La chaleur se fait moins brutale mais la fraicheur reste agréable. Doucement, l'été laisse place à l'automne même si, pour l'instant, les couleurs du paysage restent vives. Les baignades et les promenades au soleil sont toujours d'actualité, tout comme les soirées à la belle étoile. Il fait bon vivre !
Les attendus
InformationsLe forum se déroule à Ottawa, Canada. Nous ne demandons aucun minimum de mots. Nous faisons un recensement mensuel. Avatar réel et doublons nom/prénom interdit.
Charlotte avait grandit avec une seule et unique grande sœur. Un trésor à ses yeux bien sûr, une chance inouïe qu'elle n'avait jamais regretté bien qu'elle ne pourra jamais remercier assez le ciel de lui avoir offert un frère de substitution dès son plus jeune âge. Un équilibre parfait entre la tendresse féminine et la protection masculine, une enfance comblée et un cœur ampli de bonheur. Malgré les obstacles, les années, les potentielles distances, les liens qui unissaient la jeune femme à son frère de cœur n'avaient jamais disparut, pas plus que ceux qui la liait à sa sœur de sang de qui elle était tout aussi proche. Une famille presque sur mesure que la jeune maman chérissait du plus profond de son âme, souhaitant avidement pouvoir offrir ce même modèle à sa propre fille un jour. Après tout, il n'était pas trop tard pour avoir un autre enfant ! Bon, sa situation amoureuse était peu propice pour le moment mais elle était optimiste, espérant toujours le meilleur de la vie et tentant toujours de ne pas se laisser abattre. Plus facile à dire qu'à faire parfois, d'où la chance qu'elle avait d'être si bien entourée.
« Oh tu as reçu un autre jeu ? »
Demanda William en déposant les affaires de la petite sur la table de la salle à mangé où trônait le nouveau jeu d'oracle de son épouse. Ils n'avaient pas officiellement divorcé, le mot n'avait même jamais franchir leurs lèvres malgré les éclat de colère assez rares qui avaient pu échauffer leur esprit. Leur lien était fort là aussi, sans doute trop pour se briser aussi facilement qu'avec un bout de papier... Mais seul l'avenir pourrait leur en dire plus et Charlotte avait malheureusement du mal à voir ses propres cartes, malédiction de beaucoup de médium de ce qu'elle en savait.
« Oui elles sont arrivées ce matin, je viens de les déballer ! »
S'enthousiasma-t-elle sans pour autant se détourner du café qu'elle était entrain de leur servir. Il n'avait jamais jugé la jeune femme pour son penchant, appréciant même de la voir lui tirer les cartes et écoutant toujours avec attention ses conseils médicinaux peu conventionnels. Il était aussi un de ses cobaye pour le magnétisme, se laissant toujours volontiers faire quand elle avait besoin de pratiquer. En fait, il avait une confiance aveugle en elle, confiance qu'il n'avait jamais caché et qui avait toujours été innée entre eux. Un coup de foudre oui, quoi que leur relation puisse être aujourd'hui ils ne pouvaient pas nier cette évidence. D'ailleurs ils restaient très complices ce qui était parfois très douloureux pour la jeune maman qui aurait préféré une coupure plus nette afin de savoir sur quel pied danser... Même si elle aimait cette proximité rassurante qui aidait son optimisme légendaire quant à leur avenir.
« Des Bellines ? »
Depuis le temps, il avait apprit à reconnaître les différents Oracles même si ça restait un autre monde pour lui. Elle sourit presque fièrement en lui adressant un regard amusé.
« Je vois que tu as bien retenu tes leçons ! »
Le taquina-t-elle, comme à leur habitude. Il haussa les épaules, observant d'un œil les cartes qu'il avait à présent entre les mains, soigneux car conscient de l'importance qu'elles avaient pour la belle.
« Il faut dire que tu m'as tellement rabâché les oreilles avec tes oracles que je ne peux que m'en souvenir ! »
Renvoya-t-il en relevant un regard canaille vers la jeune femme qui lui tira joyeusement la langue en guise de réponse. Elle déposa les tasses sur la table puis s'installa, non sans jeter un regard tendre vers leur fille qui coloriait sagement sur la table basse toute proche. L'appartement au dessus de la pâtisserie n'était pas très grand mais largement suffisant pour elles deux : deux chambres, un salon-salle à manger et une petite cuisine américaine avec, bien sûr, une salle de bain. Tout ce dont elles avaient besoin.
« Pauvre de toi, tu devrais vraiment appeler le service des maris battu, je suis sûre qu'ils pourront faire quelque chose pour toi. »
Le nargua-t-elle à nouveau avec un sourire malicieux auquel il répondit bien volontiers sans nul besoin de mot. Autre preuve de leur complicité, ils n'avaient souvent pas besoin de paroles pour se comprendre.
« J'y songe j'y songe... » Soupira-t-il tout de même entre deux gorgées de café. « Alice m'a dit que vous alliez voir son parrain aujourd'hui ? »
Demanda-t-il sur un ton un peu plus sérieux bien que toujours léger, posant son regard gris dans celui de la jeune femme sans une once d'hésitation. Troublant cette aisance, cette absence de malaise, comme si de rien n'était ou presque.
« Oui nous allons à la ferme Saunders pour les animations de l'automne ! » Expliqua-t-elle à demi-mot pour éviter de déclencher sa fille... Alice était aussi enthousiasme que sa mère et même plus encore. « Elle était un peu petit l'année dernière et c'était tellement beau que c'est à refaire. »
« C'est vrai que c'est sympa comme coin et je suis sûr que notre petite sorcière préférée va adorer se balader au milieu des citrouilles. »
Sourit-il en lançant à son tour un regard attendrit vers la petite qui, par chance, était trop concentrée sur son dessin pour les entendre. L'enfant était un parfait mélange de ses parents et très sage pour son âge. Elle adorait dessiner, raconter des histoires encore peu compréhensible et courir partout à la découverte du monde. Un vrai rayon de soleil, tout comme sa maman. Et une casse coup comme son père parfois... Mais personne n'est parfait !
« Je t'enverrai des photos. »
Promis la maman avec un sourire. Après quelques paroles de plus, William quitta l'appartement non sans un baiser sur le front de Charlotte et un câlin à sa fille. Cette dernière n'aimait pas trop les au revoir mais elle ne faisait plus de crises, comprenant à présent qu'elle allait bientôt revoir son père, souvent même avant la fin de la semaine puisqu'il vivait en face ou presque. Un bon équilibre en somme, une organisation au poil malgré les circonstances... Ce qui ne facilité pas les sentiments de la belle qui ne pouvait s'empêchait de souhaiter un réel retour à la normale qui ne semblait pourtant pas arriver...
Quoi qu'il en soit, elle n'eu pas le temps d'y penser car il était déjà bientôt l'heure de l'arrivée d'Isaac et il lui restait à finir le sac de sa fille pour être parfaitement prêt pour leur journée hors de la ville. Rechanges, goûté, de quoi s'occuper pendant le trajet et sur place, de quoi boire... Charlotte était la reine de l'organisation, prévoyant toujours un peu plus que de raison mais jamais moins. Mieux valait prévenir que guérir non ? Ainsi, elles étaient toutes les deux prêtes quand la sonnette retentit, enclenchant la tornade Alice qui savait très bien que ce son ne pouvait vouloir dire qu'une chose : son parrain était là et le fête allait commencer. Charlotte l'attrapa au vol alors que la petite s'emparait déjà la poignée de l'entrée, ouvrant la porte avec un grand sourire.
« OOOooh mais c'est parrain ! » Dit-elle, faisant mine d'être surprise alors que sa fille se débattait pour changer de bras, agitant ses petites mains potelées vers le jeune homme. « Décidément, tu lui as manqué ! » Ajouta-t-elle en lui donnant la petite, incapable de lutter plus longtemps. Elle en profita pour déposer un baiser sur la jour de son frère de cœur. « Tu veux entrer deux minutes ou tu préfères qu'on parte tout de suite ? Il y a encore du café chaud si ça te tente. »
Ils n'étaient pas pressé, surtout qu'Alice n'était pas du genre à dormir dans l'après midi malheureusement.... L'âge de la sieste avait trop vite filé et l'enthousiasme de la belle gagnait trop souvent sur la fatigue. Quoi qu'elle allait sûrement dormir dans la voiture, berceau magique qui ne faillissait jamais à sa mission... Au moins ça !
Isaac était rarement excité ou ne serait-ce qu’emballé par une situation, excepté quand celle-ci impliquait sa filleule ou la seule famille qui lui reste, Charlotte. Aujourd'hui, il avait rendez-vous avec les deux jeunes femmes et il était plutôt ravi. Même s'il n'est pas la définition parfaite de la joie de vivre et que sa solitude le satisfait grandement. Avec Charlotte et Alice, c'était différent, il avait grandi au côté de Charlotte, l'avait vu s'épanouir comme le fier grand frère qu'il était et la naissance de la petite avait encore plus renforcé leur lien déjà très important. Comme d'habitude sur le chemin vers la maison du bonheur, il se parle à lui-même.
« La ferme Saunders il faut absolument que je prenne un petit souvenir à Alice. »
Isaac se doutait que William ne serait probablement pas là. Il ne savait pas vraiment comment se positionner face à cette situation, au début de cette relation il avait été très méfiant, juste pour être sûr que le jeune homme ne briserait pas sa sœur de cœur. Au final, il avait fini par apprécier cet homme très intelligent, ils n'avaient jamais été de grands amis, mais ils avaient passé de bonnes soirées tous les trois. Le sujet n'était pas vraiment tabou, mais Isaac ne savait jamais vraiment comment l'aborder et puis il n'était pas sûr d'être de bon conseil. Il se masse rapidement le crâne avant de frapper. Dans un soupir, il laisse échapper un petit :
« Je me demande sincèrement comment elle me supporte... »
À peine a-t-il franchi l’embrasure de la porte qu'il se fait "agresser" par une petite pile électrique au sourire qui pourrait guérir toutes les blessures. Automatiquement, il entoure de ses bras la petite fille. « Eh bien alors princesse ! Tu m'as manqué aussi !... C'est un gros câlin ça dit donc. » Il pose une main sur la tête de Charlotte et embrasse chastement son front. « Je suis sûr que ma petite sorcière préférée à des milliards de nouvelles choses à me montrer. Et je t'avoue qu'un petit café ne me ferait pas de mal. »
Toujours la petite Alice nichée dans son cou, il rit avec elle avant de s'asseoir à la table en regardant Charlotte. Elle grandissait beaucoup trop vite et les deux n'avaient même pas besoin d'échanger un mot pour se comprendre. Il repose Alice sur le sol et elle retourne à ses occupations, revenant toutes les cinq minutes montrer à son parrain ses nouveaux jouets et ses dessins digne des Beaux-Arts. Il se concentre à nouveau sur sa sœur de cœur qui lui apporte son café et s’assoit face à lui.
« Comment tu vas dis moi ? » Il n'était pas du tout du genre curieux, mais ses études de psychologie lui collaient à la peau et il avait toujours besoin d'analyser comment la personne la plus chère dans son cœur se sentait. « Et comment ça se passe, cette situation avec William ? »
Malgré ses nombreux défauts, Isaac était une personne très à l'écoute, il ne jugeait jamais. Encore moins les choix de Charlotte, il la comprenait plus que n'importe qui. Il trouvait que s'investir dans une relation avec un autre être humain ne valait pas la peine. Trop d'efforts pour très peu de résultats. Mais Charlotte était vraiment l'exception à la règle. Ils sont interrompus à chaque intervention de la petite fille qui veut capter l'attention de son parrain, mais ça ne l'empêche pas d'écouter attentivement tout ce que la jeune femme a à lui raconter. Ils ne s'étaient pas vus depuis quelque temps après tout. Après cette discussion très sérieuse, il sourit à Charlotte parce qu'il faut le reconnaître, il admirait beaucoup la jeune femme et son état d'esprit.
« Je pense qu'il est temps pour nous de partir à l'aventure qu'est ce que tu en dis princesse ? »
Il sourit quand la petite fille se rue dans ses bras et quand Charlotte lui donne les clés de la voiture. Elle le connaît par cœur évidemment. Elle sait très bien qu'il ne montera jamais en voiture s'il ne conduit pas. Et encore, heureusement qu'Alice était là, sinon il aurait été capable de proposer à Charlotte d'y aller à pied. À de nombreuses reprises, il l'avait poussé à marcher au lieu de prendre la voiture, mais jamais elle ne s'était plainte, pas une seule fois, et il était conscient de la chance qu'il avait.
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Charlotte M. Renoir
❀ Sweet Mama ❀
Pseudo : Lily Cat
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Mes autres personnalités : Nathan J. Carter & Jayan Thakur & Ravi / Ela Kapoor
Age : 36
Statut Civil : Mariée mais dans une situation compliquée
Emploi : Pâtissière gestionnaire de la pâtisserie "les délices d'Alice"
Habitation : Appartement au dessus de la pâtisserie
Bien que le spectacle ne fut pas une nouveauté, il avait toujours le même effet sur le cœur de la jeune maman qui adorait voir sa fille aussi heureuse dans les bras de son parrain. Et elle aimait aussi voir le sourire de son ami, cet air soudain plus lumineux qui irradiait alors qu'il était souvent si sombre. Trop souvent à son goût mais Charlotte savait que c'était peine perdu et que son frère n'était pas prêt de changer. Un garçon gentil mais mystérieux, sympathique mais secret, trop sérieux quand il était à l'extérieur de leur petit cocon. Heureusement, il était un peu différent avec elles, plus joyeux, plus rieur, comme s'il était le vrai lui, cette personne que seule les Renoir connaissaient vraiment et qu'elles adoraient tant. Cha aurait voulu qu'il soit ainsi partout mais qu'y pouvait-elle ? À part l'encourager et le taquiner, la jeune femme était assez impuissante face à cela ce qui ne l'empêchait pas d'adorer chaque parcelle du jeune homme qu'elle considérait comme un membre à part entière de sa famille, le seul aussi à la connaître vraiment, avec ses failles et ses doutes, sans tabous.
« C'est le moins qu'on puisse dire ! Je vais être jalouse... » S'amusa la jeune maman qui n'avait pas eu d'autre choix que de laisser sa fille dans les bras d'Isaac. « Oh j'ai surtout un nouveau muffin à te faire goûter ! »
Lança-t-elle alors qu'ils gagnaient la petite table de la salle à manger. En bon frère qu'il était, Isaac acceptait souvent de servir de goûteur bien que Charlotte soit aussi consciente qu'il soit dans l'obligation de surveiller un peu sa ligne. Mais elle n'avait fait qu'une petite fournée, l'un des gâteaux ayant déjà disparut dans l'estomac de son mari et trois étant réservés aux reste de la famille à qui elle les déposera à la boutique en sortant. Un pour Swan aussi puisqu'elle les dépannait aujourd'hui et donc un dernier pour Isaac et un qu'elle avait entamé avec Alice dès sa sortie du four.
« C'est un mélange un peu original du coup je ne suis pas sûre d'en faire beaucoup de peur que ça ne plaise pas trop... » Annonça-t-elle, revenant déjà à table avec un plateau sur lequel trônaient deux cafés et un muffin. « Myrtilles-Basilic. » Expliqua-t-elle en déposant le tout devant Isaac qui venait tout juste d'être libéré de l'emprise d'Alice. Elle avait aussi mis un couteau à sa disposition s'il ne voulait en prendre qu'un petit bout. « Tu m'en diras des nouvelles. Will n'est pas trop fan mais Alice a adoré et je trouve ça sympa. »
Commenta-t-elle, s'emparant de sa tasse alors qu'elle se posait enfin, suivant des yeux la petite qui retournait à la table basse pour colorier. C'était sa nouvelle lubie et elle s'en sortait pas trop mal pour son âge... Enfin, ce n'était pas encore digne de Renoir en personne mais il fallait bien commencer quelque part ! En tous cas la petite était fière de son travail, revenant fréquemment à la table en trottinant pour montrer ses création à Isaac qui se montrait toujours d'une patience d'ange envers sa filleule. Les filles avaient réellement de la chance de l'avoir bien que sa tendance à lire en Charlotte comme dans un livre ouvert pouvait parfois l'agacer un peu. Tout comme lui, la jeune femme n'aimait pas trop parler de ses problèmes ou de ses états d'âme... Une femme forte -ou casse pieds ?- qui préférait partager les bonnes nouvelles que les mauvaises et qui préférait surtout se débrouiller seule... Mais Isaac la connaissait aussi par cœur et sa capacité d'analyse était sans failles. Et ils n'avaient pas de tabous alors elle ne lui mentait jamais.
« Ça va, un peu épuisée par le rythme mais c'est bon signe ! » Confia-t-elle, sincère. Hors Isaac n'eu pas de mal à percevoir la réelle raison de son trouble, frappant droit dans le mille. « C'est aussi un rythme un peu épuisant... » Confia-t-elle avec une petite moue triste. Après tout, il était bien l'un des seuls à qui elle pouvait en parler non ? « D'un côté tout est merveilleux, presque comme avant et de l'autre... De l'autre il y a ce mur invisible entre nous, cette sorte de retenue... J'avoue ne plus trop savoir où j'en suis et cet entre deux n'aide pas. Heureusement, Alice n'est pas plus troublée que ça ce qui est de loin le principal. » Admit-elle avec un soupir, reposant un regard attendrie vers la petite qui faisait un énième voyage vers la table basse. « Et Will est égal à lui-même, toujours ce flegme et cette assurance... Il ne semble pas troublé non plus, ne refusant jamais de passer du temps avec nous... Voire même un peu plus en ce moment. Mais je ne suis pas sûre que ce soit bon signe pour le coup, sûrement juste... Je ne sais pas... De nouvelles habitudes. » Ajouta-t-elle, plongeant un regard perplexe dans sa tasse. Pas de tristesse, elle était trop perdue pour être triste ou en colère. « En tous cas il n'a toujours pas évoqué le d.i.v.o.r.c.e et j'avoue que... Que je me raccroche un peu à ça même si c'est peut-être idiot. » Elle avait épelé le mot au cas où les oreilles attentives de sa fille capte la conversation... Jeune mais déjà maligne et Charlotte ne voulait pas l'inquiéter pour rien... Ni y penser de trop à vrai dire. « Mais passons, ça va ne t'en fais pas ! Et toi alors ? Quoi de neuf ? »
Reprit-elle, de nouveau un peu plus souriante malgré la petite étincelle de tristesse toujours ancrée au fond de ses yeux. Triste oui... Ou pas... C'était tellement étrange. Mais elle ne voulait plus en parler, ce n'était pas le jour pour lourder l'atmosphère avec ses histoires sans queue ni tête. Après tout, il était venu pour s'amuser non ? D'ailleurs la conversation s'allégea assez rapidement, comme toujours entre eux. Pas de tabous non, des émotions mais jamais de lourdeur ou de gêne, ils étaient capables de passer d'un état à l'autre en une seconde et sans même avoir besoin de mots. Elle avait vraiment de la chance de l'avoir.
« Nous sommes prête coché ! Et promis, la prochaine sortie sera moins loin comme ça pas de voiture ! »
Le taquina-t-elle en attrapant leurs affaires alors qu'Alice était déjà de nouveau dans les bras de son parrain, prête à prendre la route. Elle avait enfilé un petit sac à dos contenant quelques jouets et tenait dans ses bras une peluche rose représentant un Axolotl. Étrange animal dont Alice était tombée amoureuse dès l'enfance, ne le quittant que pour prendre son bain et encore. Peut-être parce qu'il était gros et doux ? Rose aussi ? En tous cas il avait beaucoup de succès auprès des gens qui ne connaissaient que très rarement l'animal et Alice était toujours très fière de le montrer à tout le monde. Déjà une vraie petite princesse, aussi charmante et assurée que son père... Ça promettait !
Isaac s'assure que sa chère camarade d'aventure Alice soit correctement attachée dans son siège-auto, il avait mis un peu de temps à maîtriser cet art très spécial, il échange un petit regard avec Charlotte qui lui fait un petit clin d’œil, symbole qu'il a bien fait son travail et il attrape le petit axolotl-doudou de la petite.
« Tiens ma poupée, il faut que tu t'occupes de ton meilleur copain quand même. Promis une fois là-bas, je te porte sur mes épaules ! »
Isaac avait cet instinct paternel, auquel personne ne croirait au premier abord, en voyant le phénomène qu'il était. Mais quand il était avec sa sœur et sa filleule, le masque tombait et ses instincts premiers reprenaient le dessus. Il n'était jamais autant lui-même qu'avec elles et Cha le savait pertinemment. C'est pour cela que lorsqu'ils discutaient tous les deux, il était capable de s'ouvrir un peu, pas totalement encore, mais elle savait parfaitement lire en lui. Comme lui lisait en elle comme personne. Il l'aide à mettre les affaires dans le coffre et il remarque le petit regard qu'elle lance à sa fille en train de jouer avec sa petite peluche. Elle était si fière de sa fille, et en même temps, Isaac descellait une once d'inquiétude. Sûrement dû à toute cette pression qu'elle se mettait, à la boutique, dans l'éducation de sa fille, dans sa vie de femme et de maman, avec William. Il la connaissait par cœur, alors dans un geste purement affectif, il prend Cha contre lui, dans un câlin rassurant.
« Myrtille-Basilic, je valide. On va passer une belle après-midi Cha', profites-en pour te vider cette tête bien trop pleine. »
Il embrasse le front de la jeune femme. Il l'avait senti se détendre dans ses bras. Ils avaient toujours eu cette relation très platonique mais très saine et touchante. Tous les deux étaient des personnes, plutôt, réservées pour parler de leurs émotions, alors parfois Isaac utilisait un geste pour faire passer son message. Ce n'est pas pour autant qu'il est un grand fan des personnes trop tactiles, au contraire. Mais encore une fois, cette relation était privilégiée. Après ce petit moment hors du temps, mais très rapide, Isaac va s'installer au volant. Il attend que Charlotte ait parfaitement attaché sa ceinture avant de démarrer la voiture, ou le cercueil à quatre roues comme il l'appelle souvent.
Il est toujours tendu sur la route, c'est un fait indéniable, et il est chanceux parce qu'il ne doit aucune explication à la jolie jeune femme. Elle sait, et encore une fois, elle fait preuve d'une extrême patience avec lui. À de nombreuses reprises Isaac est tellement concentré sur sa conduite qu'il n'entend même pas Charlotte lui parler, mais pas une fois elle s'est plainte de devoir répéter, bien qu'il ait conscience d'à quel point, cela peut-être fatiguant et énervant.
« Excuse-moi Cha', je n'ai pas n'ai pas écouté, tu me demandais quoi ? »
Il ne décrochera pas une fois les yeux de la route, pas même quand Alice l'appelle incessamment. Il sait très bien que la petite veut juste un peu de son attention, mais au contraire cela le pousse à être encore plus vigilant sachant que la vie des deux personnes, qu'il aime le plus, sont en jeu.
« Aaahh comment ça se passe au boulot ? La routine, je viens, je pose, je pars. Dernièrement la demande explose, et tu me connais j'ai du mal à dire non à un contrat, je n'aime pas faire le difficile, mais mon agent a dû réduire la cadence parce que certains contrats devenaient trop demandeurs... Je ne le vois pas mais je sens ton regard sur moi Cha', je sais ce que tu penses, ne t'inquiètes pas, je prends soin de moi. Parle-moi plutôt de la boutique comment tu te sens dernièrement là-bas ? »
Comme d'habitude, il avait l'art et la manière de détourner l'attention de lui à elle. Mais il doit avouer qu'il pourrait passer des heures à l'entendre parler, il préférait cela. Sa vie misérable et solitaire n'était certainement pas quelque chose qui allait remonter le moral de l'autre. Et il savait que c'était ce dont avait besoin Charlotte, une échappatoire.
« Sache que venir matin, midi et soir à la boutique pour venir chercher tes plus belles réussites de la journée pour qu'on aille les manger ensemble, me manque.»
En attendant que le feu passe au vert il s'autorise à tourner la tête vers Alice pour lui faire un petit clin d’œil avant de se concentrer à nouveau sur Charlotte puis le chemin, qui n'était plus très long.
« Tu te rappelles quand on était plus jeune et que tu cachais les cookies que tu m'avais faits dans mon sac, parce que tu savais que mon père ne m'avait pas donné de quoi manger le midi. C'est là que j'ai su que tu avais un talent pour la pâtisserie, tu sais.»
Il avait un petit sourire narquois, pure marque de fabrique d'Isaac Hotchner. Mais il fallait être honnête Charlotte avait rendu ses années supportables. Et il lui était infiniment reconnaissant.
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Charlotte M. Renoir
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Statut Civil : Mariée mais dans une situation compliquée
Emploi : Pâtissière gestionnaire de la pâtisserie "les délices d'Alice"
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Charlotte se souvenait encore de son propre doudou : un gros lapin blanc à qui il avait finit par manquer une oreille. C'était fou quand même l'importance que pouvait avoir ces peluches dans la vie d'un enfant, comme si tout leur univers en dépendait. Le perdre était très mauvais signe, surtout que rien ne pouvait le remplacer, pas même une copie conforme... Comme si CETTE peluche avait un aura particulier, un pouvoir apaisant sur leur jeunes esprits. Par chance, Alice était relativement soigneuse pour son âge et elle tenait à son Axolotl au point de ne jamais le lâcher, ne le faisant même presque jamais traîner par terre. Il était toujours contre elle ou dans un endroit sûr, à l'abri.
« Tu sais que ça va être de plus en plus compliqué j'espère ? Elle n'est plus si légère... »
S'amusa la jeune maman après avoir rassuré son ami d'un clin d'œil. Il était encore un peu maladroit avec le siège-auto mais il était très attentionné et progressait vite lui aussi. Un parrain idéal et un futur bon père, Charlotte n'en doutait pas une seule seconde. La brève étreinte qu'ils échangèrent n'était d'ailleurs qu'une preuve de plus de l'instinct paternel du jeune homme ce qui ne pu que la faire sourire un peu plus. C'était pour tout ces petits moments là qu'elle adorait passer du temps avec lui, toutes ces précieuses parenthèses hors de la folie du quotidien.
« Heureuse que l'idée te plaise, j'espère que le goût te plaira tout autant ! » Répondit-elle, presque soulagée qu'il ne trouve pas le mélange étrange. Quoi qu'il n'était jamais très objectif concernant ses créations, trouvant toujours quelque chose de positif à en dire. « Je pense même que nous allons passer une magnifique journée ! » Enchérit-elle ensuite avec un sourire sincère. « Comme toujours. »
Ajout non nécessaire mais qu'elle ne voulait pas retenir car elle le pensait vraiment. Isaac était un ami très cher à son cœur et elle adorait réellement tous les moments qu'ils passaient ensemble, qu'ils soient trop bref ou plus long. Ils étaient d'ailleurs effectivement un excellent moyen pour elle de se vider la tête ce qui était plus que nécessaire ces derniers jours... Chose qu'elle ne cache pas non plus à son ami qui est au courant de tous ces déboires amoureux et des doutes qui allaient avec.
« Je me demande encore pourquoi je m'obstine à te parler quand tu conduis ! »
Le taquina-t-elle alors qu'il lui demandait une fois de plus de répéter. Elle s'en fichait en fait, trop heureuse de pouvoir parler avec lui pour s'arrêter à ce genre de détail. Puis elle préférait qu'il soit attentif plutôt que complètement écervelé, surtout que la vie de sa fille était en jeu. C'était d'ailleurs pour cela qu'elle n'hésitait jamais à lui confier le volant, elle savait qu'il était prudent et raisonnable.
« Mouais... Tu as intérêt sinon tu sais que je vais te tirer les oreilles ! Et tu sais aussi que ton agent n'hésite jamais à tout me dire, je sais comment le faire parler ! »
En échange de quelques sucreries, l'agent du jeune homme était une réelle balance, sans compter qu'il savait pouvoir faire confiance à Charlotte qu'il savait aussi être comme une sœur pour Isaac. Quand elle passait le voir au travail, la pâtissière apportait toujours de quoi grignoter et elle appréciait de papoter avec l'agent en attendant son ami. Ils n'étaient pas proches mais des connaissances cordiales disons.
« C'est extraordinaire ! Depuis la fin des travaux ça ne désempli pas et les gens semblent très content du nouveau concept. C'est vraiment agréable de pouvoir échanger un peu plus longtemps avec eux en leur offrir plus que de simples pâtisseries. Bon, c'est aussi beaucoup de travail mais nous avons pris une petite jeune pour nous aider avec le service histoire d'avoir le temps de nous poser. Je pense même qu'il faudra envisager encore une autre paire de mains si ça continue mais c'est bon signe ! Heureusement quand même que papa et maman sont là, ils sont une aide inestimable. »
Même si elle voulait que ses parents se posent pour profiter de leur retraite, Charlotte était heureuse qu'ils aident encore à la pâtisserie qui brassait effectivement beaucoup de monde, surtout depuis qu'ils avaient installés quelques tables en proposant un peu plus de variété de nourriture et de boisson. Une belle évolution qui nécessitait beaucoup de travail mais la famille Renoir était instoppable, surtout quand ça concernait cet héritage familial dont ils étaient tous très fiers.
« Ça me manque aussi... Il faudra que tu me donnes ton planning que je puisse passer te voir au travail de temps en temps, ça nous fera du bien à tous les deux ces petites bulles de plaisir. »
Sourit-elle, toujours aussi sincère. C'est vrai qu'ils passaient moins de temps ensemble aujourd'hui et ça lui manquait tout autant. Heureusement pour eux, cette distance n'affectait en rien leur relation qui restait très forte et si particulière. Combien de fois les gens les avaient-ils pensé ensemble, même dans leur jeunesse ? La grand-mère de Charlotte avait même toujours dit qu'ils allaient finir par se marier à force et elle fut presque déçue en apprenant que c'était William qui avait finalement gagner le cœur de sa petite fille... Bien qu'elle l'appréciait aussi, il n'était pas Isaac et lui seul avait eu cette place si spéciale dans le cœur de la famille Renoir toute entière.
« Bien sûr que je m'en rappelle. » `
Répondit-elle, des étincelles d'émotion dans les yeux. Elle avait eu de la peine pour lui, ne sachant que faire pour l'aider à l'époque mais lui n'avait vu là qu'une preuve de plus du talent de son amie, la poussant à faire encore plus et toujours mieux. Une aide précieuse, un soutien sans faille qu'elle n'avait pu que tenter d'égaler.
« Et je ne sais toujours pas comment tu as pu déceler quoi que ce soit là dedans ! Combien de fois tu as du manger des cookies trop sucrés ou trop brulés... » Soupira-t-elle, se souvenant des expériences peu convaincantes qu'il avait subit à l'époque. « Mais c'est grâce à toi que mon talent à fleurit, tu as toujours cru en moi et tu n'as jamais rechigné à manger ce que je faisais ce qui m'a encouragé à toujours faire mieux. »
C'était un aveu sans en être un car Isaac le savait, elle ne lui avait jamais cacher ça non plus. Même s'ils n'étaient pas particulièrement très à l'aise quand il s'agissait de partager leurs sentiments, ils ne les cachaient pas pour autant, jamais. C'est sûrement cela qui rendait leur relation aussi forte d'ailleurs, l'absence de tabou, l'absence de gêne ou de ressentiment. Ils pouvaient être eux-mêmes ensemble, même si ça voulait dire être fragile ou un peu fou. L'union parfaite.
« Wow ils ont encore vu les choses en grand cette année ! »
S'émerveilla ensuite la jeune femme alors qu'ils entraient déjà dans la propriété. La ferme n'était pas très loin d'Ottawa et la circulation avait été clémente, leur permettant de rejoindre rapidement leur destination. Comme chaque année, la décoration n'était pas faite à moitié et ce dès l'entrée : citrouilles, statues amusantes plus qu'effrayantes, fausses tombes... Charlotte se sentait déjà retomber en enfance, heureuse de pouvoir partager ce moment avec deux des êtres les plus chers à son cœur.
« Oh c'est vrai ! J'avais vu sur le site que c'était leur trentième anniversaire ! Je me demande ce qu'ils nous réserve, je n'ai pas poussé les recherches plus loin pour ne pas gâcher la surprise ! Et, avant que je n'oublie, il faudra que j'achète quelques citrouilles avant de partir. »
Charlotte pouvait être tête en l'air et elle préférait donc parler de son plan à l'avance histoire de ne pas partir les mains vide bien qu'un passage à la boutique soit obligatoire dans tous les cas. Comme chaque année là aussi, elle avait prévu de sculpter quelques citrouilles pour la maison mais aussi pour la boutique histoire de mettre l'ambiance Halloween un peu partout. C'était une de ses fêtes préférées et Alice aimait déjà beaucoup également. Telle mère telle fille !
Isaac comme promis prend la petite Alice sur ses épaules en la sortant de son siège-auto, non sans une bataille entre lui et les sangles trop bien réglées.
« Maman raconte n'importe quoi, pas vrai ma poupée, même quand tu seras une grande fille, tu pourras toujours grimper sur les épaules de parrain. »
En étant toujours très précautionneux, il garde ses bras dans le dos de la petite pour être sûr qu'elle ne risque rien. Il regarde un peu tout autour de lui et il sent bien l'excitation d'Alice et de sa maman. Cha' avait toujours été passionnée par la fête Halloween et elle avait fini par la lui faire apprécier aussi. Il aimait la dualité de cette fête, qui aux yeux des enfants était la merveilleuse occasion de manger un maximum de bonbon, mais aux yeux des plus âgées, était l'occasion de se faire peur et de célébrer le frisson. En grand amateur de film d'horreur, il savait très bien qu'à la période d'Halloween, les cinémas aimaient remettre les grands classiques de l'horreur à l'affiche, pour son plus grand plaisir.
« C'est vrai que les décorations sont incroyables. C'est superbe. Pas vrai ma puce ! Et les citrouilles, je note. »
Cela aussi, était une habitude des deux, Charlotte disait ce qu'elle avait à faire tout fort et Isaac s’efforçait tant bien que mal de s'en souvenir. Comme il disait, il vaut mieux deux cerveaux qu'un seul, les chances de ne pas oublier était démultiplié. Alice commençait à s'agiter alors Isaac décide de la reposer. Elle se tourne vers eux avant de courir dans tous les coins pour admirer chacune des décorations, décrochant un sourire au noiraud.
« Elle te ressemble tellement, les chiens ne font pas des chats comme on dit, mais je t'avoue que là, c'est flagrant. Et pour revenir à ce que tu me disais, tu sais que tu n'as pas besoin de m'être redevable, je croyais en toi et c'est tout. Et regarde maintenant, c'est la preuve que j'avais raison. »
Il surveille constamment les faits et gestes de sa filleule, on ne sait jamais, avec un enfant une demi-seconde d'inattention peut virer au drame. Il profite de l'atmosphère de la ferme, c'est vraiment une bouffée d'air frais dans son quotidien parfois étouffant.
« J'arrive quand même pas à croire que tu puisses corrompre mon agent si facilement, faudrait que je songe à le remplacer... Je rigole évidemment ne fais pas cette tête ! Et je lui demanderais de t'envoyer mon emploi du temps. Ça faisait longtemps qu'on ne s'était pas vu et je n'ai pas envie qu'on finisse par se voir deux fois par an. Tu passeras le bonjour à tes parents. Mais je passerais à la boutique cette semaine, pour vous faire un petit coucou. »
Il suit Charlotte, malgré leur présence l'année dernière, Isaac ne reconnaît pas vraiment le chemin à emprunter, pour leurs trente ans, ils avaient vu les choses en grand, c'était vraiment impressionnant. Au bout de plusieurs minutes, Alice était revenue auprès d'eux et elle avait glissé sa petite main dans celle d'Isaac. Ils étaient très complices et savoir que sa filleule lui rendait tout l'amour qu'il avait pour elle, lui réchauffait le cœur. Il sourit à Charlotte qui s'était tourné vers eux.
« Tu vois tu as bien fais de ne pas te gâcher la surprise, c'est carrément impressionnant, rien à voir avec l'année dernière. Nous, on te suit, c'est toi la boss ! »
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Charlotte M. Renoir
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Habitation : Appartement au dessus de la pâtisserie
Charlotte savait qu'Isaac ferait toujours tout pour Alice et elle ne pouvait que l'aimer un peu plus pour ça. Parrain attentif, ami irréprochable, le jeune homme était réellement une bénédiction pour elle qui n'aurait de cesse de tenter de lui rendre tout le bien qu'il leur faisait, même sans en être conscient. Car il ne devait pas se douter de son impact sur elle, ne pouvant sûrement qu'imaginer son importance et la signification de tout ses petits gestes qui valaient pourtant beaucoup dans le cœur de la pâtissière et de sa famille. Cette dernière laissa d'ailleurs échapper un rire cristallin à la remarque d'Isaac, se contentant de secouer la tête avec un air amusé, imaginant bien volontiers une adolescente tenter de grimer sur ses épaules, aussi musclées soient elles... Sacré spectacle.
« Merci, j'aime beaucoup l'endroit mais ça m'embêterai de devoir y revenir si tôt ! »
S'amusa-t-elle, soulagée qu'ils soient à présent deux à devoir penser aux citrouilles. Charlotte était tête en l'air, surtout dans ce genre d'endroits qui la faisaient régresser. Un retour en enfance plus qu'agréable même si elle était encore à mille lieu d'imaginer ce qui allait lui tomber sur le coin du nez d'ici quelques jours... Comme quoi, mieux vaut profiter tant qu'on peut !
« C'est vrai qu'on a pas mal de traits communs et, comme moi, elle a des vers dans les fesses cette enfant ! » Plaisanta Charlotte en suivant des yeux sa fille sans pouvoir se défaire de cette tendresse toute maternelle qui ne quittait jamais son visage dans ces cas là. « J'avais raison aussi en disant que tu étais un beau gosse et que tu allais faire tourner des têtes ! »
Le taquina-t-elle ensuite, lui lançant un gentil coup de coude dans les côtes. Ils avaient toujours cru l'un en l'autre, se soutenant quelle que soit la situation et dans toutes les décisions importantes. Cha n'avait d'ailleurs jamais envisagé de faire un choix vital avant de lui en parler, toujours attentive à son avis et à ses conseils même si, parfois, elle ne les avais pas suivi à la lettre. Il ne lui en avait jamais voulu d'ailleurs et avait fait de même parfois. Le cœur à ses raisons n'est ce pas ? Et parfois il est bon d'écouter ses tripes, même si c'est pour se tromper, au moins on ne regrette pas de ne pas avoir essayé.
« Ah tu m'as fait peur ! Pour une fois que j'avais un peu d'influence sur quelqu'un ! » Soupira-t-elle, mimant de façon un peu trop exagérée un air soulagé. « En tous cas oui, je ne veux pas non plus qu'on deviennent ces "vieux amis" qui ne se voient qu'à Thanksgiving et pour les anniversaires... Ça c'est pour les nuls ! » S'exclama-t-elle, optant cette fois pour une moue légèrement boudeuse et à peine moins exagérée. Une vraie gamine, le lieux n'aidant pas à la faire agir de façon mature... Et la présence d'Isaac non plus d'ailleurs, avec lui elle pouvait être elle-même ce qui était délicieux. « Ce sera fait mais ils seront heureux de te voir, ils demandent souvent de tes novelles. »
Reprit-elle, l'air plus sérieux mais sans perdre son sourire. Ses parents étaient des amours et ils avaient toujours beaucoup apprécié Isaac qui avait très souvent squatté chez eux. Ils le considéré aussi comme un membre de la famille, demandant souvent comment il allait et étant même de grands fans de son travail. Isaac avait dû leur signer un nombre incalculable de magasines ou de posters qu'ils gardaient religieusement dans une boite à souvenir. Secrètement, ils gardaient cette boite pour les enfant d'Isaac, preuve de son talent et de sa grande carrière qu'ils trouvaient encore trop sous-évaluée. Un jour, il sera encore plus connu que ça, ils n'en doutaient pas une seule seconde et Charlotte non plus bien qu'elle souhaite avant tout le bonheur de son frère de cœur.
« Carrément ! Je ne pensais pas qu'ils auraient visé aussi haut et c'est vraiment super ! » S'enthousiasma-t-elle avec sincérité, attrapant l'autre main que lui tendait sa fille, à présent fièrement entre eux. « Et si nous allions voir le spectacle de marionnettes ? Je suis sûre qu'ils ont fait quelque chose de spécial pour Halloween ! Après, on pourrait aller manger un bout et... Faire un tour dans le labyrinthe avant d'aller au bateau pirate pour finir par les châteaux rebondissants ? » Alice haussa les épaules sans les lâcher, s'amusant souvent à faire l'indifférente mais cachant péniblement son enthousiasme. Déjà une vraie petite princesse et, surtout, un vrai spectacle ! « Mais c'est comme vous voulez, moi tout me fait plaisir je suis aux anges ! »
Annonça-t-elle finalement, sincère et son sourire chatouillant ses oreilles. Charlotte était un rayon de soleil qui ne cachait jamais son enthousiasme, surtout dans une situation pareille qui ne pouvait que la ravir au plus haut point. Une vraie parenthèse au paradis avec les gens qu'elle aime le plus sur terre. Ou une partie du moins !
Isaac secoue la tête avec un petit en voyant l'attitude de sa filleule. Elle était déjà une petite au caractère bien trempée pour le plus grand plaisir de son parrain. Isaac ne paraissait pas mais il était littéralement le petit parrain sournois qui apprenait des bêtises inoffensives à sa filleule qui se réjouissait de les faire subir à sa maman. Il recevait parfois un petit SMS de sa sœur le remerciant sarcastiquement. Alice et Isaac avait une relation privilégiée, elle l'écoutait beaucoup et elle cherchait toujours à le rendre fier et Isaac ne se gênait pas pour lui dire à quel point il était fier d'elle, surtout quand elle lui montrait ce qu'elle avait apprit.
«Moi ton plan me convient très bien Cha'.»
Charlotte était toujours très bien organisée, une grande perfectionniste. Certains pourraient penser que c'était essentiel d'être organisé, surtout avec une enfant. Mais Charlotte avait toujours était comme ça, même depuis l'enfance et ça faisait doucement sourire le jeune homme. Parce qu'il sait très bien que sans elle, il se serait retrouvé à de nombreuses reprises dans des situations impossibles. Lui était plus du genre à improviser, et Alice adorait venir passer la journée chez son parrain quand sa mère avait besoin d'un coup de main, parce qu'elle savait très bien que son parrain finirait par l'emmener manger une pizza et une glace de sachant pas dire non, et surtout n'ayant rien organisé...
Au fur et à mesure que l'après-midi avance, il remplissait sa tête de souvenirs inestimables.
« Eh bien, j'ai cru qu'on ne sortirait jamais de ce labyrinthe... Heureusement que tu étais dans notre équipe Alice. » Il dit cela tout en faisant un high-five à la petite fille qui se trouve dans ses bras. « Je sais ce qu'on a oublié.. manger un morceau ! » Il fait un petit sourire complice à Alice puis à Charlotte. Ils allaient enfin pouvoir s'asseoir un peu et discuter pendant qu'Alice jouerait dans les petits jeux avec les autres enfants, de quoi souffler pour les adultes.
« J'avais oublié qu'elle avait autant d'énergie. Mais c'est toujours un plaisir de la voir se dépenser comme ça. Mais dis-moi tu as quand même l'air un peu songeuse, il y a quelque chose dont tu voudrais me parler ? »
Il arque un sourcil et plonge son regard dans celui de Charlotte, malheureusement pour elle, ses études de psychologie l'avait beaucoup aidé à comprendre la nature humaine mais surtout à déceler un mensonge, ou quelque émotion désagréable que ce soit. Et puis sa proximité avec la jolie jeune femme l'aidait beaucoup. Il ne la forcera pas à parler si elle n'en a pas envie, mais il sait que parfois tout ce dont elle a besoin c'est un petit coup de pouce pour se sentir écoutée.
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Charlotte M. Renoir
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Charlotte avait toujours été ne grande perfectionniste ce qui était d'ailleurs relativement essentiel en pâtisserie : Le gramme prêt, le millimètre exact, précision et dévouement. Deux adjectifs qui l'avaient toujours qualifié, même depuis le plus jeune âge et qu'Alice ne partageait malheureusement pas vraiment... En effet, bien qu'elle ressemble beaucoup à sa mère, la petite fille était assez désorganisée, un peu comme son parrain pour le coup. Lui apprenait-il quelques bêtises dans son dos ? Cha n'en doutait pas mais trouvait ça mignon et ne leur en tenait donc pas rigueur. Après tout, ils étaient trop choux ensemble et Alice était encore jeune, elle avait le temps d'apprendre à être plus méticuleuse.
« Je sais, je suis la reine des plans ! »
S'amusa la jeune maman avec un air malicieux et un petit haussement d'épaules amusé. Même quand ils étaient plus jeunes, c'est souvent Charlotte qui organisait leur journées et leurs activités. Non pas qu'elle n'apprécie pas d'improviser un peu, c'est juste qu'elle était moins douée qu'Isaac dans ce domaine, paniquant assez rapidement si les choses devenaient hors de contrôle. En cela, ils étaient très complémentaire, Charlotte étant effectivement la reine de l'organisation et Isaac le pro de la gestion des catastrophes.
Il fut d'ailleurs très efficace dans le labyrinthe, guidant les deux femmes avec un calme Olympien et laissant agilement Alice penser qu'elle était maîtresse de la situation. La petite fille fut néanmoins très efficace aussi, déjà très logique malgré son jeune âge et aussi habile que son parrain pour garder son calme malgré les quelques jump scares amusants installés dans les lieux pour l'occasion. Pas peureuse pour un sou, déjà une vraie battante alors qu'elle n'était pas plus haute que trois pommes à genoux, Charlotte était fière, peut-être même un peu trop et Isaac n'aidait pas. Enfin, au moins Alice ne manquerait jamais de confiance en elle !
« Déjà aussi courageuse et placide que son parrain, on forme vraiment une super équipe ! » Enchérit la jeune femme en tapant dans la main que sa fille lui tendait. Alice aimait les high five, en faisant même un peu à outrance parfois. « Diantre, tu as raison ! Nous avons été tellement absorbés par notre aventure que nous en avons oublié le principal ! » S'exclama-t-elle ensuite, exagérément choquée bien qu'elle soit effectivement surprise par le fait qu'Alice n'ait pas demandé à manger, elle qui -comme sa mère- était un ventre sur pattes. « Que diriez-vous de manger à la Tipsy Tombstone Tavern ? Ils ont plein de spécialités à la courge pour la saison, ça peut être cool ! Sinon, on peut aller se faire une poutine à Pogos and Poutine ? »
Charlotte aimait manger et elle avait beaucoup de chance que sa fille ne soit pas trop pénible concernant les repas. Déjà curieuse, Alice aimait goûter à tout et trouvait rarement les choses mauvaises, pour le plus grand soulagement de sa maman. Il était pourtant indéniable que le regard de l'enfant s'était illuminé à l'évocation de la sacro-sainte Poutine qu'elle chérissait déjà, en bonne Canadienne qu'elle était. Ce petit regard amusa Charlotte qui ne releva pas, attendant de voir si elle osait en dire plus...
« Moi, z'aime bien la Poustine. »
Dit la petite, discrètement et avec un petit haussement d'épaules. C'était paradoxal mais amusant : Alice oscillant entre timidité et enthousiasme. Quoi qu'il en soit, blottie dans les bras de son oncle et son Axolotl entre contre elle, l'enfant jouait la timide, ne semblant pas vouloir imposer son choix, surtout qu'elle avait mangé une poutine avec son papa récemment et qu'elle savait que sa mère était au courant. Non pas qu'elle la prive mais Charlotte aimait à veiller à un bon équilibre alimentaire... Enfin, il faut profiter de la vie quand même ! Dans tous les cas, le choix la combla de bonheur et elle demanda à y aller de ses propres moyens, courant joyeusement devant Charlotte et Isaac.
« Ne m'en parles pas, elle m'épuise ! » Soupira la jeune maman, faussement désespérée bien qu'il lui arrive en effet d'être épuisée par l'énergie intarissable de sa fille. « Mais c'est sûr que je préfère aussi avoir une fusée qu'un légume. » Ajouta-t-elle avec un petit rire amusé alors qu'ils s'installaient à table. Son sourire disparut néanmoins légèrement par la suite... « Oh oui et non... C'est juste que je ne sais plus trop où j'en suis avec Will et ça me trouble beaucoup ces derniers temps. J'aimerai lui en parler mais je ne veux pas brusquer les choses et je ne sais même pas par où commencer. La distance semble nous faire du bien en un sens alors je me dis qu'il faut en profiter et prendre le temps de guérir avant de retenter quoi que ce soit. » Avoua-t-elle, profitant qu'Alice soit partie jouer avec d'autres enfant en attendant que leur commande n'arrive. « Puis Alice ne semble pas trop en souffrir ce qui est essentiel pour nous deux. Sans compter que je ne sais même pas où j'en suis dans mes propres sentiments alors bon... » Soupira-t-elle en prenant une gorgée de cidre. « Ne t'en fais pas, ça va passer, il nous faut juste du temps. »
Affirma-t-elle finalement, reprenant un sourire qui, cette fois, était convainquant. Charlotte était une éternelle optimiste malgré les épreuves et elle croyait au destin. Quel que soit le chemin prévu pour eux, les choses allaient se mettre en place d'elle-même, il lui suffisait d'être patiente et optimiste. Il n'y avait rien de plus à faire de toute façon, Will devait aussi être perdu après tout et ils semblaient en effet beaucoup plus proches depuis quelques temps. Un mal nécessaire peut-être, une séparation vitale pour mieux se rapprocher ? Seul l'avenir le leur dira, le principal étant qu'Alice soit heureuse, elle était essentielle à leur yeux.
Isaac écoute attentivement les paroles de sa meilleure amie. Il voit bien que la flamme entre les deux et loin d'être éteinte. Quand elle parle de Will, Isaac revoit beaucoup de souvenirs. En effet il était là quand elle a rencontré l'homme qui deviendrait le père de sa fille, il a été témoin de la naissance de cette histoire d'amour. Il a été là quand Charlotte avait besoin de confier ses doutes et ses craintes, mais aussi ses moments de bonheur. Il comprend totalement que la jeune femme soit perdue en ce moment. Ce n'est pas un amour à l'eau de rose, dont on se remet facilement. C'est un amour bien plus complexe que cela.
«Oui je comprends totalement ce que tu veux dire Cha'. Ce n'est pas n'importe qu'elle histoire d'amour dont on parle. Et j'approuve, je pense que le fait que vous soyez plus proche en ayant pris du temps pour respirer, ça veut peut-être dire beaucoup. Prendre votre temps, ça peut que être que bénéfique.»
Il jette un coup d’œil à sa filleule et tire un peu sur la fabrique de son col roulé. Il a tendance à souvent se sentir étouffé et anxieux, même si il essaye de le cacher, parfois son non-verbal le trahi. Pourtant cet après-midi, il profite à fond, il n'a aucune raison de se sentir mal, et il ne l'est absolument pas. Mais son corps ne peut s'empêcher d'avoir des réflexes anxieux.
Il retourne et pose à nouveau son regard sur la jolie jeune femme face à lui.
« Tu sais je trouve que dernièrement tu rayonnes, ça ne m'étonnes pas. Et puis oui, tant que ma petite Alice va bien, je vous fais confiance, après tout je sais que vous ne voulez que son bonheur.»
Il relève la tête et voit le serveur arriver avec leur commande et ça le fait sourire parce que malgré tout, les trois partagent un réel amour de la nourriture. Et même si Isaac est sensé faire attention à sa ligne, il a toujours eu la chance d'avoir un métabolisme qui était plutôt arrangeant. Il tourne la tête et s'apprête à appeler sa filleule mais il n'a pas le temps de dire "Ali-" qu'elle était déjà là.
« C'est que tu as l’œil aiguisé ma puce.»
Il échange un petit rire avec Alice et Charlotte, c'est souvent dans les moments comme ça qu'Isaac réalise à quel point sa filleule est bien élevée. Lui, à son âge, se serait jeté sur la nourriture. Mais Alice elle prend le temps et partage et Isaac est le premier à être fier d'elle. Après avoir pas mal mangé, Alice supplie sa maman de rester encore un peu, elle veut retourner jouer un peu avec ses nouveaux copains et Isaac ne peut pas s'empêcher de voir lui et Charlotte à son âge...
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Spoiler:
Désolée pour cette monstrueuse attente !
Charlotte M. Renoir
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Ce n’est pas n’importe quelle histoire en effet… Et c’était bien là le problème, cet entre-deux délicat qui la rendait folle. D’un côté, William lui manquait et elle aimait les rapprochements qu’ils vivaient ses derniers temps mais de l’autre… De l’autre elle aimait son indépendance et se sentait gênée par ces même rapprochements… Paradoxes, cœur en vrac, elle ne savait plus quoi penser. Heureusement pour elle que ses amis étaient là pour la soutenir, heureusement que la pâtisserie occupait aussi son peu de temps libre. Ne pas trop penser, ne pas se lamenter, vivre à fond. Un peu tristement mais en gardant le sourire, la jeune maman haussa doucement les épaules.
« Oui sûrement… »
Admit-elle, soulagée tout de même que son ami soutienne leur décision que beaucoup avaient trouvé étrange. Mais oui, prendre un peu de distance ne pouvait pas faire de mal et ça semblait même assez bénéfique pour le moment. Prendre son temps, laisser faire, respirer. Son sourire se fit un peu plus consistant à la remarque suivante, Isaac avait toujours eu ce don sur elle.
« Tu trouves ? » Demanda-t-elle presque timidement, posant sa main froide sur sa propre joue comme intimidés par le compliment. « Sûrement le maquillage, en vrai je ressemble à un zombie fraichement sorti de sa tombe ! » Plaisanta-t-elle même si, certains jours, c’était terriblement vrai. Mais il est vrai qu’aujourd’hui faisait exception et c’était grâce à lui et à Alice. « Oui c’est elle le plus important de toute façon, nous avons le temps de voir pour nous. »
Reprit-elle un peu plus sérieusement mais toujours avec un petit sourire. Quelle chance d’avoir Isaac pour la soutenir et pour lui changer les idées ! Et aussi d’avoir bientôt un bon repas qui la faisait saliver d’avance ! Quand l’appétit va tout va non ? Et la nourriture était sacrée pour le trio, Alice ayant d’ailleurs fait vite pour revenir à la table, consciente que le repas n’allait pas tarder. Charlotte ne put que rire à la remarque de son ami et le repas se déroula tout aussi bien que la matinée. Une réelle bénédiction.
« Ok, retourne un peu t’amuser. » Céda-t-elle avec un petit sourire, la petite se précipitant vers ses nouveaux amis sans attendre son reste. « Ça t’embête de la surveiller deux minutes le temps que j’aille prendre les courges pour la boutique ? Je ne serai pas longue et comme ça on peut rentrer pas trop tard ? Elle va commencer à fatiguer de toute façon. »
Demanda-t-elle à son ami, fière de ne pas avoir oublié sa mission. Connaissant Alice, avec une telle journée, elle n’allait pas faire long feu ! Sûrement quelques petits tour de parc en plus puis elle allait revenir vers eux en se frottant les yeux avant de s’endormir comme une massa avant même qu’ils soient sorti du parking. De son côté, elle n’allait pas traîner puisqu’elle savait déjà ce qu’elle voulait à la boutique et qu’ils allaient lui apporter jusqu’à son coffre vu la quantité requise. Déjà la fin d’une merveilleuse journée… Et Cha attendait déjà la suivante avec impatience !
Isaac acquiesce et regarde la silhouette de sa meilleure amie s'éloigner petit à petit. Il tourne ensuite le regard vers sa filleule, il l'observe rire et courir partout en donnant des ordres à des enfants sûrement plus vieux qu'elle. Les chiens ne font pas des chats. Il voit tellement Cha' en elle.
Il s'avance près de l'air de jeu, il s'accroupit et attend que la petite fille le remarque, et bingo ça ne tarde pas. Elle l'aperçoit et court dans ses bras.
« Je suis désolé princesse, mais je me dois de vous enlever à votre royaume, parce que votre mère la reine va nous attendre.»
Il sourit quand il voit la petite se blottir dans ses bras sans rechigner pour partir, sa maman la connaissait par cœur, Alice tombait de fatigue. Isaac marche avec Alice accrochée à son cou, il cherche des yeux Cha' qu'il voit marcher en sa direction. Il ne peut même pas s'empêcher de sourire.
« Tu avais raison, comme d'habitude, elle est hs. Il est temps pour nous de rentrer à la maison.»
Même si il essayait de le cacher, cette fin de journée le rendait triste car c'était passé trop trop vite. Et il aurait préféré que ça dure encore longtemps. Ils se dirigent tous les trois vers la voiture, Alice lutte contre le sommeil, mais Isaac savait pertinemment qu'il aura à peine a allumé le moteur, elle aura la bouche grande ouverte, bien loin dans le pays des songes.
« Merci pour cette journée. J'en avais bien besoin.»
Isaac se met au volant et ramène toute la petite famille chez elle, en sécurité. Cha' et lui avaient beaucoup parlé et s'étaient jurés de se revoir très très bientôt et Isaac comptait bien respecter sa promesse.
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