One eternity later | Feat Nathan J. Carter

River & Hills, New Beginning :: RPs
Swan Torres
Swan Torres
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Age : 27
Statut Civil : En couple avec Nathan Carter
Emploi : Chômeuse avec des rêves pleins la tête
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- And then, my world came to end || Nathan & co
- No matter what, just celebrate || Jamilah & Ela

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# Lun 23 Aoû - 6:32


One eternity later..
Swan & Nathan

Un hurlement.  
D’abord timide puis déchirant, comme si sa provenance était incertaine. Comme si c’était le seul moyen d’exprimer le doute de ce moment suspendu dans le temps. L’horreur dans un cris. La douleur dans des aigues. Puis l’attente. Le néant, l’incompréhension. Le silence. Seul ma respiration me parvient, étouffée, la poitrine comprimée. L’atmosphère est aussi lourde que ce qui m‘écrase mes poumons, poids mort qui m’immobilise sur un sol cailleux.  
Une légère toux me brûle la gorge, mais impossible de m’apaiser. L’impression d’avoir avalé du sable, de la poussière...  
Obscurité, silence. Enfermée dans une boite noire sans pouvoir bouger. Paralysie du sommeil ? Incohérence. Ce n’est pas mon lit qui me broie le dos. Ce n’est pas ma couverture qui m’empêche de respirer... je n’ai jamais eu aussi froid entre les murs de ma chambre... Je n’ai jamais eu aussi froid.
Tant d’incohérences qui ajoutent un peu plus de trouble à ce moment. Tant d’incohérences qui m’inquiètent. Tant d’incohérences qui m’empêchent de reprendre mon souffle déjà si rare. Paralysée par l’effroi, je n’ai plus que mon ouïe et mon odorat comme seul repère. Le cri n’est plus. L’odeur du sang mêlé à la pluie embaume mes narines. Je bats des paupières pour chasser les goûtes qui s’abattent sur mon visage, toutefois incapable de lever le voile obscur qui me sépare de la réalité. Suis-je en train de mourir ? Le sang à un goût de cuivre dans ma bouche, rendant ma langue pâteuse et lourde comme de la pâte à modelé sèche. Je me suis mordue l’intérieur de la joue ? Je ne m’en rappelle pas. Peut-être pendant ma chute qui fait que je suis ainsi à terre... mais pourquoi ? Je déglutis douloureusement, me rendant compte de l’ironie de la situation. Trois ans auparavant, je laissais mon sang gire sur l’asphalte mouillée d’une route accidentée, incapable de bouger, incapable de parler. Juste contempler l’immensité d’un ciel nuageux qui pleurait sur mon corps abîmé, les yeux embués de larmes.  
Est-ce donc ainsi que je suis censé mourir ? La destinée dont je ne peux échapper ? Sans plus jamais pouvoir danser ? Un maigre sourire étire mes lèvres, mon nez me pique, mes yeux se remplissent de larmes. Fait chier bordel...ça ne devait pas se terminer comme ça... Pas avant que je ne dise à Nathan que je l’aime...

Nathan...
Nathan...
Où est Nathan ?
Ravivée par la chaleur que provoque ce prénom dans mon cœur, je m’agite légèrement. Ma main se met à griffer les graviers, mes jambes à s’agiter.
Nathan...
Je me cambre pour faire basculer le poids qui me maintient au sol, sans réel succès. L’odeur florale qui se dégage du poids me rappelle quelque chose. Souvenirs lointains liés à la musique, la beauté... un rayon de soleil qui sautille en hurlant mon prénom. Je fronce les sourcils, serre les paupières. Des souvenirs des souvenirs des souvenirs enrobés par le flou.
Nathan...
Je rejette la tête en arrière, inspirant une grande goulée d’air frais salvatrice.  
Nathan...
Dogme entêtant qui résonne dans ma tête, son visage qui apparaît derrière mes paupières. Pourquoi ne viens-tu pas à moi ? Tu disais que tu serais toujours là pour me sauver, que tu étais Spider-Man. Où es-tu ? Où es-tu alors que j’ai besoin de toi pour m’aider à respirer ? Les questions se déchaînent dans mon esprit alors que je lutte pour ma survie, déplaçant suffisamment ce que je devine être un corps inanimé. Corps inanimé, hurlement, fleurs, soleil, musique... un flash s’actionne dans mon esprit et un puzzle géant commence à se former derrière mes paupières. Le voile commence à se lever. Mes questions trouvent peu à peu de leurs réponses. Je me voie installé sur une chaise de bar, écoutant une blondinette à la voix grave chanter. Sa chanson me transporte, et pourtant le cœur n’y est pas. Nathan... le froid. La solitude, l’incertitude. Nathan...  
“ Il n’y a que toi dans ma vie “ …
Nathan...
Disparition, tension palpable...
Nathan...
Ma bouche chuchote son prénom, mais je n’ai plus de voix. Je commence à me souvenir peu à peu, à comprendre pourquoi je me sentais si mal en ouvrant les yeux sur le néant. Je comprends pourquoi je cherche son visage, le réconfort de ses bras. Je comprends pourquoi j’ai peur, pourquoi je ne sais pas si je vais le retrouver vivant et souriant sous mes yeux.  
Naya...
L’adrénaline soudaine qui m’envahit me permet de me défaire totalement de l’emprise de son corps inanimé. Son odeur est plus nette, mélangé à celle de sang frais. Je reconnaît que trop bien cette odeur...
Je rampe sur les graviers mouillés, m’écorchant les bras et les jambes. Le froid... j’ai perdu une chaussure... ? La pluie qui s’abat sur moi me le confirme, je suis bien trop peu habillée. Et le hurlement qui arrache à nouveau le calme de la nuit... est le miens.
Ma vision s’éclaircit, les gyrophares d’une ambulance m’éclairent comme un fard dans la nuit. Agenouillée et écorchée, je lève les yeux vers le ciel qui pleure encore sur mon corps. Mais quel soulagement de pouvoir voir, de pouvoir entendre... même si ce n’est que mon cri de douleur, mes larmes de peur. Je jette un coup d’œil par-dessus mon épaule dans l’espoir de voir Naya me sourire, me rassurer, me dire que tout va bien. Juste un regard pour apaiser mes peurs... mais elle est déjà transportée par un brancardier. Je le regarde partir avec elle dans les bras, sa longue chevelure blonde comme seul repère, esquissant un bref mouvement de protestation rapidement stoppé par un de ses collègues qui m’attrape par les épaules.

« Mademoiselle, vous allez bien ? » je fronce les sourcils en regardant l’homme qui me tient par les épaules pour m’empêcher de m’écrouler. J’ouvre légèrement la bouche, éblouie par la lumière d’une lampe de poche qui éclaire mon visage. Je ne peux plus parler, la voix enrouée par la poussière, par le sang. La douleur qui s’étend du poignet jusqu’à mon épaule est vive, mais ce n’est pas vitale. Il faut s’occuper de Naya... Où est Nathan ? Je le regarde, l’air d’un lapin pris dans les fards d’une voiture. Pitié, ne m’annoncez pas de mauvaises nouvelles... Une certaine agitation règne autour de moi, un attroupement s’est formé, des hommes en blanc viennent en aide aux blesser. Aux blesser ? Combien de temps je me suis évanouie ? Est-ce que Nathan est blessé... ?! Non, je crois que c’est surtout pour barrer la scène aux curieux. Mais Nathan ? Qu’en est-il de Nathan ? Je m’agite un peu, anxieuse de découvrir que je suis la seule à avoir survécu à la violence d’un monstre assoiffée de sang. Un soupire s’échappe de mes lèvres quand je me rends compte que rien n’y personne ne pourra m’apporter les réponses nécessaires à mon angoisse. Je suis seule. Et je suis fatiguée... tellement fatiguée. J’essuie mollement une larme qui a roulé sur ma joue. Le pompier doit voir ça comme positif car il n’insiste pas sur mon mutisme et m’aide à me relever en passant un bras sous ma taille. La fatigue a eu raison de mon corps, je peine à rester parfaitement debout et la tête commence à tourner. A quel moment j’ai autorisé que l’on remplace mes jambes par des marshmallows ? Bon, tant que je n’ai pas envie de vomir...

Le gentil monsieur me dépose à l’arrière d’une des ambulances à disposition et enroule une couverture autour de mes épaules avant de m’offrir un verre d’eau. Je suis couverte de sang, d’où l’odeur nauséabonde... mais ce n’est pas mon sang. Pas dans sa totalité en tout cas...
Je me souviens... Naya qui s’interpose entre l’homme et moi, recevant le coup de couteau à ma place. Giclée de sang, aveuglement, hurlement, noir complet. Je crois que dans le rebond de ma lame, je me suis fait taillader la joue... Je frissonne, me demandant bien comment la soirée avait pu tourner au cauchemar aussi rapidement. Pourquoi je n’attire que les catastrophes... les malades qui ne veulent s’en prendre qu’aux femmes sans défenses. Pourquoi il faut que je sois toujours dans les parages quand ça arrive... Cet incident ne fait que renforcer le traumatisme de souvenirs encore trop présents dans mon cœur. Distraitement, je pose une main sur mon ventre, le regard perdu dans le vide à compter. Je compte jusqu’à cent, jusqu’à trois cents, jusqu’à milles... écoutant d’une oreille l’agitation autour de moi. Je suis dans ma bulle... la police est arrivée ? Des hommes en bleu qui commencent à prendre à partis les éventuels témoins présents sur la scène Je n’ai pas envie d’être interrogée. C’est au moment où je lève les yeux au hasard vers la foule que je croise son regard. Mon cœur se gonfle et la chaleur se propage dans tout mon organisme. Nathan... il est vivant. Certainement interrogé, je ne peux pas me permettre de courir vers lui pour lui sauter dans les bras, bien que j’en meure d’envie, J’ai besoin qu’il me protège, me promette que ça n’arrivera plus...
Avec la mort d’Alphonso, je pensais mon calvaire terminé. J’avais tort. Il faut à présent que je m’inquiète des bourreaux des autres...

« Mademoiselle ? » demande un des policiers en se mettant entre Nathan et moi, me barrant la vue. Il n’a pas l’air méchant mais je commence déjà à lui en vouloir profondément de mettre fin à ce contact visuel. « On a retrouvé ça à l’intérieur, on pense que c’est à vous ! » il me tend mon sac à main avec mon téléphone portable et mes pièces d’identité à l’intérieur. C’est un réel soulagement, l’idée d’avoir tout perdu et de devoir tout refaire était presque aussi dramatique que cette soirée. Je prends mes affaires d’une main en le remerciant dans un faible murmure, baissant légèrement les yeux vers mes pieds. « Est-ce que vous avez quelqu’un pour vous ramener chez vous ? » s’il me le propose, c’est que mon état ne doit pas être aussi critique que celui de Naya. Une petite entorse au poignet peut-être ? Un des ambulanciers a déjà pansé ma plaie sur la joue qui commence doucement à devenir violette. La grande classe... je hoche doucement la tête et envoie un SMS à Aubin, un de mes grands frères. J’aurais bien proposé à Nathan, mais il semble occupé avec les forces de l’ordre et je ne voudrais pas être un boulet de plus... il a déjà suffisamment à s’inquiéter avec Naya... Et pourtant, je m’en veux déjà de faire à nouveau subir ça à mes frères, ils avaient déjà suffisamment dégusté lors du premier incident. Mais je n’avais pas vraiment le choix...  

Sa réponse est instantanée et il ne met pas longtemps à être sur les lieux. Aubin est comme les deux autres : grand, la peau d’olive comme la mienne et les cheveux noirs de jais. La seule chose qui nous différencie c’est le fait qu’il soit un garçon, sinon nous avons exactement le même regard. Je tente de me lever et il me prend dans ses bras, inquiet au possible. Il est clair que je leurs en fait voir de toutes les couleurs, quelle sœur indigne je peux faire...  On a tellement d’autres choses à penser...
Avant de disparaître et m'éloigner de ce lieu cauchemardesque, je lance un dernier regard à Nathan, me mordillant légèrement la lèvre avant de tourner les talons. Je ne pensais pas que cette soirée allait être aussi douloureuse, qu’elle tournerait aussi mal. Je pensais que ça s’arrangerait, que grâce aux SMS de Nathan je pourrais passer une bonne soirée, peut-être même l’embrasser... mais il a fallu que ce fou dangereux ne débarque et détruise ce qui restait de cette soirée qui avait mal commencé. Chienne de vie... je pars sans me retourner, laissant le bruit de la foule et la lumière des gyrophares loin derrière moi.

3 jours plus tard  

Le sommeil n’est toujours pas là malgré ces trois jours passés à me tourner et me retourner dans mon lit. A chaque fois que je ferme les yeux, je vois son visage. Le visage d’un homme prêt à tuer par amour, prêt à faire souffrir les autres à hauteur de ses souffrances. Où qu’il soit aujourd’hui, il a gagné : je ne sais plus dormir. Et quand le sommeil apparaît enfin, les cauchemars prennent le relais. Je suis de retour à la case départ, les trois années de combat contre mes démons viennent d’être effacées en une seule et unique soirée. Comme quoi, mes remparts n’étaient pas aussi solides que je l’imaginais. Me voir mourir, penser que mon heure était venue... j’en frissonne encore rien que d’y penser.  
Trois jours que mon téléphone sonne dans le vide, vibrant avec férocité sur ma table de chevet pour me rappeler qu’il y a toujours quelqu’un pour penser à moi. Que ce quelqu’un était trop important dans ma vie pour me voir dans cet état. J’appréciais l’énergie que dépensais Nathan pour tenter une approche, pour prendre de mes nouvelles. Son inquiétude me réchauffe le cœur autant qu’il me le brise. Je n’aime pas le laisser sans nouvelles, mais je ne veux pas lui mentir... non ça ne va pas, non je ne veux pas sortir... oui, j’ai peur. Lui qui avait de moi une image de femme forte et souriante, il serait tellement … déçu de me voir comme ça. Je ne suis plus aussi belle que lors de notre soirée à l’hôtel, je suis l’ombre de moi-même. Un véritable zombie vivant... plongée dans le mutisme. Mes frères ont essayé de comprendre, m’ont posé des questions auxquels je n’ai pas su répondre. Ils n’ont pas insisté bien longtemps, mais je m’en voulais terriblement de leur faire subir ça une seconde fois. Je m’étais promis d’être forte, de ne plus être cette coquille vide que j’ai été autrefois. Banqueroute, retour à la case départ... je me fais honte, mais je ne peux pas allez au-delà de mes sentiments. Finalement, démissionner de mon travail tombe à pic. Je n’aurais pas eu le courage d’aller travailler...

« Sweeny, il faut que je m’absente cette après-midi... » s’exclame vivement Aubin en déposant une sacoche bourrée de livres sur la table. « J’ai des partiels et je n’ai pas le droit d’être absent. Tu penses que ça ira ? » je pose mon livre et lui souris en croisant les bras. Depuis que je suis alitée, pas une fois je me suis retrouvée seule. Pire que des papa poules, les triplés se sont succédés à tour de rôle pour s’occuper de moi et m’aider à aller mieux. Je ne suis pas spécialement blessée mis à part l’hématome violacé sur la joue et le poignet foulé, c’est psychologiquement que j’ai du mal à suivre. Ils sont si mignons avec moi, je m’en veux d’être un boulet alors qu’ils ont clairement d’autres choses à penser. Et pourtant, on joue aux jeux vidéo, on lit des livres, on regarde des films... déjà qu’au départ nous étions très fusionnels, cet incident a mis la barre encore plus haut.  

« Oui, ne t’en fait pas ! » je lui dis en hochant la tête avec un faible sourire. « Je fermerais la porte à clé et regarderait Moulin Rouge en mangeant des crêpes. Jaloux de mon emploi du temps de folie ? » il rassemble ses affaires et attrape une pomme au passage. « Pas le moins du monde ! » il m’embrasse sur le front « Je préfère passer dix partiels en une journée que de subir ça ... » nous rions de bon cœur. Aubin n’est pas spécialement amateur de comédies musicales, et je le comprends ! Mais il ne manque pas une occasion de se moquer de moi et de mes goûts cinématographiques. « J’y vais, je vais être en retard. Amuse-toi bien avec ton film pourris, je t’aime ! » je lui tire la langue comme seule réponse au moment où il passe la porte. Mais son regard quand il se tourne vers moi en dit long. Je souris d’un air innocent avant de répondre : « Je t’aime aussi. » Satisfait, il disparaît derrière la porte en bois. Il prend trop à cœur le “ il ne faut pas partir sans se dire que l’on s’aime “ depuis ce qui m’est arrivé. Je lève les yeux au ciel en allant fermer la porte à clé avant de me rassoir face à mon livre.  
J’ai l’impression que ça fait une éternité que je ne m’étais pas retrouvée seule. Mes frères font encore des études et ne peuvent pas se permettre de me tenir la main tous les jours, ce que je comprends... !
Mon téléphone se met à vibrer pour la première fois de la journée. Pas besoin d’être devin pour savoir de qui il s’agit. Je contemple l’écran s’illuminer et se rééteindre, le cœur battant. Il me manque … c’est maladif. Je déglutis et attrape le petit appareil en écrivant à toute vitesse :

" Viens chez moi s’il te plaît, j’ai besoin de toi..."


Après l’avoir envoyé, je pose le téléphone l’écran face à la table. Bon, j’ai certainement succombé à mes plus faibles instincts, mais c’est la stricte vérité. Nathan est comme une drogue dont je ne peux plus me défaire. Trois jours sans le voir, c’est au-dessus de mes limites...
Mais, peut-être qu’il travaille aujourd’hui ? Je choisis vraiment mal mon moment... mais mes frères sont absents, c’est maintenant ou jamais.
Codage par Emi Burton


@Nathan J. Carter

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Nathan J. Carter
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# Jeu 26 Aoû - 10:51

And if you ever need love

I'll be standing at your door

Swanny & Nate


Les images sont floues... Cette soirée avait déjà très mal commencé mais la suite était bien au delà de ce que j'avais pu imaginer. Comment avions nous pu en arriver là ? Qui pouvait être capable d'une telle violence de façon aussi gratuite ? J'avais agit par instinct, guidé par une poussée d'adrénaline et de peur qui m'avait totalement fait perdre le contrôle. Le sang, la lumière qui se reflète sur la lame, le cri de Swan et celui de Naya... Les deux femmes de ma vie sous les coups d'un monstre, j'avais foncé dans le tas sans prendre le temps d'y réfléchir. Mon cerveau à fait abstraction du reste, ne me laissant pour réel souvenir que l'écho lointain de leur cri et une belle cicatrice sur la joue. Les cauchemars aussi, le cœur qui se serre puis se déchire douloureusement alors que je revois ce dernier regard.

Je n'ai même pas eu le temps de lui dire au revoir, de la prendre dans mes bras pour lui prouver à quel point j'étais soulagé qu'elle soit en vie. Une fois séparé de son attaquant, la police m'a rapidement pris à partie après qu'on se soit assuré de mon état de santé. Trop de monde, trop d'agitation, trop de bruit. Le choc aussi, mon cœur qui bat toujours trop vite dans ma gorge trop sèche, le souffle court. Ce n'est pourtant pas mon genre, je ne suis pas le premier à dégainer les poings même si ça ne m'effraye pas, plus depuis longtemps... J'aurais tellement voulu rester avec elle ce soir là, la rassurer, lui dire à quel point j'avais eu peur, à quel point je l'aimais... Mais je n'en avais pas le droit, pas après ce début de soirée juste moins sanglant mais tout aussi dramatique. Un vrai minable, de A à Z, je ne la méritait vraiment pas.

« Je ne pensais pas que tu m'avais laissé dans tes numéros d'urgence... »  

Avoua mon beau-père à demi-mot alors qu'il me ramenait chez lui. Enfin, chez nous car la maison était à moitié à moi de par l'héritage que m'avait laissé ma mère. J'y allait de temps en temps, nous étions un peu plus proches quand même... Pas assez sûrement mais nous avions fait de gros progrès depuis le départ de notre ange commun. Bien que notre relation est toujours été étrange, je tenais à lui et je savais que c'était réciproque, nous étions juste deux handicapés des sentiments incapables de savoir sur quel pied danser. Il faut dire qu'il n'avait pas un rôle facile et que je n'avais pas aidé à l'époque, nous revenions de loin. Je soupire, le sac de glaçons donné par les secours toujours sur ma joue. Les lumières de la ville m'hypnotise et semblent défiler à toute allure derrière les vitres de la voiture.

« J'aurais dû te demander désolé... »

Répondis-je sans pouvoir quitter les lumières qui dansaient dans mes yeux vides. J'entends un petit rictus soupiré, la tension baisse d'un cran bien qu'il soit toujours inquiet et étrangement ému par la situation. Quand je vous disais que notre relation était étrange...

« Tu n'avais pas à me demander quoi que ce soit, même sans le même sang nous sommes une famille Nate, ça a toujours été et ça ne changera pas. »

Dit-il, posant une main forte et rassurante sur mon épaule avant de la reposer sur le volant. Bientôt, nous sommes de retour à la maison, ce lieu à la fois si rassurant et si traumatisant... Tant de bons souvenirs, tans d'amour partagé mais aussi tant de peine. C'est dans ses moments là que ma mère me manque le plus, elle seule aurait su quoi dire et quoi faire, elle aurait pu me dire pour Swan, m'aiguiller, m'éviter de faire autant d'impairs. Mon beau père faisait de son mieux, j'avais une chance monstrueuse qu'il soit là pour moi malgré tout mais... Mais il était un homme et personne ne pouvait être aussi sage que ma mère, même pas mon défunt père.

« Merci. »

Souriais-je simplement alors que mon regard revenait vers le sien juste avant de quitter le véhicule et d'être accueilli en fanfare par Tessa, la chienne de la famille qu'il avait gardé. Un gros mastoc à l'air peu sympathique mais qui n'était qu'amour et bave. Je suis toujours heureux de la retrouver et il faut admettre que son affection canine fait du bien même si mon corps n'est qu'une courbature géante qu'elle malmène innocemment en me sautant dessus.  

« Les draps sont propres et tes affaires aussi. Vas te reposer tranquillement, tu en as besoin. Tu veux que je t'apporte un truc à grignoter ? On peut commander ce que tu veux sinon. »

« C'est gentil mais je n'ai pas très faim, je vais juste dormir... Sans doute pour les prochaines quarante huit heures au moins. »

« Pas de problème, je passerai juste vérifier que tu respires encore. »

Plaisanta-t-il avec un demi sourire qui ne put que déclencher le mien. Une nouvelle petite tape sur l'épaule, un silence un peu gêné puis je me laisse aller contre son torse les yeux clos. Je suis épuisé, j'ai mal partout, je suis perdu, j'ai eu peur, j'ai besoin de contact et il est tout ce qu'il me reste. Après une légère hésitation, il referme ses bras sur moi, avec un sourire proche du soulagement. Nous ne sommes pas très expressifs, pas plus que nous ne savons réellement que ressentir l'un pour l'autre je crois... Mais nous nous aimons à notre manière.

« Elles vont bien Nate, tu as fait ce qu'il fallait et tu n'aurais pas pu faire mieux. » Murmura-t-il, se doutant de ce qui me chagrinait en plus du côté purement physique du problème. « C'était déjà très courageux de ta part de t'interposer directement, beaucoup n'aurais pas eu ce réflexe tu sais. Elles vont bien. »

Naya moins que Swan mais il avait raison, ça aurait pu être nettement pire si Isaac et moi n'avions pas été présents pour retenir un peu ce malade mental. Ce qui ne m'empêchait pas de me sentir atrocement coupable, les cris des demoiselles résonnant encore terriblement dans mes oreilles. Toujours les yeux clos, je sens quelques larmes brulantes se battre à l'orée de mes paupières. Épuisement, contre-coup, choc post traumatique. C'était beaucoup d'émotions pour une seule soirée et pour un seul homme, j'étais à bout de nerfs, à fleur de peau... Comme s'il l'avait senti, il me serre un peu plus fort contre lui, son nez venant se cacher dans ma tignasse en bataille.

« Merci. »

Soupirais-je à nouveau, incapable de savoir exactement à quoi le mot correspondait vraiment tant il avait de sens. Merci d'être venu, merci d'être là, merci de ne pas insister, merci de ne pas me juger, merci d'avoir été un père pour moi malgré tout, merci de me loger, merci d'exister... Je lui devais tellement plus sans être capable de le lui avouer. Un minable vraiment, à tous les niveaux donc, ce n'était plus à prouver. Il me lâche finalement puis me serre doucement les épaules avant de rompre tout contact, laissant l'étrange silence retomber. Un dernier regard entendu, le même demi-sourire plein de reconnaissance et je file dans mon ancienne chambre où tout était à l'identique. J'y avais même laissé quelques affaires pour nos weekends à la pèche, juste de quoi passer une nuit ou deux sans avoir à me balader une valise. Là aussi j'avais de la chance qu'il ait accepté bien qu'il ait aussi de la chance que je n'ai pas souhaité garder la maison moi aussi. Trop de souvenirs, trop de peine, trop dur. Enroulé dans la couette je ne tarde pas à être emporté par Morphée qui, cette nuit, a décidé d'en rajouter une couche dont je me serai volontiers passé : Le cri en boucle dans mon esprit, l'odeur du sang, la douleur sur ma joue qui lance, les côtes endoloris... Je me réveille en sueur, manquant presque de tomber du lit, rattrapé de justesse par mon beau père qui arrivait à peine. Il semblait inquiet tout en étant étrangement calme. En même temps il avait du s'y attendre, je ne pouvais pas sortir d'un truc pareil indemne et il me connaissait bien mine de rien.

« Ce n'était qu'un cauchemar. »

Murmure-t-il, sa main ayant regagné mon épaule, cette fois pour m'empêcher de chuter. Le souffle court, je peine à retrouver mon calme, regardant nerveusement autour de nous avant de retrouver assez de présence d'esprit pour poser mes yeux sur lui. Ils brulent de larmes encore chaudes et je me sens atrocement idiot et faible.

« Je n'ai rien pu faire... »

Avouais-je entre deux respirations douloureuses avant de plonger ma tête entre mes mains. Minable... Minable d'être dans cet état mais aussi de ne pas avoir pu faire plus, de ne pas l'avoir sauvé. Naya m'avait pourtant dit qu'il allait revenir et j'avais laissé faire la justice, j'avais eu confiance en ce système que je savais pourtant peu efficace avec ce genre de problème... Il aurait fallut faire mieux, plus vite, plus efficacement... Mais faire quoi ? À part lui régler son compte de façon illégale peut-être ? Non, hors de question, je n'étais pas de ce genre, je n'étais pas un anti-héros à la Deadpool, je n'étais rien.

« Ce n'était pas à toi de faire quoi que ce soit Nate ! Tu n'es pas un justicier agissant dans l'ombre voire dans l'illégalité, tu n'aurais rien pu faire de plus je t'assure. Dis toi qu'elles sont encore vivantes et que ça aurait été nettement pire sans toi et Isaac. Vous avez été parfait et vous n'avez pas à vous en vouloir. » J'entendais ses mots dans les entendre, pensant soudain à Isaac qui avait également risqué sa vie ce soir. Et dire que je pensais que ça ne pouvait pas être pire... Si j'avais su. « C'est sûrement un peu cliché mais... Que dirais-tu d'un énorme pot de glace devant un film bien naze ? Il faut te changer les idées et te remonter le moral et c'est le seul remède efficace que je connaisse. »

Malheureusement, il avait traversé beaucoup de période difficile lui aussi et il avait donc eu tout le loisir de tester les meilleures méthodes pour passer outre la dépression... Son idée semblait brillante et j'acceptais donc en silence, lui servant une fois encore mon demi sourire peu convainquant et peu convaincu. En pyjamas, je descendais donc avec lui dans le salon où nous finîmes par nous endormir ensemble devant un énième film idiot... Connaissez vous beaucoup de père qui auraient pu faire ça ? À part le mien je ne pense pas qu'ils se ramassent à la pelle, j'avait réellement une chance monstrueuse.

« Tu devrais peut-être lui rendre visite non ? »

Trois jours que j'étais chez lui, ayant rassuré mes colocataires pour leur signaler que je passais du temps en famille et que tout allait bien. J'avais tu les détails morbides pour ne pas les inquiéter mais je me rongeais les sangs de ne pas avoir de nouvelles de Swan... Plusieurs appels sans réponses, des textos dans le vide... Je savais qu'elle allait bien physiquement mais je ne supportais pas ce silence. M'en voulait-elle de ne pas avoir agit différemment ? Était-elle encore fâchée de mon attitude plus que minable en début de soirée ? Ce serait légitime, j'avais été pathétique sur toute la ligne, je ne la méritais pas... Mais au moins un petit mot pour me donner un signe de vie, même une insulte, même pour me dire de ne plus jamais lui adresser la parole ! Ce silence me détruisait à petit feu et j'étais chanceux d'avoir eu un congé de quelques jours pour me remettre car je n'avais le cœur à rien... Un patron en or aussi, je ne pouvais pas rêver mieux à part pour ce fichu petit message que je passais mes journées à guetter comme un zombie.

« Je ne veux pas la déranger... J'ai été tellement nul... »

« Mais tu lui a sauvé la vie, aussi indirectement que tu puisses le penser. Puis elle semblait tenir à toi non ? Et tu tiens à elle... Peut-être serait-il temps de le lui prouver ? »

Il me connaissait trop bien et nous avions déjà parlé de Swan même si je n'avais pas réellement expliquer la situation. Une drôle de conversation d'ailleurs, preuve de plus que notre lien évoluait encore et toujours vers le mieux ce dont j'étais fier. Au moins ça. Un soupir franchit mes lèvres et je secoue la tête.

« Ce serait risquer de la perdre. »

« Même chose si tu ne fais rien... Et tu risques de perdre une belle histoire en restant dans le flou comme ça. Dis toi qu'au moins tu seras fixé ? En amour l'ignorance est la pire des choses, fais moi confiance. »

Puis, comme un signe du destin, mon téléphone vibre et mon cœur s'arrête. « C'est elle... » murmurais-je, la gorge serrée par la peur. Viens chez moi s’il te plaît, j’ai besoin de toi..." Les mots me donnent un étrange mélange de sentiments : l'envie de sauter de joie avec une peur atroce... Besoin de moi ? Elle veut que je vienne mais si elle à besoin de moi ce n'est pas bon signe ! Branlebas de combat, cerveau en implosion, cœur en branle. Qu'est ce que ça veut dire ? Aucune idée mais je suis sûr d'une chose, je dois y aller.

« Prends ma voiture, je passerai la prendre plus tard ou tu la ramènera si tu veux. »

Me dit-il avec une tape sur l'épaule, ayant sûrement compris ce qui allait se passer à présent. Ni une ni deux, je vais me changer, sautant dans un jeans et enfilant un pull avant d'attraper ma veste en cuir et les clefs de la voiture. Tout mon corps fonctionne à cent à l'heure, j'ai chaud, froid, je suis perdu. J'ai renvoyé un simple "J'arrive" pour ne pas en faire trop... Et si ce n'est pas assez ? Pas le temps d'y penser, je fonce dans les rues familière et ma gare en trombe dans la place la plus proche, manquant de me casser la figure en courant jusqu'à la porte de son immeuble. Je ne sais même pas quoi dire, quoi faire, à quoi m'attendre... Je veux juste la voir, la prendre dans mes bras, sentir son parfum, sa peau. Elle m'a manqué comme personne et les cauchemars ne m'ont pas quitté. Si elle savait !

« C'est moi. »

Dis-je bêtement à l'interphone, le souffle encore trop court suite à ma course. J'ai peur mais je suis impatient de la revoir. Inquiet mais enthousiaste, perdu comme à mon habitude. Swan, tu auras ma peau mais, si je dois mourir, autant que ce soit de tes mains...

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Swan Torres
Swan Torres
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# Jeu 26 Aoû - 14:00


One eternity later..
Swan & Nathan

" J'ai besoin de toi "
Est-ce suffisamment éloquent ? Ai-je assez bien formulé la détresse qui m’anime depuis trois jours ? Clairement que non. Mon message est maladroit, exigent, expéditif... mais finalement cohérent avec l’état semi-conscient dans lequel je suis depuis l’incident. Je suis en train de le faire souffrir, jonglant entre les crises de jalousie en public et le silence troublé qui dure des jours. Je n’ai pas le droit d’ainsi quémander sa présence, aussi bénéfique sera-t-elle pour mon état mental. Peut-être qu’il en a marre de moi ? Peut-être qu’il refusera ma demande, occupé au travail ou avec quelqu’un d’autre. Trop occupé pour répondre aux caprices d’une gamine... On est quel jour d’ailleurs ? Je n’ai plus la notion de rien du tout... 
 
Mon cœur se serre en lisant sa réponse qui ne se fait pas attendre, repoussant l’appareil loin de moi pour ignorer la culpabilité qui me ronge. Je suis devenue ce que je détestais le plus, moi qui me pensais si humble et à l’écoute des émotions d’autrui. Je fais preuve d’un égoïsme incroyable à l’avoir ignoré si longtemps pour au final l’implorer et ne pas lui laisser le choix. J’aurais aimé mieux faire, j’aurais aimé que mes agissements envers lui soient à la hauteur de mes sentiments...
Mais je ne pouvais pas prévoir que le cauchemar recommencerait. Je ne pouvais pas prévoir qu’un traumatisme long de trois ans viendrait à nouveau hanter mes nuits, me couper l’appétit. Me rendre parano au point que je n’ose plus sortir de chez moi...
 
J’avais oublié cette sensation bizarre, celle où on a l’impression d’être traquée en permanence. Pourchassée comme une proie face à une bête sauvage, l’impression de n’être en sécurité nulle part, même pas derrière les verrous d’un appartement au dernier étage. Comme s’il me regardait dormir, tapis dans l’obscurité, prêt à attaquer. Le sommeil n’est même plus libérateur, il est synonyme d’angoisse, de fragilité.
Je me pensais plus forte que ça, souriante et confiante malgré les cicatrices barrant mon ventre. Je pensais pouvoir faire face, tout affronter et ne pas commettre les mêmes erreurs. J’avais tort, c’était beaucoup trop frais, encore beaucoup trop tôt. Et malgré moi je commençais à mettre des barrières entre moi et le reste du monde. Me protéger en me confinent dans une bulle, hermétique à la violence. Plus de violence, je ne pouvais pas en supporter d’avantage... Mais je me rends compte à présent que ce bouclier d’égoïsme avait des répercussions sur mon entourage. Ma douleur est un dommage collatéral dont Nathan est le premier à faire les frais. Je m’en veux tellement de lui faire subir ça... il ne le méri... je ne mérite pas Nathan Carter. C’est une vérité absolue...
 
Je feuillette le roman dont j’ai déjà perdu le fil, trop absorbée par mes pensées. Trop excitée de sa venue. L’amour me semble si simple dans les bouquins que je lis, pourquoi en est-il autrement dans la vraie vie ? Pourquoi suis-je incapable d’être comme ces filles ? A l’aise avec mes sentiments, débordante d’émotions, démonstrative... pourquoi je suis aussi peu confiante ? La peur de me foirer sur toute la ligne, la peur de le voir disparaître pour de bon, la peur d’être à nouveau seule. Je ne sais plus comment est ma vie sans Nathan Carter, et ça commence à m’inquiéter. J’ai tellement envie qu’il me prenne dans ses bras, qu’il me promette que jamais plus on ne me fera du mal. Comme un ange gardien, qu’il jure sur sa vie qu’on ne me blessera plus jamais. Qu’il aspire ma peur et mes doutes pour que je ne sois plus qu’amour et apaisement. Comme un médicament, qu’il me guérisse de mes maux. C’est fou quand même l’effet qu’il a sur mon organisme...
 
Je regarde mon poignet bandé, foulure causée par ma chute ridicule en voulant venir en aide à Naya. Je tente de fermer le poing mais impossible sans que cela ne me cause une douleur vive jusqu’au coude. Que va-t-il penser en me voyant ? Moi qui n’ai eu la force que de me doucher durant ces trois jours, incapable de dormir, incapable de manger...  Je vais sûrement l’effrayer avec mes cernes jusqu’au plancher, ma peau terne et l’hématome sur ma joue. Quoi que, ce dernier a pris une jolie teinte violacée tirant sur le jaune, ça donnera peut-être un peu de vie à mon visage de morte vivante qui sais ? La sonnette de l’interphone me tire de mes pensées, me faisant bondir de ma chaise. Le cœur battant à tout rompre, je fixe la porte comme si elle allait me tomber dessus. Même ouvrir à quelqu’un est devenu un combat, la peur qu’il ne soit derrière prêt à m’égorger... je n’invente rien, regardez Jack l’Eventreur en 88... malveillant tueur en série qui s’attaquait aux femmes seules. Bon là contrairement, à Londres des années 80, j’ai le choix de le faire entrer dans mon immeuble … on vit dans un quartier mal fichu mais au moins tout le monde ne rentre pas comme dans un moulin. Je me lève avec prudence, décrochant le combiné pour entre de qui il s’agit sans prononcer le moindre mot. 
Un souffle, une inspiration, puis une voix... « C’est moi. »
 
L’air que je bloquais jusqu’ici dans mes poumons s’échappe dans un soupire rassurer. Je me surprends même à sourire, le cœur battant grâce à la voix qui me manquait tant. Je n’étais qu’une loque, une coquille vide dépourvue d’étincelle, jusqu’au jour où il a parlé. Deux mots insignifiants qui ont suffi à me redonner goût à la vie. Sans dire quoi que ce soit, j’appuie sur le bouton pour le laisser entrer. L’appréhension et l’excitation me domine, je raccroche et me mordille l’ongle du pouce, stoïque. Que faire ? Que dire ? Je n’avais pas songé à ce que je pouvais bien lui dire avant de lui envoyer ce message, désespérée et trop éprise pour passer un nouveau jour sans lui. J’aurais peut-être dû me changer ? Je regarde mon legging de danse qui me sert de pyjama et le T-shirt over size Friends qui masque mes hanches. Je ressemble à quelqu’un qui sort du lit mais sans avoir trouvé le sommeil. Je réarrange distraitement mes cheveux, enroulant les pointes autour de mon doigt en faisant les cents pas derrière la porte, le cerveau en off. Que dire et que faire après autant de temps ? Enfin, après de telles circonstances ? On s’est à peine échangé deux mots à la soirée karaoké avant que ça ne vire au drame... 
 
J'ai à peine le temps de réfléchir que des coups sont tapés sur la porte, me faisant faire volteface sur cette dernière en espérant qu’elle s’ouvre toute seule. Je ne sais même pas ce que je vais lui dire, et il est là derrière la porte. Le sang n’irrigue plus mon cerveau, je n’entends que le tambourinement de mon cœur dans les oreilles et ma respiration qui se saccade. Comment fait-il pour me rendre aussi vulnérable sans être là à proprement parlé ? Je regarde dans l’œillet de la porte avant de défaire les verrous qui bloquent la porte jusqu’en bas. Oui, ma paranoïa domine mon quotidien, la preuve en est ! Après avoir pris une grande inspiration, j’ouvre lentement la grande porte en bois et glisse un œil derrière, timidement.
 
Mon cœur rate un battement en voyant la cicatrice qui s’étend sur sa joue, un cadeau de notre agresseur ou une mauvaise chute ? Nous faisons bien la paire lui et moi. Mes sourcils se froncent d’inquiétude, je me mordille la lèvre et ouvre un peu plus la porte. Malgré sa blessure de guerre, il est toujours aussi beau. C’est toujours Nathan, ses cheveux dorés et son regard tendre. Une étrange chaleur commence à s’échapper de mon cœur jusque dans ma gorge et mon ventre alors que je le contemple, passant des contours gourmands de ses lèvres à la courbe de son nez jusqu’à la profondeur de ses yeux. Même en imaginant son visage pour m’aider à dormir, je ne me souvenais pas de tous les détails de sa peau qui le rend parfait. Je me tords les mains, oubliant ma blessure, le cœur gonflé prêt à exploser. Je n’ai pas bu d’alcool, pourtant j’ai la tête qui tourne et l’impression que je vais m’évanouir. Finalement, après un moment qui semble durer une éternité, j’approche les doigts de son visage pour effleurer sa balafre. Le contact est électrique et apaisant, mais ça ne suffit pas à panser mon cœur. C’est à cause de moi qu’il est comme ça... il s’est blessé en voulant me protéger. Ma lèvre se met à trembler alors que je caresse sa mâchoire. « Je... je suis désolée... »je marmonne de ma voix encore faible et enrouée par les cris. Si je n’étais pas intervenue auprès de Naya, l’homme n’aurait certainement pas piqué sa crise et essayer de m’attaquer... Désolée de l’avoir laisser sans nouvelles, de ne pas lui avoir adressé un mot, désolée de ne pas être parfaite, désolée de baisser les bras... j’étais tellement désolée de ne pas mériter son affection. 

Comme une délivrance, je fonds dans ses bras et m’accroche à lui désespérément. Les larmes roulent sur mes joues silencieusement alors que je l’enlace, inspirant son odeur pour m’en imprégner, soulager ma tension, soulager mes maux, soulager mon corps endoloris. Il est plus qu’un médicament, je renaît grâce à lui et à ce contact chaud. Que c’est bon de se sentir revivre.
« On.. On n’a pas l’air très malin tous les deux... »je dis dans un sourire en m’éloignant à peine pour le regarder dans les yeux. Malgré sa cicatrice rouge vif sur la joue, il est toujours aussi beau. Moi j’ai plus l’air d’une rescapée du Titanic à côté. Je colle mon front au siens et ferme les yeux, mon cœur battant à tout rompre contre sa poitrine. On s’est vu il y a seulement trois jours et pourtant, j’ai l’impression que ça fait une éternité. J’ai retrouvé la deuxième partie de mon âme, je me sens clairement moins seule à présent. Après une brève hésitation, je lui vole un baiser timide en me blottissant un peu plus entre ses bras protecteurs. Etreigne moi Nathan, et promet moi dans cette étreinte de ne jamais plus me laisser partir...

« Tu... tu entres ? » je demande, les lèvres encore sur les siennes à chercher son regard. Je ne voulais pas le laisser partir, pas encore une fois alors qu’il vient seulement d’arriver. Il me fallait plus qu’une simple étreinte, plus qu’un baiser langoureux pour apaiser mes peurs. Même si je me sentais plus en sécurité en sa présence que seule avec des verrous sur la porte. Je l’attire à l’intérieur en le prenant par la main. L’appartement où je vie n’a rien de celui qu’il partage avec Ezra. Plus petit et moins équipé dû aux faibles revenus que nous rassemblons à quatre, on apprend à être heureux sans rien que malheureux et riche. La porte menant au couloir donne directement sur la table à manger qui fait aussi office de salon avec son clic clac poussé dans le coin de la pièce et une télé datant du mariage de mes parents sur la table basse. Le tout fait une seule et unique pièce avec la cuisine qui n’offre pas beaucoup d’espace pour cuisiner, alors que c’est sa fonction première. Heureusement, j’ai une chambre pour moi tandis que les triplés partagent une seule et même pièce. Comme quand ils étaient enfants ! Je contemple mon espace de vie en essayant de me mettre à la place de Nathan, rougissante en me rendant compte de la précarité dans lequel je progresse au quotidien. Il n’était jamais venu aussi auparavant, il ne se rendait pas compte jusqu’à maintenant. J’espère que ça ne va pas trop l’embêter, lui qui est plus habitué à la classe moyenne, voir supérieur je pense... 

« Je ..ahem... désolée de.. Pour le SMS. J’avais vraiment envie de te voir... mais je ne savais pas comment... après autant de temps... » je lui tourne le dos, m’accrochant au dossier de la chaise comme si elle m’aidait à ne pas flancher. Comment expliquer mon mutisme sans tout lui raconter ? Était-ce vraiment le moment de l’embêter avec mes histoires, me justifier d’un trauma d’il y a plusieurs années alors qu’il traverse une mauvaise passe ? Je ne peux pas être égoïste à ce point-là, j’en ai déjà trop fait ces derniers temps... 
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# Mer 1 Sep - 13:58

And if you ever need love

I'll be standing at your door

Swanny & Nate


Les secondes s’étaient transformées en minutes, less minutes en heures puis j’avais perdu le fil. Rien n’avait de sens quand Swan n’était pas dans les parages et je ne savais qu’en penser. C’était donc vrai, un seul être vous manque et tout est dépeuplé. Malgré mes tentatives de penser à autre chose, tout m’avait toujours ramené à elle, à son regard si doux, à sa peau si attirante, à sa voix… Puis à ce cri déchirant que je n’avais pu empêcher. J’avais vraiment été minable du début à la fin de cette soirée, n’emportant comme seul souvenir qu’une vilaine cicatrice qui, d’après les médecins, serait aussi éphémère que cette relation merveilleuse que j’avais eu avec elle. Je connaissais pourtant l’histoire, j’aurais dû savoir : à voler trop près du soleil on ne peut que se bruler les ailes. C’était arrivé à d’autre, on en avait même fait des poème mais je n’avais rien écouté, trop aveuglé par sa lumière, trop émerveillé par cette chance irréelle.

Dur retour à la réalité.

Jusqu’à ce petit message à la fois terriblement distant et atrocement chaleureux. Elle avait besoin de moi. Il était horrible de m’en réjouir, de profiter de cette pseudo position de force, de sa faiblesse. Quand étais-je devenu de ces hommes qui profitent de la fragilité des femmes ? Je l’ignore, mon cerveau n’était de toute façon plus en mesure de réfléchir à ce moment là. J’avais encore plus besoin d’elle que d’elle de moi, voilà la triste vérité. Il ne me fallut que quelques instants pour être prêt et à peine quelques uns de plus pour être devant sa porte. Trop rapide ? Sans doute oui mais j’avais le souffle trop court et elle était mon oxygène. Égoïste, fou, appelez ça comme vous le voulez, plus rien n’avait d’importance bien que je me retrouve perdu devant sa porte. Que faire ? Que dire ? Peut-être avait-elle besoin de moi pour changer une ampoule ? Qu’importe, je voulais la revoir, j’en avais besoin, ça faisait partie de mon deal d’ange gardien de toute façon… Juste l’avoir dans ma vie, juste me réjouir de sa simple existence, être là quoi qu’il en coûte.

Je sonne, mon cœur pendu à sa décision, le souffle coupé par le doute. Et si elle n’ouvrait pas ? Et si c’était pour me dire de disparaître de sa vie ? Non, elle aurait formulé le message autrement, sûrement avec le fameux « il faut qu’on parle » que tous les hommes redoutent comme la peste… Le bruit strident de la porte qui s’ouvre me sort de ma rêverie et je ne peux que monter les marches quatre à quatre, incapable d’attendre plus longtemps pour un quelconque ascenseur. Mon cerveau tourne si vite qu’il ne peut plus réfléchir et mon souffle est trop court pour l’oxygéné correctement. Inutile de parler de mon coeur qui, lui, ne sait plus s’il doit battre à la chamade ou couler gentiment au fond de mon estomac… Il se contente donc d’un battement erratique et douloureux qui ne m’aide pas. Tant pis,  il est trop tard pour faire demi-tour de toute façon et je n’en suis pas capable, j’ai besoin de la voir moi aussi, besoin de savoir. Bien que je sois aussi conscient que cela pourrait me tuer mais à quoi bon vivre si c’est pour souffrir de ce doute terrible ? Si c’est pour vivre sans elle ?

Tant pis.

Le mélange de peur et de bonheur me prend à la gorge avec violence alors que la dernière porte s’ouvre. Swan n’est pas la Swan que je connais mais elle n’en reste pas moins à couper le souffle. Quoi qu’elle porte, même sans maquillage, elle est la plus belle créature que j’ai jamais croisé et mon être entier s’embrase à sa vue. J’ai envie de la prendre dans mes bras, de m’emparer de ses lèvres, de lui dire à quel point je l’aime et à quel point je suis désolé… Hors rien ne vient, pas un mot, pas un son, je suis tétanisé. Combien de secondes s’écoulent entre le moment ou la porte s’ouvre et celui ou sa main effleure ma blessure ? Je ne peux vous le dire, le temps s’est arrêté, j’ai perdu toute conscience, ne tenant debout que par un étrange miracle. Cette fois ce sont ses doigts délicats qui me tirent de mon état, caressant doucement le pourtour de ma cicatrice, rapidement suivi par sa voix tremblante d’émotions. Que dit-elle ? Mon cerveau ne se reconnecte pas assez vite et les mots me passent au dessus de la tête sans faire sens.

Gros naze…

Par chance, ce n’était visiblement pas une question puisqu’elle ne s’inquiète pas de mon silence, fondant plutôt en larme dans mes bras, finissant de me briser le cœur… Très gros naze. Presque instinctivement, mes bras enroulent sa taille, retrouvant la place qui leur plaisait tant et qui me faisait me sentir si vivant. Je la serre contre moi, trop ému par son état pour réellement savoir quoi lui dire jusqu’à ce qu’un « je suis désolé » ne parvienne enfin à franchir mes lèvres avant qu’elles ne partent se réfugier dans ses cheveux. Son odeur m’a manqué, sa chaleur, sa douceur… Je ferme les yeux pour retenir ma propre émotion, sentant mes doigts trembler sur ses hanches alors que je l’attire un peu plus contre moi. Si elle savait à quel point elle m’avait manqué !

« Oh tu sais, j’ai l’habitude… »

Souriais-je alors qu’elle s’éloigne un peu de moi avec un léger sourire. Je n’ai jamais l’air très malin mais c’est vrai que nous sommes encore sur le pas de la porte et que nous n’avons pas vraiment échangé le moindre mot depuis mon arrivée… Ce qui n’est pas vraiment pour me déplaire dans le sens ou je ne sais pas trop quoi dire ou comment agir… Plusieurs jours de silence, ce malentendu monstrueux lors de notre dernière soirée, cet attaque traumatisante pour nous tous… Trop de choses pour les ignorer et pas assez entre temps pour justifier un retour à la normale rapide… Et quel normale en plus ? Nous n’avions pas mis de mots sur notre histoire, elle était trop fraîche, trop incertaine pour le moment… Pourtant j’avais envie de plus, j’avais besoin de plus même, besoin d’elle… Trop sûrement, surtout que je ne méritais clairement pas une femme pareille, encore moins avec cette attitude qui ne me ressemblait pas… Quel monstre !

« Si tu veux bien de moi. »

Dis-je avec une certaine timidité maintenant qu’elle m’invite à entrer. J’ai envie oui, je veux passer du temps avec elle, rester dans ses bras, prolonger ce timide baiser qu’elle vient de me voler et qui a fait décoller mon coeur jusqu’à la stratosphère… Dieu que ses lèvres sont douces, comme elles m’avaient manqué et comme j’aimerais les garder encore, ne plus les lâcher quitte à ne plus jamais respirer que son souffle… Si elle savait ! Hors je ne parviens pas à dire plus, me contentant de la suivre sans prêter attention à ce qui nous entoure, mon regard ne la lâchant pas, admirant chaque détail de peur que ce soit la dernière fois. Ses courbes délicates, sa démarche féline, ses longs cheveux, sa peau dorée… Une véritable déesse que je ne devrais même pas avoir le droit de toucher tant elle est merveilleuse.

Une fois encore, je suis tiré de ma transe par sa voix, ses mots m’arrivant cette fois en pleine poire avec une violence improbable… Elle est désolée ? Elle avait envie de me voir mais ne savait pas comment me le dire ? Se rendait-elle compte que tout était de ma faute ? Que c’est aux hommes de donner des nouvelles, de faire le premier pas ? Je me sens encore plus minable, mon coeur déjà en miette commençant à présent à prendre feu sous cette culpabilité accablante. Que minable ! Je serre les poings tout en baissant les yeux,  presque soulagé qu’elle me tourne le dos pour qu’elle ne puisse pas voir ma déchéance…Un monstre sans coeur,  un moins que rien, elle mérite tellement mieux que moi et je mérite une vraie punition ! Si elle pouvait m’en coller une histoire de me remettre un peu sur le droit chemin ! Mais rien, elle reste dos à moi, appuyée sur la chaise comme si son sens de l’équilibre en dépendait…

Après un bref silence durant lequel je tente de me ressaisir, je décide d’agir. Un pas incertain, puis un autre, puis mes bras qui entourent à nouveau sa taille alors que mon buste se colle délicatement à son dos. Rien de malsain, une proximité tendre sans être étouffante qui me permet d’enfouir doucement mon visage dans sa nuque. Son odeur me fait frissonner et sa chaleur me redonne un peu de courage, assez pour prendre une grande inspiration qui m’aide à débloquer les mots coincés au fond de ma gorge depuis tout à l’heure. Rien de très sûr, sans doute rien de très habile non plus mais au moins ils sortent, au moins je prends un semblant de responsabilité, elle à le droit de savoir, elle n’a pas le droit de se sentir si coupable à cause de moi, alors que tout est de ma faute, comme toujours… Putain de monstre.

« C’est moi qui devrait être désolé, j’aurai dû t’écrire, prendre des nouvelles mais… Avec mon attitude avant l’incident je… Je ne savais pas comment faire et j’avais peur que tu ne veuille plus me parler. Ce serait légitime, j’ai vraiment été très nul, j’en suis terriblement désolé… »

Articulais-je avant de voler un baiser discret au creux de son oreille, ne pouvant qu’espérer obtenir son pardon… Si elle savait.  

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# Dim 5 Sep - 11:41


One eternity later..
Swan & Nathan

Souvent je me demande pourquoi ma vie n’est pas juste un long fleuve tranquille. Comme le début d’un film avec un début, un milieu et une fin. Pas seulement un entremêlement de péripéties qui n’ont aucun sens. Tomber dans le vide en espérant que l’impact ne soit pas fatal, regarder Titanic en espérant le voir finir sa course jusqu’en Amérique, espérer qu’il y a d’autres alternatives à nos choix. Que, finalement, tout ne nous ramène pas au même point. Et pourtant...  
Chaque étape de ma vie se conclus toujours de la même façon : allongée douloureusement sur un sol en béton, le goût du sang dans la bouche, les larmes au coin des yeux et la gorge enflée par mes cris. Séquelles de mes mauvais choix ? Pourtant celui-ci me semblait adéquat. Nathan Carter n’est pas le genre de choix que l’on regrette ou qui vous conduit là où ça m’a menée. Non, je pense que tout ceci est le résultat d’un mauvais karma... le résultat d’une vie antérieure vouée au culte de Satan certainement ? En tout cas, je pense que le sort s’acharne et me fait comprendre que le bonheur n’a pas sa place ici. Que je suis destinée à offrir aux autres sans rien espérer en retour...  
Ça me fait penser à cette discussion avec mon psychologue au lendemain de l’agression, tiens : ses interrogations au sujet de mon état d’esprit, de ma position au sein d’une famille désunie, les doutes, les rancœurs, et tutti quanti. Autant dire que quand je sors de son cabinet, j’ai le moral dans les chaussettes et l’impression que l’on écrase mon cœur avec une rangers. Moi qui pensais qu’il me faisait du bien à l’âme, c’est tout le contraire... à force de me pousser dans mes retranchements, me pousser à me remettre en question, me pousser à m’interroger sur mes relations, je commence à douter de tout à commencer par moi-même. Comme dans “ The Truman show “, paranoïaque au possible jusqu’à ne plus trouver le courage de quitter mon appartement. Sauf qu’il n’y a pas de caméras et le monde entier n’épie pas le moindre de mes faits et gestes à la loupe. Juste paranoïaque. Apeurée et prête à planter le premier malfaiteur avec un couteau de cuisine qui ne quitte pas ma table de chevet depuis trois jours. Le traumatisme n’est-il pas une sorte d’automutilation finalement... ? Aucune putain d’idée.   
  
Je souris à mon frère qui quitte les lieux à la hâte, prêt à passer un examen déterminant pour l’ensemble de sa carrière de médecin. Mon sourire sonne faux, mais il est trop pressé pour s’en rendre compte sur le moment, la tête ailleurs et pas stressé le moins du monde. Le stress je le cumule déjà assez pour deux, seule pour la 1ère fois depuis trois jours. Trois jours ou trois ans ? Je ne sais même plus. J’ai l’impression que ça fait des mois que je trimbale cette anxiété et embaume les lieux d’une énergie étouffante et négative. J’observe la porte pendant plusieurs minutes, m’attendant à ce qu’Aubin revienne finalement sur ses pas pour rester à mes côtés, promettant de ne plus jamais m’abandonner. Serait-ce égoïste de ma part ou de la sienne de mettre ses rêves en stand by pour s’occuper d’une loque humaine ? Certainement un juste retour des choses étant donné que j’ai littéralement mis ma vie en pause pour satisfaire les besoins de trois grands garçons. Arrrrrh Swan tu deviens cynique maintenant...   
  
Ma vue se trouble à force d’observer la porte qui reste obstinément immobile. Il ne reviendra pas. Normal, je l’ai encouragé à partir. Il ne reviendra pas. Je prends une grande inspiration et me lève pour fermer les trois verrous rouillés par le temps. Jusqu’ici, je ne voyais pas l’utilité de m’en servir... Même si le quartier n’est pas très fiable, je me sentais en sécurité en fermant juste la porte à clé. Aujourd’hui je ne pourrais même plus fermer l’œil rien qu’à savoir que les petites chaînes qui retiennent la porte au mur ne sont pas fixées. Une fois tout consciencieusement verrouillé, je jette un regard dans le judas qui donne sur le couloir en retenant mon souffle. Toujours cette angoisse de voir un visage menaçant se profiler dans ce minuscule champ de vision. Mais rien. Juste un couloir plongé dans la pénombre avec la lumière du plafond qui vacille. Je soupire en m’appuyant dos à la porte, ne pouvant m’empêcher de penser que je suis ridicule d’être autant sur mes gardes. Mais une petite voix au fond de mon cœur me dit de rester prudente, qu’il est certainement encore en cavale...  
  
Il est certainement à ma recherche. Prête à égorger tous les témoins gênants qui pourraient le nuire. A commencer par moi, la plus faible des quatre.   
  
Je porte un instant la main à ma gorge, mon pouls s’emballe et j’ai du mal à respirer. Certainement un effet secondaire des anti-douleurs. Ce n’est pas possible autrement. Mais... et si je tombe dans les pommes ? Personne ne sera là avant au moins trois heures... voir la soirée. Et si je m’étouffe... ? Ou pire... s’il découvre où j’habite et se décide à défoncer ma porte avec une hache ? Improbable mais pas impossible. Je jette un coup d’œil vers mon téléphone, face contre la table qui semble m’appeler, me supplier. Ce n’est pas une bonne idée... et pourtant ce qui me traverse l’esprit me réchauffe le cœur et me donne des palpitations. Mon corps le réclame mais mon esprit me l’interdit. Je ne peux pas lui ordonner de venir quand bon me semble, pas comme ça, pas après trois jours de galère... ou bien si ? Pour une fois, mon corps fait abstraction des avertissements de mon esprit et se laisse guider par mon cœur : un sms court, clair mais efficace est envoyé en une seconde. J’aurais aimé lui téléphoner, entendre sa voix pour calmer mon rythme cardiaque et me plonger dans une transe sensorielle. Juste m’apaiser verbalement en entant le doux son de cet homme que j’aime déjà beaucoup trop en si peu de temps. Mais l’apaisement ne serait que dans un sens, ma panique serait facilement détectable dans ma voix. Je ne veux pas passer pour une folle ou l’inquiéter... même si le mal est fait de part ces trois jours de silence mortel. Est-ce que je fais réellement le bon choix cette fois ? Encore une fois, ma raison n’est pas convaincante et je deviens égoïste. L’envie de le sentir contre moi et me laisser allez à ses baisers est bien trop forte, je ne peux même plus réfléchir ou penser clairement. Je suis devenue un zombie en mal d’amour...  
  
Je ne pouvais pas lui faire ça. C’était comme l’obligé à souffrir en ma présence. La présence d’une égoïste qui a besoin de combler un manque d’amour datant de plusieurs années. Non, Nathan est plus que ça même si j’ai du mal à me l’avouer. Je regarde mon reflet dans le miroir de fortune posé sur un des meubles et fait la grimace. Je n’ai malheureusement pas le temps de me faire une beauté avant qu’il arrive, et quand bien même... cet énorme hématome violacé qui s’étend sur ma pommette ne risque pas de disparaître sous une épaisse couche de maquillage. J’ai l’impression de dépérir, moi qui ne me nourris plus depuis trois jours. Si je bois encore de l’eau mais à contre cœur... Il va sûrement être dégoûté en me voyant, moi qui n’étais déjà pas spécialement à mon avantage de base là c’est de pire en pire. Je retourne avec humeur le miroir pour cacher mon reflet, préférant vivre dans le déni.   
  
« C'est moi. »  deux mots qui suffisent à faire danser mon cœur. Je n’ai même plus assez de place dans la poitrine, il risque de sortir à force de battre aussi fort. J’autorise l’accès à la porte d’en bas et retiens ma respiration. Sa voix est comme un anti-douleur sur mes nerfs, je suis automatiquement apaisée et mes tremblements ont cessés. Comment fait-il pour m’adoucir autant ? Maintenant qu’il est dans les parages, ma peur se dissipe. Je sais que je ne crains plus l’intrusion de quiconque prêt à me tuer tant qu’il est là pour me protéger. Mon ange gardien...  
Malgré la douleur lancinante, un sourire apparaît au coin de mes pommettes. Celui-ci, ce n’est pas du chiqué. Il est réel et ô comme ça fait du bien. J’appuie doucement la tête contre la porte et ferme les yeux, la main sur la poignée prête à lui ouvrir dès qu’il sera derrière. Même si je l’entends monter les marches en trombe, l’insonorisation laisse à désirer dans cet immeuble, une éternité s’écoule avant qu’il n’arrive enfin devant chez moi. Je me mords la lèvre jusqu’à ce qu’elle devienne rouge vif, les jointures blanches à force de tenir la poignée avec énergie. On n'a jamais été aussi proche des retrouvailles, et pourtant j’aimerais faire durer ce moment d’intensité. Cette énergie étouffante où la séparation est minime mais le bonheur si proche à la fois. Je ne pensais pas pouvoir ressentir ça un jour. Comme si j’étais faite entièrement d’électricité statique et qu’il était de l’essence, prêt à tout faire disjoncter. Par réflexe, je regarde à nouveau dans le judas et mon souffle se coupe. Malgré la balafre qu’il porte sur la même joue que moi, il est toujours aussi beau. Son air à la fois perdu et candide que j’aime tant, son allure timide mais sa force de caractère et physique... mon corps se liquéfie sur place. Si je n’avais pas la main sur la poignée pour me retenir, je crois que je me serais écroulée. Quoi qu’un bouche-à-bouche ne serait pas de refus...  
  
Je veux ouvrir la porte mais une résistance me rappelle la présence des trois verrous bien enclenchés. Lentement, je les défaits l’un après l’autre puis ouvre la porte dans un grincement sordide. Son odeur qui m’avait tant manqué est la première chose qui m’alerte. Je devrais lui piquer un de ses vêtements pour dormir avec pour l’éternité et ne jamais le laver. Jamais. C’est une idée à creuser ! Je passe timidement la tête par l’entrebâillement de la porte, prête à lui faire découvrir mon visage tuméfié et mon air de vampire. Moi et mes origines Indienne ont peu allez se rhabiller, j’ai plus l’air d’un croque mort Russe qu’autre chose. Lui n’a pas changer : malgré ses blessures et son air inquiet, il est toujours aussi beau. Automatiquement, ma main caresse avec délicatesse les pourtours de sa blessure, donnant plus de réalité à ces retrouvailles nébuleuses. J’ai l'impression de planer. Est-ce qu’il est réellement devant moi ? Je le touche mais... mon cœur bat si fort dans ma poitrine, la dopamine de bonheur est si intense que j’ai l’impression de perdre pieds.  
  
Et je perds pieds.  
  
Les larmes n’attendent pas mon autorisation pour couler librement sur mes joues. Un sentiment de culpabilité vient gangrener la joie de le revoir, je l’enlace comme si ma vie en dépendant. Je n’aime pas pleurer. Surtout devant ceux qui me tiennent à cœur. C’est être en détresse et baisser ses barrières de protection. S’ouvrir à l’autre réellement et lui montrer ce que l’on est réellement. Je veux que Nathan me voie telle que je suis. Je ne suis pas forcément quelqu’un de bien, j’ai mes défauts et je suis faible. Ça s’est prouvé l’autre soir, je n’ai pas eu le courage de faire face à ce monstre... Je ne mérite pas quelqu’un prêt à se faire massacrer pour ma propre vie. Le corps secoué de spasmes dû à mes sanglots, je l’enlace contre moi en passant ma main dans ses cheveux, le nez blottis dans son cou.  
  
« Je suis désolé »  comment ? Pourquoi donc ? C’est moi qui ai tout foiré du début à la fin. Si j’avais eu le courage de lui parler plus clairement de ce que je ressens et de ce que j’ai pu ressentir face à son semblant de “ rejet “ à la soirée, nous n’en serions certainement pas là. Mais plutôt qu’être adulte et verbaliser mes douleurs, j’ai préféré bouder et m’effacer. Typique... je m’en veux terriblement de ne pas être un peu plus courageuse. Juste d’assumer ce que je ressens et espérer que cette fois-ci mes choix soient les bons. J’embrasse tendrement l’intérieur de son cou et de sa nuque, inspirant son parfum avec délectation alors que mes larmes cessent enfin de couler. Je parle sans réellement parler, mes paroles ne font pas sens dans mon esprit et je ne m’entends même pas. L’émotion est trop vive pour que mes sens puissent se connecter. Je me délecte simplement de ses bras qui m’entourent et de la puissance de son câlin. Comme s’il ne voulait plus me lâcher, de toute façon je ne voulais plus le quitter. Il était mon évidence, je ne pouvais le nier indéfiniment. Le pouvoir d’une accolade et ses miracles...   
Nous n’étions pas malins d’ainsi se brouiller pour si peu, de chipoter sur des détails et se bouder pour des incompréhensions alors que, finalement, quelques instants plus tard, nous avons bien faillis ne plus jamais nous revoir. Braver la mort permet de remettre en question ses priorités. La mienne, c’était Nathan, c'était évident. Comprendre cela c’est aussi comprendre que je vais devoir ouvrir mon cœur plus que nécessaire.  
  
« Tu... tu entres ? » « Si tu veux bien de moi. » je le regarde en levant légèrement un sourcil, le sourire en coin. « Toujours... » je marmonne en le contemplant avec intérêt avant de rétorquer sur un ton plus léger « Puis, pour être honnête... je ne suis pas très à l’aise à l’idée de rester dans ce couloir... » je lui avoue avec une certaine timidité. Bien que la présence de Nate à mes côtés aide beaucoup à me sentir plus en sécurité, cet endroit me fiche toujours la chair de poule. On ne sait jamais qui pourrait débouler pour essayer de nous attaquer par derrière ou pire... mais je préfère ne pas y penser ! Surtout avec ses murs épais comme du papier peint, on a eu faire un sacré cinéma pour les voisins. Pour une fois que c’est ma famille qui fait des histoires...  
  
Prise d’une timidité soudaine à l’idée d’être tous les deux chez moi, je lui tourne légèrement le dos pour cacher le rouge qui me monte aux joues. Je n’ai jamais eu honte de ce que je suis, ni de ce que nous avons sacrifier pour en arriver là. Cet endroit n’est pas immense et il est peut-être un peu délabré mais c’est chez nous, et on est heureux à notre façon. Je sais que Nathan n’est pas habitué à ce genre de mode de vie, bien au contraire, et même si je sais qu’il ne me jugera pas par politesse je ne peux m’empêcher d’être un peu intimidé en voyant mon chez moi avec des yeux extérieurs. L’apparence n’est qu’apparence, tout est dans le psychique. Je lance un regard panoramique à la pièce lourdement meublée en m’appuyant sur la chaise face à moi, prenant une grande inspiration avant de me lancer dans un laïus sans queue ni tête. Bégaiements et excuses approximatifs, je ne sais plus trouver mes mots. J’aimerais pouvoir me lancer dans une déclaration plus profonde, être capable d’articuler un mot ou deux et ne pas perdre la face pour une fois. Mais c’est un échec cuisant, je ne suis même pas capable de le regarder dans les yeux. Moi qui pensais être forte et courageuse, depuis que Nathan a déboulé dans ma vie mes principes font du yoyo et je repasse par la case adolescente.  
  
« C’est moi qui devrais être désolé, j’aurai dû t’écrire, prendre des nouvelles mais… Avec mon attitude avant l’incident je… Je ne savais pas comment faire et j’avais peur que tu ne veuille plus me parler. Ce serait légitime, j’ai vraiment été très nul, j’en suis terriblement désolé… » ses bras m’entourent et je laisse retomber mon corps contre le siens, fermant un instant les yeux pour apaiser le mal de tête qui pointe le bout de son nez. Trop d’émotions, un déferlement de passion inachevé qui a pris d’assaut mon corps, je ne suis pas assez forte pour résister à autant. La preuve. Cette soudaine proximité me réchauffe le cœur et les hanches, un frisson de bonheur s’en vient dans ma nuque jusqu’au creux de mes reins. Je viens caresser ses mains nonchalamment posées sur mon ventre, tournant légèrement la tête sur le côté pour abuser un peu plus égoïstement de ses baisers. J’étais en manque de tout ça. En manque de cette tendresse que nous partagions autrefois entre deux hôtels, cachés loin des regards indiscrets. Nos moments hors du temps qui faisait me sentir vivante et belle, ondulant dans ses bras comme une sirène. Il hypnotisait mes sens à chacun de ses contacts, me donne des vertiges, le tournis... si la situation n’était pas si critique, je ronronnerais dans l’espoir qu’il m’offre un peu plus que des baisers platoniques. Je fais passer mes cheveux sur une épaule afin qu’il accède plus facilement à ma peau pour la couvrir de baiser, un sourire taquin au visage malgré la gravité de la conversation. Je n’y pouvais rien, comment ne pas être stimulé quand ses lèvres si douces viennent picorer ma peau ? Impossible.  
 
« Il n'est pas seulement question de ça, Nate... » je souffle en tournant ma tête vers lui, la bouche trop proche de la sienne pour que ça en devienne décent. Mon rythme cardiaque s’accélère ou c’est une bombe qui vient d’exploser dans mes entrailles ? « Je veux dire... c’est autant ma faute que de la tienne... j’aurais dû... enfin... » je baisse timidement les yeux pour qu’il ne puisse pas sonder mon regard  « J’aurais dû parler de tout ça avec toi avant cette soirée. » double lecture et vacillement au sujet de mon ancienne relation amoureuse chaotique ? Probablement. La vérité c’est que je ne pouvais plus continuer à être aussi secrète sur moi-même alors qu’il m’avait déjà pratiquement tout dit. C’était injuste. Je prends une grande inspiration et regarde un peu autour de moi, cherchant mes mots. « On devrait parler de tout ça et... ne plus faire comme si de rien était. Genre... Depuis cette soirée c’est... c’est compliqué pour moi. J’ai peur constamment... » je caresse sa joue du dos de ma main en contemplant ses lèvres. « Peur qu’un jour tu te rendes compte que tout est de ma faute, que j’attire ce genre d’incident... » je caresse sa lèvre inférieure avec la pulpe de mon pouce « C’est ma faute et tu n’as pas à te porter responsable de tout ça... tu m’as sauvé la vie, de bien des façons. » je pose sa main sur mon ventre en la passant sous mon t-shirt  « Je veux juste que tu aies conscience que... que ça risque peut-être de recommencer... que j’attire les mauvaises ondes et les drames. Et je comprendrais que tu décides de passer cette porte et ne plus jamais revenir si tu le souhaite... » moi ? Ne plus jamais lui adresser la parole ? Quelle incohérence. Il a été plus pour moi que je ne l’ai été pour lui. Il est mon ange gardien et le prouve encore aujourd’hui. Moi je suis juste une malédiction qui n’aura certainement jamais de répit. Je laisse sa main caresser les cicatrices qui font mes complexes tout en touchant du bout des doigts sa blessure qui me fait mal au cœur. Il a besoin de savoir, d’avoir toutes les clés en main pour prendre la décision de me laisser à jamais ou non. J’ai peut-être été un brin dramatique en m’affirmant responsable de l’horreur que nous avons subie, mais c’est comme si j’étais destinée à être dans cette position. Et je ne veux pas attirer Nathan dans mon malheur. Je tiens trop à lui pour le briser. Il faut qu’on parle de tout ça... il faut qu’il sache. 
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Nathan J. Carter
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# Ven 10 Sep - 8:45

And if you ever need love

I'll be standing at your door

Swanny & Nate



J'avais été idiot de ne rien dire, de ne pas tenter, ne serait-ce qu'un peu... Logan avait raison, je risquais de la perdre dans les deux cas, autant tout lui avouer ! Seulement j'avait eu peur, trop impressionné par mes sentiments et sa perfection, un vrai minable. Une chance qu'elle me pardonne un peu, que ce soit pour mon geste pseudo héroïque ou pour autre chose, je ne pouvais pas laisser passer cette opportunité inespérée.

Dire que j'avais foncé était en deçà de la réalité, il n'y avait même pas de mot en fait... Bien que je me sois arrêté net devant sa porte, soudain paralysé par mon impuissance. Enfin, "impuissance" n'était pas très approprié en vue de l'excellent fonctionnement de mon organisme à ce niveau, à mon plus grand regret d'ailleurs... Ah les joies d'être un homme dans la fleur de l'âge ! Heureusement que je savais me contrôler, assez pour ne pas avoir "l'air" excité de la revoir.

C'était pourtant le cas, j'étais autant excité que terrorisé.... Paye donc la tête que je devais tirer alors qu'elle ouvrait finalement la porte, toujours aussi magnifique malgré la fatigue visible. Comment pouvais-je espérer une seule seconde qu'elle veuille de moi alors que sa liste de prétendants devait être longue comme le bras ! Quel naïf j'étais ! Je n'étais sûrement là que pour mieux me faire jeter, pour reprendre un coup bien plus violent que tout ceux que j'avais jamais reçu. Masochiste en plus du reste donc, sans grande surprise.

Et pourtant la sentir contre moi, sentir ses lèvres dans mon cou me fait un bien fou, le genre de bien qui peut effacer toutes les douleurs du monde en un rien de temps. Puis-je espérer ? N'étais-je donc pas là pour mourir ? Difficile à dire et nous devons en effet avoir l'air idiot à nous cajoler ainsi sur le pas de la porte... Une habitude pour moi mais par pour elle sans doute. Elle qui est si parfaite, si belle, si douce et dont le parfum me rend fou... Il m'est impossible d'expliquer à quel point elle affecte chaque parcelle de mon corps, chacun de mes rares neurones aussi, une vraie tempête mystique jusqu'au plus profond recoin de mon être. Terriblement magique.

« C'est pourtant un couloir fort sympathique. »

Souriais-je, me réfugiant une énième fois derrière mon humour pourrit pour tenter de cacher ma gêne. Bravo Nate, brillant... Par chance je me rattrape un peu une fois à l'intérieur de l'appartement, parvenant par miracle à articuler des excuses plus ou moins cohérente, ne parvenant pas à résister à l'appel de son corps. Dangereux, elle aurait pu me rejeter, s'éloigner de mon étreinte, la redouter... Mais elle n'en fit rien, se blottissant même un peu plus contre moi, semblant même quémander silencieusement plus de baisers. J'obéis, trop heureux de sentir à nouveau la chaleur douce de sa peau sous mes lèvres transie.

Puis mon coeur s'arrête à sa réponse : « Il n'est pas seulement question de ça... » Et bouse... Sans compter son visage à présent trop proche du mien qui m'empêche d'y voir clair et qui me tétanise à nouveau. Voilà, le coup de poignard arrive, il est imminent, une épée de Damoclès prête à me couper en deux... Ma gorge se serre, m'empêchant de déglutir ou de respirer, adieu monde cruel !

Puis tout s'apaise aussi soudainement bien que ce soit d'une étrange manière. « Autant de ma faute » ?! À quel moment ? Par quelle sorcellerie est-elle responsable de quoi que ce soit ? Non ! Non, c'est moi qui ait tout fait foiré par mon manque de courage, par ma lâcheté vis-à-vis de mes sentiments ! Moi qui aurait dû prendre les devants, jouer carte sur table ! Mais non, Swan s'accuse aussi de notre clair manque de communication, ce manque qui a effectivement rendu cette soirée plus dramatique qu'elle ne l'était déjà... Et Dieu seul sait que ce n'était pas nécessaire en vue de la finalité !

« Ta faute ? » Murmurais-je, peinant à croire ce que j'entendais. Certes, nous aurions dû parler mais elle était presque entrain de s'accuser pour l'agression là non ? « Swan... » Repris-je dans un souffle, meurtrit qu'elle puisse penser une chose pareille. Attirer les drame ? Elle parle à un orphelin là quand même, c'est moi qui avait la palme je pense... Puis même, qu'elle idée ! « Je sais que tu as traversé beaucoup de drames toi aussi mais tu ne peux pas t'en vouloir, tu n'es que la victime de tout ça, pas la cause ! L'agression n'étais pas de ta faute, ma stupidité n'est pas de ta faute et... Et rien n'est de ta faute ! » Répondis-je, sentant ma voix trembler un peu plus que de raison face à ce trop plein d'émotion empiré par le contact de ses doigts délicat sur ma peau. « Nous sommes tous les deux responsables de notre manque de communication mais le reste n'est pas entre nos mains. » Continuais-je, la serrant un peu plus contre moi, mes mains toujours sagement sur ses hanches. « Puis moins et moins ça fait plus non ? » Souriais-je, espérant alléger un peu l'atmosphère tout en cachant maladroitement ma gêne toujours bien présente. Je ne savais pas quoi faire pour qu'elle comprenne, pour qu'elle se sente mieux. « Je ne peux pas dire que j'attire les bonnes ondes non plus tu sais alors peut-être qu'à nous deux nous pourrions rompre le sort ? » Demandais-je, presque timidement avec un petit sourire en coin. « Et de toutes les erreurs que j'ai pu faire dans ma vie je pense que franchir cette porte maintenant serait la pire... » Avouais-je, me pinçant les lèvres en espérant qu'elle comprenne le sens profond de cette petite phrase. Je ne voulais pas passer cette porte, pas sans elle, jamais... « Swan je... » Je t'aime... Mais les mots ne viennent pas, bloqué par la peur qu'il soit trop tôt pour être avoué de la sorte. « Je tiens beaucoup à toi et... Et j'ai très envie de voir ce que notre histoire peu devenir malgré les drames et les tempêtes. »

Avouais-je à nouveau, osant enfin lever les yeux vers les siens, plus sincère que jamais. Mon corps est toujours dans cette étrange paralysie, mon cœur battant de façon erratique au point de rendre mon souffle irrégulier. Si seulement elle savait l'effet qu'elle me faisait !

(c) ANAPHORE

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    The vacancy that sat in my heart is a space that now you hold. 'Cause it doesn't seem merely assembled and I can't help but stare, 'cause I see truth somewhere in your eyes. I can't ever change without you, you are the love of my life.+ aeairiel.

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# Mer 22 Sep - 10:23


One eternity later..
Swan & Nathan
Frustration.
Frustration et perte de contrôle. Deux mots qui reviennent constamment quand je suis en présence de Nathan. Frustrée de ne pas être capable de m’ouvrir un peu plus, par peur qu’il me rejette, faire un pas en avant pour deux pas en arrière. C’est vivre sur un fil et ne pas trouver son équilibre, oscillant entre les “peut-être” et les " Pourquoi pas ? “ . Comment être sûre que je n’aurais plus jamais mal ? Comment savoir si je pourrais un jour à nouveau trouver le sommeil ? Des questionnements, des interrogations qui n’ont plus aucun sens quand il est près de moi. Car il me protège, même sans me toucher. Son énergie protectrice émane tout autour de lui, emplissant mon cœur d’un doux cocon rassurant. Plus rien ne peut m’arriver quand il est dans les parages, je sais qu’il ne me laissera plus jamais entre les mains d’un monstre. Et pourtant...
Suis-je vraiment prête à prendre le risque ? Il n’est plus question de moi, mais de lui. Serais-je prête à le sacrifier à mes dépends ? Le voir combattre mes démons quotidiennement et s’oublier peu à peu ? Suis-je vraiment égoïste à ce point-là ? Bien sûr que non. Nathan ne mérite pas tant d’insécurité, il vaut mieux que ça. Mais comment lui expliquer sans perdre mes mots ? Lui expliquer clairement sans que ma gorge ne se serre et que l’anxiété ne refasse surface ? Je ne sais pas... de plus, est-ce vraiment le moment de tout déballer ? Dois-je lui laisser un peu de répit, garder tout pour moi et ne me livrer que sur mon lit de mort ? S'il a le courage de me supporter jusque-là, rien n’est moins sûr. Trop d’interrogations qui me font mal au crâne, je ne sais plus où donner de la tête et je n’aime pas ça.  

La perte de contrôle... l’impression que tout m’échappe, que je ne maitrise plus rien, même pas mon souffle qui se saccade quand il me touche. Ce n’est pas dans mes habitudes de ne plus pouvoir gérer, j’ai fait ça toute ma vie. A partir du moment où j’ai pris le rôle de femme de maison à mes quinze ans, ma vie est devenue un planning du matin jusqu’au soir. Une heure pour une tâche, mes affaires étiquetés, mes to-do List rédigées... tout, jusque dans ma propre tête, était au carré.  
Mais ça c’était avant que je ne croise la route de Nathan Carter...
Maintenant, plus rien ne se connecte là-haut. Le fil rouge est dans le trous bleu et ça va finir par disjoncter. L’impression que les petits bonshommes dans ma tête, autrefois en costume cravates qui géraient mes émotions comme on gère des dossiers de bureaux, sont entrain de tout saccager et mettre le feu à mes neurones. Plus que mon cœur, Nate ravage ma tête et je commence à perdre pieds. Je suis hors de contrôle, soumise au seul bonheur de voir naître son sourire. Vivre aux dépends de ses humeurs pour orchestrer les miennes. Quelle vie improbable...

« C’est pourtant un couloir fort sympathique. » il me coupe dans mes réflexions en renchérissant au sujet du couloir trop sombre à mon goût. J’esquisse un sourire amusé en levant les yeux au ciel. C’est toujours comme ça avec Nathan... on peut passer d’un instant fort dramatique à un instant pleins de légèreté en quelques secondes seulement. Ça me ramène à quelques mois auparavant, quand nous échangions des SMS jusque tard dans la nuit, quand nous partagions des moments intenses qui mettaient mes zygomatiques à rude épreuve. Dans un soupire, je songe ô combien j’aimerais revenir dans cette insouciance, ces moments dignes d’une amourette d’adolescente. Revivre le bal d’halloween ou notre soirée en tête-à-tête... Rien que d’y repenser, j’ai le bas du ventre qui me brûle comme un brasier ardent. Ne rougis surtout pas ou il va finir par se poser de sérieuses questions... je me mordille la lèvre inférieure et lui fait un signe de tête vers la porte derrière moi, l’invitant à me suivre jusqu’à l’intérieur. Malgré les doux souvenirs qui envahissent ma tête, je ne suis pas pour autant à l’aise à l’idée de m’exposer aux monstres dans ce couloir trop sombre...

L’étreinte délicate de Nathan dans mon dos est un soulagement. Peu à peu nous retrouvons notre proximité que j’aime tant, celle qui me donne l’impression d’être en sécurité. Il m’enlace par la taille, m’attirant contre son torse que je commence à connaître par cœur. La moindre parcelle de son corps n’a plus de secrets pour moi, je me blottis contre celui-ci comme si ça avait toujours été ma place. Comme deux pièces qui s’emboitent parfaitement, nous ne faisions plus qu’un l’un contre l’autre. Je quémande timidement d’autres baisers en déplaçant mes cheveux sur le côté, le laissant picorer ma peau à sa guise. Si j’osais, je me déshabillerais volontiers pour qu’il est plus de quoi déguster, mais ça ne serait pas raisonnable. Pas dans l’immédiat en tout cas...
Surtout que ses mots me font l’effet d’un coup de poings au cœur, m’obligeant à redescendre de mon petit nuage aussi vite que j’y suis montée. Je ne peux pas le laisser s’excuser, porter le chapeau sur des faits qui me concernent, dont je suis directement la cause. Il est beaucoup trop gentil, mais je ne peux pas être égoïste à ce point-là. Il y a des limites ! Je prends alors la parole, pas aussi limpide que je le voudrais. Comment le mener sur la voie sans réellement employer les mots adéquats ? C’est jouer au scribe, parler en hiéroglyphe en espérant être comprise. Relativement impossible...

« Ta faute ? Swan... » ce que j’aime quand il prononce mon prénom. Même si dans le cas précis, il est plus empli de reproches ou d’incompréhensions, j’aime l’entendre me murmurer. Nos visages sont beaucoup trop prêts l’un de l’autre, la distance de sécurité entre nos lèvres est critique. Je baisse timidement les yeux en me tordant les doigts de nervosité, digne d’une petite fille prise en train de faire une bêtise. « Je sais que tu as traversé beaucoup de drames toi aussi mais tu ne peux pas t'en vouloir, tu n'es que la victime de tout ça, pas la cause ! L'agression n'étais pas de ta faute, ma stupidité n'est pas de ta faute et... Et rien n'est de ta faute ! » je déglutis, incapable de le regarder. S’il savait comme il est dans le faux. Du début jusqu’à la fin, il n’est conscient de rien. Comment le pourrait-il ? Ma vie est aberrante. C’est notamment dû à mes mauvais choix, donc j’ai une part de responsabilité dans tout ça... par exemple, qu’aurait été ma vie avec Alfonso si j’avais essayé de le comprendre ? D’aller dans son sens et d’ouvrir la communication ? La petite voix dans ma tête est morte de rire, mais moi je suis sérieuse. J’ai peut-être poussé le vice trop loin en m’imposant comme une victime... à cette pensée, mes cicatrices se mettent à brûler, je pose l’avant-bras dessus dans l’espoir d’atténuer la douleur fictive.
« Nous sommes tous les deux responsables de notre manque de communication mais le reste n'est pas entre nos mains. » sur ça, je ne peux que lui donner raison. Mais c’est si difficile d’ouvrir son cœur, j’ai l’impression que le mien va exploser. Les mains sur mes hanches et mon corps qui se prélasse encore contre le siens n’aide pas, m’obligeant à poser ma mes mains sagement sur ses pectoraux et regardant distraitement sa lèvre du bas. Je ne sais plus où regarder, le rouge me monte finalement aux joues et j’ai la gorge en feu. J’aimerais tant être capable de lui dire l’effet qu’il provoque en moi, rien que par cette petite étreinte.
 « Puis moins et moins ça fait plus non ? » je pouffe de rire et secoue la tête. Qu’est-ce que je disais ! Il sait comment alléger les situations les plus dramatiques. Il est idiot, mais c’est ça qui m’a charmé. « Je ne peux pas dire que j'attire les bonnes ondes non plus tu sais alors peut-être qu'à nous deux nous pourrions rompre le sort ? » serait-ce possible ? Je me rappelle de certains moments dans la série Once Upon A Time, ces moments où l’amour véritable conjure la plus atroce des malédictions. Pure fiction ou véritable voie vers le bonheur ? Serait-ce raisonnable d’offrir une chance à deux handicapés de l’amour ? J’ai bien envie d’y croire, oui...

« Et de toutes les erreurs que j'ai pu faire dans ma vie je pense que franchir cette porte maintenant serait la pire... » coup de poing. Gorge obstruée, respiration raccourcis. Le signal d’alarme s’enclenche dans mon cerveau, je vais perdre pieds. Mon regard se risque vers le siens, les yeux humides par cette phrase qui chamboule mon cœur. Est-il vraiment entrain de dire ce qu’il ne dit pas ? Mon visage révèle une forme d’incompréhension et d’espoir non dissimulé, comme dans l’attente d’une déclaration qui ne viendra probablement jamais. Mais qu’importe, ces petits mots sans suffisant, ils traduisent tellement de choses. Ils offrent à diverses interprétations. J’entre-ouvre légèrement les lèvres, ne sachant que dire à ces paroles si douces qui me font l’effet d’un raz-de-marée dans mon corps tout entier. Les petits bonshommes ne mettent plus le chaos dans mon cerveau, on est tous pendus aux lèvres de ce garçon qui fait battre mon cœur plus que de raison. S’il ne reprend pas la parole très vite, je crois que je vais m’évanouir. Ou est-ce à moi de parler ?  
« Swan je... » OH PUTAIN. Je fais de gros yeux, pas sûre d’être réellement prête à entendre ce que je vais entendre. Non pas que je ne le veuille pas, bien au contraire, mais... ici ? Maintenant ? C’est maintenant ? J’ai la gorge sèche comme si je rentrais d’un road trip dans le désert du Sahara. C’est la première fois que je vais entendre ces deux mots, et je ne sais pas comment réagir. Mon corps se tétanise, j’ai du mal à respirer. C’est bien vrai alors, m’aime-t ’il donc un peu ? Comment c’est possible, je suis une catastrophe du début à la fin avec lui ! Il ne sait rien de moi, et pourtant il m’aime... ? Le karma serait-il déjà en train de faire son office ? Après tant d’années de galères et de larmes ? Je vais devenir Bouddhiste si la vie est aussi bien faite ! Du bonheur en récompense à la souffrance. Que dieu ai mon âme, je vais mourir de bonheur ! « Je tiens beaucoup à toi et... Et j'ai très envie de voir ce que notre histoire peu devenir malgré les drames et les tempêtes. » je serre les dents. Ha. Bon. Hum. C’est... mieux que rien ? Un filet d’air s’échappe de mes lèvres. C’est la fin, je suis en train de mourir. Plus violent que la Friendzone, j’ai eu le droit à la “jetiensbeaucoupàtoizone” … la bisounours zone ? Bon, ce n’est clairement pas ce à quoi je m’attendais. Mais comment lui en vouloir ? Moi-même je ne sais pas si j’aurais pu formuler ces mots sans vomir ou tourner de l’œil. Mais dois-je remettre en cause ses éventuels sentiments ? En possède-t ’-il d’ailleurs ? Ne va pas te prendre la tête Swan, c’est la pire chose... tu risques de douter de ta propre mère à cette allure ! Surtout qu’il a parlé de “ notre histoire “, les prémices de quelque chose d’irrésolue... ne serait-ce pas mieux qu’une déclaration finalement ?  

Je chasse la déception dans mes yeux quand les siens viennent à moi. Quand il me regarde, il sait balayer la douleur et m’emplir de bonheur. J’ai l’impression de m’envoler...
Je laisse mon corps chavirer un peu plus contre le siens, posant délicatement mes mains de part et d’autre de son visage. Sa beauté me couple le souffle, je ne reviens pas de ce que je suis en train de faire. Ai-je réellement le droit ? Est-il à ce point accessible, lui qui me semblait si hors de portée ! Je reste ainsi de longues secondes, observant les lignes fines de son visage, m’empreignant de son image pour qu’il reste gravé sous mes paupières quand je dormirais. Je ne veux plus que lui et de son image qui gonfle mon cœur d’une joie surexcitée. Avec autant de délicatesse que me le permet mes membres atrophiés par l’émotion, je l’embrasse. Ce baiser n’a rien à voir avec tous ceux que nous avions partagés par le passer. Non, celui-ci est différent. Je ne saurais pas dire en quoi, mais il me donne l’impression de m’envoler vers les cieux à la vitesse de la lumière. Je suis invincible.

« Tu n'as pas conscience de ce dans quoi tu t’embarques... » je murmure contre ses lèvres en collant mon front au siens. « Es-tu vraiment prêt à prendre ce risque ? Tu ne sais encore rien de moi et de mon instabilité... » il doit avoir conscience de pas mal de choses, mais pas de son entièreté. Ma vie de saltimbanque à essayer de joindre les deux bouts, une famille brisée qui essaient de se reconstruire, mes démons qui reviennent me hanter occasionnellement. Je ne voudrais pas être un fardeau et qu’il souffre de ces situations qui risque de se présenter à lui. Car ça arrivera... Que ce soit au sujet de ma famille ou de mes traumatismes. « Quoi qu’il en soit... je tiens aussi beaucoup à toi... » je dis avec un petit sourire en coin sur le même temps que lui. Une façon de nous mettre d’accord sur nos sentiments respectifs sans en dévoiler plus ? Certainement oui. « Mais tu vas devoir être sûr de ton choix, Nathan Carter. Car une fois que cette porte se refermera derrière toi, tu n’auras plus la possibilité de rebrousser chemin... » je poursuis sur un ton solennel, comme si j’étais la conteuse dans le jeu “ Donjon & Dragon “, mettant aussi un peu l’accent sur l’humour pour contrecarrer sur l’effet pesant de nos déclarations respectives 
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# Ven 24 Sep - 11:12

And if you ever need love

I'll be standing at your door
Swanny & Nate




L'humour -mauvais- n'était qu'un vague refuge dans lequel je m'étais toujours caché. Repli facile qui donnait l'impression que tout allait bien dans le meilleur des mondes... Belle illusion ! Quoi qu'il en soit ma remarque idiote eu le don d'alléger un peu l'atmosphère et c'était déjà miraculeux.

Aussi miraculeux que le fait de la revoir et de pouvoir la prendre dans mes bras, m'enivrant allègrement de son parfum, conscient d'être sur la sellette... Comme la chute allait être violente ! Peut-être aurait-il mieux fallut que je ne vienne pas ? Que j'attende qu'elle me jette par texto comme d'autres avant elle ?

Sauf si Logan avait raison, sauf si le fait qu'elle se colle un peu plus entre moi étant bon signe... Ou n'est-ce qu'une étreinte d'adieu ? Elle nous aurait éloigné du couloir pour protéger mon peu de dignité en évitant des témoins à ma chute ? Dur à dire, mon cerveau pédalait dans la semoule.

Ce qui fut encore pire quand elle se mit à se blâmer pour la situation. Comment pouvait-elle penser une chose pareille ?! Mon cœur s'était brisé en mille morceaux sous la culpabilité accablante qui m'assaillait. Si seulement j'avait eu le courage de faire le premier pas après l'incident ! Si seulement j'avait eu le cran de lui dire que je tenais vraiment à elle avant cette soirée catastrophe !

Trop de "si", assez pour mettre Paris en bouteille...Une chance que mon cerveau parvienne à s'enclencher un peu mieux pour me laisser reprendre la parole avec un semblant de cohérence... Quoi que l'ensemble me semblait brumeux, comme si j'étais en mode pilotage automatique dans un étrange rêve...

Rêve qui vira soudain au cauchemar quand les petits mots que je redoutais tant manquèrent une fois encore de m'échapper. Heureusement que je m'en rendis compte avant l'apocalypse ! Quoi que mon esquive restait malhabile et que le regard de Swan à sa suite me laissa perplexe... Aurait-elle aimé les entendre ?

Non, c'était beaucoup trop tôt et la situation n'était pas propice... Je ne voulais pas qu'elle pense que je lui jetais un "je t'aime" désespéré à la figue en lieu et place d'un simple pardon. Je ne voulais pas qu'elle pense qu'il n'était pas sincère alors qu'il l'était bien plus que je ne voulais l'admettre. Si seulement elle savait !

Et si elle pouvait imaginer l'effet que me faisait le contact de ses mains si douce sur mes joues ! Le frisson qui me traversa alors me poussa même à fermer brièvement les yeux dans une inspiration peu discrète presque semblable à un hoquet de surprise... Si elle ne savait pas, il ne devait pas être trop difficile de deviner, je suis un piètre acteur, ce n'est pas un secret. Et c'est encore pire quand elle m'embrasse, faisant toujours fondre mon corps de l'intérieur. Je ne suis rien entre ses mains...

« Ne t'en fais pas, je suis masochiste. »

Souriais-je sans désoler de trop nos lèvres, trop heureux de sentir sa chaleur irradier dans mon être. Agréable sensation à laquelle se greffe un nouveau frisson quand elle m'annonce tenir à moi elle aussi. Ce n'est pas grand-chose mais c'est là, aveux sincère annonçant le début de quelque chose que j'espérais grand et que je trouvais déjà magnifique.

« Arg... Dans ce cas j'espère avoir prévu assez de potions et de parchemins magiques ! Mais je suis prêt à prendre le risque, le trésor au bout de l'aventure sembla en valoir la peine. »

Souriais-je à nouveau, répondant à son intonation "rpgique" en espérant ne pas faire erreur. Quoi qu'elle avait l'habitude de mes bêtises bien que nous ne nous connaissions en effet que très peu pour l'instant. Ce qui était étrange d'ailleurs car j'avait eu le sentiment de la connaître depuis toujours dès notre rencontre... Êtes-ce cela l'amour véritable ? Je l'espérais aussi. Beaucoup d'espoir oui, tant pis.

« J'ai un peu de temps devant moi, peut-être pouvons nous discuter de cette instabilité dont tu parlais ? J'ai peut-être un élixir pour ça qui sait ? »

Encore mon humour à deux dollars... Mais je n'y pouvais rien, nos lèvres et nos corps étaient trop proches et j'étais trop heureux de cette nouvelle chance inespérée. Trop beau pour être vrai sans doute mais, là aussi, tant pis. On est masochiste ou on ne l'est pas !

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# Mar 28 Sep - 17:04


One eternity later..
Swan & Nathan
Je ne suis pas quelqu'un de facile, bien au contraire. Mon caractère est un entremêlement de routes, de questionnements en reliefs, de larmes... J'ai souvent du mal à comprendre les tenants et aboutissants de mes agissements, contrôlée par les traumatismes d'une ancienne vie. Et il y a des jours où je regrette, me demandant régulièrement ce que ça doit faire de vivre " normalement ". Juste vivre sans douleurs, ou alors de brèves égratignures qui ne marquent pas, se relever et avancer. J'ai toujours su faire fît des coups, me redresser pour continuer à progresser. Mais chacun de mes combats m'ont handicapé, me faisant boîter, ramper, tousser même parfois. C'est comme dans un Mario un peu plus gore : le niveau 1 semble classique mais déterminant, le départ de mon père en quête d'une vie meilleure est une grenade qui atterrit à mes pieds, je chute. Une jambe de moins, je continue à cloche-pied, mais je souris. Positive attitude comme dirait l'autre, laissons-nous porter par l'insouciance de l'adolescence. Ok ça fait mal, mais il faut continuer ! Je dis ça mais je n'ai pas le moindre souvenir de comment j'ai pu affronter cette épreuve, pour moi c'est comme un rêve auquel on tente de s'accrocher mais qui disparaît progressivement. Tant pis. Niveau 2 : Maman dépérit, la famille se désagrège et ne reste plus de nous des silhouettes figées dans un album photo qui prends la poussière. Deuxième jambe amputée, je tombe au sol lourdement et me voilà forcée à ramper. La suite vous la connaissez, je lutte de toutes mes forces mais mes bras ne me portent plus. Alfonso aurait pu m'achever, mais il a préféré y allez doucement : d'abord un œil, puis les dents, puis ma bouche pour me faire taire. Torture lente et minutieuse pour un gros bourrin, il savait y faire. Je perdais pieds, je perdais l'espoir d'un jour sortir du noir. Comme ils sont beaux les souvenirs du premier niveau, j'aimerais réapprendre à marcher.

« Swan je... »

Boss de fin sauveteur angélique ? Un peu de deux, lui qui par un regard sais si bien m’achever. Le cœur au bord des lèvres, je le contemple avec appréhension. Ma barre de vie se nourrit de sa beauté, je sais reprendre le contrôle et tenter de me relever. Le rythme cardiaque qui s’intensifie à contrario de ma tension qui, elle, devient un peu plus faible pendant ce blanc de l’espace. Pourquoi diable met-il autant de temps à m’assener le coup de grâce ? Non pas pour me tuer mais pour me redonner foi en la vie, me donner le goût de poursuivre ma quête au bonheur. Mais le bonheur n’a pas de sens si je ne le partage pas avec lui. Par pitié, Nathan Carter, ne me laisse pas languir plus longtemps avec cette suspension de l’enfer. Ne me torture pas, je suis déjà à l'agonie.

« Je tiens beaucoup à toi et... Et j'ai très envie de voir ce que notre histoire peu devenir malgré les drames et les tempêtes. »

Ce n’est clairement pas ce que j’espérais, laissant un vide naissant dans mon cœur encore gonflé par l’espoir. Mais qui suis-je pour lui jeter la pierre, moi qui parle en énigme pour exprimer ce que je ressens ? Il est déjà si précieux d’obtenir une mini place dans son cœur, je me contenterais de ce statut pour le moment, c’est déjà plus que ce que je pense mériter. Après tout, je ne suis qu’une calamité au cœur calciné. Calcinée mais pas vaincue, sa présence et ses paroles sont un baume qui panse mes blessures. Peu à peu, je me redresse sur mes deux jambes et, même si je continue à boitiller, je suis prête à recommencer. Je ne prendrais pas les mêmes chemins sinueux, mais je compte bien m’accrocher à son bras pour ne plus flancher. Ce qui signifie lever le voile sur pas mal de mes secrets, lui qui s’est déjà tant livré au mur de mystère que je suis, il mérite de savoir où il met les pieds. Il doit avoir conscience du risque que je suis au quotidien pour les autres, borderline des sentiments. Je reprends ses paroles et l’embrasse comme on scelle un pacte : solennellement, lui faisant des promesses silencieuses que je saurais transmettre dans la douceur de l’instant. Il est si bon de l’embrasser, plus rien ne peut m’arriver. Le danger est hors de porter, Nathan gouverne sur mon cœur comme un royaume que l’on se doit de défendre. Il m’a conquise toute entière.

« Ne t'en fais pas, je suis masochiste. » je ris en caressant une dernière fois sa joue du dos de ma main. « Je pense bien, sinon tu ne serais déjà plus là... » vue comment je lui en fait voir de toutes les couleurs, il vaut mieux qu’il ait le cœur bien accroché. J’ai presque l’impression d’être sur les montagnes russes de l’incertitude, m’attendant à une chute imminente. Tout ça était trop beau pour être vrai, j’allais finir par chuter. C’est pourquoi je le mets en garde, tournant en dérision la situation en prenant les traits du maître du jeu de ma vie. Des chemins bourrés de dangers, de pièges mortels et de démons ayant l’apparence de mon ex défunt.  
« Arg... Dans ce cas j'espère avoir prévu assez de potions et de parchemins magiques ! Mais je suis prêt à prendre le risque, le trésor au bout de l'aventure sembla en valoir la peine. » je ris un peu jaune en me mordillant la lèvre inférieur, touchée qu’il me suive dans mon délire. Malgré notre hilarité, il semble étrangement sérieux. Ne réalise-t ’il vraiment pas la gravité de la situation ? J’en doute. Mes cicatrices, elles, sont là pour me faire garder les pieds sur terre. Mais j’ai quand même une vague de chaleur qui m’inonde quand il me décrit comme le trésor qui finalisera sa quête. Je lève les yeux au ciel d’un air modeste. « Ne te laisse pas hypnotiser par des mirages, preux chevalier ! » le trésor semble alléchant mais quand on creuse un peu en son cœur, on y découvre des secrets qui vous font frémir de terreur. Qui sais, quand il saura ce qui me hante, il ne se sentira peut-être pas à la hauteur d’autant de responsabilités ? Celui de gardien de ma vie, qui fera la pluie et le beau temps sur mes émotions, car je suis comme ça. Eternelle empathique qui agit selon les autres.

« J'ai un peu de temps devant moi, peut-être pouvons-nous discuter de cette instabilité dont tu parlais ? J'ai peut-être un élixir pour ça qui sait ? » je baisse un instant les yeux sur mes doigts que je tords, souriant poliment à sa tentative d’humour alors qu’une boule se forme dans ma gorge. C’est le moment ? Le fatidique moment qui clôturera peut-être la plus belle histoire de ma vie ? Suis-je vraiment prête pour affronter verbalement mes démons ? En dehors de mes séances chez le psychologue j’entends...
« Honnêtement, j’en doute... » je réponds gentiment sans oser le regarder « Mais j’ai envie de croire que c’est possible. Et tu mérites de savoir... » peut-être pourrais-je aussi me repentir en racontant mes déboires ? Comme une formule magique que l’on proclame pour mettre fin aux ténèbres qui nous entoure, peut-être que m’ouvrir à l’homme que j’aime saura apaiser mon âme. Mais je suis tétanisée par l’angoisse, celle de le voir franchir cette porte sans se retourner. Mais puisqu’il faut y allez...
« Tu bois quelque chose ? » je lui suggère en allant chercher une bouteille d’eau fraîche dans le frigo. L’appartement n’est pas grand, mais m’éloigner un court instant pour reprendre un second souffle et me permettre de remettre de l’ordre dans mes pensées est bénéfique. Puis toutes ces émotions en si peu de temps... j’ai le désert de Sahara dans la gorge. Je l’invite à me rejoindre sur le canapé où je m’installe en tailleur tout en me triturant les ongles.  

« Je ne sais même pas par où commencer... » je murmure en buvant une gorgée d’eau fraîche, douce délivrance pour ma gorge endoloris par l’émotion. « Je vais essayer de faire au plus condensé, c’est promis... » je prends une grande inspiration et laisse un ange s’installer un instant entre nous dans un silence apaisant. Nécessaire pour me permettre de mettre de l’ordre dans ma tête, essayer de bien choisir mes mots pour être claire et concise. Cette discussion est déterminante à mes yeux, importante, nécessaire pour le bon démarrage de cette histoire, à mes yeux tout du moins. J’inspire longuement par le nez et souffle par la bouche, retravaillant un instant ma respiration pour apaiser ma crainte. La méditation ça a du bon contre l’angoisse !  

« Je n’ai aucun souvenir de ma vie avant mes quinze ans. Si j’essaie de me rattacher à une odeur ou un flash, il disparaît. Comme si ce n‘était qu’un mauvais rêve qui vous poursuit toutes les nuits. La seule chose dont je me souvienne, c’est d'avoir quitté l’Angleterre pour Ottawa. Je ne me rappelle pas pourquoi, mais je me souviens avoir ressenti une grande tristesse. »  tristesse qui fut ma camarade de chambre pendant des années durant d’ailleurs. Je contemple mes ongles comme s’ils allaient m’aider à trouver mes mots. « Notre père a quitté la maison pour une autre femme, mais c’est comme s’il n’avait jamais existé. Il a simplement disparu sans laisser de trace, plongeant notre maman dans une dépression dont elle ne ressortira pas indemne. Voir l’homme de sa vie mettre les voiles pour une femme plus jeune et plus belle, la laissant avec quatre enfants en bas âge... ça détruit. Elle ne l’avouera jamais, mais elle l’aime toujours d’un amour éternel qui résiste à toutes les tempêtes. » je déglutis en regardant un instant vers la porte de sa chambre, aujourd’hui à l’abandon « Elle a commencé à boire beaucoup, autant pour oublier la douleur que de s’en défaire. Elle a dépensé nos économies dans l’alcool et ne pouvait même plus se lever du canapé. J’ai dû apprendre à m’occuper de la maison tout en poursuivant mes études. J’ai fini par quitter le cursus scolaire assez rapidement et à accumuler les petits boulots pour subvenir aux besoins de tout le monde. Nous vivions dans le secret pour ne pas être séparés par les services sociaux, mineurs et vivant dans l’insalubrité... » je lance un regard panoramique sur la pièce commune et minuscule, propre comme un sous neuf. « L’anxiété provoqué par la situation a fait de moi un robot. J’ai contracté des troubles obsessionnels compulsifs : maniaque de la propreté, étiquetage des affaires et parfois des meubles, j’avais besoin de contrôler ce qui m’entourait. Garder le contrôle de la situation dans cette instabilité morbide. » quand je pense que même mes vêtements portent mon nom sur les étiquettes, au cas où... ridicule.  

« Ma mère est une sainte femme tu sais... » je poursuis, plus pour moi-même en me tournant finalement vers Nathan qui doit se demander à quoi je pense « Elle a fait beaucoup de sacrifices pour nous et mérite qu’on en fasse pour elle. Même si ce n’est pas facile tous les jours, je ne lui en veux pas d’avoir cédé à la douleur. » même si de son côté elle doit m’en vouloir de l’avoir envoyé en maison de repos. Qu’importe, je sais qu’au fond elle comprend cette décision et qu’elle saura trouver la force de me pardonner un jour. Distraitement, je prends la main de Nathan et entremêle nos doigts, songeant à ma fatigue physique et mental pendant cette longue période de ma vie. Je ne pouvais décemment plus lutter, surtout pas après l’accident de moto qui a marqué un tournant dans cette famille bancale. Finalement, le doute me prend aux tripes : est-il vraiment prêt à entendre la suite ? Comment dois-je formuler ça ? Devrais-je romancer pour ne pas paraître trop crû ou simplement y allez de but en blanc, m’en débarrasser comme on arrache un pansement ?  

« Il y a quatre ans j’ai eu un grave accident de moto, ce qui explique pas mal de marques sur mon corps et le l'amnésie partielle. » je déglutis, me revoyant ainsi allongée sur le bitume à contempler la pluie qui s’écrasait lourdement sur mon visage blafard. Je ne sentais même plus mon corps. « C'était mon ex compagnon qui conduisais. Il ne portait pas de casque et était du genre à se vanter d’être un pilote capable de monter dans les tours. C’était le cas, mais il y a laissé la vie. » je me gratte un bout de peau prêt de l’ongle, les yeux dans le vague. Je repense aux disputes avec Aubin, mon plus grand frère, intimement persuadé que notre père est encore là et qu’il n’est pas partis pour les raisons évoquées par notre pauvre mère. Fadaise d’un enfant blessé qui a perdu son héros, comment lui en vouloir ? Je m’étais aussi imaginé des histoires pour ne pas affronter la dure réalité de la vie. Mais j’ai fini par grandir. J’ai su que le père noël n’existait pas et que mon père ne combattait pas les méchants comme Iron Man. C’est ainsi que va la vie.
« L’absence de mon père a créé un vide. Je me sentais seule émotionnellement et je suis tombé amoureuse du premier prêt à me raconter n’importe quel bobard pour m’avoir. Il... » fichtre, je ne peux même pas faire de comparaison avec un livre ou un film que j’ai lu, je n’en connaît aucun retraçant mon histoire. « Il a abusé de moi régulièrement et était violent. » de but en blanc donc ! Je n’ai même plus la force d’enjoliver ma vie, il n’y a rien de burlesque là-dedans qui pourrait sauver les meubles. Je retiens ma respiration, mon rythme cardiaque s’accélère, je tremble légèrement. Comment le regarder après de telles déclarations ? Je pense qu’il devait déjà pas mal se douter, même si là ce n’est que la partie visible de l’Ice-Berg.
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# Mar 5 Oct - 13:34

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« Je t'aime, » ce n'est pourtant pas si compliqué à dire si ?! Alors pourquoi ces fichus mots ne parvenaient-ils pas à franchir mes lèvres ? Pourquoi restaient-ils sans cesse bloqués au fond de ma gorge, serrant mon cœur au passage ? Je les pensais, je les pensais même bien plus que je ne pouvais le réaliser et pourtant je ne parvenais pas à les dire. Trop peur qu'il soit trop tôt, trop peur qu'ils la fassent fuir, trop peur de tout... Et si la malédiction était réelle ? Si j'étais voué à perdre tous les gens que j'aime ? C'est pour cela que je n'avais jamais dit clairement à Logan que je l'aimais, je ne voulais pas le maudire à son tour, il avait déjà bien assez souffert et moi aussi... Il était pourtant un père de substitution parfait bien que notre dernière conversation concernant Swan m'ait laissé une légère amertume au fond de l'âme. Enfin, il n'était pas le moment d'y penser, je devais me concentrer sur le moment présent, tout faire pour ne pas foirer une fois de plus, plus facile à dire qu'à faire malheureusement.

Par miracle, je parvins à me dépêtrer de la situation avec une agilité relative qui suffit à me permettre d'entrer dans le petit appartement de Swan... Un petit pas pour l'homme, un grand pas pour le débile ! Mais que faire maintenant ? Que faire à part raconter une énième sottise, fuyant la gêne avec des pirouettes dangereuses aux atterrissages plus que risqués... Masochiste ? C'était le cas de le dire oui et je pense même qu'il faudrait créer un autre mot pour décrire ma stupidité et ma tendance à me mettre en danger. Logan avait raison une fois de plus : il allait falloir me ramasser à la petite cuillère... Enfin, il avait l'habitude non ? Quoi que cette fois allait être beaucoup plus violente que toutes les autres réunis je le crains... Ou plutôt je le sais, surtout maintenant que j'ai réalisé à quel point je tenais à la belle et à quel point elle m'avait manqué. J'étais amoureux, ce n'était plus à prouver et j'en étais certain... Condamné donc, non pas que j'en ai réellement douté un jour remarque, je l'ai su dès son premier sourire et encore plus après notre premier baiser. Adieu monde cruel, tant pis.

« Sûrement oui. » Souriais-je, tremblant encore alors que la chaleur de sa main s'attardait sur ma joue. Je n'étais pas moi-même avec elle, toujours à danser entre deux eaux, le cœur au bord des lèvres. « Je vais essayer. »

Promis-je sans grande conviction. Je savais que c'était peine perdue, que j'étais déjà totalement hypnotisé par elle et par l'illusion de cette relation qui ne pouvait qu'être à sens unique. Au mieux, j'étais une tentative, un début de quelque chose, une ébauche... Je ne pouvais pas m'en plaindre, c'était déjà plus que merveilleux même si je ne pouvais que souhaiter plus encore. Si ça ne tenait qu'à moi, je lui aurais déjà demandé de quitter cet appartement pour venir vivre avec moi, incapable d'être complet sans son odeur et sans la douceur de sa peau. Avoir passé cette nuit à l'hôtel avec elle m'avait fait goûter au paradis et je rêvais d'y revenir, de m'endormir à ses côtés et m'éveiller contre elle... Je voulais qu'elle soit la dernière chose que je vois avant de fermer les yeux et la première à mon réveil, je veux m'envelopper de ses bras la nuit, le jour, à chaque instant... Drogué, condamné, que pouvais-je y faire, elle m'avait ensorcelé et il n'y avait pas de potion contre ça, je ne le savais que trop bien...

« C'est mon rôle d'ange gardien et tu mérites largement cette tentative. »

Assurais-je bien que je sois à des kilomètres de pouvoir imaginer la suite. J'avais vu les cicatrices bien sûr, je me doutais de son trouble évidement mais à ce point ? Avoir des casseroles, des bagages, c'était normal, nous en avions tous et ma collection était d'ailleurs plutôt conséquente mais Swan avait de quoi me faire concurrence... Une chance que j'ai le droit à une boisson pour avaler la pilule, il allait me falloir au moins ça ! Mais elle en valait la peine, rien ne pourrait jamais me faire en douter.

« Un peu d'eau ce sera parfait. »

Souriais-je, toujours un peu gêné et nerveux alors que je prenais place sur le canapé, pas mécontent de cette brève distance entre nous. Il était difficile de respirer en sa présence, difficile de ne pas trembler et de contrôler mon corps et mes neurones à la fois. Swan ne devait pas être consciente de son effet dévastateur... Dévastateur et pourtant si agréable que je n'échangerais pour rien au monde et pour lequel j'étais prêt à mourir... Masochiste oui, le mot est vraiment très faible.

« Tu n'es pas obligée de tout dire, ni même de tout dire dans l'ordre... » Avouais-je, me sentant coupable de la pousser dans de tel retranchement. Mon regard fuyait d'ailleurs un peu le sien, heureux de pouvoir se focaliser sur le verre d'eau fraiche qui allait être plus que salvateur d'ici peu. « On peut même le faire en plusieurs épisodes. »

Ajoutais-je avec un petit sourire, espérant la soulager un peu et m'excuser silencieusement par la même occasion. Elle n'avait pas le couteau sous la gorge, jamais avec moi... J'avais tout le temps du monde pour elle, des heures, des jours, des mois... J'étais prêt à l'écouter religieusement à tout instant, trop heureux qu'elle s'ouvre à moi, trop fier de pouvoir la découvrir un peu plus quoi qu'elle m'avoue aujourd'hui. Hypnotisé oui, prêt à tout pardonner, à tout comprendre, à tout accepter. Alors je commençais tout de suite, ouvrant mes oreilles et mon cœur à son récit, prêt à accueillir chaque bribe d'information avec attention et sincérité. Quoi qu'elle dise, quoi qu'elle ait pu faire, ma place était ici et rien ne pourrait m'en détourner.

Mais, même si je n'avais toujours pas envie de fuir à la fin de son récit, je ne savais pas comment réagir. C'était beaucoup d'informations d'un coup, bien plus que je ne pensais en recevoir en si peu de temps... Que faire ? Que dire ? Que je comprenais ? Oui, je n'étais pas idiot à ce point surtout que je ne connaissais que trop bien le vide laissé par un père absent... Seulement ce n'était sans doute pas la réponse escomptée, il fallait que je réagisse et que je le fasse bien, je n'avais plus le droit aux faux pas à présent, surtout avec ce que ces aveux avaient dû lui coûter... Elle devait comprendre à quel point j'étais fier d'avoir eu le privilège de les entendre, à quel point je l'aimais malgré son passé et les séquelles laissées, à quel point je voulais l'aider à aller mieux, à rompre la malédiction dont elle se pensait la victime. C'était peut-être vrai au fond... Hors moins et moins ça fait plus non ? Avec nos deux malédictions nous pouvions peut-être espérer un contre sort ?  

« Je ne peux que comprendre ce que c'est que de perdre un père trop tôt... »

Commençais-je, ne réalisant qu'à ce moment là que j'avais posé mon verre pour m'emparer tendrement de ses mains... Quand ? Aucune idée vraiment... Peut-être quand elle avait commencé à parler de son ex compagnon, grattant nerveusement un petit bout de peau près de son ongle ? Ou à la fin de son récit ? Comme trop souvent nous étions suspendu dans le temps, les secondes n'ayant plus de compte et nos gestes opérant par réflexes plus que par conscience. Quoi qu'il en soit elle n'avait pas reculé et j'osais enfin poser mon regard dans le sien. Donnant donnant, voilà sûrement le meilleur moyen de lui faire comprendre à quel point j'étais heureux d'en avoir apprit autant malgré l'horreur des informations et les difficultés qu'elles annonçaient.  

« Le manque, la peur de s'attacher aux autres et de souffrir encore... Tu n'as pas à t'en vouloir d'avoir cherché du réconfort auprès d'un homme, aussi mauvais puisse-t-il avoir été. » Admis-je, serrant un peu plus ses mains avant de me pincer les lèvres. « Tu n'as pas non plus à t'en vouloir pour ce que ses épreuves ont fait de toi, tu as été aussi courageuse que ta mère et même plus encore car tu n'as pas cédé, tu es restée droite pour ta famille, tu t'es battue. » J'étais sincère et j'espérais qu'elle puisse le lire dans mon regard, sentant la chaleur de mon pouce qui caressait délicatement sa main alors que je cherchais mes mots. « Quant à... Quant à ce que tu as vécu avec lui... » Je déglutis, baissant à nouveau les yeux quelques secondes, sujet sensible que je ne savais pas comment aborder vraiment... « Je ne pouvais pas imaginer je... Je suis désolé si j'ai précipité les choses ou... Ou si je t'ai rappelé de mauvais souvenirs malgré moi c'est... N'hésites jamais à me dire si quelque chose te déplait, si tu veux que je fasse autrement, qu'on prenne notre temps pour... Enfin... Tu vois... »

Il était sûrement un peu tôt pour évoquer un potentiel rapprochement physique après tout ça mais je tenais à ce qu'elle soit consciente que je n'étais pas pressé, que je comprenais que ça pouvait l'avoir traumatisé même si elle ne l'avait pas trop montré au cours de nos précédentes escapades au paradis. Comprendre oui, mais imaginer ce qu'elle ressentait vraiment ? Là aussi j'étais sûrement très loin de la réalité, n'ayant vécu que quelques ruptures douloureuses et quelques amourettes sans lendemain... Swan était donc réellement aussi merveilleuse que je le pensais, encore plus courageuse même, une vraie guerrière, une amazone... Elle méritait mieux que moi mais je ne comptais pas manquer cette chance et j'allais vraiment faire de mon mieux pour la rendre heureuse, pour lui faire un peu oublier tout ça... Comment ? Aucune idée mais c'est l'intention qui compte non ?  

« Swan tu es vraiment une femme extraordinaire et je ne remercierai jamais assez de me faire assez confiance pour m'avoir avoué tout ça... Si jamais je peux faire quoi que ce soit pour t'aider ou pour aider ta famille je... Je serai là. »

Peut-être un peu froid ? Peut-être un peu trop ange gardien / ami ? Et pourtant mes yeux sont sincère, à nouveau dans les siens, empli d'amour et de compassion. Mes mains tiennent aussi encore les siennes dans l'espoir d'illustrer le secours que je tiens à lui offrir... Comme je peux, même avec pas grand-chose. Après tout, je ne suis rien ni personne, je n'ai pas le pouvoir de faire des miracles mais je peux faire de mon mieux. Si seulement elle pouvait lire en moi et voir à quel point j'avais envie de la sauver, envie de la garder près de moi pour la protéger à jamais de tout autre malheur ! Une fois encore, les mots me manquaient pourtant et je ne pu faire que ce qui me semblait le mieux bien que ce ne soit pas le plus agile : déposer un baiser tendre au coin de ses lèvres pour ne pas la brusquer tout en lui prouvant que je ne voulais pas être qu'un ami. Message peut-être un peu trop subtile mais j'étais encore troublé... Crétin.

(c) ANAPHORE

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Swan Torres
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# Mar 12 Oct - 20:24


One eternity later..
Swan & Nathan
J’aurais peut-être dû désamorcer moi-même. Oser mettre des mots sur ce déferlement de sentiments qui me submergent quand il m’approche. Oser briser la glace, prête à être déçue. Pas de lui, mais l’espoir que je mets sur cette ambigüité. Je suis prête à voir mon engouement se briser par un refus, certaine que je me fais des idées sur cette électricité qui semble nous animer. De la poudre aux yeux ni plus ni moins, un besoin incessant de combler le trou béant dans ma poitrine. Désillusion. Comment pourrait-il m’aimer ? Moi ? L’instabilité personnifié, un trouble mental en dent de scie... je n’ai rien pour moi et tout le monde le sait, sauf lui. Ou peut-être est-il trop poli pour me le dire ? D’où sa présence ici. D’où ses baisers tendres qui enflamment tous mes sens. D’où ses câlins qui me donnent des vertiges. Il me torture à être aussi prévenant. Si seulement il pouvait juste mettre les choses au clair, me briser une bonne fois pour toute pour que j’arrête de me languir de son odeur. Brise-moi, Nathan. Tu seras mon boss de fin et j’arrêterais enfin de souffrir.

Mais il ne semble pas prêt à me délivrer, continuant de me dévorer de l’intérieur tout en scrutant mon visage avec intérêt. Je me mordille la lèvre inférieure en me perdant dans son regard, caressant délicatement sa joue dans un silence paisible. Si j’osais, je l’embrasserais. Quand il me regarde ainsi j’ai du mal à connecter, laissant mon esprit vagabonder et rêver de choses qui ne se font pas. De choses qui n’ont pas leurs places dans le contexte actuel. A mon plus grand désespoir.  
« Sûrement oui. » je regarde sa bouche se mouvoir religieusement. « Je vais essayer. » je ne suis pas légitime dans ma démarche, lui intimant de ne pas boire l’eau du mirage qu’est mon oasis tout en le suppliant silencieusement de m’ouvrir son cœur. Tout et son contraire. Des contradictions constantes qui me mettent dans un état de manque. Manque de lui et de sa tendresse. Je déglutis, sentant le rouge me monter aux joues alors que nous pénétrons dans le minuscule appartement. Je déteste cet endroit, je m’en rends compte en essayant de l’observer d’un œil nouveau, me mettant à la place de Nathan qui ne doit pas se sentir très à l’aise ici. Tout est trop petit, trop sombre malgré la déco chill que j’ai essayé d’instaurer avec mes faibles revenus. Que va-t-il penser de moi ? Ne dit-on pas que notre environnement de vie correspond à notre état d’esprit ? Si tel était le cas, on devrait me considérer comme lugubre et mal isolé. On n'est pas très loin de la vérité...
Je donnerais chère pour quitter cet endroit et fuir avec Nathan le plus loin possible, rester avec lui à jamais et ne plus me fatiguer l’esprit pour des problèmes qui ne sont pas de mon âge. Ne plus faire de cauchemars puisqu’il sera là pour me consoler...
Mais c’est impossible. On n'en est pas là...

« C'est mon rôle d'ange gardien et tu mérites largement cette tentative. » je le regarde avec émotion, ma main encore dans la sienne alors que nous venons de passer la porte. « Comment peux-tu dire ça alors que tu ne me connais même pas... » je marmonne dans un sourire, sans aucune animosité. Juste... de l’admiration. Je ne sais pas comment il fait pour être aussi confiant, croire en moi aveuglément et sans flipper. Même si je sais qu’à sa place je ferais pareil. Je me remémore nos escapades au clair de lune, le bal d’halloween, les péripéties qui ont fait bondir nos cœurs, les larmes qui ont jaillis, nos éclats de rire, nos éclats de rire, nos éclats de rire. Plus de positif que de négatif, assez je l’espère pour qu’il ne se fasse pas une sale image de moi après mes révélations. Assez de positif pour contre-carrer le négatif. Moins plus moins égal plus comme il aime le dire, même s’il est loin d’être un moins. La lumière de notre duo, l’ange gardien qui attire les bonnes ondes, il sera le plus qui s’additionnera avec mon moins. Hum. Voilà bien longtemps que j’ai quitté le cursus scolaire, tous ces termes scientifiques me donnent un mal de tête...  Ou alors c’est juste le trop plein d’émotions qui m’a submergé en peu de temps... possible.

« Un peu d'eau, ce sera parfait. »

Je profite qu’il s’installe sur le canapé pour rejoindre la cuisine, le pas pressé par la gêne. C’est étrange de m’éloigner de lui, de le sentir à l’autre bout de la pièce sans pouvoir le toucher. Suis-je déjà terriblement accro au point de ne plus pouvoir m’en passer plus de quelques secondes ? Fichtre, ça risque d’être embêtant. Et c’est en même temps terriblement romantique, mon ventre est bousculé par des milliers de papillons qui voltigent au creux de mon estomac. Ce n’est pas le moment de perdre pieds, Swan ! Je remplis d’eau bien fraîche une cruche de fortune et y met deux trois glaçons, soucieuse de bien faire les choses et l’accueillir comme il se doit. Donner à cet endroit moisis un aspect plus chaleureux avec une boisson à la hauteur de ses espérances. J’en fait trop ? Certainement ! Discrètement je passe par ma chambre et attrape un carton soigneusement empaqueté que je ramène avec moi dans le salon et cache derrière le bras du canapé. J’espère que Nathan ne posera pas de questions à ce sujet, je feins l’innocence en lui servant un grand verre d’eau bien fraîche. Je préfère lui offrir ce cadeau quand on aura abordé un sujet un peu plus délicat... j’ai d’ailleurs un peu de mal à savoir par où commencer pour être la plus claire et concise possible.
« Tu n'es pas obligée de tout dire, ni même de tout dire dans l'ordre... » j’esquisse un bref sourire amusé. Il ne me connaît pas, j’ai envie de bien faire les choses si déjà il faut en parler. Je n’ai pas envie d’oublier quoi que ce soit, le regretter et être obligée de revenir dessus à un moment moins propice. Je n’aurais certainement plus envie de revenir dessus à l’avenir. De toute façon, les morts ne reviennent pas à la vie... Pas de risques qu’Alfonso ne vienne m’enquiquiner comme l’ex à Naya. D’ailleurs... je glisse un œil vers la porte face à nouveau que je n’ai pas verrouillé. Serait-ce bien prudent de la laisser ouverte ? Prendre le risque qu’il revienne pour me faire la peau ? Non, Nathan ne le laissera pas me faire de mal... il faut que j’aille de l’avant... je fermerais tout quand il partira. Si je le laisse partir un jour, trop heureuse de sentir enfin sa présence à mes côtés...
« On peut même le faire en plusieurs épisodes. » dans une légère grimace qui me fait froncer le nez, j’exprime très clairement la non-envie de revenir dessus un jour. C’est d’ailleurs la 1ère fois que j’en parle à voix haute à quelqu’un, en dehors de mon médecin qui me tape un peu sur les nerfs. Nerveusement et par automatisme, je laisse les TOC m’envahir et commence à me tortiller les cheveux dans une queue de cheval désordonnée que j’accroche à mon crâne à l’aide d’une pince crabe. C’est plus fort que moi, quand je suis mal à l’aise j’ai tendance à me toucher les cheveux ou me griffer la peau. « M’ouais, ça serait un peu le “End game” du pauvre... » je dis dans une moue dubitative avant de rire. « Mais ça va allez... Je vais juste penser à une tomate. » je lui lance un regard complice et tendre, rappelant nos moments de douceur autour d’une anecdote sur la tomate que je lui avais racontée lors de notre “ premier rendez-vous “. Concentrer son esprit sur quelque chose d’absurde pour soulager ses nerfs, un léger plagiat de ce que m’a fait faire mon thérapeute il y a peu : “ si vous sentez que la situation vous échappe et que vous risquez de perdre le contrôle, pensez à une couleur. Essayez de trouver cette couleur dans votre environnement permettra à votre esprit de se déconnecter du moment présent, vous aborderez alors un peu mieux l’éclat de vos émotions “ hmmmh... je préfère ma tomate.

Alors je me lance timidement, d’une petite voix qui cherche ses mots. Je n’ai jamais été très douée pour raconter les histoires, surtout quand il s’agit de ma propre vie. Je n’aime pas parler de moi ou de quoi que ce soit qui me concerne, préférant laisser flotter un voile de mystère et me concentrer sur mes interlocuteurs. Je suis bien plus douée pour aider qu’être aidée. Mais Nathan mérite de savoir, il mérite d’avoir toutes les clés en main avant de se lancer dans quoi que ce soit. Ou juste confirmer ce qu’il doit profondément penser de moi et prendre les jambes à son cou. Ce que je ne désire pas. Mais advienne que pourra...
Tout au long de mon récit, j’ai les jambes en tailleurs et m’amuse à tracer de fines lignes blanches sur la peau de mes jambes. Je n’avais pas remarqué que j’avais ouvert à Nath en pyjama, trop heureuse de le revoir pour me soucier de quoi que ce soit. Même s’il n’y a rien d’oser dans ma tenue, je suis quand même en short et débardeur sous ses yeux, et rien que de penser qu’il puisse me regarder j’ai la chair de poule. C’est fou quand même, ma bouche est dramatique tandis que mes pensées sont obscènes. Je suis vraiment bizarre...
Mais parler des casseroles que je traine depuis mon enfance n’est pas un fardeau, je n’imaginais pas ça aussi facile d’ailleurs. Comme un automatisme, je débite des phrases qui semblent cohérente en regardant le vide, laissant mes mains danser distraitement sur mon corps. Ça paraît insensible vue de l’extérieur ? Pas spécialement... j’ai juste tellement pleuré que je pense être desséchée de l’intérieur.  

J’inspire profondément après une minute de silence, signe que mon histoire touche à sa fin. Je ferme un instant les yeux pour voir un ballet de tomate se dandiner sous mes paupières. Comme quoi, mon petit remède miracle est presque devenu comme un automatisme. J’ai la gorge un peu obstruée par l’émotion, fuyant timidement le regard de Nathan. Je ne sais pas si j’oserais affronter son jugement, ou son non jugement. Je ne sais pas vraiment ce que je voudrais y voir...
« Je ne peux que comprendre ce que c'est que de perdre un père trop tôt... » sa voix brise le silence environnant et suffit à m’achever. Je déglutis et sent une larme rouler sur ma joue, conséquence de ses paroles qui me touchent en pleins cœur. Je n’avais pas fait le lien avec sa propre histoire, me rappelant qu’à l’instant des malheurs que le pauvre garçon avait lui aussi enduré dans sa jeunesse. Quelle cruche je fais. Je ne suis pas le centre du monde, lui aussi a son lot de problèmes et je suis là à me lamenter sur mon sort. Quelle imbécile ! Une autre larme se déverse et poursuit la dernière, contre-coup de ma culpabilité envers lui. Je ne suis pas une femme forte, je ne suis qu’une profiteuse qui se fiche des autres. Quelle imbécile...
Il s’empare de mes mains et je ne me fais pas prier, m’accrochant à lui comme un naufragé à sa bouée. Le visage encore baissé vers mes doigts, je n’ose pas le regarder. J’ai peur de fondre en larme, ma santé mentale qui ne tient pas à grand-chose, juste à son regard qui risque de me faire flancher.

« Le manque, la peur de s'attacher aux autres et de souffrir encore... Tu n'as pas à t'en vouloir d'avoir cherché du réconfort auprès d'un homme, aussi mauvais puisse-t-il avoir été. » je secoue péniblement la tête en fermant fort les paupières. Serait-ce là l’explication ? Me lancer à corps perdu dans une relation par peur d’être seule ? Un besoin d’amour, pire qu’un manque, qui m’a obligée à ouvrir mes portes à n’importe qui ? Quelle belle imbécile je fais. Malgré ses douces paroles, j’ai peur qu’il me prenne pour... pour une fille facile ? Probablement... Je desserre les phalanges et met à plat mes mains dans les siennes, caressant ses doigts dans une danse solennelle.
« Tu n'as pas non plus à t'en vouloir pour ce que ses épreuves ont fait de toi, tu as été aussi courageuse que ta mère et même plus encore car tu n'as pas cédé, tu es restée droite pour ta famille, tu t'es battue. » S’il savait comme il est dans le faux... je me suis battue, mais pour une cause perdue. Battue pour maintenir à flot une famille à la dérive, essayant de maintenir un cadre de vie dans l’apocalypse. Il est beaucoup trop gentil, il ne doit pas se rendre compte... mais ça me fait du bien de l’entendre, même si je ne suis pas encore au point de m’enlever cette lourde culpabilité qui presse sur mon cœur.

« Quant à... Quant à ce que tu as vécu avec lui... » je frissonne, comme un spasme qui me fait sursauter. L’entendre parler de ce monstre est comme un coup de poings dans le ventre, j’ai presque envie de vomir pour ôter cet étau qui compresse ma poitrine. Je déglutis et lève les yeux vers le plafond, les yeux vitreux et les joues rougies par l’émotion. Parler de mon père passe encore, je ne l’ai jamais connu, c’est un peu comme parler d’un fantôme. Mais Alfonso c’est différent. Il m’a marqué jusqu’au creux de ma peau qui commence déjà à me brûler. Je résiste pour ne pas toucher mes cicatrices qui s’enflamment sous mon t-shirt...
« Je ne pouvais pas imaginer je... Je suis désolé si j'ai précipité les choses ou... Ou si je t'ai rappelé de mauvais souvenirs malgré moi c'est... N'hésite jamais à me dire si quelque chose te déplait, si tu veux que je fasse autrement, qu'on prenne notre temps pour... Enfin... Tu vois... » comment ? Lentement, je baisse les yeux vers lui en fronçant légèrement les sourcils, le regard interrogateur. Mon cœur se gonfle d’une énergie nouvelle, j’ai envie de l’embrasser et le serrer contre moi, mais je n’arrive pas à bouger. Ma bouche s’entre-ouvre un peu, ne sachant que dire pour exprimer ma gratitude. Ne pense-t 'il pas que le problème vient surtout de moi ? En aucun cas de lui... comment peut-il être aussi gentil avec moi après ce qu’il vient d’entendre ?
« Non... » je souffle, un peu plus émue par sa douceur et sa prévenance à mon égard. Même si je dois admettre que mentionner nos ébats à voix haute à provoquer un énorme tremblement dans mes hanches. « Ce... ce n’est pas toi... tu es parfait... » un fin sourire illumine mes traits tracés par les larmes qui commencent à sécher. « Même... ahem... même si ça s’est fait plus spontanément que je ne l’aurais voulu, je ne regrette pas... je... tu m’as rendu... enfin... tu vois ? C’était... incroyable enfin... différent... » c’est moi ou il fait chaud là ? Je sens mon visage entier se colorer d’un rouge vif qui ne laisse pas trop de place au doute. Mais ce n’est pas facile de formuler à voix haute à quel point j’aimais nos moments aussi intimes. Et à quel point ils me manquent atrocement... mais impossible de dire le fond de ma pensée, la gêne me tétanise et je baisse à nouveau les yeux avec un sourire en coin, me contentant de caresser l’intérieur de ses poignets du bout de mes index. Tracer le contour de ses veines dans des caresses timides mais enjôleuses.

« Si je te raconte ça... c’est pour que tu comprennes. Enfin... que tu comprennes pourquoi mes réactions peuvent paraître étranges. Ahem... l’accident avec l’ex de Naya ça... ça a été terrible pour moi. J’veux dire... ça m’a rappelé de très mauvais souvenirs que j’espérais enfouir très loin dans mon subconscient... et depuis j’ai peur qu’il revienne pour achever son travail, tu vois ? » je renifle comme une enfant, concentrée sur ses mains tout en m’excusant indirectement de mon comportement depuis aujourd’hui. Je sais que j’aurais dû faire un effort, un petit message ou quelque chose pour lui signifier que je vais bien. Mais j’ai vraiment vécu cette expérience comme un retour vers le passé. Souvenirs douloureux d’une ancienne vie où je me cachais sous le lit en pleurant pour éviter de souffrir. Heureusement que ça remonte à une époque révolue que je ne revivrais jamais.  

« Swan tu es vraiment une femme extraordinaire et je ne remercierai jamais assez de me faire assez confiance pour m'avoir avoué tout ça... Si jamais je peux faire quoi que ce soit pour t'aider ou pour aider ta famille je... Je serai là. » décidément, je pense que Nathan Carter a vraiment envie de me voir pleurer. Je le regarde dans les yeux, les miens toujours humides par l’émotion. Mon histoire n’a plus aucune importance, seul compte son avis et sa façon dont il me perçoit à présent. Je n’attends rien de lui, juste de sa présence et de sa douceur pour balayer l’horreur que fut ma vie avant qu’il n’entre dedans. Son doux baiser timide au coin de mes lèvres me fait vibrer de bonheur, je penche légèrement la tête pour la poser contre son front, louchant vers lui avec un petit rire d’enfant. « Je n’ai besoin de rien. Nous n’avons besoin de rien, on a pris l’habitude de vivre comme ça, ça n’a plus d’importance maintenant. » je ferme les yeux, me délectant de son odeur qui m’a tant manqué durant ces derniers jours. « J'ai juste besoin que tu restes avec moi. Que tu me protèges. Je n’ai plus envie que tu partes... » la gorge serrée par l’émotion, je lui vole un doux baiser sur ses lèvres pleines. J’aimerais pouvoir conclure par un “ je t’aime “ sincère et profond, mais j’en suis incapable. Pourtant j’en rêve éveillée... le moment serait parfait.  

« Par contre, ça n’a totalement rien à voir hein... » je chuchote en mettant fin au tendre baiser, le front toujours contre le siens et les joues rougies de ne pas avoir respirer contre ses lèvres. « Mais... j‘ai quelque chose pour toi... » je me mordille la lèvre et le regarde avec deux grands yeux pétillants avant de sortir le paquet de derrière le canapé. Le fameux carton que j’avais ramené “ discrètement “ de ma chambre et que je comptais offrir à Nathan aujourd’hui. « C’est... c’est un cadeau que j’avais acheté pour ton anniversaire... avant le drame. Je suis vraiment désolée de l’avoir loupé... » je regarde, honteuse, le paquet soigneusement emballé d’un papier cadeau violacé avec des oursons dessus. Je crois que c’est un emballage de noël mais je n’en suis pas sûre ! « J'espère que ça va te plaire... » je joins les mains en prière et me ronge timidement un ongle nerveusement, trop pressée qu’il découvre ce que je lui avais offert : un t-shirt à but humoristique et une figurine que j’avais mis pas mal de temps à chiner et qui m’avais coûté assez chère. J’espère que ça va lui plaire.

J’étais vraiment passer du coq à l’âne en une fraction de seconde, c’est vrai ! Mais ses paroles m’ont fait tellement de bien que je me sentais immédiatement reconnaissante. Je devais lui offrir ce cadeau, pour le remercier de croire en moi et de me soutenir obstinément.  
Codage par Emi Burton


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# Ven 5 Nov - 9:02

And if you ever need love

I'll be standing at your door
Swanny & Nate



Comme à chaque fois, j'étais dans un autre monde. Une sorte de bulle hors du temps, hors de toute réalité, en suspension. Swan avait ce pouvoir sur moi. Celui-ci et tant d'autres dont j'avais à peine consciente pour le moment. Condamné oui, de ça je n'avais aucun doute et je n'avait pas peur. La seule chose qui me terrorisait été de faire un autre faux pas, la perdant ainsi pour de bon.

Ce n'est donc pas sans inquiétude que je la suivais à l'intérieur, ne sachant à quoi m'attendre et conscient de ne plus avoir la fragile protection d'un potentiel public. Seul à seul dans son antre, agneau dans le repère du loup ? Non, Swan était la plus douce créature du monde, Logan avait tort... Comment pouvait-il penser une chose pareille ?! Il ne la connaissait pas !

Et moi non plus, elle avait raison. Nous étions encore deux étrangers au détail près que nous nous étions vu dénudés. Ne pas y penser ! Il n'était pas sage de songer à ses courbes maintenant, surtout quand nous étions si proches... Trop proches mais c'était tellement agréable ! Si elle savait à quel point elle m'avait manqué et à quel point je ne voulais plus n'être qu'un étranger !

« Pour l'instant. »

Murmurais-je à mon tour avec un léger haussement d'épaules et un sourire en coin. J'aurais aimé avoir l'air plus confiant, plus sûr de moi.... Mais j'arrive déjà à tenir debout ce qui est assez miraculeux en soit. Ce qui fait que je suis atrocement soulagé de pouvoir m'asseoir et d'avoir un petit instant seul pour reprendre quelque peu mes esprits. Punaise, je m'auto-saoule à être aussi naze avec les sentiments ! Introverti de m*rde !

« Oh... Merci. »

Souriais-je, revenant à la réalité alors qu'elle me tendait un grand verre d'eau. Comme souvent, j'étais parti dans mon univers, cédant à la panique et imaginant les pires scénario possibles... Elle semblait si mal à l'idée de me parler d'elle ! Et si Logan avait raison !? Et si elle cachait des cadavres dans son placard ?! Non... Boire un coup, respirer, il avait tort, il ne pouvait pas en être autrement.

« C'est mieux que rien. »

La taquinais-je doucement avec un énième haussement d'épaules. Humour bidon, c'était mon toc à moi et je ne pouvais que silencieusement paniquer en remarquant le sien qui semblait être de se tripoter les cheveux ou les doigts. Dieu comme je me sentais coupable de la mettre si égoïstement dans cette situation ! Et Dieu comme c'était encore pire que je ne l'avais craint !

Quel monstre j'étais de l'obliger à replonger là dedans ! Non seulement ça mais j'avais... J'avais poussé les choses, l'obligeant aussi à des gestes qui avaient dû lui rappeler d'horribles souvenirs ! Si seulement j'avais su ! Si seulement j'avais compris sa gêne face à ses cicatrices ! Monstre, je n'avais pensé qu'à moi et à mon désir brulant...

Reprendre la parole ne fut pas chose aisée bien que le contact de ses paumes sur les miennes fut une aide non négligeable. Sa peau avait ce pouvoir sur moi, un de plus. Swan était une vraie sorcière capable de me sauver ou de me tuer en un clignement de cil. J'étais à sa merci.

Son "non" fit d'ailleurs manquer un battement à mon cœur. C'est fou comme je peux paniquer facilement, trop concentrer sur le mot et non sur l'émotion. Non... Non, il n'y aura pas d'autres fois ? Non, on ne prendra pas notre temps ? Non, tu ne me toucheras plus ? Fichue anxiété ! Ne serais-je donc jamais tranquille ? Heureusement, elle enchaine relativement vite, m'évitant l'apoplexie mais faisant repartir mon cœur un peu trop vite aussi...

L'émotion ? Le souvenir encore frais de cette nuit magique ? Dur à dire mais ma gorge est de nouveau serrée, asséchée par les vents trop violents causés par les battements de mon palpitant... Même mes doigts s'en souviennent, me chatouillant là où ils étaient en contact avec sa peau. Frisson, électricité, j'en suis à devoir fermer les yeux brièvement pour me reprendre alors que Swan enchaîne.

« C'était incroyable pour moi aussi. »

Bafouillais-je à demi-mot avec un sourire gêné et des joues trop chaudes. Chaleur qui ne peut qu'augmenter alors que ses doigts dansent sur mes poignets, faisant bouillir le sang dans mes veines. Le maintenir dans la partie supérieure de mon corps, ne pas céder à la tentation et à mes bas instincts, respirer.

« Oui je... Je comprend. » Admis-je, un peu perdu dans ce mélange d'émotions. « Nous sommes allé porter plainte avec Naya et il y a une injonction à son encontre. Ça ne l'empêchera peu-être pas de recommencer mais, légalement, nous avons fait tout ce qu'on pouvait. » Expliquais-je en espérant la rassurer un peu. « Je ne peux pas te promettre que tout ira bien mais je peux te garantir que je n'aurais de cesse de faire tout mon possible. » C'était maladroitement exprimé mais c'était vrai même si ce n'était pas grand-chose... Mais je n'avais rien de plus que ma volonté et mon amour pour elle, mieux que rien. « Alors je ne partirai pas. »

Souriais-je, passant tendrement ma main sur sa jour alors que nos lèvres étaient à présent en contact. Ce baiser me fit frissonner de plus belle, rendant encore plus vibrante cette promesse sincère. Si elle savait dans quoi elle s'embarquait avec un boulet tel que moi ! Mais je ne veux pas gâcher le moment, mon pouce caressant doucement sa pommette alors que je referme les yeux, les rouvrant presque dans un sursaut alors qu'elle met fin à ce doux rêve.

« Quelque chose pour moi ? » Bafouillais-je à nouveau, ressemblant sans doute à un poisson hors de l'eau. « Oh non c'est... Non ne t'en fais pas je... Je ne suis pas trop anniversaire de toute façon. » Avouais-je, encore choqué par le changement soudain de conversation et encore bouillant suite à notre baiser. « Il ne fallait pas. » Assurais-je timidement alors que j'attrapais le paquet qu'elle me tendait, gêné par tant d'attention non méritée. « Ça ne peut que me plaire puisque ça vient de toi. »

Souriais-je, sans exagérer car conscient de ne plus avoir la moindre objectivité la concernant. Ensorcelé, je ne pouvais rien détester de sa part, ni ses paroles, ni ses actions... Mais le cadeau me plu sincèrement ce qui était visible dans l'étincelle qui illumina mon regard ainsi que dans le sourire presque idiot qui s'était affiché sur mon visage au moment où j'avais déplié le T-shirt.

« Excellent ! » M'exclamais-je, toujours aussi visiblement sincère, le regard rivé sur mon cadeau que je tenais haut devant moi sans qu'il soit entre nous. « Si tu savais combien de fois j'ai pu faire cette blague à l'école ! » Ce qui était la triste vérité, mon humour bidon ne datait pas d'hier... « C'est vraiment très gentil de ta part, il ne fallait pas. »

Dis-je, de nouveau gêné alors que je posais son cadeau sur mes genoux pour reporter mon attention sur elle. Je n'étais pas non plus doué avec les cadeaux, ne sachant jamais trop comment réagir et craignant toujours d'en faire trop ou pas assez... Être le centre d'attention me rendait mal à l'aise d'où le fait que je ne célèbre pas mon anniversaire et que je préfère faire des cadeaux qu'en recevoir... Timide oui, introverti, casse co*illes aussi. Sans surprises remarque.

« Je... Je ne sais même pas quand est ton anniversaire. » Admis-je, pas doué avec les dates non plus, c'est vrai... Un véritable boulet jusqu'au bout des doigts ! « Et tu as mis la barre haute en plus, bonjour la pression ! »

M'amusais-je bien que moins convainquant cette fois. Vague pirouette pour cacher un peu la gêne, une fois de plus ! Mince, elle allait vraiment finir par se lasser de moi à vitesse grand V si je continuais comme ça... Mais bon, chassait le naturel et il revient au galop... Au moins elle savait pourquoi elle signait et elle ne pourrait pas se plaindre !


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Swan Torres
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# Mar 16 Nov - 16:47


One eternity later..
Swan & Nathan
Avant, j’avais un chemisier que j’adorais. Vert émeraude, très élégant, avec des boutons lisses et chic. Même en solde, maman avait trouvé qu’il coûtait les yeux de la tête. J’en mourais d’envie, alors pour la rembourser je m’étais engagée à consacrer tous mes samedis soir à faire du baby-sitting, pendant deux mois. J’avais payé ma dette juste à temps pour porter mon beau chemisier aux vingt ans d’Alfonso. Cinq garçons m’avaient invitée à danser. Un peu plus tard dans la soirée, j’avais remarqué qu’un fil pendait de ma manche. J’avais essayé de le glisser en dessous, mais il n’arrêtait pas de ressortir. J’avais l’impression qu’il s’allongeait. Je finis par tirer dessus, histoire de le couper pour de bon. Mais la couture de l’épaule se défit, et je me retrouvai avec un trou béant. C’est l’impression que me faisait ma vie à présent. J’avais trop tiré sur le fil et tout se défaisait aux coutures. Toujours tout refouler, vivre en second plan et m’enfoncer dans un quotidien lancinant. Tel était ma vie avant de rencontrer Nathan...

Je l’observe alors que ce dernier prend possession du peu d’intimité qu’il me reste en fermant la porte derrière lui, violent le sanctuaire qui me faisait office de maison. Ce minuscule appartement délabré qui m’abrite depuis plus d’une semaine des dangerosités extérieur. J’avais beau m’imaginer comme l’héroïne d’un jeu vidéo qu’était ma vie, progressant à travers les niveaux et les Boss de fin, ces derniers temps les bugs ne faisaient que s’accumuler et m’empêcher d’avancer. Si j’osais en parler à mes frères, ils sauraient certainement comment me redémarrer, mais c’était impossible. Ils avaient d’autre chat à fouetter, même si la tragédie de l’autre soir avait fortement ébranlé notre petit cocon familial. Je pense que depuis l’accident de moto, nous évoluions tous un peu aveuglément, survivant d’une apocalypse que nous avions déclencher nous-mêmes. C’est dans ces moments-là qu’une figure paternel ne serait pas de trop, quelqu’un capable de donner un coup de pieds dans la fourmilière, bousculer cette pudicité qui nous ronge de l’intérieur. Cette pudicité qui m’empêche d’être totalement moi-même avec Nathan... Je suis fatiguée de faire comme si tout allait bien dans ma propre famille, faire comme si de rien était, comme si tout était normal. Le départ de papa, l’internement de maman, mon... mes accidents, cette déchirure constante. Que quelqu’un nous oblige à juste parler.

La cruche fermement accrochée à ma main, et non l’inverse, je le contemple alors qu’il s’installe dans le canapé du salon, non loin de moi. J’avais si souvent rêvé de ce moment, de nos retrouvailles et de cette symbiose qui me manquais trop. La sensation de ses mains qui parcourent ma peau dénudée et les frissons de son souffle dans ma nuque... mes draps se souviennent encore de ces nuits où il s’invite dans mes rêves. Pourquoi ne suis-je pas capable d’un peu plus de... d’animosité ? Celle qui me caractérisait si bien à l’hôtel cette nuit-là, celle qui enflammait mes sens et mes hanches si bien que je n’étais plus maître de mes actes ? L’alcool aidant sûrement, je me sentais belle et puissante, prête à lui transmettre le désir dévorant qu’il me faisait ressentir d’un seul coup d’œil. Où est passé son regard électrique ?  Celui qui me donne des vertiges, me donne l’impression d’être la plus belle chose que cette terre n’a jamais porté...
Me considère-t ’il toujours comme la Swan du bal d’Halloween ? Celle qu’il a embrassé à la dérobé avant de s’enfuir ? Je ne pense pas. Amaigris et le teint fantomatique, je ne suis plus que la petite chose fragile d’il y a quelques années, celle qui ne fait même pas tourner les têtes des résidents de l’Ehpad voisin...

« Pour l'instant. » son sourire en coin fait chavirer mon cœur, ce dernier rate un battement. Pourtant, je dodeline de la tête, pas forcément en accord avec ses mots. Nous avions bien plus partagé en une soirée de confession et d’amour que bien des couples pendant des années. Je m’étais confiée sans réellement trop en dire certes, mais lui a été très intime au sujet de sa maman et bien d’autres choses. « Hum, on a déjà bien démarré le processus, je trouve... » je marmonne assez fort pour qu’il m’entende, faisant référence à notre nuit à l’hôtel qui en a précédé plusieurs autres par la suite. Je ferme la porte du frigo d’un coup de hanche et m’affaire dans la cuisine tout en repensant à cette époque où le danger ne planait pas au-dessus de nos têtes, où nous nous aimions librement sans craindre les retombées. Comment tout a-t-il bien pu basculer en si peu de temps ? Mon égoïsme et la peur de tout perdre certainement... bah me voilà bien mise, maintenant ! J’ai presque failli tout perdre en l’espace de trois petits jours... Guignole que je suis. Je le regarde un instant, occupée à mettre des glaçons dans la cruche remplis d’eau. Il semble perdu, presque mal à l’aise d’être ici. Est-ce de ma faute ? J’aimerais qu’il puisse rire de tout comme nous le faisions chez lui, le 1er jour... qu’il n’y ai pas cette espèce de pression constante qu’il semble se mettre en ma présence. Où n’est-ce qu’une impression ? Je ne sais pas... je ressens quelque chose de bizarre et de pas normale. Mais ça se comprends... regardez-moi... je ne suis plus que l’ombre de moi-même, pas étonnant qu’il ne ressente plus le même désir qu’auparavant. Il cherche certainement le meilleur moyen de m’envoyer balader en douceur. C’est certains, poli et courtois comme il est...

« Oh... Merci. » je le regarde s’abreuver, là sans vraiment être là en m’installant à ses côtés. J’étais déjà si chanceuse qu’il soit près de moi, répondant à la détresse de mon cœur qui hurle son prénom. Délicatement, je caresse sa main sur le canapé du bout des doigts, espérant ne pas le voir disparaître dans une explosion de fumée, signe que je suis encore en train de rêver. Mais sa peau est fraîche, douce et pulpeuse alors que je la parcours timidement sans oser exercer de pression. Ma présence n’est qu’une Alyzée à ses côtés, discrète et prête à lui laisser le temps de s’accommoder à moi. Oh Nate, je voudrais tellement que tu me touches comme avant, qu’on retrouve cette intimité perdue avant la soirée Karaoké... je voudrais que tu me possèdes de tout ton être, que tu répondes à la fureur de mes sens. N’entends-tu pas qu’ils ne veulent que toi ? La moindre parcelle de ma peau ne demande que ton contact. Impossible que tu ne t’en rendes pas compte... Et pourtant, tu sembles si loin de moi, te retenant sûrement de partir en courant malgré tes belles paroles. Sa déclaration devant la porte, si belle, son envie d’aller plus loin... mais cette retenue angélique entre les murs de ma maison. Véritable contraste entre le désir brûlant qu’il a éveillé en moi et cette frustration capricieuse qu’il provoque en étant … comme absent. Je déglutis, bien consciente que je devais à mon tour prouver la sincérité de mes sentiments en son égard. Je me devais de lever le voile sur pas mal de mystères et de secrets me concernant, quitte à le voir partir en courant et faillir à sa promesse de ne pas quitter cet endroit sans moi. Je devais prendre le risque, il mérite la vérité...

« C'est mieux que rien. » ses paroles me laissent un goût quelque peu amer dans la bouche alors que je cherche un moyen de me dépêtrer du malaise qui m’envahit. C'est tout ? Ma tentative d’humour pour faire passer la pilule tombe à plat, j’ai l’impression qu’il met de la distance entre nous pour que l’impact soit moins violent pour lui. C’est évident, il se protège de ce qu’il pourrait entendre, évaluant certainement le degré d’amour qu’il me porte selon ce que je vais lui confier. Si toutefois cette obsession qui nous lie est de l’amour. Pour ma part je n’ai aucun doute. Mais lui ? Il a su me dire tant de choses sans réellement être objectif, je commence un peu à douter de ses motivations. Même si nos retrouvailles au seuil de la porte ne laissaient pas grande place au quiproquo... Difficile d’avoir les idées claires en sa présence, il sait bouleverser mon cœur et m’empêche d’être parfaitement cohérente...
Je baisse légèrement les yeux, préférant ne pas relever son manque de confort et mettant en cause la situation complexe dans laquelle je nous mets tous les deux. N’importe qui se sentirais décontenancé, je ne devrais pas être trop exigeante avec lui...  

C’est difficile de mettre des mots sur mon histoire. Difficile de faire face à tant de douleur à voix haute face à la personne que j’aime le plus au monde. Difficile de me dire que, probablement, l’image qu’il a de moi est en train de se ternir. Se disloquer comme un miroir brisé. Avant je n’étais que Swan, inconnue discrète prête à conquérir le monde avec sa danse et ses comédies musicales. Aujourd’hui, j’ai l’impression de ne plus briller de la même lumière. Pauvre petite chose fragile, prête à se briser si on la brusque un peu trop. Mes cicatrices se mettent à brûler quand je mentionne Alfonso et ses méthodes peu orthodoxe pour... m’aimer ? La violence est-il réellement une preuve d’amour finalement ? J’ai vue dans un documentaire que les animaux ont tendance à mordre quand ils sont débordés par un trop pleins d’émotion. Ce fut certainement le cas de mon bourreau, trop faible psychologiquement pour contrôler son amour débordant pour moi. Malheureusement, j’ai des bleus et des écorchures sur la peau qui ne partiront plus jamais, dû à ce désir excessif et sans barrières. Finalement, est-ce que ça valait vraiment le coup ? Nate s’est-il déjà rendu compte des œuvres d’art qui animent mon corps ambré ? Plus je parle plus je m’accable, honteuse d’avoir été si naïve. Alfonso ne pouvait pas être sauvé, il se damnait lui-même rien qu’en posant les yeux sur moi. Je ne pouvais rien faire d’autre que subir sa passion... et sa jalousie. Mais je préfère passer sous silence son point de vue moyenâgeux sur la femme et son rôle dans la société, bonne qu’à servir l’homme et s’occuper des marmots. Je préfère passer sous silence le fait que je n’osais plus me maquiller, que je ne regardais plus aucun homme dans les yeux par peur d’en subir les retombées. Je préfère atténuer mes propos pour ne pas choquer Nathan, lui semble déjà bien perturbé par mes aveux. Comment lui en vouloir... je n’arrange pas mon cas, voyant la possibilité d’un renouveau avec lui s’envoler en fumée. Si avant je le trouvais distant par rapport à d’habitude, je venais de creuser ma tombe, c’est certains. Comment pourrait-il désirer une loque qui fut à la merci d’un crétin... ? C’est difficile...

Mon esprit vagabonde dans les souvenirs de mes nuits sans sommeil, contemplant vaguement le plafond alors que je souffrais de ses vices. Les yeux larmoyants, j’ai l’impression que mon corps a gardé l’empreinte de ses coups pour que je n’oublie jamais. Tatouage invisible qui risque de ne jamais disparaître. Le cœur lourd et l’esprit embrumé par la tristesse, je m’accroche à la seule chose qui me permet de ne pas perdre pieds et fondre en larme : les mains de Nathan. Si douce et chaleureuse sous les miennes, j’ai l’impression de m’y accrocher comme à une bouée pour m’empêcher de couler. J’aimerais me blottir contre son torse, enfouir mon nez dans ses cheveux me persuader que tout ceci n’est pas un rêve, que je ne vais pas me réveiller dans mon lit froid, seule et abandonnée. Encore. J’ai tant besoin de son contact, tant besoin qu’il me promette que je n’aurais plus jamais à pleurer. Il me manque tellement.  

Aussi étonnant que cela puisse paraître, ses premières paroles ne furent pas empreintes de moqueries. Il n’essaya pas de me réconforter sur un passer déjà tracer qu’on ne pouvait plus changer. Non. Il s’inquiétait de m’avoir brusqué durant notre nuit d’amour passionnelle à l’hôtel. Le rouge me monte aux joues et un sourire tendre accapare mes lèvres. Je lève enfin les yeux rougis vers lui, attendrie de la prévenance qu’il sait m’apporter sans réellement sans rendre compte. Quel ange tombé du ciel... je le rassure, n’osant toutefois pas lui dire que, dans mon souvenir, j’avais un peu beaucoup provoqué les choses cette nuit-là. Je n’étais clairement plus moi-même, victime de désir charnel qui brûle encore mes hanches aujourd’hui. Les images lascives de son corps contre le mien me reviennent en tête, je rougis un peu plus fort encore.
« C’était incroyable pour moi aussi. » mes yeux viennent suivre la courbe de ses lèvres pendant qu’il me parle. La chaleur qui enflamme mes sens commence à se propager jusqu’au creux de mes reins. Ce n’était pas incroyable, c’était magique. Un enchantement de deux âmes qui se rencontrent enfin. Quel bonheur, quelle transe …
« Ça... ça me manque... » je finis par avouer à demi-mot, la gorge obstruée par l’amour et le désir combiné à un flot de pensée trop perturbant. Ma prise sur ses poignets se fait plus ferme et mes caresses plus denses, je ne suis plus qu’une masse rouge informe et en manque de lui. Je ne sais même pas s'il existe un mot pour décrire ce désir qui m’anime en sa présence... de l’amour tout simplement ? Il n’empêche que je me sens toute chose d’avoir avoué ça à voix haute devant lui, comme si je levais un certain tabou sur notre relation. Mettre des mots et des émotions sur notre nuit angélique la rend plus réelle, plus authentique. « Enfin... je veux dire... » je déglutis le temps de trouver les mots juste, une chaleur inhabituelle se repend de ma gorge jusqu’aux racines de mes cheveux. « Nous deux... » je fais un mouvement de va-et-vient entre nous avec l’index « Cette proximité d’avant le... d’avant ça. » pour autant, c’est encore trop compliqué de revenir sur cette soirée traumatisante et sanguinolente  « Tu me manques énormément, Nate... Si c’était possible je... je pense que je construirais une machine à voyager dans le temps pour nous ramener à ce restaurant. Le... Ritz ? » je demande timidement en riant, me rappelant ce fabuleux endroit que Nathan décrivait comme le célèbre hôtel Parisien avec un nom super compliqué. Quel moment incroyable gravé dans le temps...  Un véritable film de noël dans mes souvenirs.

« Oui je... Je comprends. » je hoche la tête avec un sourire pincé, contemplant ses mains avec tendresse en attendant qu’il poursuive. « Nous sommes allé porter plainte avec Naya et il y a une injonction à son encontre. Ça ne l'empêchera peut-être pas de recommencer mais, légalement, nous avons fait tout ce qu'on pouvait. » je grince un peu des dents. Ce genre d’individu ne s’arrêtera jamais, j’ai peine à croire que la justice puisse faire quoi que ce soit contre lui. « Je ne peux pas te promettre que tout ira bien mais je peux te garantir que je n'aurais de cesse de faire tout mon possible. » malgré l’angoisse qui pointe à nouveau le bout de son nez, mon cœur se gonfle de bonheur en l’entendant. Il est prêt à me protéger contre vent et marée ? Si je pouvais, je ronronnerais de bonheur. Mais je me contente de sourire bêtement comme une adolescente folle d’amour. « Je ne suis même pas allez voir Naya depuis que je suis sortie de l’hôpital... » je réponds avec un sourire triste  « La pauvre a souffert bien plus que moi... » même si je peux partager sa douleur psychologique, la belle blonde s’est littéralement sacrifiée pour m’éviter un coup de couteau mal placé. Rien que d’y penser, je me mets à frissonner dans mon petit pyjama échancré

Toute ma peine et ma culpabilité est balayé d’un revers de la main quand ses lèvres se posent sur les miennes. Je pousse un long soupire entre deux baisers et me rapproche légèrement mon corps du siens sur le petit canapé. C’est si bon de pouvoir à nouveau sentir son contact doux et protecteur contre ma peau frissonnante. J’ai l’impression de rêver en 3D, tout devient nébuleux et cotonneux autour de nous et nos lèvres font des étincelles. Impossible de ne pas sourire quand il me touche, c’est comme être sous l’emprise de stupéfiants. C’est grisant...  
Je laisse ma tête se blottir contre sa main alors qu’il me caresse la joue, un sourire béat qui s’étend sur mes lèvres. Cet homme est un vrai ange gardien, qu’ai-je bien pu faire pour mériter ce cadeau ? Ce cadeau ? Oh, en parlant de cadeau !!  
« Quelque chose pour moi ? Oh non c'est... Non ne t'en fais pas je... Je ne suis pas trop anniversaire de toute façon. » Je lui souris avec tendresse en posant le paquet sur ses genoux. « Alors disons que ce n’est pas un cadeau d’anniversaire. Mais plutôt... hm... » je fais mine de réfléchir en forçant le trait comme une enfant « Un cadeau de remerciement ? »  Merci d’être dans ma vie, merci de me protéger, merci d’être toi tout simplement. Tant de choses que j’aimerais pouvoir lui dire qu’un cadeau ne suffirait pas pour qu’il le comprenne. D’autant que je suis un peu comme lui, je n’aime pas trop fêter mon anniversaire pour pas mal de raisons évidentes. J’imagine que pour lui, le décès de ses parents interfère beaucoup dans le processus. Quand cette idée me traverse l’esprit, je culpabilise une demi-seconde avant que l’excitation ne me gagne au moment de l’ouverture du présent. « Ça ne peut que me plaire puisque ça vient de toi. » je dissimule mon rougissement intempestif en posant les mains sur mes joues tandis qu’il déchire le papier d’emballage. Son cruel manque d’objectivité à mon égare me retourne le cœur, j’ai du mal à penser quand il ouvre la bouche. Mais je trépigne d’impatience qu’il découvre ce que je lui ai dégoté. Cela n’a pas été chose aisé, j’ai dû faire plusieurs boutiques avant de tomber sur la perle rare.

« Excellent ! » Je me retiens de sauter au plafond, préférant applaudir gaiement de mes petites mains en souriant « Si tu savais combien de fois j'ai pu faire cette blague à l'école ! » je ris, m’imaginant le petit blond faire le pitre au tableau en entourant “ x “ « Je ne suis pas étonnée, c’est tout à fait ton genre ! » je ne dis pas ça pour me moquer, bien au contraire j’adore cet aspect de sa personnalité. C’est ce qui m’a fait tomber amoureuse de lui d’ailleurs ! « C'est vraiment très gentil de ta part, il ne fallait pas. » je regarde le T-shirt sur ses genoux, me demandant si j’avais bien fait de le prendre en taille médium ? Nathan n’est pas très grand mais ça reste un garçon bien fait, puis je ne l’avais plus vue depuis un certain temps disons. Et dire que j’avais fait ces achats sans savoir si nous nous serions revus un jour. Je pense que je me serais quand même débrouillée pour qu’il l’est, le laissant sur le pas de son immeuble avec un petit mot par exemple... « Et la statuette, elle te plaît ? » S’enquis-je avec une légère appréhension. Je pense qu’il n’a pas dû la voir au fond du carton, même si elle est assez imposante. Je pense réellement avoir versé toute mes économies dans ce cadeau magnifique que je jalouse énormément, j’espère sincèrement que ça lui plaira...

« Je... Je ne sais même pas quand est ton anniversaire. » Je le regarde en penchant légèrement la tête sur le côté. Comment, après tout ce que nous avons partagé jusqu’à maintenant, j’ai pu omettre de lui donner ma date d’anniversaire ? « Le 13 août... » je dis avec un petit sourire triste  « Mais je suis comme toi, je ne suis pas trop fête d’anniversaire ! »  Pas du tout même. Faut dire que le jour de ma naissance renvoi à pleins de mauvais souvenirs que mon subconscient a préféré occulter. « Et tu as mis la barre haute en plus, bonjour la pression ! » je glisse une mèche de cheveux derrière mon oreille. « Mettre la barre plus haute ne sera pas difficile. D’aussi loin que je me souvienne, je n’ai jamais eu de cadeaux pour mon anniversaire. On préférait mettre de l’argent de côté pour se faire un grand repas tous ensemble. Genre... de ceux qu’on prépare pour noël, tu vois ? C’était bien plus chouette que... enfin... je n’aime pas trop qu’on se ruine pour moi, je ne le mérite pas ! » je hausse doucement les épaules en baissant les yeux. C’est ironique quand on pense à la somme astronomique que j’ai pu mettre dans le cadeau de Nathan.  

 
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# Dim 21 Nov - 20:08

And if you ever need love

I'll be standing at your door
Swanny & Nate



L'appartement n'était pas très grand, certes, mais j'avais l'horrible impression que les murs se rapprochaient dangereusement de moi à mesure que Swan s'éloignait. C'était pourtant une bonne chose en un sens non ? Moins de proximité était salutaire pour mon rythme cardiaque et pour l'irrigation correcte de mon cerveau... Prendre un peu de temps pour me ressaisir, pour reprendre mes esprits, pour envisager la suite de façon plus apaisée peut-être. Ou pas.

Non, bien sûr que non, c'était même pire en fait car ce petit moment de solitude avait rapidement fait remonter toutes mes angoisses et tous les pires scénario de ce qui pouvait arriver par la suite... Elle allait me quitter, je n'entrais que pour mieux ressortir, elle me détestait, elle m'en voulait. Je ne tarissais pas d'idée plus lugubres les unes que les autres ce qui me mis dans une étrange transe, me faisant presque sursauter eu retour de Swan dans la pièce.

Je devais avoir le même air que sa cruche... Mais je parvins à reprendre assez de consistance pour répondre et même pour lui sourire. C'était vraiment très étrange cet état dans lequel elle arrivait à me mettre, à la fois à l'aise et gêné, sûr de moi et plein de doutes... Je ne savais jamais sur quel pied danser, toujours sur le fil du rasoir et terrifié de faire un faux pas sans pour autant pouvoir m'empêcher d'avancer. Masochiste donc, on peut le dire oui. Et bien barré aussi.

« C'est vrai oui. »

Souriais-je, on ne peut plus conscient de cela et, surtout, reconnaissant. Car, même si nous ne nous connaissions pas depuis longtemps, nous avions en effet échangé pas mal de petites choses sur nos vies respectives. Des petits détails par ci par là, des aveux à demi-mots qui, pour la plupart, n'avaient jamais quitté nos lèvres avant. Une belle preuve d'attachement, pour moi en tous cas. Moi le grand timide, moi qui gardait toujours tout pour moi par peur de déranger les autres.

Quoi qu'il en soit, le verre d'eau fut légèrement salutaire et me ramena vaguement sur terre sans pour autant totalement effacer mes doutes. J'ignore pourquoi je me sens si mal et si bien à la fois, pourquoi j'ai si peur de ce qui nous attend alors que je devrais profiter du moment. Est-ce la faute des dires de mon père de substitution qui me hantent ? Non, impossible, je savais qu'il avait tort, qu'il racontait n'importe quoi au sujet de Swan qu'il n'avait même jamais vu. Il voulait juste me protéger... Oui.

Et j'aurais en effet aimé qu'il puisse me protéger de tout ça... Enfin non, qu'il puisse LA protéger de tout ça car personne ne méritait d'avoir traversé autant d'épreuves en si peu de temps de vie. Si seulement il savait ! C'était clair maintenant, une évidence des plus... Évidente ! Mais je ne pouvais pas partager ça avec lui, c'était un secret précieux, une preuve de confiance énorme que je ne pouvais pas bafouer. Maintenant je savais le principal, je pourrais mieux comprendre les choses, paniquer un peu moins... Oui enfin, à condition d'un putain de miracle quand même car quand on est parano, on le reste...

J'écoutais donc religieusement ses paroles, analysant avec affection les détails, contemplant ses lèvres comme pour mieux capter le sens profond de chaque mot. J'avais répondu bien sûr, partageant un peu de ma vie et un brin de pseudo sagesse pour la rassurer. Je me sentais coupable de lui infliger tout cela mais soulagé qu'elle partage cela avec moi, qu'elle s'ouvre un peu plus, qu'elle me fasse suffisamment confiance. C'était merveilleux autant que douloureux et je voulais qu'elle le sache, qu'elle ne doute pas de ma reconnaissance sans pour autant l'accabler.

Mince... Même moi j'ai l'impression de penser n'importe quoi, que mes mots ne font pas sens, que tout est confus. Mes mains tremblent un peu sous l'émotion, mon cœur à carrément perdu le tempo et mon esprit tourne à mille à l'heure. Pourquoi est-il si compliqué de simplement tout lui dire ? Pourquoi est-il si compliqué d'aider ceux qu'on aime ? Je ne suis pas doué avec les mots, pas plus qu'avec les sentiments mais Swan ne semble pas m'en vouloir, allant même jusqu'à avouer que notre nuit à l'hôtel lui manquait.

Le fait d'en reparler avait d'ailleurs réveillé quelques frissons mal venus que j'avais ravalé bien vite sous la surprise de cet aveu. Non pas que je la trouve perverse, au contraire même, c'était une agréable surprise de savoir que je n'étais pas le seul à y penser avec tendresse et à vouloir renouveler l'expérience malgré nos récents tracas. Elle ne pouvait même pas imaginer à quel point elle m'avait manqué en fait, à quel point j'avais eu besoin de ses bras, de son sourire, de son odeur... C'était plus que le sexe, c'était un tout qui était devenu mon essentiel.

Mais comment le lui avouer sans passer pour un psychopathe ? Alors je me contente d'un sourire gêné, les joues trop rouges et le regard fuyant, bravo la virilité. Parfois j'ai envie de me coller des baffes ou de me balancer la tête contre un mur histoire de m'auto-punir de ce constant auto-soulage. Soit un homme bon sang ! Assume tes sentiments, ils ne sont ni mal sain ni prématurés ! Tu as le droit d'aimer, de vivre l'amour à ton rythme, de ne pas vouloir passer par quatre chemins, de ne pas vouloir perdre de temps avec des peut-être ! Seulement voilà, les mots ne viennent pas et Swan est obligée de se corriger. Quel naze !

« J'ai commencé à en construire une si tu veux m'aider à finir le projet. » Souriais-je maladroitement, osant relever le regard vers elle malgré le trop d'émotions qui y était lisible malgré moi. « Plus sérieusement... Tu m'as manqué aussi et je m'en veux énormément que les choses aient tant changer. J'aurais dû être plus présent pour toi après ça mais... Mais j'ai eu peur et j'ai préféré m'effacer pour ne pas te gêner. Le fait que tu puisses penser que j'étais avec Naya, que nous n'ayons pas eu le temps d'en parler... Je pensais que tu m'en voulais encore alors... Ça n'excuse rien, je suis désolée Swan, j'aurais dû t'appeler, au moins pour m'assurer que tu allais bien. » Finis-je par soupirer, penchant de nouveau les yeux en secouant doucement la tête. « Enfin, à défaut de pouvoir remonter le temps... Que dirais-tu de reprendre à zéro ? Retourner justement dans ce restaurant ce soir, oublier tout le reste et repartir sur de bonnes bases ? » Plein d'espoirs, mes yeux se reposent timidement dans les siens alors qu'un léger sourire étire le coin de mes lèvres. « Même si ce n'est pas le Ritz, c'était plutôt pas mal. » La taquinais-je dans un nouvel élan paradoxal d'aisance. Fichu ascenseur émotionnel de NIAAAAH ! Heureusement, la conversation reprend plus normalement alors que je m'auto-flagelle mentalement. « Naya est aussi une battante... Elle est retournée quelques temps chez ses parents pour reprendre des forces et pour s'éloigner un peu de tout ça, finalement cet accident les a rapprocher, ce n'est pas une mauvaise chose. »

Expliquais-je avec plus de sérieux, ma main posée dans celle de Swan sans que je ne me souvienne exactement de quand c'était arrivé. Encore un de ses pouvoirs étrange, elle pouvait me faire me déplacer à mon insu, son corps appelant le mien sans que je m'en rende compte... Quelle fourbe ! Mais qu'est ce qu'il était agréable de sentir la douceur de sa peau sous mes doigts... Elle m'avait manqué, c'était bien peu de le dire ! Si seulement elle savait !

« De remerciement ? Pour avoir été un gros balourd ? Mince alors ! Si j'avais vraiment eu un cadeau à chaque boulettes j'aurais dû louer la caverne d'Alibaba ! » M'amusais-je, toujours incrédule mais plutôt heureux que nous nous soyons éloigner du sujet épineux. « Serais-tu entrain de sous entendre que j'ai un humour pourrit ? » La taquinais-je à nouveau, les joues toujours un peu trop rouges sous l'émotion de ce cadeau inopiné. J'étais d'ailleurs si ému que j'en avais manqué la moitié... Et pourtant ce n'était pas petit ! « La statuette ? » Bégayais-je presque, mon cœur manquant un battement de honte. J'étais un bien piètre receveur de cadeau aussi... Disons que je n'étais plus à un défaut près... « C'est... Mince Swan elle est superbe ! Mais ça coûte la peau du genoux un truc pareil ! » M'exclamais-je, encore plus gêné bien que je ne puisse pas imaginé l'ampleur réelle de sa situation financière... Sans être naïf pour autant. « Tu n'aurais vraiment pas dû... » Ajoutais-je, admirant à présent la figurine de Spiderman qui me faisait tout autant plaisir que le T-shirt malgré l'écart de prix. « Je savais que j'aurais dû la boucler quand nous sommes passé à cette boutique Geek... » M'amusais-je en lui jetant un regard en coin. Elle s'en était souvenu... C'était encore plus émouvant finalement, elle était vraiment trop parfaite pour moi. « Et dire que je pensais que tu avais mis la barre haute avec le T-shirt... » Ajoutais-je, reposant délicatement la figurine sur le t-shirt, secouant la tête d'un désespoir à peine exagéré. « J'en prends bonne note dans ce cas : pas de cadeau exorbitant mais un bon repas, promis. Après... Non, en fait je ne promet rien pour le cadeau mais je veux bien garder le bon repas en prime. » La taquinais-je une fois encore, espérant sortir de ce nouvel aveux bien trop triste que je voulais vite lui faire oublier. « Et arrête de penser que tu ne le mérites pas ! Tu mérites bien plus qu'un joli cadeau pour ton anniversaire ! Tu... Tu mérites beaucoup plus que cela, n'en doute pas. » Affirmais-je, légèrement freiné dans mon élan par peur de trop en dire ou de trop en sous-entendre. « Puis, quoi qu'il en soit, tu viens de te tirer une balle dans le pieds car je compte au moins dépenser autant que toi pour maintenir l'équilibre... C'est important l'équilibre. » Ajoutais-je, haussant les épaules avec un faux air innocent voire légèrement détaché. « Donnant donnant tu vois, this is the way. »

Enchéris-je avec un sourire bien plus détendu, amusé par mes propres conneries. Au moins un qui rigole, comme toujours... Bah quoi, faut penser à soi des fois et se faire auto-rire ça aide... Bon, voilà, elle a enfin eu raison de mon pauvre cerveau qui part à la dérive complète... Mes neurones sont sur le radeau de la Méduse, perdu dans une mer de bêtises... Belle image ! Quel merdier ! Allez mon grand, on respire et on se reprend ! Si seulement je pouvais me donner des coups de pieds aux fesses !

« Oh et d'ailleurs ! » Merci Geekerie et passage du coq à l'âne ! « Il y a une petite convention le week-end prochain à Montréal. Il faut un peu plus de quatre heures de route mais, si ça te tente, on peut y aller ensemble ? »

Et peut-être même y passer la nuit histoire d'en profiter ? Non, ne soit pas trop exigeant Nate, chaque chose en son temps... Puis elle a traversé beaucoup, il lui faut sûrement un peu d'espace et, surtout, pas trop de bain de foule pour le moment... Doucement doucement... Mais si seulement !

(c) ANAPHORE

_________________
    'Cause I don't wanna lose you now
    The vacancy that sat in my heart is a space that now you hold. 'Cause it doesn't seem merely assembled and I can't help but stare, 'cause I see truth somewhere in your eyes. I can't ever change without you, you are the love of my life.+ aeairiel.

Swan Torres
Swan Torres
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Emploi : Chômeuse avec des rêves pleins la tête
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# Ven 10 Déc - 11:23


One eternity later..
Swan & Nathan
Irréel. C’était le mot. Comme l’impression de voguer entre deux mondes, toucher la réalité du bout des doigts. Serait-ce possible alors ? Nathan Carter dans mon modeste appartement ? Je pourrais être gênée si je n’étais pas autant subjuguée. Irréel. Tout mon être est attiré par le siens, comme un aimant qui se débat pour rejoindre sa moitié. Je dois avoir l’air d’une folle à me languir de lui alors qu’il n’est qu’à quelque mètres, le sourire discret et le rouge qui menace d’éclaircir mes joues. Je dois avoir l’air folle de penser que son cœur ne bat que pour moi, comme le mien ne bat que pour son sourire. Que suis-je donc censé faire exactement ? M’élancer jusqu’à lui pour me blottir dans ses bras, si fort que même une apocalypse nucléaire ne pourrait rien contre la force de mon étreinte ? J’aimerais tant, boulimique de son corps contre le miens et de ces doux souvenirs qui dansent dans mon esprit. Souvenirs de cette nuit où la neige ne faisait que tomber et que je me nourrissais de ses soupirs. Je suis tombée bien bas pour en venir à me délecter de sa respiration... Ce n’est pas ma faute, je suis sa victime. Il s’est insinué dans mon cœur comme un virus mais sans effets néfastes, embellissant ma vie comme un rayon de soleil à travers l’orage. Mes pensées sont désordonnées, comme mes sentiments à son égard. Que faire si ce n’est l’observer de loin ? Attendre qu’il daigne me montrer qu’il n’est pas un mirage, qu’il m’autoriser à extérioriser mes pulsions émotionnelles que je refreine depuis plusieurs jours. Depuis que nos chemins se sont séparés sur ce trottoir mouillé, entourés par des sirènes de pompiers. Je pourrais agir, l’embrasser à en perdre haleine et lui prouver qu’il est plus qu’un sauveur de passage, qu’un ange gardien qui ne compte pas ses heures. Mais comment l’avouer à voix haute sans passer pour une folle ? Sans brûler les étapes ? Je ne voudrais pas le braquer, lui qui semble si gêné par cette nouvelle proximité qui n’est pas si nouvelle que ça. Le souvenir de nos corps qui s’emboitent en est la parfaite illustration. Qu’est-ce qui cloche chez moi ? Le manque bestial se lie à mon amour, je me dégoûte d’être à ce point perverse.  

« C'est vrai oui. »

Je hoche la tête en le rejoignant, la cruche fermement dans ma main pour ne pas la laisser bêtement tomber. On ne sait jamais, une pensée maladroite, un sourire trop délicieux et je pourrais perdre mes moyens comme de rien. Fort heureusement, je sais rester digne et dissimuler le trouble que sa présence provoque sur mon palpitant. S’il s’approchait suffisamment prêt, il pourrait voir mes doigts tremblés sur la hanse de l’objet fragile. Mais s’il s’approchait suffisamment prêt, je ne sais pas ce que mes pulsions amoureuses pourraient me faire faire. Tomber dans le coma, lâcher ma prise et voir l’eau s’éparpiller autour de nous, vomir, pleurer, saigner du nez. Ou tout ça en même temps. Ce n’est pas improbable. Je me souviens avoir faillis succomber plus d’une fois à son souffle sur ma poitrine alors un peu plus de proximité signerais mon arrêt de mort. Décontenancée par la bataille de mes pensées, je me précipite à ses côtés et m’installe dans une position pouvant me permettre de garder une certaine emprise sur mon corps en ébullition. Voyons ce que j’avais appris en faisant du yoga, réorienter ses chakras tout ça tout ça... mais difficile d’y voir clair quand on a une bombe atomique à ses côtés. Comme dans le film ” Inside Out “ les petits bonhommes dans ma tête se mettent à hurler la panique et foutre le feu aux commandes de mon cerveau. Je ne suis clairement pas aidée si même mon corps décide de m’abandonner...

Comment me sortir de ce bourbier ? Détendre mes nerfs et prétendre que je ne suis pas irrémédiablement attirée par ses mains que j’ai envie de toucher. Ses mains que je voudrais sentir sur ma peau, qu’elles tracent des lignes de feu sur mon épiderme et m’embrase jusque dans mes veines. Est-ce que je suis folle ? Une nuée de pensées délicieuses me submergent, j’ai l’impression de devenir folle. Personne ne m’a jamais préparée à ça, à retenir ce besoin délicieux de l’autre. Même si je n’ai aucune envie de le retenir, je ne sais pas non plus comment faire face et avoir l’air normal. Car, il ne faut pas se le cacher, j’ai l’air d’une folle tout droit sortie d’un hôpital psychiatrique. A moitié vêtue, ou dévêtue selon comment on voit la chose, pas maquillée, les cheveux emmêlés. Fait chier, j’aurais pu au moins mettre un petit coup de brosse dans ma tignasse avant qu’il ne débarque, juste histoire de donner le change et qu’il ne se dise pas : ” finalement, cette petite distance qu’on a mise entre nous était salutaire. Ça ne te dirait pas de recommencer pendant, je ne sais pas moi... une dizaine d’années ? “ rajoutons à cela l’hématome sur ma mâchoire qui donne l’impression que je sors tout d’un de Fight club et le combo est parfait. Nathan Carter mérite clairement mieux que moi. Je pense qu’avoir vécu en Hermite ces derniers jours, ça déshumanise pas mal... n’empêche que je suis l’ombre de moi-même là.  

Mon corps se met en pilotage automatique étant donné que mon cerveau est totalement déconnecté a contemplé ses lèvres. Bon dieu, il pourrait m’embrasser non ? Un peu comme sur le palier, mais en plus sauvage. Qu’il me possède comme l’autre nuit, qu’il me fasse me sentir belle. Holalala...
Je parle sans vraiment réfléchir, le corps aux bords des lèvres et les yeux qui dansent d’un point à l’autre. J’ai l’air de chercher mes mots, la vérité c’est que je perds le contrôle quand il me regarde. Et pourtant, j’aborde des sujets difficiles tel que mon enfance, les moments de doutes, la douleur lancinante et constante. J’aborde certaines problématiques d’un ton léger, je n’ai pas envie de passer pour une martyre mais de l’avertir. J’ai besoin qu’il sache où il met les pieds. Je suis peut-être instable, mais je ne suis pas une victime. Alors pourquoi je fais toujours la moue, comme si toute joie c’était évaporé ? Ce n’est pas le cas, depuis qu’il est là je flotte dans le bonheur. Depuis qu’il a répondu à mon appel au secours, le monde me paraît soudain moins sombre. Si je traverse les ravins de la mort, je ne crains aucun mal car il est avec moi.

Dans mon laïus qui semble incessant, je peine à paraître forte. Aussi bien par la douleur que me provoque encore mes récits que par ses mains qui s’attardent sur les miennes. Je m’y accroche comme à une bouée, mon cœur prêt à exploser. Je voudrais le supplier continuer à me toucher, de parcours ma peau comme si c’était la première fois, mais je n’en fais rien. Ce ne serait pas convenable n’est-ce pas ? L’heure est à la confession, même si j’oserais-je le supplierais de ne pas avoir peur. J’ai envie de sa proximité comme d’une force vitale. Ne l’a-t-il toujours pas compris en me regardant dans les yeux ? Cette petite pulsion qui ne demande qu’à être assouvis ? Tu crois que je ne te vois pas dériver sur mes lèvres, me demandant silencieusement l’autorisation que tu as déjà acquis depuis longtemps ? Laisse-toi guider par tes sens, je ne te rejetterais pas. Au contraire, j’ai l’impression de périr à ton contact, insatisfaite de cette distance de sécurité que nous avons établie entre nous. Ai-je le droit de m’aventurer vers des chemins plus sinueux ? Ai-je le droit d’être ce que je ne suis pas ? Ou ce que je n’ai pas l’habitude d’être ? C’est pourquoi les mots m’échappent, j’avoue à demi-mot que j’aimerais réitérer cette nuit à l’hôtel. Je rougis aussitôt mon aveu fait, l’impression d’avoir lâché une bombe dévastatrice dans le petit appartement. Est-ce un crime de reconnaître qu’il m’attire plus que de raison ? Que la simple vision de son corps me donne l’impression de mourir sous le poids de mon corps qui bat trop fort ? Le miens est si peu vêtue que je laisse entrevoir les frissons que me provoque ses mains et ses lèvres. Je suis en train de devenir folle. Sa réaction est sans appel, le regard fuyant et l’air si gêné que je voudrais me cacher dans un trou de souris. Il ne partage pas mon avis, j’ai été trop direct, trop envieuse d’un souvenir qui ne réapparaîtra pas. Quelle gourde putain. Finalement je serais prête à ce que l’ex de Naya déboule à nouveau pour me sortir de ce pétrin, me plonge dans un sommeil profond pour que je n’ai plus à supporter cette expression peint sur le visage de mon prince charmant. Voyant qu’il met du temps à répondre, je rectifie mes propos non assumés en y ajoutant une touche d’humour, gênée. Putain McFly où es-tu quand on a besoin de ta Delorean ? Je l’utiliserais pour modifier tous mes choix et recommencer cette relation sur de bonnes bases solides. Là, je suis juste au summum du flippant.  

« J'ai commencé à en construire une si tu veux m'aider à finir le projet. » Comment ? Pour faire en sorte de ne pas avoir à croiser mon chemin et t’éviter bien des soucis ? Trainer un peu plus longtemps à la supérette du coin pour éviter de me bousculer quelques minutes plus tard, m’inviter à monter, me dénuder devant tes yeux gênés. Bref, refaire tout comme moi sa ligne de choix mais pour m’évincer de sa vie. Heureusement, son sourire apaise mes maux et mes mots, mon cœur repart à la dérive. « Plus sérieusement... Tu m'as manqué aussi et je m'en veux énormément que les choses aient tant changer. J'aurais dû être plus présent pour toi après ça mais... Mais j'ai eu peur et j'ai préféré m'effacer pour ne pas te gêner. Le fait que tu puisses penser que j'étais avec Naya, que nous n'ayons pas eu le temps d'en parler... Je pensais que tu m'en voulais encore alors... Ça n'excuse rien, je suis désolée Swan, j'aurais dû t'appeler, au moins pour m'assurer que tu allais bien. » wow, si je m’attendais à ça. La surprise se peint sur mes traits, j’ouvre la bouche pour réagir mais il est plus vif que moi. « Enfin, à défaut de pouvoir remonter le temps... Que dirais-tu de reprendre à zéro ? Retourner justement dans ce restaurant ce soir, oublier tout le reste et repartir sur de bonnes bases ? » Est-ce que je vais pleurer ? C’est fort probable oui. Mon cœur danse la macarena et mes traits sont détendus, je suis dans le cosmos. Je n’ai pourtant pas fumé, mais la dopamine que me transmet mon cerveau suffit à me faire planer. C’est la même sensation quand on a passé la journée dans un froid polaire et que le soir venue on se plonge dans un bon bain chaud. Réconfortant. « Même si ce n'est pas le Ritz, c'était plutôt pas mal. » et je ris. Ça fait si longtemps, j’ai l’impression de ne plus trop savoir comment faire. On a plus de private joke à nous ? C’est si drôle et si effrayant à la fois... Que dire à propos de tout ça ? Nathan Carter a eu peur d’être un fardeau dans ma vie ? C’est vrai que quand je pense à la façon dont la soirée au karaoké a débuté, j’ai le cœur qui se fend en deux. L’impression de n’avoir été que ” la maitresse “ de l’homme le plus charmant de la terre qui voulait garder cette relation secrète pour virevolter d’amour avec la bombe atomique qui me sert d’amie. En plus, ce n’est pas comme si je ressemblais spécialement à Naya... on est les parfaits opposés elle et moi. Je ne sais pas à quoi j’ai pensé cette nuit-là... peut-être que c’est car, physiquement, ils vont beaucoup trop bien ensemble. Deux beautés suprêmes...  

« C'est moi qui étais bête... j’ai... j’ai mal agi... » le rejet, l’impression de mourir tandis qu’ils s’amusaient, le rejet le rejet. Je l’ai si souvent rejeté ce soir-là alors qu’il voulait s’expliquer. J’ai été bête, trop fière pour penser que tout ça n’était qu’un malentendu. « C'est juste que... Naya est... enfin... c’est Naya quoi... » je ris, les yeux légèrement embrumés par les larmes dû à ce trop pleins d’émotions. Je m’en veux tellement d’avoir été aussi garce « Elle est parfaite à tous niveaux. Avec son visage de poupée, son corps de mannequin, sa chevelure soyeuse... quand je vous ai vue tous les deux ça a fait... je ne sais pas pourquoi... c’était une évidence pour moi. » je me sentais si imparfaite, l’ombre dans la lumière d’une fille aussi rayonnante qu’elle. Moi avec mes cheveux ternes et mon teint sombre je donnais l’impression de venir tout droit des enfers. « Tu n’as pas à te sentir responsable de ce qui est arrivé... j’aurais dû venir t’en parler plutôt que de me renfermer. C’est juste que ... depuis toujours je fais face. Enfin je veux dire... je ne cherche pas trop à changer ce qui m’arrive. Je me dis que me battre ne changerais rien, que si ça arrive c’est que c’est comme ça... » pendant tout ce temps, je regardais mes doigts danser sur la paume ouverte de Nathan, intimidée à l’idée que j’ai pu lui manquer ne serait-ce qu’un peu. Finalement, je lève des yeux timides vers lui, me sentant fondre de l’intérieur avant de parler : « Malgré ce que l’on a vécu, tu me paraissais inaccessible. Comme... un ange... ou un rêve trop beau pour être réelle. Je ne pouvais pas concevoir d‘être dans ta vie autrement que pour... pour du plaisir. Tu vois... » bordel de merde, qu’est-ce qui me prends de tout déballer comme ça ? L’adrénaline ou l’envie de tout foirer encore une fois ? Ou un peu des deux ? Mais comme on est en pleine sphère des aveux, je me sens galvaniser par un excès de confiance qui va me conduire tout droit à ma perte. « Et... à propos de ce soir, j’ai peut-être une idée... » je commence à jouer avec ses doigts, caressant le bout de ses phalanges comme pour me rassurer de sa véritable présence ici. Je suis en train de rêver éveiller. Ce n’est pas possible autrement. Je suis encore sur le bitume froid après l’agression, divaguant sur un possible avenir qui n’arrivera jamais. C’est le seul scénario possible à ce jour. « Mes frères ne rentrent pas de la journée. Et même après je crois qu’ils ont tous les trois un repas avec je ne sais qui pour je ne sais quelle raison. Est-ce que... » je déglutis. Suis-je vraiment entrain de suggérer ça ? « Est-ce que ça te dirait de rester ici, avec moi... ? Je préparerais quelque chose et on pourrait regarder un film. J’ai la première trilogie de Star Wars en DVD... » hors contexte, avec un autre garçon ça aurait été un véritable tue-l'amour. Ma chance c’est que, pour Nate, je suis en train de parler son vocabulaire. Je pense même que c’est encore plus sensuel pour nous deux que n’importe quelle nuit à l’hôtel. « Ce n’est pas le Rizz, mais c’est pas mal. » je rebondis avec notre private Joke , buttant toujours sur le nom de ce foutue hôtel, comme la première fois. Ce que je n’ose pas dire à Nathan, c’est que je n’ai pas encore le courage de m’aventurer dans la froideur de la nuit. Pas après tout ce qui m’est arrivé. D’où le fait que je vais devoir fermer les verrous de cette porte sans qu’il ne s’en rende compte et ne pense que je veux le séquestrer.  

« Naya est aussi une battante... Elle est retournée quelques temps chez ses parents pour reprendre des forces et pour s'éloigner un peu de tout ça, finalement cet accident les a rapprochés, ce n'est pas une mauvaise chose. » je hoche la tête, un sourire doux sur les lèvres. Naya n’a jamais été très proches de ses parents jusqu’à cet événement, je suis contente que malgré tout ça ait créer un déclic chez tout le monde. Même pour moi. Je ne veux plus me séparer de Nate aussi longtemps à présent. C’est déjà arrivé par deux fois, ça suffit j’ai suffisamment appris de mes erreurs. C’est pourquoi je veux mettre ces retrouvailles sous le signe de la bonne humeur et de la légèreté : je ramène le fameux cadeau que j’avais acheté bien avant l’accident, prévoyante et sans penser que je n’aurais pas l’occasion de lui offrir le jour J. Quelle plaie. Je savais que j’aurais dû succomber à la tentation et lui offrir le jour même où je l’ai acheté ! C’est tout moi ça, j’aime tellement offrir des cadeaux que je trépigne d’impatience de les offrir. En même temps c’est si rare que je puisse me permettre de telles folies avec un compte en banque comme le miens !
« De remerciement ? Pour avoir été un gros balourd ? Mince alors ! Si j'avais vraiment eu un cadeau à chaque boulette j'aurais dû louer la caverne d'Alibaba ! » je lève les yeux au ciel et lui impose le gros colis sur les genoux. « Comme quoi la maladresse ça paie ! » je ris en me mettant en tailleur devant lui. « Disons plutôt, une offrande pour te remercier de m‘avoir sauvé la vie. Je me rappelle de comment tu es rentré dans le tas du type quand il a essayé de me toucher. Donc, comme tu ne veux pas qu’on appelle ça un cadeau d‘anniversaire, ça sera un cadeau de remerciement pour m‘avoir sauvé. Et là tu ne peux pas refuser, ça serait fortement déplacé ! » je dis avec une voix rigolote et une petite moue, même si ce n’est pas forcément faux ce que je dis. Mes nuits sont faites de ce regard que j’ai échangé avec lui avant l’assaut, de mon air apeuré avant que je ne devienne la cible de ce détraqué. Quoi que pourrait dire Nate à ce sujet, je le considérais toujours comme mon héros.

« Serais-tu entrain de sous-entendre que j'ai un humour pourrit ? » je ris en faisant mine de réfléchir, les yeux au ciel « Peut-être. Mais c’est ça qui me plaît ! Par contre, tu vas devoir l’essayer pour être sûre que c’est bien à ta taille. J’ai gardé l‘étiquette pour au cas où il faut l’échanger. » Est-ce que je suis en train de suggérer qu’il se dévêtisse ? Quelle fourbe je suis. Il est clair que je suis une véritable snipeuse en termes de cadeaux. Il suffit qu’on me dise “ ça c’est bien ou ça c’est bien ” et je fonce. Ce fut le cas quand on est passé devant cette friperie, la caverne aux merveilles pour les geeks. Je crois que c’est dès le lendemain que je suis retournée sur les lieux pour faire mes achats. « La statuette ? » je fais une mouille faussement vexée en croisant les bras sur ma poitrine. « Tu es doué en beaucoup de choses, Nathan Carter. Mais permet moi de te dire qu’en déballage de cadeaux, tu es un peu mauvais ! » je manque d’ajouter qu’au prix qu’elle m’a coûté, la statuette ne mérite pas d’être à ce point oubliée au fond d’un carton. Mais ça ne se dit pas ! Bon j’ai facilement mis une semaine de salaires dans ces trouvailles, mais ça vaut le coup en voyant son visage s’illuminer en découvrant la merveille. « C'est... Mince Swan elle est superbe ! Mais ça coûte la peau du genoux un truc pareil ! Tu n'aurais vraiment pas dû... » je hausse les épaules et me colle un peu à lui pour lui faire un bisou sur la joue. « La peau du genou, la moitié d’un bras, un œil et le gras des fesses. Mais faut voir le bon côté des choses, j‘ai perdu pas mal de poids. Elle te plaît ? » Je pose ma tête sur son épaule pour admirer la beauté de l’objet. Si ça n’avait tenue qu’à moi, je l’aurais gardé. Mais je n’aime pas dépenser des sommes astronomiques pour moi-même, je préfère offrir. Par contre il est vrai que j’ai perdu pas mal de poids ces derniers temps dû à mon hibernation et au manque de danse. Je devrais m’y remettre d’ailleurs... je n’ai jamais aussi peu dansé.
« Je savais que j'aurais dû la boucler quand nous sommes passé à cette boutique Geek... » Je lève les yeux vers lui avec un doux sourire « Une chose que tu dois savoir sur moi : toujours éviter n’importe quelle boutique avant une période de fêtes. Je suis une véritable détective ! » je pose un doigt mutin sur son nez avant de reporter mon attention sur la statuette de Spider-Man. « Et dire que je pensais que tu avais mis la barre haute avec le T-shirt... » je l’aide à se débarrasser des objets en les posant sur la table basse en face de nous. « J'aime en faire trop, tu devrais le savoir à force ! » c’est aussi vrai pour lui que pour ma famille. Je me suis toujours battue pour qu’on puisse vivre comme si nous comptions par les sous. Jusqu’ici ça a bien marché... « J'en prends bonne note dans ce cas : pas de cadeau exorbitant mais un bon repas, promis. Après... Non, en fait je ne promets rien pour le cadeau mais je veux bien garder le bon repas en prime. » je grimace d’un air saoulé même si je me mets à rire tout de suite après. « Tu veux vraiment prendre le risque que je t‘en veuille pour le reste de ta vie ? » je pose une jambe sur les siennes en me blottissant un peu plus contre lui. Bien entendu, je ne lui en voudrais pas s'il se décidait à me faire un cadeau, mais je ne suis pas habituée à ça, je pense que je ne saurais pas comment réagir. « Et arrête de penser que tu ne le mérites pas ! Tu mérites bien plus qu'un joli cadeau pour ton anniversaire ! Tu... Tu mérites beaucoup plus que cela, n'en doute pas. » je lève les yeux au ciel d’un air dramatique, mais le cœur gonflé de reconnaissance. Il est tellement mignon de croire à ce point en moi. Je ne sais vraiment pas comment lui rendre ce qu’il m’apporte au quotidien. Du coup je me contente de le regarder avec tendresse en m’emparant de sa main. « Puis, quoi qu'il en soit, tu viens de te tirer une balle dans le pied car je compte au moins dépenser autant que toi pour maintenir l'équilibre... C'est important l'équilibre. Donnant donnant tu vois, this is the way. » je grimace avec un petit gémissant désapprouvant sa volonté. Mais qui suis-je pour l’empêcher de dépenser son argent ? « Tu es diabolique Nathan Carter ! Mais reste à savoir si tu es aussi doué que moi pour faire des cadeaux ? » je lève nos mains pour les regarder danser entre nous, chorégraphie voltigeant dans le vide et si douce. « Je suis bien plus discrète pour dissimuler ce que j‘aime ! Même si j‘ai les mêmes goûts que toi... » et même si je t’aime toi et que ça se lit sur mon visage comme on lierais un livre ouvert. Peut-il le voir ?  

« Oh et d'ailleurs ! » je lève totalement la tête vers lui, les sourcils levés « Il y a une petite convention le week-end prochain à Montréal. Il faut un peu plus de quatre heures de route mais, si ça te tente, on peut y aller ensemble ? » mon sourire s’étire sur mes lèvres et j’avise sa proposition avec retenue « Une convention... comme la Games convention Nintendo ou la Paris Game week ? » je me rappelle de ces nuits devant les vlogs de youtubeur ou les conférences des créateurs de Mario que je devais regarder sous ma couette en pleine nuit à cause du décalage horaire. « Ça serait vraiment énorme, je n’en ai jamais fait jusqu’ici ! » le manque de moyen pour se déplacer en est la cause, je crois qu’à par mon plus jeune frère, personne n’a le permis dans cette famille. Manque de bol, c’est celui qui se fout le plus de l’univers du gaming qui aurait pu un jour m’y emmener. Mais est-ce vraiment raisonnable de se rendre là-bas alors que ça sera noir de monde ? Avec tous ces dangers potentiels autour de moi... mais Nathan sera avec moi, il ne m’abandonnera pas. Il me protégera de tout pour que je me sente bien. Ça suffit pour me convaincre...
« Ça signifie qu’on doive réserver une chambre à nouveau ? » je demande dans un sourire amusé, le rouge recommençant à apparaître sur mes pommettes. Je crois bien que je vais adorer ce week-end, j’ai déjà hâte d’y être.

 
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Nathan J. Carter
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# Mer 15 Déc - 13:44

And if you ever need love

I'll be standing at your door
Swanny & Nate



Un simple texto. Il avait suffit d'un simple petit texto pour nous transporter dans cette dimension parallèle qui me semblait parfaitement irréelle. C'était terrible cette sensation d'osciller entre le bonheur absolu et la terreur paralysante, ces ascenseurs émotionnels incessants... Comment faisait-elle pour me mettre dans de pareils états bon sang !? Pourquoi ne pouvais-je pas être comme Logan, prendre un peu de distance sur mon cœur, un peu de recul sur mes sentiments ?! Je n'avais jamais été doué pour ça mais il semblait que la situation avec Swan soit encore pire que toutes les autres, plus brûlante, plus stressante, plus... Plus tout en fait et c'était bien là le problème. Problème que le verre d'eau ne put balayer et que la suite n'aida clairement pas de toute évidence.

Qui aurait pu imaginer que nos retrouvailles soient aussi intenses ? Comme toujours, j'avais imaginé mille et un scénario dans mon esprit, du plus dramatique au plus sensuel en passant par le désastreux, le maladroit, le trop court, la claque, les cris, les larmes... Mais ça ? Il fallait bien avouer que mon esprit malade n'avait pas imaginé une seule seconde que Swan puisse à ce point ouvrir son cœur et le mien en fut parfaitement bouleversé. Non seulement parce que l'histoire de Swan était bouleversante mais aussi parce que cette preuve de confiance voulait dire beaucoup. C'était même extrêmement précieux pour moi, plus que tout au monde...

Mon Dieu, comme Logan aurait envie de m'en coller une s'il entendait ça ! « Tu t'impliques trop émotionnellement, elle n'est pas stable, fais attention, bla bla bla... » Mais s'il avait raison ? Après tout, Swan semblait avoir de belle casseroles qui ne devait pas aider sa stabilité émotionnelle ! Pfff... L'hôpital qui se fou de la charité ! Qu'étais-je de plus moi le petit orphelin New Yorkais ? Non, Logan avait tort et c'était vrai : Swan était un peu une version améliorée de moi, toutes les casseroles, les doutes, les peurs... Nous ne pouvions que nous entendre et, surtout, nous comprendre.

Car qui mieux que Swan pouvait ne pas s'offusquer de mes plaisanteries nulles lancées à des moments inopportuns ? Qui pouvait rire de mes boulettes sans me faire me sentir mal ? Et son rire... Si elle savait comme ce son me faisait du bien, comme il pouvait apaiser mon âme et réjouir mon cœur ! Malgré la lourdeur de ses aveux, nous arrivions à rire, à ne pas nous laisser abattre... Prêts à déplacer des montagnes ensemble malgré les obstacles, guidé par notre amour... Mais ressentait-elle la même chose ? Était-ce aussi de l'amour à ses yeux ? Après tout, je n'étais peut-être que la transition ? Le tremplin entre le motard violent et le prince charmant ? Petite grenouille transformée en pseudo prince jusqu'à ce que sonne le dernier coup de minuit ?

Mieux que rien.

« Aussi parfaite qu'elle puisse être, Naya est comme une sœur à mes yeux. Il n'y a jamais rien eu entre nous et il n'y aura jamais rien. »

Répondis-je, sincère mais peut-être un peu maladroit d'admettre que mon amie était parfaite. Seulement c'était la stricte vérité, tout comme le fait que je ne cautionne pas l'inceste même si j'adorais Game of Thrones... Naya était peut-être parfaite mais elle n'était pas mon genre et nous nous connaissions trop bien à présent, notre relation avait pris un autre chemin et il nous était impossible de revenir en arrière. Sans compter que Naya n'était rien comparé à Swan pour moi, chose que je n'osais pas avouer pour le moment, effrayé que les petits mots secrets transparaissent de trop...

« Tu dis ça mais tu te démènes pour ta famille et tu as mis tes rêves de côté pendant longtemps. Peut-être que c'est par défaitisme en un sens mais.... Mais je trouve ça terriblement courageux malgré tout. »

Avouais-je, toujours avec cette sincérité teinte d'émotion. Comme un aveux dur. Faire, comme si j'étais gêné par ces faits... Était-ce si mauvais de l'admirer ainsi ? Sûrement, elle allait finir par me trouver glauque... Reprends toi Nate ! Hors elle semble en avoir besoin, il lui faut cet ange qu'elle pense que je suis, cette protection, ce petit rayon de lumière qui peut l'aider à briller plus encore. Je m'y donnerait corps et âme, elle le mérite bien qu'elle mérite surtout mieux que moi.

« Je pensais exactement la même chose... »

Souriais-je avec timidité, presque soulagé que nous soyons sur la même longueur d'onde bien qu'elle ne soit pas la meilleure onde sur laquelle surfer. Deux idiots persuadés de ne pas mériter l'autre... Deux boulets qui se trouvent des excuses et qui n'osent pas parler, avouer simplement les choses.... Nous n'étions pas sortis de l'auberge, il allait vraiment falloir qu'on apprenne à communiquer davantage et à ne pas avoir honte de nos sentiments. Nous étions humains après tout, et jeunes qui plus est, nous avions le droit à l'erreur, aux doutes... Mais elle me semblait si parfaite malgré tout !

« Je suis toute ouïe. » Affirmais-je en me redressant un peu, pas mécontent que l'ambiance s'allège de plus en plus autour de nous. Nouvel ascenseur émotionnel donc, encore et toujours ! « Tu sais que ce n'est pas très gentil ça ? » Demandais-je, faussement sérieux alors qu'elle venait de finir sa proposition. « C'est malhonnête de me proposer un marathon Star Wars que ma religion m'interdit formellement de refuser... » Ajoutais-je, toujours sur ce faux air sérieux relativement bien imité. « On pourrait même se faire livrer comme ça tu n'es pas obligée de te prendre la tête ? »

Proposais-je ensuite, de nouveau sur un ton plus normal et avec toujours ce même sourire idiot sur les lèvres. Non, vraiment, il n'y avait bien que Swan pour me supporter... Quel boulet ! Et en plus la jeune femme avait pensé à mon anniversaire, m'offrant un cadeau que je n'aurais pas soupçonné et qui allait bien au delà de ce que je pouvais imaginer... Savait-elle qu'un seul sourire de sa part était déjà un cadeau merveilleux à mes yeux ? Tais toi Nate !

« Et bien... » Soupirais-je, regardant le cadeau sans trop savoir quoi dire et ne pouvant contre-carré son argument. « Je ne faisais pourtant que mon humble travail d'ange gardien tu sais. » Repris-je, relevant un regard malicieux vers elle. « Si ça te plait c'est le principal. » Affirmais-je, sans une once d'hésitation. Peut-être même un peu trop sincèrement ? Oups ? « Oui m'dam ! » Lançais-je ensuite, faisant mine de lui offrir un salut militaire peu crédible. « Je l'essaierai tout à l'heure promis. »

Quoi ? Je n'allais quand même pas me mettre torse poil devant elle comme ça ? En plein milieu du salon ! Quoi que ce n'était pas l'envie qui manquait... Ah non hein ! Pas de vilaines pensées ! Oust ! Pourtant ça m'avait manqué aussi, ce contact charnel, sa peau contre la mienne, son corps si parfait... Je secoue un peu la tête malgré moi, entraîné dans des pensées peu chastes que je parvins péniblement à effacé, sauvé uniquement par la suite de mon cadeau. Merci Swan !

« C'est juste parce que je n'étais pas prêt. En temps normal je suis plus doué pour ça que pour beaucoup de choses ! »

M'amusais-je avec un petit haussement d'épaules accompagné d'un regard faussement accusateur. Pour ma défense, je n'avais pas envisagé de recevoir un cadeau aujourd'hui, et encore moins en vue de notre récente mésaventure... Et encore moins un truc pareil !?!? Elle était sérieuse ? C'était... C'était clairement trop mais clairement génial à la fois ! J'étais aux anges, me retenant péniblement de sauter de joie comme un gamin idiot le matin de Noël. Il en faut peu pour être heureux me dirait Logan... On est geek ou on ne l'est pas !

« Comme si tu en avais eu beaucoup à perdre ! » La taquinais-je bien que sincère. Swan n'était effectivement pas épaisse à la base, perdre du poids serait même dangereux selon moi. « Et si ça me plait ? » Demandais-je, presque incrédule, admirant de nouveau mon cadeau sous tous les angles. « Tu m'avais déjà eu au t-shirt mais là j'avoue que c'est incroyable ! »

Admis-je en lui lançant un regard tendre et plein d'émotions que je ne pouvais pas cacher. J'étais ému de son geste, et je l'aurais été même pour une orange d'ailleurs... Autant dire que j'étais comblé, plus encore même. Quelle chance j'avais d'avoir une femme comme elle dans ma vie ! Comment pouvais-je douter de ses sentiments avec ça ? Et pourtant ma petite voix intérieure me disait que Swan ferait ça pour n'importe qui, trop généreuse pour s'arrêter à l'argent... Fichue conscience !

« Ok, je retiens ! » Affirmais-je avec un oui de la tête enthousiaste. Pas de boutiques avant les fêtes, jamais ! Hors de question qu'elle se ruine ainsi pour moi. « Je n'étais pas sûr mais maintenant c'est bon ! » M'amusais-je, constatant que, là aussi, nous étions similaires : toujours en faire trop pour rendre les autres heureux, ne pas compter... « Ma foi, qui dis dispute dis réconciliations non ? Du coup, peut-être que ça vaut le coup de prendre le risque ? »

Proposais-je, soudainement mutin... Je déraille ou quoi ? Ça y est, j'ai chaud... Et comme ça, sorti de nulle part en plus... Crétin ! Heureusement, le sujet dévia vers quelque chose d'un peu moins croustillant. Il fallait vraiment que je me calme, j'aurais dû faire comme dans Marie à tout prix... Le gel en moins bien sûr. Beurk !

« Je pense très honnêtement que personne ne peut être aussi doué que toi mais... C'est l'intention qui compte n'est ce pas ? »

Demandais-je avec un petit air innocent un peu mal joué car trop exagéré. C'était volontaire pour le coup, comme cette petite moue enfantine d'ailleurs. Un vrai gamin, et dire que je venais de faire un sous-entendu salasse deux secondes plus tôt ! C'était vraiment du grand n'importe quoi, Swan grillait vraiment mes neurones à une allure dangereuse et avec une facilité déconcertante !

« Et qui ne tente rien n'a rien ! »

Concluais-je, heureux au fond de moi qu'elle trouve aussi que nous ayons des goûts communs. C'était une évidence pourtant mais il était rassurant de voir que ce n'était pas une invention de mon esprit... Car qui sait ce que mon cerveau embrumé d'amour pouvait me faire penser pour me rassurer ! Il était capable de tout et c'est sûrement ça qui inquiétait le pauvre Logan qui me connaissait trop bien... S'il savait !

« Alors il faut impérativement corrigé ça ! »

Affirmais-je, dégainant mon téléphone pour nous prendre deux places sur le champs. Puis je fis une petite pause, relevant les yeux vers les siens alors qu'elle notait le besoin de prendre une chambre d'hôtel une fois encore... Oh doux souvenirs ! Savait-elle que j'en rêvais encore ? Savait-elle à quel point cette idée me réjouissait ? Plus que la convention d'ailleurs, honte à moi...

« Sauf si ça t'embêtes ? »

La taquinais-je avec malice, me retenant de l'embrasser avec passion comme pour lui vendre l'idée. Un peu de tenue Nate, tu n'es pas chez toi en plus ! Et, avec tout ça, elle n'est peut-être pas vraiment dans l'ambiance pour faire des cochoncetés ! Mais Dieu qu'elle était belle !

(c) ANAPHORE

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    'Cause I don't wanna lose you now
    The vacancy that sat in my heart is a space that now you hold. 'Cause it doesn't seem merely assembled and I can't help but stare, 'cause I see truth somewhere in your eyes. I can't ever change without you, you are the love of my life.+ aeairiel.

Swan Torres
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# Sam 18 Déc - 20:00


One eternity later..
Swan & Nathan

Je me demande si, instinctivement sans vraiment l’avoir réalisé avant, je ne suis pas en train de reproduire le schéma amoureux de mes parents ? Cette attirance passionnelle l’un pour l’autre qui ont fini par les détruire. Aimer ça fait mal, mais quand on s’aime trop fort c’est encore pire. C’est ce dont je me suis rendu compte grâce à Nathan Carter, lui semble décisionnaire du rythme de mon cœur. Moi qui pensais ne lire ça que dans les romans d’amour ayant bercés ma jeunesse, j’ai encore du mal à comprendre ce qui est entrain de m’arriver. J’ai l’impression d’être la Tessa Young des livres After, en version colorée. Celle qui se bataille entre ses principes fondamentaux et ses émotions nouvelles depuis qu’elle a fait la connaissance du mauvais garçon Hardin Scott. Mis à part le nom de famille, ce dernier et mon être aimé n’ont rien en commun. Hardin est un être vil avec des fêlures, celui qui se délecte de la douleur des autres en la provocant. Détestable personnage que l’on apprend au détour d’un chapitre. Nathan n’a rien à envier à Hardin, il est doux et consciencieux du bonheur d’autrui. Je m’en voudrais presque de l’avoir comparé avec un tel personnage que le ténébreux de mes bouquins d’ados. Le blondinet si doux est si tendre avec moi, s’inquiéter du moindre petit bobo sur ma peau et faisant perdre la cadence de mon cœur à chacun de ses toucher. Je crois même avoir laissé mon âme sur le pas de la porte, lieu de notre dernier baiser, et mon enveloppe corporelle agis par automatisme avec lui. J’ai l’air d’un robot un peu timide à l’extérieur, à l’intérieur j’ai envie de fondre sur lui et l’embrasser. Réitérer une expérience, faire découvrir de nouveaux battements à mon cœur tandis que ses mains viendraient empoigner mes hanches. Dios mios, la soirée à l’hôtel continue de me hanter, comme un doux rêve dont je veux absolument converser le souvenir. Le moindre de ses soupirs, de ses gémissements et de ses sourires... tout est encore frais dans ma tête malgré les récents événements. Et j’adore pouvoir m’en délecter secrètement alors qu’il est sagement installé dans mon canapé, l’air penaud. Mon appartement trop petit est-il un bouclier contre l’amour ? Depuis que nous avons franchis cette porte, le garçon semble mal à l’aise et relativement gêné. Bon dieu, si seulement ma mère était là pour m’en apprendre plus sur le fonctionnement des garçons...  

Balayant mes craintes sur son comportement étrange, je le rejoins jusqu’au canapé et m’installe à ses côtés. Malicieusement, je laisse ma cuisse dénudée par le port d’un short de pyjama, contre la sienne pour garder un contact charnel mais sage. Garder la connexion, ne pas laisser tarir la flamme de notre émoi. Retrouver ce corps qui me désire et qui ne me demande que moi. S’il te plaît Nate, ne te laisse pas noyer par tes sentiments, ne fait pas la même erreur que moi. Je suis déjà en train de me poser milles questions sur le pourquoi tu as l’air si distant...
Mais d’abord, je veux me débarrasser de ce fardeau, de lever le voile sur un secret qui me hante depuis des années. Secret qui commence à peser lourd sur mes épaules et qui offrira certainement à Nathan des réponses concernant mon comportement quelque peu étrange de ces derniers jours. D’ordinaire, je n’aime pas trop parler de moi ou de ce qui me chagrine, c’est pourquoi j’essaie de puiser la force nécessaire à ma survie en le touchant : au début je me contente de prendre une de ses mains dans la mienne, m’y accrochant comme à une bouée de sauvetage pour ne pas flancher. Sa paume est douce dans la mienne, lisse et chaleureuse. Un réel plaisir de me souvenir de quand il s’amusait à m’effleurer de cette dernière, mesurant mes soupirs à son simple contact. Je dois me concentrer, ce n’est pas évident ce que je lui dis et je ne vais pas en rajouter en glissant des pensées salaces dans ma tête. Concentration Swan !
Lui seul me connaît suffisamment pour savoir que ce n’est pas facile, il en a déjà fait l’expérience lors de cette fameuse soirée qui s’est terminée à l’hôtel. Le laisser découvrir mes cicatrices du bout des doigts fut une véritable épreuve comme un véritable soulagement. La sensualité de ses caresses sur ma peau inégale fut une renaissance, l’envie de me remettre à vivre sans avoir honte de mes casseroles. Elles font parties de ce que je suis, même si ce n’est pas facile de raconter leur histoire. J’ai presque honte, même si je me force d’agir comme une battante, j’en reviens toujours à être la petite chose fragile que l’on doit protéger. Comment Nathan me voit-il à travers ses yeux ? Pense-t-il que je ne suis qu’un bout de verre prêt à exploser si on le manipule trop brusquement ? C’est probable, je me donne peut-être une fausse allure d’héroïne alors que j’ai juste subi les épreuves que la vie mettait sur mon chemin...

Mais est-ce que mes paroles suffiront à garder Nathan auprès de moi ? Je ne fais que nourrir ses doutes finalement. Si doutes il y a. Je dois vraiment passer pour une folle au mauvais karma, se plaignant d’un rien. Mais est-ce réellement “ rien “ finalement ? Mon psy dit souvent que, si on ressent quelque chose, c’est que ça a de l’importance. Est-ce vraiment le cas ou est-ce que je tente de me rapprocher à cet événement car il fait partie de moi ? De mon histoire ? Je ne serais probablement pas devenue ce que je suis aujourd’hui sans ces cicatrices... un mal pour un bien ?
Comme je ne serais probablement plus jamais la même après cette soirée mouvementée au karaoké du coin, soirée qui s’est soldée sur du sang, des larmes et des bleus. J’aimerais tant pouvoir revenir en arrière, le coincé sur la piste de danse quand il s’est approché de moi et l’embrasser passionnément, comme j’aurais dû toujours le faire. Changer le cours de mon destin comme dans Lalaland, nous offrir un chemin de vie plus rose que celui que nous sommes en train de créer, de part et d’autre du canapé même si j’essaie de garder une certaine connexion physique. Maintenant que la machine est en marche, il faut que j’aborde le sujet Naya. Sujet principal qui me chiffonne depuis que mon regard a croisé celui de Nathan dans l’appartement de la belle blonde, son ignorance et sa complicité que je leur enviais. « Aussi parfaite qu'elle puisse être, Naya est comme une sœur à mes yeux. Il n'y a jamais rien eu entre nous et il n'y aura jamais rien. » je devrais me sentir soulagée, mais ce n’est pas le cas. Au lieu de ça, je ressens un étrange souffle au cœur mêlé à de la jalousie possessive qui commence à noircir mes veines. Je regarde un instant dans le vide en traçant des ronds imparfaits sur sa peau avec mes ongles. « “ Il n’y a que toi dans ma vie je t’assure ! “ ? » je marmonne timidement en levant les yeux pour le regarder du coin des yeux, guettant sa réaction. Ce sms qu’il m’a envoyé à table, ces petits mots qui ont eu l’effet d’une bombe sur mon cœur, je me rappelle de chaque syllabe, elles m’aident à m’endormir le soir. Ce n’est probablement rien pour vous, mais pour moi ça veut dire beaucoup. Ou du moins, c’est ce que j’essaie de lui faire dire, citant ses paroles manuscrites pour qu’il ouvre son cœur, lui qui semble peu à peu se refermer sans oser trop se dévoiler. Je n’ai pas envie qu’il me rassure à propos de Naya, j’ai envie qu’il me rassure à propos de nous. C’est tout moi ça... Malgré les belles paroles susurrer dans l’embrasement de la porte, je continue de douter. Est-ce que mon cas va s’arranger un jour... ? Ne me parle pas d’elle. Parle-moi de toi. De ce que tu as ressenti... même si ça paraît trop tôt, j’ai l’impression que nous avons traversé des époques, vécue plusieurs vies jusqu’à ce fameux instant. J’ai l’impression que je t’ai toujours été destinée, même quand il m’avait entre ses griffes et que, de ton côté, des filles te brisaient le cœur.  

« Tu dis ça mais tu te démènes pour ta famille et tu as mis tes rêves de côté pendant longtemps. Peut-être que c'est par défaitisme en un sens mais.... Mais je trouve ça terriblement courageux malgré tout. » ses mots sont réconfortants dans sa bouche, je lui souris avec tendresse et m’amuser à tricoter mes doigts entre les siens. « Merci... mais arrête de dire ça... que je suis “ courageuse “ ... » je mime des guillemets avec mon autre main « J'essaie juste d’agir le plus sagement possible. Tu aurais certainement fait la même chose de ton côté... je n’ai pas envie d’avoir le statut d’héroïne car j’ai dû prendre en main des responsabilités qui me dépassent encore aujourd’hui. J’ai fait beaucoup d’erreur de débutant. » voyant que je commence à prendre un ton légèrement dramatique, je laisse un léger blanc avant de rire, les joues encore rosies. « La première fut de ne pas te retenir quand tu as quitté le pas de ma porte, lors de cette soirée d’Halloween... » mentionner cette soirée divine me fait l’effet d’un coup dans l’estomac. Malgré les nombreuses frayeurs, c’était la première fois que je me sentais réellement bien et légère depuis pas mal de temps. Première fois qu’un garçon m’embrassait, maladroitement certes, en faisant en sorte que je ne me sente pas... brusquée ? Ce mot revient souvent, mais c’est un fait.  

« Je pensais exactement la même chose... » finalement, serais-je destinée à être son propre ange gardien ? J’en doute, vue ce qu’il doit baver avec mes Burn out trop récurrents. Je lui souris et accroche mon petit doigt au siens, levant nos mains entrelacées sous nos yeux. « Nathan Carter, je te fais la promesse d'être ton ange gardien. Et je m’excuse d’avance pour les foirages, je suis encore qu’une stagiaire. Avant je servais les cafés à dieu, maintenant je me retrouve dépendante d’un humain aux yeux verts. » je hausse les épaules avec une moue rigolote « Y’a pire comme destinée... » je déclare sur un ton solennel, les yeux brillants. Ça n’a l’air de rien comme ça, mais cette promesse je compte bien la tenir. Quoi qu’il m’en coûte. Il n’y a pas de raisons pour qu’il soit le seul à faire le sale boulot. Pendant ce bref interlude qui emplis mon cœur de joie, je le regarde avec tendresse. C’est plus que des vœux de mariage à ce stade, j’ai créé un lien pareil à un fil d’or qui me lie à lui pour l’éternité. Délicatement, j’approche mon visage du siens et glisse un doux baiser sur ses lèvres pour sceller le pacte. Je ne le fais pas durer trop longtemps, juste assez pour en profiter un petit peu et garder mon front contre le siens. Comme toujours, ce bref contacte me transporte dans un autre univers. Un univers peuplé d’anges qui s’aiment d’un amour si fort, plus fort qu’un ciel d’été. Il faut que je pense à lui emprunter un T-shirt à lui, son odeur va beaucoup trop me manquer quand il ne sera plus là.

« Je suis toute ouïe. » je me mets en tailleur, trop contente de lui exposer mon plan que je pense exceptionnel. Tout bon geek qui se respecte trouverait l’idée exceptionnel, il ne faut pas se leurrer ! « Tu sais que ce n'est pas très gentil ça ? » son ton soudain sérieux me fait me redresser comme un i, ne comprenant pas vraiment quoi il est en train de me parler. Mon plan infaillible aurait-il quand même ses failles ? « C'est malhonnête de me proposer un marathon Star Wars que ma religion m'interdit formellement de refuser... » Un sourire soulagé revient se peindre au coin de mes lèvres, ravis que cette idée l’enchante bien plus que moi. A mon tour de le faire marcher ! « Oh ! Si tu préfères, on peut se mater le dernier Spider-Man. Mais tu vas devoir assumer de me voir baver devant Tom Holland et son beau costume, costume que tu m’avais promis de mettre sois-dit en passant... » je lui tire la langue d’un air mutin, mais la chaleur sensuelle qui se propage dans mes reins ne me dit rien qui vaille. Je fais référence à tellement de discussions, mon penchant étrange pour Spider Man, nos idées de Cosplay pas très catholiques... Est-ce que je suis vraiment en train de jouer avec le feu ? Comme quand je m’amusais à caresser son pied sous la table...
« On pourrait même se faire livrer comme ça tu n'es pas obligée de te prendre la tête ? » je plisse légèrement les yeux « Tu as peur que je t’empoisonne c’est ça ? » je réponds d’un air grave avant de rire. « Je plaisante, c’est parfait ! En plus, ça tombe bien je meurs de faim... » inutile de stipuler que je n’ai pratiquement rien avalé depuis l’accident du karaoké. Le café ça compte ? A présent, l’appétit est de retour et Nate n’y est pas pour rien. Retrouver plus ou moins notre complicité d’avant ces drames me fait du bien à mon cœur et à mon estomac qui vient de se réveiller d’un long sommeil. Je rêve d’une pizza XXL.  

« Et bien... » aurais-je gagné le combat de l’argument contre-anniversaire ? « Je ne faisais pourtant que mon humble travail d'ange gardien tu sais. » je mime une bouche qui blablate avec ma main. « C'était plus que ça pour moi et tu le sais... » je réponds sur un ton mi-sérieux mi-amusée. On ne rentre pas forcément dans les détails, mais j’aurais aimé connaître son avis sur cette soirée qui a viré au drame. Comprendre ses sentiments vis-à-vis de moi, le fait de nous avoir vue en danger Naya et moi, partager nos ressentis à froid et pouvoir mettre des mots sur ce traumatisme afin de peut-être tourner la page. Mais je ne vais pas l’embêter plus avec ça, c’est mon côté “ romantique littéraire “ qui a besoin de plus de détails pour mieux le cerner... « Si ça te plait c'est le principal. » une façon à lui de me faire comprendre qu’il n’y a que mon avis qui compte ? Attendrie, je pose mon index sur le bout de son nez avant de rire, chose que je n’aurais jamais fait d’ordinaire. L’amour me rend transit, l’amour me rend cul-cul. L’amour me tuera. « Je l'essaierai tout à l'heure promis. » j’exagère une moue déçue en laissant ma lèvre inférieure dépasser et fronçant les sourcils « Ok, je ne trouvais pas meilleure excuse pour que tu enlèves ton T-shirt. » j’avoue un peu trop vite en sentant mon visage devenir pivoine. J’ai vraiment libéré la parole au point de balancer toute mes idées salaces en pleine figurine ? Tu peux mieux faire niveau subtilité, Swan Torres... je fais mine de rien en replaçant une mèche de cheveux derrière mon oreille, évitant ostensiblement son regard.  

Mes cadeaux semblent lui faire effet, tel que je l’avais escompté. Ce que j’aime le plus quand je fais des cadeaux, c’est au moment de les offrir. Voir son regard s’illuminer quand il découvre les petits bijoux que je lui ai dégoté, c’est le plus beau cadeau à mes yeux. J'en oublie les moments de drames et de douleurs pour me focaliser sur l’instant présent. Je voudrais que le temps s’arrête. Aujourd’hui. Juste aujourd’hui pour que je puisse imprimer son visage radieux dans ma tête, photo mentale de son sourire qui fait chavirer mon cœur. « C'est juste parce que je n'étais pas prêt. En temps normal je suis plus doué pour ça que pour beaucoup de choses ! » je hausse un sourcil de défis vers lui en l’entendant « Le jour où je passe un ruban et un nœud-pape autour de moi, tu as intérêt à montrer à quel point tu es doué, Nathan Carter ! » je réponds, censurant volontairement pas mal de choses. Je me garde de lui dire que je compte bien ne pas porter grand-chose en m’emballant de la sorte. C’est trop tôt pour les allusions de ce genre ? Pourquoi faut-il que je déraille comme ça en peu de temps ? Déjà dans le resto, nous nous sommes renvoyés des paroles caliente comme dans une partie de ping pong, enivrés par l’alcool et par ce sentiment nouveau que nous laissions sortir plus que de raison ce soir-là.  

« Comme si tu en avais eu beaucoup à perdre ! » je lui tire la langue en tripotant allègrement le bourlet de mon ventre, surtout dû à ma position assise qui aplatis toute ma peau. « Regarde, ça ! Tu vas me dire que ce n’est pas du gras ça peut-être ? » je m’exclame en riant, malgré tout convaincue que je ne devais pas perdre un gramme au risque de devenir une feuille de papier. Je vais réparer les dégâts en m’engouffrant une énorme part de pizza peppéronis ! « Et si ça me plait ? Tu m'avais déjà eu au t-shirt mais là j'avoue que c'est incroyable ! » je sautille sur le canapé qui nous fait rebondir à chacun de mes mouvements. Je n’avais aucun doute en achetant ces merveilles, à présent je n’en ai plus du tout ! Le regard qu’il me lance pour ponctuer ses mots sont dévastateurs sur mon système nerveux. Il fait si chaud tout d’un coup, qui a allumé le chauffage ?  
« Ok, je retiens ! » je viens vraiment de me tirer une balle dans le pied en lui avouant mon secret sur les magasins ? Tant pis, il ne pourra pas être aux aguets éternellement, je serais trouvé l’objet encore plus parfait pour son noël et la saint-valentin. S’il me supporte jusque-là... « Je n'étais pas sûr mais maintenant c'est bon ! » je lève les yeux au ciel, il n’y a rien de plus beaux que de vouloir rendre ceux qu’on aime heureux, à défaut de ne pas réussir à l’être soi-même. Mais depuis que Nathan est entré dans ma vie, la notion de douleur n’a qu’une place minime dans ma vie à présent. « Ma foi, qui dis dispute dis réconciliations non ? Du coup, peut-être que ça vaut le coup de prendre le risque ? » ma joie se transforme en un air taquin, je le regarde avec des yeux de chat en levant un sourcil interrogateur. Il commence à se jouer sur le même terrain que moi avec ses insinuations ? Ce n’est clairement pas pour me déplaire. Mes mains deviennent moites et je sens un drôle de point chaud qui s’étend de mon bas-ventre. « Je ne sais pas pourquoi... » je marmonne d’une voix suave en baissant les yeux sur ses lèvres « … mais j'ai soudain très envie de lancer une dispute... » je déglutis, je perds le contrôle de mon propre cœur. Est-ce bien raisonnable ? Je n’ai pas verrouillé la porte, mes frères peuvent rentrer d’un instant à l’autre même si j’ai affirmé le contraire. Ce ne serait pas raisonnable, nous avons manqué de prudence l’autre fois, mais c’était bien trop bon pour que je n’ai pas envie de retenter l’expérience. Encéphalogramme plat, je commence à dépérir à mesure qu’il me dévisage...

Fort heureusement (ou malheureusement ?) la conversation dérive sur un autre sujet qui me ravis tout autant : une convention Geek à Montréal. Une première qui n’a jamais trop osé rentrer dans ce genre d’événement censé regrouper l’ensemble de la pop culture de notre génération. Je n’y connais absolument rien, à pars ce que j’ai pu voir sur YouTube, par manque de temps, d’argents, de locomotion ou des trois en même temps. « Alors il faut impérativement corriger ça ! » avant même que je n’ai le temps de réagir, il attrape son téléphone, certainement pour réserver des billets. Ce genre de fête accueille tellement de monde qu’il faille réserver à l’avance ? Je suis clairement une novice, je m’y serais rendue les mains dans les poches sans savoir. Je me rapproche un peu plus de lui, posant distraitement la tête sur son épaule pour regarder avec lui l’écran de son téléphone portable. C’est comme ça que font les couples non ? Je ne sais même pas s'il veut qu’on se décrive ainsi... en tout cas, moi j’en ai besoin. Rapidement, sentant la pression sur mon bas ventre devenir plus importante encore à mesure que les minutes s’écoulent, je mets timidement le sujet de l’hôtel sur le tapis. A moins de devoir dormir dans la voiture, cela me semble nécessaire...
« Sauf si ça t'embête ? » est-ce qu’il me nargue ? Je lève la tête en même temps que lui, je suis si proche de son visage que mon nez frôle le siens, provoquant de doux frissons le long de ma colonne vertébrale. Je regarde sa bouche un instant, laissant un long silence salvateur caresser cet instant figé dans le temps. Il n’existe plus rien autour de nous, plus aucun bruit environnant, la vie a mis fin à son effervescence pour nous accorder un peu de tranquillité.  

« Je n'ai plus peur de la vie, depuis que tu es là... » je chuchote pour que lui seul peut l’entendre dans le calme de l’appartement vide, frottant allègrement mon nez contre le siens en traçant une ligne de feu dans son cou du bout des doigts. Je me rappelle lui avoir dit ça, dehors sur le parking de l’hôtel ce fameux soir, douce déclaration qui vaut milles baisers. S’il savait à quel point ces mots sont importants, comme ils sont représentatifs de mes sentiments à son égard. Encore plus aujourd’hui... « Je ne veux plus te laisser partir, Nathan Carter... je voudrais qu‘on vive ensemble... » plus fantasme que réelle confession, même si je pense chaque mots. Je ne veux plus jamais le quitter. Sur ces belles déclarations, nous avons poursuivis la soirée. Soirée avec des rêves pleins la tête et le désire d'allez plus loin dans notre relation. C'est peut-être encore trop tôt, mais moi je me sent prête à allez de l'avant...
Un film de star wars et une pizza plus tards, je me suis endormie avec des images délicieuses derrière les paupières...

Fin

 
Codage par Emi Burton


@Nathan J. Carter

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