appelé Aubin qui, déjà prévenu par Jay, était en route pour la retrouver. Ravi avait passé une horrible soirée par la suite, inquiet pour Swan mais aussi pour son patron qu'il n'avait jamais vu dans un tel état...

« Agressée ? Swan tu... Tu aurais dû m'appeler... » Soupira-t-il spontanément sans réalisé que ça aurait sûrement été impossible dans tous les cas. Mais il serait venu, il venait toujours à la rescousse... « Tu n'as rien au moins ? Ils... Tu sais qui c'est ? »

Ravi aurait largement été capable de les retrouver pour leur en coller une... Moins efficacement que Jay sans doute mais tout de même. La simple idée qu'on puisse malmener Swan ou même n'importe qui le mettait toujours hors de lui. Il n'avait jamais supporter de voir les autres se faire brutaliser, faisant de lui un petit caïd dès le plus jeune âge, le super-héros de la cours de récrée qui réglait tous les problèmes et qui revenait souvent au pensionnat le nez en sang. Ça lui avait attiré quelques problèmes bien que ses parents préfèrent qu'ils soit costaud plutôt que lâche.

« Bien sûr que c'est une chance ! Je suis un cadeau du ciel ! » S'amusa-t-il, de nouveau soulagé par l'allègement de la situation. Un véritable ascenseur, comme souvent entre eux, oscillant toujours entre gaieté et aveux, piques et confidences. « Alors là, je crois que ta dette est éternelle ! Non pas que les cheveux courts ne t'iraient pas hein mais... Tu es trop maladroite, tu aurais fait n'importe quoi ! »

La taquina-t-il, pensant réellement que des cheveux plus courts pourraient aussi lui aller. Après tout, son visage était fin et délicat, peut-être qu'une chevelure plus légère illuminerait le tout ? Mais il n'était pas visagiste et la pique était bien plus tentante qu'un compliment, comme toujours ! Et, comme toujours, l'ascenseur redescendit sur le sujet qui fâche, raison première de sa présence ici bien qu'il ne souhaite effectivement pas parler à la place de Jay... Il voulait juste les aider, faire le lien entre eux, leur offrir ce bonheur qu'ils ont gâché pendant dix ans mais qu'ils méritent tous à leur manière. Si seulement elle pouvait réagir comme l'avait fait Aubin !

« C'est à moi de m'excuser Choti... » Soupire-t-il simplement, honteux plus que blessé par les paroles spontanées de la belle. C'était amplement mérité, il n'était pas à sa place dans ce sujet, aussi proche puisse-t-il se sentir de la famille. « Je comprends. » Ajoute-t-il ensuite, presque à demi-mot, ne pouvant qu'imaginer ce qu'elle ressentait... Si seulement il pouvait y faire quelque chose ! « Je ne sais pas... Tu es propre ? Est-ce que tu vas chercher la ba-balle ? » La taquina-t-il à nouveau, ne pouvant manquer l'occasion de faire remonter l'ascenseur. « Peut-être que je peux vous proposer un échange standard avec ma soeur ? Je pense que je n'y perds pas au change mais ta famille... Je ne garanti rien ! »

Reprit-il, faisant mine de réfléchir sérieusement à la question alors qu'il n'abandonnerait sa casse-pieds de cadette pour rien au monde. Mais il serait prêt à accepter Swan avec eux au besoin, dormir sur le canapé ne serait pas si grave après tout ! Et si ça pouvait aider sa soeur de coeur à se sentir mieux, c'était largement envisageable. Il aurait même dormi sur le balcon au besoin ! Quoi qu'il fait froid ici quand même... Erk ! Rien que d'y penser le faisait frissonner et ce même s'il était moins frileux que sa soeur.

« Tu es trop jeune Choti... » Soupira-t-il, changeant sa voix pour qu'elle ressemble -mal- à celle d'un vieux sage. « Tes petites oreilles ne sont pas prêtes à entendre les aventures du grand Ravindranath Kapoor... »

Continua-t-il sur la même lancée avant de rire de sa propre bêtise. Il n'utilisait jamais son prénom entier car il n'était pas facile à prononcer et parce que personne ici n'était arrivé à le retenir... Le jeune homme utilisait donc toujours Ravi, si bien que beaucoup pensaient que c'était son vrai prénom. Quelle chance avait eu sa soeur de s'appeler Ela tout court ! Juste Ela, trois lettres ! À croire que ses parents faisaient un Scrabble le jour où ils ont du choisir pour lui... Mais il ne s'en plaignait pas, c'était un joli prénom après tout et sa signification collait on ne peut plus à sa définition !

Difficile de saisir le réel caractère qui peut tout aussi bien apparaître flegmatique que passionné... Il s'exprime toujours en fonction de l'idée bien précise qu'il se fait de lui et du but qu'il s'est fixé... Capable de se dévouer... Grande confiance en lui et est peu influençable... il lui arrive de faire preuve de timidité mais c'est bien plus une apparence que la réalité... Ne triche pas avec sa conscience... Croit en lui et aux principes qui le guident... Intuition remarquable... Justesse impressionnante... Séducteur... Contrôle parfait de ses émotions... Fait preuve de désinvolture voir même d'insolence... Très volontaire aussi bien dans l'action que dans l'allure... Grande conscience professionnelle... Sociable... Paternaliste... Ouvert d'esprit... Dynamique... Respectueux et tendre, attentif au comportement des autres... Aime profiter des bonnes choses sans excès.... Jamais déconcerté mais déconcertant bref, tout lui !

Et il se servait allègrement de ses qualités pour profiter de la vie et des jolies filles qui se laissaient séduire, incapable pourtant de réellement s'arrêter sur une seule. Jamais il ne mentait néanmoins, ne promettant jamais la lune à aucune d'elles, annonçant toujours la couleur avant de passer aux choses sérieuses. Enfin sérieuses... Autant que faire se peu ? Swan avait d'ailleurs du le voir jouer au petit paon au bar, draguant plus ou moins subtilement les clientes qui lui tendaient souvent la perche. Car il restait sérieux et, au travail, il était irréprochable. Une fois le service terminé en revanche ? Là il se faisait plaisir, pour le plus grand plaisir de ses dames.

« Tu rougies quand tu parles de "Nate" ? »

S'amusa-t-il, insistant sur le prénom comme pour mieux illustrer ses dires, le tout agrémenté d'un petit haussement d'épaule innocent. C'était vrai et c'était mignon à voir ! Était-ce par pudeur ? Non, sûrement plus par amour mais la pique était facile, il ne pouvait que la prendre ! En sachant qu'il n'oserait lui-même jamais aller dans ce genre de boutique et encore moins avec Swan ! Car bon, il avait beau avoir une sexualité débordante, il restait assez classique dans ses préférences et il ne s'était jamais vraiment aventuré dans ce genre de bizarrerie... Là encore, quel drôle de pays ! Quoi qu'il ne serait pas fermé d'esprit si une jolie fille lui proposait mais... Mieux valait penser à autre chose !

« Tu n'es pas drôle... »

Rétorqua-t-il avec un petite moue faussement déçue. Il n'en était rien bien sûr et elle le connaissait sûrement assez pour le savoir. Car, après tout, il ne lui parlait jamais de ses conquêtes et restait très discret concernant sa vie. Extravertie oui, enthousiaste aussi mais toujours tourné vers les autres et relativement secret quand il s'agissait de lui. Pas par honte non, par pudeur simplement, il était plus humble qu'il ne le laissait paraître aussi.

« Ne me tente pas pauvre folle ! » Menaça-t-il tout aussi faussement, son doigt touchant presque le bout du nez de Swan. « Tu n'as pas idée de la puissance de nos danses ! »

S'amusa-t-il bien qu'il le pense un peu... Patriotique ? Jusqu'au bout des ongles ! Et il aimait la danse, celle de sa région mais aussi la danse en général à laquelle il s'adonnait assez souvent. Assez même pour être capable de lui lancer une Battle spontanée en plein milieu du salon mais elle n'état visiblement pas d'humeur... Dommage ! Ça lui aurait sûrement remonté le moral bien plus efficacement qu'une balade dans un sex-shop ! Quoi que... Les goûts et les couleurs hein ? Mais Swan n'était pas du genre, pas plus que lui.

« Je ne suis pas du genre à me forcer ne t'en fais pas. » Sourit-il, sincère. Il aimait la moto mais il ne voulait pas l'embêter et il ne faisait pas chaud de toute façon. « Ah cool ! Il faut que je vois avec ma tortionnaire... Enfin, avec ma soeur ! Mais c'est une bonne idée comme ça on pourra faire connaissance ! »

Là aussi, Ravi était sincère puisqu'il souhaitait réellement connaître un peu mieux l'homme qui faisait vibrer ainsi son amie. Puis il ne disait jamais non à de la nourriture ! Quant à sa soeur ? Elle acceptera sûrement de lui laisser sa soirée, habituée de toute façon à ce qu'il passe beaucoup de temps au travail en général. Quoi qu'il était possible qu'elle s'invite puisqu'elle appréciait Swan même si elle ne l'avait que brièvement croisé au bar en venant rendre visite à Ravi. Ce serait peut-être une bonne occasion qu'elles se connaissent aussi remarque ? Et Ravi aura moins l'impression d'être de trop aussi... Pour une fois qu'elle pouvait servir à quelque chose !



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* Les dialogues en italique sont en Hindi (sauf indication contraire)

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# Lun 24 Jan - 11:18
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Parler de Nate a Ravi a quelque chose de particulièrement gênant. Peut-être parce que je n’ai pas l’habitude de parler de lui à voix haute, préférant rêver en silence ? C’est probable. Surtout que l’Indien est comme un frère, dieu sais que je ne suis pas du genre loquace en ce qui concerne mes amours. Et y a de quoi quand on fait une rétrospective de mes minces expériences passées...
Même si je dois admettre que Nathan n’est pas le plus musclé de la terre, il a ce petit quelque chose en lui qui m’attire davantage et qui n’a rien à voir avec le physique. Ce qui fait de lui l’homme parfait à bien des niveaux. Et je jubile intérieurement, profitant de sa provocation pour lui assurer que Nathan est bien mieux que lui. Les deux sont incomparables, mais Ravi a conscience de sa beauté et ça ne lui fait pas de mal de redescendre de son petit nuage une fois de temps en temps.

« Mieux ? Bah c'est vrai qu'il a l'air plutôt pas mal de loin mais... Mieux ? »

Il a mordu à l’hameçon, m’obligeant à serrer les lèvres pour ne pas exploser de rire. « Jaloux... » je l’accuse, un peu piqué au vif par son jugement sur l’homme que j’aime. Comment ça ” de loin “ ? Faut vraiment ne pas avoir de goût pour penser qu’il peut être laid de prêt. En tout cas moi j’ai eu l’occasion de le voir plus prêt que jamais, et ça vaut le détour. Mais je ne veux pas faire de cette pensée un argument, au risque de me faire rougir un peu plus. Je commence déjà à sentir la chaleur irradier ma gorge rien que de penser à notre week-end de convention... sacrebleu!

Mes ardeurs disparaissent aussi vite qu’elles sont arrivées, parler de l’Inde a le don de me mettre le cafard. Non pas que je déteste ce pays, mais je ne me sens pas forcément légitime d’y mettre les pieds. Finalement, je suis juste une Canadienne lambda avec la peau foncée. C’est douloureux, mais faut voir la vérité en face. Pourtant, quand Ravi me soutient dans son idée de m’emmener là--bas, une petite pointe d’acier vient transpercer mon cœur. Je ne me suis pas encore fait une raison, je souffre encore de n’avoir rien en commun avec mes origines, si ce n’est un père qui n’a pas sû tenir son rôle de père. Joie et bonheur...    « Tu n'as pas besoin de parler Hindi pour être Indienne ou d'avoir un tempérament de feu pour être Mexicaine Swanny... Pas plus que tu n'as à choisir une origine pour exister. Tu es un mélange et c'est ça qui fait de toi quelqu'un de spécial... Quant à la danse, c'est un peu comme tes origines, ça reste ancré en toi et ça reviendra ne t'en fais pas. Ça ne te qualifie pas plus que le reste, c'est juste... Juste une source d'énergie un peu trop puissante pour toi pour l'instant. Tu as traversé beaucoup de choses, il te faut du temps pour te remettre mais ça ira. » je hausse les épaules, légèrement dubitative. Des années que l’on me répète que “ ça ira “, que je ne dois pas m’en faire et qu’après la pluie vient le beau temps. Excès d’espoir qui n’a pas encore fait ses preuves et qui ne me donne plus envie de me battre.  « Et légitime ou non il est probable que je ne te laisse pas le choix. » Les yeux perdus dans le vide, je médite un instant ses paroles, touchée qu’il se donne tellement à fond pour une cause perdue d’avance. C’est touchant de le voir militer et se fatiguer pour moi, ce qui me pousse à mettre de l’eau dans mon vin et lever des yeux embués vers lui.   « On verra... » je marmonne avec un mince sourire qui se veut rassurant. J’ai les réflexes d’une mère qui donne cette réponse vague pour faire planer le doute tout en clôturant le débat. Ravi a peut-être raison, mais mon cœur est encore tellement en miette que j’ai du mal à réfléchir sans me lamenter. Dans tout ce fouillis émotionnel, j’espère que j’arriverais à nouveau à danser un jour...

Je le bouscule alors qu’il me décoiffe, m’obligeant à m’y mettre à deux mains pour remettre mes mèches en place. Satané tignasse ! Finalement, je regrette de ne pas avoir mis un gros coup de ciseaux dedans, ça m’aurait évité bien des soucis.  
Prise dans un élan de confiance après toutes ces confidences, je me risque enfin à raconter le dénouement de cette étrange soirée. Lui n’avait que le souvenir de me voir quitter le pub en catastrophe, je suis d’ailleurs bien contente qu’il ne m’ait pas rattrapé. Ou peut-être aurait-il dû ?... Ça m’aurait évité de tomber dans un traquenard où j’ai eu beaucoup de chance de m’en sortir sans séquelles. Repenser aux mains froides de l’inconnu sur mes cuisses, j’en ai des frissons de dégoût. Mais j’en ai déjà trop dit...   « Agressée ? Swan tu... Tu aurais dû m'appeler... » je baisse les yeux, honteuse. J’en ai tellement marre d’être la demoiselle en détresse, cette idiote de Peach qui a besoin de Mario tous les deux jours pour se sortir de la mouise. Je songe vraiment à m’inscrire à la boxe pour éviter qu’une telle situation se reproduise.   « Tu n'as rien au moins ? Ils... Tu sais qui c'est ? » Je croise les bras sur ma poitrine  « Non je ne sais pas. C’était des jeunes un peu bourrés. Heureusement une fille m‘a sauvé en les menaçant avec un cutter... » c’est encore plus improbable dit à voix haute, mais j’ai une dette envers Jam que je compte bien honorer. Pour autant, je passe sous silence le fait que je me sois faite plaquer contre un mur de brique. C’est déjà suffisamment humiliant de me confier à Ravi sur ça. De toute façon c’était juste des gars croisés comme ça, je doute qu’il puisse un jour remettre la main dessus...  

« Bien sûr que c'est une chance ! Je suis un cadeau du ciel ! » je lève les yeux au ciel, même si je n’en pense pas moins. Je commence à croire que Ravi est entré dans ma vie pour une bonne raison et j’en suis bien heureuse. Mais ça, je ne l’avouerais jamais, il serait bien trop content. « Alors là, je crois que ta dette est éternelle ! Non pas que les cheveux courts ne t'iraient pas hein mais... Tu es trop maladroite, tu aurais fait n'importe quoi ! »

A ses mots, je me regarde un instant dans le miroir de l’entrée sans répondre. Il n’a pas tort, quand j’étais à l’école j’ai déjà essayé de me faire une frange avec une paire de ciseaux et une règle. Je vous laisse imaginer la catastrophe, on a du tout couper et je me suis retrouvé avec des queues de rat sur le front. La pire expérience de ma vie mais la plus drôle aussi ! Mais laissez ça à un professionnel ne serait peut-être pas une mauvaise idée ? Et dire que j’allais réitérer ma bêtise avant qu’il n’arrive... Je proclame Ravi second ange-gardien à mi-temps. Je ne dis pas à temps pleins pour éviter de rendre Nathan jaloux, lui qui s’est si bien octroyer ce rôle depuis si longtemps.  

Mais l’heure n’est plus au roucoulement, Ravi se fait une nouvelle fois l’avocat du diable en parlant à la place de mon père. Comment lui en vouloir ? Il a une image bien différente de lui que je ne me ferais jamais. Si, les souvenirs d’une enfance heureuse restent, mais qui sais si cet homme est toujours le même que quand j’avais huit ans ? Prise d’un élan impulsif, je me ravise et m’excuse rapidement. Ravi n’a pas à en pâtir de ma colère, il pense bien faire et c’est tout à son honneur. « C'est à moi de m'excuser Choti... » je balaie ses excuses d’un revers de la main. Il n’a pas à se faire pardonner pour mon caractère de cochon, je dois juste apprendre à canaliser ma douleur pour éviter de la transmettre aux autres. Vie ta vie d’hypersensible... Bêtement, et surtout pour alléger l’atmosphère qui se fait toujours plus pesante, je lui suggère de m’adopter pour sortir de cette famille de fou. Même si je ne suis qu’à demi-sérieuse, passer un peu de temps dans une famille “ normale “ me ferait vraiment du bien au moral. « Je ne sais pas... Tu es propre ? Est-ce que tu vas chercher la ba-balle ? » je lui donne une tape sur l’épaule pour le dissuader de continuer à dire des bêtises, comme si j’étais un chien. Quel abruti celui-là ! « Peut-être que je peux vous proposer un échange standard avec ma sœur ? Je pense que je n'y perds pas au change mais ta famille... Je ne garantis rien ! » je ris de bon cœur cette fois. Sa sœur est une femme adorable et je les trouve toujours si drôles à se chamailler pour un oui ou pour un non. Une complicité qui n’est plus à prouver et qui me renvoie à celle que je possède avec mes frères. D’ailleurs, est-ce qu’ils sont au courant du retour de papa... ? Connaissant le caractère des triplés, je ne donne pas cher de la peau du pauvre Jayan. Mais je suis mal placé pour juger et je ne veux pas remettre cette discussion sur le tapis.  

Parler d’amour et notamment de sexe avec Ravi est moins gênant que je l’imaginais. Enfin, si on veut. Tant que ce n’est pas moi le sujet, ça ne me gêne pas ! Mais curieuse comme pas deux, j’essaie de lui soutirer des informations sur ses conquêtes qui doivent être nombreuses. « Tu es trop jeune Choti... » je soupire à mon tour alors qu’il semble parler comme maitre yoda ou dobby. « Tes petites oreilles ne sont pas prêtes à entendre les aventures du grand Ravindranath Kapoor... » Je mime une bouche qui parle avec ma main en grimaçant « Oui oui bien sûr ! C’est juste que tu n’as rien à dire... » je prêche le faux pour savoir le vrai avec un petit sourire mesquin. Bon, finalement, peut-être qu’il n’a pas tout à fait tort au sujet de mon côté “ jeune “, mais ça c’est un genre que je me donne. Après, je ne promets pas de ne pas rougir si on me donne des détails sur sa vie personnelle.  

Pour autant, je l’envie un peu. Pas pour le fait qu’il enchaîne les conquêtes, mais plus pour le côté “ je m’assume et je sais ce que je vaux “, chose que j’ai encore du mal à assimiler. Bon, je sais que je suis plus ou moins jolie mais j’aimerais avoir autant d’assurance que le bel Indien. Ou du moins avoir assez de courage pour faire semblant. Par exemple, faire semblant de ne pas être bouleversé en parlant d’un sex shop me sauverait bien la mise à cet instant. Je crois bien que mes joues sont aussi rouges qu’un feu de signalisation. Pitié, faites que Ravi ne se rende pas compte que ma gêne...
 « Tu rougies quand tu parles de "Nate" ? » sa pique et le ton insistant qu’il prend exprès pour parler de Nathan m’exaspère et me fait rougir encore plus. Je prends une mine offusquée et le frappe avec un des coussins qui me tombe sous la main, celui-ci aussi rouge que la teinte de mes joues. Le fourbe, il sait l’effet que ça me fait de parler de lui dans de telles circonstances et il en joue !  « Tu n'es pas drôle... » Oui c’est vrai. Mon côté un peu pudique et mon manque de confiance n’a rien de drôle au quotidien. Pourtant j’aimerais le taquiner sur ses conquêtes, le traiter de prostitué ou être un peu légère sur ce plan-là. Mais je ne suis pas comme ça, ou en tout cas je ne suis pas encore assez à l’aise pour le devenir. Bientôt peut-être ? Il faut que je travaille dessus...

 « Ne me tente pas pauvre folle ! » Quoi que je m’en sors plutôt bien quand il s’agit d’embêter mon frère de substitution. Si ça ne concerne pas le sexe, j’ai plutôt beaucoup de répartie ! Je me joue d’ailleurs de nos traditions et le provoque au sujet des danses qui apparaissent de manière random dans les films de nos origines. Films que j’adore d’ailleurs, mais voir Ravi faussement piqué au vif m’amuse énormément.  « Tu n'as pas idée de la puissance de nos danses ! » avec lui ce n’est pas “American first” mais véritablement ” Indian first ” et ça m’amuse énormément. C’est même touchant et j’aimerais pouvoir être comme ça aussi. Je suis aussi passionnée par nos comédies musicales, pourtant j’ai l’air bien moins accros que le jeune Indien. Et ce, sur pas mal de points.
D’ailleurs, peut-être que je devrais mettre de côté la danse classique et me pencher plus sur les danses de mes origines ? Une belle transition qui m’aiderait peut-être à voir la vie autrement ? A méditer...

 « Je ne suis pas du genre à me forcer ne t'en fais pas. » rassurée, je termine ma conversation par textos avec Nathan. Un jour viendra où je devrais affronter mes peurs, mais ce ne sera pas pour tout de suite !  « Ah cool ! Il faut que je voie avec ma tortionnaire... Enfin, avec ma sœur ! Mais c'est une bonne idée comme ça on pourra faire connaissance ! » je lui donne tape derrière la tête, lui faisant regretter de traiter Ela comme il le fait. Plus qu’une solidarité féminine, j’aime vraiment beaucoup sa sœur même si je ne l’ai vue qu’une fois à tout casser. Je termine ma valise avec un peu d’appréhension, c’est la première fois que j’organise des rencontres entre Nathan et “ ma famille ” et je ne sais pas vraiment ce que ça va donner. Est-ce que Nathan va l’aimer autant que je l’aime ? Est-ce que Ravi va approuver mon choix ? Même si concrètement il n’a rien à approuver, c’est important pour moi que tout se passe bien.  

L’après-midi se poursuit et je découvre finalement ce qu’est le Fun Park. Je regrette même de ne pas avoir découvert son existence avant, c’est littéralement à parc de jeu pour adultes ! Ravi a vraiment eu une idée de génie, j’ai pu me vider la tête et arrêter de me torturer. Heureusement qu’il est là quand même...
Finalement, Nathan n’a pas pu se joindre à nous, il a été retenu au boulot pour je ne sais quelle affaire. Qu’à cela ne tienne, j’ai quand même proposé à Ravi de rester pour regarder un DVD. Après, je ne me rappelle de rien, je me suis assoupie au milieu du film, totalement épuisée par tous ces drames. Je n’ai jamais aussi bien dormi que ce soir-là, sereine et le cœur moins lourd.  
Le lendemain matin, Ravi était déjà partie.


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# Lun 24 Jan - 19:18
Friendship is always a sweet responsibility, never an opportunity.
Même s'il aimait volontiers prétendre le contraire, Ravi n'était pas jaloux, pas plus qu'il n'était réellement prétentieux. C'était juste amusant de se pavaner un peu devant les amis et c'était d'autant plus agréable quand ça permettait de faire sourire Swan qui semblait ainsi un peu oublier ses malheurs. Après tout, il était là pour ça non ? C'était tout à fait lui de se sacrifier pour le bien de tous et ce genre de cirque ne constituait pas un sacrifice énorme, soyons honnête.

« C'est mal me connaître... »

Soupira-t-il, faussement offusqué qu'elle ait pu penser une seule seconde qu'il pouvait être jaloux du jeune Nate. Il était pourtant sincère en disant qu'il l'avait trouvé pas mal de loin : jeune, mince, un sourire sincère, une tignasse dorée et un regard gentil. Peut-être un peu trop freluquet ? L'air un peu jeune mais... Ils étaient jeunes non ? Puis s'il rendait son amie heureuse c'est bien tout ce qui comptait ! Surtout que la jeune femme avait réellement besoin de bonheur en ce moment et ce n'était visiblement pas Ravi et ces boulettes qui allait l'aider...

« C'est toi qui verra ! »

S'amusa-t-il sur un ton de défit relativement doux quand même. Le jeune Indien pouvait effectivement se montrer têtu et il aimait le challenge... Trouver un moyen d'embarquer Swan en Inde était un défit interessant qu'il ne comptait pas perdre de vue même s'il ne comptait pas non plus lui mettre le couteau sous la gorge... Sans compter que, là aussi, la jeune femme avait déjà donné, nouvelle qui ne put que le choquer et l'inquiéter davantage... Décidément, ils n'étaient pas sortis de l'auberge !

« Avec un cutter ? » Reprit-il, sceptique mais assez admiratif quand même. « C'est... C'est peu orthodoxe mais si ça a suffit cette fille mérite tout mon respect ! »

Sourit-il, sincère. S'il savait ! Quoi qu'il n'aurait pas été surprit d'apprendre que la sauveuse de Swan n'était autre que sa nouvelle Némésis favorite. C'était bien de Jam ça de défendre une autre fille avec un simple cutter et sa paire de "testicouilles" extraordinaire. Quel sacré bout de femme... Heureusement quand même que cette idée n'effleura même pas l'esprit de Ravi qui, encore trop sous le choc, préféra rester concentrer sur la suite au lieu de réfléchir à cette scène étrange.

« Si jamais ils reviennent au pub, n'hésites pas à m'en parler. »

Reprit-il donc un peu plus sérieusement avant de replonger vers quelque chose de plus léger. Enfin, ce n'était qu'une vérité de plus remarque puisqu'il était effectivement un cadeau du ciel mais c'était peut-être un tout petit peu exagéré quand même... Tout comme le manque de confiance qu'il prétendit face aux talents capillaires de Swan ! Bien que le petit regard de cette dernière en direction du miroir semble prouver que ce n'était pas si faux, ce qu'il se priva de noter, inutile de remuer ce couteau là dans la plaie... Ce qui ne l'empêcha pas une nouvelle bourde dont il ne put que s'excuser.

Heureusement, Swan ne s'en offusqua pas, probablement consciente de l'attachement de Ravi envers Jayan. Après tout, il ne lui avait jamais caché ses galères et il avait été prompt à lui dire à quel point le patron lui avait sauvé la mise à l'époque. Il continuait d'ailleurs à l'aider même moins directement et Ravi lui devait tout... Normal donc qu'il ne puisse s'empêcher de prendre sa défense tout en essayant de convaincre Swan d'au moins lui accorder l'occasion de s'expliquer. Mais ce n'était pas ses affaires, il devait se résigner.

« Aïeuh ! » Mentit-il en se frottant le bras avant de proposer l'échange standard. Ça pourrait-être drôle en vrai... Enfin, pour lui ! « Tu vois j'ai de bonnes idées parfois ! » Fanfaronna-t-il alors qu'elle riait de bon coeur à cette proposition. Le tout avant de reprendre son sérieux dans l'espoir de lui tirer des informations sur sa vie privée. Quelle coquine ! « Non, ça c'est ce que tu aimerais croire pour ne pas détruire l'image que tu as de moi... Mais je ne suis pas un ange Choti, loin de là même... » Répondit-il donc, toujours peu enclin à parler de ce qui se passait dans sa chambre. Ou dans celle de ses conquêtes... Ou dans n'importe quel endroit où il lui arrivait de faire des choses peu catholiques... « À ton avis, pourquoi la porte des toilettes du personnel était cassée la dernière fois... »

Demanda-t-il avec un sourcil levé et un air malicieux. Triste aventure... Ou plutôt drôle en fait. Il était de fermeture le soir précédent le 'problème' et une cliente s'était volontairement éternisée... Une chose en entrainant une autre ils s'étaient retrouvés à faire des cachoteries dans les toilettes au cas où Jayan repasse comme il le faisait parfois et... Un mauvais appui plus tard, la porte cédait sous leur poids. Heureusement, plus de peur que de mal mais le verrou de la porte dû être changé le lendemain... Pas très glorieux, certes, mais ils s'étaient bien amusés. Et Ravi s'amusait souvent, beaucoup trop peut-être mais il n'avait pas encore envie d'arrêter ces folies. Bien qu'elles soient rares depuis peu... Étrange non ?

« Oh tiens, assorti à tes joues ! »

S'amusa-t-il, n'ayant qu'eu le temps de lever les mains pour amortir le coup de coussin de la belle. Si lui était à l'aise avec sa sexualité, Swan était plus pudique, surtout envers Nathan ce qui était parfaitement adorable aux yeux du jeune homme. Lui était-il seulement arrivé d'être aussi gêné de parler d'une fille ? Emue en évoquant un prénom ? Peut-être oui... Rarement remarque mais il avait eu quelques espoirs jadis... Une Française notamment mais les choses avaient tourné court, comme souvent... C'était tellement plus simple de ne rien espérer et de se limiter à une nuit ou deux !

Quoi qu'il en soit, la suite fut plus positive et Ravi sembla avoir réussit sa mission du jour : remonter le moral de Swan. Cette dernière avait effectivement beaucoup sourit et fut particulièrement enthousiaste au Fun Park. L'entendre rire et voir son regard pétiller n'avait pas de prix, redonnant ainsi espoir au jeune homme. Après tout, il n'avait pas oublié qu'il était venu pour arranger les choses et, en aidant Swan à aller mieux, il l'aidait sûrement à prendre du recul sur la situation et donc sur Jay ? Qui sait, avec un peu de temps elle aura peut-être le courage de revenir vers lui ? Peut-être pas pour le pardonner mais au moins pour l'écouter ? Il n'en parla tout de même plus, trop inquiet à l'idée de briser cette fragile légèreté dans l'esprit de la belle. Chaque chose en son temps.

« Merci pour cette après midi. Je pense qu'il y a longtemps qu'elle n'a pas dormi aussi profondément et elle avait vraiment l'air heureuse. »

Confia Nate alors qu'il raccompagnait les deux Kapoor à la porte de son appartement. Ils avaient mangé tous les quatre après l'après midi de folie passé au 'parc'. Ela les y avait rejoint en fin de journée puis ils étaient allé ensemble chez le jeune homme. Une bonne soirée qui avait clôturé une bonne journée dont Ravi était particulièrement fier.

« C'est à ça que servent les amis. Si jamais je peux faire quoi que ce soit de plus, n'hésitez pas. »

Sourit le jeune Indien en serrant la main du brun. Ce dernier lui rendit une poignée de main pleine de reconnaissance avec un oui de la tête sincère. Il était vraiment charmant et semblait tenir à Swan de façon très touchante... Hors de question que Ravi ne le dise bien sûr mais il trouvait que les deux tourtereaux formaient un beau couple.

« Et dis bien à Swan qu'elle peut m'appeler quand elle veut. »

Ajouta Ela en serrant amicalement Nate dans ses bras. Elle n'avait pas vu Swan beaucoup de fois mais, ce soir, elles s'étaient échangé leur numéro et Swan avait proposé à Ela de lui faire visiter un peu la ville entre filles. La jeune Indienne avait encore beaucoup à apprendre d'Ottawa et des meurs Canadiennes, heureuse de pouvoir le faire avec une amie de son frère.

« Ce sera fait. Merci à tous les deux. Rentrez bien. »

Et sur ce, les Kapoor sautèrent dans le taxi qu'ils avaient commandé, le DVD du film entamé sous le bras et des projets plein la tête. Une belle soirée oui, et de belles rencontres... Si seulement ils savaient !
Quelques jours plus tard...
« C'était quoi son délire cette fois ? »

Demanda Ravi alors que le mystérieux client quittait à nouveau le bar après une nouvelle scène étrange. Pas de scandale cette fois, juste cette attitude toute particulière et ses grands airs... Il avait demandé à parler à Jay autour d'un verre et la patron semblait étrangement chamboulé par ce qui s'était dit.

« Ne vous inquiétez pas pour mon fils, il est pleinement conscient de ce qui se passe. Et il sait que c'est une simple mesure de sécurité. Il vaut mieux être prudent quand on sait que, là où la petite demoiselle passe, il y a toujours une catastrophe... »

Paroles qui hantaient encore Jayan même si l'homme les avait prononcé depuis un moment, preuve irréfutable que Nathan était au courant de ce plan malsain et qu'il était donc bien loin d'être l'ange que Swan avait fabulé... Et dire que Jayan avait finit par croire que c'était un garçon convenable ! Mais non, il avait même raconté des calomnies à son père pour lui faire croire que Swan était une catastrophe ambulante, quel petit con ! Les poings et la mâchoire toujours serrés, il fallut un moment au patron pour répondre.

« C'est le père de Nathan... » Souffla-t-il entre ses dents. « Et visiblement ce petit moorkh était au courant de son manège de l'autre fois... »

Ravi ignorait qui était l'homme bien que Jay ait eu l'information lors de la visite précédente. Le jeune homme fut donc encore plus choqué par ces nouvelles qui lui sautaient littéralement à la figure. Ainsi donc le tortionnaire de Swan était le père de son petit copain ? Et la scène de l'autre fois était en fait orchestrée par les deux hommes d'un commun accord ? Mais qu'est ce qui n'allait pas chez Nate pour faire un truc pareil à Swan !? Ravi n'en croyait pas ses oreilles, surtout qu'il s'était fait une toute autre idée du jeune homme depuis... Quelle déception !

« Vous êtes sûr boss ? Ça me paraît gros de la part de Nathan... »

Tenta le serveur, regardant toujours la porte d'où venait de sortir l'homme. Il ne connaissait pas bien Nate mais quand même ! Aurait-il pu accepter que son père torture ainsi sa petite amie juste pour... Pourquoi d'ailleurs ? Pour tester sa fidélité alors qu'ils venaient d'emménager ensemble ? Non, ce n'était pas possible... Du grand n'importe quoi même... Et pourtant Jayan était sincère, le regard noir et sa mâchoire toujours serrée. Merde alors !

« Il a été très clair... »

Soupira le patron, passant une main sur son visage en secouant doucement la tête. Ravi était sans voix, soupirant à son tour sans trop savoir quoi faire de ces deux informations improbables.

« Vous allez lui dire ? »

Ce serait logique non ? Mais Jay n'était pas en très bon terme avec Swan depuis qu'elle avait apprit qui il était et lui annonçait ça serait sûrement le meilleur moyen de se tirer une balle dans le pied... Hors ne pas lui dire était tout aussi monstrueux, elle devait savoir !

« Il faudrait. Seulement je ne suis pas certain qu'elle soit en mesure de m'accorder le moindre crédit et je ne voudrais pas que ce soit mal interprété... » Répondit-il avec ce même calme qui impressionnait toujours le jeune homme. Comme il aimerait pouvoir avoir autant de self-control ! « Je vais en parler à Aubin, elle l'écoutera sûrement plus que moi. »

Proposa-t-il, ignorant que Ravi avait rencontré Julian depuis. Il faut dire que le sujet n'était pas tombé sur le tapis et que le jeune Indien ne voulait pas remuer le couteau dans la plaie, conscient que la situation familiale de son patron n'était pas extraordinaire pour le moment. Et puis bon, qu'est ce que cela changeait de toute façon ?

« Sinon... » Commença-t-il timidement avant de s'éclaircir un peu la gorge, encore sous le choc. « Hum... Sinon je devais passer rendre un DVD à Swan, peut-être que je peux tenter de lui en parler dans un premier temps ? »

Proposa-t-il, pourtant peu certain que ce soit une bonne idée. S'il croisait Nate, il risquait fortement de s'énerver et de tout gâcher mais bon... Aubin serait-il plus calme ? Oui, sûrement... Sauf qu'il avait aussi pas mal de chose à gérer et qu'un peu de calme ne pourrait pas lui faire de mal. Autant que Ravi serve à quelque chose non ? Et, au moins, ce n'était pas trop grave si Swan lui en voulait : ils étaient amis et n'avaient pas de problèmes en amont, ce sera plus simple de pardonner ce terrain là... N'est ce pas ? Pitié, faites que oui !

« Tu es sûr ? »

Demanda l'aîné, conscient que les choses risquaient de tourner au vinaigre en vue de la gravité... Mais il avait confiance en Ravi et ne pouvait que lui être reconnaissant de son effort, posant d'ailleurs une main paternelle sur l'épaule de son ami.

« Je vous dois bien ça et... Et elle mérite de savoir la vérité quoi qu'il en coûte. »

Annonça le jeune homme avec un petit signe de la tête qui se voulait confiant. Jay serra un peu plus sa main sur son épaule puis les deux hommes reprirent le travail comme si de rien n'était bien qu'ils semblent tous deux un peu ailleurs jusqu'à la fin du service. Décidément, le destin s'acharnait...

« Hey Choti ! » Lança-t-il une fois en bas de chez Swan, heureux que l'interphone lui laisse un peu de temps pour se préparer à la suite... « Désolé de passer à l'improviste mais j'ai le DVD que Nate nous a prêté ! »

Annonça-t-il, tendant bêtement (et nerveusement) la preuve devant lui même s'il n'était pas sûr qu'elle puisse le voir. Il avait prit un Taxi cette fois, la neige étant trop dense pour la moto. Sans compter qu'il avait dû faire un détour par chez lui pour récupérer le dit-DVD afin d'avoir une réelle raison de passer... Autre que le fait de devoir potentiellement déduire son couple à tout jamais... Quelle merde !
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- And then, my world came to end || Nathan & co
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# Lun 24 Jan - 22:10
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Le temps ne guéris pas les blessures, il nous apprend à vivre avec.
Je ne sais pas qui est l’auteur de ces mots, mais il ne peut pas être plus dans le vrai. Plusieurs jours se sont écoulés depuis la grande révélation, la douleur est moins vive mais toujours bien présente. L’inactivité me joue des tours, m’oblige à penser. Penser à ce que j’aurais pu faire, à ce que j’aurais dû dire. Penser que je suis la pire fille que la terre n’a jamais porté en faisant consciemment pleurer sa mère. Maladie mentale, le démon sais où taper pour me faire mal. Heureusement que Nathan est là, même si je culpabilise de ne pas avoir été totalement honnête avec lui. Il mérite de connaître la vérité et la raison de mon emménagement, même si ça signifie avoir mal une fois de plus. Mais je n’y arrive pas, mots ne me viennent pas mais me font pleurer. Je lui dis que j’ai besoin de temps, que je ne suis pas encore prête. Lui est tendre, bon samaritain en quête de mes besoins, patient et à l’écoute. J’aimerais tant pouvoir le remercier, faire quelque chose à la hauteur de ce qu’il fait pour moi, à la hauteur de ce qu’il représente. Mais rien ne sera jamais assez beau ou assez grandiose comparé à ses sacrifices. Je ne le mérite pas. Alors parfois je m’active, je lui prépare à manger ou je fais une lessive... juste pour ne pas être totalement inutile, juste pour qu’il ne regrette pas d’avoir accepté de m’ouvrir les bras. Mais quand je laisse la déprime m’envahir, je passe mes journées assises sur le canapé, enveloppée dans une couverture avec un roman et une tasse de thé. Les livres sont mes meilleurs amis, ils m’aident à aller mieux et chassent les cauchemars. Depuis peu je dors mieux, je fais des nuits plus longues et je ne parle plus dans mon sommeil. Il y a du mieux mais la victoire n’est pas proche, parfois j’ai même l’impression de la voir reculer.

Cette journée n’est pas différente des autres, confortablement installée dans un coin du canapé, j’ai activé Disney+ en m’enveloppant comme un burrito dans un plaid. Une vraie petite larve qui commence à trouver des avantages à ce style de vie : je peux dormir sans me préoccuper du réveil et le stress de devoir payer les factures n’est plus qu’un vague souvenir. Bon, je ne suis pas hébergée à titre gratuit non plus, je donne ce qu’il faut donner bien évidemment, mais ce n’est pas le même train de vie que ce que j’ai pu connaître pendant dix années. Et ça fait un bien fou de ne plus stresser. Je me suis tellement privée pendant ce qui semblait être une décennie qu’aujourd’hui je ne culpabilise pas le moins du monde de faire la feignante. Le repos du guerrier...
Je suis d’ailleurs sur le point de m’endormir quand l’interphone sonne. Je regarde l’heure sur mon téléphone, étonnée. Impossible que ce soit Nathan qui a oublié ses clés, il est encore trop tôt, il ne devrait rentrer que dans deux heures.  
Je me lève, toujours avec le plaid en pilou-pilou sur les épaules, et me dirige jusqu’au petit boitier. Pour moi c’est le summum de la technologie, mon immeuble en était dépourvu. Est-ce que je dois appuyer sur un bouton ? Suis-je même autorisée à répondre ? Je suis chez moi sans vraiment l’être et ça ne se fait pas... la question ne se pose pas longtemps car une voix bien familière se fait entendre dans le petit boitier vocal.  

« Hey Choti ! » un sourire apparaît instantanément sur mon visage quand je reconnaît l’auteur de cette voix « Désolé de passer à l'improviste mais j'ai le DVD que Nate nous a prêté ! » sans plus attendre, j’appuie sur le bouton qui autorise l’ouverture de la porte du bas, trop heureuse de retrouver le jeune Indien. C’est vrai que depuis que je ne travaille plus au pub, c’est difficile de le voir et passer du temps avec. Il reste les textos, mais ça ne vaut pas nos petits moments de complicité qui n’appartient qu’à nous. Secrètement, j’espère qu’il ne va pas me parler de Jayan, même si nous avons dépassé ce stade. D’un autre côté, je n’ai aucune nouvelle de mes deux parents respectifs depuis ce fameux soir, et ça me fait tout aussi mal que d’en avoir. Esprit de contradiction oblige, je suis insupportable.  

« Ravindranath Kapoor ! » je m’exclame dans un élan de joie en lui ouvrant grand la porte, la couverture autour de moi faisant office d’une cape à la Batman. Un sourire immense jusqu’aux oreilles, je suis fière d’avoir su prononcer son prénom en entier sans faire la moindre faute. Pourtant, ça fait un bail que je n’ai pas travaillé mon Hindi. J’ai l’impression que mes cours de langue avec Ravi remontent à une autre vie, il s'est passé tellement de choses depuis... « Tu en as mis du temps à venir me voir ! » je croise les bras sur ma poitrine d’un air boudeur, la couverture n’aide pas à ma crédibilité mais il fait de plus en plus froid ces derniers temps. « Tu as trouvé une fille plus intéressante que moi c’est ça ? » je marmonne sur un ton de petite fille triste, exagérant la moue avec ma lèvre inférieure avant de lui sauter dans les bras. Ce grand dadet m’a manqué, ses bêtises me manquent, sa présence et ce qui fait de lui un petit rayon de soleil dans ma vie si ternes. Notre soirée en compagnie de Nathan et sa sœur était si merveilleuse, même si je me suis endormie comme un bébé qui n’a pas fait de sieste. J’aimerais pouvoir réitérer ce moment, il faut d’ailleurs que je passe un peu plus de temps avec Ela... elle est si gentille cette fille !  


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# Mar 25 Jan - 18:06
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Swan avait rapidement prit une place de petite soeur de substitution dans le coeur de Ravi et il était toujours très heureux de passer du temps avec elle. Au travail, elle était son petit rayon de soleil et, en dehors, il leur arrivait souvent de se voir, soit pour discuter un peu en Hindi soit simplement pour passer du temps ensemble. Il y avait presque immédiatement eu cette complicité enfantine entre eux, comme une évidence dont ils n'avaient jamais douté et qu'ils n'avaient jamais questionné.

Ce qui expliquait pourquoi le jeune Indien se sentait aussi mal à l'aise devant l'interphone, espérant presque que son amie ne soit pas là... Car il la connaissait justement trop bien et car il savait que le secret qu'il emmenait avec ce fichu DVD risquait de la briser un peu plus. Elle qui avait déjà traversé plus d'une tempête et qu'il voulait protéger. Elle qui s'était déjà tant de fois relevée malgré tout et qu'il ne pouvait que prévenir d'un mal plus grand encore... N'est ce pas? Car il fallait qu'elle sache, il ne pouvait décemment par la laisser avec quelqu'un d'aussi dérangé et étrange ! Ou peut-être que si ?

Après tout, Nathan semblait la rendre heureuse, il n'avait pas hésité une seule seconde à l'accueillir chez lui, il venait souvent la chercher au travail, lui envoyait souvent des messages et... Et il était super sympa en plus du reste ! Alors pourquoi avait-il fait ça ? S'était-il laissé influencer par son père ? Avait-il peur de la perdre au point de tomber si bas ? Ou était-il vraiment un psychopathe agilement déguisé en ange comme il y en avait beaucoup trop ? Car c'était un truc de psycho ça d'avoir l'air sympa... Non, il ne pouvait pas ne rien dire, il devait à Swan la vérité et il la soutiendra dans tous les cas. C'était le mieux à faire.

« Wow ! Bien joué ! » S'amusa-t-il, réellement impressionné de sa prononciation parfaite que trop d'occidentaux foiraient magistralement. « J'aimerai mais je n'en connais pas malheureusement ! »

S'amusa-t-il avant de la réceptionner dans ses bras avec plaisir. Cela ne l'empêchait pas d'être mal au fond... Et c'était même pire car elle semblait aller mieux, heureuse de cette nouvelle vie malgré tout... Devait-il risquer de tout gâcher alors qu'elle se relevait à peine ? Oui, il valait mieux qu'elle l'apprenne de lui pendant qu'il était encore temps plutôt qu'elle ne le découvre autrement quand il sera trop tard... Mais comment lui dire un truc pareil ? C'était du suicide ! Il ne pouvait que la détruire car il n'y avait pas de bonne façon de lui dire ça ! Pour une fois, le jeune homme allait devoir y aller avec des pincettes et ce n'était pas vraiment son truc...  

« Après, si tu as des noms, je prends ! »

La taquina-t-il en la relâchant délicatement. Il n'était jamais contre une rencontre... Après tout, on en sait jamais et c'état un bon moyen de retarder un peu l'échéance non ? Courage fuyons ! Et puis, de toute façon, il ne pouvait clairement pas lui lâcher ça comme ça en plein milieu de l'entrée après un bonjour non ? Il fallait préparer un peu le terrain ou... Ou au moins réfléchir un peu à une façon correcte de lui dire que son petit ami est un dangereux psychopathe et qu'elle devrait fuir le plus vite possible ! Bordel, il était pas sorti de l'auberge le pauvre...

« Nathan n'est pas là ? J'ai le DVD qu'il nous a prêté la dernière fois. »

Question qui se voulait innocente mais dont la réponse était décisive... Car, après tout, il était logique d'attendre qu'il ne soit pas là pour parler de ça non ? Ou au moins de s'assurer qu'il ne débarque pas à l'improviste en plein milieu de ses aveux... Aveux qu'il redoutait de plus en plus à mesure que les minutes s'écoulaient, espérant à présent que le jeune homme soit là afin de ne pas avoir à parler... Ou pour pouvoir enquêter un peu avant de balancer sa bombe... Car bon, il peinait quand même à y croire malgré tout. Ça ne correspondait tellement pas à ce qu'il avait vu ! Non, vraiment, il aurait dû laisser à Aubin le soin de gérer tout ça, il n'était pas à la hauteur... Quelle guigne !

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# Mer 26 Jan - 11:01
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Je vais mieux. Ou du moins, j’essaie de l’être car je n’ai pas d’autres choix. Bien sûr que je pourrais me morfondre des heures et laisser la dépression m’envahir. Le problème c’est que je ne suis pas comme ça, je ne suis pas du genre à abandonner sans me relever. Finalement, il y a des avantages à s’être pris des claques interspatiales très tôt et très jeune : la douleur n’est qu’une excuse pour s’arrêter de marcher. Le sommeil est toujours absent et les cauchemars encore bien présents, mais pour autant je n’ai pas à me plaindre, au moins je suis bien entourée. Si je n’avais pas Nathan ou Ravi dans ma vie pour m’aider à affronter ce tsunami, j’aurais sûrement déjà sombré.

Mais c’est dur de se retrouver seule avec des pensées qui cherchent à vous nuire, je suis constamment dans le doute. Est-ce que j’ai raison d’agir ainsi ? Est-ce que je n’ai pas été un peu trop dure avec mes parents ? Ils pensaient bien faire en voulant nous protéger non ? Du moins, c’est ce que j’ai cru comprendre entre deux hurlements. Perdre puis retrouver la mémoire me donne l’impressionner de sortir la tête de l’eau après des années sous apnée. Mais ce que j’ai connu avant que ma mémoire ne me fasse défaut n’est plus qu’un lointain souvenir qui semble appartenir à une autre vie. Même si j’essaie de justifier le départ de mon père et les mensonges de ma mère, cette absence de figure paternel a été déterminant dans ma vie et dans mes choix. Il y a des cicatrices qui ne se referment jamais, mon corps en est parsemé. Peut-être un jour trouverais-je le courage de pardonner, grâce à un déclic ou un nouveau coup beaucoup plus violent ? Si seulement je savais...

Mais voir Ravi sonner à ma porte me redonne du baume au cœur. Comme l’impression que rien n’a changé malgré l’apocalypse que semble être devenue ma vie. Grâce à lui, j’ai l’impression d’être encore la Swan qui riait aux éclats en cassant des verres ou qui essayais de prononcer trois mots dans un Hindi bancal. Le jeune Indien est un pilier dans ma vie de nomade, une constante qui me fait du bien. Ma vie est un tel fouillis qu’avoir une relation amicale aussi tenace est rassurant... De plus, il s’entend bien avec Nathan, c’est une réussite. C’est tellement plus simple quand tout va bien...

« Wow ! Bien joué ! » je fais une petite révérence, ne cachant pas ma fierté. Faut dire que je n’ai pas chômer, profitant de ma convalescence pour réviser ma langue paternelle avec soins. J’ai pris à cœur de savoir prononcer le prénom entier de mon meilleur ami sans me foirer, juste pour le plaisir de voir son regard s’illuminer face à mes progrès. « J'ai grave révisé ! Maintenant je sais dire “ Bonjour “, “ Merci “, “ Au revoir “ et ton prénom ! Pas mal hein ? Une vraie Indienne en devenir... » je roule des épaules comme le ferait une Miss sur un podium après avoir défiler. On est encore loin de pouvoir me lâcher en Inde et espérer que je retrouve mon chemin sans Google Maps, mais comme je n’ai pas l’intention de m’inscrire à Pékin Express pour le moment, je trouve que j’assure plutôt un max. « J'aimerai mais je n'en connais pas malheureusement ! » je me glisse dans ses bras et nous enroule dans mon plaid « Une fille plus intéressante que moi ? Je sais, elles se font rare sur le marché... » je plaisante en le prenant par la main pour le faire entrer dans l’appartement. Je passe ma vie en pyjama, alternant entre un shorty et un jogging. Je ne m’inquiète pas de mon apparence, puis Ravi n’est pas du genre à me juger. Ou peut-être juste pour me taquiner ? Qu’importe ! Je passe les doigts dans mes cheveux décoiffés, essayant de donner le change malgré les cernes qui barrent mon visage. Bien que je ne cesse de sourire depuis son arrivé, difficile de cacher l’état de fatigue extrême dans lequel je suis. La dernière fois que j’ai dormis plus de huit heures, c’était lors de ce fameux repas/DVD avec sa sœur et Nathan.  

« Après, si tu as des noms, je prends ! » Je le regarde en inclinant légèrement la tête, mes iris d’un noir profond semblent le sonder. Je cherche dans ma mémoire et le regard de biche de Jamilah me revient en tête. J’aimerais lui parler de cette rencontre fortuite qui est devenue une belle amitié, chose étonnante étant donné que l’on n'a rien en commun. Enfin... je pense qu’au contraire on a plus en commun que je ne me l’avouerais jamais. Mais pas sûre que Ravi soit attiré par ce genre de fille, jolie mais avec un tempérament brûlant. Quoi que, je peux me tromper... « Désolée, je n’ai pas beaucoup de copines filles. Mais tu devrais demander à Nathan, je suis sûre qu’il pourrait te brancher avec une jolie petite secrétaire... » je lui lance un clin d’œil en resserrant la couverture autour de moi, comme un petit sushis maki. Même si j’ai dépassé le stade de la jalousie envers les collègues de mon amoureux, ça me fait toujours un petit pincement au cœur de savoir qu’il est entouré de jolies filles.  

« Nathan n'est pas là ? J'ai le DVD qu'il nous a prêté la dernière fois. » je lui prends le DVD qu’il me montre et regarde le synopsis, intriguée « Je dormais déjà quand on a lancé ce film... il est bien ? » je regarde simultanément le résumé et la couverture avant de poser délicatement l’objet sur la table. « Non, il travaille mais devrait être rentré pour dans deux heures. » dans une pirouette délicate, je me pose sur le canapé avec une jambe repliée sous moi. « Si tu veux rester un peu pour l’attendre ? Je suis sûre que ça lui ferait super plaisir. Tu veux un café ? » C’est vrai que moi je me pose sans lui proposer quoi que ce soit à boire. Mais peut-être qu’il ne passe qu’en coup de vent et va bientôt disparaître, me laissant seule avec ma tristesse ? Cette idée me serre le cœur. Ravi est comme un frère pour moi, nos moments au bar me manquent vraiment. Je sais qu’un jour je devrais y retourner pour reprendre mon poste, mais tant que je n’en suis pas capable, ces moments volés où il daigne me faire l’honneur de sa présence sont tout ce qu’il me reste.


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# Mer 26 Jan - 13:45
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Bien qu'il soit atrocement mal à l'aise et qu'il est l'abominable impression de ne pas être légitime dans cette histoire, Ravi était réellement heureux de voir son amie et de la sentir aussi bien. Elle avait traversé beaucoup de tempêtes elle aussi et il ne pouvait que l'admirer pour sa persévérance et son courage. Ce qui explique pourquoi il était aussi mal à l'idée d'être indirectement la source d'une nouvelle tempête... Mais c'était un mal pour un bien, il fallait qu'elle connaisse la vérité pour pouvoir anticiper justement... Ou, du moins, c'est ce qu'il essayer de se faire croire tout en plaisantant avec elle, soulagé de repousser un peu l'échéance.

« Mon prénom est la chose la plus dure en Hindi, tu es tranquille ! »

Plaisanta-t-il bien que son prénom ne soit effectivement pas des plus simples à prononcer pour les non-initiés. Et il savait que Swan exagérait même si son Hindi était effectivement un peu rouillé. Ce n'était pas une langue facile après tout ! Elle avait déjà pas mal de mérite de s'en souvenir aussi bien malgré le manque de pratique. Ainsi donc, le jeune Hindou avait effectivement bon espoir pour son amie et il ne comptait pas l'abandonner en chemin, pour l'Hindi ou pour le reste d'ailleurs.

« Rare ? Autre que ! Je désespère moi ma pauvre ! »

Soupira-t-il, exagérément désespéré par ce terrible constat. C'est vrai qu'il avait eu beaucoup de conquêtes "moins intéressantes" que son amie et avec qui une nuit ou deux avaient été suffisantes. En réalité, il ne cherchait pas plus, conscient qu'il n'était pas vraiment plus interessant lui-même et n'ayant pas envie de tomber dans la monotonie. Ou tomber amoureux plutôt... Ça, il avait déjà fait et n'avait pas été très convaincu du résultat, c'était plus simple de rester volage, c'est moins douloureux !

Et, en parlant de douleur, l'enthousiasme avec lequel Swan évoqua le prénom de Nathan brisa le coeur du pauvre Indien. Preuve de plus de l'affection que son amie avait à l'égard de l'homme qu'il venait dénoncer... Preuve de plus qu'il allait la briser par cette nouvelle mais preuve aussi qu'il n'avait pas le choix : il fallait qu'elle ouvre les yeux. Il se devait de tout lui dire pour qu'elle puisse le voir comme il était vraiment et pour qu'elle puisse fuir avant d'être blessée davantage. Quel rôle abominable... Mais il devait bien ça à son patron, tout comme il le devait à son amie, c'était son rôle et il comptait bien le tenir.

« Oh j'ai déjà fait dans la secrétaire et je suis pas vraiment fan... » S'amusa-t-il, prétextant assez bien d'être blasé par ce nouveau constat. « Mais bon, Nathan à l'air d'avoir bon goût alors je peux sûrement lui laisser une chance ! »

Se força-t-il à dire, les mots lui écorchant la langue au passage. Le pire étant qu'il le pensait vraiment : Nate avait bon goût et il avait vraiment l'air d'être un gars sympa à première vu... Comment pouvait-il avoir fait ça ? Comment pouvait-il cautionner un truc pareil ? Et envers Swan en plus ! Elle qui l'admirait tant et qui l'aimait ! C'était quand même gros... Trop gros sans doute mais il devait partager ses doutes avec la belle, lui avouer tout ça pour pouvoir mettre les choses au clair. Courage ! Il demanda d'ailleurs si la raison de sa présence était là et ce n'était pas le cas. Tant mieux ! Ou tant pis... Dans tous les cas, il avait deux heures pour cracher le morceau ce qui était à la fois beaucoup trop et pas terriblement insuffisant... Et merde !

« Tu dormais dans ta pizza... » La taquina-t-il, aussi bien pour se donner du courage que pour la faire sourire. « Mais oui, c'était sympa. Pas le meilleur film de tous les temps mais ça nous a bien fait rire. »

Admit-il avec sincérité en la suivant à l'intérieur. Elle ne l'avait pas réellement invité mais ça semblait évident non ? Après avoir refermé la porte derrière lui, il la rejoignit donc au salon, hésitant à s'assoir bien qu'il soit conscient que ça allait sûrement être plus que nécessaire... C'était d'ailleurs bien qu'elle soit assise elle aussi, elle ne tombera pas plus bas au moins... Mais quel bordel bon sang !  

« Non c'est gentil ne t'embête pas je... » Commença-t-il, cette fois sans réellement cacher sa nervosité alors qu'il s'installait en face d'elle. « C'était surtout pour te voir que je passais... » Admit-il, plongeant son regard dans le sien comme s'il espérait qu'elle puisse s'y raccrocher, comme s'il voulait qu'elle sache qu'il était là quoi qu'il arrive. « Merde Swan je suis vraiment désolé. » Soupira-t-il, en secouant la tête. « Je ne sais même pas par où commencer tellement cette situation me semble irréelle. » Doucement, il attrapa la main de son amie, moyen de la réconforter mais aussi de se réconforter lui-même. Il ne lâchera pas, jamais, quoi qu'il arrive. « Choti, le gars louche de la dernière fois est revenu au pub aujourd'hui. Il voulait parler à Jay en privé et... Et il s'avère que c'est le père de Nate. »

Première salve, la moins violente sans doute quoi que c'était tout de même un bon morceau. Après tout, peut-être qu'elle savait déjà ? Qu'il lui avait parlé de ça ou qu'elle avait fait le lien ? Pourvu qu'elle sache au moins ça pitié ! La main de Ravi était légèrement moite dans celle de son amie, étrange contradiction avec sa gorge devenue trop sèche... Il n'était pas fait pour annoncer ce genre de nouvelles, c'était pas son truc les relations humaines ! Surtout s'il ne pouvait pas proposer des galipettes en guise de changement de sujet ! Quelle merde...
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# Jeu 27 Jan - 8:26
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Dire que j’avais charbonné est un euphémisme. Savoir bien prononcer le prénom de mon ami lors de notre prochaine rencontre était presque un défi de la vie que je voulais absolument honorer. Allez savoir pourquoi, ça me tenait vraiment à cœur de lui faire ce plaisir. Peut-être pour qu’il soit fière de mes efforts et constate que je n’ai pas replonger ? Que je m’occupe quotidiennement l’esprit avec des activités, qui semblent futiles de prime abord, mais qui sur les longs termes ont un effet thérapeutique hallucinant. Rester connecté à mes origines est douloureux quand on connaît les détails cinglants, mais il faut que j’arrête de repousser cette part de moi qui ne demande qu’à s’éveiller. Peut-être que ça à avoir avec mon propre prénom ? Nous n’avons pas tous, voir personne si j’y réfléchis plus sérieusement, des prénoms qui rappellent fièrement que nous venons à cinquante pourcents de l’Inde. Swan, Swan... petit cygne blanc qui ne demandais qu’à rêver un peu plus longtemps. Peut-être que me baptiser en respectant mes origines m’aurait un peu plus aidé à me sentir en paix avec cette partie-là de ma vie ? Sauf que même en y réfléchissant, je ne connaît pas de prénom Indien. Ce n’est pas ce qui est le plus répandu au Canada...

« Mon prénom est la chose la plus dure en Hindi, tu es tranquille ! » je ris pour ne pas lui donner raison. J’en fait des caisses, mais tout n’est qu’une question de mémoire finalement. Même si j’aimerais pousser la torture encore plus loin en m’intéressant à notre religion, à Ganesh, Shiva ou même à Buddha. En fait, j’aimerais me passionner pour quelque chose qui m’empêcherait de penser à ma situation des plus désespérante. Comme une enfant qui n’a pas fait la sieste, donner moi quelque chose pour ne pas câbler.  

« Et moi ? » je demande pour faire écho à mes pensées « Quel serait mon prénom Indien tu crois ? » Ravi est bien le seul à pouvoir m’éclairer à ce sujet, lui qui vient directement d’Inde, il doit connaître bon nombre de prénoms et significations qui s’en rattachent. Comme on s’attarde sur notre signe astrologique ou notre ascendant, je voudrais bien savoir ce que je représente en Indienne pure souche. Je ne suis qu’une pièce rapportée qui a besoin de rêver un petit peu. Impossible encore pour moi d’aller sonder mon père à ce sujet, et Esmé... même si c’est encore un peu tendu, je ne sais pas si a suffisamment le recul sur tout ça pour me répondre. La prochaine fois, je n’aurais qu’à la questionner sur le Mexique, ça sera déjà ça de pris. Si prochaine fois il y a....

« Rare ? Autre que ! Je désespère moi ma pauvre ! » je me permets de rire à ses lamentations, le connaissant assez bien pour savoir qu’il plaisante. Ravi n’est pas le genre de garçon qui manque de compagnie, ça c’est certains. Son physique et son air charmeur est un avantage indéniable sur ses concurrents, autant que son exotisme que bien des filles recherchent. Je ne me fais pas de soucis pour lui, même s’il est facile de ramener des filles dans son lien, un peu moins pour épouser la femme de sa vie. « Ne me dit pas que le grand séducteur de ses dames, le grand renommé Ravi Kapoor, a une soudaine envie de se caser ? » je lui souris sans cacher ma surprise. Je ne connaît pas le garçon depuis longtemps, mais avec sa façon de se comporter avec les clientes du bar, difficile de l’imaginer marier avec des enfants. Du moins pour le moment, je persiste à croire que c’est notre objectif à tous dans ce monde un jour ou un autre. Mais je ne sais pas pourquoi, j’ai du mal à imaginer l’Indien autrement qu’avec des relations sans lendemain... peut-être justement car c’est l’image qu’il me renvois depuis notre rencontre ? Pourquoi pas après tout. On a tous notre âme sœur quelque part...

« Oh j'ai déjà fait dans la secrétaire et je ne suis pas vraiment fan... » je lève les yeux au ciel d’un air accablée. Qu’est-ce que je disais déjà ? Ah oui... âme sœur, mariage, bébés... « Mais bon, Nathan à l'air d'avoir bon goût alors je peux sûrement lui laisser une chance ! » dans un petit gémissement touché, je pose les mains sur mon cœur « Alors ça, je le prends pour un compliment ! Et c’est trop tard, tu l’as dit, tu ne peux pas revenir en arrière... » je le pointe du doigts avant de faire volte-face vers le canapé. Je n’ai plus une grande estime de moi en ce moment, surtout depuis l’arrêt de la danse et mon congé forcé. Je n’ai plus la ligne que j’avais autrefois et mes cheveux paraissent ternes sous la lumière du jour... pour autant, j’ai envie de croire que les mots de Ravi sont plus qu’un compliment amical sans importance. Je me raccroche a pas grand-chose pour me redonner du baume au cœur...

Malgré son air enjoué et son sourire espiègle, je ne suis pas dupe. Je sens bien qu’il y a quelque chose qui ne va pas, c’est aussi l’avantage d’être empathique à mourir. J’absorbe les émotions comme une éponge et c’est comme si un ouragan glacial prenait possession de mes muscles. Pour autant, je ne suis pas du genre indiscret, je ne lui poserais aucune question s’il ne se décide pas à en parler en premier. C’est aussi pour ça que je l’invite, sans vraiment le formuler, à entrer, me laissant tomber sur le canapé dans une pirouette presque parfaite. Les confidences sont plus sincères autour d’un bon café non ? En plus, ça va nous permettre de revenir sur la soirée de l’autre soir qui était vraiment très sympa. Je compte bien le noyer à base de “ Ta sœur est vraiment géniale, j’aimerais bien la revoir “ jusqu’à ce que mort s’en suive ! « Tu dormais dans ta pizza... » Cette affirmation me briserait presque le cœur... « Quand on sait mon amour pour la pizza... » je soupire théâtralement, posant le coude sur le canapé et ma tête dans ma main. « Mais oui, c'était sympa. Pas le meilleur film de tous les temps mais ça nous a bien fait rire. » Même si je suis plus portée sur Marvel ou films d’actions en grande généralité, je regrette un peu de m’être endormie devant ce film. L’histoire avait pourtant l’air pas mal ficelé... bon, au pire j’embêterais Nathan pour le revoir et me faire ma propre idée !

« Non c'est gentil ne t'embête pas je... » sa nervosité m’alerte, je me redresse sur le canapé. Pour ne pas trop l’alarmer sur ma posture, je tente de garder un air détendu, le poing contre ma tête d’un air nonchalant. « C'était surtout pour te voir que je passais... » Son regard est grave, profond. Une lueur que je ne lui connaît pas brille dans ses iris. Mes sourcils se froncent d’inquiétude « Ca va toi ? On dirait que tu as gobé une écrevisse sans la décortiquer... » petite touche d’humour pour dédramatiser, je n’ai jamais vue mon ami aussi sérieux que maintenant. Même quand il est venu à mon appartement l’autre fois il n’était pas aussi dramatique. Des pensées étranges me submergent, je commence à penser à mon père. Il est arrivé quelque chose ? « Merde Swan je suis vraiment désolé. » mon cœur rate un battement. Le démon malveillant commence à m’envoyer des scénarios catastrophe : mon père dans un accident de voiture, ma mère assassinée à l’appartement, mes frères en prison. Une succession d’images qui défilent au rythme des battements de mon cœur. J’ai mal au ventre et j’ai du mal à respirer. Pour autant, je reste interdite et le fixe jusqu’à temps qu’il crache le morceau. « Je ne sais même pas par où commencer tellement cette situation me semble irréelle. » Ok, là j’ai vraiment envie de vomir. Mes sourcils se froncent un peu plus, comme si c’était possible d’être autant crispée. Sa main se glisse dans la mienne, me confortant encore un peu plus dans cette panique interne qui commence à me submerger. Bordel de merde, qu’est-ce qui s'est passé ? J’ai envie de lui hurler de parler, de ne pas tourner autour du pot. Vue l’état dans lequel il m’a mise, ça ne ferait pas plus mal de lâcher la bombe une bonne fois pour toute. Mes doigts sont froids, je crois que je commence à tourner de l’œil. « Choti, le gars louche de la dernière fois est revenu au pub aujourd'hui. Il voulait parler à Jay en privé et... Et il s'avère que c'est le père de Nate. » Mes yeux font la navette entre son œil droit et son œil gauche. De quoi il parle ? J’incline légèrement la tête sur le côté, enregistrant difficilement ses paroles alors qu’un flot d’incompréhension semble engloutir mon cœur. Le père de Nathan... ? Comment ça le père... ? Mon visage se détend et un sourire vient même illuminer mes yeux qui se sont mises à rougir d’inquiétude. Je pouffe de rire et lui donne même une claque sur l’épaule, l’atmosphère se fait plus légère, l’apesanteur est revenue.  « Putain con, tu m’as fait vraiment peur ! J’ai failli tomber dedans... » Quel soulagement. J’ai l’impression d’enfin pouvoir respirer après des années sous apnée.  « Tu as vraiment faillis m’avoir cette fois ! Mais je te connaît maintenant, la petite Swan n’est plus si naïve... » Dans un sourire malicieux, je tapote ma tempe l’air de dire “ je ne suis pas aussi bête que j’en ai l’air “  « Le papa de Nathan est mort il y a de ça plusieurs années... » je réponds comme si c’était une évidence, même si je n’aime pas trop qu’on plaisante là-dessus  « La prochaine fois, renseigne-toi mieux avant de faire ce genre de blague... » je lui fais un clin d’œil complice. Comment lui en vouloir ? Il ne pouvait pas savoir après tout !  « BON, sur ces belles paroles, je vais nous préparer un peu de thé Indien. Tu m’en diras des nouvelles ! » La joie retrouvée, je tapote sur ses cuisses et me lève avec hâte du canapé. Mais je crois que je ne suis pas au bout de mes surprises...


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# Jeu 27 Jan - 19:53
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« C'est vrai que Swan c'est pas super Hindi... » Enchérit-il, songeur, posant une main sous son menton comme pour mieux réfléchir. « Tu pourrais t'appeler Hamsa ? C'est le sanskrit de cygne du coup mais j'avoue que c'est pas le plus joli... J'aime bien Sita sinon et c'est une déesse aussi donc ça claque pas mal chez nous ! »

Suggéra-t-il, ne pouvant que profiter de cette petite vague de bonheur avant la tempête. Pourquoi les choses ne pouvaient-elles pas rester aussi simple ? Juste plaisanter, lui rendre le DVD et repartir ? Ou mieux : Pourquoi ne pourrait-elle pas prendre la nouvelle à la rigolade, lui annonçant joyeusement que Nathan lui avait déjà tout avoué et que c'était derrière eux ? Ce serait trop beau pour être vrai...

« Ka quoi ? Connais pas... » S'amusa-t-il donc sur la même lancée, levant le nez comme s'il cherchait de quoi elle parlait. « Non non, c'est juste pour... Pour changer un peu d'air ? Pour ajouter un peu de challenge tu vois ? Là, c'est un peu trop simple. »

Ce qui n'était pas tout à fait faux remarque, trouver des conquêtes d'un soir se faisait assez facilement, surtout en ayant un physique aussi avantageux que lui et ce petit charme exotique qui en faisait flancher plus d'une. Quant à l'idée de se caser ? Ce n'était pas pour tout de suite, surtout qu'il savait que les choses ne seraient pas si simple pour lui, sa famille restant tout de même très traditionaliste malgré les apparences... Vendre une occidentale à ses parents allait être aussi compliqué que leur expliquer que la dote n'était pas d'actualité ici... Bref, il n'était pas pressé d'y être !

« Mais s'en est un ! » Sourit-il avec une petite courbette. Il en faisait des caisses mais n'en pensait pas moins et n'était pas du genre à taire un compliment. « Et... Merde ? »

Plaisanta-t-il ensuite, un sourcil relevé. Il était tout de même un peu mal à l'aise de parler ainsi de Nathan en sachant la réelle raison de sa présence... Merde oui, c'était le moins qu'on puisse dire ! D'ailleurs, plus il y pensait plus il trouvait cela fou... Lui qui avait l'air si sympa, si amoureux de Swan, si honnête... ll était notaire non ? Pas avocat ! Il était censé être relativement réglo non ? Quoi que les notaires véreux existent aussi en fait... Chiot.

La situation se tend d'ailleurs d'un cran une fois Ravi installé. Il n'a que deux heures devant lui. Deux petites heures pour lui annoncer tout ça et pour gérer sa réaction avant l'arrivée du coupable... Pourvu qu'elle soit déjà au courant et que ce ne soit qu'un terrible malentendu ! Prenant son courage à deux mains, le jeune homme commence donc son petit speech, pas très convainquant en vue de la réaction de Swan qui a directement remarqué son changement (peu discret) d'attitude.

Après une brève interaction, l'état de nerfs visible de son amie lui donne le courage de lancer la première salve. Rien de très grave dans un premier temps, pas le plus important du moins. Après tout, le père de Nate ne sait sûrement pas qui elle est ? Et qu'il soit malade mental n'est qu'un détail non ? Au pire, ce n'est pas avec lui qu'elle va se marier donc bon... D'ailleurs, il aurait préféré que ce ne soit "que ça" car ça aurait été nettement moins tendu...

« Je... Quoi ? »

Bégaya-t-il, parfaitement surpris par la réaction plus qu'inattendue de Swan. Tomber où ça ? De quoi ça s'agit madame ? Il recule un peu sans lâcher sa main alors que la main libre de la jeune femme vient lui taper sur l'épaule. Elle se marre ? C'est un rêve ou elle a même l'air soulagée ? En instantanée, Ravi tente de se souvenir de ses paroles mais rien n'y fait, sa réaction n'a pas de sens... Jusqu'à ce qu'elle lui explique tout. Comment ça le père de Nathan est mort ? C'était quoi ce délire ? C'est à lui de froncer les sourcils, incapable de rire malgré l'hilarité de son amie.

Par chance, il réagit juste à temps, gardant sa main dans la sienne et l'empêchant de se lever. C'est trop étrange ! Pourquoi aurait-il dit ça si c'était faux ? Et pourquoi Nate aurait-il monté ce plan foireux avec un étranger ? Son beau père peut-être ? Un ami ? Un acteur engagé pour piéger Swan ? Une caméra cachée ? Le cerveau de Ravi bouillonnait tout comme sa colère qui, étrangement, était encore plus grande. Si au moins ça avait été son père, Nate aurait peut-être eu une excuse ou une bonne raison d'accepter ce délire mais là ? Là il venait de perdre la seule petite chance qu'il avait de ne pas énerver le jeune Indien...

« Swan je ne plaisante pas ! » Aboya-t-il presque, un peu plus brusquement qu'il ne l'aurait voulu. « Je... Pardon c'est... Ce n'est pas une blague Choti il... Il s'est présenté comme étant le père de Nate... » Reprit-il plus calmement, secouant la tête, ses yeux semblant chercher une explication autour de lui. Il finit par reposer son regard dans celui de son amie, terriblement sérieux et désolé. « Pourquoi aurait-il dit une chose pareille ? C'est quoi son délire à lui ?! » Cette fois c'était trop, entre la peur de briser Swan, l'incompréhension et la colère, il ne pouvait plus tenir, se levant d'un bond pour tourner légèrement en rond dans la pièce. « Il était tout fier, plein d'assurance et de complaisance et... Et il a dit à Jay qu'il était le père de Nate ! »

Dit-il à nouveau, presque comme s'il espérait que le répéter rende la chose plus évidente. C'était comme un bug dans la matrice, un élément insurmontable qui lui avait presque fait oublier le reste. Car, s'il n'était pas le père de Nate, quel était leur lien et qu'est ce que c'était que ce bordel ? Swan, pitié ! Dit lui que tu sais qui est cet homme et dit lui que tu sais déjà tout... Pitié ?

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# Ven 28 Jan - 6:37
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« C'est vrai que Swan ce n'est pas super Hindi... » je hausse doucement les épaules pour lui donne raison. Même si j’adore ce prénom, difficile de se sentir pleinement Indienne quand ces conditions, comme une double personnalité qui prédomine sur l’autre. « Tu pourrais t'appeler Hamsa ? C'est le sanskrit de cygne du coup mais j'avoue que ce n'est pas le plus joli... » une simple petite grimace de ma part et il comprend que je ne suis pas emballée. C’est plus difficile qu’il n’y paraît de baptiser quelqu’un... surtout en tant qu’adulte. Ce sont les prénoms qui nous forgent et non l’inverse... « ... J'aime bien Sita sinon et c'est une déesse aussi donc ça claque pas mal chez nous ! » Je fais une petite moue songeuse en dodelinant la tête. C’est plus harmonieux à l’oreille, autant que pourrait l’être Swan finalement... je hoche la tête d’un air entendu « C’est sympa, j’aime bien. Va pour Sita désormais... enfin non... Je m’appelle toujours Swan... » je fronce les sourcils, mon emballement est peut-être un peu trop soudain et inapproprié vu les circonstances ? Je ne suis pas fâchée avec l’Inde, juste avec celui qui me lie à ce pays. Pour autant, je suis Swan et Sita n’est qu’un personnage fictif que je m'invente pour me sentir un peu plus proche de mes origines. Est-ce que ça fait de moi une espèce de schizophrène ? Peut-être, un problème de plus...

« Ka quoi ? Connais pas... » Je m’en doutais, pourtant sa légèreté face à l’engagement m’agacera toujours. Pourtant, j’ai les armes pour comprendre son point de vue, quand on voit le mariage chaotique de mes parents. Ajoutez à cela ma relation désastreuse d’il y a quelques années et vous obtenez un mélange parfait d’instabilité et de peur de l’amour. J’aurais très bien pu penser comme Ravi et me dire que l’amour c’est nul. Ne pas me prendre la tête, aimer spontanément sans me soucier du lendemain. Car demain ne sera pas le même jour que la veille et pas avec la même personne. Oui mais voilà, mon âme de romancière s’imagine que la vie c’est comme un livre : il y a forcément quelqu’un qui vous attends au fil des pages. « Non non, c'est juste pour... Pour changer un peu d'air ? Pour ajouter un peu de challenge tu vois ? Là, c'est un peu trop simple. » Je roule encore une fois des yeux. Il n’y a rien à en tirer de l’Indien, c’est bel et bien une cause désespérée. Peut-être qu’il irait bien avec Jamilah finalement ? Deux cœurs guerriers qui vivent au jour le jour... ? M’ouais, je ne devrais pas me risquer à jouer les cupidons, ça n’importe jamais rien de bon après ! Puis je ne veux pas forcément que Ravi fasse le lien entre le joint et elle, pour une fois que je me fais une amie ici depuis toutes ces années. Malgré ses mauvaises habitudes que je ne partage pas... ou occasionnellement...  

« Que nenni, jeune homme ! » je pose mon doigt sur son nez dans un “ pop “ comme je le ferais sur la truffe d’un chien « L’amour, ça n’a rien de simple. Et j’en suis la preuve vivante... » je m’exclame avec fierté en laissant planer une petite aura de mystère sur cette révélation avant de tourner les talons. Que ce soit pour Nate ou Alfonso, j’ai bien galéré... ce n’était pas la même bataille, mais j’y ai laissé des plumes. Mais, en bonne petite fourbe que je suis, je ne compte pas répondre à la moindre de ces questions à ce sujet, histoire d’avoir l’air un peu mystérieuse moi aussi. Eh ouais, la Swan qu’il connaît n’est pas si sage que ça, elle a aussi des petits trucs à cacher ! Par contre, ce qu’elle ne sait pas en revanche, c’est que le bel Indien a des secrets. Et ce qu’il compte lui dévoiler n’a rien de petit ou de dérisoire. Cela risque même de chambouler sa vie à tout jamais...

Enroulée comme un petit sushi dans mon plaid pilou-pilou, je l’invite à se joindre à moi pour une petite séance de bavardage. Même si je suis très proche de Ravi, force est de constater qu’on ne se raconte pas toujours tout. Je suis même un peu blessée de ne pas être dans la confidence quant à son air de mort vivant soudain, bien décidée à rectifier le tir. Je ne suis pas indiscrète, bien au contraire, je suis même trop respectueuse de la vie des autres. Piètre meilleure amie, loin de moi l’idée d’harceler mes proches ou de forcer la discussion, je suis plus du genre à attendre qu’il se livre par lui-même. Mais même si je ne lui forcerais jamais la main, je compte bien lui reprocher de ne pas me faire assez confiance s’il décide de faire comme si de rien était. Sage mais pas benêt non plus, je déteste être mise à l’écart... C’est pourquoi, je l’espère, le cadre et le fait que l’on ne se retrouve rien que lui et moi l’espace de deux heures, sera propice à la confession. Je suis sa meilleure amie non ? Tout compte fait... on n'en a jamais vraiment parlé lui et moi... est-ce qu’il me considère vraiment comme sa meilleure amie ou ne suis-je qu’une vague connaissance ? HA NON HEIN ! Ce n’est pas le moment d’angoisser sur ça, Ravi a besoin de toi et tu dois rester focus. Mais c’est si dur, son air grave et torturé me donne des maux de ventre.

Et plus les minutes passent, plus j’ai l’impression de mourir. Le fait qu’il ne brise pas le silence rapidement me tue, laissant carte blanche à mon esprit pour m’angoisser un peu plus. Je m’imagine n’importe quoi, scénarios improbables et douleur imminente qui risque de m’achever. Pitié Ravi, ne m’épargne pas, j’ai assez souffert et je ne veux plus entendre cette petite voix dans ma tête. Celle qui me souffle de s’attarder sur tes yeux, d’y lire la vérité ou d’essayer de la trouver par moi-même. Celle qui me murmure de te détailler jusqu’au non verbal, cette façon que tu as de serrer ma main dans la tienne. Tu transpires, tu sembles nerveux. Est-ce que ça me concerne vraiment finalement ? Ou est-ce trop grave pour que ce soit toi qui sois le corbeau qui m’annonce cet horrible fardeau ? Mon cœur n’est plus qu’un tambour qui remonte jusque dans ma gorge, il tambourine et me coupe la respiration. Imagine un pansement, fait vite avant que je ne tourne de l’œil... des étoiles semblent danser devant mes yeux, les crampes au ventre se font plus intense. Malgré la cacophonie dans mes tripes, je reste interdite face à lui, les sourcils froncés et le regard qui plongés dans le siens.  

« Choti, le gars louche de la dernière fois est revenu au pub aujourd'hui. Il voulait parler à Jay en privé et... Et il s'avère que c'est le père de Nate. »

Mon sang ne fait qu’un tour dans mes veines. Soulagement intense, l'impression d'être libérée d’un poids tiré par le fond. Mais je ne réfléchis pas tout de suite, trop heureuse de pouvoir continuer à rêver un petit peu. Je ne fais pas le rapprochement, dans le déni le plus totale entre mon amour pour Nathan et ce rêve dans lequel j’ai l’impression de nager depuis des semaines. Rêve qui ne va pas tarder à se transformer en cauchemar, mais qu’importe, je ne suis pas prête à voir la vérité en face. Je préfère rire, traiter Ravi d’idiot comme il sait si bien le faire. Je préfère penser que tout cela n’est qu’une vaste vague, une de plus parmi toutes celles qu’il m’a déjà faite. Quelle imagination débordante néanmoins ! Je serais même prête à le féliciter si je n’avais pas le cœur déjà en miette. Comme criblé de balles en repensant au mystérieux inconnu, je le chasse très vite de mon esprit. Trop soucieuse de rester dans cette bulle de bonheur, je ne peux pas laisser le bénéfice du doute à Ravi. Inconcevable. Enième pavé dans la mare de mes douleurs. Pourtant je continue à sourire nerveusement en balayant cette histoire d’un revers de la main et d’une tape sur son épaule. Allez, on passe à autre chose et on oublie ok ? On ne revient jamais dessus.

Malgré mon air détendu et mon sourire sincère, ma main se met à trembler. Prise de soubresaut, elle vibre dans celle de l’Indien. Vivement, je tente de me lever pour fuir et me plonger dans la confection d’un bon Thé à l’Indienne. Oui, un thé... un thé pour ne plus penser. Une camomille ? Ou peut-être... de la tomate ? Oui la tomate c’est bien, c’est jolie une tomate. C’est rond, c’est ferme c’est lisse. Ce n’est pas instable une tomate. Je veux partir me cacher dans la cuisine, l’image de l’inconnu aux lunettes de soleil se fait un peu plus nette dans mon esprit. Puis son visage se chevauche à celui de Nathan, warning insistant dont je voudrais me défaire. Je ne veux plus rien voir, même pas son visage, je veux juste la tranquillité. Je ne sais pas si je veux que Ravi reste là finalement... je ne veux pas qu’il continue à parler, bien consciente que ça ne sera pas de bon augure. Je tente de fuir pour masquer les apparences, pour cacher le fait que je suis bouleversée et angoissée par ce qu’il vient de me dire, mais sa prise m’empêche de m’éloigner. Mieux encore, je retombe vivement sur le canapé à côté de lui. L’air ahuris, je regarde ma main dans la sienne et me met à la serrer avec force. Mes doigts sont aussi froids que la mort. Dans un sourire en coin, j’essaie de blaguer sur sa dépendance envers moi, sur le fait qu‘il ne veuille pas me voir disparaître. Mais mes mots n’ont pas le temps de franchir mes lèvres, les siens sont tranchants comme de l’acier :  

« Swan je ne plaisante pas ! » je sursaute comme une dingue. Vieux réflexe acquis des années auparavant, je tente de me cacher pour éviter un coup perdu. Sauf qu’il est bien plus fort que moi, ses doigts sont accrochés à ma peau comme un étau. Mon sursaut n’a fait que renforcer cette force, j’ai bien essayé de me défaire de lui dans mon sursaut pour m’éloigner, mais c’est à présent mon poignet qu’il empoigne avec vivacité. Effarée, le cœur battant, je le regarde comme s’il avait perdu la raison. « Je... Pardon c'est... Ce n'est pas une blague Choti il... Il s'est présenté comme étant le père de Nate... » ma gorge se serre, je suis toujours stupéfaite de sa réaction explosive. Je n’ai jamais vue Ravi perdre son sang-froid, lui qui semble toujours si doux et inoffensif, j’ai eu l’impression de voir un autre homme sous mes yeux. Un homme qui capable de me blesser sans le vouloir ? Je regarde mon poignet, les sourcils froncés et le souffle court. « Ravi... tu me fais peur... » je souffle, plus pour le mettre en garde, l’impression de revenir des années en arrière, revivre un traumatisme que je croyais enfuis. J’ai l’impression d’être sous vibreur, tremblante et m’accrochant au bord du canapé de ma main libre. Le regard du jeune Indien est noir, je n’ose plus rien dire de peur d’en rajouter et le rendre encore plus vieux furieux. Vieux réflexe encore une fois...  

« Pourquoi aurait-il dit une chose pareille ? C'est quoi son délire à lui ?! » je frissonne d’effroi. Je sais bien que la colère de Ravi ne m’est pas destiné, pourtant j’ai l’impression que des milliers de couteaux s’abattent sur moi pour m’achever. Bouche-bée, je le regarde sans vraiment le voir, un peu choquée. Finalement, il décide de se lever et tourner comme un lion en cage au milieu de la pièce, me laissant coite sur le canapé, le regard perdu dans le vide. Qu’est-ce qui nous a mené à une telle fureur en si peu de temps ? Lui qui semblait si joyeux, si léger comme à son habitude ? Mon cœur se serre un peu plus, je serre les poings et laisse mes ongles fendre mes paumes. Cette fois je laisse le douter m’envahir, je m’autorise à réfléchir à ce qu’il vient de me dire. Douloureusement, je tente de faire le lien même si mon cerveau semble brouillé par un nuage noir. Nuage de mauvaise nouvelle... « Il était tout fier, plein d'assurance et de complaisance et... Et il a dit à Jay qu'il était le père de Nate ! » Le père de nate le père de nate le père de nate le père de nate. J’avais peur me répéter tout ça sans cesse comme une comptine, pour essayer d’établir un lien, j’ai l’impression d’être un vieux pc qui peine à se connecter. L’état de colère de mon ami n’aidant pas, j’ai l’impression d’être une petite fille qui a fait une grosse bêtise. Envolé mon sourire, mon assurance et cette fausse détende dans laquelle je planais, bonjour la crispation et l’anxiété...

« Le beau-père de Nathan... » je souffle finalement, comme si c’était une évidence. Comme si je venais de résoudre une énigme d’un vieux jeu très compliqué. Mon cœur commence à se disloquer, me rappelant de Nathan qui me parle du mari de sa défunte mère que je n’ai jamais rencontré, celui avec qui il va pêcher occasionnellement. Maintenant que le souvenir devient plus net, mon cœur se brise. Ravi dit-il vrai ? Le père de Nathan serait-il venu m’harceler durant tout ce temps ? Pour quelles raisons ? Je fronce les sourcils, croisant les bras sur mon ventre comme pour me retenir de vomir. « Nathan a un beau-père... mais ça n’a pas de sens... » Comment pourrait-il me connaître ? Je ne l’ai jamais rencontré... à moins que tout ça ne soit un coup monté de mon amant avec son père ? Cette idée me glace le sang, j’ai la tête qui tourne. Impossible... et pourtant... ? Il n’y a pas de coïncidence... ou ce serait gros. Mais quel rôle a joué Nathan dans cette mascarade ? Lui qui semblait si en colère et soulager que Jay l’ai mis hors d’état de nuire... Je lève des yeux vers mon ami, espérant qu’il ait les réponses à toutes mes interrogations. Même si elles font mal, il est déjà aller trop loin pour ne pas poursuivre.


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# Ven 28 Jan - 17:42
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L'atmosphère était légère et Ravi aurait payé cher pour que cela dure. Il ne voulait pas accomplir sa mission, il ne voulait pas blesser son amie et il ne savait même pas comment le lui dire. C'était tellement surréaliste qu'aucun mot ne semblait pouvoir coller et il ne trouvait pas de façon douce de formuler la chose. La seule chance pour que Swan s'en remette serait qu'elle soit déjà au courant ou qu'elle ait eu l'occasion de rencontrer officiellement l'homme du bar entre-temps... Après tout, il était en couple depuis un moment non ? Il avait sûrement songé à lui présenter ses parents ? Ça semblait logique, surtout qu'ils n'étaient pas en Inde, présenter les parents n'avait pas du tout le même sens ici si ? Ravi n'en savait rien, il ne savait plus rien sur rien et il voulait juste disparaître, une fois encore.

« Tu seras la Sita de mon coeur. »

Sourit-il en lui adressant un clin d'oeil qui se voulait séducteur mais qui n'était pas crédible tant la tendresse fraternelle qu'il avait pour elle était visible. Sans savoir pourquoi ni comment, Ravi avait associé Swan à Ela et les deux femmes faisaient à présent partie de sa vie à la même échelle ou presque. Presque car il connaissait tout de sa soeur bien sûr et qu'elle restera toujours celle pour qui il sacrifierait sa vie s'il devait choisir entre elles... Mais quand même.

« C'est bien pour cette raison que je ne compte pas m'aventurer là dedans ! Je suis un pauvre homme fragile tu sais... »

Plaisanta-t-il, ayant légèrement grimacé quand elle avait tapoté le bout de son nez. Décidément, qu'avaient donc les femmes à lui coller des pichenettes comme ça ces derniers temps ? Avait-il réellement l'air d'être un golden retriever ? Bon, il en avait l'attitude à être tout le temps enthousiaste et débordant d'énergie... Mais de là à ce qu'on lui tape sans cesse sur la truffe ? C'était peut-être un peu exagéré même si, au fond, ça ne le gênait pas plus que cela. Ravi restant avant tout une bonne patte.

Une bonne patte qu'il ne faut pourtant pas titiller de trop et encore moins en s'en prenant à ses proches. Ainsi donc, Ravi ne portait pas l'homme aux lunettes de soleil dans son coeur et il était à présent en colère contre Nathan en sachant qu'ils avaient un lien... Lien qu'il ne comprenait plus maintenant que Swan lui avait apprit que le vrai père du garçon était mort... C'était quoi cette histoire ? C'était quoi le plan ? Le coeur de l'Indien s'était empli de noirceur alors que son cerveau retournait la situation dans tous les sens, cherchant en vain une logique à toute cette folie. Il n'aimait pas ne pas comprendre... Et encore moins quand cette incompréhension blessait les gens, et encore moins quand ces gens étaient Swan.

« Je suis désolé... »

Soupira-t-il, baissant les yeux de honte. Il était impulsif oui, mais jamais il n'aurait fait de mal à son amie... Il était mortifié au moins autant qu'il n'était perdu. Ainsi, il lâcha la main de son amie avant de se lever pour passer sa colère ailleurs. Marcher pour ne pas bouillir, évacuer la pression tout en espérant que faire circuler son sang l'aide à trouver une conclusion logique à tout ça. Mais rien, il ne put que répéter bêtement les faits sans les comprendre. Rien n'avait de sens, et encore moins le fait que Nathan puisse être au courant de ce manège ou en être l'instigateur....

Les paroles de Swan ont l'effet d'une balle, arrêtant le jeune homme dans sa lancée et le forçant à se tourner vers elle avec une lueur d'espoir dans le regard. Qu'il soit le beau père du notaire ne changeait rien à la colère qu'il avait à son écart mais ça éclaircissait au moins ce mystère et rendait un peu plus logique tout ce bordel. Famille proche, confiance, Nathan avait peut-être eu besoin d'une confirmation et l'homme s'était proposé d'agir ainsi pour le rassurer ? Cela mettait presque tout la faute que le jeune homme et ce n'était clairement pas un bon point pour lui... Mais au moins il y avait un semblant de sens. Sens que Swan peinait à voir pourtant, craignant sûrement déjà le pire et à raison.

Un peu plus calmement, le jeune Indien reprit sa place auprès de Swan, espérant que sa présence la rassure un peu pour la suite... Car ils n'en avait pas terminé et parce qu'ils n'étaient pas au bout de leur peine... Il soupira de nouveau, secouant la tête en laissant le silence s'installer quelques secondes. Son cerveau était toujours en ébullition et ses nerfs à vifs mais il lui devait la vérité et, en vue de la peur qu'il avait créé en elle, il se devait de se contrôler. Après tout, il était là pour la rassurer et pour l'aider à traverser tout ça, pas pour lui faire peur ou lui faire mal... Enfin, pas directement du coup... Quelle merde !

« Je ne comprends pas non plus... » Admit-il, lançant un regard désolé à la jeune femme sans oser la toucher pour ne pas la faire sursauter de nouveau. « Mais ce qui encore plus incompréhensible c'est qu'il semblait dire que Nathan était au courant de cette mascarade. » Expliqua-t-il le plus calmement possible même si les mots serraient son coeur douloureusement. Enfoiré de Nathan, qu'avait-il voulu prouver en lui faisant ça ? C'était n'importe quoi. « Je le connais mal mais ça ne colle pas et... Et pourquoi aurait-il accepté un truc pareil, beau père ou pas ? »

Il était là pour elle, peut-être qu'ensemble ils pourraient trouver une explication rationnelle ? En parler pour rendre la chose moins douloureuse car plus logique ? Après tout, peut-être n'avait-il simplement pas prit assez de temps pour y songer ? Peut-être qu'ensemble ça sera plus évident ? Mais il n'était pas très optimiste cette fois, sentant la colère toujours bien ancrée en lui et la culpabilité aussi... Pourvu au moins qu'elle ne pense pas qu'il inventait tout ça pour les faire rompre ! Car qui sait comment elle pourrait le prendre, c'était tellement dingue !
Codage par Libella sur Graphiorum


_________________
* Les dialogues en italique sont en Hindi (sauf indication contraire)

You shot me down
I was a fool to think I could win this dangerous game...

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