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Just you, me and fishs || Nathan J. Carter

River & Hills, New Beginning :: RPs
Logan Wilson
Logan Wilson
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# Jeu 2 Sep - 11:57


Just you, me and fishs





J’observe depuis un moment le soleil luisant au travers des nuages, agenouillé dans l’herbe fraîche à manipuler ma canne à pêche. J’observe depuis un moment, espérant que notre sortie ne s’achève pas prématurément. Je ne suis pas du genre à être gêné par la pluie en règle générale, j’ai toujours aimé les clapotis de l’eau sur le lac et l’odeur de l’humidité qui s’élève de la cime. C’est apaisant d’écouter la nature, même si ça risque de faire fuir le peu de poissons que l’on pourrait pêcher. Qu’importe les poissons, la pêche n’est qu’un prétexte pour m’éloigner de la ville, une quête à la tranquillité. S’échapper de temps en temps et fuir nos obligations l’espace d’une journée, c’est revigorant. La pêche n’est qu’un bon prétexte. De toute façon les rares poissons que j’ai déjà attrapés sont toujours retourné dans leur milieu naturel. Ils viennent me dire bonjour du bout de mon hameçon et je les renvois à l’eau, encore et encore. C’est une réelle communion avec la nature, même si à aujourd’hui je n’ai pas encore trouvé le moyen de pêcher sans pêcher et sans blesser. Quelle ironie. Mais si je commence à me perdre à nouveau dans mes pensées, Nathan risque de se demander ce que je fabrique. Faisant mine de bidouiller dans les appâts, je l’observe sur le ponton, l’air songeur et le regard perdu au loin, contemplant les vaguelettes du lac.

« Ce n’est pas à cette allure qu'on risque de quitter la rive, moussaillon ! » je lui cris en riant, bien conscient que quelque chose le préoccupe. Quelque chose de bien plus important que la corde qui rattache notre navire de substitution au ponton de bois que je lui ai demandé de décrocher. Je ne suis pas le seul à être songeur aujourd’hui, Nathan est toujours assez distant la veille de son anniversaire. Comment lui en vouloir... je repose le matériel de pêche délicatement dans les sacs et m’approche de lui, le bousculant affectueusement en cognant mon épaule à la sienne. « Permets-moi de te dire que tu ne seras jamais Jack Sparrow ! Au mieux, un loup de mer qui ne pense qu’aux femmes ! » je lui fais un clin d’œil et l’aide à dégager l’embarcation qui commence à rouiller avec les années. Malgré la vieillesse du rafiot, il est toujours prêt à naviguer. Peut-être que je me cherche des excuses ?
La vérité c’est que je ne suis pas près de m’en séparer. Ce paquebot de fortune est tout ce qu’il me reste de mon défunt père, il porte en lui des souvenirs d’enfance et des moments heureux qui ne veulent pas disparaître. Il est un peu ma madeleine de Proust, une machine à voyager dans le temps. Quand j’embarque, j’ai l’impression d’avoir de nouveau quinze ans... Qu'est-ce que c’était bon. Je regarde un instant Nathan avec un sourire en coin sans rien dire avant de charger nos affaires dans la barque. J’aimerais pouvoir lui raconter des anecdotes de mon enfance, ces longs dimanches passés à guetter les requins avec mon père. Oui, il avait réussi à me faire croire qu’il y avait des requins dans ce lac... j’étais naïfs, ou peut-être voulais-je encore croire à un peu de magie ? Qu’importe... j’aimerais me confier à lui comme je le voudrais, mais j’en suis incapable. Fausse pudeur d’un père pas légitime ? Ou juste d’un imposteur qui s’est incrusté dans une vie qui n’est pas réellement la sienne ? Certainement. Mais mon amour pour ce garçon que j’ai vue grandir est réel, même si je marche encore sur des œufs. Ce n’est pas facile d’être père, surtout quand on sait à quel point notre relation a mal commencé, à mon plus grand désespoir. Mais j’ai envie de croire que notre complicité évolue dans le bon sens du terme. Ou peut-être que je force le destin en créant le traditionnel “ dimanche à la pêche “ comme le faisait mon père avec moi ? J’ai toujours été un forceur de toute façon...

« Tu sembles songeur... » je lui dis en installant ma canne « Ne me dit pas que tu as le mal de mer, je te jette par-dessus bord ! » bien que pudique, ma seule façon de me sortir d’un moment gênant est l’humour tendre. Le taquiner est ma seule façon de communiquer, quand il s’agit d’être plus profond je suis du genre à être plutôt évasif. Enfin... de moins en moins en ce moment. Quelque chose à changer entre nous mais je ne saurais dire quoi ! « Est-ce que... ahm... est-ce que tu voudrais que l’on parle de ce qui va se passer demain ? » je le questionne d’une petite voix. Même si je n’ai pas beaucoup d’expériences avec les enfants, je sais que Nathan n’est pas du genre à aimer être brusqué. Ce n’est plus un adolescent, mais il a le droit d’avoir le choix, ce que j’ai toujours respecté. Nous avons déjà fait des journées entières dans le silence à écouter les poissons, puisque c’est ce qu’il désirait. Je ne sais pas si je suis bon dans la façon de me comporter avec lui, si seulement sa maman était encore là... Elle saurait quoi faire. Mais si elle était encore de ce monde, la perspective de fêter un anniversaire ne serait pas aussi sensible depuis tant d’années. Mon cœur se serre en songeant à son doux sourire, j’inspire une grande bouffée d’air fraîche et tourne la tête vers lui.

« J’y pense depuis plusieurs jours... » je lance ma canne et l’hameçon atterris dans l’eau. Je ne sais pas si je fais allusion à sa maman ou à l’anniversaire imminent « Je peux simuler un voyage d’affaire et te laisser la maison pour deux jours, si tu le souhaites. Tu pourrais... tu pourrais faire une fête et invité tous tes amis ! » je lui donne un coup de coude affectif « Enfin, je ne te demande pas de me faire un projet x hein ! Juste... je ne sais pas moi... pizza, musique, film d’horreur... le genre de trucs que vous faîtes les jeunes de maintenant. Et me dit pas le contraire, j’ai vue ça sur amstramgram ! » En bon papa vieillot, je suis plutôt friand du “ je ne sais pas prononcer le nom des réseaux sociaux correctement “ ! Attendez de voir quand je vais sortir le sensationnel “ face de bouc “.
 
« Tu pourrais même inviter la demoiselle dont tu me parles depuis des mois-là... roh, comment elle s’appelle déjà ? » je fais mine de réfléchir alors que je sais pertinemment comment elle s’appelle, j’aime juste l’embêter « Swan ? Tu pourrais la faire venir à la maison, j’aimerais bien rencontrer la fille pour qui mon garçon est prêt à se faire casser la figure le soir à l’arrière d’un bar. » je lève un sourcil entendu vers lui, m’étranglant un peu à la mention du ” mon garçon “... encore un peu prématuré peut-être, mais j’aime Nathan comme mon propre enfin et je ne compte pas en avoir d’autres.


Logan & Nathan




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Nathan J. Carter
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# Ven 3 Sep - 14:24
Coquillages et crustacés…
Il n’était pas rare que mon père me manque. Correction, mon père me manquait pratiquement tout le temps, surtout en ce moment. Lui et ma mère avait toujours été de bon conseil, patients et raisonnables, compréhensifs… Depuis leur disparition je me sentais souvent à la dérive et c’était encore pire maintenant que Swan avait déboulé dans ma vie. Mon besoin de repères égalait largement mon besoin de guidance et je ne savais pas vers qui me tourner… Enfin si, je savais, mais demander de l’aide n’avait jamais été ma tasse de thé et notre relation était encore étrange malgré les années. Pourtant Logan avait toujours tout fait pour être un bon père de substitution, le mot substitution restant justement le gros problème de notre relation. Pas facile de prendre la place d’un père tant adoré, surtout quand l’enfant laissé derrière est un adolescent en pleine crise existentielle. Heureusement quand même que le plus gros de la crise était passée, puis je n’avais pas été trop terrible quand même, ou du moins je crois…

Quoi qu’il en soit le décès de ma mère nous avait un peu rapproché. D’abord en sa mémoire puis par nécessité, elle nous manquait beaucoup, nous avions besoin l’un de l’autre pour souffrir un peu moins. Toujours étrange quand même, toujours cette sensation de marcher sur des œufs malgré les mois puis les années. Le temps et la distance nous avaient un peu aidé quand même, nous permettant de réaliser les qualités de l’autre, le manque aussi surtout. Être seul face au deuil est clairement une fausse bonne idée, surtout avec un coeur en guimauve comme le mien… Logan avait été parfait et il l’était déjà avant en toute franchise, j’avais juste préféré rester à distance, ne pas trop m’attacher pour ne plus trop souffrir. Perdre un père était suffisant, hors de question de risquer d’en perdre un deuxième… Mais quand on perd aussi sa mère il faut bien se rendre à l’évidence, il faut accepter le risque pour survivre dans les eaux troubles de la dépression… Il avait vraiment été parfait et l’était encore aujourd’hui.

Et nous avions d’ailleurs décidé de nous voir aujourd’hui pour perpétrer une tradition familiale que j’avais d’abord eu du mal à partager avec lui : la pêche. Mon père m’y menait souvent quand j’étais petit et son père l’y menait souvent aussi, partager cette activité était donc une évidence bien que je fut très retissant plus jeune, persuadé qu’il voulait prendre la place de mon père, persuadé qu’il ne faisait pas ça par envie mais par devoir… Puis j’avais réalisé qu’il aimait réellement ces moments passés sur son radeau de fortune, que le silence qui régnait ici nous faisait du bien. Avec le temps, les mots avaient remplacé le silence et nous nous étions encore un peu plus rapprochés. Doucement mais sûrement, comme une danse maladroite et timide. Cette sortie ne faisait pas exception, commençant par l’habituel silence rêveur qui ne nous mettait plus mal à l’aise.

« Mm ? »

Sa voix m’avait tiré de ma rêverie mais la distance m’avait empêché de saisir le sens des mots prononcés. J’avais souvent l’esprit ailleurs mais c’était encore pire à la veille de mon anniversaire, surtout cette fois-ci. Je  me sentais bête d’être aussi troublé pour une raison si minable, pire qu’un gamin attardé. Heureusement, Logan arrivait avec le matériel, me poussant à revenir un peu sur terre et à m’éloigner de ce sujet délicat.

« Je peux te retourner le compliment ! »

Le taquinais-je alors qu’il se moquait gentiment de moi. Il n’avait pas tort remarque, j’étais loin d’être un Jack Sparrow… Mais j’étais tout de même loin de ne penser qu’aux femmes ! Quoi que… Est-ce que penser à une seule femme revenait au même ? Car si c’était le cas j’étais clairement déjà condamné ! Il fallait vraiment que j’arrête, c’était pathétique.

« Tu as presque l’air surpris. »

Souriais-je face à son air interrogateur. J’étais songeur oui, un peu plus que d’habitude en effet, mais ce n’était pas vraiment surprenant en vue de mon état habituel. Quoi que d’habitude je n’oublie pas de mettre un appât… Et il me faut aussi moins de temps pour décrocher la barque et me mettre en route. Sans compter qu’il le connaît par coeur à présent, trop j’habitué à mes mimiques, à mon langage corporel… Grillé trop facilement, incapable de lui mentir ou de lui cacher mes problèmes, un bon père même s’il n’était pas mon père de sang.

« T’inquiètes, le jour ou j’aurais le mal de mer n’est pas prêt d’arriver, j’étais sans doute une sirène mâle dans une autre vie. » Le rassurais-je, espérant être assez convainquant dans mon air détaché et joyeux. Pas très habile, je ne l’étais jamais mais c’était pire avec lui qui me connaissait trop. « Et il se passe quoi demain ? » Souriais-je de nouveau, à peine plus convainquant. Logan semble aussi songeur d’ailleurs, pas un pour sauver l’autre. « Bah t’embête pas, tu sais que je ne suis pas un party-boy… On fera sûrement juste un petit repas avec les colloc ou un resto histoire de pouvoir poster des trucs sur Amstramgram. »

Le taquinais-je avec un regard pétillant de malice. Je savais qu’il aimait se la jouer vieux jeu bien qu’il lui arrive de l’être… Et il lui arrive aussi de viser atrocement juste derrière un air innocent voire taquin, la preuve en est alors qu’il parle de Swan, prétendant même ne pas se souvenir de son nom… Quel fourbe !

« Tu sais que j’aime bien me faire casser la gueule, c’est une vieille habitude. » Lançais-je, le cœur serré à la simple idée de revoir Swan ou de devoir lui parler… Avoir l’air détaché, faire comme si je n’étais pas troublé. « Puis je pense que je me suis tiré une balle dans le pied de toute façon… Là aussi, vieille habitude… »

C’était peu de le dire ! Ne pas lui avoir envoyé de message depuis l’incident, ne pas l’avoir présenté comme ma petite amie ce soir là, ne pas avoir eu le temps ou le courage de lui parler… Un vrai con comme je savais si bien l’être avec elle… Handicapé des sentiments, minable…
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# Dim 5 Sep - 20:10


Just you, me and fishs





Je ne prétends pas être quelqu’un de bien.  Au contraire, j’ai souvent fait des erreurs que je regrette amèrement. Notamment la façon abrupte dont je suis entré dans la vie du jeune Nathan, même si ça faisait un certain moment que j’étais tombé sous le charme de sa maman. J’ai essayé de bien faire, ne pas être trop impatient et respecter le rythme de cette famille brisé. Après tout, je n’étais qu’un inconnu prêt à aller de l’avant, ce qui n’était pas forcément le cas de l’adolescent. Il était jeune et en colère, je pensais le comprendre mais ce n’était pas le cas. Je travestissais la douleur de ses rejets par de l’indifférence, mais c’était difficile de ne pas se sentir accepté par quelqu’un d’aussi important que lui. Cet enfant que j’aimais regarder grandir, faire la fierté de sa mère et devenir quelqu’un de bien, d’accomplis. J’aurais aimé faire plus, mais je préférais agir dans l’ombre et lui donner l’occasion de venir vers moi s’il en ressentait l’envie. C’est arrivé petit à petit, un pas devant l’autre avec timidité. Malgré mon aspect assez pudique envers lui, putain qu’est-ce que je l’aime ce gamin. Et qu’est-ce que j’aime l’embêter ! Tout n’est plus que sourires gênés et complicité en progression. Le décès de la femme de nos vies a été l’élément déclencheur pour nous deux, l’envie d’être fort l’un pour l’autre et se soutenir dans ces moments difficiles. 
Cette journée fait partie des plus difficiles, précédent un jour qu’il ne partagera pas forcément avec tous ceux qu’il aime. A force d’observation, j’arrive à lire en lui comme dans un livre même si je fais toujours mine de n’être au courant de rien. C’est un peu ça le rôle d’un parent non ? Savoir, rester à l’affût, attendre le bon moment pour parler. Je suis encore en phase d’apprentissage, même après toutes ces années, mais je sais que le pousser à me parler n’aidera pas à arranger les choses. Alors autant le guider vers la discussion sans trop en faire, laisser faire les choses naturellement. En général, allez pêcher aide à s’ouvrir sur ce qui nous tracasse. Ce fut souvent le cas ces derniers temps avec Nathan au sujet de la petite Swan qui le fait tourner en bourrique. A croire que le petit embarcadère a un pouvoir de délivrance, il nous fait avoir des discussions profondes entre deux poissons. 
« Mm ? Je peux te retourner le compliment ! » je ricane en défaisant la grosse corde qui retient le rafiot au ponton grinçant « Moi, p’tit gars, je naviguais sur l’Atlantique avant que tu naisses ! » je mens en lançant le matériel de pêche dans la barque. Ce n’est pas forcément vrai, mais j’aime bien l’embêter avec mes faux exploits de jeunesse ! Pour dire vrai, avant qu’il naisse je ne savais toujours pas nager. Pas très prestigieux pour un pirate, mais il n’est pas obligé de le savoir ça ! Je le pousse gentiment dans le bateau et pousse le ponton du pieds pour nous envoyer vers le large. Des petits coups de pagaies plus tard, nous sommes au milieu du lac dans un silence d’ange. Le vent dans les feuilles est apaisant, mais quelque chose continue à me tracasser. Je l’observe un moment du coin de l’œil avant de briser la glace, le trouvant plus étrange que d’ordinaire. 
« Tu as presque l’air surpris. » je hausse les épaules en lançant mon appât à l’eau « C’est vrai que ça ne change pas spécialement de d’habitude ! Mais d’habitude tu n’oublies pas de mettre un appât au bout de ta ligne... » je lui lance un clin d’œil complice. Nathan est de ceux qui peuvent rêver les yeux ouverts mais exceller dans la vie : pendant ses études, ses enseignants nous disaient qu’il était très souvent dans les nuages, au point parfois de ne pas suivre les cours. Malgré ce l’laxisme, il ramenait constamment des notes excellentes. Un vrai petit génie, comme sa mère ! Pourtant aujourd’hui, c’est différent. Ce n’était pas difficile à deviner ! 
 
« T’inquiètes, le jour où j’aurais le mal de mer n’est pas près d’arriver, j’étais sans doute une sirène mâle dans une autre vie. » je lève les yeux au ciel, un rictus au coin des lèvres présageant de la vacherie que je m’apprête à sortir « Tu es sûr que tu n’étais pas plutôt une crevette ? » je demande, pas peu fière de ma blague en faisant référence à son corps. Nathan n’est pas quelqu’un de chétif, au contraire il est plutôt du genre à se butter au sport. Mais quoi de mieux que l’embêter sur de faux complexes ? Sachant qu’il a clairement conscience que si on devait se battre à la lutte ou la boxe, il m’en mettrait pleins la mouille. 
« Et il se passe quoi demain ? » je m’étire longuement en réajustant le chapeau que j’ai sur la tête, sentant les premiers rayons du matin apparaître d’entre les nuages « Une pluie de météorite paraît-il... » je m’adosse à la caisse d’accessoires de pêche et ferme un instant les yeux avant d’en ouvrir un pour le regarder « Si on se réponds chacun par une question, on ne va pas allez bien loin, chenapan ! » Nathan est fûté et je sais qu’il n’aime pas spécialement que l’on s’inquiète pour lui. Toujours prêt à subvenir aux besoins des autres sans penser à son propre bien. Un véritable super héros de son époque, finalement ! Moi j’ai du mal avec ça... 
Son grand cœur va finir par le faire souffrir. La preuve avec la soirée au bar qui a mal finit, j’ai bien failli faire une crise cardiaque quand il m’a appelé au beau milieu de la nuit pour venir le chercher. Il faudrait que je puisse en parler avec lui sans que ça ne fasse papa poule qui couve trop son chérubin. 
« Bah t’embête pas, tu sais que je ne suis pas un party-boy… On fera sûrement juste un petit repas avec les colocs ou un resto histoire de pouvoir poster des trucs sur Amstramgram. » je pars dans un fou-rire, les yeux fermés et les bras derrière la tête dans une position bien confortable pour taper une petite sieste. Qu’est-ce que ça peut me faire rire ce mot : Amstramgram. « Je sais que tu n’es pas le genre à me mettre un nain dans le four et inviter 8000 personnes dans la piscine de la maison ! » oui je suis peut-être un vieux de la vieille mais je connaît mes classiques ! « Mais je me disais que tu méritais plus qu’une simple petite soirée. Pour une fois que c’est le daron qui propose de mettre le bronx, tu refuses ! Les ados de nos jours, ils ne savent plus s’amuser... » je lui fais un clin d’œil, me rappelant une époque où j’étais plus rebelle que le plus rebelles de la ville. A base de blousons noirs et de cigarettes, c’était une époque folle qui a créé de belles anecdotes. Mais ce n’est pas le genre de chose à raconter pour montrer l’exemple. Nathan est un garçon qui me surprends de jour en jour de par sa sagesse d’esprit et sa douceur. Timide certes, mais avec un cœur plus gros que des millions réunis. Je l’admire pour ça... ce qui explique pourquoi j’aimerais lui offrir plus qu’une simple journée banale qui remuerais des souvenirs trop douloureux.  
 
« Tu sais que j’aime bien me faire casser la gueule, c’est une vieille habitude. » je dodeline de la tête « Tu es une tête brulée, c’est bien connu ! » je le bouscule légèrement avec mon genou « Tu te la joues Captain America quotidiennement, Nate. Mais cette fois-ci c’était différent, tu ne peux pas le nier... » je lui souris avec douceur malgré mon ton grave, pas rassuré à l’idée que le jeune homme se mette dans de beaux draps pour les beaux yeux d’une demoiselle. Aussi bienveillante qu’elle puisse être évidemment ! Je l’encouragerais toujours à se battre pour protéger les plus faibles, mais vue l’état dans lequel je le retrouve à chaque fois je commence à émettre des réserves à propos de tout ça. « Puis je pense que je me suis tiré une balle dans le pied de toute façon… Là aussi, vieille habitude… » j’ouvre un peu plus grand les yeux et me redresse sur mon siège, intrigué par ses paroles. Y aurait-il un nouveau retournement de situation dans l’affaire Swan ? Ça ne serait pas la première fois, j’en ai déjà l’estomac retourné. Je comprends mieux son air plus rêveur que d’habitude, il doit y penser sans arrêt. 
« Je suis sûr que non Nate, tu ne devrais pas être aussi pessimiste ! » Je pose une main forte sur son épaule que je serre tendrement « Tu as sauvé la vie de deux filles sans te soucier de ce qui pouvait t’arriver. Même si je ne conçois pas que te mettre en danger soit la solution, tu sais ce que j’en pense... » je lui fais un clin d’œil avant de reprendre « … mais aucune fille ne serait indifférente à un tel acte de bravoure. Pas même Swan qui semble avoir un caractère très particulier de ce que tu m’en as déjà dit... » miser sur l’humour ça aide à apaiser la situation non ? Je déteste le voir avec cette mine déconfite « Tu veux m’en parler ? » on ne sait jamais, peut-être que je n’insiste pour rien finalement. 


Logan & Nathan




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# Mer 8 Sep - 20:11
Coquillages et crustacés…
Mes sentiments pour Logan avaient toujours été mitigés pour beaucoup de raisons. Beaucoup que je ne pouvais m'expliquer d'ailleurs... La peur de m'attacher ? La peur qu'il me vole ma mère ? L'impression de trahir mon père ? Il y avait trop de pistes possibles pour n'en choisir qu'une, surtout sans l'aide avisée d'un psy dont j'aurais peut-être eu besoin à l'époque. Puis c'était sans compter sur cette capacité qu'il avait presque toujours eu de lire en moi comme dans un livre ouvert, ce qui avait le don de me rendre dingue, particulièrement en ce moment. Heureusement quand même que je n'avais jamais eu de pareils sentiments plus jeune, pas d'histoires trop sérieuses non plus, sinon ça aurait été un enfer entre lui et ma mère !

« Pardon papy, j'avais oublié votre grand âge ! »

Le taquinais-je, preuve de plus de notre étrange relation tantôt distante, tantôt complice. Il n'y avait pas de logique, le tout pouvant même changer spontanément dans la seconde et sans raison valable. Quoi qu'il en soit (et quoi que nous puissions en dire), nous nous connaissions bien aujourd'hui, trop pour les cachoteries ou les mensonges... À mon grand regret bien que mes piètres capacités d'acteur n'aient jamais fait le moindre doute.

« De... Qu... Hein ? » Bafouillais-je, autant gêné par sa remarque que par le fait d'être aussi à l'ouest. « Oh... Ah oui ! C'est... C'est une nouvelle méthode... » Tentais-je, avant de soupirer en secouant la tête tout en laissant retomber le bout de ma ligne dans l'eau, toujours sans appât. « Ça vise à repérer les poissons suicidaires afin de les rediriger directement vers SOS suicide en eaux troubles. Tu n'imagines pas la situation dans ce lac, un vrai drame aquatique ! »

Finis-je par dire avec un léger sourire en coin et un air absolument désolé. Une chance qu'il sache à quel point je suis un boulet ! Une chance aussi qu'il me suive souvent dans mes bêtises, enchaînant presque comme si de rien n'était sur une petite pique bien sentie.

« C'est vrai que niveau carrure je suis plus crevette... »

Admis-je sans mal avec un haussement d'épaule amusé et légèrement plus détendu. Encore un de ses pouvoirs : me faire me sentir en sécurité, en confiance... Mais ça ne rendait pas les aveux plus simples pour autant !

« Une pluie de météorites carrément ? Je ne savais pas que j'étais à ce point une catastrophe ! »

Le taquinais-je, heureux de passer un peu entre les mailles du filet en espérant encore pouvoir encore un peu éviter le sujet qui fâche. Gagner du temps, c'est tout ce que je pouvais faire, j'en étais on ne peut plus conscient.

« Alors là je ne vois pas du tout de quoi tu parles... »

Je m'étais également adossé sur mon gros sac pour avoir le même air "relax" que lui... Mais j'étais moins bon acteur et bien moins détendu surtout ! Par chance, mon trouble pouvait être lié à mon anniversaire bien que je me doute que Logan voit clair dans mon jeu... Après tout, il savait déjà pour Swan et il me connaissait par cœur...

« C'est juste parce que je ne connais pas de nain... Ni 800 personnes d'ailleurs ! » Souriais-je en haussant à nouveau les épaules, toujours souriant malgré la gêne étrange que je sentais poindre. « Grave, et plus aucun respect pour les ancêtres ! » M'amusais-je en lui donnant un discret coup de coude. « Mouais... »

Marmonnais-je ensuite alors que c'était à lui de me bousculer gentiment. Il est comme mes parents, me voyant toujours meilleur que je ne le suis vraiment : aucune objectivité.

« Je ne sais même pas par où commencer tant c'est le bazar dans ma tête... Et tant c'est le bazar tout court en fait... J'ai été nul, comme d'hab. » Soupirais-je, me pinçant les lèvres en cherchant à trouver les mots pour expliquer la pagaille de mes sentiments. « Je n'ai pas voulu mettre d'étiquette, j'étais heureux comme ça, soulagé de ne pas avoir à lui avouer quoi que ce soit, trop paralysé par mes propres sentiments... Puis nous nous sommes retrouvés à cette soirée avec des amis communs, des amis qui ne savaient pas que nous étions ensemble et j'ai fait comme si de rien était en pensant que c'est ce qu'elle voulait... Sauf que du coup elle pensait que j'étais avec notre amie commune... Bref... Je n'ai pas eu le temps de lui en dire beaucoup plus avant que l'autre dingue ne nous attaque... » C'était clair ? Pas sûr, mais ça ne l'était pas non plus dans ma tête à vrai dire... « Désolé ça doit te paraître flou et ça l'est pour moi à brai dire... Je n'ai plus de nouvelles depuis l'incident, je sais juste qu'elle va bien grâce à notre amie mais je n'ose pas lui écrire... À mon avis mon acte héroïque ne peut pas suffire, je suis fichu. »

Triste vérité et il m'est difficile de l'admettre à voix haute sans sentir ma voix dérailler légèrement. Pourquoi me faisait-elle autant d'effet bon sang !
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# Dim 26 Sep - 11:34


Just you, me and fishs





Ce n’est vraiment pas simple d’être père. Surtout quand on est une pièce rapportée comme moi qui n’avait pas spécialement les qualités requises pour pouponner. Nathan n’était pas en couche culotte quand je l’ai rencontré, fort heureusement... J’aurais clairement merdé du début à la fin. On a beau dire “ on ne naît pas père, on le devient ! “, mais il est plus facile d’apprendre à gérer la paternité neuf mois avant son imminence que se retrouver avec un ados qui vous déteste à mort. Je ne pense pas avoir été l’ennemi numéro un de Nate pendant son adolescence, mais un homme qui a voulu trop bien faire beaucoup trop tôt. Je n’avais pas pris le temps de l’écouter à l’époque, trop maladroit et ne sachant pas réellement gérer les émotions d’un jeune endeuillé. J’ai fait de mon mieux avec le peu que j’avais, moi le grand bourru qui ne sais pas trop comment s’en sortir avec les sentiments. Ce n’est jamais simple, j’ai toujours peur que mes paroles soient mal-interprétés, qu’ils s’imaginent que je veuille remplacer son défunt père. Je ne me considère pas en tant que tel, seulement un grand bonhomme à la mentalité d'enfant. Ce qui expliquerait peut-être pourquoi ma relation avec Nathan est si douce-amère : on se cherche comme des potes à défaut de plus. 

« Pardon papy, j'avais oublié votre grand âge ! » rétorque-t-il à ma boutade. A court d'argument, je lui fais un doigt d'honneur avant de monter sur le fiord. Il a beau être jeune, il a autant de répartis que moi à son âge. Pour ma part, je ne cherche même plus à épiloguer et préfère mettre court à la discussion avant de me ridiculiser. Ou le ridiculiser. Tout dépend du point de vue ! Il n'empêche que cet interlude adoucit progressivement le cours de la discussion alors que nous faisons voile jusqu'au centre du lac. Le bruit des vaguelettes qui tapent contre le flanc du rafiot a quelque chose d’apaisant, j’aime me rendre ici pour faire le point. Mais je ne suis pas sûre que cet endroit offre le même sentiment de plénitude à Nathan, lui qui semble si distrait jusqu’à oublier de mettre un appât au bout de sa ligne.  
 
« De... Qu... Hein ? » je souris en faisant mine de regarder ailleurs, ravis que ma remarque ai fait mouche. « Oh... Ah oui ! C'est... C'est une nouvelle méthode... » tien donc ? Je regarde sa ligne redescendre mollement dans l’eau, prêt à attendre une de ses excuses dont il a le secret pour sortir d’une situation gênante. Il a toujours eu une imagination débordante ce gamin ! « Ça vise à repérer les poissons suicidaires afin de les rediriger directement vers SOS suicide en eaux troubles. Tu n'imagines pas la situation dans ce lac, un vrai drame aquatique ! » qu’est-ce que je disais ? Un ange passe, je souris sans rien dire pendant de longues secondes avant d’éclater de rire, brisant la sérénité du lieu.« Rassure-moi... j’espère que tu dragues mieux que tu ne trouves des excuses ? Sinon tu es mal barré ! » le taquinais en tapotant son épaule. Ce gamin a une facilité de parole assez bluffante, toujours le mot pour rire et nous mettant toujours dans des situations cocasses. Sa mère était toujours hilare quand il trouvait n’importe quoi pour justifier le peu de bêtises qu’il faisait. Un ange trop fragile pour ce monde de brutes.  
 
« C'est vrai que niveau carrure je suis plus crevette... » je hausse mollement les épaules pour le contredire avec une petite moue. « Bof, j’ai toujours dit à ta mère que tu ne mangeais pas assez ! » je ris avant de lui faire un clin d’œil complice, bien conscient que mentionner cette femme à voix haute me fait toujours un gros coup au cœur, que je tente tant bien que mal de dissimuler derrière un sourire de façade. [/color]« Mais ça a quelque chose d’attirant de ce qu’on dit, ça peut jouer en ta faveur ! » je pousse le bouchon mais je n’en pense pas un mot. Bien qu’il paraisse plutôt fin, c’est quelqu’un qui se bute au sport et se donne à fond, même s’il est trop modeste pour le reconnaître. Pour sa maman, n’en parlons pas, il a toujours été beau comme un dieu donc interdit de se moquer, même gentiment. Mais c’est mon passe-temps favoris d’embêter ce petit bonhomme, ça lui permet de garder les pieds sur terre sans pour autant se prendre trop la tête.
 
« Une pluie de météorites carrément ? Je ne savais pas que j'étais à ce point une catastrophe ! » je ricane en me dégoupillant une canette de coca trouvé dans la glacière que j’ai apporté exprès pour l’occasion. Je tends une bouteille d’eau aromatisé et un thé glacé au garçon, lui laissant faire son choix sur la boisson avant de répondre. Je suis un bon faux papa, je sais qu’il n’aime pas les boissons gazeuses contrairement à moi. Moi j’ai tendance à trop en abuser, heureusement que je suis plutôt actif au quotidien sinon je m’empâterais ! « C'est bien que tu aies conscience des dégâts que tu provoques sur ton passage ! » je ris, bien conscient que les événements de demain vont être bien plus destructeurs qu’une banale pluie de météorites. « Alors là je ne vois pas du tout de quoi tu parles... » je lève les yeux au ciel en me mettant dans une position me permettant de fermer les yeux et me détendre.« Tu me connais Nate, je ne suis pas du genre à insister, surtout avec toi. Je te connaît assez bien pour savoir que plus je pousse, plus tu risques de te braquer ! Alors, si tu désires en parler je t’écouterais. Sinon on peut changer de sujet ! » j’inspire profondément et soupire, limite à deux doigts de taper un petit somme le temps d’un instant. Cet endroit est trop apaisant, parfait pour des confessions douloureuses qui nous restent sur le cœur. Finalement, j’ai eu raison d’emmener Nate aujourd'hui, j’ai l’impression qu’il a plus à me dire que seulement au sujet de son anniversaire.
 
« C'est juste parce que je ne connais pas de nain... Ni 800 personnes d'ailleurs ! »  « Une chance pour moi ! » je rétorque en riant. Si ça avait été le cas, je n’imagine pas le carnage dans la barraque. « Grave, et plus aucun respect pour les ancêtres ! » je le regarde du coin de l’œil, faussement outré par ses mots « On va voir si tu me traiteras encore d’ancêtres quand je t’aurais jeté par-dessus bord ! » je grogne bêtement en lui donnant une tapette sur le coude. C'est de bonne guerre : je le traite de crevette, il me traite de papy, on est quitte ! Même si je suis le premier à le bousculer pour qu’il sorte de sa zone de confort, j’aime lui rappeler qu’il n’est pas aussi potache qu’il pense être. Peut-être ai-je une vision édulcorée des choses de par mon statut de parent, c’est possible aussi ! Disons que c’est du 50/50. Il n’a pas l’air convaincu de mes paroles, ce n’est pas grave. J’ai pris l’habitude que la modestie de Nate ne lui permette pas de voir la réalité en face. Même si je ne désespère pas pour qu’un jour il réalise qu’il n’est pas plus stupide qu’un autre, bien au contraire. 
 
« Je ne sais même pas par où commencer tant c'est le bazar dans ma tête... Et tant c'est le bazar tout court en fait... J'ai été nul, comme d'hab. » Houlà, je sens que ça va être compliqué ! Je me redresse et pose les coudes sur mes genoux en buvant une gorgée de coca, prêt à analyser ses paroles et essayer de répondre le plus sagement possible. « Je n'ai pas voulu mettre d'étiquette, j'étais heureux comme ça, soulagé de ne pas avoir à lui avouer quoi que ce soit, trop paralysé par mes propres sentiments... Puis nous nous sommes retrouvés à cette soirée avec des amis communs, des amis qui ne savaient pas que nous étions ensemble et j'ai fait comme si de rien était en pensant que c'est ce qu'elle voulait... Sauf que du coup elle pensait que j'étais avec notre amie commune... Bref... Je n'ai pas eu le temps de lui en dire beaucoup plus avant que l'autre dingue ne nous attaque... » je hoche la tête, très concentré et les sourcils légèrement froncés. Effectivement, ce n’est pas simple comme situation. Mais l’amour n’est jamais simple. « Désolé ça doit te paraître flou et ça l'est pour moi à vrai dire... Je n'ai plus de nouvelles depuis l'incident, je sais juste qu'elle va bien grâce à notre amie mais je n'ose pas lui écrire... À mon avis mon acte héroïque ne peut pas suffire, je suis fichu. » 
 
Je le regarde longuement sans rien dire, lui demandant d’un coup d’œil si son histoire était terminée pour que je réagisse. Je m’étire longuement dans un gémissement et regarde l’horizon, réfléchissant à comment aborder ce paquet d’information qui me tombe lourdement dessus. Je ne connaît pas cette Swan mais j’ai vraiment un truc qui me dérange par rapport à ce qu’il me rapporte. Mon instinct de papa protecteur qui fait surface sans doute... 
 
« Je regrette que l’on n'ait pas eu cette discussion plus tôt, toi et moi... » je réponds finalement, faisant plus référence aux relations entre humains qu’à la problématique Swan. « Je t'aurais expliqué que, les femmes, ce n’est vraiment pas simple. Ce n’est pas comme nous tu vois, on prend un peu la vie comme elle arrive, on ne réfléchit pas trop. On profite de l’instant présent... c’est peut-être aussi pour ça que notre espérance de vie est moins haute que pour elles ! » je ris en me frottant les yeux « Pour les femmes c'est plus compliqué... je ne dis pas qu’elles sont toutes pareilles ou que j’y connaît un rayon sur le sujet. Juste qu’elles ont une vision de l’amour bien différentes, endoctrinées par les films, les livres, l’enfance en général. Elles aiment le concret. Quand elles savent où mettre les pieds, tu comprends ? » je le regarde avec un sourire complice « Bien sûr, tu trouveras des demoiselles qui, au contraire, préfèrent vivre sans se poser de questions. Même si c’est plutôt rare, ça existe ! Mais dans le cas de Swan, elle me semble... je ne sais pas... dans un entre-deux. La peur peut-être ? Aussi terrifiée que toi de mettre des mots sur tout ça, elle comptait sur toi pour clarifier les choses ? » je regarde un oiseau passer au-dessus de nous, le ciel se voilant légèrement de nuages. « C’est un peu comme la technique de l’autruche : faire comme si de rien étais et espérer que quelqu’un d’autre mette les pieds dans le plat. S’éviter de souffrir trop vite, de se prendre une claque monumentale si l’autre ne partage pas nos sentiments... » alors étonnement, c’est un peu ce que j’ai ressenti avec la mère de Nathan. Comme quoi... « Ou alors il y a une autre option... elle voulait profiter du moment présent mais garder une certaine exclusivité. Et le fait qu’elle ait pu penser que tu étais avec quelqu’un d’autre, ça a bousculé quelque chose en elle qui aurait pu dire : “ punaise, moi qui pensais que j’étais spéciale à ses yeux je me retrouve au même stade que toutes les autres” car oui, elles sont toutes très fières mais n‘avoueront jamais vouloir être plus spéciales que les autres. C’est une forme d’exclusivité... » je pousse un profond soupire en haussant les épaules. « Bon après, elles agissent aussi beaucoup en mode : “ tu aurais dû le lire dans mes pensées et comprendre sans que je ne te le dise “ ce qui est aussi très complexe... » je pose une main réconfortante sur son épaule. « Mais je ne pense pas que ça soit de ta faute, Nate. Bien au contraire. Vous semblez juste manquer cruellement de communication, et ça malheureusement c’est la clé d’une relation. Alors je ne voudrais pas te dire ce que tu dois faire car tu as encore beaucoup à régler au niveau de ton cœur et de ton esprit. Mais pose toi juste une seule question qui pourrait être déterminante : “ Si tu l‘as voyais dans les bras d’un autre homme, qu’est-ce que ça te ferait ? Est-ce que ça vaut le cœur de ne pas officialiser et de se considérer comme libre à aller voir ailleurs ? “ » il y a des couples qui fonctionnent très bien comme ça, mais ce n’est pas le style de Nathan. Romantique maladif, je le vois mal laisser sa partenaire coucher avec n’importe qui sans que ça ne lui fasse ni chaud ni froid. J’espère que j’ai pu lui prodiguer de bons conseils, j’ai peur d’avoir été un peu brouillon. En même temps, je n’ai eu qu’une relation sérieuse dans ma vie, et c’était sa mère. Les autres n’étaient que des histoires sans importance, des coups d’un soir dont je me serais bien passé. 
 
« Après, si tu n’as plus de nouvelles ce n’est sûrement pas contre toi. Tu sais, une agression ça chamboule beaucoup de gens. Certains plus que d’autres ! Mais tu ne devrais pas attendre plus longtemps car, si ça se trouve, elle attend de tes nouvelles et doit s’imaginer qu’après toutes ces péripéties et ces non-dits, tu as préféré faire le choix de ne pas poursuivre votre relation. » je lui fais un regard lourd de sous-entendus « Un conseil qui pourrait te sauver à l’avenir : les femmes adorent se sentir désirer et qu’on fasse le premier pas. Se sentir importante aux yeux d’un homme... ça par contre, je pense que c’est universel ! » même si je lui donne des conseils bénéfiques à sa reconquête, j’ai quand même un coup assez amer dans la bouche. Quelque chose qui me tracasse et me fait me sentir assez mal au sujet de la petite demoiselle qui chamboule le cœur de mon presque fils. 

« Considère que je t’ai parlé comme un pote qui donne des conseils à son pote. Maintenant c’est le père qui parle... » gêné, je regarde ailleurs en me grattant l’oreille. Je n’ai pas pour habitude de me considérer comme un papa de substitution à voix haute devant lui. Mais je m’inquiète « Est-ce que tu penses que ça vaut vraiment le coup de courir après cette Swan ? J’ai l’impression... Je ne sais pas... Qu'elle te fait plus souffrir qu’autre chose. En tout cas, jusqu’ici, tout ce que tu m’as raconté de votre presque histoire n’était pas forcément glorieux... elle me semble un tantinet instable, quand même. Je ne voudrais pas te ramasser à la petite cuillère car elle t’aura brisé le cœur, tu comprends... ? » 


Logan & Nathan




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Nathan J. Carter
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# Mar 5 Oct - 13:35
Coquillages et crustacés…
Quoi que je puisse en dire, j'aimais la compagnie de Logan et il était une excellente figure paternelle de substitution. Pas facile à admettre bien sûr, surtout avec un père d'origine aussi extraordinaire que le mien... Sans compter le terrible sentiment de culpabilité qui m'assaillait à chaque fois que je me perdais à penser à Logan comme à mon père, maudit subconscient ! Surtout que mon père aurait été heureux de me voir heureux, il aurait été soulagé de savoir son rôle aussi bien rempli par un autre... Tout comme il aurait été heureux de voir ma mère épanouie dans les bras d'un autre, c'était certain. Mon père était un homme extraordinaire, toujours généreux, toujours avenant, parfait en somme... Et Logan lui arrivait à la cheville voire un peu au dessus, je ne pouvais pas le nier. C'est d'ailleurs pour cela que notre relation avait pas mal de "hauts", un peu plus avec le temps, nous avions apprit à nous apprivoiser et le décès de ma mère nous avait donné un gros coup de pied aux fesses à tous les deux. Par respect pour elle, pour son souvenir, pour nous aussi car nous n'étions rien sans elle, aussi bien moi que lui.

Hors aujourd'hui mon esprit n'était pas tourné vers mon passé mais vers mon avenir. Un avenir incertain malheureusement, empli de doutes et de peurs, de solitude aussi... Enfin, sans doute car Swan n'allait sûrement pas faire partie de mon futur très longtemps. Si on pouvait considérer qu'elle faisait partie de mon présent bien sûr, ce qui n'était sûrement pas le cas non plus en fait. Quel crétin ! Nathan Carter ou l'art de tout foutre par terre en un rien de temps ! Vous voulez foirer vos relations ? Votre vie ? N'hésitez pas à lui demander, il vous aide gratuitement vingt quatre heures sur vingt quatre ! L'idiot du village en chair et en os, le boulet de service... Une chance que j'en soit quand même conscient, au moins ça ! Ce qui ne m'empêcha tout de même pas d'en rajouter une couche en oubliant de mettre mon appât, preuve que ma bêtise n'avait pas de limite et que rien n'échappait à l'œil avisé et attentionné de Logan.

« Comme j'aimerai pouvoir te répondre que oui ! »

Soupirais-je dans un sourire en coin illustrant à merveille mon auto-désespoir. Là aussi j'étais conscient de mes pauvres compétences en drague, handicapé des sentiments jusqu'au fond de mon âme, une véritable épave ! Mes parents avaient eu de la chance, le coup de foudre, l'entente immédiate, les automatismes... J'avais eu l'impression de vivre ça avec Swan mais l'absence de dialogue nous avait tué et je m'étais fait une raison : pas de dialogue égale pas d'envie, je n'étais rien qu'une passade à ses yeux... Ou alors, justement, l'absence de dialogue était la preuve de ces fameux automatisme dont parlaient mes parents ? Ils m'avaient toujours dit que les mots n'avaient jamais été utiles entre eux, que tout était instinctif... Mais ça semblait si évident dans leur bouche, si naturel... Du coup j'étais sûrement à côté de la plaque la encore, bercé par de douloureuses illusions... Minable.

« Avec tout ce que j'engouffre ? Je ne sais pas ce qu'il te faut ! » M'amusais-je à sa remarque sur la nourriture. Moi qui était un gouffre sans fond pour qui la seule religion était la nourriture ! « Quoi qu'il en soit je ne suis pas sûr que le charme opère... Ou alors c'est drôlement subtile ! »

Rétorquais-je ensuite avec un énième haussement d'épaule, sourire toujours discret mais présent. Il avait ce don de me faire me sentir bien malgré tout, surtout depuis quelques temps, comme si nous avions réellement apprit à nous tolérer davantage, à nous pousser vers le haut. De mon côté du moins, je ne pense pas être très utile pour lui, plus un boulet qu'autre chose mais il semblait bien le prendre, toujours avenant et prêt à m'aider, un vrai père en somme, que nous le voulions ou non.

« À force de te l'entendre dire... » Le narguais-je, nos complicité prouvant ce lien étrange que nous avions créé avec le temps. « Non pas que l'idée de te tuer me révulse profondément mais te voir mourir d'ennuie serait décevant tout de même. »

Nouvelle petite pique que je savais pouvoir lancer sans risque de l'offusquer. Nous étions assez proche aujourd'hui pour nous permettre ce genre de remarque borderline qui aurait pu en choquer plus d'un. D'ailleurs sa phrase était la preuve qu'il me connaissait très bien, conscient que je risquais de me braquer s'il tentait de me tirer les vers du nez... Tellement vrai ! Et pourtant je savais qu'en parler pourrait me faire du bien, le problème étant que j'avais en effet peur de le tuer d'ennuie et que je ne savais même pas par où commencer... Trop de chose dans mon cœur, dans mon âme, trop de brumes et de peurs, de non-dits et de non-assumé. Un vrai bordel qu'il ne méritait pas de subir. Personne ne le méritait.

« Tu l'as dit ! » Enchéris-je avec amusement, légèrement détendu bien que je sente l'épée de Damocles me gratouiller le haut du crâne. « Attention à ce que tu souhaites vieil homme, tu pourrais être entraîné dans ma chute. »

Le taquinais-je à nouveau, parfaitement capable de m'accrocher à lui pour le faire tomber à l'eau lui aussi. Ce n'était pas trop risqué, Logan était un clown lui aussi mais il n'était pas fou et ne prendrait pas le risque de nous faire tomber à l'eau avec la température actuelle. Amusant mais pas taré, une chance pour moi ! Quoi qu'il pouvait m'éclabousser lourdement ce qui ne restera pas impuni, il le sait tout aussi bien que moi puisque ce ne serait pas une première, nous étions deux grands enfants et il n'y en avait pas un pour sauver l'autre ! Ma mère nous l'avait d'ailleurs souvent reproché, le tout avec un sourire tendre et des yeux plein d'amour... Dieu comme elle nous manquait ! Elle seule aurait réellement su quoi faire maintenant, une sainte, notre sauveuse à tous les deux... Triste destin.

Pourtant Logan ne s'en tirait pas trop mal une fois de plus, regrettant de ne pas avoir prit le temps de me parler de ce pan de ma vie plus tôt. Ce n'était pas de sa faute, je n'avais jamais été très réceptif à ce genre de conversation et je n'avais pas eu assez d'histoire dans ma courte vie pour ressentir le besoin de partager cela avec lui -ou avec qui que ce soit d'ailleurs-. Quoi qu'il en soit, je l'écoutais religieusement bien que l'air un peu triste. Triste de le voir se sentir si coupable et triste de pourrir notre sortie avec mes histoire à la noix... Mais j'écoutais sans un mot, notant mentalement chacune de ses sages paroles, cherchant à trouver où Swan pouvait se trouvait dans les schémas proposés. Aimer le concret ? Oui sûrement, en un sens du moins... Vivre sans se poser de questions ? Un peu aussi sans doute, d'où notre absence d'étiquette à l'heure actuelle et le fait que nous n'ayons même jamais évoqué cette idée. Un entre deux donc, il avait raison et ça ne m'arrangeait pas vraiment pour le coup.

« Ça... Ça serait sûrement l'une des choses les plus douloureuses de ma vie et... Et c'est pas comme si je n'avais déjà un beau palmarès... » Avouais-je, presque nauséeux rien qu'à l'idée de l'imaginer avec un autre en ce moment même. Fichus sentiments. « Je pensais plutôt que la doctrine du fuis moi je te suis, suis moi je te fuis prônait davantage ces derniers temps mais j'ai du mal à suivre la mode tu sais... » Soupirais-je avec un petit sourire en coin, mi amusé mi désespéré. « De bons conseils, c'est toujours bien d'avoir un avis extérieur de quelqu'un qui a un peu plus d'expérience dans le domaine... Merci. »

Admis-je, n'ayant pas réellement développé sur le reste qui consistait en beaucoup d'informations que je devais mâchouiller tranquillement histoire d'y voir plus clair. La suite me coupa néanmoins un peu plus la chique, tombant un peu comme un cheveu sur la soupe... Ou plutôt comme un gros éléphant au milieu d'un magasin de porcelaine : le discours du père, celui que j'avais inconsciemment redouté sans doute. Instable ? Il avait sûrement raison mais qui ne l'était pas ? Et qui étais-je pour la juger avec toutes les casseroles que je trainais derrière moi ? Il était normal qu'il s'inquiète pour moi mais cela ne m'empêcha pas de me sentir encore plus nauséeux voire même légèrement amer face à son inquiétude que je trouvais un tantinet injustifiée... Après tout, il ignorait presque tout de Swan, tout comme moi d'ailleurs.

« Ce n'est pas glorieux parce que j'ai fait tous les faux pas qu'il était humainement possible de faire depuis le début... C'est moi qui fait l'autruche, j'étais déjà la tête dans le trou avant même qu'il se passe quoi que ce soit entre nous... » Avouais-je, le regard perdu dans l'horizon à défaut d'avoir le courage de le poser sur lui. « Tu sais... Après la mort de papa, j'ai eu du mal à faire confiance aux autres, à m'ouvrir à eux par peur de les perdre et... Et quand maman est partie elle aussi et bien... Autant dire que mon état ne s'est pas arrangé. J'ai peur de perdre les gens que j'aime, peur d'être un peu maudit finalement, comme si tous ceux à qui je tenais vraiment finissait par mourir avant l'heure... Même toi au fond, si jamais il venait à t'arriver quelque chose tu... Tu es tout ce qu'il me reste. » Admis-je péniblement, relevant finalement un regard un peu trop humide vers lui. Nous n'étions pas du genre à nous ouvrir autant malgré les progrès que nous avions fait... Ça faisait drôle. « Swan est peut-être un peu instable, elle a aussi ses torts mais ça vient surtout de moi, je crois que je suis condamné à être ramassé à la petite cuillère avec mon cœur en guimauve tout grillé... » Tentais-je avec un petit sourire dans l'espoir d'alléger l'atmosphère. « Mais t'inquiète, j'ai quelques amis à qui je peux confier la corvée au pire des cas, tu as déjà fait assez en écoutant mes histoire à deux dollars au lieu de te détendre. »

Concluais-je avec un énième haussement d'épaule. C'était terrible d'être ainsi empêtré dans le mélodramatique sans savoir comment s'en tirer sans dégâts. Hors de question de lui fondre dans les bras en pleurant comme une madeleine, hors de question d'insister sur le fait que je tienne à lui malgré tout ou sur quoi que ce soit d'autre. Nous avions déjà beaucoup donné dans l'émotion pour aujourd'hui, il ne faut pas abuser des bonnes choses ! Mais sortir de cette étrange stase sans paraître abrupte ? Difficile... Surtout que je n'étais pas braqué pour une fois, juste un peu désespéré d'avoir l'impression d'être un serpent qui se mord la queue... Mais quel gros naze franchement !

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# Lun 11 Oct - 16:00


Just you, me and fishs





Je ne me rappelle plus de ma première rencontre avec Nathan. C’était il y a des années, presque dans une autre vie où mon principal souci était de me faire accepter par un pré-adolescent semi-orphelin. Je paraissais confiant et sûr de moi, mais au fond j’étais mort de peur. L’impression de n’être qu’une pièce rapportée dans un puzzle auquel je ne m’adapterais jamais. Je ne me suis jamais adapté d’ailleurs, progressant sur le fil comme un funambule maladroit. Je ne me rappelle plus des circonstances, mais je sais que je ne l’ai pas forcément apprécié dès les premières secondes. On dit souvent que quand on devient parent, l’amour est immédiat, instinctif, primaire. Je ne sais pas exactement sur quoi ça se base scientifiquement parlant, je sais juste que j’en ai entendu parler un dimanche matin en zappant sur une chaîne maternelle. Je n’ai pas bien fait gaffe, manipuler la télécommande après une soirée bien arrosée c’est aussi difficile que d’étudier la théorie des cordes. Bref, je suis passé d’un reportage sur la reproduction des loups à docteur machin qui expose son point de vue sur l’attachement d’un nouveau-né et son parent. Le plus souvent la mère, pour ne pas en finir avec le patriarcat. Mais là n’est pas le sujet ! Je me souviens avoir comaté de longues heures, l’estomac lourd et le regard humide de fatigue, écoutant sans vraiment écouter le débat stérile de personnes qui n’ont peut-être même pas d’enfants. Pas beaucoup de différences avec les loups, du coup. Quoi que, on dit que les louves peuvent se sacrifier pour leurs petits. Comment ça je divague ? Qu’est-ce que je disais déjà ? Ah ouais, Nath. Bahhh... ce gamin ne m’inspirait pas trop de base, hein. Autant il avait l’air sympathique physiquement, autant j’avais du mal quand il m’envoyait bouler avec son caractère têtu. En même temps, comment le blâmer ? C’est dur de perdre son père, j’en sais quelque chose. Je ne lui ai jamais pardonné d’être décédé, même si ce n’est pas quelque chose qui se reproche. Bref, ça nous faisait un point commun non négligeable, en plus de l’amour inconditionnel pour sa maman que nous portons tous les deux. Ouais mais je ne sais pas, ma tête ne lui revenait pas et c’était réciproque... nous nous jaugions, j’essayais de ne pas faire de faux pas pour que ça se passe au mieux. Puis, au fur et à mesure, l’amour de la plus belle femme du monde aidant, nous avons fini par... nous tolérer. Complicité née de passions communes pour la pêche, enfin je crois, c’est possible qu’il me mytho depuis le début pour me faire plaisir, notre relation n’a eu de cesse d’évoluer. Jusqu’au jour fatidique où elle est partie, emportant une part de mon cœur avec elle...

« Comme j'aimerai pouvoir te répondre que oui ! » plait-il ? Je cligne plusieurs fois des yeux avant de revenir sur terre, le regard humide de m’être souvenue d’elle bien trop longtemps qu’à l’accoutumé. D’habitude je ne m’octroie pas plus de quelques minutes par jours, histoire de ne pas trop sombrer trop vite dans la folie. Là j’ai largement dépassé mon quota... je le regarde longuement sans rien dire, ne sachant pas vraiment quoi dire d’ailleurs. J’aimerais le charrier, lui dire que de toute façon c’est qu’une quiche, qu’il devrait prendre exemple sur moi, mais ça serait mal venu. J’ai beau avoir un palmarès, je n’ai aimé qu’une seule femme de ma vie. Et je ne veux pas que Nathan devienne un don juan briseur de cœur. Il mérite mieux que ça. Elles méritent toutes mieux que moi. Elle méritait mieux que moi, même si j’ai essayé de tout lui apporter. Je ne pouvais pas être à la hauteur de son premier mari qui lui a tout offert avant moi. C’est comme ça, c’est la vie. Pour seule réponse, je me contente de serrer tendrement l’épaule de Nathan avant de lui donner une légère tape dans le dos. Parfois, de longs silences vaut mieux que de longs discours. Je ne vais pas insister...

« Avec tout ce que j'engouffre ? Je ne sais pas ce qu'il te faut ! » je fais une moue dubitative en haussant les épaules, faussement mitigé. « Il va te falloir bien plus que ça pour arriver à un résultat comme le mien ! » je me la joue un peu beauf en exhibant un de mes biceps. Fut une époque où je me défonçais au sport, prêt à user de mes charmes pour séduire celles qui le voulait bien. Aujourd’hui, ce n’est plus vraiment le même prestige qu’avant. Disons que je suis digne du père de famille qui s’empâte avec l'âge. Puis je n’ai plus envie de décrocher aucun cœur, ça n’en vaut plus la peine.  Mais ça serait mentir que de reconnaître que Nathan n’aime pas manger, un véritable trou sans fonds ! « Quoi qu'il en soit je ne suis pas sûr que le charme opère... Ou alors c'est drôlement subtil ! » je dodeline légèrement de la tête en regardant l’horizon. « Ça va peut-être t’étonner, petit, mais l’amour et la séduction c’est quelque chose d’extrêmement subtile. Il faut savoir les décoder dans un geste, un regard... je pensais tout savoir de l’amour et des tentations charnelles, jusqu’à ce qu’elle me retourne le cœur. » je n’ai même pas besoin de prononcer son prénom, il n’est pas difficile de comprendre qui je mentionne. Je n’ai jamais parlé d’autres femmes qu’elle, elles n’en valent pas la peine. Elles font parties de mon passé...

« À force de te l'entendre dire... Non pas que l'idée de te tuer me révulse profondément mais te voir mourir d'ennuie serait décevant tout de même. » je ricane « Merci de ta sollicitude, gamin ! Mais crois-moi, j’en ai traversé des champs de météorites. Ça ne me fait plus peur ! » Le décès violent de mon père, les soirées à se retourner la tête, les ruptures qui ne font pas mal, celles qui le font mais qui n’ont pas d’importance, ma rencontre avec cette famille, le décès de la femme de ma vie. Ma vie n’était qu’une succession d’étoiles filantes qui se sont toutes crachées lamentablement. Ce n’est certainement pas les histoires de cœur de Nate qui va me bousculer. Même si je sais qu’il dit essentiellement ça pour la déconne. Pour conclure, je décide de dériver un peu le sujet sur quelque chose de plus léger comme ma référence à un film un peu borderline qui s’appelle “ Projet X “. Heureusement pour moi, Nathan est loin d’être aussi cinglé que les ados de nos jours. C’est un bon p'tit gars qui ne mérite pas tout ce qui lui arrive.
« Tu l'as dit ! » je prie silencieusement pour que ma maison ne soit pas réduite en miettes après une fête improvisée par Nate et ses amis. Même si j’en doute fortement, ces derniers sont plus du genre à se bagarrer virtuellement avec des cartes de chevaliers que de foutre le bronx chez moi. J’aime bien le taquiner à propos de ça et le traiter de geek d’ailleurs ! « Attention à ce que tu souhaites vieil homme, tu pourrais être entraîné dans ma chute. » je pose ma main sur son visage et le pousse légèrement, pas suffisamment pour l’envoyer par-dessus bord, une légère bousculade pour l’emmerder. « Le vieil homme, comme tu dis, à une époque on l’appelait l’Iron Man, gamin ! Une montagne de muscles et un charme naturel qui fait fondre la terre entière. Un peu de respect pour les rocks stars ! » même si je ne suis pas contre l’envie de le jeter à l’eau, je ne m’y risquerais pas. Il pourrait très bien se débrouiller pour me faire chavirer aussi et on n'aura pas l’air malin. Je n’ai aucune envie de tomber malade demain.

Même si d’un côté j’aurais préféré plonger la tête la première dans l’eau glacer, faire chavirer l’embarcadère avec tout le monde à son bord, pour éviter cette discussion. Parler d’amour n’est pas un problème, je ne rougis pas facilement quand il faut aborder des sujets plus sensibles comme l’érotisme dans un couple ou je n’sais quoi d’autre. Mais là c’est différent. Nathan n’est pas un ami croisé dans un bar avec qui je peux discuter de mes dernières conquêtes, riant aux éclats autour d’une bière sans se soucier de la gêne que ça pourrait occasionner. Non, Nathan est mon fils, je ne peux pas le conseiller à tort et à travers comme si ça n’avait pas d’importance. Je ne peux pas faire de vague au risque qu’il se plante en beauté ou ne souffre inutilement. C’est trop important pour être pris à la légère.
« Ça... Ça serait sûrement l'une des choses les plus douloureuses de ma vie et... Et ce n'est pas comme si je n'avais déjà un beau palmarès... » je m’attendais à cette réponse, mais j’ai quand même un petit pincement au cœur en l’écoutant. « Tu as ta réponse... mais on fait tous des erreurs tu sais ? » Moi le premier. Mais je ne le dirais pas à voix haute, un peu honteux de l’image que ça pourrait donner de moi. Nathan n’est pas stupide, encore avant je me ventais d’avoir été un peu plus volage que je ne l’aurais voulu avant de rencontrer sa mère. Mais ce n’est pas ça la vie, ce n’est pas ça la réelle représentation de l’amour. Alors qui suis-je pour oser conseiller le jeune homme sur sa vie amoureuse, la mienne fut si bancale...
« Je pensais plutôt que la doctrine du fuis moi je te suis, suis-moi je te fuis prônait davantage ces derniers temps mais j'ai du mal à suivre la mode tu sais... » je grimace en l’entendant. Les jeunes de nos jours se compliquent bien trop la vie ! « Toutes les femmes sont différentes, ce n’est pas qu’une question de mode. » je réponds sans oser le regard, le visage plus fermé qu’au début de notre conversation. Je n’aime pas trop la tournure que prend la conversation, même si ça correspond bien au genre de moments qu’un père et un fils doivent vivre l’un avec l’autre. Mais je ne suis pas à l’aise, quelque chose me dérange et je n’arrive pas à mettre le doigts dessus.

« De bons conseils, c'est toujours bien d'avoir un avis extérieur de quelqu'un qui a un peu plus d'expérience dans le domaine... Merci. » je passe la langue sur mes dents, réfléchissant à ses mots tout en me demandant si j’ai bien fait d’ouvrir ma grande bouche. « Mon expérience reste primaire. Je n’ai été amoureux que d’une seule femme, les autres ne valaient rien à côté. C’est peut-être ça le secret ? Trouver celle qui rendra invisible toutes les autres. » et dans mon cas, ce fut un long combat. Je n’étais qu’une loque en mal de chaleur humaine, prêt à vendre ma propre mère pour succomber au plaisir de la chaire. J’étais minable, un bon à rien qui ne comprenait rien à la vie et qui se pensait insubmersible. Même si Nathan est loin d’être comme moi quand j’avais son âge, je ne veux pas qu’il commette les mêmes erreurs. Je ne suis pas légitime dans mes conseils, n’en ayant appliqué que la moitié ou faussement pour impressionner la gent féminine. Je ne suis qu’un minable de l’amour qui s’improvise maître suprême aux yeux d’un gosse. Quel culot ! Mais je fais quand même de mon mieux, lui parlant comme j’aurais aimé que mon père me parle jadis. Mais ça ne suffit pas à m’enlever ce poids sur la poitrine qui ne me quitte pas depuis qu’il a abordé le sujet de la petite Indienne. J’ai un mauvais pressentiment, un petit je ne sais quoi qui me laisse une amertume dans la gorge. Le comportement de Nathan alors que la demoiselle s’amuse à le faire mariner ? Probablement. Je déteste le savoir dans cette position désagréable et la santé mentale totalement à la merci de cette petite vipère. Bon, j’abuse peut-être un peu, mais c’est mon instinct paternel qui parle à ma place. Même si je sais que je risque de le regretter, j’ouvre mon cœur et confie mes doutes auprès du jeune garçon qui m’écoute religieusement.  

« Ce n'est pas glorieux parce que j'ai fait tous les faux pas qu'il était humainement possible de faire depuis le début... C'est moi qui fais l'autruche, j'étais déjà la tête dans le trou avant même qu'il se passe quoi que ce soit entre nous... » je pousse un profond soupire à ses mots, exaspéré de l’entendre se rejeter entièrement la faute dessus. Son comportement me rend fou et me brise le cœur, j’aimerais le secouer pour qu’il ouvre les yeux, mais ça risquerait de le braquer encore plus. « Tu sais... Après la mort de papa, j'ai eu du mal à faire confiance aux autres, à m'ouvrir à eux par peur de les perdre et... Et quand maman est partie elle aussi et bien... Autant dire que mon état ne s'est pas arrangé. J'ai peur de perdre les gens que j'aime, peur d'être un peu maudit finalement, comme si tous ceux à qui je tenais vraiment finissait par mourir avant l'heure... Même toi au fond, si jamais il venait à t'arriver quelque chose tu... Tu es tout ce qu'il me reste. » aoutch. Touché. Je me frotte les yeux en soupirant à nouveau, ne sachant que répondre à ce laïus qui a eu le don de me mouiller les yeux. Ce gosse n’est qu’un crétin mais putain qu’est-ce qu’il parle bien ! « Tu es aussi tout ce qu’il me reste, Nath. Et tu sais aussi que je suis un être immortel... » je lui réponds sur un ton plus que sérieux « … c’est pour ça que tu dois comprendre que je m’inquiète énormément pour toi. Tu te rends malade, ce n’est pas sain. Tu t’en rends compte j’espère ? » je lui parle sur un ton dur mais sincère, m’en voulant presque instantanément d’être un peu plus sec qu’à l’accoutumé. Je n’ai jamais eu besoin de hausser le ton avec lui, il a toujours été sage et n’a jamais fait d’histoire. Mais là il est entrain de vriller et c’est dans mon devoir de le remettre sur le droit chemin. C’est ce que sa mère aurait voulu... honteux, je n’ose même pas le regarder de peur de me mettre à pleurer.

« Swan est peut-être un peu instable, elle a aussi ses torts mais ça vient surtout de moi, je crois que je suis condamné à être ramassé à la petite cuillère avec mon cœur en guimauve tout grillé... » je ferme les yeux et inspire lentement tout en l’écoutant péniblement. Je déteste quand il se rabaisse ainsi. « Mais t'inquiète, j'ai quelques amis à qui je peux confier la corvée au pire des cas, tu as déjà fait assez en écoutant mes histoires à deux dollars au lieu de te détendre. » je tends la main vers lui pour le faire taire, regardant un instant l’horizon le temps de trouver mes mots. Les oiseaux du matin s’éveillent enfin. Mon cœur, lui, se démène sous l’adrénaline de mon énervement. « Arrête. Juste. Arrête. Je ne veux plus jamais t’entendre te rabaisser. Je ne veux plus que tu prennes toute la misère du monde sur tes épaules. Je veux juste que tu arrêtes. Tu me rends fou là. » j’inspire et ferme un instant les yeux « Quoi que tu puisses penser, tu es vraiment un gamin formidable. Tu as tout pour plaire et ce n’est pas une petite... Une petite peste dans son genre qui doit te faire penser le contraire, Nath. Oublie ce que je t’ai dit avant, j’ai eu tords. Cette fille a un problème, je le sens. Et si tu continues à t’obstiner, elle va se jouer de toi jusqu’à te briser le cœur. Et je ne veux pas assister à ça, c’est au-dessus de mes forces. Elle ne te mérite pas et tu devrais l’envoyer bouler, une bonne fois pour toute, voilà ce que je pense. Maintenant, occupe-toi de trouver une jeune fille tranquille qui ne pose pas de problèmes et qui te traitera comme tu le mérites. C’est tout. C’est ça le rôle d’une fille amoureuse. Ce n’est pas qu’une question d’instabilité, c’est de la toxicité à l’état pure. » je déglutis, le souffle court et le rythme cardiaque à deux millions. J’y suis peut-être allez un peu fort ? Mais c’est pour son bien, je l’aime et je ne supporte pas qu’il se rabaisse constamment. Je le regarde avec des yeux sombres, la voix rauque. Il faut qu’il comprenne et grandisse, même si je regrette mon comportement un peu trop dur alors qu’il m’a ouvert son cœur un peu plus tôt.


Logan & Nathan




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# Ven 15 Oct - 8:10
Coquillages et crustacés…
Je n'étais ni un grand séducteur ni un musclor en puissance, juste un gringalet qui manquait de confiance en lui et ce depuis aussi longtemps que je me souvienne. Le sport aidait quand même un peu, mes muscles peinant à me faire paraître plus épais qu'un sandwich SNCF mais aidant tout de même mon moral quand je passais devant un miroir. J'étais néanmoins loin de la carrure de mon père de substitution qui avait effectivement dû faire tourner pas mal de tête dans sa jeunesse et qui avait clairement su séduire ma mère en un rien de temps. Charme naturel, confiance en lui, physique avantage, Logan avait clairement tout pour plaire et je l'enviais parfois. Ma vie serait peut-être plus simple si je n'étais pas en constante lutte contre moi-même, si j'étais en paix avec mon image. Aime toi et les autres t'aimerons, c'est ce qu'on m'avait toujours dit mais c'était bien plus simple à dire qu'à faire et mes efforts étaient resté vains jusqu'à maintenant.

Quoi que j'avais Swan dans ma vie à présent, changement non négligeable qui avait clairement boosté mon égo même si ça avait également donné un gros coup à ma confiance en moi... La méritais-je ? Étais-je assez bien pour elle ? Trop de questions et peu de réponses, surtout depuis ce fichu incident qui avait boulversé le fragile équilibre dans lequel nous avions vécu jusqu'alors. Son silence me rongeait littéralement de l'intérieur et je ne savais pas quoi faire pour arranger les choses, toujours terrorisé à l'idée de faire un faux pas, ignorant encore la place que j'avais réellement dans son cœur. N'étais-je qu'une passage ? Un amant de quelques soirs ? Non, elle n'aurait pas mal prit le fait de me penser avec Naya sinon... Ou peut-être que si ? Mon âme était dans un flou artistique qui me rendait plus maladroit encore et Dieu seul sait que c'était déjà une catastrophe en temps normal.

« Oh mais je ne suis pas fou, je sais que je n'y arriverai jamais ô grand maître incontesté et incontestable de la sexy-attitude ! »

M'amusais-je, faisant mine de me prosterner devant lui avec un sourire taquin. Maladroit oui mais assez agile quand il s'agissait de changer de sujet en usant de mon humour à deux balles... On ne peut pas avoir tous les défaut quand même ! Quoi qu'il en soit un léger silence s'installa après que Logan ait admit que ma mère lui avait retourné le cœur, mettant en doute tout ce qu'il pensait savoir. Parler d'elle était toujours compliqué pour nous deux, comme une blessure profonde encore suintante et douloureuse que nous évitions de gratter sans pouvoir réellement nous retenir. Ne sachant que répondre à cela, je lui lance une petite moue un peu triste et hausse les épaules. Oui, l'amour est un mystère qui n'a pas de forme ou, plutôt, qui adopte une forme différente pour chacun de nous. Indéchiffrable, parfois subtile, parfois violent, toujours surprenant en fait, il ne connaît pas de loi, pas de règles et, surtout, pas d'explication rationnelle.

« Certes mais je pense que des champs de météorites restent préférables et moins barbants. »

Avouais-je ensuite, pas mécontent de m'éloigner du sujet "maman" même si c'était pour rejoindre un sujet tout aussi épineux. Logan avait remarqué mon trouble et pas seulement parce qu'il me connaissait par cœur mais aussi parce que c'était aussi visible que le nez au milieu du visage... Je n'étais plus moi-même ces derniers temps et l'agression avait rendu les choses encore plus flagrantes. Ce n'est pas aux vieux singes qu'on apprend à faire la grimace, il était évident que Logan en avait vu d'autres et qu'il comprendrait sans besoin de mot le mal qui m'affectait. Fichue incapacité à jouer la comédie ! Mais comment font les autres ados pour mentir aussi facilement ! Quel épisode avais-je donc manqué pour être manchot à ce point !? De toute évidence, j'étais fichu, condamné à parler, au moins un peu histoire de lever les doutes et de satisfaire son instinct paternel.

« Rock star, comme tu y vas ! » Le narguais-je à nouveau même si j'étais sûrement l'un des premiers à le voir ainsi maintenant que notre étrange "haine" mutuelle s'était dissipée. « Je sais oui mais j'ai quand même l'impression de mériter un Award pour les miennes. » Admis-je ensuite, plus sérieux face à ce nouveau tournant dans la conversation. Évoquer la simple idée que Swan soit avec quelqu'un d'autre m'avait littéralement retourné les entrailles et la conversation ne me plaisait guère mais bon... C'était comme un pansement, mieux valait s'en débarrasser vite pour que ça ne pique pas trop. « Peut-être oui mais du coup je ne sais pas trop où j'en suis et ça n'aide clairement pas ma cause. » Souriais-je, plus désespéré que réellement amusé par cette remarque. Oui, elles sont toutes différentes et je ne suis vraisemblablement pas fait pour les comprendre, quelle qu'elles soient. « Oui, peut-être... Seulement c'est compliqué quand on a le cœur en guimauve même si je peux affirmer que Swan a un effet sur moi qu'aucune autre n'a eu. Mais je sais aussi que je manque de confiance, que j'ai été célibataire longtemps et que je suis trop romantique alors il n'est pas facile de démêler le vrai du faux, surtout quand les choses se passent un peu comme dans un film tu vois ? »

C'était un peu une question rhétorique car Logan savait que j'étais un grand romantique, plus que ma mère et mon père réuni en sachant qu'ils étaient déjà haut dans le classement. Avec de tels modèles je n'aurais pas pu être différent et, dans ce cas, ça ne jouait clairement pas en ma faveur. Trop rêveur, trop optimiste, trop eau de rose... Comment pouvais-je être objectif quand, en plus, le manque "animal" se mêlait à l'affaire ? J'étais passé de relation douloureuse à relation douloureuse, souvent le dindon de la farce, le rejeté... Swan arrivait forcément comme une sauveuse, la première à réellement prendre soin de mes désirs, partager ma folie et la douceur d'une relation harmonieuse... Enfin, si on enlève tous les couacs bien sûr... Quel naïf je fais bon sang !

« Oui je sais... » Soupirais-je alors qu'il me rappelait l'aspect malsain de cette histoire et les effets néfastes sur ma santé. Pas besoin d'un dessin, juste d'un bon gros coup de pied au c*l. « Mais je sais aussi que je somatise beaucoup et que je réfléchis trop... Il faudrait juste que j'arrive à prendre ça un peu plus à la légère, que je profite simplement sauf que je ne sais pas faire simplement, je n'ai jamais su. »

Avouais-je, là aussi sans lui apprendre grand-chose de nouveau. La suite me surpris néanmoins un peu, m'obligeant à relever un regard légèrement éberlué vers lui, ne sachant trop comment réagir face à ce soudain excès de... Colère ? Non, d'agacement plutôt, il devait en avoir marre de m'entendre me plaindre, de toujours me voir me rabaisser... C'était légitime, je n'étais qu'un minable trop grand pour ce genre de lamentation. J'étais grand m*rde ! Assez grand pour me tirer de là tout seul non ? J'aurais dû me taire, je savais que ça allait finir par le gonfler mes histoires idiotes... Naïf là encore et Logan avait su me convaincre d'ouvrir mon cœur, comme d'habitude. Boulet.... Sa main toujours devant ma bouche, je l'écoute en silence, le cœur en suspens.

« Je... Heu... C'est... » Bafouillais-je, encore sous le choc mais tentant de me ressaisir en grattant nerveusement l'arrière de mon crâne sans oser le regarder. « Tu as sûrement raison, je n'ai pas à tout prendre pour moi et je ne peux pas sauver le monde. » Admis-je tristement, incapable pourtant de voir Swan comme la peste qu'il décrivait mais conscient qu'il ne voulait plus m'entendre la défendre. « Je ne pense pas qu'elle soit toxique volontairement mais... Mais je ne suis pas psychiatre et j'ai mes propres démons je... Je vais prendre soin de moi d'abord puis je verrai je... C'est... Oui... » Je déglutis péniblement, secouant doucement la tête avant de tenter un sourire peu convainquant avant de finalement relever un regard timide vers Logan. « Si tu connais une jeune fille susceptible de pouvoir me supporter je suis preneur. »

Humour à deux balles, refuge fragile face à mes sentiments incertains. J'aime Swan, je ne peux plus en douter mais Logan à peut être raison et je m'enterre peut-être dans une relation toxique qui ne peut pas bien se terminer. Refuserais-je pour autant de la revoir ? Certainement pas. Néanmoins je resterai à distance le temps qu'elle se ressaisisse, le temps qu'elle sache ce qu'elle veut de moi après cet incident traumatisant. La laisser revenir si elle le souhaitait, ne pas trop y penser et, surtout, prétendre que j'allais mieux. C'était nettement plus facile à dire qu'à faire avec quelqu'un qui vous connaît trop bien mais je devais à Logan d'essayer pour ne pas l'inquiéter. Après tout, subir ça n'était pas son rôle... J'étais trop grand, je n'avais plus besoin d'un père et il n'avait jamais réellement signé pour ça.

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    The vacancy that sat in my heart is a space that now you hold. 'Cause it doesn't seem merely assembled and I can't help but stare, 'cause I see truth somewhere in your eyes. I can't ever change without you, you are the love of my life.+ aeairiel.

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# Dim 28 Nov - 15:52


Just you, me and fishs





Je m’en voulais parfois de blâmer Nathan, même pour rire. Certes, sa façon d’être ne concorde pas forcément avec la mienne. Lui est plus réservé, plus introverti et ne se rends pas forcément compte de son potentiel. En ce qui me concerne, j’ai su très vite faire de mes avantages un atout et de mes défauts une force insubmersible. Le fait de ne pas avoir eu un semblant de relation avec mon propre père aidant, j’ai dû me forger une carapace, dissimuler la moindre faiblesse pour ne pas être touché. Je devais me construire autour de rien, apprenant à vivre sans modèles. C’est peut-être aussi pour ça qu’à l’époque je m’en prenais à lui de manière abrupte, sans enfiler de gants... Je le trouvais trop propre sur lui, trop... nouveau-né. Comment appeler ça autrement ? Le genre de garçon qui n’a pas su se défaire de l’affection de ses parents, celui qui n’a pas eu l’occasion de s’émanciper et de grandir. J’étais jaloux de l’amour qui l’entourait, le berçant dans un cocon et l’empêchant de faire face à la vraie vie. Celle qui est cruelle et ne vous laisse aucune chance si vous n’êtes pas prêt à vous battre pour survivre. Je l’avais jugé trop vite, comparant ma propre expérience à la sienne et pensant bêtement pouvoir lui apporter quelque chose de plus. Mais je me trompais. C’est lui qui est passé maître dans l’art de m’apprendre la vie, de par sa sagesse horripilante et son indéniable cœur d’artichaut. Finalement, je ne regrette pas qu’il ne soit pas réellement mon fils... si je l’avais élevé, il serait devenu un monstre d’égo surdimensionné incapable d’éprouver la moindre empathie pour les autres. Juste un bourreau des cœurs qui rejette les émotions. Ce que j’étais avant de la rencontrer et ce que je suis redevenue depuis sa mort. Finalement, on ne change pas vraiment sa véritable nature, c’est comme la douleur... on apprend à vivre avec.

« Oh mais je ne suis pas fou, je sais que je n'y arriverai jamais ô grand maître incontesté et incontestable de la sexy-attitude ! » ses pitreries me sortent de ma transe, je cligne un instant des yeux avant de le regarder d’un air ahuri, le sourire au coin des lèvres. Ce gamin est un véritable clown, prêt à tout pour faire rire les autres, même à ses dépens. « Juste maître, ça suffira ! » je dis solennellement en déclinant ses mots d’un geste de la main. Nathan a toujours été pleins de surprise, sa positivité à toute épreuves reste un mystère. Mais je ne suis qu’un vieux grincheux après tout, c’est ce que me répétais souvent sa mère d’ailleurs quand je lui disais “ il me fatigue à rire tout le temps “. Être le râleur prêt à tout remettre en doute m’amusais beaucoup, je préférais ça plutôt que le beau-père casseur d’ambiance. Faut dire que suis passé maître en la matière, la preuve avec le silence gênant qui s’installe quand je mentionne allégrement la femme que j’ai le plus aimé sur cette terre. Ça ne me ressemble pas d’être aussi nostalgique, en tout cas pas en public, pas à voix haute, pas devant Nate. Je déglutis. Effectivement, il faut qu’il me surnomme maître... maître catastrophe, maître ultra-étrange, maitre casseur d’ambiance. Ouais, casseur d’ambiance c’est pas mal effectivement. Mes mots tombent comme un cheveu sur la soupe dans la conversation, ajoutant un énième poids sur le cœur du pauvre garçon qui souffre déjà bien assez. Je n’ai jamais dit que j’étais doué avec le relationnel ! Se débrouiller pour squatter le lit et le frigo d’une femme le temps d’une soirée ça je sais faire, même si je pense avoir perdu la main et l’envie pour des raisons évidentes, mais remonter le moral d’un individu de sexe masculin qui est né sans avoir vue un seul concert de Queen avant sa mort, c’est affligeant.  

« Certes mais je pense que des champs de météorites restent préférables et moins barbants. » qu’est-ce qu’il est tenace, tout le portrait de sa mère ! Ça me fait penser à une soirée où elle n’était pas dans son assiette pour une histoire stupide, je ne sais même plus vraiment... une collègue qui l’avais ennuyée pour des trucs stupides je crois. Bref ça n’a pas d’importance ! Eh bah mon vieux... pour qu’elle daigne cracher ne serait-ce qu’une bribe d’informations à ce sujet, j’ai dû ramer toute la nuit et plus encore. Et en plus elle osait me remballer en s’estimant bête et ennuyeuse avec ses états d’âmes ! Moi qui justifiais ce comportement par un manque de confiance purement féminin, je me rends compte aujourd’hui que c’est plus que ça, c’est un déficient Carter ! Tiens déficient Carter... je vais poser un brevet dessus, si déjà je dois me coltiner les rames, autant que ça me rapporte un peu d’argent, non... ?
« Tu sais, Nathan... j’aurais très bien pu faire autre chose de ma journée... » je hausse les épaules en contemplant le ciel qui se réveille. « … Comme allez promener Tessa jusqu’au flanc des collines là où elle aime bien chasser comme une Louve domestique, ou avancer sur mes dossiers en retard... » je lui pince le bras qui est légèrement découvert « Mais non. Au lieu de ça je suis au milieu d’un lac avec un sale gosse qui me rends fou et des moustiques qui me piquent jusque dans le slip. » je ris avant de me faire voler un parasite volant qui c’était niché sur mon bras. « Non, plus sérieusement... j’aime bien être ici avec toi et... tu n’es pas barbant. » je me racle la gorge d’un air gêné. Dieu sait que je ne suis pas fleur bleue, ces mots sont un grand pas en avant dans notre relation pour moi, même si je n’avoue qu’à demi-mot mon inquiétude de le voir dans cet état.  Mais encore une fois, je ne peux pas le forcer quitte à ce qu’il se renferme encore plus... Mais cette situation est perturbante, je n’aime pas être dans l’ignorance quitte à ce que son état se dégrade encore plus. Je n’ai jamais été proche de mon père, quand il m’emmenait pêcher nous n’échangions pas un mot jusqu’au retour. Mais paradoxalement j’adorais ces moments hors de tout, où il m’appartenait un petit peu. Une infime partie de lui s’ouvrait à moi en m’offrant ce genre de moment. Je n’ai pas envie de transférer ces erreurs à travers Nathan... mais comment passer outre cette gêne pudique qui règne entre nous... ? Mystère. Ça me fait penser que je devrais amener Tess’ ici une fois, voir si elle est capable de ne pas sauter par-dessus bord à la vue du moindre poisson qui se pointe...

« Rock star, comme tu y vas ! » je lance un regard accusateur vers lui « Si je retrouve mes anciens albums de lycée, je te montrerais ! Ils étaient tous fous de moi... » je fais un mouvement de sourcil. Ce n’était pas tout à fait vrai cependant, il m’arrivait d’être le dindon de la farce dû à mon statut social qui a fortement évolué depuis. C’est ce qui a fait que je me suis renforcé et que je ne laisse plus personne me marcher sur les pieds. Mais ça, il n’est pas obligé de le savoir... « Je sais oui mais j'ai quand même l'impression de mériter un Award pour les miennes. » c’est si dérangeant que ça d’être un peu plus sensible que la moyenne quand on est en couple ? Personne n’est parfait, tout le monde fait des erreurs et ça serait mentir que de dire qu’on n'a jamais fait de bêtises, mais de là à mériter l’échafaud ? Cette génération n’arrêtera jamais de me surprendre. « Quand bien même tu serais la révélation Anglophone de l’année avec tes erreurs... ce n’est pas pour autant qu’elle va te jeter... Enfin pas te jeter mais … tu vois ? Les faux pas ne causent pas de rupture, à moins que tu ne l’aies trompé avec sa sœur, alors là c’est une autre histoire ! » je suis un peu bancal dans mes explications, mais en même temps que je parle j’essaie de me rappeler la dernière fois que j’ai fait de la merde dans ma relation. C’est difficile de ressasser des souvenirs qui vous font mal, c’est comme revivre le deuil à l’infini et continuer jusqu’à ce qu’elle laisse un trou béant et suintant dans la poitrine. D’autant que j’ai accumulé les bourdes pour le peu de temps où j’ai fait partie de sa vie... la pauvre, j’étais une vraie catastrophe. Finalement, Nathan n’a rien à m’envier, on est certainement plus semblable que l’on ne l’imagine...
« Peut-être oui mais du coup je ne sais pas trop où j'en suis et ça n'aide clairement pas ma cause. » c’est moi ou le sujet de l’anniversaire est totalement passé à la trappe ? Bon, c’est certainement que ça lui pesait un peu plus sur le cœur que cette fête. Même si nous connaissons parfaitement les raisons du pourquoi il a du mal à être heureux en cette période depuis quelques années. Moi aussi ça a tendance à me mettre dans un mauvais mood, c’est pourquoi j’ai tendance à m’isoler au bureau et faire comme si c’était une journée normale. Je ne sais pas trop quoi lui dire de plus, je me contente d’une légère tape sur l’épaule qui se veut réconfortante.

« Oui, peut-être... Seulement c'est compliqué quand on a le cœur en guimauve même si je peux affirmer que Swan a un effet sur moi qu'aucune autre n'a eu. Mais je sais aussi que je manque de confiance, que j'ai été célibataire longtemps et que je suis trop romantique alors il n'est pas facile de démêler le vrai du faux, surtout quand les choses se passent un peu comme dans un film tu vois ? » je hoche la tête. Je ne suis pas trop films à l’eau de rose, ça a vite tendance à me saouler. Un peu comme les films de noël où la mécanique est toujours plus ou moins la même. « Hmmh.. Tu devrais peut-être prendre le problème autrement, tu ne penses pas ? Arrêter de l‘idéaliser et essayer de plus mettre en avant ses défauts pour vous mettre à la même hauteur. Et ne me dit pas qu’elle n’en a pas, je te tape ! » je dis en ricanant avant de boire une gorgée de coca bien frais. Personne n’est parfait, sauf sa mère. Sa perfection contrebalançait avec mes catastrophes quotidiennes. Quelle sainte d’avoir su me supporter autant de temps sans jamais flancher ! Seul Nathan avait pleinement conscience de ma nullité...
Il n’empêche, j’essaie doucement mais sûrement d’alerter le garçon sur les effets néfastes que pourrait provoquer cette relation. Je ne connaît pas bien cette Swan, mais du peu qu’il m’en a parlé j’ai un très mauvais pressentiment. Comme quand il revenait à la maison après s’être fait larguer par une petite garce qui jouait avec son cœur, sa mère se pliait toujours en quatre pour lui remonter le moral. Moi j’étais incapable d’agir, me contentant de le taquiner lourdement pour mettre de la distance sur la véritable douleur que je dissimulais jusqu’aux tréfonds de mon âme. Quand je me retrouvais seul avec ma femme, j’explosais et insultais tout son arbre généalogique, à l’abris des yeux et des oreilles de Nathan. Il ne devait pas savoir que je l’aimais plus que je ne laissasse croire, trop intimité par cette sensation nouvelle d’avoir adopté un enfant. Et je pense que ses ruptures me détruisaient plus que lui, sentant mon cœur se disloquer à chaque fois qu’il pleurait ces pertes.
« Oui je sais... » Non, je ne crois pas. « Mais je sais aussi que je somatise beaucoup et que je réfléchis trop... Il faudrait juste que j'arrive à prendre ça un peu plus à la légère, que je profite simplement sauf que je ne sais pas faire simplement, je n'ai jamais su. » je hausse les sourcils d’un air entendu « Il y a trop réfléchir et se penser moins bien que son partenaire. Et il me semble que c’est un schéma que tu as souvent reproduis par le passé ; je me trompe ? » Je suis un peu vache ? Sûrement... comme un père qui cherche à guider son fils vers le bon chemin. Après je ne dis pas que cette demoiselle est aussi toxique que les autres... Enfin, c’est juste qu’étonnement, l’histoire se répète encore et encore. Et je voudrais pouvoir lui faire comprendre sans qu’il ne se sente blessé ou ne pense que j’ai quelque chose contre Swan, juste le protéger de la souffrance, pour une fois.

Mais peut-être que je gère encore très mal le rôle du père protecteur. Le voyant se dénigrer et peu à peu perdre pieds, je m’enflamme plus que je ne l’aurais voulu. Je hausse le ton, mes mots sont forts, mais je ne trouve pas de meilleur moyen pour le secouer. Avec Nate ça a toujours été tout ou rien, il faut qu’on le bouscule pour qu’il comprenne sinon il continuera à tourner en rond. Et ça me fend le coeur qu’il puisse s’imaginer être la cause de tous ses soucis, la raison principale pour laquelle Swan se comporte comme ça. Les femmes sont des mystères, mais il ne faut pas rentrer dans leur jeu et s’imaginer qu’on puisse porter tout le poids de leur souci sur nos épaules. Enfin je dis ça mais mille fois je le ferais pour sa mère... Je suis vraiment trop incohérent. J’aimerais protéger Nathan de la souffrance, qu’il ne revive pas les mêmes galères qu’autrefois... mais à côté je serais prêt à faire les mêmes erreurs que lui si elle était toujours de ce monde. Une fois mon laïus terminé, je reprends mon souffle en regardant ailleurs, gêné d’avoir été si virulent dans mes propos. Je pense tout ce que je dis, je sais que cet amour pour elle ne lui apportera que des soucis... mais c’est si dur de devoir l’engueuler comme un enfant, je déteste avoir ce rôle.  
« Je... Heu... C'est... » je calle la canne à pêche entre mes jambes et me tords les mains, un peu mal à l’aise. Ce n’est pas facile d’avoir une discussion sérieuse, surtout après avoir passé ma vie à rire et fait mine de me foutre de tout ce qui m’entoure. La vérité c’est que j’en suis loin de m’en foutre, malheureusement. Je pourrais très bien dire à Nathan ” vas-y lance toi dans cette relation, même si elle est perdue d’avance. Oublie-toi dans tes sentiments et donne lui l’occasion de te briser le cœur, comme avec les autres. Parce que même si elle paraît différente, tu sais très bien qu’elle ne vaut pas mieux que la dernière “ je pourrais. Mais je ne sais pas si j’aurais la force de le ramasser une énième fois à la petite cuillère. « Tu as sûrement raison, je n'ai pas à tout prendre pour moi et je ne peux pas sauver le monde. » je me frotte le front avec insistance« Je ne pense pas qu'elle soit toxique volontairement mais... Mais je ne suis pas psychiatre et j'ai mes propres démons je... Je vais prendre soin de moi d'abord puis je verrai je... C'est... Oui... » je le regarde droit dans les yeux, la gorge serrée par une émotion nouvelle dont je n’ai pas conscience sur l’instant. Le visage de ma défunte femme se superpose au siens un instant, je réalise seulement à quel point il lui ressemble, à quel point elle vie à travers lui. C’est de là qu’il tient sa sagesse ? « Je ne pense pas qu'elle soit toxique volontairement mais... Mais je ne suis pas psychiatre et j'ai mes propres démons je... Je vais prendre soin de moi d'abord puis je verrai je... C'est... Oui... » je souffle en prenant un sandwich dans la glacière que je lui tends, fuyant son regard pour ne pas la voir elle. « Tu verras comme la vie est plus légère quand tu cesseras de t’accabler de tous les malheurs du monde. Fait moi confiance, je sais de quoi je parle. » j’ai longtemps appris à tirer un trait sur les autres pour ne me satisfaire de ma propre personne. Jusqu’à ce qu’une femme belle à se damner et un enfant pas plus grand que trois pommes sont entrés dans ma vie. Ce jour-là mes principes ont pris la fuite, comme mon amour propre.  

« Si tu connais une jeune fille susceptible de pouvoir me supporter je suis preneur. » je ricane en regardant une nuée d’oiseaux s’envoler des arbres vers le ciel. « Hum... maintenant que tu le dis, il y a bien Sarah, la fille de mon patron, tu te rappelles ? Plus petite que toi, de longs cheveux blonds, une tête de poupée... Heureusement pour toi qu’on ne fait plus de mariages arrangés à notre époque, tu serais passé à la casserole. » je ris sans rire car je le pense vraiment.  Depuis le temps que John me bassine avec sa fille qui réussis tout ce qu’elle entreprend et qui est bénévole à je n’sais quelle association. Elle me la vend comme sur un plateau d’argent, c’est un peu étrange. Mais je ne peux pas forcer Nathan et lui créer un avenir tout tracé, je peux juste le guider à faire les meilleurs choix possibles.    


Logan & Nathan




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# Mer 1 Déc - 14:29
Coquillages et crustacés…
On ne pouvait pas vraiment dire que j'étais drôle mais on ne pouvait clairement pas m'accuser de ne pas essayer. J'avais toujours une idiotie à sortir, prêt à me tirer une balle dans le pied si ça pouvait au moins créer un semblant de sourire. J'excellais d'ailleurs dans le domaine, préférant me moquer de moi-même afin de couper l'herbe sous le pied de potentiels détracteurs. Et Dieu sait que j'en ai eu dans ma courte vie, geek oblige. L'avantage c'est qu'ils avaient apporté de l'eau à mon moulin, m'offrant des tonnes d'adjectifs originaux et une ribambelle de défauts que je n'avais pas pensé avoir... Naïf ? Un peu oui, mais je préfère voir cela comme un optimisme extrême.

Quoi qu'il en soit, Logan aimait me lancer des piques et il semblait toujours surprit de mon aptitude à lui renvoyer la balle ou à la laisser me frapper droit dans la tête. Allait-il s'y faire un jour ? Sans doute que non et je pense que c'était un peu volontaire car nos échanges l'amusaient quoi qu'il en dise. Et c'était parfaitement réciproque, bien plus que je n'arrivais à l'admettre moi aussi. Deux bons gros handicapés des sentiments qui s'aiment sans oser se le dire et qui se chamaillent comme des enfants pour tenter de se le cacher... Pas un pour sauver l'autre, surtout sans maman pour nous remettre sur le droit chemin.

« Va pour maître alors. »

Souriais-je avec un petit haussement d'épaules faussement contrit. Malgré notre étrange relation, Logan avait toujours été là pour moi et il m'avait apporté beaucoup. Il était une figure paternelle maladroite mais salvatrice, trop souvent inconscient de son utilité dans ma vie chaotique.

« Hey ! Tu ne peux pas me blâmer pour ton masochisme ! » M'exclamais-je, exagérément outré par ses paroles. « Merci... »

Bafouillais-je ensuite, pris de cours par la changement soudain d'atmosphère qui n'était pourtant pas anodin entre nous. Car oui, c'était du "nous" tout craché, capables de passer d'une conversation légère et drôle à un truc sombre et sérieux en un quart de seconde à peine... Ascenseur émotionnel garantit, la preuve puisque l'ambiance s'allégea de nouveau tout aussi vite après cet intermède.

« Je suis curieux de voir ça ! »

Lançais-je, sincère. Je n'en doutais pas une seule seconde en fait, Logan était toujours la classe incarnée aujourd'hui et je l'admirais beaucoup. D'autant que je devais être l'un des rares à savoir que ce n'était qu'une belle carapace dorée qui cachait un cœur tendre et des blessures profondes... Pourquoi ne pouvais-je pas être aussi fort que lui ? Aussi sûr de moi, même juste en apparence ? Ma vie serait tellement plus simple !

« C'est moi ou ça sent le vécu ? »

Le taquinais-je avec un sourire narquois, sautant sur la moindre perche susceptible de m'éloigner du sujet plus qu'épineux qu'était la douce Swan. Non pas que je n'aime pas parler d'elle, je pourrais même le faire pendant des heures mais... Mais, en ce moment, ça me fait plus de mal que de bien, surtout en face de Logan à qui j'ouvre rarement mon cœur.

« Oh non, je sais ! » Me défendis-je, prétendant me protéger d'un coup en levant les mains, un léger sourire à nouveau sur les lèvres. « Elle n'est pas parfaite c'est sûr c'est... » Ouais... En fait je n'avais pas trop de défauts en tête... Et crotte ! « Le truc c'est que les défauts que je connais ne sont pas rédhibitoires tu vois ? Perfectionniste, un peu maladroite, rêveuse, idéaliste, légèrement geek sur les bords... Tout ça, pour moi, c'est plus des qualités finalement et j'ai même l'impression qu'elle est une moi en fille parfois.... » Ce qui devrait la rendre moins admirable non ? AAAaaah, merveilleux paradoxe ! « Sauf qu'elle gère mieux d'être moi... Un peu comme toi, avec classe même si ce n'est qu'une carapace... »

Expliquais-je, rêveur comme je l'étais toujours en parlant ou en pensant à elle. Je savais pourtant que Logan ne se laisserait pas séduire aussi facilement bien que je sois à des kilomètres de pouvoir imaginer la suite. Car, si Swan avait un drôle d'effet sur moi elle ne semblait pas du tout convaincre mon père de substitution et je n'étais pas au bout de mes surprises...

« Malheureusement non... »

Soupirais-je à sa remarque qui prouvait, là encore, à quel point il me connaissait bien. Fichtre ! J'étais fichu ! Impossible de prétendre avec lui... Et il n'avait pas envie de prétendre non plus de toute évidence, se lançant dans un laïus surprenant. Car bon, depuis le temps, je savais qu'il ne se fichait pas de ma vie et de mes sentiments. Je savais qu'il tenait à moi et qu'il voulait me protéger, ce qui ne pouvait tout de même pas me préparer à un truc pareil. Violent en un sens, j'en restais sans voix. Ou, du moins, quelques instants avant de reprendre un semblant de consistance, le tout pour mentir un peu, je l'avoue. Mais que faire d'autre ? J'étais bloqué et trop choqué pour chercher à me justifier.

« Tu as raison... »

Souriais-je, peu convainquant. Oublier Swan ? Ne pas tenter de la sauver quitte à me tuer au passage? Impossible, surtout que j'avais promis d'être son ange... Et parce que je l'aimais. Mais Logan ne pouvait pas comprendre, il ne la connaissait pas, il ne savait pas... Alors, autant jouer le jeu et le rassurer autant que possible en attendant de mieux.

« Sarah ? » Fis-je mine de m'interroger à sa réponse avant de rire un peu plus nerveusement que je ne l'aurais voulu. « Ah ben ça m'aurait au moins éviter tout ça ! »

Enchéris-je, espérant qu'il s'éloigne du sujet. Je ne voulais pas de Sarah et être marié à une autre ne m'aurait sûrement pas empêché de tomber pour Swan ... Le cœur à ses raisons n'est ce pas ? Et je crois au destin, à la divine providence. Même si la conclusion était une douleur sans nom, je devais la connaître, je devais vivre ça... Et rien ne pourra m'en empêcher car j'étais tel un aimant autour d'elle, inlassablement attiré malgré la peine et les doutes. Masochiste aussi, c'est de famille.


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    The vacancy that sat in my heart is a space that now you hold. 'Cause it doesn't seem merely assembled and I can't help but stare, 'cause I see truth somewhere in your eyes. I can't ever change without you, you are the love of my life.+ aeairiel.

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# Mar 7 Déc - 21:22
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Mon problème avec Nathan, c’est qu’il me rappelle trop le moi de quand j’étais jeune. Candide et emplis d’espoirs, vivant dans une désillusion féerique et s’imaginant que la vie n’est pas aussi horrible qu’elle en a l’air. Spoiler alerte : si, elle l’est. Je l’ai découvert à mes dépends, obligé de mûrir pour ne pas être une proie facile. Obligé d’être dur avec soi-même, s’imposer des choix qui ne sont pas forcément les bons, choisir le chemin le plus stable et écouter sa tête plutôt que son cœur. Devenir un robot qui ne sais faire qu’obéir au système que nous impose la société. Mais de quoi ai-je peur exactement ? Que Nathan devienne aussi peu clément que moi plus tard, qu’il ne décide de marcher sur mes pas en s’oubliant totalement. Mais comment faire pour être sûr qu’il ne souffre pas de sa trop grande sensibilité ? Il n’y a pas d’entre-deux, pas de juste milieu. Tout est soit tout blanc soit tout noir, il n’y a mémé pas une once de gris. Chienne de vie.  

« Va pour maître alors. »

Je le regarde du coin de l’œil avant de reporter mon attention sur la canne à pêche. Malgré la légère pluie froide de ce début d’hiver, aucune chance de voir un poisson aujourd’hui. C’est comme si le destin c’était donné le mot pour qu’on passe une mauvaise journée. Même si je ne trouve pas que cette matinée soit particulièrement ratée, au contraire. J’ai plus partagé avec Nathan aujourd’hui qu’en des années de vie commune. A toujours jouer au bougeons, au râleur de service qui fait semblant de ne pas être spécialement touché par le malheur qui foudroie son beau-fils. Des années à porter un masque d’indifférence pour ne pas dévoiler ma véritable sensibilité. Finalement, j’ai plus à en apprendre de la part de Nathan émotionnellement parlant que lui de ma part pour se renforcer. Les opposés s’attirent, nous avons tous quelque chose à apporter aux autres. Mais en ce qui concerne Swan et ses... bizarreries qu’elle laisse traîner autour d’elle ? Les agressions, les explications louches et un passif trop flou pour en raconter ne serait-ce qu’une seule phrase ? Je ne sais pas si cette demoiselle pourrait apporter quoi que ce soit à Nathan dans l’avenir. Du moins, jusqu’à ce qu’elle ne lui plante un couteau dans le dos.

« Hey ! Tu ne peux pas me blâmer pour ton masochisme ! » je me racle la gorge en remontant ma ligne de pêche d’un dynamique coup de moulinet. « Merci... » ses remerciements me font l’effet d’un coup de poings dans le ventre. Je ne sais même pas pourquoi, peut-être à cause de leur sincérité poignante. L’impression qu’il m’entends, mais qu’il a enfin appris à m’écouter. Ce n’est pas faute de m’être bagarrer bec et ongles. « Tu commences enfin à comprendre que tu n’es pas une cause désespérée ? Il y a du progrès. Je vais me reconvertir en moine Bouddhiste, histoire de mener les croyants vers une voie sereine ! Si ça a marché avec toi, ça marchera avec n’importe qui... » je le taquine en rangeant ma canne dans son étui. Quand bien-même, j’ai tellement bataillé à essayer de bien conseiller Nate sur ses choix de vie, je ne sais pas si j’aurais la force d’en faire autant pour quelqu’un d’autre. L’amour que je lui porte est un bon moteur pour me pousser à me battre pour qu’il prenne le meilleur chemin possible. C’est ce que sa mère voudrait. Si elle était là, elle dirait : “ C’est comme si tu étais né pour être père “ et sourirait tendrement en nous écoutant nous chamailler pour une fille que je ne porte pas dans mon cœur. Je pense qu’elle l’apprécierait, elle. Juste pour le plaisir de me contredire. Pour le plaisir de me rendre fou, comme toujours.

« Je suis curieux de voir ça ! » je ris en secouant la tête, bien décidé à garder cette part de ma vie uniquement pour moi. Je ne voudrais pas ternir l’image que Nate se fait actuellement de moi : un beau-père un peu casse-couille qui se faisait humilier dans la cour du lycée. Je n’aurais plus une once de crédibilité après ça ! « C'est moi ou ça sent le vécu ? » je hausse les épaules, faisant mine de réfléchir avec une moue exagérée. « Disons que, si je revoyais Stacy Turndley après autant d’années passées, elle me jetterait certainement un saut à purin en pleins visage. » Ce n’est en aucun cas la rançon de la gloire, juste le karma qui vous punis d’être un cœur d’artichaut. Se sentir irrémédiablement attirée par le sexe féminin et se créer une obsession à chaque coin de rue. Je ne dis pas que ça excuse mon comportement, je suis plus que coupable d’avoir été à ce point cruel avec la gent féminine pendant autant d’années. Surtout depuis que j’ai fait la rencontre de cette déesse disparue trop tôt. Je crois même que, si je pouvais, je présenterais mes plus plates excuses à toutes ces femmes. Bon... ça me prendrait peut-être plusieurs dizaines d’années, sans vouloir me venter. Attends un peu... il ne serait pas en train de me détourner du sujet principal là ? Il va le fêter son anniversaire ou faut-il que je le coince sur une chaise, pieds et poings liés, devant un gâteau à cinquante bougies ? Je crois que j’ai des cordages dans le garage, d’ailleurs !

« Oh non, je sais ! Elle n'est pas parfaite c'est sûr c'est... » au moins il reste terre-à-terre à ce sujet. Ou est-ce qu’il veut me le faire croire ? Les doigts sur les tempes, la joue dans une main, je l’écoute avec intérêt, prêt à avoir son avis sur les défauts de celle qui a volé son cœur. Même si nous abordons un sujet douloureux, je suis content. Nous parvenons à rediriger l’atmosphère sur quelque chose de plus bon enfant, de moins oppressant que la mort ou son anniversaire. Même si je ne suis toujours pas serein, j’estime que c’est une mission accomplie. Il pense à autre chose. « Le truc c'est que les défauts que je connais ne sont pas rédhibitoires tu vois ? Perfectionniste, un peu maladroite, rêveuse, idéaliste, légèrement geek sur les bords... Tout ça, pour moi, c'est plus des qualités finalement et j'ai même l'impression qu'elle est une moi en fille parfois… » je fronce les sourcils. C’est trop beau pour être vrai. On dirait que cette fille a tout fait pour faire en sorte d’être en totale adéquation avec Nathan. Ou alors est-ce réellement possible d’un jour trouver son idéal féminin ? Non, sauf dans mon cas qui fut une énorme coïncidence très vite arrachée. Il y a quelque chose de pas net dans ce semblant de “ perfection étonnante “ qui me donne mal au ventre. Mais je ne veux pas en rajouter, je ne veux pas faire mon relou et passer pour le pessimiste dérangé par cette relation malsaine. « C'est répugnant Nat. » je me contente de dire avec une moue dégoutée, blaguant sur le fait qu’il est attiré par son alter-ego féminin, ce qui reviendrait à être attiré sexuellement par soi-même. Oui, c’est de très mauvais goût. Mais il devrait être habitué à force...
« Sauf qu'elle gère mieux d'être moi... Un peu comme toi, avec classe même si ce n'est qu'une carapace... » je lève les yeux au ciel, l’air faussement dramatique. Non pas que je déteste être mis sur un piédestal, au contraire j’en redemande ! Mais c’est elle qu’il idéalise trop. « Je ne vois pas de quelle carapace tu parles. Je suis parfait naturellement. » est-ce que je suis en train d’activer ma carapace en détournant la conversation et réagissant comme si j’y m’étais fin ? Probablement. Je ne peux ouvrir mon cœur qu’une petite demi-heure par an, félicitations Nathan. Maintenant je retourne hiberner dans mon antre.  

Je regrette d’ailleurs un peu de m’être exprimé aussi brutalement au sujet de Swan, brisant légèrement la carapace de froideur que je m’étais forgée durant toutes ces années suivant la mort de ma bien aimée. Dissimuler mon cœur pour ne plus souffrir, prétendre m’aimer plus que je ne pourrais jamais aimer les autres qui m’entourent. J’étais devenue le marionnettiste de ma vie, simulant même jusqu’à mon propre bonheur pour qu’on me foute la paix. Mais ça c’était avant lui...
Lui qui a appelé une nuit, larmoyant après cette putain d’agression, me secouant jusque dans mes entrailles. Cette nuit-là, je m’étais promis que ça ne se reproduirais plus. Que je ne laisserais plus rien ni personne lui faire du mal. Mais je ne pouvais pas prévoir qu’il se jetterais dans la gueule du loup encore une fois. Animée par la douleur que ma provoquée son agression de l’autre soir, j’ai réagi à chaud et sans réfléchir. J’espère qu’il ne m’en veut pas trop, qu’il sait que je ne suis pas du genre... sang chaud ? Au contraire, je suis plus un connard de diplomate qui n’aime pas se salir les mains. Alors pourquoi je ne fais que m’emporter ? Oh ma belle, si seulement tu étais là pour me guider...  

« Tu as raison... » je le considère du coin de l’œil, hésitant. Comment je dois lire entre les lignes avec aussi peu de ressources ? Est-ce qu’il agit comme un ados à qui on ferait la leçon ? En mode : ” je vais dans son sens pour qu’il m’oublie et me lâche les noyaux “ ? Certainement. Je sais que je n’obtiendrais rien de plus de sa part de toute manière. Alors, avec un sourire plus convaincant que le siens, je lui tape fièrement sur l’épaule et attrape les rames. Autant te laisser penser que j’en ai fini, même si ce n’est pas le cas. Je vais suivre cette histoire de prêt et moduler tout ça pour t’éviter la douleur. J'en ferait bien le serment sur tout ce que j’ai de plus chère, mais je ne jurerais jamais sur ta tête. Alors autant rester silencieux, jouer à mon tour à ton propre jeu.

« Sarah ? » je hoche la tête, l’air grave. Elle est plutôt mignonne, mais qu’est-ce qu’elle est agaçante à faire la madame parfaite à qui tout réussi. Même si elle reste une valeur sûre pour Nathan, je ne sais pas si elle ne me rendrait pas Swan plus sympathique. Cette gamine est si pénible. La véritable perfection, c’est d’admettre que nous avons tous des imperfections. « Ah ben ça m'aurait au moins évité tout ça ! » j’enroule le cordage autour de la barre du ponton pour éviter que le bateau ne parte à la dérive le temps de décharger toutes nos affaires. « Si ça t‘intéresse tant que ça, compte sur moi pour organiser un rendez-vous arrangé dès que possible ! » je réponds à moitié sérieux. En fait, tant que je ne serais pas sûre à 1000% que Swan ne représente aucun danger pour Nate, je ne veux pas mettre la charrue avant les bœufs. Contrôler son bonheur est une chose, tout foirer et prendre le risque qu’il ne m’adresse plus la parole en est une autre. Chaque chose en son temps.

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# Mer 8 Déc - 19:28
Coquillages et crustacés…
Nous n'étions jamais à court de bêtises ou de piques quand nous étions tous les deux et ce n'était pas nouveau. Cela amusait beaucoup ma mère d'ailleurs bien qu'elle ait toujours prétendu être agacée de nous voir nous chamailler de la sorte. Quand ce n'était pas lui, c'était moi et il n'y en avait clairement pas un pour sauver l'autre quant au niveau... Deux beaux boulets mais c'était aussi la preuve de notre amour, notre façon à nous de l'exprimer, aussi maladroite que nous l'étions avec les sentiments.

Néanmoins, aujourd'hui, les plaisanteries cachaient un sujet bien plus sensible que nous peinions tout deux à évoquer librement : Moi qui n'aimait pas parler de mes problèmes et lui qui ne savait pas comment s'y prendre... Pas un pour sauver l'autre là non plus, une vraie catastrophe ! C'était toujours ma mère qui gérait ça, aussi bien pour lui que pour moi. C'est elle qui avait toujours le mot juste, qui savait toujours quoi faire et quoi dire quelle que soit la situation ! Pourquoi n'était-elle plus là ? Pourquoi ne nous avait-elle pas enseigné ça avant de partir ?! Nous n'étions rien sans elle, pas plus lui que moi... Mais on faisait avec, pas le choix.

« Oh oui fait donc ça, ça me fera des vacances ! »

Le taquinais-je alors qu'il prétendait vouloir se reconvertir en moine bouddhiste. Quoi que la boule à zéro ne lui irait sûrement pas des masse... Pas plus que la toge d'ailleurs. Je fis d'ailleurs mine de réfléchir, le regardant de haut en bas avant de secouer la tête dans une grimace de dégout exagérée.

« Mouais... Non, tu aurais l'air vraiment ridicule et je ne suis pas sûr que tu sois prêt pour les autres. »

M'amusais-je en lui tirant la langue comme un gamin idiot (que j'étais). Il n'avait pourtant pas tout à fait tort en disant que je pensais être un cas désespéré mais il m'arrivait en effet d'avoir quelques brefs éclairs de lucidité par ci par là... Rares mais présents, c'était effectivement un progrès même s'il me restait un looooong chemin à parcourir.

« Un saut de purin carrément ? Quoi que je la comprends, c'est carrément pas classe ça ! Mais bon, j'imagine que ça va avec le côté beau gosse célèbre ? »

Le narguais-je une fois de plus, heureux de parler de son adolescence tant que ça nous éloignait du sujet qui fâche... Mais Logan était têtu et il ne lâcha pas l'affaire, s'empressant d'y revenir et m'obligeant à réfléchir un peu à la question même si je n'étais pas tout à fait honnête dans mes dires. Enfin si, j'étais honnête en disant que je la trouvais parfaite, c'est ailleurs que la vérité manquée mais je ne pouvais pas faire autrement... Condamné que j'étais.

« Dis l'homme à l'égo démesuré... » Nouvelle pique un peu moins convaincante que les autres, sujet oblige... Swan me rendait vraiment étrange, même à distance, une vraie sorcière. « C'est vrai, c'est vrai... Mea Culpa ! »

Riais-je, toujours un peu moins sincèrement que je ne l'aurais voulu, encore retourné d'avoir à parler de la belle mais bien loin d'imaginer ce qui allait suivre... Autant dire que je fus encore moins honnête à ce moment là, trop impatient de quitter ce sujet et trop choquée par la réaction de Logan. Bien sûr, c'était pour mon bien mais... Mais il avait tort sur Swan, sa vision était biaisée par le manque d'information et par mes réaction idiote qui ne faisaient qu'empirer la situation. Il ne pouvait qu'avoir tort et moi... Moi je devais calmer le jeu ou, en l'occurence, jouer le jeu pour éviter que ça ne devienne trop insupportable.

« Oh là... Je ne sais pas si je peux faire confiance à un homme susceptible de se prendre un saut de purin d'une minute à l'autre... »

Souriais-je avec malice, légèrement détendu bien que conscient qu'il n'avait pas totalement gobé mon histoire. Mais nous étions de nouveau sur la terre ferme, le temps des confessions était révolu. C'était toujours pareil avec nous, nous avions des phases et elles s'achevaient toutes très vite. Sans compter que nous avions partagé beaucoup aujourd'hui, plus que d'habitude, trop pour nos pauvres cœurs trop fragiles. Pas un pour sauver l'autre non, une preuve de plus.

« Bon... Que dirais-tu d'un resto ? Parce que bon, si on veut diner avec ça on risque de crever la dalle rapidement ! »

Lançais-je, pointant du doigt notre faible recette du jour. Changer d'air, changer de sujet, être dans un lieu public... Décidément maman, tu n'aurais jamais dû nous abandonner comme ça, nous ne sommes capables de rien !

Codage par Libella sur Graphiorum


@Logan Wilson

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    'Cause I don't wanna lose you now
    The vacancy that sat in my heart is a space that now you hold. 'Cause it doesn't seem merely assembled and I can't help but stare, 'cause I see truth somewhere in your eyes. I can't ever change without you, you are the love of my life.+ aeairiel.

Logan Wilson
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# Jeu 16 Déc - 20:04
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Est-ce que je suis trop dur avec lui ? Est-ce que je suis en train de reproduire un schéma créer par mon père ? L’archétype même du mâle alpha qui veux faire des mâles de sa meute une espèce à part. Dissimuler les failles, ne pas pleurer, ne pas chouiner, ne pas perdre pieds. Tous un tas de règles que j’ai royalement bafouer depuis que j’ai mis les pieds dans la famille Carter. J’ai exposé mes faiblesses, le cœur torturé de voir Nathan pleurer pour des femmes qui n’en valaient pas la peine. J’ai pleuré en écho à ses propres larmes, totalement impuissant et incapable de faire quoi que ce soit pour le protéger. En même temps, mes propres sentiments étaient malmenés par sa mère qui m’en faisait voir de toutes les couleurs. Dans le bon sens du terme. Elle a su éveiller le bon Logan au travers de la noirceur de mon cœur. Je suis devenu un tout autre homme grâce à elle, plus ouvert sur le monde et sur les gens qui m’entourent. Elle m’a appris à aimer les enfants, notamment un qui me cassais sans arrêt les pieds avec Star Wars. Un enfant auquel je me suis vaguement attaché jusqu’à créer une certaine complicité encore inexplicable à ce jour. Et c’est là que je me rends compte que je suis peut-être dur avec lui, lui reprochant ses erreurs alors qu’il mérite de trébucher pour mieux se relever. Mais moi, personne ne m’a jamais aidé quand je foirais. Même si je pense que j’aurais agis de la même façon que lui, aujourd’hui j'aurais aimé qu’on m’apprenne que personne n’est parfait. Que l’erreur est humaine et nécessaire pour survivre. Mais suite à ça je suis devenue quelqu’un de trop sûre de sois, quelqu’un qui n’estime qu’il n’y a pas plus réelle que sa propre parole, quelqu’un qui est prêt à écraser les autres pour avoir ce qu’il veut. En bref, je crois que je suis le Dark Vador d’Ottawa. Putain, ce gosse a réussi à me matrixer avec ses histoires de science-fiction !

Enfin, je me compare à Dark Vador mais c’est aussi une carapace que je me forge quotidiennement. Une carapace pour, justement, dissimuler les blessures que le passer m’a infligé. C’est peut-être ça que je devrais apprendre à Nathan : se construire sa propre carapace, comme l’a fait mon père avant moi, pour se protéger de l’extérieur. Mais ça ne l’empêcherait pas de converser son cœur en or, ça empêcherait juste au monde de s’en servir à des fins néfastes. Nathan est trop fragile pour ce monde de brute, ou alors il cache bien son jeu ! Aux vues des échos que j’ai eu au sujet de la soirée karaoké, il semblerait que mine de rien il sache plutôt bien se débrouiller avec ses poings. Peut-être que je ne devrais pas m’en mêler finalement ? Mais plus je pense à raccrocher, plus mon instinct me dicte de ne pas abandonner. Je suis la seule famille qui lui reste et je ne peux pas seulement lui dire : “ fait ta vie, tu apprendras par toi-même ce qu’il ne faut pas faire “ ce n’est pas concevable. Je ne veux pas qu’il devienne comme moi. Alors soit, comme je te l’ai promis, je vais veiller sur ton fils... plus que de raison. C’est ce que tu aurais toujours voulu, toi qui n’es plus là pour jouer aux mères poules.  

« Oh oui fait donc ça, ça me fera des vacances ! » je lève les yeux au ciel dans un soupire exagérer en remballant tout mon barda avec soin « Mouais... Non, tu aurais l'air vraiment ridicule et je ne suis pas sûr que tu sois prêt pour les autres. » j’essaie de faire comme lui et de m’imaginer tel un moine, cultivant son propre blé, mangeant du fromage toute la sainte journée. La paix, le calme, la tranquillité ! Même si je risque d’être bien moins séduisant en me rasant la tignasse. « L'enfer, c‘est les autres, mais vivre loin de toi, ce serait le paradis ! » je rétorque sur un ton faussement sérieux en lui envoyant une pichenette sur la langue, que je loupe par manque de rapidité. Les vieux, c’est plus ce que c’était ! Je commence à être moins vif que ce petit con. Je déconne je déconne, mais bien sûr que je ne pourrais pas vivre loin de ce pitre qui sais me faire rire avec ses âneries. Même si je ne dirais pas non à une ou deux semaines de calme, entendre ses théories sur le prochain super héros me manquerait. Je suis vraiment foutue, c’est décidé.

« Un saut de purin carrément ? Quoi que je la comprends, ce n'est carrément pas classe ça ! Mais bon, j'imagine que ça va avec le côté beau gosse célèbre ? » je grimace, me rappelant que trop bien de cette situation délicate dans laquelle je me suis mise, sans vraiment chercher à résister. Quand je dis qu’il n’y a qu’une seule femme au monde à avoir su me mettre le grappin dessus, je ne plaisantais pas ! Et quelle sainte femme elle était, courageuse d’avoir osé croire en moi. Là où personne, ni même moi, n’y croyais. « Il y a des inconvénients à être le beau gosse célèbre, c’est qu’on n'a jamais assez de temps pour satisfaire personne ! » je réponds en ricanant, pas mécontent de ma blague un peu beauf que j’ose servir à mon beau-fils. Bon, mon humour va avec le personnage que j’essaie de me créer. Ou que j’essaie de garder. Même si ce léger aparté humoristique nous a fait du bien à nos petits cœurs, je n’en oublie pas pourquoi nous sommes ici. Ce n’est pas réellement Swan le problème, mais ça je sais que je n’arriverais pas à le lui faire dire. Le décès de sa mère y est pour beaucoup dans ses absences et ses moments de pause qui le transporte je ne sais où. Mais je vais arrêter de tirer sur la corde, préférant orienter le sujet sur l’Indienne qui perturbe plus que de raison le jeune notaire. Je n’aime pas beaucoup ça et essais de trouver une faille à cet amour naissant, mais c’est comme parler à un mur hypnotiser par un charme d’amour. C’est impossible.  

« Dis l'homme à l'égo démesuré... » je lève les deux mains comme pour me défendre d’une menace invisible « Hé, si accepté la vérité sur sa beauté fait de moi un être à l’égo démesuré... non, je suis juste parfait, ce n’est absolument pas une histoire d’égo. » je ramène les mains derrière ma tête avec un sourire suffisant. Il n’empêche, il me ferait presque flipper à être autant transit d’amour par la jeune métisse ! C’est pire que dans un film d’épouvante, il est zombifié, ou ensorceler je ne sais pas trop. Mais on ne dit pas en général que les opposés s’attirent ? Alors pourquoi s’obstiner à aimer son alter égo. Ça ne va rien apporter de bon tout ça... « C'est vrai, c'est vrai... Mea Culpa ! » je fais un signe comme pour accepter ses excuses. Au moins il est conscient de la force de mon attraction ! Le petit diable au-dessus de ma tête se marre.

Diable qui ne tarde pas à prendre le pas sur le véritable Logan, poussé par l’injustice avec laquelle Nathan interagit. Je ne supporte pas que ce gamin puisse se mettre plus bas que terre, surtout pour une gamine ! Je ne sais pas ce qu’elle lui a fait, mais c’est pire que de la sorcellerie. Malheureusement, Nathan a beau avoir une force de caractère, il reste un gentil garçon... et les gentils garçons se font facilement mener en bateau par les jolies filles. J’en sais quelque chose. Surtout qu’elle le manipule alors qu’il est encore tellement fragile, je ne peux pas accepter ça et me rebelle avec plus de véhémence que j’imaginais. Mon coup de colère si impromptue me gêne, j’ai l’impression d’être allez trop loin malgré ce que me dit Nathan pour me rassurer. Il semble avoir compris ma démarche même si elle reste maladroite. J'ai besoin d’être sûr que cette demoiselle ne sera pas l’énième connasse briseuse de cœur qui aura croisé la route de mon fils. Et si je veux en être vraiment sûre, je vais devoir me débrouiller tout seul.

« Oh là... Je ne sais pas si je peux faire confiance à un homme susceptible de se prendre un saut de purin d'une minute à l'autre... » je souris, bien plus apaisé qu’il y a quelques minutes, et bien décidé à ne pas répondre à ce léger tacle. Aussi bien parce que je ne compte pas reparler de cette affaire de purin que par mon envie de passer à autre chose. Enfin... passer à autre chose... On se comprends ! Je vais faire profil bas face à lui mais prendre les choses en main dans mon coin. Je ne suis pas un agent secret, mais j’ai déjà vue toutes les saisons des Experts à Miami au moins trois fois. Ça ne doit pas être bien compliqué de filer une jeune adulte un peu trop volage, si ? Je ramène l’embarcation de fortune sur la rive et l’accroche fermement pour éviter qu’elle ne dérive.  
« Bon... Que dirais-tu d'un resto ? Parce que bon, si on veut diner avec ça on risque de crever la dalle rapidement ! » je regarde le filet avec tristesse avant de me mettre à rire. On a dû faire fuir tous les poissons du lac pendant facilement cinq ans après notre discussion mouvementée. Mais ce n’est pas bien grave, je n’avais pas le cœur à pêcher de toute façon ! Il n’y a pas que pour lui que la période est difficile. « En avant moussaillon. Pour la peine, tu choisis là où tu veux manger et c’est moi qui invite ! » je lui propose, enfilant le sac de fournitures sur une épaule et posant mon bras autour des siens. Nous reprenons le chemin que nous avions emprunté tôt ce matin, avec de nouvelles questions qui nous trottent dans la tête et des envies bien différentes. Personnellement, je suis prêt à faire tout ce qui est en mon pouvoir pour rendre heureux Nathan, je vais y veiller personnellement.


 

                                                      FIN
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