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I can't let you go || Nathan J. Carter

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Swan Torres
Swan Torres
☾ Black Swan ☽
Pseudo : Satine
Avatar & Copyright : Naomi Scott - Neikal & Co
Mes autres personnalités : Logan Wilson & Willow Timmerman & Elizabeth Divine

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Age : 27
Statut Civil : En couple avec Nathan Carter
Emploi : Chômeuse avec des rêves pleins la tête
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- And then, my world came to end || Nathan & co
- No matter what, just celebrate || Jamilah & Ela

Français uniquement

Mes écrits : 209

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# Dim 16 Juil - 19:43


❝Sous le ciel
la grandeur de tes yeux❞
Toi & Moi
J’ai toujours aimé le canapé d’angle à table ronde situé au fond du Brew Brother Pub.
Légèrement élimé mais confortable, il offrait une vue d’ensemble sur la salle et les allers et venues des employés.
J’ai toujours aimé le canapé d’angle à table ronde du Brew Brother Pub, la place y est toujours baignée de soleil en fin d’après-midi et nous donne l’impression de briller dans l’obscurité. S’y installer, c’est mettre un coup de projecteur sur notre douleur, c’est être sur le devant de la scène, mettre nos blessures en surbrillance. Ici, à cette place, tu es invisible mais ton âme est imposante...
C’est peut-être pour ça que je monopolise la place depuis des jours ? Toujours à la même place, à la même heure. Toujours dos au soleil, légèrement courbée sur la table faisant mine de m’intéresser à mes notes alors que mon esprit vagabondait vers ailleurs. Prétendre être trop occupée pour s’ouvrir au monde extérieur, rester dans sa bulle, macérer dans sa peine en ayant perdu tout espoir. Juste ignorer l’environnement qui nous entoure, sagement blottis derrière le voile de mes cheveux noirs, je n’ai même plus la force de faire semblant de lire. Je suis ailleurs, perdu dans un autre univers, et ce n’est pas la première fois. C’est même de plus en plus régulier...

Au début, mes absences me faisaient peur.
Aujourd’hui, elles me dominent.
Car je n’ai plus la force de me battre contre mon propre esprit.  
Et c’est là que je comprends maman. Cet état de latence constance dans laquelle elle plongeait de bon cœur, l’impression de se détacher de son corps et n’être plus qu’un esprit voguant au-dessus de son propre corps. Quelle douceur de ne plus ressentir la douleur. Comme je la comprends à présent. Et comme je m’en veux d’avoir été si cruelle.
Être émotionnellement inatteignable, impalpable, c’est comme se détacher d’un poids. Même si vous paraissez mort de l'extérieur, vous rayonnez dans votre obscurité. Peu importe que cette dernière fasse partie intégrante de votre vie.
Ma mère voulait se désensibiliser de l’absence de mon père, de sa trahison.  
Moi je veux juste me faire oublier.
M'oublier moi, car impossible de l’oublier lui.

« C’est de bien beaux gribouillages que tu fais là, dit-moi... » apparaît alors une voix dans le lointain. Bien trop familière, une voix dont je me souviendrais certainement toute ma vie. Ma main s’immobilise entre deux arabesques, je n’ose pas lever les yeux vers lui. « … c’est ce genre d’art que font les jeunes de nos jours ? Je regretterais presque l’époque des graffitis aux murs... »

Tout dans sa voix est chaleureux, ou feint l’envie de l’être. Moi je sais qu’il n’en est rien, que c’est sa façon à lui d’avoir l’air sympathique, feindre la sécurité pour mieux approcher sa proie. Mais suis-je encore une biche ou me suis-je transformée en chasseuse à mon tour ? Je n’en sais rien. Même mon coeur ne sais plus si il doit s'arrêter de battre ou sortir de ma poitrine. Instinctivement je retiens mon souffle, j’espère que mon silence et mon regard fuyant l’obligerait à rebrousser chemin. Comme lorsque je jouais à cache-cache avec mes frères, fermer les yeux et arrêter de respirer me ferait peut-être disparaître ? Nerveusement, ma jambe se met à trembler sous la table, même l'emplacement dos au soleil de cette petite table arrondie ne m’apporte pas l’apaisement nécessaire. Pas suffisamment pour l’affronter, lui qui m’a terrorisé, fait pleurer, briser le cœur indirectement. Le marionnettiste tirant sur les ficelles de son pantin de fils...  
J’ai beau y avoir pensé des millions de fois, tourner et retourner la situation dans ma tête jusqu'à en faire des cauchemars, je ne comprends pas. Et ai-je vraiment envie de comprendre finalement... ? L’occasion se présente enfin à moi, mais je suis tétanisée. Crispée sur ma feuille de révision, l’encre de mon stylo plume dessine une tâche noire sur le papier gris. J’ai peur qu’en le regardant, je replonge à nouveau dans les méandres de ma tristesse à peine contenue, pourtant je ne sais si je pourrais tomber encore plus bas. J’ai touché le fond...
J’esquisse un bref coup d’œil vers le bar où Ravi me surveille sans pour autant intervenir, attendant sûrement que je lui fasse signe de mettre Logan dehors sans ménagement. Il me laisse le choix, mais est-ce le bon ? Les yeux rivés dans ceux de mon meilleur ami, j’ouvre finalement la bouche :

« C’est pour me parler d’art contemporain que vous êtes venu jusqu’ici ? » je ne reconnaît même plus ma voix. M'appartient-elle seulement ? Des semaines que je n’ai plus parlé, plus depuis la dernière visite d’Ela chez Jay, plus depuis que j’ai pleuré de désespoir dans la boite vocale de Ravi. J’ai gardé le silence et me suis emmurée dans ma peine. Et voilà que j’offre mes premiers mots à un monstre, la voix traînante, fragile, inhumaine. Quel gâchis...

« J’aimerais bien, mais non. » le son de vêtements qui se froissent, le grincement lancinant d’une chaise que l’on tire, il s’installe dans un soupire. Comme si ça faisait des mois qu’il marchait sans prendre le temps de se poser. Ravi semble vouloir intervenir mais m’interroge quand même du regard, je secoue faiblement la tête. Rien de ce que dira cet individu ne me fera davantage de mal de toute manière, je suis morte de l’intérieur. Nathan était ma lumière et sans lui, j’ai l’impression de voguer dans la pénombre. Il peut bien cracher son venin s’il le souhaite, ça n’a plus d’importance...  

« Tu permets ? » mes yeux glissent sur la table entre nous jusqu’à ses mains jointes sur celle-ci. Jamais ses yeux. Pas encore. « Vous êtes déjà assis. » comme s’il avait besoin de mon autorisation de toute façon. Je m’attarde un moment sur ses doigts, contemplant l’alliance à son annulaire qui n’a pas l’air récente. La curiosité remplace le brouillard que draine mon cerveau, bêtement je me demande où se trouve sa jumelle et qui pourraît être assez fou pour vouloir d’un mari pareil. Mais la réalité me rattrape et mon cœur rate un battement, j’ai encore du mal à voir cet homme comme le père de Nathan. Biologique ou non. Époux épleuré de la défunte dame Carter, la maman de Nathan...  
L’espace d’un instant je ressens de la pitié pour cet homme, lui qui me harcèle depuis des mois doit avoir un bagage émotionnel bien conséquent. Même si ça n'excuse pas son comportement, je le comprends... rejeter les autres pour ne plus jamais souffrir. Nous ne sommes pas différents lui et moi, finalement...

« Vous avez mauvaise mine... » je marmonne avec une pointe d’inquiétude en osant confronter son regard. Face à moi, ce n’est plus l’homme d’affaire médisant et trop sûr de soi. Il n’est plus que l’ombre de lui-même. Blafard et mal rasé, il semble porter le poids du monde sur ses épaules. La fatigue tire ses traits et lui donne un air vieillissant, presque malade. Je m’inquiéterais presque pour lui si je n’étais pas autant inquiète pour moi. C’est dire. « Tu es mal placé pour l’ouvrir, cygne noir. » sa pique n’a pas le même goût amer que d'habitude, c’est différent... presque complice ? En tout cas, elle n’a pas le même impact au creux de mon cœur. Si je pouvais encore sourire, je ne me serais pas gênée pour lui balancer un rictus moqueur en pleine face. Mais pas cette fois, peut-être plus jamais. Je ne suis qu’une coquille vide qui le fixe d’un œil morne comme si je pouvais voir à travers. Je me suis vraiment perdue, cette fois...

« On continue à s’insulter pendant une heure ou vous avez fait le tour ? » Inutile de lui demander d'être plus explicite, je sais que je fais peur à voir. Je laisse à nouveau pousser mes cheveux, je ne dors que très peu et si ça m’arrive de fermer l’œil l’espace de trois heures je ne fais que des cauchemars, je n’ai plus d’appétit, l’envie de rien...  
Il est loin l’époque de Swan, l’athlète élancée qui illuminait la piste. A-t-elle seulement existé ? Je ne me souviens plus.

« Tu lui manques, Swan. Et je sais qu’il te manque aussi. » Mon cœur vacille et je retiens ma respiration dans un hoquet, je serre si fort le stylo plume entre mes deux doigts que mes jointures blanchissent. Mon corps est si faible que je ne sais plus si je dois m’évanouir ou fondre en larmes. Peut-être les deux ? Juste m’endormir. Ma vision se brouille de larmes qui ne coulent pas, je ferme un instant les yeux en secouant la tête. « Vous mentez. » je souffle du bout des lèvres, comme si je le suppliais de se taire à travers cette affirmation. Comment pourrais-je lui manquer après tant de manipulations et de faux semblants ? Comment ose-t-il continuer cette mascarade et espérer que je tombe à nouveau dans le piège ?

Et pourtant...

chaque cellule de mon corps le réclame.

« J’aimerais bien, crois-moi là-dessus... » tout dans sa voix est démuni, comme s’il avait cessé de lutter. Rendu les armes et admis sa propre défaite. Serait-il sincère pour une fois ? Ai-je à faire au véritable Logan ? Sa vulnérabilité me bouleverse, et je sais que c’est mal. « J’ai... j’ai vraiment fait mon maximum, toute ma foutue vie... pour le protéger des autres... de la souffrance...
»
son ton m’interpelle, j’ouvre finalement les yeux et l’interroge du regard. Il ne me regarde plus, lui aussi semble ailleurs, comme s’il se parlait à lui-même. Avocat dans son propre procès... « J’observais dans l’ombre, j’analysais, je surveillais le moindre faux pas... j’attendais la prochaine chute, prêt à bondir pour le sauver, pour qu’il ne s’égratigne pas. Je ne voulais surtout pas qu’il finisse comme moi, je voulais le protéger du malheur. Le protéger de n’importe quoi qui pourrait faire obstacle à son bonheur. » ses yeux reviennent finalement vers moi. Ils ne brillent plus de malice comme quand il m’a appelé “ le cygne noir “ , pas même de malveillance comme lors de notre première rencontre. Cette fois... il me voit, moi. « Je voulais le protéger de toi. »

Je cligne des yeux, repose soigneusement le stylo à plat sur ma feuille, une larme roule tranquillement sur ma joue mais je ne l’efface pas. Je continue de l’observer, profitant de cet accalmie, cet instant où il se livre à moi sans se cacher derrière ce personnage qu’il s’est forgé. Il s’ouvre enfin à moi et admet ses faiblesses. Même si je me prends des balles perdues au passage, je pense que c’est nécessaire pour lui de se livrer. Alors je souffre mais le laisse parler, posant sur lui un regard sans jugement pour l’inciter à poursuivre :

« Je sais beaucoup de choses sur toi, Swan Torres. Des choses que même Nathan ne sait pas... je me trompe ? » je me mords la lèvre, songeant aux soirées que nous passions tous les deux enlacés, lui qui me racontait des souvenirs de son enfance et moi qui restais muette. À l’époque je n’avais conscience de rien concernant mon passer, j’étais comme une enfant qui découvrait la vie et qui apprenait à composer avec celle-ci. Mais si j’avais eu toute ma mémoire et les idées claires, me serait-je livrée pour autant ? Quand je pense que je n’ai même pas eu le courage de lui dire clairement pour Alfonso, mon cœur se serre un peu plus. « Ton père enrôlé dans une histoire de mafia, ta mère une alcoolique notoire, tes frères qui font dans la délinquance juvénile et toi.... Toi qui sèmes le chaos partout où tu passes. Bagarre dans les bars, accident de moto mortel et j’en passe... tu es un vrai cygne noir, Swan... »

Ses paroles ne sont ni accusatrices ni insultantes, juste criantes de vérité. Bien que je souffre de l’entendre parler de ma famille ainsi, faire le bilan de dix années de galère comme il le fait sur un ton aussi monocorde me donne l’impression de me noyer. Il me parle comme s’il expliquait une leçon de mathématiques à un enfant, il essaie de me faire comprendre son point de vue... et putain je le comprends tellement. J’ai la gorge sèche, je regrette de ne pas avoir un verre d’eau à proximité pour me désaltérer. Au lieu de ça, je soutiens son regard sans vaciller...

« Je sais que tu ne lui veux pas de mal, Swan. Je sais que tu l’aimes profondément, je me doute bien... mais rend toi à l’évidence... » il s’adresse à moi comme un père soucieux du bonheur de son enfant, et de nouvelles larmes roulent sur mes joues. Je ferme les yeux et serre les poings pour ne pas éclater en sanglot. La vérité me fait face de plein fouet, mais je suis trop bouleversée pour exploser. « … Tu... Nathan n’est pas en sécurité avec toi... tu comprends ? Et crois-moi je ne te dis pas ça dans l’unique but de t’éloigner. J’en ai terminé avec ces stratagèmes... je veux juste que tu comprennes... Et que tu me pardonnes d’avoir été qu’un connard égoïste. Mais... Nathan est fragile... Tu as des choses à régler de ton côté, des démons à affronter, et Nathan ne peut pas... ne doit pas en pâtir de ça, Swan... » je pleure silencieusement, me frottant les yeux du poing comme un bébé qui se réveille de la sieste. Tout fait sens désormais, j’étais dans le faux depuis le début...  

Et dans le fond, Logan n’a pas tort...  
Sa façon de faire était maladroite.
Mais l’intention qu’il y apportait était loyal...

« Je... je ne veux pas que l’on m’annonce un jour que mon fils a perdu la vie dans une rixe pour te protéger. Ou que sa santé est en danger parce que tu as fait une erreur... pas encore une fois. » Il fait référence à l’hôpital, quand il est venu chercher des réponses au Brew Brother Pub mais qu’une voiture l’a percuté. Encore ma faute. Toujours ma faute. « Est-ce que tu comprends, Swan ? »
Avec toute la douceur dont il est capable à cet instant, sa main se pose sur la mienne et il la serre pour m’apporter un semblant de soutiens dans cette épreuve. Je pensais Logan dénué de tendresse ou d’empathie pour les autres, je me trompais. Je ne sais pas lui rendre sa poignée de main, je n’en ai plus la force. Au lieu de ça, je me contente de hocher la tête pour répondre à sa question : oui, j’ai compris. J’ai compris ce que je devais faire...

Ce n’était pas à Logan de tout faire pour m’éloigner de Nathan, usant de stratagèmes pervers qui n’a, en fin de compte, fait que mener un de nous deux à l’hôpital.
C’était à moi de protéger Nathan de moi. De ce que je représente.  
« Je m’en veux énormément d’avoir pu te faire croire que Nate était... complice de cette machination. Je m’en veux qu’il puisse souffrir indirectement par ma faute, crois-moi sur parole... »comment ne pas le croire à cet instant ? Il semble lui aussi au bord des larmes et sa main est férocement agrippée à la mienne, comme s'il s’accrochait à moi pour ne pas couler. « Tu n’es pas idiote, Swan. Je sais que tu me comprends, j’espère en tout cas que tu auras la force de me pardonner... et de faire le nécessaire pour votre bien à tous les deux. » je déglutis péniblement en sentant sa main quitter la mienne. Je n’ose pas le retenir pour obtenir plus de réponses, ni même ouvrir les yeux pour vérifier qu'il est bien parti. Seul le grincement de la chaise sur le sol résonne une nouvelle fois, puis des pas qui s’éloignent dans un silence macabre.

Et maintenant ? Que faire de plus avec ces informations ? L’impression qu’un camion d’une tonne s’est renverséee sur ma poitrine, j’ai du mal à respirer. Évoquer Nathan, même brièvement, m'a fait l’effet d’une alcoolique sobre depuis peu : tout son souvenir me manque. Sa voix, son odeur, sa tendresse. Il est la raison pour laquelle je me sens vide et démunie : son absence dans mon monde est la raison pour laquelle je souhaite le quitter. Et je vais devoir officialiser cette absence, à la demande de Logan et pour le bien de Nathan. Il faut que je le vois, une toute dernière fois...

UN PEU PLUS TARD, DEVANT LA PORTE DE LA COLOCATION

Plusieurs minutes maintenant que je suis figée devant la porte, écoutant le son de ma respiration se réverbère dans la cage d’escalier. Je ne pensais pas que revenir ici me rappellerait autant de souvenirs, m’adoucirait à ce point le cœur. Comme un doux câlin venant de quelqu’un que l’on aime profondément...  

Trop inquiète d’annoncer mon arrivée à l’interphone, j’ai sagement attendue devant l’entrée de l’immeuble. Attendue quoi ? Je ne sais pas trop. Qu’il devine que je suis là peut-être. Longuement j’ai contemplé le trottoir où nous nous sommes percutés dans un nuage de farine, longuement j’ai repensé à ce premier jour qui a succédé tant d’autres. J’ai rêvé les yeux ouverts, songeant à ce que j’aurais pu faire de mieux pour que tout soit différent. Puis je suis vite arrivée à la conclusion que je ne changerais rien, car tout était déjà parfait. Même les imperfections, les erreurs... tout.  

Je suis sortie de ma torpeur par une voisine qui rentrais des courses et, m’ayant reconnue, m’a proposé de me glisser derrière elle pour ne pas rester coincée dehors. Pleine d’appréhension, j’ai monté les escaliers, le cœur serré par les souvenirs qui ne veulent pas me quitter.

Et me voici, telle Nicole Kidman dans Moulin Rouge, je devais faire une dernière entrée en scène. Un dernier acte pour briser l’homme que j’aime. Mais je n’ai pas la force de Satine, ni même le panache de Nicole... comment pourrais-je ? En ai-je vraiment l’envie ? Bon dieu que non. Je l’aime tellement...
Sans réfléchir, et avant de changer d’avis, je toque à la porte assez fort pour me faire entendre. Je toque puis appuie sur la sonnette dix secondes, histoire de montrer mon empressement. En finir, vite et bien... ne pas le regarder, ne pas tomber amoureuse une nouvelle fois. Autrement dit, mission impossible.  

« S..salut... » je marmonne, les yeux baissés et me balançant d’un pieds à l’autre. Je n’ose pas le regarder, je ne sais même pas si c'est lui qui est venu m’ouvrir. J’espère juste que ses colocataires ne sont pas présents, je ne veux pas risquer une énième humiliation.


©️ Pando


@Nathan J. Carter

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Nathan J. Carter
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# Ven 21 Juil - 18:04
It's time to face the truth...

Ravi et Ela avaient mené l'enquête comme ils l'avaient pu, Ravi s'occupant aussi de Swan d'un côté alors qu'Ela tentait de s'occuper de Nate. Les deux vivant dans un mensonge constant afin que ni Swan ni Nate n'apprennent la vérité tant qu'ils n'étaient sûrs de rien. De son côté, Ela maintenait l'illusion que Swan était à son stage de danse et, du sien, Ravi continuait à lutter pour que Swan ne sombre pas dans la dépression pendant qu'ils cherchaient à comprendre le fin mot de l'histoire. Ela avait interrogé les amis de Nate pour tenter de savoir si le plan de son père avait en effet était cautionné par le jeune homme et, aux yeux de tous, ça ne pouvait pas être le cas. Ravi, lui, sondait fréquemment les informations que Jay aurait pu récolter dans l'espoir qu'il ait eu l'occasion de revoir Logan ou même d'user de ses contacts pour en savoir plus. Malheureusement, aucun des Kapoor n'avait récolté de preuves assez solides pour pouvoir affirmer quoi que ce soit et la seule vérité qu'Ela avait trouvé restait que Nate était un garçon très gentil qui aimait profondément Swan. Était-ce néanmoins suffisant ? Avaient-ils réellement le droit de se mêler de tout ça ? L'état des deux jeunes gens était-il vraiment expliqué par leur cœur brisé ? Plus le temps passé, plus les deux Kapoors en étaient convaincu mais, passer à l'acte était une toute autre histoire. Et s'ils avaient tort ? Si Nate avait réellement mis ce plan en place avec son père ? Même s'il l'avait fait avec une "bonne intention", ça restait drôlement malsain non ? Pouvaient-ils réellement prendre le risque de faire souffrir Swan une fois encore ? Sans doute que non...

Désespérés, ils avaient donc décidé de continuer leur petit manège encore un peu, Ela ayant gagné quelques jours précieux en évoquant un long stage de danse. Nate avait l'air tellement heureux pour Swan qu'il n'avait pas réellement demandé plus d'information mais Ela avait remarqué que le jeune homme était inquiet et que son état mental déclinait alors que son état physique s'améliorait doucement. Depuis peu, il était sorti de l'hôpital et vivait chez son beau-père (ce qui avait permis à Ela de parler avec ses amis sans qu'il n'en soit informé) où Ela lui avait rendu quelques visites. Elle aurait voulu parler à Logan, jouer carte sur table mais son anglais lui faisait un peu défaut et, en toute honnêteté, l'homme l'impressionnait assez... Il faut dire que Ravi et Jay en avait fait un portrait fort sombre et la jeune femme n'était pas prête à vérifier leurs dires. Elle tentait donc de venir quand l'homme n'était pas là ce qui était assez compliqué puisqu'il faisait en sorte d'être là souvent pour superviser la santé de son fils. Aujourd'hui, fort heureusement, Logan n'était pas là et Ela se présenta donc à la porte avec un panier plein de muffins et de cookies. Encore armé de ses béquilles, Nate vint lui ouvrir la porte avec ce sourire triste qui le caractérisait depuis peu.

« Coucou ! J'ai pensé que tu aurais besoin d'un petit remontant ! »

Sourit la jeune Indienne, le cœur toujours brisé de le voir ainsi sans pouvoir rien y faire. Elle aurait tellement voulu pouvoir lui parler franchement, lui demander purement et simplement ce qu'il en était ! Mais sa mémoire n'était toujours pas revenue et les docteurs avaient été très clairs : pas de traumatismes supplémentaires. Plus facile à dire qu'à faire et la jeune femme marchait clairement sur des œufs mais pas le choix... C'était pour la bonne cause n'est ce pas ?

« C'est vraiment gentil, tu n'étais pas obligée. »

Répondit-il en l'invitant à entrer. Il semblait tout de même heureux de la voir ce qui réchauffait un peu l'âme d'Ela pourtant toujours accablée d'une étrange culpabilité.

« Je suis une femme de parole. » Affirma la petite brune en le suivant jusqu'à la cuisine où il lui proposa une chaise avant d'aller faire chauffer de l'eau. Ela posa rapidement le panier sur la table et se précipita à ses côtés pour l'aider. « Vas t'assoir, je m'en occupe. »

Proposa-t-elle, Nate la laissant faire à contre-cœur, la station debout restant difficile à tenir pour le moment. Son corps était néanmoins en meilleur état que les médecins ne l'avaient craint à son arrivé aux urgences. Par chance, la voiture -désormais à la casse- avait absorbé le plus gros du choc.

« Cette fois je ne me suis pas faite avoir et je n'ai pris que des choses sans chocolat ! »

Affirma-t-elle fièrement en servant deux tasses. Lors de sa première visite, Ela avait fait l'erreur d'apporter un gros gateau au chocolat... Et dire qu'elle avait hésité à prendre un peu de tout dans le doute ! Mais non, elle avait finit par se dire que le chocolat était une valeur sûre, ignorant que son nouvel ami n'aimait pas ça... Ni ça ni les boissons gazeuses ce qu'elle avait précieusement noté dans un coin de sa tête afin de ne plus faire de faux pas. Quoi que Ravi avait apprécié son erreur, finissant sans la moindre culpabilité le gateau dès qu'il en eut l'occasion.

« Parfois j'ai vraiment l'impression d'être un alien avec mes goûts bizarres ! »

Plaisanta-t-il en secouant la tête.

« Ne t'en fais pas, je mets du piment partout alors je ne suis pas mieux ! »

Enchérit l'indienne sur le même ton, revenant à la table et déposant une tasse en face du brun qui la remercia d'un signe de la tête.

« J'imagine que tu n'as pas eu de nouvelles non plus ? »

Finit-il par dire après avoir bu quelques gorgés et s'être servi un cookie aux noisettes. Le silence qui s'était religieusement installé avait été couvert par la dégustation mais l'ambiance était étrangement lourde aujourd'hui... Même s'ils se connaissaient mal, ils avaient toujours réussi à parler de tout et de rien, à apprendre l'un de l'autre et à rire... Hors Nate n'était pas idiot et il devait sentir qu'il y avait anguille sous roche...

« Non mais je ne suis même pas sûre qu'elle ait réellement le droit d'avoir son téléphone sur elle. Si j'ai bien compris, c'est un genre de conserve un peu stricte. »

« Conservatoire ? »

Sourit-il, ne la jugeant jamais quand elle faisait une erreur.

« Oui ! Oui. Conservatoire pardon. Je n'y connais rien à tout ça... » Se reprit-elle, perdant à peine son sourire bien que son cœur soit serré par cet odieux mensonge. « En tout cas ça avait l'air d'être un programme intéressant mais assez lourd... C'est aussi pour ça qu'elle hésitait à y aller mais je suis sûre qu'elle va apprendre plein de belles choses. »

« J'en suis certain. »

Dit-il, son air se faisant néanmoins un peu rêveur, ses yeux se perdant dans sa tasse. Un nouveau silence s'installa, Ela n'osant pas le rompre et, surtout, ne sachant pas comment.

« Elle ne reviendra pas n'est ce pas ? »

Demanda-t-il soudain, faisant presque sursauter la jeune femme qui avait finit elle aussi par se laisser emporter par ses pensées. C'était inattendu et, surtout, c'était terrifiant. Comment pouvait-il penser ça ? Qu'avait-elle dit pour qu'il perce le mensonge ? La jeune femme senti son cœur s'emballer et sa gorge ses serrer, espérant que son visage reste le plus neutre possible. Ou, plutôt, naturellement choqué par une telle phrase.

« Si elle a l'opportunité de rester dans un programme du genre... » Tenta Ela, une idée s'étant miraculeusement présentée à elle pour détourner la chose. « Ce serait sûrement dommage qu'elle manque l'occasion mais elle t'en parlera sûrement, c'est une grande décision. »

Après tout, c'était une possibilité non ? Swan aurait pu vouloir suivre des études de danse plus longues et potentiellement dans une autre ville n'est ce pas ? Nate semblait à nouveau songeur, comme s'il considérait cette réponse ce qui rassura un peu Ela.

« Logan... Je crois que Logan m'a parlé de... D'un truc qu'il aurait fait et... Je ne me souviens pas de... De ce qu'il y a réellement eu avant l'accident. Il m'a parlé d'une rupture seulement... Seulement tu ne serais pas là si c'était le cas n'est ce pas ? Et je m'en souviendrai... Surtout que Swan était là à mon réveil même si... Même si elle était étrange. »

Ela eu l'impression de fondre sur sa chaise, son cœur ayant finit par exploser de tristesse en voyant la détresse dans le regard de Nathan qui avait passé ces derniers jours à retourner les mots de son père dans son esprit sans arrivé à y donner du sens. C'était sûrement un mal entendu, une illusion de son esprit encore choqué par l'accident, ça ne pouvait pas être vrai ! Et, pourtant, il n'avait pas de nouvelles de Swan, rien à part ce qu'Ela voulait bien lui dire... Heureusement pour son trauma, son téléphone n'avait pas survécu à l'accident et il n'avait donc aucune trace de ses messages envoyés à Swan suite à la rupture qui avait effectivement eu lieu. Enfin, si on pouvait appelé ça une rupture, Swan ayant simplement disparut de sa vie sans rien dire...

« Je crois en effet que Swan à parlé à Logan mais... Mais je n'en sais pas plus. Tu ne devrais pas t'inquiéter de trop, elle sait que tu ne lui aurais jamais voulu de mal quoi qu'il en soit. Logan a peut-être été maladroit ou tu as peut-être simplement mal compris à cause du choc ? »

Tenta-t-elle, usant de ses meilleures capacités d'actrice. Ce n'était pas trop mal d'ailleurs, assez pour que Nate considère cette possibilité, silencieux et songeur.

« Non, je n'aurais jamais laissé quelqu'un lui faire du mal, Logan ou non... » Finit-il par dire, toujours songeur, ses souvenirs étant toujours aussi flous, même ceux de sa conversation avec son père adoptif. « J'ai l'impression d'avoir le cerveau en bouillie, tout se mélange et rien ne fait de sens... »

Soupira-t-il, Ela venant poser une main rassurante sur la sienne avec un sourire tendre.

« Tu as eu un choc violent, c'est normal. Prends soin de toi, ne pense pas trop pour laisser ton cerveau se reposer un peu. Tout ira bien. »

Promit-elle, rassurée par cet aveux même si, là encore, ça ne justifiait pas grand-chose. Mais il avait admit qu'il ne laisserait personne faire de mal à Swan, pas même Logan. Bien que ce ne soit pas très clair, confus, perdu, ça restait une petite preuve dont elle était soulagée et qui lui confirmait qu'ils avaient raison de tenter d'arranger les choses à leur échelle.

« Merci. »

Répondit-il simplement, lui rendant un sourire un peu triste mais plus détendu. Il serra doucement la main de la brune puis la laissa aller, finissant son cookie avant que la conversation ne change de direction pour le plus grand plaisir de tout le monde. Ela resta encore un peu puis retourna chez elle où elle s'empressa de tout dire à son aîné qui, de son côté, n'avait pas encore de nouvelles. Ce n'est que quelques jours plus tard qu'il pu enfin contribuer, envoyant un texto à Ela pour lui annoncer que Logan était au pub...

De son côté, après quelques jours de plus chez son père, Nate avait enfin regagné la colocation en laissant derrière lui ses béquilles. Il était encore physiquement fatigué et mentalement dans la brume mais il allait tout de même de mieux en mieux. Au fond de lui, la conversation avec Logan bouillait toujours, tout comme la réaction un peu vague d'Ela. Peut-être que tout le monde tentait de le ménager à cause de son état? Peut-être que son cerveau cachait un traumatisme bien plus profond ? Quoi qu'il en soit, il n'avait toujours pas de nouvelles de Swan et ça ne lui plaisait pas du tout... Pas plus que ces sautes de mémoires qui ne s'améliorait qu'à moitié.

Heureusement, ses colocataires étaient patients et aux petits soins même si, à ce moment précis, Nate était seul à la maison et venait de terminer un appel avec son patron. Ce dernier l'avait rassuré sur son absence et lui avait conseillé de prendre tout le temps qu'il lui fallait. Quelques jours plus tôt, il lui avait aussi rappelé qu'il allait bientôt reprendre sa formation pour entrer dans la police, détail qu'il avait oublié et qui avait pourtant eu lieu peu avant l'accident, preuve de plus que beaucoup de 'morceaux' manquaient toujours. Installé devant sa console pour tenter de vider son esprit, le jeune homme n'attendait personne quand la sonnette le fit presque sursauter. Il lui fallut un moment pour se lever et aller ouvrir, sa carcasse n'ayant pas retrouvé toute sa mobilité.

Et ses jambes manquèrent de se dérober sous son poids quand il reconnu Swan. Aucunes nouvelles, pas un mot, pas un message... L'espoir sans doute vain que cette histoire de formation ne soit justement pas une histoire... Les souvenirs de son amour pour elle revenant brutalement lui mettre une claque... Elle était là à son réveil, Logan se trompait, Ela avait raison ou alors... Ou alors il avait finit par la perdre comme il l'avait toujours redouté, conscient qu'elle était trop bien pour lui... Son cœur se mit à battre à la chamade alors que son esprit devint encore plus trouble, tout comme sa vue. Serait-il entrain de faire un malaise ? Il en eu l'impression, distinguant des petits points devant ses yeux et obligé de poser sa main sur l'embrasure de la porte pour ne pas choir.

« Swan ? » Murmura-t-il dans un souffle troublé. « Tu... Tu es rentrée de ton stage ? »

Demanda-t-il, ne sachant pas quoi dire d'autre et avec l'horrible sensation qu'il n'avait pas le droit de la prendre dans ses bras comme il rêvait de le faire. Non, même si ses souvenirs étaient flous, quelque chose le gênait et c'est sûrement ce même quelque chose qui le rendait nauséeux. Quelque chose n'allait pas, un des morceaux manquant était effectivement un traumatisme, il n'y avait plus de doute et il sentait ses jambes devenir molle... Pourquoi n'était-il pas mort ce jour là si c'était ça ? À quoi bon vivre sans elle ? Son visage était pâle et ses yeux plus humides qu'ils n'auraient du l'être.

Il était temps d'affronter la vérité...

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# Sam 22 Juil - 20:52


❝Sous le ciel
la grandeur de tes yeux❞
Toi & Moi
Le plan était simple. Détacher son corps de son esprit, être froide, ne pas le regarder dans les yeux. Ne pas le regarder pour ne pas prendre le risque de tomber encore plus amoureuse. S’oublier un instant, laisser son corps driver et reprendre le contrôle plus tard, quand je sangloterais silencieusement dans mon lit. Un plan parfait, infaillible. Le doigts pressé sur la sonnette, je me laisse porter par le son strident en attendant que quelqu’un veuille bien m’ouvrir.  
“ Bonjour, Nathan. Je pense qu’on devrait s’arrêter là, ça devient trop dangereux pour toi. “ simple, non ? Mais il poserait des questions, voudrais comprendre pourquoi... je ne peux pas m’attarder, c’est trop risqué. Plus je traîne plus je me rends vulnérable. Que dire alors pour qu’il puisse vouloir me fuir à jamais ? La scène mythique du Moulin Rouge tourne en boucle dans ma tête, Nicole dans son habit de deuil qui rejette Ewan. “ Je reste avec le duc, il est venu me voir dans ma loge et il m’a offert tout ce dont je désire. Mais il y a mis une condition : il m’a interdit de te revoir “ …  

Mais ça ne colle pas. Il n’y a pas de Duc. Il n’y a personne à pars Nathan dans mon cœur. Alors quoi ? “ Je ne t’ai jamais aimé, tout ceci n’était qu’un jeu dans l’unique but de m’amuser un peu “
Mon coeur s’emballe, je serais incapable de formuler ces mots à voix haute. Pas comme ça, pas devant lui. Je ne suis pas Nicole Kidman, je n’ai pas la force de mentir aussi effrontément en le regardant dans les yeux. Ce serait me condamner à mort. Même si je signe déjà un contrat en me rendant ici...
Je vais probablement mourir avant d’ouvrir la bouche, mais c’est sûrement mieux que de le briser...?

« Swan ? » vous avez déjà ressenti cela ? Des frissons sur les bras comme si quelqu’un vous caressait avec un glaçon. Un feu intérieur ardent qui embrase votre poitrine, l’impression de ne plus pouvoir respirer tant cette douce chaleur vous malmène les poumons. La gorge prise en étau par les mains de cupidon, le cœur palpitant, embroché par sa flèche d’acier. Tout dans sa voix me donner l’impression de chavirer. Je lève doucement les yeux vers lui et plante mon regard dans le siens. Malgré la pâleur de sa peau et l'humidité de ses yeux, il était à tomber par terre. J’ai le cœur au bord des lèvres et je suis obligée de me tordre les mains pour ne pas le toucher. Toutes les cellules de mon corps l’appellent, je voudrais qu’il rompe le peu de distance qui nous sépare pour m’enlacer. Je voudrais fondre contre sa poitrine, élire domicile au creux de son cœur et ne jamais plus m’en séparer. Je voudrais tant de choses dont je n’ai plus accès aujourd’hui...  

« Tu... Tu es rentrée de ton stage ? » mon être tout entier est devenu brouillon. Je ne suis qu’une esquisse maladroite de la vrai Swan, une coquille vide qui s’accroche à la vie. Qui s’accroche à son amour pour lui. Je le dévisage, la bouche entre-ouverte, ne sachant quoi dire, comme si je le voyais pour la première fois. Mon cœur se bat contre ma raison, il palpite si fort que je commence à voir des étoiles devant mes yeux. Vais-je m’évanouir de bonheur de le revoir enfin ? Qu’a-t-il dit ? A-t-il seulement parler ? Je ne vois rien. Tout est flouté par les larmes. Tout le semblant de discours que j’avais préparé c’est envolé, je ne sais plus où j’en suis. Ni même ce que je désire vraiment.


« C’est... c’est... » c’est un réel bonheur de te voir en face de moi, tu n’imagines pas à quel point. J’ai l’impression de renaître. « Tu... » tu es si beau, j’aimerais t’embrasser jusqu’à tomber dans un sommeil profond. Je voudrais être la belle au bois dormant et ne jamais me réveiller si je peux recevoir un dernier baiser « Je... » Je t’aime si fort. Je ne te l’ai jamais dit, je ne te le dirais probablement plus jamais, mais il faut que tu saches à quel point je t’aime. Saurais-tu le lire dans mes yeux embués ? Essais de me comprendre, de voir ce que j’essaie de te dire. Tu me connais. Tu me connais mieux que personne. Nathan, ose les mots que je ne te dis pas par pitié. « Je ne me sent pas très bien... » je chuchote, le souffle court en baissant lentement les yeux sur le vide entre nous. J’essaie d’établir un contact visuel sur quelque chose, d’importe quoi qui puisse me ramener au moment présent. Mais rien, je me sens partir. Je m’appuie à mon tour sur le chambranle de la porte pour ne pas m’écrouler, une galaxie se forme sous mes yeux et j’ai l’impression que jamais plus je ne saurais retrouver mon souffle. Pas une crise d’angoisse, pas maintenant, ce n’est pas le moment !! Même penser à une tomate ne m’est pas d’un grand secours. Je suis démunie.  

Mon corps m’abandonne et les larmes se joignent aux désespoirs de mon être. Je pleure comme un bébé et je suffoque en me crispant au bois de la porte. Lui seul peut me consoler, me protéger de cette crise, mais je ne peux pas lui demander ça. Je n’ai pas le droit...

« Je... je... je suis... suis tellement... désolée... » Satine serait très déçue de ma performance. Je ne suis pas une actrice, je laisse mes émotions me posséder. Mais c’est plus fort que moi, je ne suis rien sans lui. « Je... je ne peux pas... je ne peux pas faire ça... c’est trop dur...  C’est trop dur... »

Suis-je égoïste à ce point ? Les paroles de Logan me reviennent à l’esprit et se battent avec mon cœur. Nathan est en danger avec moi, je ne peux pas lui faire ça. Et pourtant je sacrifierais tellement juste pour finir ma vie à ses côtés. C'est injuste...

« Il... il m’a dit... je suis un danger pour toi. Je... il faut te protéger.... il faut que tu... tu me quittes... par ma faute... l’hôpital... la bagarre… » j’ai de plus en plus de mal à respirer. « …. Accident... La moto... » les souvenirs de la mort d’Alfonso et de l’incident de Nathan se superposent pour ne devenir plus qu’un seul et même traumatisme. C'est comme si je voyais le corps sans vie de l’homme que j’aime à la place du monstre qui est partis il y a longtemps. Je vais tomber dans les pommes.  


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# Dim 3 Sep - 15:58
It's time to face the truth...

Malgré le brouillard dans lequel j'avais vécu depuis l'accident, malgré la douleur physique et mentale qui m'avait accablé ces derniers jours, je me sentais soudain plus léger. Quoi qu'il ait pu se passer, quoi qu'elle puisse avoir à me dire et quelle que soit la vérité, elle était là. Et comme elle était là je me sentais à nouveau comme cet enfant face à son cadeau de Noël, parfaitement béni par sa simple présence dans ma vie. Même si Logan avait raison, même si Swan ne voulait plus de moi comme un petit ami, je savais maintenant que je ne pouvais pas me passer d'elle, que je la voulais dans ma vie sous quelque forme que ce soit. Sa simple présence, son aura, son visage... J'avais besoin d'elle et je ne pouvais pas vivre sans, même si je devais vivre sous la torture de ne pas la savoir mienne.

Pourtant mon cœur se brisa en la voyant si mal. Tout était de ma faute après tout, ce que j'avais pu faire avant l'accident qui avait causé cette potentielle rupture, l'accident en soit... Ou peut-être que son stage c'était mal passé à cause de moi ? Même si nous étions encore ensemble, à cause de moi, elle avait participé à ce stage en me sachant à l'hôpital, sans doute trop inquiète pour se donner à fond dans sa passion. Quelle que soit la vérité, tout était de ma faute et la voir si triste me détruisait un peu plus. Comment pouvais-je être assez égoïste pour vouloir la garder près de moi alors que j'étais visiblement si néfaste ? Mon amour pour elle ne lui faisait pas de bien... Non, j'allais devoir me rendre à l'évidence...

Et voilà que la torture recommence. Il ne se passait pas un jour sans que ce dilemme ne me hante... Swan me rendait littéralement fou et tout ça parce que je l'aimais trop. Serions-nous une sorte de Roméo et Juliette séparés non pas par nos familles mais par notre destin ? Nos étoiles seraient-elles contraires ? Je sentais mon cœur glisser lentement dans mon estomac bouillonnant alors que je trouvais tout de même le courage de parler. Les mots étaient maladroit comme tout le reste, comme toujours... Je n'étais rien qu'un misérable idiot face à une déesse que je détruisais par mon incompétence à l'aimer comme elle le méritait. Pathétique.

« Swan ! »

Murmurais-je, me précipitant pour la soutenir alors qu'elle est obligée de s'appuyer sur la chambranle de la porte pour ne pas tomber. Je tiens à peine debout moi-même mais mon amour me donne des ailes et m'offre la force miraculeuse de pouvoir l'aider malgré mon état. Sentir son corps si proche du mien créer un frisson qui électrise mon âme. Elle m'avait manquer... Sa chaleur, son odeur, les dorme de son corps, la douceur de sa peau et de ses cheveux... Je suis condamné.

« Tu n'as pas à être désolée, tout est de ma faute. »

Parvins-je à articuler alors que je sens ma gorge se serrer douloureusement. Et le reste de ses paroles n'aide pas... Je ne sais pas de quoi elle parle, je ne sais pas ce qu'elle veut dire par là mais ça n'a pas l'air d'annoncer grand-chose de bon pour moi... Peut-être que Logan avait raison finalement... Après tout, il ne serait pas étonnant de découvrir qu'Ela était juste trop gentille et qu'elle avait voulu me protéger en mentant n'est ce pas ? À moins ce que Swan ne lui ait justement demandé afin de ne pas me faire trop mal ? Pour m'épargner un peu ? Par pure pitié ? J'ai l'impression que l'air commence à me manquer et que mon cerveau n'a déjà presque plus d'oxygène alors que j'attends silencieusement la sentence.

Le couperet tombe finalement avec un aveu que je n'avais pas attendu. Un danger pour moi ? Je dois la quitter pour me protéger ? Est-ce ses paroles qui n'ont pas de sens ou suis-je simplement mort cérébralement ? La panique à laisser place à l'incompréhension sans pour autant me rendre ma capacité de parler. La soutenant toujours, j'ose à peine affronter son regard pour y chercher du sens. Malheureusement, elle m'évite, les larmes ayant prit possession de ses yeux et secouant son corps que je tiens comme si ma vie en dépendait. C'est le cas.

Toujours incapable de parler tant mes pensées bouillonnent brouillon dans ma tête, je la soulève un peu plus pour la guider silencieusement vers le canapé qui est l'endroit le plus proche où elle peut se reposer. Il ? Logan ? Me protéger de quoi ? Les souvenirs sont encore bloqués dans mon esprit et rien n'a de sens sans ce morceau sans doute important d'information. Subtilement, une sournoise colère se fait une place dans mon cœur. Et si tout cela ne venait ni d'elle ni du destin ? Les paroles de Logan à l'hôpital me reviennent et me font très mal, comme si je venais à peine de les comprendre. Me protéger ? Savait-il que me l'ôter était me détruire ? Ce pouvait-il qu'il ait fait quelque chose d'aussi horrible ?

Une fois Swan délicatement déposée sur le canapé, je prends place sur le fauteuil en face d'elle, souffrant de la distance mais respectueux de l'espace dont elle a sûrement besoin pour se remettre. Maintenant, ce sont mes sentiments qui ravagent mon âme et brouillent mon esprit. Le bonheur de la retrouver, l'espoir de la savoir toujours amoureuse de moi, la colère que tout cela vienne de quelqu'un et non du destin... Je pose mon regard sur mes mains que j'ai jointe devant moi, les coudes appuyés sur mes genoux. Que dire ? Que faire ? Si elle savait comme j'avais envie de tout simplement l'embrasser, la prendre dans mes bras, tout envoyer valser pour n'être qu'à elle... Mais je ne peux pas faire ça, elle mérite mieux. Nous méritons de savoir pour repartir sur de bonnes bases s'il est possible de repartir. Mon Dieu comme je l'espère !

« Je ne sais pas de quoi tu parles... » Avouais-je à demi-mot. « Je ne me souviens de rien ou... Ou de très peu de chose précédent l'accident. » Expliquais-je, soudain incertain de l'avoir vu à l'hôpital. « La seule chose dont je suis absolument sûr est que tu n'es responsable de rien. J'étais seul dans la voiture ce soir là et tu n'en savais rien, ça j'en suis certain. Cet accident n'est pas de ton fait, pas plus que la bagarre. Tu n'es pas un danger pour moi Swan, tu es mon courage et c'est d'être sans toi qui me met en danger. » Peut-être n'aurais-je pas dû lui mettre cette responsabilité sur le dos mais mon cerveau n'était plus capable de filtrer mes mots... Trop épuisé par tout ça et peu aidé par les battements irréguliers de mon cœur tourmenté. « Un grand auteur à écrit que, dans ce monde, ce n'est pas nous qui choisissons si on nous fait du mal ou non, en revanche, on peut choisir qui nous fait du mal. Swan, si tu es vraiment un danger pour moi, si tu peux réellement me faire du mal, alors qu'il en soit ainsi car je sais que vivre sans toi est encore plus douloureux. C'est un risque que je suis prêt à prendre quoi que les gens puissent en dire ou en penser. » Repris-je, un frisson traversant tout mon être face à la violence de ce sentiment que je ressentais pour elle. De l'amour oui, le plus fort que j'ai jamais connu, celui pour lequel j'étais prêt à tout. Tout sauf... « La seule raison qui pourrais me pousser à te quitter serait si toi tu avais mal par ma faute. Si jamais je devenais un danger pour toi alors là, je serais prêt à faire ce sacrifice car tu es la seule personne pour qui je suis prêt à tout dans ce monde. » J'étais prêt à beaucoup de chose pour beaucoup de gens, l'archétype du trop bon trop con mais, pour elle, j'étais encore pire... Elle ne pouvait même pas imaginer à quel point mes paroles étaient vraies ou jusqu'où j'étais prêt à aller pour elle. Même moi je ne pouvais pas l'imaginer c'est dire. « Je... Je t'aime Swan. Assez pour affronter toutes les bagarres et tous les accidents que la vie voudra me lancer à la figure. »

Finis-je par dire, m'avançant un peu pour attraper sa main, espérant capturer son regard au passage. Je ne contrôlais pas vraiment mes paroles, comme si mon cœur avait prit le contrôle, comme si mon amour contrôlait mes gestes. J'avais frôlé la mort dans cet accident et j'avais passé les jours suivant comme un zombie car ELLE était ma vie. La revoir était ma chance de renaître, hors de question de revivre un malentendu, hors de question de retenir mes sentiments cette fois. Je voulais qu'elle sache, qu'elle voit. Tant pis pour les conséquences, tant pis si ça devait la faire fuir... Je l'aimais.

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