La chaleur se fait moins brutale mais la fraicheur reste agréable. Doucement, l'été laisse place à l'automne même si, pour l'instant, les couleurs du paysage restent vives. Les baignades et les promenades au soleil sont toujours d'actualité, tout comme les soirées à la belle étoile. Il fait bon vivre !
Les attendus
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J’étais finalement parvenu à m’entraîner avec l’équipe ce matin. Doucement, sans contact, mais c’était déjà un début, un début que j’attendais depuis quelque temps maintenant. Je comprenais très bien qu’une blessure pouvait mettre du temps à guérir, mais il n’en demeurait pas moins que j’avais hâte de pouvoir retourner au jeu. Évidemment, ce ne serait pas pour le match de ce soir. D’ici une semaine ou deux ? Je l’espérais, sincèrement, surtout avec un entraînement qui avait été particulièrement encourageant pendant la matinée. Une fois que celui-ci avait pris fin, j’avais fait ce que j’avais à faire sur les lieux, puis j’étais rentré chez moi, le temps de prendre une douche, puis m’habiller convenablement pour le match. C’était connu; joueur actif ou pas, il était important de s’habiller avec une tenue propre et appropriée. Pantalon, chemise et veste, comme bien souvent. J’avais quelques complets en alternance, j’avais choisi l’un d’entre eux, rien de plus simple. Puisque c’était l’hiver, je me permis d’ajouter un bonnet assorti, comme nombreux de mes coéquipiers le faisaient. Environ deux heures avant le match, je pris ma voiture et je me rendis au complexe sportif, utilisant la même entrée que d’habitude. Cependant, plutôt que de me rendre au vestiaire, là où j’aurais dû me rendre en temps normal, je me rendis à la loge qui m’avait été réservée. Enfin, je n’étais pas seul, plusieurs personnes s’y rendaient, mais je faisais partie de ceux qui avaient accès. Après quelques échanges qui étaient inévitables, mais plutôt agréables, le match commença. Les gradins étaient pleins à craquer, comme bien souvent. D’habitude, je n’y prêtais pas nécessairement attention. Je préférais de loin regarder le match, analyser les stratégies de l’équipe, afin de ne pas être complètement perdu lorsque je serais de retour au jeu. Peut-être que certains pourraient dire que je me prenais un peu trop au sérieux, mais je jugeais que ça faisait partie de mon travail, que c’était important. Toutefois, pendant un arrêt de jeu, cela ne m’empêcha pas de regarder un peu plus le public. Pourquoi ? Je ne savais pas. Tout ce que je sus, c’est que non loin de là où je me tenais, même si une barrière nous séparait, je vis une personne, une jeune femme, qui me semblait avoir un regard, un air familier. Je fronçai les sourcils, puis l’arbitre siffla, et le jeu reprit. Prenant pour acquis que j’avais halluciné, je reportai mon attention sur le match, me disant aussi que c’était mieux aussi, parfaitement conscient qu’à n’importe quel moment, une caméra pourrait me capter, montrer que j’étais là. Ça faisait partie du boulot, ça aussi, et même si ça demeurait parfois étrange, je savais que c’était pour faire plaisir aux fans, et je ne me verrais pas faire un caprice pour ça.
Sierra Giambruno
Pseudo : benficagirl
Avatar & Copyright : Lodovica Comello + moi-même
Mes autres personnalités : Aucun
Age : 35
Statut Civil : Elle est hétérosexuelle,.
Emploi : Sierra a choisi le métier d'architecte. Un métier qui a toujours fasciné la jeune femme, même si les études étaient éprouvantes.
Sierra n'est pas une bonne joueuse de cartes, du moins c'est ce que la brune pensait jusqu'à hier soir. On lui a dit et répété qu'elle n'avait pas de poker-face, sauf en ce qui concerne son travail. Mais hier soir, la jeune femme a prouvé le contraire à tout le monde. Un de ses amis a mis en jeu des billets de hockey sur glace. Des billets qui n'intéressaient pas vraiment Sierra. C'est probablement parce qu'elle ne comprend toujours pas vraiment les règles. Mais bien sûr, cela peut aussi être dû au fait qu'il fait tout simplement trop froid pour elle dans le stade de hockey sur glace. Ses amis ne cessent de lui dire qu'elle devrait donner une autre chance à ce sport. Toutefois, avant que Sierra ne puisse se rendre au jeu, la brune devra encore réviser certains plans qui devront être envoyés à ses clients dans les prochains jours.
Après un rapide coup d'œil à sa montre, Sierra a remarqué qu'il était temps de se préparer. Elle enregistre rapidement son travail et saute sous la douche. Comme il va faire froid dans la station de hockey, elle s'habille un peu plus chaudement. Arrivés au stade, l'ambiance est déjà bonne, meilleure que ce que la brune avait imaginé. Le jeu était intéressant, même si Sierra avait du mal à le suivre. Tout à coup, le public hurle, la jeune femme ne comprend pas pourquoi, puis son regard se porte sur l'écran géant qui montre l'un des joueurs les plus populaires. Elle plisse les yeux à plusieurs reprises pour être sûre. Non, ce n'était pas une erreur, il s'agit bien de Colin. « C'est là qu'on voit que même les années ne changent pas quelqu'un. Il pense certainement maintenant qu'il n'a pas besoin de jouer pour être admiré. Quel idiot ! » Bien sûr, le mot "idiot" n'était pas sérieux. Heureusement qu'il ne pouvait pas l'entendre parler, il y avait certainement trop de bruit pour cela. En outre, le brun ne se souvenait certainement pas d'elle. Sierra était quelqu'un que l'on pouvait vite oublier.
J’avais vu juste. Après quelques parties à être tenu en retrait à cause de ma blessure, je commençais à m’y habituer. La caméra pointée sur ma personne, la foule qui s’excite un peu. Je jouai le jeu, comme je le faisais depuis presque dix ans maintenant. Je souris, je les saluai d’un geste de main, jusqu’à ce que l’écran géant change d’image. C’était tout simple, mais si ça pouvait faire plaisir à certaines personnes, ça ne me faisait pas de mal. Au contraire, cela me touchait d’une certaine façon, et c’était le genre de réaction qui me donnait envie de retourner au jeu encore plus rapidement, même si pour ça, certaines choses étaient hors de mon contrôle. Mais visiblement, le plaisir éprouvé par la foule n’était pas unanime. Oui, c’était bruyant dans le complexe, et je ne comprenais pas vraiment pourquoi j’étais parvenu à capter ces propos. Peut-être parce qu’ils venaient de cette jeune femme que je regardais, intrigué, quelques instants auparavant ? C’est là que j’eus finalement une réalisation; je comprenais pourquoi je la connaissais. Voilà pourquoi, soudainement, ses dires faisaient à peu près du sens. À peu près parce qu’elle avait parlé du fait que je n’avais pas changé. À mon souvenir, nous n’avions jamais eu de froid, mais peut-être qu’elle avait gardé un mauvais souvenir, une rancune par rapport au fait que j’étais parti après le lycée. À vrai dire, je ne le savais pas et je ne le saurais probablement jamais. Là, tout de suite, le plus logique aurait probablement été que je ne dise rien, que je fasse comme si je n’avais rien entendu. Et puis, si ce n’était pas elle ? Si c’était une autre personne qui avait décidé de passer un commentaire, comme ça, et qui ne me concernait même pas ? Il y avait tant de conversations dans un tel endroit, qui contenait des milliers de personnes, c’était une possibilité. Finalement, ce fut plus fort que moi, puis je dis, d’une voix assez forte, avec un ton légèrement teinté de sarcasme: « C’est parce qu’il est tellement nul qu’il compte sur le fait qu’il est beau pour être aimé. » Rien de tout cela était vrai. Je savais que je n’étais peut-être pas le meilleur joueur de l’équipe et je ne l’avais jamais été, mais je tenais mon bout, j’avais une bonne position dans l’alignement, je ne pensais pas être nul non plus. Enfin, sauf quand on écoutait certains analystes après les matchs, ce que je ne faisais pas. Suite à mes dires, je me tus, ne pouvant réprimer le petit sourire qui était en train de se former sur le coin de mes lèvres, attendant quelques secondes pour voir si j’aurais une réaction. Si j’en avais une, ce serait intéressant de voir si j’avais raison sur l’identité de la jeune femme, et si rien ne se passait, j’allais continuer à regarder le match et voilà tout.
Sierra Giambruno
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Sierra n'est pas quelqu'un qui aime faire mal à quelqu'un, si c'est le cas, c'est uniquement sous le coup de la colère. Alors pourquoi elle vient d'utiliser le mot "idiot" ? Cependant, Sierra est certaine que personne n'a entendu ce qu'elle a dit. Au fond d'elle-même, la brune espère qu'une personne bien précise ne l'a pas entendu. Tout à coup, cependant, la brune entend une voix qui réagit à ce qu'elle dit. Merde, c'est le seul mot qui est venu à l'esprit de la jeune femme à ce moment-là. Sierra jette rapidement un coup d'œil sur le côté pour voir si les mots ont été prononcés par la personne à qui ils étaient destinés. Oui, c'est Colin qui a réagi à ses paroles. La brune se mord brièvement la lèvre inférieure. Sierra, devait-elle réagir à ces paroles ou devait-elle simplement les ignorer ? Et si Colin l'avait reconnue ? Cela expliquerait le sarcasme dans sa voix. Même après toutes ces années, et même dans le bruit, elle peut toujours le percevoir. Sans l'avoir planifié, un sourire apparaît sur ses lèvres. Mais avant que la jeune femme ne lui réponde, elle se retourne et le regarde. « Hum... » C'est le premier mot qui lui vient aux lèvres. Il est toujours séduisant, Sierra doit se l'avouer. Toutefois, elle se débarrasse rapidement de cette idée dans son esprit. « Pourquoi je m'attendais à une telle réaction, au cas où tu l'entendrais ? » Un sourire ne peut être réprimé par la brune.
Les personnes qui se trouvaient dans les rangées de sièges entre les deux étaient déjà un peu agacées par les deux, alors que la discussion n'avait duré qu'une ou deux minutes. Pour être honnête, Sierra peut même comprendre les gens. La jeune femme en serait certainement aussi agacée. Le plus simple serait bien sûr de changer de siège, mais comme elle ne savait pas si les places étaient réservées, cela n'est pas envisageable. « Vous n'êtes pas obligé d'écouter la conversation si vous ne le souhaitez pas. » C'est la réponse que Sierra donne aux personnes qui se trouvent dans les gradins derrière elle. Elle ne peut pas s'empêcher de rouler des yeux. En ce moment, la brune s'énerve assez vite, ce qui est probablement dû à son stress au travail. Cependant, la jeune femme n'a pas besoin d'évacuer ce stress sur des inconnus. Elle ne s'excuserait pas pour autant. Mais la présence de Colin ici, Sierra ne s'y attendait vraiment pas.
Tout à coup, la brune remarque une place libre à côté du jeune homme. Devrait-elle prendre le risque ? Que pourrait-il arriver dans le pire des cas ? Qu'elle soit mise à la porte ? Ce ne serait pas une perte, n'est-ce pas ? Peu sûre d'elle, la brune décide de se lever et de se diriger vers la place vacante. « Si nous ne voulons pas être tués par les autres, il est sans doute plus simple que je vienne m'asseoir sur ce siège. » Dit la brune sans même attendre de réaction avant de s'asseoir. Nous verrons bien si c'est une erreur. « Tu as l'air d'aller bien. » Ces mots sont plus une constatation qu'une question. Sierra ne sait plus vraiment comment entamer une conversation qui n'a rien à voir avec son travail.
Je connaissais certaines personnes, même certains de mes coéquipiers, qui se seraient offensés et qui auraient tout fait pour défendre leur performance et leur personne suite à un tel commentaire, peu importe s’il venait d’une personne qu’ils connaissaient ou pas. Certains pourraient me reprocher de ne pas me prendre suffisamment au sérieux, mais moi, je m’en moquais un peu et je ne le prenais pas mal. De toute façon, elle ne savait même pas que j’avais pu l’entendre, et au vu de comment les choses s’étaient terminées entre nous, supposant qu’elle avait gardé un mauvais souvenir de notre séparation - nous n’en avions jamais parlé après-coup - je le méritais peut-être un peu. Voilà pourquoi j’avais décidé de lui répondre, mais nullement sur la défensive, utilisant un peu plus l’humour, un brin de sarcasme, parce que ce n’était pas mon genre de me vanter. Visiblement, elle s’en souvenait, puisqu’une fois le choc - enfin, ça me semblait être un choc pour elle - passé, elle me répondit, par une question purement rhétorique à laquelle je ne répondis pas autrement que par un petit sourire. De toute façon, il aurait été difficile de dire quoi que ce soit d’autre. Rapidement, je compris que certaines personnes étaient embêtés qu’on se parle ainsi. C’était normal, puisque nous pouvions être potentiellement source de distraction pour ceux qui voulaient regarder le match. Mais comment faire ? Ce serait bien difficile de lui dire de venir là où je me trouvais. Le mieux, c’était les sièges non loin, mais c’était loin d’être idéal… Trop tard. Sierra prit l’initiative de changer de place. J’espérais juste pour elle que personne ne viendrait la prévenir, quoique je n’avais pas vu ce siège occupé depuis le début du match. Enfin, pas que je ne regardais que ça, mais ça ne m’avait pas marqué. De toute façon, pourrais-je vraiment la faire changer d’idée ? Non. Les années avaient beau avoir passé, elle me semblait avoir autant d’aplomb et de détermination que précédemment. Deux qualités que j’avais admiré chez elle alors que je n’étais même pas majeur dans le pays. Je ne dis rien, ne m’y opposant donc pas, la laissant reprendre la parole, d’un propos tout simple, mais plutôt conventionnel pour lancer une discussion. À cela, je répondis d’un haussement d’épaules, et je dis: « Ça va oui. » Bon, si tout allait bien, je ne serais pas ici, mais plutôt sur la glace avec mes coéquipiers, mais ça, c’était une autre histoire qu’elle n’avait pas besoin de savoir. Enfin, pas directement comme ça pour le moment. Reprenant la parole, je dis: « Et toi alors ? Qu’est-ce qui t’amène ici ? » Ma question était plutôt simple, mais je ne pensais pas que nous étions au bon endroit pour avoir une conversation plus en profondeur. Peut-être un peu plus tard, si possible ? Je ne savais pas trop. Je ne m’attendais clairement pas à la voir ici et encore moins à lui parler. Il faudrait voir comment les choses se déroulaient.
Sierra Giambruno
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Emploi : Sierra a choisi le métier d'architecte. Un métier qui a toujours fasciné la jeune femme, même si les études étaient éprouvantes.
Colère non, ce n'est clairement pas le bon mot. Le mot juste est plutôt "déception". Sierra est probablement plus déçue par la manière dont leur séparation s'est déroulée. Il n'y avait jamais vraiment eu de dernière conversation réelle, du moins la brune ne s'en souvient pas. Cependant, il est préférable de ne pas vivre dans le passé, mais de regarder vers l'avenir. En revanche, la brune ne sait pas à quoi elle peut ressembler. Il aurait probablement mieux valu qu'ils se rencontrent ailleurs, là, ils n'auraient dérangé personne avec leurs paroles. Pour ne plus déranger les gens qui l'entourent, elle a décidé de s'asseoir à ses côtés. Que pouvait-il arriver dans le pire des cas ? Une expulsion ? Ce ne serait pas une perte. Colin non plus n'aurait pas pu empêcher la brune de s'asseoir à ses côtés. Mais que faire si le jeune homme ne voulait pas qu'elle s'assoie à ses côtés ? Dans ce cas, cela deviendrait plutôt embarrassant pour la jeune femme.
Bien sûr, la jeune femme pouvait se douter que tout n'allait pas bien, mais elle ne voulait pas le brusquer. Sierra est la dernière personne à qui il veut parler de ses problèmes. « J'en suis ravie. » C'est la seule façon dont la brune peut réagir. Il est rare que la jeune femme ait du mal à trouver les mots. « Ici, à cet endroit ? » Demande la brune, mais n'attends pas la réponse et reprend immédiatement la parole. « J'ai gagné les cartes en jouant aux cartes, mais je n'ai trouvé personne qui voulait venir. » Espérons qu'il ne se fasse pas une mauvaise idée d'elle maintenant. Ce n'est pas que Sierra n'a pas d'amis, mais plutôt qu'aucun d'entre eux n'a eu de temps libre à court terme. « Je savais que tu jouais ici, mais je ne m'attendais pas à te voir en dehors de la glace. » En soi, elle ne voulait pas le rencontrer en dehors de la glace, de peur de sa réaction. Et s'il avait fait semblant de ne pas la reconnaître ? Bien qu'ils aient tous deux changé au cours des dernières années.
Ces dernières années, sa vie n'a clairement pas tourné rond. Mais c'est quelque chose que Sierra veut absolument changer dans le futur. Qui sait, peut-être que Colin y jouera un rôle. Mais le rôle qu'il devrait jouer dans son avenir n'est pas encore clair pour Sierra. C'est peut-être la dernière fois qu'ils se voient. Mais ce n'est pas ce que Sierra espère. « Ça ne doit pas être facile pour toi d'être assis ici et de ne pas être sur la glace, non ? » La jeune femme est déjà sûre de sa réponse, mais la brune veut garder la conversation en cours.
J’hochai positivement la tête pour confirmer, j’étais curieux de savoir ce qu’elle faisait ici, à cet endroit, me disant que c’était une question de base, mais appropriée pour lancer une discussion plus normale. C’est là que j’appris que c’était à tout hasard qu’elle avait obtenu des billets. Pas achetés volontairement, gagnés. Je ne savais pas comment me sentir par rapport à cela, et je savais que je n’étais pas tant placé pour me prononcer. Je ne me rappelais pas d’elle comme étant une personne qui n’aimait pas le sport, mais je savais aussi que c’était ce même sport qui avait mené à notre séparation. Par conséquent, je ne savais pas si elle l’appréciait vraiment ou pas, et je n’osais pas tellement le demander. Gardant le silence, je lui donnai l’opportunité de reprendre la parole. Ce fut ainsi que j’appris qu’elle savait que je jouais ici. Pourquoi ? Parce que quelqu’un lui avait dit ? Elle s’était informée ? Par pur hasard ? Encore une fois, je ne le demandai pas. Bien qu’elle avait sorti son commentaire comme une affirmation et non une interrogation, je me dis que ce ne serait pas plus mal de lui expliquer, brièvement, pourquoi elle me trouvait là, et non sur la glace. Je dis donc: « Je suis blessé pour le moment. Je devrais retourner au jeu sous peu. » Je ne donnai pas de détails sur ma blessure, le temps que je mettais à me remettre, rien de tout ça, supposant que si elle voulait avoir des détails, elle me le demanderait. Honnêtement, je ne me voyais pas m’éterniser sur ce sujet pour le moment. Enfin, je ne coupai pas court à la discussion pour autant. Donc quand elle me demanda si cela me faisait drôle, d’être mis de côté et assis dans les gradins, j’haussai les épaules, et je dis: « C’est sûr que c’est étrange, mais ça fait partie du métier. » En effet, personne n’était à l’abri d’une blessure. Peut-être était-ce parce que je commençais à prendre de l’âge - 33 ans dans le métier, c’était vieux - mais je n’étais pas un de ces enragés qui ne se pouvait plus de ne pas jouer. Enfin, c’était certain que je n’aimais pas cela, mais je comprenais que c’était pour mon bien. « Et puis, si je n’avais pas été ici ce soir, je ne t’aurais pas vu. » Une petite phrase pour lui faire comprendre que c’était une drôle, mais belle coïncidence ? Possiblement. Partageait-elle le sentiment ? Je ne savais pas vraiment, je guettais sa réaction pour le savoir.
Sierra Giambruno
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Emploi : Sierra a choisi le métier d'architecte. Un métier qui a toujours fasciné la jeune femme, même si les études étaient éprouvantes.
Sierra n'est généralement pas quelqu'un de rancunier, sauf dans certains cas. Sierra n'est pas non plus sûre que ce soit vraiment le cas dans ce cas. Le passé, cependant, la brune devrait enfin être laissée derrière elle. La jeune femme ne sait même plus si elle est encore vraiment en colère ou déçue. Si c'était le cas, se renseignerait-elle sur la vie de Colin ? Bien sûr, on pourrait aussi qualifier cela de malsain, mais est-ce vraiment le cas ? Il n'était clairement plus aussi facile qu'avant d'engager la conversation avec le jeune homme. Est-ce dû au temps qui a passé ? Ou tout simplement parce que Sierra a peur de dire quelque chose de mal.
Blessé ? La brune a donc bien compris. Bien sûr, une blessure n'est pas quelque chose que l'on souhaite à un sportif. « Est-ce que c'est une blessure grave ? » Même si certaines choses ont été publiées dans le journal, on ne sait jamais si tout ce que l'on lit est vrai. « Bien sûr, tu n'es pas obligé de me dire quoi que ce soit si tu ne le veux pas, je ne te forcerai en aucun cas à le faire. » Sierra n'est pas sûre que cela la concerne. Après tout, ils n'ont pas été en contact depuis longtemps. Elle n'est plus la personne qui compte le plus dans sa vie. Avant, elle l'était peut-être, même si le sport a aussi joué un grand rôle dans sa vie, cela a toujours été le cas.
Bien sûr, Colin n'était pas obligé de répondre à ses questions, mais elle était soulagée qu'il le fasse quand même. « D'ici, tu as aussi une vue sur le jeu en tant qu'observateur extérieur. Cela doit être intéressant, non ? » Peu après avoir prononcé ces mots, elle a compris que ce n'était probablement pas le cas. Pour un sportif, il doit être cruel de ne pas être sur le terrain et de se contenter d'observer. A-t-il déjà réfléchi à ce qu'il fera après sa carrière ? Une question que Sierra préfère ne pas aborder à voix haute.
À ses mots qu'il ne l'aurait pas rencontrée ici si cela ne s'était pas produit aujourd'hui, la brune rougit involontairement. Dans le passé, c'était très souvent le cas lorsqu'il lui disait quelque chose qui la rendait nerveuse. « Cela, signifie-t-il que cela ne te dérange pas que nous nous soyons rencontrés ? » Que ressent-elle ? Joie ? La crainte ? Confiance ? La brune, devrait-elle lui dire qu'elle aimerait lui parler un peu plus, mais peut-être pas ici et maintenant ? Finalement, elle décide de lui demander. « Que penserais-tu si nous nous rencontrions un jour pour parler ? Quelque part où il n'y a pas autant de bruit qu'ici ? » Sierra espère qu'il est d'accord. Après toutes ces années, il serait enfin temps d'avoir une conversation de clarification. Toutes ces années pendant lesquelles elle n'avait souhaité qu'une chose, qu'il lui ait demandé de l'accompagner à l'époque.
À la question de Sierra concernant ma blessure, je ne tardai pas à secouer la tête pour lui signifier que non, ce n’était pas si grave. Dans un premier temps, je ne pensais pas ajouter quoi que ce soit, non pas que ça me gênait, mais parce que je ne voulais pas m’éterniser sur la question, question personnelle et un peu banale après autant de temps sans la voir, sans lui parler. Mais puisqu’elle semblait vouloir savoir ce qui s’était passé, je décidai de le lui dire, mais je le fis brièvement. De toute façon, il n’y avait pas grand-chose à raconter sur ma blessure. Je dis alors: « J’ai une fracture au poignet. Rien de majeur. » Je ne tentais pas de faire comme si rien n’était, mais il n’y avait pas de quoi paniquer non plus. C’était juste que compte tenu de mon métier, j’avais besoin d’être mis en retrait pour quelque temps, le temps que la blessure se guérisse et que je sois de retour à mon plein potentiel. Voilà pourquoi j’étais dans les gradins, je l’acceptais, je vivais avec. Est-ce que c’était intéressant ? Oui, ç’avait ses côtés positifs. Est-ce que c’était ce que je préférais ? Pas vraiment. Je préférais de loin être sur le jeu. Mais refusant de me plaindre, paraître pessimiste ou quelque chose comme ça, j’haussai les épaules à la question, et je dis: « Ça me permet de voir certaines choses que je ne vois pas quand je suis sur la glace, en effet. » Enfin, là, je ne regardais pas nécessairement, mais ce n’était pas le premier match que j’observais de loin, donc je commençais à avoir l’habitude, et perdre quelques minutes ici et maintenant, ce n’était pas un drame. Certains joueurs ne se présentaient jamais au complexe quand ils étaient blessés même quand ils étaient en mesure de le faire. Je ne me comparais pas à personne, mais je ne pensais pas que j’avais de quoi me sentir mal et indiscipliné. Ça, je le gardai pour moi, mais même si j’avais voulu l’exposer à Sierra, celle-ci changea rapidement de sujet, me faisant part d’une question à laquelle je ne m’attendais pas vraiment. Je fronçai les sourcils, ne sachant pas vraiment quoi répondre dans un premier temps. Puis, hésitant, je finis par dire: « Non. Je suis surpris, je ne te mentirai pas, mais ça ne me dérange pas. » J’eus envie de lui rendre la pareille, lui poser la question, mais je n’osai pas le faire. J’avais peur que cela la mette inconfortable, au vu du commentaire qu’elle avait passé avant que je lui signifie que je n’étais pas si loin que ça d’elle. Au bout du compte, je n’eus pas l’occasion de le faire, de dire quoi que ce soit d’autre, puisqu’elle reprit la parole, me faisant une proposition. Une opportunité de lui montrer que cela ne me gênait pas ? De comprendre qu’elle non plus, ça ne semblait pas la gêner ? Je décidai de le voir ainsi, mais je ne répondis pas tout de suite. Je regardai derrière moi, remarquant que finalement, j’étais seul dans la loge. Pinçant les lèvres, je finis par proposer: « Je suis à la loge numéro neuf. Viens me rejoindre, il y a un espace plus tranquille pour discuter. » Était-ce vraiment une bonne idée de lui proposer maintenant, tout de suite, alors que je ne savais pas trop quoi lui dire ? J’avais pris un risque. À voir si elle acceptait de le prendre avec moi.
Sierra Giambruno
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Même si Sierra ne le veut pas, elle s'inquiète quand même pour Colin. Ce n'est pas comme s'ils n'avaient pas passé de bons moments ensemble. Les années ont passé et ils se sont de plus en plus éloignés l'un de l'autre. Toutefois, Sierra a vite compris que le temps n'avait pas fait disparaître ses sentiments. Une fracture, ça doit faire mal. Elle le regarde un moment, sceptique. « Ça doit faire mal, non ? » La jeune femme n'est pas de celles qui se fracturent quelque chose, le pire qui lui soit arrivé jusqu'à présent est une entorse au pied. Cependant, Sierra ne sait pas si une fracture ou une entorse est plus grave en termes de douleur, car elle entend toujours des témoignages différents à ce sujet. Mais il vaut peut-être mieux ne pas trop s'attarder sur le sujet. Sierra est en train d'imaginer comment ce serait si elle ne pouvait qu'observer son travail et ne pouvait plus mettre la main à la pâte, ce serait tout simplement cruel. Comme Colin se contente de hausser les épaules à sa question, la brune est très curieuse d'entendre sa réponse et celle-ci la surprend un peu. « As-tu déjà pensé à ce qui se passerait si, un jour, tu ne pouvais plus jouer du tout ? » Une question que l'on peut poser à un ami, à un partenaire, mais peut-on la poser à quelqu'un à qui on n'a pas parlé depuis longtemps ? La question que Sierra lui a posée ensuite était une question à laquelle elle n'était pas sûre de vouloir vraiment une réponse. Comment devrait-elle réagir si la réponse était une réponse qu'elle ne voulait pas entendre ? Cependant, lorsqu'elle entend sa réponse, elle est visiblement soulagée. Que Colin soit surpris, Sierra en avait conscience depuis le début. Il ne pensait probablement plus à elle, ou ne croyait pas qu'il la rencontrerait. « C'est un soulagement d'entendre ces mots. » Répond-elle avec un sourire sur les lèvres. « Si tu avais répondu autre chose, je me serais probablement enfuie. » Ces mots correspondent clairement à la vérité, même si cela ne lui ressemble pas vraiment. Lorsqu'il regarde un instant derrière lui, la jeune femme se demande immédiatement ce qui se passe. Cherche-t-il tout de même une issue à cette situation ? Mais elle se trompait clairement sur cette hypothèse. À sa proposition, elle plisse les yeux un instant et réfléchit soigneusement à la manière dont elle devrait réagir. La jeune femme n'était pas sûre que ce soit une bonne idée, mais d'un autre côté, qui sait si les deux se rencontreront à nouveau de sitôt. « Je suis d'accord, on peut certainement mieux y discuter sans avoir peur que tout le monde nous écoute. » À peine ces mots prononcés, les deux se sont mis en route vers les loges, suivis par les yeux de certains spectateurs du stade. Sierra sentait littéralement les regards se planter dans son dos. Lequel des deux devrait entamer la conversation ? Comment la discussion devrait-elle commencer ? Autant de questions auxquelles Sierra n'avait pas encore de réponse à ce moment-là.
J’haussai les épaules pour montrer que ça ne m’affectait pas tant que ça. Oui, ç’avait fait mal sur le coup. Oui, ç’avait été sensible pendant un moment, mais dire que j’avais souffert ? Non, je pensais qu’il y avait pire. Je ne tentais pas de faire mon dur en montrant ce détachement, c’était la vérité. Et puis, le détail que je ne disais pas était que c’était une fracture mineure. J’allais revenir au jeu sous peu, je le savais, c’était même décidé. Ce n’était pas la première fois non plus que je me blessais. Jamais rien de majeur, donc par conséquent, je n’avais jamais vraiment pensé à ce qui arriverait si ma carrière devait se terminer abruptement. Je savais très bien que je n’avais pas encore beaucoup d’années à jouer. Encore quelques bonnes, mais je n’allais pas prendre ma retraite très vieux comme la majorité des gens. Donc si ce n’était pas parce que je ne pouvais plus jouer, qu’allais-je faire quand j’allais être trop vieux pour le faire ? Je n’y avais pas songé, ça me semblait une si grande question, si lointaine. Et pourtant, je me retrouvais à devoir y répondre, ou du moins, fournir une petite réponse quelconque à Sierra, par politesse: « J’y ai déjà pensé, mais je n’ai pas d’idée vraiment concrète, pour tout te dire. » Je me disais que j’allais trouver quand le moment arriverait, peut-être à court, mais idéalement à long terme. Pour le moment, je ne ressentis pas le besoin d’aller plus loin, surtout que c’était bien difficile, dans ces circonstances, d’avoir une discussion qui avait le potentiel d’être plus sérieuse, plus profonde, pareil que le fait d’être dérangé par l’idée de l’avoir rencontrée en ces lieux, maintenant. C’est là que j’en arrivai à l’idée de l’inviter à ma loge. Je ne savais pas si j’avais vraiment le droit de faire ça, mais je n’avais pas vraiment peur, sachant qu’on pouvait faire environ ce qu’on voulait en ces lieux en tant que joueur. J’essayais, évidemment, de ne pas en abuser par contre. Mais pour une fois, je ne pensais pas que ce serait grave. Sierra accepta. Faisant fi des regards qui se posaient sur nous, je me rendis avec elle sur les lieux. La marche ne fut pas bien longue, et les gardiens de sécurité qui guettaient l’entrée des loges ne dirent pas un mot sur le fait que je n’étais pas seul. J’ouvris la porte de la loge et poliment, je laissai Sierra entrer en premier, avant de lui demander, une fois que j’eus refermé la porte: « Veux-tu quelque chose à boire ? », me disant que C’était la moindre des choses de lui faire une proposition qui était sommes toutes banale.
Sierra Giambruno
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Statut Civil : Elle est hétérosexuelle,.
Emploi : Sierra a choisi le métier d'architecte. Un métier qui a toujours fasciné la jeune femme, même si les études étaient éprouvantes.
Sierra se trompe peut-être et elle n'a pas à s'inquiéter. Après tout, la blessure n'est peut-être pas aussi grave que certains le pensent. La question de savoir ce qu'il ferait si sa carrière devait prendre fin était peut-être un peu trop privée et ne la concernait pas. Bien sûr, il se peut aussi que Colin ne veuille pas en parler avec elle. Au moment où il lui donne tout de même une réponse, la brune est surprise. « Peut-être que tu n'as pas encore vraiment besoin de t'en préoccuper. » Même si les deux ne sont peut-être plus aussi proches qu'avant, la brune ne lui souhaiterait jamais de mal. Il n'en serait jamais question, car cela lui briserait le cœur. Sierra déteste se retrouver dans des situations où elle ne sait pas comment réagir et encore moins quoi dire. Lorsqu'on lui propose d'accompagner le jeune homme dans sa loge, la brune hésite un instant, mais elle décide de le faire. La brune est curieuse de savoir si les deux pourront peut-être avoir une conversation quelconque. Colin semble toujours être un gentleman, car il laisse entrer Sierra en premier. Boire quelque chose n'est pas une mauvaise idée. « Je ne dis certainement pas non à cela. Que peux-tu m'offrir ? » Non, elle ne dirait pas ce qu'elle veut boire à la légère. Il ne faudrait pas qu'elle choisisse quelque chose qu'on ne trouve pas à la Loge. « Ça fait longtemps qu'on ne s'est pas vus. » Bien sûr, Sierra aurait pu essayer de renouer le contact avec lui, mais elle avait peur d'être rejetée. Ou pire encore, qu'il ne sache plus qui elle était. Rien que cette idée la rendait un peu triste, même si elle s'est avérée fausse. « Comme je ne suis pas du genre à croire tout ce qu'on lit dans les journaux, je préfère te demander toi-même. Quoi de neuf ? Ça fait longtemps qu'on ne s'est pas vus. » Sierra ne sait pas vraiment comment faire démarrer la conversation sans dire quelque chose de faux ou de stupide.
« Comme tu le souhaites. J’ai des bières, du vin, du soda. Je peux aussi te commander quelque chose si tu veux. » Voici ce que je répondis à Sierra quand elle me demandait ce que je pouvais lui offrir. Honnêtement, il n’y avait pas de limite, tant que c’était dans le menu, mais j’avais quand même tenté de lui faire quelques suggestions, afin de ne pas la laisser dans le néant. Chose réglée, je l’écoutai faire un commentaire qui ne pouvait être que vrai. J’acquiesçai d’un signe de tête, faute d’avoir le temps d’ajouter quoi que ce soit, puisque Sierra vint à me demander ce qui s’était passé depuis tout ce temps. Depuis quinze ans, presque ? De nombreuses choses. Étais-je capable de lui résumer sans être ennuyant, tout en demeurant pertinent ? Je réfléchis pour tenter de le faire, de relever le défi. Par réflexe, j’haussai les épaules, et je finis par dire: « Après le lycée, je suis allé faire mes études aux États-Unis, puis j’ai été repêché par Vancouver. J’y serais peut-être encore, ou pas, mais il y a cinq ans, j'ai demandé à être échangé pour être plus proche de mon père. » Je savais bien que la première partie n’était pas restée sous silence, surtout parce qu’elle avait justifié mon échange, puis une brève absence, pour les funérailles. Toute l’équipe de l’époque y avait assisté d’ailleurs, ce pour quoi j’étais encore reconnaissant aujourd’hui. « Il est tombé malade, puis il est décédé quelques mois après. » J’épargnai les détails concernant cela, encore une fois dans le souci de ne pas m’étaler trop longtemps. Et puis, même si ça faisait maintenant un bon moment qu’il était parti, il me manquait encore, à tous les jours. Si ce n’était pas de lui, je ne serais pas là aujourd’hui. Pensant avoir pas mal fait le tour de ce qu’il y avait à savoir sur ma vie personnelle, je décidai de demander: « Mais je t’en prie, parle-moi de toi. Que fais-tu ? Comment tu vas ? » Je n’allai pas jusqu’à lui demander si elle avait quelqu’un dans sa vie. Pas que j’étais jaloux, mais je trouvais que c’était un peu délicat. M’en tenant à cela pour le moment, j’attendis de voir ce qu’elle allait me répondre, mais ça ne voulait pas dire que la question ne me brûlait pas les lèvres pour autant.
Sierra Giambruno
Pseudo : benficagirl
Avatar & Copyright : Lodovica Comello + moi-même
Mes autres personnalités : Aucun
Age : 35
Statut Civil : Elle est hétérosexuelle,.
Emploi : Sierra a choisi le métier d'architecte. Un métier qui a toujours fasciné la jeune femme, même si les études étaient éprouvantes.
L'alcool serait quelque chose qui la détendrait clairement maintenant, mais il y aurait aussi le risque de dire quelque chose de stupide. Un coca ou autre chose serait plus intelligent. « Si j'ai le choix, j'opte pour un coca. » Bien que le sucre ne soit pas vraiment une bonne idée non plus. Le sucre a souvent pour effet de rendre la brune plus nerveuse, et devenir encore plus nerveuse ne serait probablement pas une si bonne chose. Que s'est-il passé dans sa vie au cours des quinze dernières années ? Certainement des choses que Sierra n'a pas pu lire sur Internet ou dans le journal. Attentive, elle est suspendue à ses lèvres et l'écoute. Le fait qu'il soit allé en Amérique pour ses études n'était pas une nouveauté pour la brune. Mais la raison pour laquelle il est revenu a surpris la jeune femme. Sierra ne s'y attendait pas, elle pensait qu'il reviendrait pour une femme. Mais avant que la brune ne puisse dire quoi que ce soit, Colin continue de parler. Sierra est bâtie relativement près de l'eau, ce qui fait qu'elle a presque toujours les larmes aux yeux dès que le sujet de la mort est abordé. C'est pire quand cela concerne quelqu'un qu'elle connaît, ce qui est le cas du père de Colin. « J'espère qu'il n'a pas trop souffert et je suis désolée pour ta perte. » Bien sûr, des amis lui avaient dit que son père était décédé. Mais à l'époque, la brune ne savait pas comment réagir. Et si elle se manifestait et que cela ne faisait que raviver les tristes souvenirs ? La jeune femme ne voulait surtout pas que cela se produise. « On m'a dit que ton père était décédé, mais je n'étais pas sûre que tu veuilles me voir. » Non, elle ne voulait pas le faire culpabiliser, loin de là, mais Sierra voulait s'expliquer, c'était important pour elle. La brune n'a jamais aimé parler de choses tristes, c'est pourquoi elle est contente quand les deux changent de sujet, même si parler d'elle ne fait pas non plus partie de ses sujets préférés. « En soi, je vais bien, je travaille comme architecte, même si le métier est parfois fatigant, je l'aime. » Créer des choses a toujours été quelque chose que la brune a beaucoup aimé. « On pourrait même aller jusqu'à dire que je vis pour mon métier. Pathétique non ? » Sur ces derniers mots, la jeune femme ne peut réprimer un rire. Mais cela ne l'intéresse certainement pas, n'est-ce pas ? « Attends... » Dit la jeune femme en cherchant quelque chose dans son sac à main. Après quelques secondes, elle sort une carte de visite de son sac à main. « Au cas où tu aurais besoin un jour d'une architecte. » Pendant que Sierra lui tend la carte de visite, elle n'a pas non plus d'arrière-pensée. Ok, ce n'est pas tout à fait vrai, en soi, elle espère qu'il la contactera peut-être un jour, même si ce n'est que par ennui.
Sierra choisit un coca, ce qui n’était pas difficile à lui servir en soi. De ce fait, je m’exécutai sans trop tarder. De mon côté, j’avais déjà entamé une bouteille d’eau précédemment, et j’allais continuer ainsi. Pas que je n’avais pas le droit de boire de l’alcool, mais en telle situation, je ne préférais pas. J’en profitais davantage lors de sorties, mais je considérais qu’ici, j’étais quand même en situation de travail, et de ce fait, c’était plus ou moins approprié. Dès que j’eus tendis la boisson à Sierra, cette dernière me demanda ce qui se passait dans ma vie. Je lui fis un bref résumé, ne pouvant passer sous silence le décès de mon père, duquel, visiblement, elle avait entendu parler. Haussant les épaules à ses condoléances, je ne dis rien suite à ce commentaire. Non pas que je ne souffrais plus ou que je souffrais trop. Mon père me manquait chaque jour, mais je vivais son décès autrement maintenant. J’honorais sa mémoire, j’essayais de le rendre fier au quotidien, dans tout ce que je faisais. En parler me faisait toujours un pincement au coeur, comme en ce moment, mais j’étais capable de le faire sans trop de problème, contrairement à quand il était très malade, ou tout juste après son décès. Puis, Sierra fit un autre commentaire, et ce fut sans réfléchir que je lui répondis, à voix basse, tellement que c’était à se demander si c’était plus pour moi ou pour elle : « Je n’ai jamais cessé d’avoir envie de te voir… » Réalisant après-coup le sens que pourrait prendre ma phrase, même si elle était remplie de sincérité, je m’arrêtai là, pour le moment. Pas que c’était faux. Notre séparation n’avait rien à voir avec une dispute ou de mauvais termes. Nous ne pourrions jamais savoir ce qui se serait passé si nous avions choisi d’entretenir une relation à distance, ou bien si je n’étais pas parti. Ne pensant pas que c’était le bon moment de lui poser la question - non pas parce que je n’en avais pas envie, ce n’était pas ça - je décidai de lui demander ce qu’elle faisait, ce qu’elle devenait. Ce fut ainsi que j’appris qu’elle était devenue architecte. Inévitablement, je souris doucement; elle avait réussi, et elle le méritait. Même lorsque nous étions à peine des adultes, elle était brillante, et c’était évident qu’elle irait loin. J’étais content de voir qu’elle avait réussi. Mais apparemment, son métier l’occupait beaucoup. Plus que sa vie personnelle ? Je pouvais comprendre, en quelques sortes. Riant légèrement, je lui dis: « Si tu trouves que c’est pathétique, alors nous sommes deux à être pathétiques ! » En effet, au vu de mon emploi du temps on ne peut plus éclectique, le hockey prenait une place énorme dans ma vie, une place que certains ne pourraient comprendre ou accepter. Ma famille l’acceptait, et j’avais de la chance que ce soit le cas. Cependant, ça m’avait posé pas mal problème quand il était question de partager ma vie avec quelqu’un d’autre. Ça et d’autres raisons, que je n’allais pas nommer maintenant. À la place, je préférai prendre la carte que Sierra me tendit avec le sourire, lui répondant: « Merci, j’y penserai ! » Honnêtement je ne pensais pas que ce soit dans mes plans sous peu d’avoir besoin de ses services, mais j’appréciais quand même l’attention. Regardant la carte un bref instant, je vis inévitablement son numéro de téléphone. M’osant finalement, je lui demandai, même si ce ne fut pas avec la plus grande assurance qui soit: « Et… Je peux t’appeler seulement si j’ai besoin de tes services d’architecte, ou pour autre chose ? » Je n’avais aucun sous-entendu mal placé dans ma tête en prononçant ces mots. Juste le fait que la revoir me faisait du bien, et que si elle voulait que ce ne soit pas qu’une rencontre au hasard d’une fois, je ne m’y opposerais certainement pas.
Sierra Giambruno
Pseudo : benficagirl
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Mes autres personnalités : Aucun
Age : 35
Statut Civil : Elle est hétérosexuelle,.
Emploi : Sierra a choisi le métier d'architecte. Un métier qui a toujours fasciné la jeune femme, même si les études étaient éprouvantes.
Une chose qui n'a pas changé au cours de toutes ces années, c'est que Colin la rend toujours nerveuse, mais pas d'une mauvaise manière. En remerciement, elle a pris le coca et en boit une gorgée de temps en temps. La mort de son père n'est pas un bon sujet de conversation, en soi, la mort n'est jamais un bon sujet. Changer de sujet est probablement la meilleure chose à faire en ce moment. Mais les mots qui franchissent alors les lèvres du jeune homme laissent la jeune femme sans voix pendant un moment. Même si les mots sont à peine audibles, ils font rougir Sierra. Pendant un moment, la brune ne sait pas si elle doit aborder le sujet ou non. Colin n'est pas le seul à avoir pensé à elle, car même s'ils n'ont pas été en contact, il y a toujours eu des moments où Sierra a pensé à lui. La séparation à l'époque était nécessaire pour que personne ne soit forcé d'abandonner son rêve, du moins c'est ainsi que la brune le voit aujourd'hui. Bien sûr, ils auraient pu essayer une relation à distance, mais cela n'aurait probablement apporté que de la souffrance. Mais maintenant et ici, ce n'est pas le moment d'aborder ce sujet.
Les études d'architecture n'étaient pas faciles et il y a eu des moments où la brune aurait voulu abandonner et apprendre autre chose. Cela, aurait-il changé quelque chose à sa situation personnelle ? La jeune femme ne le saura jamais. L'étonnement concernant les dires de Colin est visible sur son visage et elle a du mal à croire qu'il n'ait personne dans sa vie. Bien qu'il ne soit pas facile de trouver un partenaire qui accepte que le travail passe souvent en premier. « Je ne désespère pas d'arriver à faire les deux un jour. » Mais Sierra sait aussi que seule une personne menant exactement la même vie qu'elle pourrait vivre avec cette situation. Les bons souvenirs qu'elle avait de sa relation avec Colin lui reviennent à l'esprit.
Le fait que le jeune homme ait accepté sa carte a été perçu par Sierra comme un bon signe. La carte, doit-elle être utilisée à des fins purement professionnelles ? Pendant un moment, la brune est surprise par sa question, mais quelque part, cela la réjouit aussi. Cette question, signifie-t-elle qu'il veut renouer le contact avec elle ? En-tout-cas, cela ferait plaisir à la jeune femme. « Bien sûr, le numéro peut être utilisé pour autre chose. » Ils ont certainement suffisamment de choses à se dire, y compris des choses qui ne seraient peut-être pas à leur place ici. « J'espère ne pas être la seule à le penser, mais j'aimerais que nous reprenions contact. Tu me manques dans ma vie. » Non, Sierra n'a aucune arrière-pensée en prononçant ces mots.
Si Sierra espérait trouver un équilibre entre son travail et sa vie personnelle à un moment ou un autre dans sa vie, de mon côté, j’avais abandonné l’idée jusqu’au moment où j’allais prendre ma retraite. Pas que je ne pensais pas être capable d’avoir une vie personnelle, mais je savais qu’elle allait trouver passer au second plan. Et pour tout dire, j’étais capable de vivre avec ça, parce que je vivais de ma passion, une chose que je ne pensais pas toujours possible. Encore mieux, je le faisais non loin de ma famille - ce qui en restait - donc je ne pouvais pas me plaindre. Mais dans ma vie plus intime, ç’avait toujours été complexe. Parce que les gens ne comprenaient pas ma vie, ou bien ils préféraient abuser de mon statut. Quand j’y repensais, Sierra avait été la seule qui avait compris la passion qui m’animait pour le hockey. Je ne jouais pas à un si haut niveau à l’époque, et pourtant, elle avait compris que le mieux était de me laisser partir pour avoir une chance de vivre mon rêve. Elle ne m’avait pas mis un ultimatum, rien de tout cela. Au fond, je lui en étais reconnaissant, surtout que maintenant, plus vieux, je comprenais que ce n’était pas donné à tout le monde, de faire une telle chose. Cette constatation me rendait encore plus admiratif envers elle. Était-ce pour cela que lorsqu’elle me donna sa carte, je m’osai à lui demander si je pouvais l’appeler pour autre chose que pour ses services professionnels ? C’était fort possible. Au fond, je savais que j’aimerais bien ça, reprendre contact avec elle. Mais est-ce que Sierra le souhaitait également ? J’osais croire qu’elle ne m’aurait pas donné sa carte si ce n’était pas le cas, mais je préférai quand même attendre sa réponse. Bien rapidement, elle me confirma que oui, je pouvais utiliser son numéro pour d’autres raisons, ce qui me fit rire doucement. Cette simple réponse, c’était suffisant pour moi. Inutile de dire que par conséquent, je ne m’attendais pas à tant quand elle vint à aller plus loin dans sa pensée, m’offrant de reprendre contact, allant jusqu’à dire que je lui manquais. J’étais quelque peu surpris, je n’allais pas le cacher. Est-ce que ça me mettait mal à l’aise ? Non, pas du tout. Plus encore, je me permis de lui répondre: « Tu m’as manqué aussi… » Je ne le disais pas que par principe, mais aussi parce que je le pensais. Je marquai une petite pause, puis je sortis mon téléphone de ma poche. Je tapai rapidement le numéro qui se trouvait sur la carte, j’envoyai un simple petit message disant « C’est Colin », et je dis: « Tiens. Tu devrais avoir mon numéro aussi maintenant. » Mon sourire se fit un peu plus évident, tandis que je guettais sa réaction, ne faisant que la regarder, me moquant bien du fait que du bruit se faisait entendre plus loin, plus bruyant, signe que quelque chose d’excitant était en train de se tramer.
Sierra Giambruno
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Age : 35
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Emploi : Sierra a choisi le métier d'architecte. Un métier qui a toujours fasciné la jeune femme, même si les études étaient éprouvantes.
Une chose que la jeune femme n'a pas faite ces derniers temps, c'est réfléchir à sa vie. La brune a-t-elle toujours fait le bon choix dans sa vie ou non ? Aurait-elle pu changer toute sa vie en prenant une autre décision ? Cependant, on ne peut pas changer le passé. Cependant, Sierra a son propre avenir entre ses mains. Si on lui demandait si elle regrettait de ne pas avoir suivi Colin à l'époque, la réponse pourrait être oui. Mais déjà à l'époque, la jeune femme savait qu'elle n'aurait probablement été qu'une distraction pour lui. Même si c'était douloureux, c'était la bonne chose à faire de le laisser partir. Aujourd'hui, tous deux sont adultes et ont déjà vécu beaucoup de choses. Mais c'est précisément ce qui pourrait permettre aux deux de renouer le contact. Sa carte avec son numéro de téléphone pouvait aider. Bien sûr, elle serait ravie qu'il la contacte et sa réponse semble lui faire plaisir. Sierra se demandait cependant si c'était une bonne idée de lui avouer qu'il lui avait manqué. Mais sa réponse la fait sourire. La jeune femme est heureuse d'entendre Colin lui dire qu'elle lui a aussi manqué. La brune ne s'y attendait pas du tout. La brune ne peut s'empêcher de sourire lorsqu'elle reçoit son message. Il aurait pu lui envoyer un simple point comme message, même dans ce cas, elle aurait souri. « Et ton numéro est sauvegardé. » Pendant un moment, Sierra se demande sous quel nom elle doit enregistrer le numéro, mais à la fin, la brune opte simplement pour Colin. Tout à coup, la jeune femme entend que les gens dans le hall deviennent plus bruyants. Il doit se passer quelque chose. Peut-être qu'un but est tombé. En hockey sur glace, on appelle ça, un but non ? La brune n'en est plus vraiment sûre. « On dirait qu'il s'est passé quelque chose, non ? » Elle le regarde avec de grands yeux. « Tu veux retourner dans la salle ? » Même si Sierra aimerait passer encore un peu de temps avec lui, la jeune femme pourrait comprendre qu'il veuille à nouveau assister au jeu. « Je ne veux pas être responsable si tu rates quelque chose d'important. » En outre, les deux pouvaient s'écrire. Qui sait, si Colin est d'accord, ils pourraient se rencontrer un jour, quelque part, de manière planifiée. En-tout-cas, cela ferait plaisir à la jeune femme.
C’est quand je fis un petit sourire timide à Sierra après qu’elle eut confirmé que mon numéro était enregistré dans son téléphone que je trouvai que cette discussion, en fait, me faisait tout drôle. J’avais l’impression que j’aurais pu continuer à lui parler encore longtemps et en même temps, je me demandais de quoi nous pourrions parler. Nous avions à la fois tant à rattraper mais aussi, peu à se dire sur l’immédiat. Et pourtant, je ne me laissais pas distraire par quoi que ce soit d’autre. Ce fut Sierra qui me ramena à la réalité quand elle me fit comprendre que ça commençait à s’agiter quand elle me demanda s’il s’était passé quelque chose, ou si nous devions retourner voir la partie. Discrètement, je secouai la tête, revenu soudainement à la réalité. Même si nous n’avions pas un accès direct au jeu, je pus quand même voir au loin sur l’écran géant ce qui se passait; le match venait de terminer, et mon équipe avait gagné. Je ne pus m’empêcher de sourire doucement, satisfait de leur performance, bien que j’en avais manqué une bonne partie. Cependant, cela voulait dire que l’équipe retournerait aux vestiaires, et… « J’avais promis à mon équipe que j’irais les voir après le match… » Et puis, ce n’était pas nécessairement que pour le plaisir, mais aussi parce que c’était mon obligation. Bien que j’étais blessé et sur la touche, il fallait que je me tienne au courant un minimum. Ce n’était jamais un problème, mais pour le coup, je me sentais un peu mal, mais je n’avais pas le choix. « N’hésite pas à m’écrire, et je le ferai aussi… » C’était limite si je semblais avoir peur que ce soit la dernière fois qu’on se voit pour un autre quinze ans… Et je ne voulais pas que ce soit ainsi. Je la quittai quelque peu avec cette peur quand j’allai la reconduire à la sortie la plus proche pour elle, prenant ensuite la route privilégiée vers le vestiaire, pensant trop peu au match, pensant juste à quand ce serait un bon moment pour lui envoyer un premier message, et espérer la revoir.
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